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Leçons sur l’histoire de la logique
Tadeusz KOTARBINSKIÉditeur : Presses Universitaires de France - 1964
Sciences de la vie et de la culture
François DAGOGNETÉditeur : Hachette - 1953
La Logique du vivant. Une histoire de l'hérédité
François JACOBÉditeur : Gallimard - 1970
The Metaphysical foundations of modern physical science. A historical and critical essay
Edwin Arthur BURTTÉditeur : Routledge and Kegan Paul - 1967
Mathématiques et Sciences Humaines = Mathematics and Social Science [Revue éditée par le Centre d’analyse et de mathématique sociales] : Contribution à l’histoire des probabilités. Hommage à Bernard Bru
Sous la direction de Danièle HERVIEU-LÉGERÉditeur : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - 2007
Autobiographie : Vol. 1, 1872-1914
Bertrand RUSSELLÉditeur : Stock - 1967
Autobiographie : Vol. 2, 1914-1944
Bertrand RUSSELLÉditeur : Stock - 1969
Autobiographie : Vol. 3, 1944-1967
Bertrand RUSSELLÉditeur : Stock - 1970
La Science actuelle et le rationalisme
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1967
Les Étapes de l'astronomie
Paul COUDERCÉditeur : Presses Universitaires de France - 1945
La Nature dans la physique contemporaine
Werner HEISENBERGÉditeur : Gallimard - 1962
Les Grands courants de la pensée mathématique
Sous la direction de François LE LIONNAISÉditeur : Albert Blanchard - 1962
Le Catalogue de la vie. Étude méthodologique sur la taxinomie
François DAGOGNETÉditeur : Presses Universitaires de France - 1970
La Logique et son histoire. D'Aristote à Russell
Robert BLANCHÉÉditeur : Armand Colin - 1970
Schrödinger’s philosophy of quantum mechanics
Michel BITBOLÉditeur : Kluwer Academic Publishers - 1996
La Physique du calcul. Histoire de l’ordinateur
Girolamo RAMUNNIÉditeur : Hachette - 1989
La Raison au XXe siècle
Bertrand SAINT-SERNINÉditeur : Seuil - 1995
L’Europe des sciences : constitution d’un espace scientifique
Sous la direction de Michel BLAY, Efthymios NICOLAÏDISÉditeur : Seuil - 2001
Et Dieu dit : «Que Darwin soit !». Science et religion, enfin la paix ?
Stephen Jay GOULDÉditeur : Seuil - 2000
Avant Einstein. Relativité, lumière, gravitation
Jean EISENSTAEDTÉditeur : Seuil - 2005
La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui
Sous la direction de Krzysztof POMIANÉditeur : Gallimard - 1990
Histoire de la notion de gène
André PICHOTÉditeur : Flammarion - 1999
L'Épistémologie
Hervé BARREAUÉditeur : Presses Universitaires de France - 1990
Jean Cavaillès. Philosophie mathématique
Hourya SINACEURÉditeur : Presses Universitaires de France - 1994
Essais philosophiques
Bertrand RUSSELLÉditeur : Presses Universitaires de France - 1997
Les Grandes révolutions scientifiques du XXe siècle
Daniel PARROCHIAÉditeur : Presses Universitaires de France - 1997
L’Épistémologie française, 1830-1970
Sous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONÉditeur : Presses Universitaires de France - 2006
Philosophie des sciences de la nature
Angèle KREMER-MARIETTIÉditeur : Presses Universitaires de France - 1999
L’Unité de la physique
Étienne KLEINÉditeur : Presses Universitaires de France - 2000
La Philosophie des sciences
Dominique LECOURTÉditeur : Presses Universitaires de France - 2001
Savoirs et savants. Les études sur la science en France
Jean-Michel BERTHELOT, Olivier MARTIN, Cécile COLLINETÉditeur : Presses Universitaires de France - 2005
La Quadrature du cercle. Un problème à la mesure des Lumières
Marie JACOBÉditeur : Fayard - 2006
Dictionnaire de l'ignorance. Aux frontières de la science
Sous la direction de Michel CAZENAVEÉditeur : Albin Michel - 1998
Dieu, l’univers et la sphère infinie. Penser l’infinité cosmique à l’aube de la science classique
Jean SEIDENGARTÉditeur : Albin Michel - 2006
Les Scientifiques. Entre pouvoir et savoir
Jean-Jacques SALOMONÉditeur : Albin Michel - 2006
La Science et le monde moderne
Alfred North WHITEHEADÉditeur : Éditions du Rocher - 1994
Éléments de logique classique. 1. L’art de penser et de juger. 2. L’art de raisonner
François CHENIQUEÉditeur : L’Harmattan - 2006
Cours sur la perception (1964-1965)
Gilbert SIMONDONÉditeur : La Transparence - 2006
L’Héritage scientifique de Poincaré
Sous la direction de Éric CHARPENTIER, Étienne GHYS, Annick LESNEÉditeur : Belin - 2006
Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons
Sous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDÉditeur : Hermann - 2005
Sur les traces d’Albert Einstein
Jean-Michel ALIMIÉditeur : Hermann - 2005
L'Invention des sciences modernes
Isabelle STENGERSÉditeur : La Découverte - 1993
Essai sur la notion de théorie physique de Platon à Galilée. [Avant-titre : Sozein ta phainomena]
Pierre Maurice Marie DUHEMÉditeur : Vrin - 1990
Genèse de la théorie cellulaire
François DUCHESNEAUÉditeur : Vrin - 1987
À l’origine de la recherche scientifique : Mersenne
Jean-Pierre MAURYSous la direction de Sylvie TAUSSIGÉditeur : Vuibert - 2003
Voltaire newtonien : le combat d’un philosophe pour la science
Véronique LE RUÉditeur : Coéd. Vuibert / ADAPT - 2005
De la mystique à la science : Cours, conférences et documents. 1922-1962
Alexandre KOYRÉSous la direction de Pietro REDONDIÉditeur : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - 1986
Les Sciences et leurs langages
Sous la direction de Henri VÉRINEÉditeur : Éditions du CTHS - 2000
Philosophie des sciences
Jacques VAUTHIERÉditeur : ESKA - 2004
Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences : Actes du Colloque Evert Willem Beth, Avril 1998 : Un Logicien consciencieux. La philosophie de Evert Willem Beth
Sous la direction de Gerhard HEINZMANNÉditeur : Kimé - 1999
Maupertuis. Un savant oublié
Michel VALENTINÉditeur : La Découvrance - 1998
La Révolution symbolique. La constitution de l'écriture symbolique mathématique
Michel SERFATIÉditeur : Pétra - 2005
La Science de la grandeur extensive : la «lineale Ausdehnungslehre»
Hermann Günther GRASSMANNÉditeur : Albert Blanchard - 1994
Le Développement de la géométrie aux IXe-XIe siècles : Abu Sahl al-Quhi
Philippe ABGRALLÉditeur : Albert Blanchard - 2004
La Géométrie algébrique. Recherches historiques
Christian HOUZELÉditeur : Albert Blanchard - 2002
Newton et les origines de l’analyse : 1664-1666
Marco PANZAÉditeur : Albert Blanchard - 2005
Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin
Sous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINÉditeur : Albert Blanchard - 2005
Jean Cavaillès : un philosophe dans la guerre : 1903-1944
Gabrielle FERRIÈRESÉditeur : Le Félin - 2003
Science expérimentale et connaissance du vivant. La méthode et les concepts
Pierre VIGNAIS, Paulette VIGNAISÉditeur : EDP Sciences - 2006
Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain : Hommage à Marjorie Grene
Sous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANÉditeur : Ousia - 2007
L’Homme probable. Robert Musil, le hasard, la moyenne et l’escargot de l’histoire
Jacques BOUVERESSEÉditeur : L’Éclat - 1993
Science et Technique. Études d’Histoire et d’Épistémologie. I. Aube de la cosmologie et de l’épistémologie scientifique
François ELMIRÉditeur : SIRESS Éditions - 2005
Science et Technique. Études d’Histoire et d’Épistémologie. II. Origines médiévales de la science
François ELMIRÉditeur : SIRESS Éditions - 2005
International Congress of Logic, Methodology, and Philosophy of Science (5th : 1975 : University of Western Ontario) : Proceedings of the Fifth International Congress of Logic, Methodology, and Philosophy of Science
Sous la direction de Robert E. BUTTS, Jaakko HINTIKKAÉditeur : D. Reidel - 1977
The Emergence of Probability. A Philosophical Study of Early Ideas about Probability, Induction and Statistical Inference
Ian HACKINGÉditeur : Cambridge University Press - 2009
Plato's Ghost. The Modernist Transformation of Mathematics
Jeremy John GRAYÉditeur : Princeton University Press - 2008
The English Galileo. Thomas Harriot's Work on Motion as an Example of Preclassical Mechanics
Matthias SCHEMMELÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2008
Extensionalism. The Revolution in Logic
Nimrod BAR-AMÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2008
Darwin hérétique. L’éternel retour du créationnisme
Thomas LEPELTIERÉditeur : Seuil - 2007
Aux origines du monde. Une histoire de la cosmogonie
Jean-Pierre VERDETÉditeur : Seuil - 2010
Darwin contre Darwin. Comment lire L’Origine des espèces ?
Thierry HOQUETÉditeur : Seuil - 2009
Le Rationalisme qui vient
Bertrand SAINT-SERNINÉditeur : Gallimard - 2007
L’Institution de la science et l’expérience du vivant. Méthode et expérience à l’Académie royale des sciences, 1666-1793
Claire SALOMON-BAYETÉditeur : Flammarion - 2008
Anaximandre de Milet ou la naissance de la pensée scientifique
Carlo ROVELLIÉditeur : Dunod - 2009
Mathesis universalis : l’idée de «mathématique universelle» d’Aristote à Descartes
David RABOUINÉditeur : Presses Universitaires de France - 2009
D’Alembert. Une vie d’intellectuel au siècle des Lumières
Guy CHAUSSINAND-NOGARETÉditeur : Fayard - 2007
Philosophie des sciences de la nature
Angèle KREMER-MARIETTIÉditeur : L’Harmattan - 2007
L’Analogie dans la démarche scientifique. Perspective historique
Sous la direction de Marie-José DURAND-RICHARDÉditeur : La Découverte - 2008
À la découverte des éléments de la matière
Jean BAUDETÉditeur : Vuibert - 2009
Mathématiser le hasard. Une histoire du calcul des probabilités
Bernard COURTEBRASÉditeur : Vuibert - 2008
Un Globe-trotter de la physique céleste. L’astronome Jules Janssen
Françoise LAUNAYÉditeur : Vuibert - 2008
Relativité restreinte. La contribution d’Henri Poincaré
André ROUGÉÉditeur : Éditions de l’École polytechnique - 2008
Les Métamorphoses du calcul. Une étonnante histoire des mathématiques
Gilles DOWEKÉditeur : Le Pommier - 2007
Les Mathématiques de l’Univers. Ératosthène, Einstein, Dante, Feynman et les autres
Robert OSSERMANÉditeur : Le Pommier - 2008
Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie
Bernadette BENSAUDE-VINCENTÉditeur : Presses Universitaires de Paris Ouest - 2008
Cahiers de philosophie de l’Université de Caen : Réalisme et théories physiques
Sous la direction de Ivahn SMADJAÉditeur : Presses Universitaires de Caen - 2008
Mathématiciens français du XVIIe siècle. Descartes, Fermat, Pascal
Sous la direction de Dominique DESCOTES, Michel SERFATIÉditeur : Presses Universitaires Blaise Pascal - 2008
La Construction tractionnelle des équations différentielles
Dominique TOURNÈSÉditeur : Albert Blanchard - 2009
Valeur des sciences
Sous la direction de Gérard CHAZALÉditeur : Éditions Universitaires de Dijon - 2008
De la logique à la théologie. Cinq études sur Aristote
Jules VUILLEMINSous la direction de Thomas BÉNATOUÏLÉditeur : Peeters Publishers - 2008
Les Grands courants de la pensée mathématique
Sous la direction de François LE LIONNAISÉditeur : Cahiers du Sud - 1948
Thalès : recueil annuel des travaux de l'Institut d'histoire des sciences et des techniques de l'Université de Paris, 1935-1968 : 1ère année (1934)-t. 12 (1966)
Georges CANGUILHEM, Georges LAPASSADE, Jacques PIQUEMAL, Jacques ULMANNÉditeur : Félix Alcan - 1960
Histoire des méthodes scientifiques : du théorème de Thalès à la fécondation in vitro
Jean-Marie NICOLLEÉditeur : Bréal - 1994
Opera Omnia, jussu et auctoritate Academiae litterarum Heidelbergensis ad codicum fidem edita
NICOLAS DE CUSAÉditeur : F. Meiner - 1932
Évolution de la nomenclature du système solaire, de Galilée aux sondes spatiales
Simone DUMONTSous la direction de Henri VÉRINEDans Les Sciences et leurs langages - 2000
La nomenclature du système métrique : deux cents ans d’évolution
Suzanne DÉBARBATSous la direction de Henri VÉRINEDans Les Sciences et leurs langages - 2000
La terminologie, clé et témoin des échanges de savoirs scientifiques : de la botanique arabo-persane aux thesaurus informatiques
Marion DEBOUTSous la direction de Henri VÉRINEDans Les Sciences et leurs langages - 2000
Évolution du lexique des langues spécialisées
Ad HERMANSSous la direction de Henri VÉRINEDans Les Sciences et leurs langages - 2000
Prospective d'un siècle à l'autre, d'une génération à l'autre
Mehdi LAHMARSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Al-Quhi, archimédien
Philippe ABGRALLSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Algorithmes et histoire de la démonstration mathématique
Karine CHEMLASous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Une proposition de lecture de l’histoire de l’astronomie arabe
Régis MORELONSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Le traité sur la théorie du levier d’al-Muzaffar al-Isfizari : une réécriture du Kitab fi al-qarastun de Thabit ibn Qurra ?
Faïza BANCELSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
La cornue et l’alambic, instrument d’analyse et de preuve dans Les Doutes sur Galien de Razi
Mehrnaz KATOUZIAN-SAFADISous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Boèce et les Éléments d’Euclide : quel maillon dans la chaîne des savoirs ?
Alain GALONNIERSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
De Gérase à Bagdad : Ibn Bahriz, al-Kindi, et leur recension arabe de l’Introduction arithmétique de Nicomaque, d’après la version hébraïque de Qalonymos ben Qalonymos d’Arles
Gad FREUDENTHAL, Tony LÉVYSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
L’Épître sur la quantité des livres d’Aristote, par al-Kindi (une lecture)
Jean JOLIVETSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
L’histoire des sciences est-elle une histoire ?
Gilles-Gaston GRANGERSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
La destruction du cosmos aristotélicien de Copernic à Newton
Jean SEIDENGARTSous la direction de Michel BLAY, Efthymios NICOLAÏDISDans L’Europe des sciences : constitution d’un espace scientifique - 2001
L’arithmétique politique d’Antoine Deparcieux
Cem BEHAR, Yves DUCELSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
L’arithmétique politique d’André Morellet ou Morellet arithméticien politique “à l’insu de son plein gré”
Pierre CRÉPEL, Christophe SALVATSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
La ténébreuse affaire de Corcelles
Georges Théodule GUILBAUDSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
“Discours prliminaire” en préface de la traduction italienne de La Dottrina degli Azzardi ... d’Abraham de Moivre
Roberto GAETA, Gregorio FONTANASous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Les Recherches et Considérations sur la population de la France : arithmétique politique et démographie
Jean-Marc ROHRBASSERSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Les comptabilités économiques de Lavoisier
Jean-Claude PERROTSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Guillaume Daignan et la durée de la vie humaine
Christine THÉRÉSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Fortune et infortunes de Louis Messance (2 janvier 1734-19 avril 1796)
Éric BRIAN, Christine THÉRÉSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Arithmétique politique au Piémont
Giovanni LEVISous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Le concours de l’Académie de Turin sur la statistique (1803-1805)
Karl HILDERBRANDTSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Tables de mortalité et compagnies d’assurances au XIXe siècle
Guy THUILLIERSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Une arithmétique politique française ?
Thierry MARTINSous la direction de Thierry MARTINDans Arithmétique politique dans la France du XVIIIe siècle - 2003
Histoire de l’histoire de l’origine
Edgar GUNZIGSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Déterminisme et incertitude en histoire. L’origine des états
Samuel M. WILSONSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Une histoire sous le signe de l’incertitude. L’écologie des populations de montagne
Luigi ZANZISous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
L’incertitude, d’Eckhart à Prigogine
Jean BÉDARDSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Événements et histoires de savoir
Isabelle STENGERSSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Histoire des mathématiques et histoire de la philosophie chez Jules Vuillemin
Élisabeth SCHWARTZSous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINDans Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin - 2005
Quelques aspects de l’histoire du concept d’intuition : d’Aristote à Kant
Gerhard HEINZMANNSous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINDans Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin - 2005
Gôdel, Tarski and Truth
Jan WOLENSKISous la direction de Michel MEYERDans Revue Internationale de Philosophie - 2005
On the Early History of the Periodicity Theorem
Raoul BOTTSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
L’influence de la théorie de Galois sur l’œuvre de Grothendieck
François CHARGOISSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
Le retour de la géométrie
Klaus VOLKERTSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
Histoire des immersions isométriques
Abdelghani ZEGHIBSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
150 ans de Géométrie Riemannienne
Marcel BERGERSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
La géométrie différentielle d’Élie Cartan à Charles Ehresmann et André Lichnerowicz
Paulette LIBERMANNSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
Naissance des feuilletages, d’Ehresmann-Reeb à Novikov
André HAEFLIGERSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
La redécouverte des spineurs par les mathématiciens dans la seconde moitié du XXe siècle
Jean-Pierre BOURGUIGNONSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
L’œuvre de Jean Largeault
Miguel ESPINOZASous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
La philosophie de la nature de Jean Largeault
Bertrand SAINT-SERNINSous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
Les courants de l’épistémologie scientifique contemporaine
Jean PIAGETSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
Le déterminisme : histoire d’une problématique
Krzysztof POMIANSous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
Loi, histoire ... et désertion
Ilya PRIGOGINESous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
La querelle du déterminisme, six ans après
Isabelle STENGERS, Ilya PRIGOGINESous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
Variations N-dimensionnelles sur des thèmes de Pythagore, Euclide et Archimède
Jean-Marc LÉVY-LEBLONDSous la direction de Marc LACHIÈZE-REYDans L’Espace physique entre mathématiques et philosophie - 2006
L’histoire comme phase de transition et parenthèse héroïque sur la philosophie de l’histoire de Cournot
Alain BOYERSous la direction de Thierry MARTINDans Actualité de Cournot - 2005
La science baconienne en action : la place de Linné dans l’histoire de la taxonomie
Staffan MÜLLER-WILLESous la direction de Thierry HOQUETDans Les Fondements de la botanique. Linné et la classification des plantes - 2005
Structures de répétition dans la langue et dans l’histoire (Essai)
Reinhart KOSELLECKSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2006
Les journalistes et la science : représentation des pratiques professionnelles dans les journaux d’information des médias télévisuels généralistes
Christophe DELEUSous la direction de Gérard CHAZALDans Culture scientifique. Histoire et Philosophie des sciences - 2005
La société des philosophes en France en 1900
Bernard BOURGEOISSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Empirisme et scepticisme dans la philosophie des sciences en Grande-Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles
Frédéric BRAHAMISous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Entre critique et métaphysique : la science chez Bergson et Brunschvicg
Frédéric WORMSSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Ernst Mach : l’épistémologie comme histoire naturelle de la science
Guillaume GARRETASous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
La philosophie des sciences d’Auguste Comte
Jean-François BRAUNSTEINSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Bachelard, Canguilhem, Foucault. Le “style français” en épistémologie
Jean-François BRAUNSTEINSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Sur quelques pratiques de l’information mathématique
Catherine GOLDSTEINSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 2001
Sur la solution de Sundman du problème des trois corps
Malte HENKELSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 2001
Un “positivisme nouveau” en France au début du XXe siècle (Milhaud, Leroy, Duhem, Poincaré
Anastasios BRENNERSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Condorcet et L’art de former des tableaux historiques
Nicolas RIEUCAUSous la direction de Danièle HERVIEU-LÉGERDans Mathématiques et Sciences Humaines = Mathematics and Social Science [Revue éditée par le Centre d’analyse et de mathématique sociales] - 2007
Une réflexion métaphysique sur la périodicité. Devons-nous rester grecs ?
Jean-Jacques SZCZECINIARZSous la direction de Sara FRANCESCHELLI, Michel PATY, Tatiana ROQUEDans Chaos et systèmes dynamiques. Éléments pour une épistémologie des systèmes dynamiques - 2007
Systèmes dynamiques et Chaos : convergences et recompositions, un aperçu historique
Amy DAHAN-DALMEDICO, David AUBINSous la direction de Sara FRANCESCHELLI, Michel PATY, Tatiana ROQUEDans Chaos et systèmes dynamiques. Éléments pour une épistémologie des systèmes dynamiques - 2007
La philosophie de Bergson
Bertrand RUSSELLSous la direction de François ATHANÉ, Marc SILBERSTEIN, Édouard GUINETDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2007
Biologie des systèmes et recherche des lois générales
Evelyn Fox KELLERSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, Franck VARENNE, Marc SILBERSTEIN, Guillaume LECOINTREDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2008
Une petite histoire de la modélisation du métabolisme cellulaire. Vers une théorie du métabolisme en biologie
Jean-Pierre MAZATSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, Franck VARENNE, Marc SILBERSTEIN, Guillaume LECOINTREDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2008
L’analogie dans les sciences du végétal : à propos des positions de F. Fontana et d’A.-P. de Candolle sur les maladies des plantes
Gilles DENISSous la direction de Marie-José DURAND-RICHARDDans L’Analogie dans la démarche scientifique. Perspective historique - 2008
Pierre Fermat, profil et rayonnement d’un mathématicien singulier
Maryvonne SPIESSERSous la direction de Dominique DESCOTES, Michel SERFATIDans Mathématiciens français du XVIIe siècle. Descartes, Fermat, Pascal - 2008
La vie brève de la physiologie mécaniste dans les facultés de médecine de l’Ancien Régime
Laurence BROCKLISSSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Pierre Duhem et “l’esprit allemand”
Roger ARIEWSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Théorie de l’évolution et psychologie génétique chez Jean Piaget
Jean GAYON, Paul MENGALSous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
Le temps de la science
Jean-Marie POUSSEURSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Science du politique et technique politique de Hobbes à Rousseau
Jean-Louis LABUSSIÈRESous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Utopie et perfectibilité : significations de l’Atlantide chez Condorcet
Charles COUTELSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
De la Nouvelle Atlantide au Fragment sur l’Atlantide : science et société chez Bacon et Condorcet
Alain PONSSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Art et nature au seuil de la modernité : ombres et fureurs de Giordano Bruno
Luca SALZASous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
Carnap, l’Aufbau, et l’idée mathématique de structure
Frédéric PATRASSous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking
Étienne ANHEIM, Stéphane GIOANNISous la direction de Michel de FORNEL, Cyril LEMIEUXDans Naturalisme versus constructivisme - 2008
Proof Versus Sound Inference
Nimrod BAR-AMSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
Popper's Theory of the Searchlight : A Historical Assessment of Its Significance
Michel ter HARKSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
Introduction
Jean GAYON, Anastasios BRENNERSous la direction de Jean GAYON, Anastasios BRENNERDans French Studies in the Philosophy of Science. Contemporary Research in France - 2009
The Legend of Philosophy’s Striptease (Trends in Philosophy of Science)
Anne FAGOT-LARGEAULTSous la direction de Jean GAYON, Anastasios BRENNERDans French Studies in the Philosophy of Science. Contemporary Research in France - 2009
Science and Realism: The Legacy of Duhem and Meyerson in Contemporary American Philosophy of Science
Sandra LAUGIERSous la direction de Jean GAYON, Anastasios BRENNERDans French Studies in the Philosophy of Science. Contemporary Research in France - 2009
Philosophy and Contemporary Biological Research
Claude DEBRUSous la direction de Jean GAYON, Anastasios BRENNERDans French Studies in the Philosophy of Science. Contemporary Research in France - 2009
Lois universelles et histoire de l’Univers
Marc LACHIÈZE-REYSous la direction de Claude GRIGNON, Claude KORDONDans Sciences de l’homme et sciences de la nature. Essais d’épistémologie comparée - 2009
De Cauchy à Riemann, ou la naissance de la théorie des fonctions de variables réelles
Jean-Toussaint DESANTISous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Les grandes lignes de l’évolution des mathématiques
Paul GERMAINSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Vues sur la pensée mathématique de Newton
Pierre BRUNETSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Un centenaire : Sophus Lie
Élie CARTANSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Figures de mathématiciennes
Marie-Louise DUBREIL-JACOTINSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Henri Lebesgue, rénovateur de l’analyse moderne
Louis PERRINSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
David Hilbert (1862-1943)
Jean DIEUDONNÉSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Les congrès internationaux de mathématiciens
Rolin Louis WAVRESous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
La position moderne du débat : esprit géométrique, esprit de finesse
Jean ULLMOSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Un éloge de la science par Denys le Chartreux (1402-1471)
Christian TROTTMANNSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Duchenne de Boulogne, photographe
Monique SICARDSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Raison scientifique et philosophie du langage
Jean-Louis LÉONHARDTSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Method as a distinguishing characteristics of science
Andrzej BRONKSous la direction de Dariusz LUKASIEWICZ, Roger POUIVETDans Scientific Knowledge and Common Knowledge - 2009
Épistémologie et philosophie dans les années 30. Promesses et hésitations
Claude IMBERTSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Le premier cercle
Eva TELKES-KLEINSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Meyerson et le mouvement conventionnaliste
Anastasios BRENNERSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Émile Meyerson, chimiste philosophe
Bernadette BENSAUDE-VINCENTSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Méditations sur des phénomènes mathématiques
Jean DHOMBRESSous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Réflexions autour du concept de style
Norma Claudia YUNEZ NAUDESous la direction de Antonia SOULEZ, Arley R. MORENODans La Pensée de Gilles-Gaston Granger - 2010
Introduction
Danièle GHESQUIER-POURCINSous la direction de Michel PATY, Danièle GHESQUIER-POURCIN, Muriel GUEDJ, Gabriel GOHAUDans Énergie, science et philosophie au tournant des XIXe et XXe siècles - 2010
Cantorian set theory and limitation of size
Michael HALLETTÉditeur : Clarendon Press - 1984
Graph Theory. 1736-1936
Norman Linstead BIGGS, E. Keith LLOYD, Robin James WILSONÉditeur : Clarendon Press - 1976
Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences
Sous la direction de Dominique LECOURTÉditeur : Presses Universitaires de France - 1999
What is Analytic Philosophy?
Hans-Johann GLOCKÉditeur : Cambridge University Press - 2008
Le moment de la réflexion. Regards sur la philosophie française (XIXe et XXe siècles)
Claude TROISFONTAINESSous la direction de Gilles BERCEVILLEDans Revue des sciences philosophiques et théologiques - 2006
L'explication historique dans les sciences de l'homme
Gérard LENCLUDSous la direction de Thierry MARTINDans Les sciences humaines sont-elles des sciences? - 2011
Études d'histoire et de philosophie des sciences
Georges CANGUILHEMÉditeur : Vrin - 1968
Les Étapes de la philosophie mathématique
Léon BRUNSCHVICGÉditeur : Presses Universitaires de France - 1912
The Metaphysical foundations of modern physical science. A historical and critical essay
Edwin Arthur BURTTÉditeur : Routledge and Kegan Paul - 1925
Canguilhem, Foucault, Jacob : quel moment philosophique dans quel moment biologique ?
Frédéric WORMSSous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEDans Une nouvelle connaissance du vivant - 2012
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : John W. Parker - 1837
Darwinism's Struggle for Survival. Heredity and the Hypothesis of Natural Selection
Jean GAYONÉditeur : Cambridge University Press - 1998
Pierre Gassendi and the Birth of Early Modern Philosophy
Antonia LOLORDOÉditeur : Cambridge University Press - 2006
Le temps de la génétique
André LWOFFSous la direction de Catherine ALLAISDans La Recherche sur la génétique et l'hérédité - 1985
Les sciences historiques
Jacques REVELSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
Histoire et structure
Robert FRANCKSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
L'histoire génétique de l'espèce humaine
Marcel BLANCSous la direction de Catherine ALLAISDans La Recherche sur la génétique et l'hérédité - 1985
Monde pluriel : Penser l'unité des sciences sociales
Bernard LAHIREÉditeur : Seuil - 2012
Chaos et déterminisme
Sous la direction de Karine CHEMLA, Amy DAHAN-DALMEDICO, Jean-Luc CHABERTÉditeur : Seuil - 1992
L'histoire du principe du déterminisme et ses rencontres avec les mathématiques
Giorgio ISRAËLSous la direction de Karine CHEMLA, Amy DAHAN-DALMEDICO, Jean-Luc CHABERTDans Chaos et déterminisme - 1992
Les voies du chaos déterministe dans l'école russe
Simon DINERSous la direction de Karine CHEMLA, Amy DAHAN-DALMEDICO, Jean-Luc CHABERTDans Chaos et déterminisme - 1992
Genetic Analysis. A History of Genetic Thinking
Raphael FALKÉditeur : Cambridge University Press - 2009
Symmetry and its Discontents. Essays on the History of Inductive Probability
S. L. ZABELLÉditeur : Cambridge University Press - 2005
Robert Boyle and the Limits of Reason
Jan W. WOJCIKÉditeur : Cambridge University Press - 1997
Cavaillès
Hourya SINACEURÉditeur : Les Belles Lettres - 2013
The Intellectual Foundations of Alfred Marshall's Economic Science : A Rounded Globe of Knowledge
Simon J. COOKÉditeur : Cambridge University Press - 2009
Les sciences humaines en France au milieu du XIXe siècle : Un point de vue « a-disciplinaire »
Nathalie RICHARDDans Méthode et histoire - 2013
La Formation de la pratique scientifique : Le discours de l'expérience en France et en Angleterre (1630-1820)
Christian LICOPPEÉditeur : La Découverte - 1996
Sociétés et mentalités : La science historique de Marc Bloch
Florence HULAKÉditeur : Hermann - 2012
Aristotle on the biological roots of virtue: the natural history of natural virtue
James G. LENNOXSous la direction de Michael RUSE, Jane MAIENSCHEINDans Biology and the Foundations of Ethics - 1999
Avant demain : Épigenèse et rationalité
Catherine MALABOUÉditeur : Presses Universitaires de France - 2014
Richard Dedekind et les fondements des mathématiques : Avec de nombreux textes inédits [de R. Dedekind]
Pierre DUGACÉditeur : Vrin - 1976
La Tyrannie de la science
Paul FEYERABENDSous la direction de Eric OBERHEIMÉditeur : Seuil - 2014
The Structure of Scientific Revolutions
Thomas Samuel KUHNÉditeur : University of Chicago Press - 1962
La Naissance de la mécanique analytique : La Science du mouvement au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles
Michel BLAYÉditeur : Presses Universitaires de France - 1992
Les Débuts des mathématiques grecques
Árpád SZABÓÉditeur : Vrin - 1977
Histoire des logarithmes, de Neper à Euler : Tome 2, La promotion des logarithmes au rang de valeur analytique
Charles NAUXÉditeur : Albert Blanchard - 1971
La Naissance du calcul infinitésimal au XVIIe siècle
Jean-Pierre CLÉRO, Évelyne LE RESTÉditeur : Vuibert - 1981
D'Archimède à Einstein : Les faces cachées de l'invention scientifique
Pierre THUILLIERÉditeur : Fayard - 1988
La Science de l'univers à l’âge du positivisme : Étude sur les origines de la cosmologie contemporaine
Jacques MERLEAU-PONTYÉditeur : Vrin - 1983
The Language of Flowers in Popular Culture and Botany
Isabel KRANZDans The Language of Plants - 2017
Insinuations: Thinking Plant Politics with The Day of the Triffids
Joni ADAMSON, Catriona A. H. SANDILANDSDans The Language of Plants - 2017
Spinoza et les passions du social
Sous la direction de Frédéric LORDON, Eva DEBRAY, Kim Sang ONG-VAN-CUNGÉditeur : Éditions Amsterdam - 2019
Luttes de définition autour de la notion de folklore. Van Gennep, Saintyves, Varagnac (1910-1950)
Arnauld CHANDIVERTSous la direction de Daniel FABRE, Christine LAURIÈREDans Arnold Van Gennep - 2018
Women’s history at the university of Warsaw. A review of research
Agnieszka JANIAK-JASIŃSKA, Andrzej SWARCSous la direction de Joanna GODLEWICZ-ADAMIEC, Dariusz KRAWCZYK, Małgorzata ŁUCZYŃSKA-HOŁDYS, Paweł PISZCZATOWSKI, Małgorzata SOKOŁOWICZDans Femmes et le Savoir / Women and Knowledge / Frauen und Wissen - 2020
Women’s and Gender Studies in Hungary
Magdalena ROGUSKA-NÉMETHSous la direction de Joanna GODLEWICZ-ADAMIEC, Dariusz KRAWCZYK, Małgorzata ŁUCZYŃSKA-HOŁDYS, Paweł PISZCZATOWSKI, Małgorzata SOKOŁOWICZDans Femmes et le Savoir / Women and Knowledge / Frauen und Wissen - 2020
Écrit à partir des cours donnés par T. K. à des étudiants en philosophie déjà familiarisés avec des éléments de logique moderne, cet ouvrage a pour objet de «donner au lecteur une idée des courants qui ont présidé au développement des problèmes et des doctrines logiques, au moyen d’un rappel des formes originelles de cette discipline et d’au moins certains moments significatifs de son histoire». Les chapitres I à XXXII exposent la formation de la théorie des raisonnements déductifs. Les chapitres XXXIII à XXXVII comportent des informations sur l’histoire des doctrines relatives aux raisonnements inductifs. L’exposé de la première partie n’est pas homogène dans sa composition : ainsi, les chapitres I à XVIII, qui vont d’Aristote à Boole, se suivent selon l’ordre chronologique des thèmes, tandis que les chapitres XIX à XXXII passent diverses questions en revue, conformément aux grandes divisions qui sont en train de se dessiner dans la logique contemporaine. Par conséquent, selon son auteur lui-même, cet ouvrage est moins une histoire de la logique qu’ «un ensemble de tableaux de son histoire». M.-M. V.
Textes et documents philosophiques choisis et présentés par François Dagognet. L’A. cherche ici à mettre en avant les différences méthodologiques existant entre des disciplines telles que la biologie, l’histoire et la sociologie. Il s’agit de faire ressortir de chacun de ces domaines la spécificité méthodologique qui leur est propre ainsi que les limites de leur convergence. Selon l’A., le rapprochement de ces différentes méthodes n’est pas envisageable quant à leur contenu propre, mais peut être entrevu au niveau de “la leçon philosophique de leur obstacles ou de certains de leurs échecs épistémologiques” (Introd., p. 3). - Partie I : Les sciences de la vie ; Partie II : Le travail de l’historien et la réflexion philosophique ; Partie III : Technologie sociologique. M.-M. V.
La reproduction des êtres vivants est devenue aujourd’hui celle des molécules qui le constituent et la biologique moderne, selon l’A., ouvre par son réductionnisme un nouvel âge du mécanisme qu’il convient d’examiner. Il est question ici de retracer une histoire de l’hérédité et de la reproduction du vivant, c’est-à-dire des transformations qui ont modifié notre manière de considérer la nature des êtres vivants, leur structure et leur permanence au fil des générations. L’histoire de la biologie que l’A. nous propose ne consiste pas en une succession des idées, des théories et de leur genèse : au contraire, l’entreprise de F. Jacob témoigne d’un souci de réorganiser le domaine du possible, de modifier la façon de concevoir la succession des théories en faisant apparaître des relations ou des objets nouveaux. Cette histoire de la biologie est donc aussi une philosophie de la biologie, dans la mesure où la démarche de l’historien épouse celle des théories biologiques de l’intégration. - Chap. I : La structure visible (La génération, le décryptage de la nature, le mécanisme, les espèces, la préformation, l’hérédité) ; Chap. II : L’organisation (La mémoire de l’hérédité, l’architecture cachée, la vie, la chimie du vivant, la plan d’organisation, la cellule) ; Chap. III : Le temps (Les cataclysmes, les transformations, les fossiles, l’évolution) ; Chap. IV : Le gène (L’expérimentation, l’analyse statistique, la naissance de la génétique, le jeu des chromosomes, les enzymes) ; Chap. V : La molécule (Les macromolécules, les microorganismes, le message, la régulation, la copie et l’erreur) ; Conclusion : L’intégron. M.-M. V.
Fifth reprint from the second edition revised (London : K. Paul, 1932). – This book is an attempt «to plunge into the philosophy of early modern science, locating its key assumptions as they appear, and following them out to their classic formulation in the metaphysical paragraphs of Sir Isaac Newton. The present is a brief historical study which aims to meet this need» (p. 22). – Chapter I, Introduction : A. The historical problem suggested by the nature of modern thought; B. The metaphysical foundations of modern science the key to this problem; – Chapter II, Copernicus and Kepler : A. The problem of the new astronomy; B. Metaphysical bearings of the pre-copernican progress in mathematics; C. Ultimate implications of Copernicus’ step. Revival of pythagoreanism; D. Kepler’s early acceptance of the new world-scheme; E. First formulation of the new metaphysics. Causality, quantity, primary and secondary qualities; – Chapter III, Galileo : A. The science of “local motion”; B. Nature as mathematical order. Galileo’s method; C. The subjectivity of secondary qualities; D. Motion, space, and time; E. The nature of causality. God and the physical world. Positivism; – Chapter IV, Descartes : A. Mathematics as the key to knowledge; B. Geometrical conception of the physical universe; C. “Res extensa” and “Res cogitans”; D. The problem of mnd and body; – Chapter V, Seventeenth-century english philosophy : A. Hobbes’ attack on the cartesian dualism; B. Treatment of secondary qualities and causality; C. More’s notion of extension as a category of spirit; D. The “spirit of nature”; E. Space as the divine presence; F. Barrow’s philosophy of method, space, and time; – Chapter VI, Gilbert and Boyle : A. The non-mathematical scientific current; B. Boyle’s importance as scientist and philosopher; C. Acceptance and defence of the mechanical world-view; D. Value of qualitative and teleological explanations; E. Insistence on reality of secondary qualities. Conception of man; F. Pessimistic view of human knowledge. Positivism; G. Boyle’s philosophy of the ether; H. God’s relation to the mechanical world; I. Summary of the pre-newtonian development; – Chapter VII, The metaphysics of Newton : Section 1, Newton’s method; Section 2, The doctrine of positivism; Section 3, Newton’s general conception of the world, and of man’s relation ti it; Section 4, Space, time, and mass; Section 5, Newton’s conception of the ether; Section 6, God. Creator and preserver of the order of the world; – Chapter VIII, Conclusion : Need for philosophy as a critical analysis of the metaphysic of science. M.-M. V.
Ce numéro spécial de la revue Mathématiques et Sciences Humaines est constitué de la plupart des communications prononcées le vendredi 2 avril 2004, dans le cadre d’une journée scientifique organisée à l’Université Paris Descartes (UFR de Mathématiques et Informatique), et intitulée «Journée Bernard Bru : 25 ans d’histoire des probabilités». En forme d’hommage, ce numéro revisite largement certains des moments clés où se succèdent et s’entremêlent histoire des probabilités, histoire de la statistique et histoire des mathématiques. M.-M. V.
Philosophe, mathématicien, homme de science, homme politique, écrivain, Bertrand Russell (1872-1970) a marqué près d’un siècle par ses vues avancées sur bon nombre de questions controversées. C’est ainsi toute une société qui revit dans les pages de cette autobiographie anti-conventionnelle, lui conférant une valeur de témoignage historique irremplaçable. – De l’enfance à l’entrée à Cambridge en 1889, en passant par la genèse des Principia Mathematica entre 1900 et 1902, jusqu’au retour à Cambridge et aux années de l’avant-guerre 1914-18, ce premier volume est traversé par une pléthore de personnages célèbres, tels que Gladstone, Browning, Whitehead le philosophe, Bernard Shaw, Joseph Conrad, T.S. Eliot. M.-M. V.
Titre original : The Autobiography of Bertrand Russell. 2, 1914-1944. Tome 2. London : George Allen and Unwin Ltd, 1968. – Volume 2 de l’Autobiographie de Bertrand Russell. Le lecteur est conduit du commencement de la Première Guerre Mondiale presque jusqu’à le fin de la Seconde. Des bouleversements cette période cruciale de l’histoire du monde, Russell écrit : «Ma vie avant 1914 et ma vie après 1914 ont été aussi nettement différentes que celles de Faust avant et après sa rencontre avec Méphistophélès». On voit dans ce deuxième volet comment la guerre ébranle l’auteur dans ses derniers préjugés, le contraignant à repenser totalement certaines questions fondamentales. L’effet de ce renouvellement peut se constater sur son action publique et sur ses relations personnelles : il perd d’anciens amis et s’en fait de nouveaux; il adopte de nouvelles orientations; il entreprend d’écrire un autre genre de livres; il révise sa conception générale de la nature humaine. Son engagement dans la campagne pour la paix et l’ emprisonnement qui s’ensuivit en 1918, les voyages en Russie et à travers la Chine, ses mariages, des publications célèbres (Principes de reconstruction sociale; Histoire de la philosophie occidentale; Mariage et morale), la chasse aux sorcières dont il est victime aux États-Unis : autant de moments forts qui s’incarnent au travers de nombreuses personnalités, telles que Lytton Strachey, D.H. Lawrence, T.S. Eliot, J.M. Keynes ou Katherine Manfield. M.-M. V.
La science contemporaine a ouvert une crise de la raison : non pas en la prenant comme objet d’une science, mais en l’utilisant comme instrument pour la construction de la science. La logique formelle, la mathématique spéculative, la physique théorique, c’est-à-dire celles des sciences qui sont, par excellence, l’œuvre de la raison, ont été amenées, par des cheminements divers, à contester la validité absolue des principes qu’on avait tenus jusqu’alors pour constitutifs de la raison. On assiste alors à une sorte de dissolution des cadres rationnels classiques : en effet, les progrès scientifiques récents n’ont pas seulement consisté en un accroissement des connaissances, en une poursuite du mouvement en avant, mais aussi en un retour en arrière, «en une remontée en deçà de ce qu’on tenait jusqu’alors pour des principes premiers et absolument nécessaires, les faisant ainsi apparaître comme des conséquences spéciales et contingentes de principes plus dépouillés et plus généraux». La révision ne s’est pas limitée à ces formes de l’intuition sensible que sont l’espace et le temps; elle a gagné les principes proprement intellectuels et, par-delà ceux qui servent à organiser l’expérience, elle a même menacé, au cœur de la raison, les lois logiques. Le présent ouvrage permet de comprendre comment ces crises intérieures de la raison ont pu être jugées comme des crises de la raison elle-même dans sa fonction théorique, et comme des atteintes sérieuses au rationalisme philosophique. M.-M. V.
Cet ouvrage se propose de mettre en relief les grandes conquêtes de la science du ciel et de montrer qu’elles ont été le point de départ des étapes majeures de la civilisation. – La démarche, historique, se déploie selon quatre chapitres : I. Avant l’Histoire (1); À l’aube de l’Histoire (2); – II. Le miracle grec; – III. Les fondateurs de l’Astronomie moderne; – IV. L’Astronomie stellaire (1); L’Astrophysique (2). M.-M. V.
Cette étude met en évidence la nécessité de situer les sciences naturelles sur le plan historique. L’attitude contemporaine à l’égard de la nature est très largement déterminée aujourd’hui par les sciences de la nature et par la technique modernes. Les changements des bases de la science moderne de la nature sont un symptôme de transformations profondes des fondements de notre existence «qui à leur tour provoquent certainement des réactions dans tous les autres domaines de la vie. De ce point de vue, il peut être important pour l’homme qui cherche à pénétrer l’essence de la nature, soit pour créer, soit pour expliquer, de se demander quelles transformations se sont produites dans l’image de la nature fournie par la science au cours des dernières décennies» (p. 10). La physique subit à l’heure actuelle un changement fondamental, dont la principale caractéristique est un retour à son auto-limitation première : c’est à travers une telle prise de conscience de ses limites qu’une science peut sauvegarder son contenu philosophique. – 1. La nature dans la physique contemporaine; – 2. Physique de l’atome et loi de la causalité; – 3. Les rapports entre la culture humaniste, les sciences de la nature et l’Occident; – 4. Sources historiques; – 5. Naissance de la conception mécanique et matérialiste. M.-M. V.
Ce texte, conçu en zone sud, pendant l'Occupation, a connu bien des vicissitudes. Son auteur, arrêté et déporté en Allemagne, ne pourra l'achever qu'après son retour de captivité. Il s'agit d'un recueil de cinquante articles originaux, dus aux meilleurs spécialistes de l'époque. Divisé en trois parties : – I. Le temple mathématique (articles de : Émile Borel; N. Bourbaki; R. Deltheil; A. Lautman; G. Bouligand; M. Frechet; T. Got; P. Dubreil; H. Eyraud; A. Sainte-Lagüe; R. Thiry; G. Valiron; P. Montel; J. Desanti; A. Denjoy; A. Lentin; R. Fortet; P. Servien); – II. L'épopée mathématique (plus spécialement historique : P. Germain; P. Brunet; E. Cartan; M.-L. Dubreil-Jacotin; L. Godeaux; L. Perrin; J. Dieudonné; R. Wavre; A. Weil; R. Godement); – III. Influences (J. Ullmo; R. Dugas; M. Boll; J. Reinhart; P. Mouy; P. Laberenne; R. Queneau; L. de Broglie; M. Janet; T. Kahan; F. Le Lionnais; A. Buhl; A. Speiser; Le Corbusier; H Martin; M. Roy; M. Luntz; J. Chapelon). – Les divers lieux et aspects d'un paysage riche et changeant, mais essentiellement connexe, sont, pour le mathématicien, une métaphore de l'intelligence. Les deux conceptions contradictoires, une sorte de fractal et une belle variété, font qu'il est nécessaire de faire appel à une multiplicité de points de vue pour faire sentir la nature des mathématiques. C'est le choix qui a clairement guidé la structure novatrice des Grands courants de la pensée mathématique. – Par rapport à l’original de 1948, cette nouvelle édition est augmentée de deux articles inédits (donnés ici en Appendice) qui consolident et prolongent deux chapitres de la première partie : – celui de Jean Dieudonné, «Les méthodes axiomatiques modernes et les fondements des mathématiques», éclaire et complète le texte de Nicolas Bourbaki, intitulé «L’architecture des mathématiques»; – celui de Georges Bouligand, «Regards sur la formation mathématique», situé dans le prolongement direct de son article «Cheminements intuitifs vers quelques organes essentiels de la Mathématique», apporte un reflet fidèle des thèses de leur auteur et de son style de pensée. Également donné en Appendice, un texte retrouvé dans les papiers posthumes inédits de Léon Brunschvicg, sur «Le double aspect de la philosophie mathématique» (pp. 523-530). – On trouve, pp. 10-11, le texte d’une lettre inédite de Paul Valéry, datée du 29 février 1932, et communiquée par Pierre Honnorat pour les besoins de cette édition. M.-M. V.
La classification rationnelle des espèces hante les sciences de la vie depuis le XVIIIe siècle et cette entreprise gigantesque continue à défier l'entendement des naturalistes. Mais pourquoi et comment ordonner une quantité ? De Linné à Darwin en passant par Jussieu, Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Tenon, Pinel, Laënnec et Humboldt, François Dagognet éclaire cette longue entreprise qui a contribué, entre autres, à faire admettre que «dans l'homme même se cachait de l'animal ». En reprenant les grandes étapes ayant marqué la constitution du tableau des êtres vivants, il analyse en philosophe, les diverses méthodes mises en œuvre. – Sommaire : – Botanique et linguistique; – La systématique animale; – La nosologie. M.-M. V.
Le présent ouvrage entend proposer au lecteur non seulement une introduction au développement de la logique, mais aussi une analyse des projets philosophiques sous-tendant l’analyse. L’auteur y expose les théories sous forme de débats : opposition de Platon et d’Aristote sur la dialectique, désaccord entre l’interprétation propositionnelle d’Aristote et l’interprétation interpropositionnelle des Stoïciens, conflit entre la formulation de la question des universaux par Abélard et celle avancée par Guillaume d’Occam, divergences entre les thèses de la logique attributive, celles de la logique transcendantale et celles de la logique relationnelle, puis, à l’intérieur de la logique mathématique, affrontement des conceptions de Boole sur l’algèbre de la logique et celles de Frege sur la logistique. M.-M. V.
Schrödinger's philosophy of quantum mechanics gives a comprehensive account of Erwin Schrödinger's successive interpretations of quantum mechanics, insisting on their final synthesis in the 1950's. The book shows that the widespread view according to which Schrödinger was "conservative" in his approach of quantum mechanics is ill-founded. A rational reconstruction of Schrödinger's innovative interpretation of the quantum theory in the 1950's, including his insistance on field quantization, is undertaken. His apparently conflicting attitudes towards realism (which combine Mach's positivism and realism of theoretical entities) are reconciled in the framework of S. Blackburn's "quasi-realism". Schrödinger's rejection of corpuscles, and his adoption of wave-like entities instead, is shown to be a by-product of his phenomenalist conceptions of material bodies and of his quasi-realist attitude towards theoretical entities. Then, his views on the measurement problem are compared with current no-collapse interpretations (especially Everett's and Van Fraassen's). Finally, Schrödinger's and Bohr's positions are systematically contrasted. The difference between Bohr's combination of holistic and dualistic analysis of the measurement process (contextual phenomena combined with classical-quantum functional cut), and Schrödinger's parallelist conception (sequence of experimental events - unitary evolution of the wave function), is emphasized. – 1- The controversy between Schrödinger and the Göttingen-Copenhagen physicists in the 1950's : 1-1 Schrödinger's successive interpretations of quantum mechanics according to the current views 1; 1-2 Born's and Heisenberg's criticism of Schrödinger's late interpretation of quantum mechanics; 1-3 Historical flaws in the Born-Heisenberg critique of Schrödinger's late interpretation of quantum mechanics; 1-4 Misunderstandings about the concept of particle; 1-5 Misunderstandings about the concept of "reality"; 1-6 Misunderstandings about "causality"; 1-7 Schrödinger's over-revolutionary attitude; 1-8 Modernity and post-modernity; 1-9 The continuity of Schrödinger's attitude towards quantum mechanic(an outline). – 2- Schrödinger's theoretical project : 2-1 Reality and virtuality (1924); 2-2 Holism and wave-packets (1925); 2-3 Holism and the three dimensions of space (1926); 2-4 Wave interpretation versus electrodynamic interpretation: a prehistory of the empirical correspondence rules; 2-5 The lack of pictures; 2-6 The lack of continuity. – 3- The analytical stance : 3-1 The ontological significance of the uncertainty relations; 3-2 The state vector as a catalog of informations. – 4- Towards a new ontology : 4-1 The fading of the concept of particle; 4-2 An ontology of state vectors; 4-3 The "blind spot" of quantum mechanics; 4-4 Neo-Schrödingerian views on the measurement problem. I-Everett's interpretation; 4-5 Neo-Schrödingerian views on the measurement problem. II-Modal and critical interpretations. – 5- The "thing" of everyday life : 5-1 The three features of objects; 5-2 The aspects and the "thing"; 5-3 The "elements" of the construction (Mach, Russell, Schrödinger, Husserl; 5-4 Are the "basic data" really basic?; 5-5 The construction of objects and the unconscious; 5-6 The "thing" and the future; 5-7 Possibilities and infinities; 5-8 The "thing" as theory, and the theory as expectation; 5-9 Realism and morals ; 5-10 Form and individuality; 5-11 Wholeness and individuality. – 6- Complementarity, representation and facts : 6-1 Schrödinger's criticism of Bohr's complementarity; 6-2 Bohr's complementarities; 6-3 Schrödinger's "complementarities"; 6-4 Two parallelisms; 6-5 Being-in-a-body and being-in-the-world; 6-6 The body, the world, and dualism; 6-7 The body, the world, and monism; 6-8 The body, the world, and anomalous parallelism. M.-M. V.
Cet ouvrage constitue la première histoire de l’ordinateur écrite à partir d’une étude systématique des documents originaux disponibles à ce jour. Au mythe linéaire, les faits imposent de substituer une dynamique historique : l’histoire de l’ordinateur peut ainsi être reconstituée à partir d’un ensemble de tensions, les unes conceptuelles – entre numérique et analogique, matériel et logiciel ... –, les autres institutionnelles – entre secret défense, diffusion scientifique et essor commercial. Si l’histoire de l’ordinateur est loin d’être achevée, une première période se clôt. L’intelligence artificielle procède d’une prise de conscience des limites atteintes par l’architecture à la Von Neumann et de la nécessité d’en concevoir une autre faisant appel à des techniques entièrement nouvelles. – Chap. I, La naissance du calcul électronique; – Chap. II, John von Neumann et Alan Turing : deux mathématiciens experts en électronique; – Chap. III, L’ère expérimentale; – Chap. IV, La première génération ou la recherche d’une mémoire fiable; – Chap. V, La naissance des semi-conducteurs; – Chap. VI, La deuxième génération et la naissance du logiciel; – Chap. VII, La troisième génération et l’organisation de la machine; – Chap. VIII, Performances et limites des ordinateurs; – Chap. IX, La programmation est-elle une science ?; – Chap. X, Il faut changer de philosophie : la cinquième génération. – Conclusions. M.-M. V.
Au fil de neuf chapitres, cet ouvrage revisite l’histoire de la Raison au XXe siècle en reliant – 1 / des lieux, principalement de grandes métropoles intellectuelles comme Paris, Berlin, Vienne, Londres, –2 / des individualités représentatives, avec Cournot et Dilthey, Mach, Boltzmann, Planck et Einstein, Simmel, Conrad, Freud, Sartre et Simone Weil, – 3 / des concepts clés, tels les notions de structure ou d’action, – 4 / des configurations de la pensée, enfin : l’empirisme logique, la phénoménologie, la théorie des jeux ... – Introduction : La raison au miroir des métropoles. – Chap. I, «La raison moderne : Kant et Goethe» (La Naturphilosophie; Les illuminations; Illusions et dissimulation : la puissance du négatif; Commercium spirituale; Catégories; Éthique de la raison pure; Architectonique); – Chap. II, «Mise en mouvement et diversification des catégories au XIXe siècle» (Cournot; Dilthey; Bilan : les deux paradigmes); – Chap. III, «Les nouveaux instruments de la raison dans les sciences au début du XXe siècle» (La mue de la logique; L’antagonisme de la logique moderne et de la dialectique; Les instruments de la raison; Duhem; Mach; Boltzmann; Planck; Einstein); – Chap. IV, «Les instruments de la raison en littérature et sciences sociales» (Simmel; Freud; Conrad); – Chap. V, «L’idée de structure et les états du structuralisme» (Éléments d’histoire de l’idée de structure; L’âge positif de l’étude des structures : 1900-1940; L’âge métaphysique : 1940-1960; L’âge théologique); – Chap. VI, «Configurations de la raison vers le milieu du XXe siècle» (Démissions de la raison; Une première réponse : l’empirisme logique; La phénoménologie transcendantale de Husserl; Le clivage de la raison); – Chap. VII, «Le mal au XXe siècle» (Peut-on “peser” le mal radical ?; Nature du communisme et du national-socialisme; Le goulag et le Lager; Le nazisme est-il extérieur à notre histoire ?; Y a-t-il un communisme normal et un communisme pathologique ?; La révolution d’Octobre et l’espérance communiste; Sophisme; L’autre négationnisme; Artistes et praticiens du mal; Banalité ou radicalité du mal ?; Y a-t-il un usage “pur” du souvenir des morts ?); – Chap. VIII, «L’action au XXe siècle» (L’invariance de l’action, de l’Antiquité à l’âge classique; Critiques du postulat de l’invariance de l’action; La “science de l’action” au XXe siècle); – Chap. IX, «La raison à la fin du XXe siècle» (Retour à Aristote; Perplexités de la raison; Penser la fin du siècle : les problèmes non résolus). – Conclusion, Le pari de la raison. M.-M. V.
Ce volume collectif se propose de «saisir d’une manière globale l’histoire et le développement du savoir scientifique dans son espace d’origine, ainsi que l’influence de ce savoir sur l’homogénéisation des sociétés occupant cet espace» (p. 9), afin de palier l’absence d’ouvrage général traitant l’Europe scientifique comme unité intellectuelle au cours des siècles. L’originalité d’une telle approche se manifeste à trois niveaux : – utilisant la connaissance renouvelée des sources antiques et médiévales, elle donne à comprendre la complexité de la révolution scientifique européenne ; – reposant sur la conception moderne de la science comme activité sociale, elle met l’accent sur le lien entre les connaissances scientifiques et leurs modes de production ; – procédant d’une vision large de l’Europe, elle considère des régions (Russie, péninsule Ibérique, pays scandinaves, Balkans) jusqu’ici négligées. – La première Partie, «La construction de la science européenne», en examine d’abord la genèse depuis l’Antiquité, dans ses lieux et dans ses contenus (Gérard Simon, “La science grecque”), jusqu’à ce que l’ensemble des études et travaux grecs et arabes constitue un champ homogène de savoirs qui s’étendra jusqu’à la fin du Moyen Âge (Michèle Gally et Michel Assimakopoulos, “L’espace européen de la pensée médiévale”). Cette large perspective historique rend alors possible une meilleure compréhension de la spécificité de ce phénomène strictement européen que constitue l’apparition de la nouvelle conception du savoir, la «science classique», développée au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle (H. Floris Cohen, “Les raisons de la transformation et la spécificité européenne”). Cette transformation repose en particulier sur une conception renouvelée du cosmos (Jean Seidengart, “La destruction du cosmos aristotélicien de Copernic à Newton”), ainsi que sur une généralisation des procédures expérimentales et de la mathématisation des phénomènes de la nature (Michel Blay, “La mathématisation de la nature”). Dès lors, les grandes disciplines (mécanique, électricité) se constituent (Giorgio Israel, “L’idéologie de la toute-puissance de la science. La constitution des champs disciplinaires”). Corrélativement à cette transformation, on observe une réorganisation des modes de production des savoirs, avec l’apparition d’un nouveau type de savant et de nouvelles formes d’organisation de la science (Marco Beretta, “Institutionnalisation et professionnalisation”), le développement des congrès et de la presse internationale (Hélène Gispert, “Les journaux scientifiques en Europe”). – La Seconde Partie de l’ouvrage est consacrée aux raisons et aux modalités de «L’extension de l’espace scientifique européen», – en Russie (article de Yakov M. Rabkin et Sumitra Rajagopalan), – dans la péninsule Ibérique (Antonio Ten), – les pays scandinaves (Sven Widmalm), – les Balkans (Efthymios Nicolaïdis), – l’Europe centrale, l’exemple de la Hongrie (Gábor Palló). – Bibliogr. Sélectives ; – Index pp. 425-437. M.-M. V.
Stephen J. Gould reprend l'idée d'une distinction entre les deux grandes institutions de l'esprit humain et affirme la nécessité d'un principe de «non-empiètement des magistères» (NOMA) entre science et religion. L’examen du concept de NOMA en tant que solution au faux conflit entre science et religion est conduit en quatre étapes, qui correspondent aux parties de l’ouvrage. La première sera une introduction composée de deux histoire, chacune fondée sur une opposition (I. Énoncé du problème : Histoire des deux Thomas; Le destin de deux pères); – la deuxième définit, expose et illustre le principe de NOMA tel que le présentent et le soutiennent les institutions tant scientifiques que religieuses (II. Solution de principe au problème); – la troisième esquisse les raisons historiques d’un conflit qui n’aurait jamais dû survenir (III. Raisons historiques du conflit); – la quatrième, enfin, propose un condensé des motifs psychologiques de ce même conflit, pour terminer sur une suggestion de meilleure interaction (IV. Raisons psychologiques du conflit). M.-M. V.
Revisiter l'œuvre d'Albert Einstein : le philosophe et historien des sciences Jean Eisenstaedt s'y livre, loin des récentes polémiques sur les rapports entre les travaux de Poincaré, Lorentz et Einstein, en retraçant la «préhistoire de la relativité restreinte», énoncée en 1905 par le grand physicien d'origine allemande. À rebours de l'idée couramment véhiculée selon laquelle la relativité restreinte aurait balayé, d'un coup, la physique fondée par Isaac Newton, Jean Eisenstaedt montre au contraire comment les idées d'Einstein s'enracinent dans des théories et des expériences échafaudées à la fin du XVIIe et tout au long du XVIIIe siècle. En 1786, Robert Blair, professeur d'astronomie pratique à l'université d'Edimbourg, peu apprécié de ses pairs, présente un manuscrit qui ne sera jamais publié – sa mise au jour est l'une des grandes contributions de l'ouvrage de Jean Eisenstadt. En outre, en réhabilitant un corpus scientifique important et oublié, Jean Eisenstaedt rappelle comment l'intuition – dont, à la lecture de certains passages des Principia, on mesure l'importance –, les contraintes techniques, les observations forgent ensemble la science en mouvement. L'auteur dévoile ainsi que d'étonnantes prédictions de la relativité générale – la déviation de la lumière par les corps très massifs et l'existence des trous noirs – avaient déjà été "devinées" par John Michell sur la foi de la «vieille» physique d'Isaac Newton. – Chap. 1, Avant Einstein; – 2, La relativité, de Galilée à Newton; – 3, La lumière, de Galilée à Römer; – 4, La lumière dans les Principia; – 5, Bradley et l’aberration; – 6, La couleur de la lumière; – 7, Michell et les étoiles; – 8, Michell et la lumière; – 9, Blair : la cinématique classique de la lumière; – 10, L’expérience d’Arago; – 11, La théorie des ondulations de Fresnel; – 12, La vitesse de la lumière; – 13, 1850-1900; – 14, La nouvelle cinématique; – 15, De Newton à Einstein; – 16, Faut-il oublier l’histoire ? M.-M. V.
Depuis les Grecs, la problématique du déterminisme s’est présentée sous quatre formes : – la plus ancienne met au centre les influences astrales dans leurs rapports aux événements sublunaires et aux affaires humaines, – lui succède une focalisation sur la Providence et la prédestination, face aux futurs contingents et au libre-arbitre, puis aux nécessités de la nature, – à cette dernière se superposent une méditation et une recherche sur Dieu, sur les forces et leurs relations réciproques, sur leurs relations avec les âmes et les corps, – enfin, une dernière approche se concentre sur la prévision humaine du comportement futur des individus et des ensembles (ensembles d’hommes, de molécules, d’événements), sur ce qui rend une telle prévision possible et sur ses limites. Le passage d’une forme de déterminisme à une autre va toujours de pair avec un réaménagement du savoir dans son ensemble, et avec l’apparition de nouveaux modèles de théorie et de pratique intellectuelle. Ce rôle de modèles a successivement appartenu à l’astrologie, à la théologie chrétienne, à la physique identifiée à la mécanique et enfin aux applications de la statistique : aux sciences sociales, à la thermodynamique et à la génétique évolutionniste en tant que discipline biologique fondamentale. L’avènement de cette dernière forme de déterminisme résulte d’un renversement de la perspective temporelle, qui de passéiste devient futurocentrique. À cet égard, l’exposé de Laplace doit son importance au fait qu’il s’inscrit à l’aube de cette nouvelle période au cours de laquelle le problème du déterminisme acquiert progressivement une place centrale dans le champ intellectuel. Les controverses au sujet du déterminisme ont donc une signification générale : elles mettent en évidence les fractures des soubassements mêmes du système des savoirs. M.-M. V.
L’A retrace les grandes étapes de la génétique, du XIXe siècle jusqu’à nos jours en s’appuyant sur les travaux ses créateurs. Cette étude historique est doublée d’une analyse critique contribuant à combler le déficite théorique dont souffre aujourd’hui la génétique. - Chap. I : Les théories pangénétiques ; Chap. II : Les théories de la préformation et de l’emboîtement des gènes ; Chap. III : Le cas Mendel ; Chap. IV : Plasma germinatif et biophores (Weismann) ; Chap. V : Mutations et pangènes (De Vries) ; Chap. VI : Allèles et loci (Morgan) ; Chap. VII : Gène et physiologie (De Garrod à Beadle et Tatum) ; Chap. VIII : Gène et information (Schrödinger) ; Chap. IX : Gène et biologie moléculaire (d’Avery à nos jours) ; Chap. X : L’inné et l’acquis ; Chap. XI : Hérédité et évolution. M.-M. V.
L'épistémologie est l'étude de la science, ou plutôt des sciences. L'usage de ce mot et la conception qu'il exprime sont relativement récents, puisqu'on ne les rencontre, dans la littérature scientifique et philosophique de langue française, qu'au début du XXe siècle. L'épistémologie implique que la connaissance scientifique, de même que la connaissance commune sur laquelle elle s'appuie, se situent toutes deux dans l'Histoire. Entre cette base, et son environnement social, culturel et éthique, se situe l'éventail entier de la connaissance scientifique. Cet ouvrage analyse l'ensemble des problèmes qu'elle soulève, de la logique aux sciences physiques, en passant par les sciences de la vie, de l'homme et de la société. – Chapitre premier : Connaissance commune et connaissance scientifique dans l'Histoire; – Chapitre II : La logique et les mathématiques (Le logicisme; Le formalisme; L'intuitionnisme; Le réalisme platonicien); – Chapitre III : La méthodologie et les sciences physiques (La relativité; La mécanique quantique; La nouvelle cosmologie); – Chapitre IV : La médecine et les sciences de la vie (La taxinomie; L'évolution; L'hérédité); – Chapitre V : L'histoire et les sciences de l'homme et de la société (La psychologie; La linguistique; L'économie); – Chapitre VI : Enjeux sociaux, culturels et éthiques du développement scientifique et technique. – Conclusion. M.-M. V.
Figure éminente de l’École française d’histoire et philosophie des sciences, Jean Cavaillès (1903-1944) laisse une œuvre de philosophie mathématique dense et concise, dont le faible volume – trois livres, dont un posthume, et moins d’une dizaine d’articles, dont trois posthumes – rend l’approche difficile. La question philosophique centrale y est formulée sous trois formes : «qu’est-ce que la pensée ?», ou «qu’est-ce que la connaissance ?», ou encore «qu’est-ce que la raison ?». Cavaillès pose cette question d’une façon qui rompt avec les constructions a priori des théories traditionnelles de la connaissance. Il s’engage dans une vaste enquête, et tente de surprendre, dans ses œuvres et dans son développement historique, les caractères essentiels de la raison. D’où l’intrication, chez lui, de la philosophie et de l’histoire des sciences, principalement celle des mathématiques. Cette intrication fait à la fois l’intérêt et la difficulté de ses écrits. Ce livre est conçu pour en faciliter l’accès : il explicite le contexte des problèmes mathématiques et logiques analysés par Cavaillès dans son effort de cerner non pas le rapport entre entendement et sensibilité, sujet et objet, conscience et monde, mais le «rapport entre raison et devenir». – I «Cette histoire, qui n’est pas une histoire» : La méthode historique; L’histoire, lieu de réflexion. – II. «Le problème du fondement des mathématiques» : La question : de Hilbert à Brouwer; Retour à l’histoire : les liens de la logique et des mathématiques tels que nous les montrent l’axiomatisation et la formalisation; La théorie de la démonstration; Les démonstrations de non-contradiction; La position de Cavaillès sur le problème du fondement des mathématiques à travers l’évaluation comparée du logicisme, de l’intuitionnisme et du formalisme. – III. «De la théorie de la science à la philosophie du concept» : Structure étagée de la zone intuitive; L’engendrement indéfini des objets dans le champ thématique; Philosophie de la conscience; Structure et concept; Syntaxe et sémantique ou Tarski contre Carnap; La dialectique des concepts : l’axiomatique, Spinoza et l’histoire. – Conclusion. M.-M. V.
Réunis sous le titre Philosophical Essays, ces sept articles, parus entre 1904 et 1909, dans l’intervalle qui sépare la publication des Principles of Mathematics de celle des Principia Mathematica, forment un ensemble cohérent qui annonce le tournant épistémologique accompli par Russell au cours de la décennie suivante, une préoccupation touchant l’objectivité de la connaissance. Ils présentent ainsi l’intérêt d’apporter un témoignage précieux sur l’évolution de la pensée russellienne et de fournir un certain nombre d’éléments indispensables à l’intelligence d’ouvrages ultérieurs déjà disponibles en français, comme les Problèmes de philosophie, La Méthode scientifique en philosophie, ou encore les conférences de 1918 sur La Philosophie de l’atomisme logique. – I. «Éléments d’éthique»; – II. «De l’histoire»; – III. «La science et l’hypothèse (une recension)»; – IV. «Pragmatisme»; – V. «La conception de la vérité de William James»; – VI. «La théorie moniste de la vérité»; – VII. «De la nature du vrai et du faux». M.-M. V.
Le siècle qui s'achève aura été marqué par des révolutions scientifiques sans précédent dans la forme comme dans les contenus du savoir. Elles ont retenti sur l'image de la nature comme sur celle de l'homme, brisant les portraits désormais obsolètes qu'en avaient brossés la science et la philosophie classiques. Après Einstein, de Broglie ou Schrödinger, comme après Heisenberg, Dirac ou Feynman, on ne pense plus tout à fait comme avant. Et il en va de même après Poincaré, Hadamard ou Kolmogorov. – Trois grandes révolutions physiques seront ici étudiées en détail : la théorie de la relativité (restreinte et générale) ; la mécanique quantique (et ses différentes interprétations) ; la théorie du chaos déterministe (sa préhistoire comme ses applications). Toutes trois contribuent en effet à modifier les réponses que l'on peut apporter aux grandes questions métaphysiques et à esquisser un paysage philosophique nouveau. Dans la tradition de l'épistémologie française, ce livre entend conférer aux faits les plus saillants de la physique du XXe siècle une réelle dignité philosophique : on ne pourra plus désormais oublier la forme quadratique de Lorentz (nouvel absolu), l'équation symétrisée de Dirac (et l'univers d'antimatière qui s'en déduit), la très belle fonction de Lyapounov (et la nouvelle définition de la stabilité qui en résulte) ou encore le célèbre billard de Sinaï (qui, à lui seul, précipite la raison pratique dans un conflit sans fin). De cette immersion dans la physique du XXe siècle, les traditionnelles questions kantiennes sortent gauchies et déplacées. Une nouvelle image du monde surgit que le philosophe se doit de méditer s'il veut aller de l'avant. M.-M. V.
Les études réunies dans ce volume ont été présentées à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST) au cours d’un séminaire qui s’est tenu de 1996 à 1999. – Tradition de pensée spécifique, l’épistémologie française affirme la solidarité de problèmes – allant de la théorie des fondements de la connaissance à la philosophie des sciences – que d’autres traditions tendent à dissocier. Deux grandes questions sont ici débattues. La première porte sur les écoles de pensée et les institutions. Sont étudiés la réaction des penseurs français (Duhem, Poincaré, Rougier) face au positivisme, l’influence d’épistémologues français (Duhem et Meyerson) sur la philosophie des sciences américaine (Quine, Kuhn), le rôle d’auteurs et d’établissements qui ont établi un dialogue entre épistémologie et histoire des sciences. La seconde question porte sur les grandes figures de l’épistémologie en France et concerne les études philosophiques sur la science entreprises par Auguste Comte, Claude Bernard, Ravaisson, Cournot, et plus tard par Bachelard, philosophe des sciences autant que philosophe. Puis sont considérées les contributions à la philosophie des sciences spéciales : logique et mathématiques (Jacques Herbrand, Jean Nicod, Jean Cavaillès), sciences physiques et chimiques (Henri Poincaré, Emile Meyerson, Alexandre Kojève, Jean-Louis Destouches), biologie et médecine (Félix Ravaisson, Georges Canguilhem), enfin le droit (Charles Eisenman). M.-M. V.
Le philosophe des sciences – dont l’objet fondamental est de connaître les méthodes et leurs objets, les processus adoptés et leurs résultats – saisit les démarches qui sous-tendent le discours scientifique. Il a pour finalité d’«écrire dans une perspective philosophique», tout en respectant l’histoire des sciences. C’est la raison pour laquelle le point de vue adopté ici donne à l’histoire interne un rôle privilégié. Or cette dernière manifeste non pas une rationalitéa priori, mais une rationalité intentionnelle et expérimentale, prélude à l’action scientifique que la théorie vient couronner. D’où la double question que se pose légitimement le philosophe des sciences : – Comment la science s’est-elle faite ?; – Comment la science se fait-elle actuellement ? – Introduction : Le concept de philosophie des sciences. – Chap. I, «Les sciences dans le miroir de l’histoire» : 1, De l’histoire naturelle à l’histoire humaine; 2, Les conditions de possibilité de l’histoire des sciences; 3, L’historicité des sciences; 4, Thomas S. Kuhn et l’effet de l’histoire des sciences sur l’image de la science; 5, Histoire des sciences et rationalité; – Chap. II, «Aristote et la philosophie des sciences» : 1, De Platon à Aristote; 2, La théorie aristotélicienne des sciences; 3, Du syllogisme scientifique; 4, À propos des universaux; 5, Aristote et le Moyen Âge; – Chap. III, «Émergence de la science moderne» : 1, De l’astronomie antique à l’astronomie moderne; 2, De Ptolémée à Copernic; 3, De Copernic à Kepler en passant par Tycho-Brahé; 4, De Kepler à Newton en passant par Galilée; 5, Kepler encore, Newton contre Descartes, Kant au-delà de Newton; – Chap. IV, «Philosophies de la science positive» : 1, Francis Bacon et la grande instauration des sciences; 2, Auguste Comte et la philosophie positive; 3, Le positivisme de Claude Bernard; 4, La théorie physique selon Pierre Duhem; 5, Conclusion sur les philosophies de la science positive; – Chap. V, «Philosophies scientifiques du XXe siècle» : 1, La philosophie d’Albert Einstein; 2, Le quantique et sa philosophie; 3, L’émergence du chaos; 4, L’inerte et le vivant (Philosophie biologique; Philosophie cognitive); 5, Le problème du temps de Hawking à Kant (La position de Hawking; Pluralité des approches kantiennes du temps; L’interprétation de Hawking; La cinquième approche kantienne du temps. – Conclusion épistémologique. M.-M. V.
L’idée selon laquelle la diversité du réel serait sous-tendue par une unité plus profonde est aussi ancienne que la pensée elle-même. On la trouve déjà dans les grandes mythologies et les premières philosophies. La science moderne en a repris le programme, en unifiant d’abord les conceptions du mouvement, de la matière et de l’espace. En effet, le désir d’intelligibilité ne peut sans doute pas se passer de l’idée du Un. Toutefois, il ne suffit pas d’inscrire pareille tendance dans la nature humaine pour en valider les réalisations. Le mouvement vers l'unité, la quête de l'harmonie, de la symétrie, irriguent la démarche scientifique depuis ses origines grecques. Les résultats de cette démarche sont patents. L'histoire de la science est jalonnée de ces unifications : mondes lunaire et sublunaire, électricité et magnétisme, matière et énergie, etc. Pourtant, la quête reste toujours ouverte. Malgré de périodiques bulletins de victoire, l'unité n'est jamais atteinte. À chaque étape, des faits expérimentaux nouveaux détruisent toute synthèse trop hâtive. Dans cet ouvrage, Étienne Klein restitue l'histoire de cette quête d'unité (cf. aussi « Le principe unitaire de la physique », Études, février 2000). Elle peut être vue comme dialectique de tendances contraires, dont les visions mécaniste-corpusculaire et ondulatoire sont les plus constantes. Il se dégage de cet examen que la démarche unitaire conduit à s'écarter toujours plus du sens commun. La puissance unitaire ou unificatrice d'un formalisme semble corrélative de son abstraction. Toutefois, on ne peut pas découpler trop fortement l'intelligibilité scientifique de l'expérience commune. Les concepts habituels (temps, espace, matière) sont mis en cause par la physique contemporaine. On ne peut pourtant pas s'en passer. C'est là qu'un questionnement philosophique trouve sa place. Malgré son abstraction croissante, la science d'aujourd'hui interroge la philosophie. – I. «Les figures antiques de l’Un»; – II. «L’harmonie revendiquée du monde ou la poésie de l’ordre»; – III. «Prémices et naissance de la physique moderne»; – IV. «L’histoire de la physique comme succession d’unifications»; – V. «Particules et interactions»; – VI. «L’unité de la physique en question»; – VII. «Le réductionnisme, conquêtes et obstacles»; – VIII. «La question de l’unité du temps»; – IX. «L’idée de matière dans la physique contemporaine»; – X. «La pluralité du vide de la physique contemporaine»; – XI. «Perspectives unitaires dans la physique contemporaine». M.-M. V.
«L’expansion de la biologie moléculaire, la révolution des neurosciences, celle de l’Intelligence Artificielle, l’accréditation du scénario du Big bang, les développements de la physique dite du “chaos”», l’épuisement du programme bourbakiste en mathématiques... ont réveillé l’intérêt des chercheurs pour la philosophie. Cette demande nouvelle de philosophie des sciences se manifeste aujourd’hui d’autant plus vivement que les développements technologiques et industriels de plusieurs de ces lignes de recherche posent des questions “éthiques” qui engagent le sens de la vie humaine» (pp. 4-5). – L’A. propose ici un tableau aussi complet que possible de la discipline désignée en France par l’expression “philosophie des sciences”. Délibérément dénuée de toute technicité, cette présentation historique et comparative s’articule en trois temps : 1 / la constitution de la philosophie des sciences comme telle au XIXe siècle; 2 / l’expansion d’une “philosophie de la science” avec le Cercle de Vienne, dont les fondateurs annoncent une transmutation scientifique de la philosophie comme “logique appliquée”; 3 / le déploiement d’une philosophie des sciences qui forge ses catégories au contact de l’histoire effective de la pensée et du travail scientifiques. – Chap. I, Les sciences dans la philosophie; – Chap. II, Les commencements de la philosophie des sciences; – Chap. III, Le mot d’ “épistémologie”; – Chap. IV, Une philosophie conquérante : Auguste Comte; – Chap. V, Une philosophie de crise : Ernst Mach; – Chap. VI, Une philosophie scientifique ?; – Chap. VII, Wittgenstein face au positivisme logique : un malentendu; – Chap. VIII, Vienne en Amérique : de Carnap à Quine; – Chap. IX, La question de l’induction; – Chap. X, De la prédiction à la projection : Goodman; – Chap. XI, Naturaliser l’épistémologie ?; – Chap. XII, De la philosophie de la science à la science de la pensée; – Chap. XIII, Logique ou méthodologie des sciences ?; – Chap. XIV, Méthodologie raffinée : Lakatos; – Chap. XV, La méthodologie en procès : Feyerabend; – Chap. XVI, L’exigence historique : Hanson et Toulmin; – Chap. XVII, Kuhn et la tentation sociologique; – Chap. XVIII, Une tradition française; – Chap. XIX, Une épistémologie génétique : Jean Piaget; – Chap. XX, Philosophie de la biologie et philosophie biologique; – Chap. XXI, Une rencontre désormais possible; – Chap. XXII, La philosophie dans les sciences. M.-M. V.
Cet ouvrage éclaire un champ de recherche souvent méconnu, celui des études sur la science menées par la philosophie, l’histoire et la sociologie. Insistant plus particulièrement sur les trente dernières années, il se propose de resituer la genèse, le devenir, l’organisation et le mode de travail de cette activité particulière “doublement” scientifique, par sa visée et son objet. L’existence de ce domaine décisif manifeste un certain état de différenciation de l’activité scientifique, «puisqu’il semble autoriser à fonctionner comme activité scientifique reconnue, une activité non pas primaire (travail direct sur des “objets du monde”), mais seconde (travail sur ce travail)». La question est alors de savoir si l’on peut non seulement décrire ce domaine, mais essayer de reconstituer ses mécanismes de fonctionnement. – Le Chap. 1 couvre d’un regard panoramique «Le siècle du développement scientifique», depuis les travaux de Poincaré ou Duheim, jusqu’à la multiplication pléthorique des thèses dans les vingt dernières années. Le Chap. 2 («Forces et pérennité des institutions») est consacré à la recherche des structures stables et des grandes masses organisant l’espace : l’ossature institutionnelle du champ et ses ressources humaines. Le Chap. 3 analyse les «Incertitudes autour des institutions», hétérogènes, fragiles et souvent éphémères. Comment dès lors parler de champ, de communauté, de dispositif commun de connaissance, face à un tel éclatement ? Le Chap. 4 scrute les «Pratiques et dispositifs concrets de recherche», les micro-fonctionnements du champ, afin de trouver une unité souterraine, des convergences dans les différences. Le Chap. 5, enfin, est consacré aux «Déterminants externes» du champ : grands cadres institutionnels du CNRS et de l’Université française, politiques nationales de recherche et influences internationales obligent à penser l’échelle des contextes par lesquels se manifestent leurs effets. M.-M. V.
Mathématicienne, historienne des sciences, spécialiste du XVIIIe siècle, l’A. se propose ici d’étudier, à partir d’un corpus de textes originaux et inédits, la quadrature sous ces différents aspects, afin de montrer combien les quadrateurs emblématiques du siècle des Lumières dessinent une sorte de zone d’ombre de la Raison éclairée. L’intention initiale est de prolonger l’ouvrage de Jean Étienne Montucla, Histoire des recherches sur la quadrature du cercle (Paris, Jombert, 1754), en analysant d’un point de vue historique le chemin qui conduit à la démonstration de la transcendance de p. Ce double intérêt pour les quadrateurs et pour la démonstration de la transcendance de p nécessite d’envisager, tout à la fois, – a/ un aspect social pour les quadrateurs, – b/ une histoire des mathématiques pour la démonstration. Pour cette raison, le présent ouvrage limite sa réflexion au XVIIIe siècle. – Ce travail s’organise en trois temps : – une première partie regroupe les Chap. I («La quadrature du cercle : un engouement universel») et II («Qu’est-ce qu’un quadrateur ?)» : elle a pour but de d’appréhender le phénomène des quadrateurs du point de vue des hommes, d’abord, en général, par l’ampleur du mouvement, par les réactions qu’il a engendrées et par l’analyse du groupe social “quadrateurs” ; puis, au niveau individuel, par des portraits qui permettent de voir si l’image donnée par les contemporains correspond à la réalité. – La deuxième partie, composée des Chap. III («Typologie des quadratures»), IV («Les sources d’erreur dans les quadrature du cercle») et V («L’état de la question»), est consacrée aux mathématiques dans les quadratures. Elle établit une typologie des quadratures comprenant six catégories ; l’analyse des sources de difficultés rencontrées par les quadrateurs met en lumière l’importance de la notion d’infiniment petit ; enfin, un bilan des résultats établis à l’époque permet une périodisation du phénomène. – La troisème partie, constituée des Chap. VI («La quadrature du cercle : possible ou impossible ?») et VII («L’Académie et la quadrature du cercle)» traite de la décision d’interdiction prise par l’Académie en 1775, et analyse les circonstances qui permettent d’expliquer pourquoi le phénomène, reconnu dès 1740, n’engendre cette réaction officielle qu’un quart de siècle plus tard. M.-M. V.
Ces vingt et une contributions sur l'inconnu des sciences relèvent, en fait, de l'exigence à laquelle une réflexion philosophique peut soumettre la science. Il y est question de la réalité (en physique), du temps, de la nature du vide, de l'indétermination, de la nature de l'espace, des débuts de l'univers. Réunissant les expertises de spécialistes (physicien, astrophysicien, généticien, épistémologue, psychiatre...), cet ouvrage fait un état des lieux des sciences. Il tente de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l'avenir auront à définir. – Au fur et à mesure que la science élargit le champ du savoir, nous nous apercevons, d'une façon paradoxale, que l'ignorance s'étend elle aussi. Chaque nouveau problème résolu entraîne souvent l'apparition de nouvelles énigmes, de sorte que le processus de recherches et de découvertes nous apparait constamment. Les frontières de la connaissance semblent ainsi se déplacer sans arrêt, faisant naître des questions jusqu'alors insoupçonnées. Mais ces problèmes nouveaux sont salutaires. Jetant de nouveaux défis à la science, ils l'obligent à avancer dans un mouvement perpétuel sans lequel, peut-être, elle s'éteindrait assez vite. Loin d'introduire un soupçon, quant à la validité de la science, ni d'introduire un quelconque relativisme, cet ouvrage essaie au contraire de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l'avenir auront à définir. Il entend ainsi dessiner en creux ce que sera le visage de la science de demain. M.-M. V.
De Dieu à l’Univers, puis à l’Esprit qui les pense, tel est l’itinéraire emprunté dans ce livre qui retrace les étapes d’une refonte de l’idée d’infini, à l’aube des temps modernes et de la révolution scientifique. Il s’agit de comprendre comment le destruction irréversible de la cosmologie antico-médiévale et les transformations radicales du globus intellectualis de la pensée scientifico-philosophique furent corrélatives l’une de l’autre à partir de la Renaissance et au cours de l’Âge classique. L'auteur retrace ici l’introduction de la notion d’infini dans la pensée cosmologique. Il considère que c’est Giordano Bruno (1548-1600) qui fit véritablement éclater le monde clos des Anciens. La présente étude se livre à une double analyse, à la fois systématique et historique, pour saisir à travers son évolution même, la conceptualisation progressive de l’infini dans la pensée cosmologique. En effet, l’approche historique permet de recueillir le sens du contexte précis et du cheminement intellectuel effectif où les concepts fondamentaux des cosmologies envisagées trouvent leur origine; tandis que l’approche systématique s’efforce de mettre en lumière les articulations internes de leurs appareils conceptuels. – I. «L’immensité cosmique au sens de Copernic»; – II. «De Copernic aux premiers coperniciens»; – III. «L’univers fini de Giordano Bruno»; – IV. «L’influence de l’infinitisme brunien à l’aube de la cosmologie classique»; – V. «L’univers infini dans la métaphysique classique»; – VI. «La question de l’infinie pluralité des mondes». M.-M. V.
Etude sur l'évolution et la nature des différents rôles que les scientifiques exercent dans la société aujourd'hui. Sans prétendre rendre compte de toute la communauté scientifique, puisque celle-ci n’existe qu’en tant qu’Idée de la raison, l'auteur démontre comment la professionnalisation et l'industrialisation de la science ont entraîné un comportement contradictoire du scientifique. Utiles et féconds, ces rôles peuvent se révéler dangereux, voire criminels. L’enjeu majeur de ce livre se résume alors dans cette question : y a-t-il encore place pour une science “citoyenne” ? – Partie I, «Naissance et développement d’une profession» : 1, L’aube des laboratoires (Les précurseurs du scientifique; Sciences de la nature et sciences sociales; Le laboratoire, lieu de travail; Histoire et culture; De la vocation au métier); 2, Du village à la grande ville scientifique (L’étape de l’institutionnalisation; D’une institution à l’autre; L’étape de la professionnalisation; L’université au service de la science; L’essor des sciences appliquées; L’étape de l’industrialisation; Recherche industrialisée et technologie; Le temps de loisir de la recherche); 3, Le parcours du combattant (La guerre des Deux-Roses; Servitude et grandeur de la publication; Entre vraie et fausse science; La multiplication des fraudes; La constance du jardinier; Le désir de clone humain); 4, L’idéal de la cité scientifique (Une institution auto-normée; L’exode des cerveaux; Science et démocratie; Les jeux Olympiques de la science); 5, L’horizon de l’utilité (Scientométrie et bibliométrie; La communauté scientifique; De la sociologie à l’économie; L’économie du savoir; Catastrophe et utilitarisme; Soutenir la recherche fondamentale); 6, L’entrée en politique (Science et politique; Une relation ambiguë; L’affaire Galilée; La science et la foi; Préhistoire des politiques de la science; Premiers pas de la science partisane); 7, Les dérives de la science politisée (Les fièvres nationalistes; Science prolétarienne et science bourgeoise; L’affaire Lyssenko; Science aryenne et science juive; La campagne contre Heisenberg). – Partie II, «Les chercheurs au péril de l’histoire» : 8, L’eugénisme : histoire d’un fantasme (La banque du sperme; La pente glissante; Le modèle de l’élevage animal; Nature et culture : le point de passage; L’invasion des barbares; Enfin Galton vint); 9, Science et législations (Les stérilisations forcées; À l’assaut des tares sociales; Les anthropologues en guerre; Eugénisme et féminisme; L’eugénisme sous Vichy; Deux Nobel militants; L’exception française); 10, Triomphe de la biocratie (Une veillée d’armes; L’eugénisme sous Weimar; En quête de l’aryen parfait; L’extermination des tarés; La banalité de la science); 11, La découverte du péché (La grande innovation; La fin de l’innocence; Profil d’un grand mélancolique; “Je suis devenu la mort”); 12, La superbombe en question (Un risque pour la sécurité; Comment va le ciel; L’expertise et la conviction; Nécessairement un mal; Entre Éros et Thanatos; Une communauté du déni); 13, Le paradoxe de Sakharov (Guerriers et victimes; L’élite scientifico-technique; De l’expiation à la rédemption; Le complexe du délice technique; Science et droits de l’homme; Dotés et non dotés; Les donneurs de leçons); 14, Le terrorisme d’État (Le grand écart; La métaphore de Tchernobyl; Un prix Nobel parmi d’autres; La scène primitive; Ceux qui disent non); 15, La quête du Graal (La nouvelle croisade; Le théâtre du fantasme; Du bon sauvage au bon gène; Faute de contemplation; Le royaume des chimères; La machine porteuse; Le programme baconien); 16, Le grand schisme (La figure de la vaccine; Les fantasmes du nanomonde; Pouvoir n’est plus savoir; La fabrique de l’homme nouveau; Une épistémologie civique). – Conclusion : Vérité et justice; Savoir et déraison; Science et barbarie. M.-M. V.
Cet ouvrage étudie l’évolution de certains aspects de la culture occidentale au cours des trois derniers siècles et montre dans quelle mesure ils ont été influencés par le développement de la science. Fidèle au principe selon lequel «la philosophie a notamment pour tâche l’étude critique des cosmologies», Whitehead examine les idées ultimes qui sont à la base de notre vision du monde : l’espace et le temps, le déterminisme et le hasard, Dieu, la matière ...; il expose ensuite les notions fondamentales du nouveau paradigme qui se dessine aujourd’hui tant en science qu’en philosophie. Défi lancé à la pensée, sa critique annonce le déclin de l’orientation positivo-analytique dans l’interprétation philosophique de la science et montre comment le matérialisme ne s’applique qu’à des entités abstraites, purs produits de l’analyse. À ce matérialisme scientifique, Whitehead substitue des présupposés métaphysiques plus proches d’une conception écologique et environnementale. Il définit ainsi les entités réelles de ce monde comme des «organismes». Dans ce modèle organiciste, le plan du «Tout» influence le caractère des diverses entités qui le pénètrent, théorie qui anticipait de plusieurs dizaines années la pensée holistique contemporaine. – Ce livre reprend pour l’essentiel huit conférences – dites conférences Lowell – données par l’A. en février 1925. Elles sont reproduites ici in extenso. L’une d’elles est scindée en deux parties (chap. VII, «La relativité» et chap. VIII, «La théorie quantique». Afin de conférer à ce volume une plus grande unité, le deuxième chapitre, «Les mathématiques, un élément de l’histoire de la pensée», a fait l’objet d’une conférence indépendante, au profit de la Société de mathématique de la Brown University, à Providence, Rhode Island. Le chap. XII, «Religion et science», fut présenté à la Phillips Brooks House à Harvard et a été repris dans le numéro d’août 1925 du Atlantic Monthly. Les chap. X, «Abstraction», et XI, «Dieu», sont des ajouts, qui paraissent ici pour la première fois. M.-M. V.
La première édition de cet ouvrage comportait deux volumes : 1. L’art de penser et de juger; 2. L’art de raisonner (Paris : Dunod, 1975), réunis ici en un seul volume pour les besoins de cette nouvelle édition révisée. – Transmise à l’Occident par Aristote, la logique classique a été pendant plus de vingt siècles l’Organon, l’instrument par excellence de toute science et la propédeutique de tout savoir. À travers l’étude des aspects historiques et philosophiques de la logique, l’ouvrage vise à donner une vue d’ensemble de ce qu’est la logique classique et des services qu’elle peut encore rendre aujourd’hui. – Tome I : Partie I, «Histoire de la logique classique» : Chap. 1, La logique grecque; Chap. 2, La logique hindoue; Chap. 3, La logique du Moyen Âge au XIXe siècle; Chap. 4, Définition et division de la logique. – Partie II, «La simple appréhension» : Chap. 5, Nature de la simple appréhension. Le concept, le terme; Chap. 6, Partition et propriétés du terme universel; Chap. 7, L’explication logique : la définition et la division. – Partie III, «Le jugement et la proposition» : Chap. 8, Nature du jugement et de la proposition; Chap. 9, Division des propositions; Chap. 10, Propriétés des propositions. – Tome II : Partie IV, «Le raisonnement» : Chap. 11, L’inférence, la déduction immédiate et le raisonnement; Chap. 12, Le syllogisme catégorique; Chap. 13, Les syllogismes composés et les syllogismes spéciaux; Chap. 14, Les syllogismes modaux; Chap. 15, Les sophismes; Chap. 16, L’induction; Chap. 17, La démonstration scientifique; Chap. 18, La classification des sciences; Chap. 19, La persuasion oratoire; Chap. 20, L’argumentation ou dispute scolastique. M.-M. V.
Cet ouvrage restitue le cours prononcé en Sorbonne durant l’année universitaire 1964-1965 par G. S.. Plus qu’une histoire de la perception, ce cours élabore une véritable philosophie de la perception, voire même une “ histoire perceptive de la philosophie” (Préf. R. B. p. XIV). La thèse défendue par l’A. affirme que la perception ne relève pas de la connaissance mais de la vie et qu’elle exprime le mode original d’exploration et d’élaboration du monde : la perception est la modalité fondatrice du rapport vivant et actif de l’homme ( et de l’animal) à son milieu. Ainsi, une histoire de la perception renvoie en dernière instance à l’histoire des sujets humains dans leur rapport vital à leur milieu. - La première partie de cet ouvrage est consacré à l’étude de la perception dans la pensée occidentale (de l’Antiquité aux théories modernes de la perception comme activité) et constitue une histoire de la perception et plus largement de la philosophie de la perception. La seconde partie (”rôle et sens biologique de la fonction perceptive”) rend compte de la signification du noyau vital de la perception depuis les cinèses et les taxies jusqu’aux véritables perceptions d’objets et l’appréhension des formes. La troisième partie (”Perception et information : les effets psychologiques”) s’attache à une description de la figure du monde perçu à la lumière des résultats de la psychologie scientifique et accorde une assez grande place à la Théorie de la Forme et aux illusions géométriques. Mais ces lois psychologiques n’étant pas isolables, G. S. examine dans la quatrième partie (”Perception et affectivité - effets de contexte ; motivation”) la notion d’effet de contexte. Enfin, la cinquième partie (”Perception et activité - conséquences pratiques pour la technologie humaine”) se concentre autour de la question de la technique en tant que mode de relation entre l’homme et son milieu. Il s’agit bien pour G. S. d’élaborer une philosophie de la perception, c’est-à-dire “une philosophie pour laquelle l’objet perçu délivre le sens d’être de tout être” (Préf. R. B. p. XVI), une philosophie où la perception est l’origine normative des autres modalités de rapport au monde. M.-M. V.
Approche pluridisciplinaire de l’œuvre de Poincaré (1854-1912), l’un des derniers savants à avoir fait progresser simultanément les principaux domaines des mathématiques et de la physique théorique. Il crée ainsi plusieurs branches inédites des mathématiques, comme la topologie algébrique et les systèmes dynamiques, ouvrant ainsi la voie à la théorie des fonctions de plusieurs variables complexes et à celle des développements asymptotiques. On lui doit la rénovation de la mécanique céleste et la découverte du chaos déterministe. Considéré comme l’un des pères de la relativité restreinte, il lègue aussi une pensée très féconde en philosophie des sciences. M.-M. V.
Actes du Colloque éponyme, tenu à Paris (Institut Henri Poincaré) du 24 au 29 septembre 2001. Ces contributions s’inscrivent dans le prolongement de celles d’un précédent Colloque (Un Siècle de géométrie : 1830-1930. Paris: Institut Henri Poincaré, 1989) qui avait déjà réuni mathématiciens, physiciens, philosophes et historiens des sciences autour de l’histoire de la géométrie entre 1830 et 1930 (Luciano Boi, Dominique Flament, Jean-Michel Salanskis, Dir. 1830-1930 : A Century of Geometry, Epistemology, History and Mathematics. Berlin; New York : Springer, 1992. Series «Lecture Notes in Physics; 402». VIII-304 p.). – Si la période 1830-1930 a été celle de l’explosion de la géométrie en une multitude de géométries (géométrie projective, géométrie différentielle, géométrie algébrique, topologie ...), chacune se développant progressivement en un corps de doctrine, la période 1930-2000 consacre l’affirmation des géométries comme le secteur dominant des mathématiques. En effet, les parties les plus actives des mathématiques sont aujourd’hui toutes plus ou moins profondément géométrisées. Il en va de même des mathématiques utilisées par la physique théorique, par exemple avec les théories de jauge, le théorie du champ conforme ou la géométrie non-commutative. Les nouvelles géométries, apparues au XIXe siècle, ont ainsi connu pendant la période 1930-2000 des développements que les prémices du siècle précédent ne laissaient pas prévoir : on citera la topologie, la théorie des groupes de Lie, la géométrie différentielle, la géométrie algébrique et la géométrie des espaces analytiques. C’est donc à rendre compte des développements des géométries au XXe siècle, et aux liens de ces géométries avec la physique, que cet ouvrage s’attache principalement. Il entend contribuer ainsi à l’émergence de travaux historiques et philosophiques en offrant une large présentation réflexive des géométries du XXe siècle et de leurs fondements conceptuels. M.-M. V.
Directeur de Recherche au CNRS, spécialiste de Cosmologie, Jean-Michel Alimi a été président des manifestations « Le siècle d'Albert Einstein » et « l'Univers Invisible » durant l'Année Mondiale de la Physique en 2005 et de l'Astronomie en 2009. Cet ouvrage est issu de l’exposition éponyme inaugurée dans le cadre des manifestations Le Siècle d’Albert Einstein, le 7 juillet 2005 au Palais de L’Unesco à Paris. – L’A. entend, au-delà de la caricature du physicien théoricien, brosser le portrait de l’homme «rivé à quelque point de l’espace-temps. Il est toujours de quelque part, dans un certain lieu, à une certaine époque, et son environnement ne cesse d’influer sur lui». L’expérience de la pensée modifie les manières d’être au monde, tout comme les manières d’être au monde formatent la pensée. Ce travail participe ainsi de la culture scientifique la plus aboutie, culture qui n’est pas seulement celle des principes, des équations ou des résultats, mais aussi celle des passions, des circonstances et des différents topos où elle éclot. – Les citations d’Albert Einstein sont extraites principalement des ouvrages suivants : – Comment je vois le monde (Champs-Flammarion, 1979), – Einstein. Autoportrait (InterÉditions, 1980), – Pensées intimes (Anatolia-Éditions du Rocher, 2000), – Conceptions scientifiques (Champs-Flammarion, 1999). M.-M. V.
Depuis qu'elles existent, les sciences dites exactes se prétendent différentes des autres savoirs. Comment comprendre cette prétention ? Faut-il, à la manière des épistémologues anglo-saxons ou de Karl Popper, tenter d'identifier les critères qui la justifient ? Peut-on, suivant le modèle nouveau des études sociales des sciences, y voir une simple croyance ? Ce livre propose un dépassement fructueux de l'opposition, apparemment irréconciliable, entre ces deux approches des sciences. Et si la tension entre objectivité scientifique et croyance était justement constitutive des sciences, enjeu des pratiques inventées et réinventées par les scientifiques ? Réussir à parler des sciences avec humour, sans en faire un objet de vénération, ni de dénonciation, en restant au plus proche de la passion des scientifiques, tel est ici le pari d'Isabelle Stengers. – Mais ce livre ne se limite pas à un discours sur les sciences. Il s'agit bien plutôt de prolonger l'histoire de leur invention. Comment comprendre les liens multiples entre la science et les pouvoirs qui la mobilisent aujourd'hui ? Comment concevoir les rapports entre science, expertise et démocratie ? La nouveauté de L'Invention des sciences modernes est de faire de ces différents problèmes intellectuels, pratiques et politiques les enjeux du processus par où pourrait s'inventer et se renouveler l'identité même des sciences. – Sommaire : – «Explorations» : Les sciences et leurs interprètes; Science et non-science; La force de l'histoire. – «Construction» : Ironie ou humour ? La science sous le signe de l'événement; Faire histoire. – «Propositions» : Un monde disponible ? Le sujet et l'objet; Devenirs. M.-M. V.
L’Essai sur la notion de théorie physique de Platon à Galilée, publié chez Hermann en 1908, rassemble cinq articles parus la même année dans les Annales de Philosophie Chrétienne (Paris : [s.n.], 1830-1913). – Cet ouvrage soulève des questions d’un intérêt premier : elles enrichissent un débat qui est loin d’être clos sur l’objet de la physique, les relations qu’elle entretient avec l’explication métaphysique et la valeur des méthodes utilisées pour avancer dans la connaissance.– 1, «La Science hellénique»; 2, «La Philosophie des Arabes et des Juifs»; 3, «La Scolastique chrétienne au Moyen Âge»; 4, «La renaissance avant Copernic»; 5, Copernic et Rhaeticus; 6, «De la préface d’Osiander à la réforme grégorienne du calendrier»; 7, «De la réforme grégorienne du calendrier à la condamnation de Galilée». M.-M. V.
Ouvrage publié en co-édition avec Bellarmin (Montréal, Québec). – Poursuivant l'analyse entreprise dans La Physiologie des lumières. Empirisme, modèles et théories, La Haye : Martinus Nijhoff, 1982, l’A. examine les mutations subies par la conception cellulaire pendant ses débuts, soit au cours du 19e siècle. La théorie cellulaire est considérée d'emblée comme une théorie unifiée proclamant que les cellules sont les constituants fondamentaux de tous les organismes, qu'elles ont une structure commune, et qu'elles sont la source de toutes les fonctions vitales (p. 345). L'objectif épistémologique est le suivant : « établir le profil synchronique et diachronique d'un programme de recherche dans ses phases initiales, phases que l'on peut qualifier d'« embryonnaire », si l'on tient compte de phases d'évolution à l'état « explicite », qui le mèneront jusqu'à la biologie directement contemporaine » (p. 14). – Au delà d’un intérêt historique, la trame de cet ouvrage est aussi épistémologique dans la mesure où toute étude historique d’une science nécessité des modèles épistémologiques porteurs de normes pour l’analyser, la comprendre, la reconstituer et en resaisir la cohérence.C’est le l’articulation de ces modèles que l’A. rend compte ici. - Partie I : Antivitalisme et théorie cellulaire : de Dutronchet et Raspail à Schwann ; Partie II : L’architectonique de Müller : physiologie et embryologie baerienne ; Partie III : Le programme de recherche de Schwann ; Partie IV : La théorie de Schwann réinterprétée : versions de Müller, Kölliker et Remak ; Partie V : De la pathologie à la physiologie cellulaire : le modèle de Virchow. M.-M. V.
Le présent ouvrage est le dernier travail de J.-P. M. (1937-2001). Cette édition posthume a été rendue possible grâce au concours de Sylvie Taussig, qui en signe la Postface, les Notes et les Annexes, de même qu’elle a rassemblé l’iconographie dont ce volume est illustré. – À travers la vie et les recherches de Marin Mersenne [1588-1648], moine appartenant à l’ordre des Minimes, cet ouvrage invite à découvrir une époque foisonnante de l’histoire de la science et de la philosophie, période de transition entre la Renaissance et la rationalité de l’Âge classique. «Entremetteur» par excellence, Mersenne réunit dans la cellule de son couvent parisien de la Place Royale les plus grands savants de son temps (Pascal, Roberval, Fermat…) ainsi que les philosophes (Descartes, Hobbes, Campanella, Gassendi), et c’est par lui que passe une bonne partie de la correspondance entre savants européens, correspondance souvent copiée, diffusée, discutée : ce qui en fait l’ébauche des futures revues scientifiques, qui vont voir le jour vers le milieu du siècle. – Comment Mersenne a-t-il été amené à jouer ce rôle, tel est le sujet de la Première Partie dont l’organisation, pratiquement dictée par M. lui-même, repose sur le choix de trois hommes, «Trois amis de Mersenne, Gassendi, Peiresc et Descartes» (pp. 5-91), que M. a sans doute connus à peu près au même moment, Gassendi en 1624, Descartes en 1623 et Peiresc un peu plus tôt. Chacun d’eux va donner l’occasion de découvrir un des aspects de l’activité du minime : chasseur d’hérétiques avec Gassendi, théoricien de la musique avec Peiresc et surtout «correspondant» avec Descartes, dont il était le seul à toujours connaître l’adresse en Hollande. – La Deuxième Partie est consacrée à une seule année de travail de M., «1634», celle, fameuse, où il publie cinq traités, dont les Mécaniques. Y sont abordés les Questions inouïes, le rôle décisif de Galilée que M. traduisit et soutint, et la présence de Campanella à Paris après son évasion d’Italie. – «Le vide» et la question de son existence sont le thème central de la Troisième Partie : c’est en effet M. qui, à son retour d’Italie, reprend la plume pour répandre en France, et jusqu’à Rouen où séjournait alors le jeune Blaise Pascal, la nouvelle de l’expérience de Torricelli. – Une Quatrième Partie, enfin, regroupe les «Annexes» que S. Taussig distribue successivement en – Tableau chronologique, – Biographies, – Bibliographie des œuvres de Mersenne, – Postface. M.-M. V.
On ignore souvent qu’au XVIIIe siècle, les Français ont appris ce qu’était la loi de l’attraction universelle en lisant Voltaire. Newton avait fait paraître à Londres son célèbre ouvrage Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica (Principes mathématiques de la philosophie naturelle) en 1687 mais, cinquante ans plus tard, on est toujours majoritairement cartésien en France, y compris dans l’Académie royale des sciences de Paris, dont le secrétaire perpétuel, Fontenelle, restera fidèle à Descartes jusqu’à sa mort, en 1757, Descartes que Newton a lu, critiqué et dont l’œuvre, précisément, est impensable sans celle du philosophe. Lequel, de Descartes ou Newton, a-t-il raison ? Et doit-on choisir ? Voltaire choisit : ce sera Newton. Et «Voltaire newtonien» rédige, après s’être instruit auprès de sa compagne la Marquise du Châtelet, ses fameux Éléments de la philosophie de Newton dont la première édition de 1738 à Amsterdam n’est pas achevée de sa main et paraît sans son consentement, immédiatement suivie la même année d’une deuxième édition en France, avant la troisième édition augmentée de 1741, édition de référence utilisée ici. Ce sont les leçons de ce texte capital que l’A. entend tirer, en l’insérant dans les débats philosophiques et théologiques qui animent les années 1730-1750. – L’idée, déconcertante, d’attraction a mis longtemps à s’imposer : la Première Partie de l’ouvrage développe ce point en étudiant, d’une part, la manière dont Newton introduit ce concept et, d’autre part, en cherchant à dégager les raisons de sa difficile légitimation (I. «Le concept d’attraction avant et après Voltaire»). – La Seconde Partie analyse la stratégie de Voltaire pour diffuser ce concept de Newton et son système du monde, avant de faire un état des lieux au milieu du siècle : les concepts de la science sont désormais newtoniens (II. «La présentation de l’attraction dans les Éléments de la philosophie de Newton. La manière de Voltaire»). – Annexes; – Biographie de Voltaire; – Sources des illustrations; – Bibliogr.; – Index des noms propres. M.-M. V.
Cet ensemble de documents, pour la plupart ignorés, éclaire d’un jour nouveau l’affrontement de Koyré avec les philosophes et les érudits positivistes, son engagement critique aux côtés des historiens des Annales, en particulier de Lucien Febvre : c’est l’aventure révélatrice et encore actuelle d’un historien aux prises avec la pensée scientifique. Ce dossier très riche permet au lecteur de suivre année par année, de 1922 à 1962, l’enseignement de Koyré à Paris et aux États-Unis. L’intérêt d’une telle chronique intellectuelle est de reconstituer de manière précise le passage, accompli sans rupture et réversible, de la pensée religieuse à la science, de la science à la pensée religieuse. – Le problème de l’infini, la pensée de Kepler, de Spinoza, de Hume et de Kant, les répercussions théologiques et politiques des nouveaux cadres scientifiques, le débat Leibniz-Newton : ces cours renvoient à l’origine même de l’œuvre de Koyré et en restituent les chaînons essentiels. Deux conférences inédites témoignent de la cohérence d’une histoire dont théologie, philosophie et science sont des composantes solidaires, à l’intérieur des mêmes cadres conceptuels. L’itinéraire périlleux de Koyré ramène à cette cosmologie mathématique – la nôtre – où la science et la technologie ont désormais évacué toute référence théologique. – Après une Préface de Pietro Redondi («De l’histoire des sciences à l’histoire de la pensée scientifique : le combat d’Alexandre Koyré»), l’ouvrage est subdivisé en cinq chapitres chronologiques, chacun introduit par une Note de l’éditeur scientifique présentant les textes choisis regroupés thématiquement : – I. 1922-1930. Mysticisme et cosmologie; – II. 1931-1939. Histoire des idées religieuses dans l’Europe moderne; – III. 1943-1945. Révolutions dans l’histoire de la pensée; – IV. 1946-1962. Histoire des idées religieuses et de la pensée scientifique; – V. Théologie et science. Deux conférences inédites : 1) «Théologie et science» (1947), relative à la métaphysique cognitive médiévale et à la question de la théologie comme science rationnelle; 2) une autre conférence (sans titre ni date ni lieu, conservée dans le fonds Koyré) est consacrée à l’histoire de la pensée mystique. M.-M. V.
Actes des deux Congrès nationaux des Sociétés historiques et scientifiques, tenus respectivement à Amiens en 1994 (pour le 119e), et à Aix-en-Provence en 1995 (pour le 120e), avec pour thème commun «Les sciences et leurs langages». – L’exploration méthodique du monde nécessite une multitude de termes pour désigner les espèces et les objets rencontrés, mais aussi les fonctions et les mécanismes découverts. Or ces mots, qui devraient avoir une portée universelle pour assurer une large diffusion de la connaissance scientifique, subissent parfois des changements pouvant altérer radicalement leur sens initial. L’enrichissement des connaissances, la constitution de puissantes banques de données, la demande légitime d’une large diffusion de l’information exigent la mise en place de terminologies et de nomenclatures rigoureuses dans les sciences. – Après une Introduction de Marcel V. Locquin sur le glissement métaphorique “Du concept scientifique à la notion triviale”, les communications sont regroupées selon leur discipline en trois Parties : – I. «Sciences de la matière et mathématiques» : Germaine Aujac, “Astronomie et géographie grecques, un vocabulaire toujours actuel” ; André Le Bœuffle, “Cicéron, traducteur du vocabulaire astronomique grec” ; Simone Dumont, “Évolution de la nomenclature du système solaire …” ; Monique Gros, “Des nébuleuses à la nébuleuse du Crabe” ; Catherine Turon, “Rôle de nomenclature dans la préparation de la mission spatiale Hipparcos” ; Jean Bass, “Quelques remarques sur le vocabulaire mathématique” ; “Suzanne Débarbat, “La nomenclature du système métrique …” ; Daniel Pajaud et Jacqueline Lorenz, “Terminologie et nomenclature en géologie …” ; Georges Deicha, “Découvertes individuelles et terminologies spécialisées”. – II. «Sciences de la vie» : Bruno de Foucault et Renée Claisse, “La nomenclature des objets de la botanique et des sciences associées : approche structurale” ; Pierre Garnier, “Les noms populaires des plantes : diversité d’inspiration selon les langues” ; Jean-Loup D’Hondt, “Aux sources de l’invention taxinomique …” ; Remi Coutin, “Le vocabulaire des entomologistes” ; Renée Bange et Christian Bange, “Le vocabulaire des sciences de la vie …” ; Renée Bange et Christian Bange, “Élaboration des concepts et évolution du vocabulaire de la physiologie animale” ; Vincent Delmas, Robert Barone et Roger Saban, “De la terminologie anatomique à la nomenclature anatomique française” ; Jean-Christophe Abramovici, “La science face à l’obscène : dire le sexe sous les Lumières” ; Bertha M. Gutiérrez Rodilla, “Les nomenclatures médicales en Espagne”. – III. «Sciences humaines» : Joëlle Gardes-Tamine, “La terminologie en grammaire …” ; Marion Debout, “La terminologie, clé et témoin des échanges de savoirs scientifiques …” ; Martine Groult, “L’interdisciplinarité des sciences par le langage dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert” ; Ad Hermans et Caroline de Schaetzen, “Évolution du lexique des langues spécialisées” ; Frédéric Tachot, “Naissance et sens d’un jargon …” ; Michel Tanase, “Dérive ou débandade terminologique en sciences humaines” ; Philippe Thoiron, “La traduction des termes scientifiques …” ; Maria Grazia Vacchina, “Langage scientifique : traduire, sans trahir, les auteurs latins et grecs” ; Henri Vérine, “Les expressions scientifiques à nom propre”. – Liste des AA. ; – Bibliogr. et résumés en fin d’articles. M.-M. V.
Cet ouvrage entend répondre à une attente réelle de la part du monde des scientifiques, où chacun cherche des mises au point sur une science qui semble ne pas «penser», selon la formulation de Heidegger. Plutôt que de proposer une nouvelle vulgarisation scientifique «qui a par trop tendance à créer une sorte de mythologie ne cédant en rien à la cosmogonie d’Hésiode», l’A. souhaite ici mettre en perspective les différents domaines de la science – et non pas de la technique – avec un minimum d’outillage philosophique. La dimension historique n’est pas absente de cette réflexion, dans la mesure où la science se construit dans un contexte sociologique. La maturation des idées se fait au travers d’individus impliqués dans des situations précises : il en va ainsi, par exemple, de la lutte pour la vie qui sous-tend le darwinisme et qui ne saurait être dissociée de la révolution industrielle de l’Angleterre du XIXe siècle. Cette approche philosophique des sciences aborde des problématiques comme la distance entre les notions de science et de réalité, car la science est saisie du réel et réclame de la philosophie non seulement une description des mécanismes de cette saisie mais, plus radicalement, la définition du réel décrit. – On trouve : – «La science dans le monde contemporain» ; – «Le monde comme organisme» ; – «Le monde comme mécanisme» ; – «Le monde comme icône de nombres» ; – «D’où vient la science ?» ; – «La mécanique quantique et la théorie de la relativité» ; – «Le Big-Bang« ; – «Kurt Gödel et la modestie en mathématiques» ; – «La métaphysique du nombre» ; – «Le cerveau et l’ordinateur» ; – «Que dit la science de l’évolution ?» ; – «Conclusion : Qu’est-ce que la réalité ?». M.-M. V.
Actes du Colloque Evert Willem Beth, Archives Henri-Poincaré et Fondation E. W. Beth, organisé à Nancy, du 22 au 24 avril 1998. – Après une Introduction de Else M. Barth, les contributions se distribuent selon trois axes principaux : – I, «Philosophy of Science» (Christian Thiel; Henrik Visser; Gerhard Heizmann; Jacques Dubucs; Miriam Franchella); – II, «Philosophy of Culture» (Volker Peckhaus; Paul Weingartner; Paul Cortois); – III, «Revision of Formal Logic» (Marcel Guillaume; Dick de Jongh et Paul van Ulsen; Philippe de Rouilhan). M.-M. V.
Biographie intellectuelle d’un savant dont la vie «peut être prise comme paradigme du début des Lumières». Précurseur dans de multiples sciences, dures ou expérimentales, théoriques ou appliquées, Maupertuis (1698-1759) s’impose au monde des savants européens : héraut de Newton après avoir séjourné six mois à Londres pour étudier sa physique et sa philosophie, mathématicien estimé des Bernoulli, astronome et philosophe. L’A. souligne l’accueil peu consensuel des travaux de Maupertuis et les débats contradictoires auxquels certains donnèrent lieu au sein d’institutions célèbres : ainsi de l’Académie, vestale de l’intégrisme cartésien, dont l’opposition à Maupertuis se trouve attisée par l’hommage que lui rend la Royal Society en l’admettant parmi ses membres. Le soutien de Voltaire «le satanique», rallié à Newton, marque un tournant historiquement riche de cette polémique. – Chap. I, Naissance et jeunesse d’un académicien; – Chap. II, La figure de la Terre; – Chap. III, Maupertuis court à Berlin; – Chap. IV, L’intermède génétique; – Chap. V, L’Académie de Berlin; – Chap. VI, L’affaire Koenig; – Chap. VII, Une année en France; – Chap. VIII, Les dernières années; – Chap. IX, Épilogue. M.-M. V.
Cet ouvrage de philosophie, d’épistémologie, et d’histoire des mathématiques est d’abord consacré à décrire la constitution de l'écriture symbolique mathématique. Il est construit autour de la thèse de doctorat de philosophie soutenue par son auteur – un mathématicien professionnel – et d’une critique argumentée d’un certain platonisme «spontané». Le premier objectif est de cerner épistémologiquement le passage historique entre les périodes grecque et médiévale, où tout s’écrit et se calcule dans la langue naturelle, aux écritures symboliques raffinées, semblables aux écritures modernes, de la fin du XVIIe siècle. L’ouvrage démontre qu’il s’est agi, non pas simplement d’un «changement de notations», mais bien d’une «révolution symbolique», décisive et historiquement datée. Les mathématiques empruntèrent des voies conceptuellement neuves après cet «avènement symbolique» dix-septiémiste –, dès lors ainsi situé à la racine des mathématiques modernes et contemporaines. Au travers des contributions des trois protagonistes essentiels, Viète, Descartes, et Leibniz, l’ouvrage analyse, à propos de divers signes (telle la «lettre»), les avatars de leurs occurrences et de leur constitution, puis les motifs profonds de leur triomphe ultime ou de leur abandon. Il montre ensuite en quoi l'avènement de l’écriture symbolique a contribué à l'invention en mathématiques même, tâchant ainsi d’éclairer la nature intime de ce «pouvoir de créer» chez les mathématiciens qu’évoque Dedekind et que relève Cavaillès. M.-M. V.
La traduction de cette œuvre magistrale du XIXe siècle a été réalisée à partir de l’édition originale de 1844, préférée à la “reconsidération” de 1862 qui délaisse l’approche philosophique et écarte la théorie générale des formes, privant ainsi le lecteur d’éléments d’une grande importance sur le plan historique, mais aussi d’explications mathématiques indispensables pour saisir toute la portée de certains énoncés. Le souci des traducteurs sera donc de limiter le plus possible leur “intervention” au profit d’une progressive “initiation” à une théorie nouvelle, dont les visées universelles mêlent avec conviction des concepts de nature philosophique à des arguments mathématiques indiscutables et incontournables. C’est précisément cette approche qui a suscité en son temps autant de critiques et de polémiques autour de l’ouvrage de Grassmann, car elle interdit toute lecture transversale, tout saut à l’essentiel, toute “reconnaissance”. Il s’agissait donc pour les traducteurs d’éviter le piège d’une “intervention” dans le texte, qui romprait avec la progression proposée par Grassmann, déclarerait l’essentiel au regard du contingent, écarterait le “bruit” qui entoure toute “première” formulation en dégagent le prétendu “message à retenir”. – A. Déduction du concept de la mathématique pure; – B. Déduction du concept de l’Ausdehnungslehre; – C. Exposition du concept de l’Ausdehnungslehre; – D. Forme de la présentation. Aperçu de la théorie générale des formes. – Première section : «La grandeur d’extension» : 1. Addition et soustraction des extensions simples de premier échelon ou de segments; 2. La multiplication extérieure des segments; 3. Liaison des grandeurs d’extension de plus hauts échelons; 4. Division extérieure, grandeur de nombre; 5. Équations, projections. – Seconde section, «La grandeur élémentaire» : 1. Addition et soustraction des grandeurs élémentaires du premier échelon; 2. Multiplication, division et dégradation des grandeurs élémentaires; 3. Le produit descendu; 4. Parentés. M.-M. V.
Dans la lignée du projet de recherche engagé par les travaux de Roshdi Rashed sur l'histoire des sciences dans l'Islam, cet ouvrage est consacré à l'œuvre du géomètre de la seconde moitié du Xe siècle Abu Sahl al-Quhi et en présente ici la première étude de synthèse. Héritier de la géométrie hellénistique, ce savant s'inscrit dans la double tradition, archimédienne et apollinienne, fondée un siècle plus tôt par les Banu Musa et achevée au XIe siècle avec Ibn al-Haytham. Connu pour avoir été le directeur de l'observatoire de Bagdad pendant les deux années 988 et 989, al-Q. a laissé des écrits dans de nombreux domaines d'activité de la géométrie, participant à l'approfondissement de chapitres anciens, comme les constructions géométriques ou l'étude et l'application des sections coniques, aussi bien qu'à l'examen des transformations géométriques en tant que telles, ou à la création de nouveaux chapitres comme celui des projections. C'est ce rôle, déterminant dans le développement de la géométrie à son époque, que le présent ouvrage entend mettre en évidence : à travers l'édition critique en arabe, la traduction française en regard et le commentaire de trois traités d'al-Q., - Les Centres des cercles tangents situés sur des lignes, - La Détermination de deux droites à partir d'un point suivant un angle connu ; - Deux Problèmes géométriques, précédés de La Correspondance qui témoigne des échanges scientifiques entre al-Q. et AbÂu Ishaq al-Sabi', dans le cadre d'une analyse historique et mathématique d'ensemble. - Notes bas de pages ; - Bibliogr. pp. 349-354. M.-M. V.
L’origine de la géométrie algébrique comme discipline mathématique est relativement récente : elle peut être située dans le dernier tiers du 19e siècle, au moment où est abordée la théorie générale des surfaces algébriques. Il faut cependant noter que la naissance de la géométrie algébrique a été précédée d’une longue maturation, avec des recherches dans différents secteurs mathématiques a priori sans liens entre eux : problèmes solides, équations algébriques, courbes algébriques, géométrie projective, calcul intégral, analyse diophantienne. Ces recherches ont convergé progressivement au cours des siècles et l’on ne peut donc pas faire l’économie d’études rétrospectives sur la protohistoire de la géométrie algébrique si l’on veut comprendre son histoire proprement dite. Tel est l’objet du présent ouvrage : proposer une histoire des mathématiques sur la longue durée plutôt que des investigations restreintes aux mathématiques récentes, qui risqueraient de se contenter d’une recherche sur la généalogie de nos mathématiques contemporaines. – L’ouvrage est un recueil d’études pour la plupart déjà publiées, complétées par certains chapitres originaux : – le Chap. I. est un survol de l’histoire des équations algébriques; – le Chap. II étudie le traité Des équations de Sharaf al-Din al-Tusi, consacré à la résolution des équations cubiques par intersection de deux coniques ainsi qu’à la résolution numérique de ces équations (repris d’un article de la revue Arabic sciences and philosophy, vol. 5, n° 2, 1995, pp. 239-262); – le Chap. III expose de travail de d’Alembert sur le théorème fondamental de l’algèbre (Jean d’Alembert savant et philosophe, colloque organisé par le Centre international de synthèse-Fondation pour la science, Paris, 15-18 juin 1983. Paris, Ed. des Archives contemporaines, 1989, pp. 352-360); – le Chap. IV explique les travaux du 18e siècle sur la résolution algébrique des équations (Sciences à l’époque de la Révolution française. Paris, A. Blanchard, 1988, pp. 17-37); – le Chap. V prolonge le même thème jusqu’aux travaux d’É. Gallois (Journées X-UPS, vol. 4, 1987, pp. 55-66); – le Chap. VI, inédit, est consacré à la résolution numérique des équations, principalement à partir du travail de P. Ruffini sur ce sujet; – le Chap. VII, inédit, explique les méthodes de résolution de l’équation générale de degré 5 à l’aide des fonctions elliptiques (Hermite, Kronecker, Brioschi); – Chap. VIII sur les fonctions elliptiques et les intégrales abéliennes (Abrégé d’histoire des mathématiques. Paris, Hermann, 1978, vol. 2, pp. 1-113); – le Chap. IX développe un point du chap. précédent : le passage d’une variable complexe à plusieurs variables complexes dans l’étude du problème d’inversion de Jacobi pour les intégrales abéliennes et la théorie des fonctions abéliennes qui s’est développée à partir de là (Géométrie complexe. François Norguet, Salomon Ofman, Jean-Jacques Szczeciniarz, Dir. Paris, Hermann, 1996, pp. 271-281); – le Chap. X traite des travaux de Picard sur les fonctions algébriques de deux variables complexes et sur les surfaces algébriques (Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences, n° 34, 1991 : La France mathématique, pp. 243-276); – le Chap. XI, inédit, complète le précédent en exposant les travaux de G. Humbert sur les surfaces hyperelliptiques; – le Chap. XII, inédit, explique comment l’analogie entre les nombres et les fonctions a permis d’élaborer successivement le calcul sur les polynômes, la théorie des séries entières et la théorie des fonctions algébriques d’une variable; – le Chap. XIII aborde les débuts de la géométrie algébrique abstraite en expliquant l’histoire des recherches qui ont amené A. Weil à formuler ses célèbres conjectures en 1949 (The Development of mathematics from 1900 to 1950. Bâle, 1994, pp. 385-413); – le Chap. XIV est consacré à l’histoire de la théorie des faisceaux (Matériaux pour l’histoire des mathématiques au vingtième siècle. Société mathématique de France, Séminaires et Congrès 3, 1998, pp. 101-119); – le Chap. XV est consacré aux mathématiques entre 1968 et 1978 (La Recherche, 1979). M.-M. V.
Cet ouvrage est consacré à la question des origines d’une théorie mathématique, considérée comme étant «une structure formée par un ensemble d’objets (le domaine de la théorie) et une famille de procédures d’inférence définies sur eux qui permettent d’établir leurs propriétés et leurs relations». L’ambition est ici de comprendre comment les objets de ces théories ont pu être constitués à partir d’autres objets déjà constitués. De fait, l’A. considère «deux théories» et propose de regarder «la mise en place de l’une de celles-ci comme étant une étape préliminaire mais essentielle du parcours qui mène à l’autre» : – la première de ces théories est la théorie des fluxions, établie par Isaac Newton, à Cambridge et Woolsthorpe, entre les années 1664 et 1671 ; – la seconde, qui sera ici dénommée “analyse”, est une théorie plus difficile à cerner du fait de l’ampleur de ses visées : elle doit être conçue comme étant le cadre englobant l’ensemble des mathématiques connues ou, plus exactement, comme un système de théories mathématiques, et non comme une théorie parmi d’autres. Dans ce contexte, on comprend pourquoi l’intérêt porté aux origines de l’analyse n’a de sens que «dans la mesure où elles coïncident avec celles de la théorie des fluxions». – Il convient de noter que, pour des raisons de clarté, le terme analyse est écrit en italique lorsqu’il désigne la théorie mathématique dont il s’agit de reconstruire les origines. Ceci afin de le distinguer d’une autre signification assignée à ce même terme, mais écrit cette fois en romain : l’A. appelle «analyse» une modalité de la pensée, une forme propre à certaines procédures d’inférence ou à certains arguments. L’ouvrage montre cependant que l’analyse et l’analyse ne sont pas étrangères l’une à l’autre : les origines de l’analyse tiennent en effet à la codification d’une certaine forme d’arguments analytiques. Comprendre ces origines revient donc à comprendre comment s’est opérée la transformation d’une modalité de la pensée en une théorie mathématique : ce qui est précisément l’objet de cette étude. – I. «Les premières lectures» : 1, La méthode de la quadrature de Wallis ; 2, La méthode des tangentes de Descartes ; 3, Newton et Wallis : quadratures et développements en séries entières (début 1664 - été 1665) ; 4, Newton et Descartes : tangentes, normales, quadratures et centres de courbure (été 1664 – mai 1665). – II. «Tentatives d’unification» : 5, À la recherche des liens entre les algorithmes des normales et des quadratures (été – automne 1665) ; 6, De l’algorithme des normales à l’algorithme des mouvements (au début de l’automne 1665). – III. «Vers la théorie des fluxions» : 7, Composition de mouvements : la reformulation et l’extension de la méthode des tangentes de Roberval (30 octobre et 8 et 13 novembre 1665) ; 8, La première esquisse d’un traité sur la solution des problèmes géométriques par le biais de la composition des mouvements (14 et 16 mai 1666). – Conclusions : «L’introduction des fluxions et la naissance de l’analyse». M.-M. V.
Études issues d’un colloque organisé par le Centre d’Histoire des Sciences et des Philosophies Arabes et Médiévales (UMR 7062), Paris, 26-29 juin 2002, en hommage à l’œuvre de Jules Vuillemin. – Pluridisciplinaire, cet ouvrage aborde des domaines tels que l’histoire de la philosophie, l’histoire des mathématiques, la philosophie de la connaissance scientifique, la philosophie de la logique, où chacun des auteurs, selon ses compétences, fait écho aux thèmes que J. V. n’a cessé de cultiver et de renouveler. Le propos est de reprendre les problèmes qu’il a soulevés dans ces disciplines en examinant ses propres solutions, à la lumière des nouveaux acquis scientifiques et historiques. – I. Histoire des systèmes philosophiques; – II. Logique; – III. Histoire des mathématiques; – IV. Philosophie et esthétique. M.-M. V.
Sœur aînée de Jean Cavaillès, l’A. retrace ici la vie d’un philosophe, inséparable de celle de l’homme d’action et de convictions, héros de la pensée dont l’exécution en 1944 interrompit les travaux sur la théorie de la science. De cet itinéraire tragique, maintes questions se lèvent, parmi lesquelles celle de savoir de quelle façon aurait évolué sa relation critique avec la phénoménologie husserlienne et avec la phénoménologie en général, constituant ainsi «un chapitre non écrit d’une autre histoire possible de la philosophie française contemporaine» (Préf., p. 19). Dans le texte que Gaston Bachelard consacre à «L’œuvre de Jean Cavaillès», il note que cette dernière défie les résumés et les analyses du fait de la nature même de sa méthode. Il se borne donc à situer les centres de recherches où J. C. a condensé, d’une part, ses remarques sur la pensée mathématique ; d’autre part, ses vues sur la philosophie de la connaissance. Un ordre de lecture de l’œuvre de C. se dégage alors selon quatre textes majeurs : – 1. Remarques sur la formation de la théorie abstraite des ensembles ; – 2. Méthode axiomatique et formalisme. Essai sur le problème du fondement des mathématiques ; – 3. Transfini et Continu ; – 4. Sur la logique et la théorie de la Science. – Notes bas de page. M.-M. V.
Cet ouvrage s’adresse aux scientifiques concernés par les sciences du vivant, mais aussi aux historiens et aux philosophes soucieux de comprendre les mutations de la science et de la société. Il entend montrer comment les nouveaux instruments, les nouvelles techniques ont engendré des concepts générateurs d’idées qui, une fois testés, ont permis la mise en œuvre de la méthode expérimentale. L’analyse est prolongée jusqu’aux limites que la méthode expérimentale semble rencontrer aujourd’hui, – au sens biologique, philosophique et sociologique, – face à la complexité du vivant. – Chap. I, «Les racines de la science expérimentale. De l’Antiquité grecque à la Renaissance» : 1. La rationalité scientifique dans la Grèce antique; 2. L’héritage philosophique et technologique du Moyen Âge; 3. Conclusion. – Chap. II, «La naissance de la méthode expérimentale aux XVIIe et XVIIIe siècles» : 1. La découverte de la circulation du sang par W. Harvey; 2. Comment expliquait-on les mouvements du cœur et du sang avant Harvey ?; 3. Les premiers balbutiements de la science expérimentale appliquée au vivant; 4. La méthode expérimentale et son impact sur la science physique du XVIIe siècle; 5. L’ouverture de la chimie à l’expérimentation quantitative au XVIIIe siècle; 6. La science expérimentale vue par les philosophes aux XVIIe et XVIIIe siècles (Francis Bacon et l’induction dans le raisonnement scientifique; Robert Boyle et les exigences de la pratique expérimentale; René Descartes et les principes cardinaux de la recherche scientifique; Les courants contradictoires dans la philosophie des sciences au XVIIIe siècle); 7. Existe-t-il une logique explicative de la naissance de la méthode expérimentale ?. – Chap. III, «L’impact du déterminisme dans les sciences du vivant aux XIXe et XXe siècles» : 1. La reconnaissance de la physiologie comme science expérimentale au XIXe siècle; 2. Le déterminisme, socle philosophique de la physiologie expérimentale (La bible déterministe de Claude Bernard); 3. L’impact technologique sur les sciences du vivant au XIXe siècle; 4. De nouvelles disciplines dans les sciences du vivant au XIXe siècle et leur support méthodologique; 5. La notion de quantification dans les sciences du vivant; 6. Une nouvelle donne expérimentale pour les sciences du vivant au XXe siècle; 7. L’ouverture de l’expérimentation biologique au réductionnisme; 8. La méthode expérimentale face aux courants de la philosophie et de la vie sociétale contemporaines (Vitalistes et mécanistes; L’organicisme; Le Novum Organum revisité et contesté). – Chap. IV, «Les défis de l’expérimentation sur le vivant à l’aube du XXIe siècle» : 1. L’avènement des biotechnologies. Vers un nouveau paradigme de la méthode expérimentale; 2. Vers la maîtrise des fonctions du vivant pour des buts utilitaires; 3. Le cheminement de la médecine face à la méthode expérimentale; 4. Vers une conception globalisée des fonctions du vivant; 5. Conceptualisation et signification des mots dans la démarche expérimentale; 6. Méthode expérimentale, connaissance du vivant et société; 7. La place du chercheur scientifique dans la mouvance de la biotechnologie; 8. Conclusion. – Chap. V, «Épilogue». M.-M. V.
Ce volume est issu d’un colloque tenu au printemps 1995 à l’Université de Bourgogne, en hommage à Marjorie Grene, l’une des figures philosophiques féminines les plus marquantes du 20e siècle. Il s’agit ici d’illustrer une conception de l’expérience philosophique dont les thèmes directeurs sont l’histoire, la science et la vie. Ce recueil tisse un réseau de relations entre science et philosophie : de la science grecque à la science contemporaine, les contributions revisitent les idées centrales de M. G., à savoir qu’il n’y a pas de philosophia perennis, que les sciences et la philosophie doivent être évaluées comme un engagement dans le monde physique et culturel d’une certaine époque, et que la philosophie des sciences ne peut être dissociée de l’histoire des sciences et de l’histoire de la philosophie. M.-M. V.
Sur le calcul des probabilités, Robert Musil a fait des lectures approfondies dont on trouve des traces importantes dans L’Homme sans qualités. L’avènement du mode de pensée statistique tend à rendre les individus, les idées et les événements interchangeables, ce qui constitue un aspect essentiel de la difficulté de l’homme d’aujourd’hui à se percevoir comme personne privée. Les deux notions centrales autour desquelles Musil a ordonné sa philosophie du devenir de l’humanité et sa conception de l’histoire sont donc le “possible” et le “probable” : la tâche de l’écrivain et de l’artiste est de faire surgir de nouvelles possibilités. Mais ce qui se réalise est finalement toujours “le plus probable”, d’où l’impression d’une répétitivité de l’histoire, sans destination ni véritable progrès. L’histoire humaine est celle de “l’homme moyen”. La question qui se pose à l’écrivain est alors de savoir comment il peut espérer se faire comprendre de la moyenne et transformer la fatalité apparente d’un retour inévitable du système en «une chance authentique pour l’humanité». – I. Le blasphème d’Ulrich et le dixième caractère; II. Rien n’arrive avec raison; III. L’équipossibilité et le manque de raison; IV. La morale et l’éthique; V. Pourquoi l’histoire humaine est toujours au fond celle de l’homme moyen; VI. Pourquoi ne fait-on pas l’histoire et peut-on la faire ?; VII. Foi et savoir. – Appendices (Extraits de textes) : 1. Comment l’ordre naît du désordre (E. Schrödinger); 2. Lois absolues et lois moyennes (F. Exner); 3. L’évolution de la physique et l’exemplarité de la démarche scientifique (R. Musil); 4. «Newton, Galilée, Stader and Co» ou l’homme du possible et le détective (R. Musil). M.-M. V.
Ce volume, premier d’une suite annoncée de deux autres tomes, se donne pour objet un retour aux sources des spéculations sur la nature et aux réflexions humaines initiales sur les phénomènes naturels des présocratiques, ainsi qu’aux premières constructions intellectuelles de systèmes de description et d’explication des mouvements célestes par les astronomes babyloniens. Prenant pour référence les seules civilisations de l’Orient Ancien de la Mésopotamie, de l’Égypte et de la Grèce, l’ouvrage est structuré en deux Parties : – la Première («Débuts des spéculations cosmologiques et des enquêtes astronomiques») traite des premières réflexions sur le cosmos et la formation de l’univers. Les présocratiques sont considérés comme les précurseurs de la spéculation sur la nature, sur les causes du mouvement et les structures de la matière, base de la formation de l’univers. Premiers physiciens ou théoriciens de la nature, les Milésiens s’attachent aux questions relatives à la formation du monde et au principe de base qui unifie ses éléments épars pour créer l’ordre et la stabilité du cosmos. À la suite de Thalès, premier physicien à émettre des réflexions sur la nature de cette substance première, d’autres Milésiens (Anaximandre et Anaximène notamment) poursuivent ce questionnement. Outre le problème de la substance première et unique, celui du changement et de la génération des choses, de leurs parties et du Tout est posé pour la première fois par Héraclite et Parménide. L’examen de la doctrine des Pythagoriciens permet de relever leurs principaux apports dans l’étude des phénomènes naturels. Avec Leucippe et Démocrite surviennent d’autres réponses à la question du changement et de la génération des choses et des mouvements. Des questions philosophiques, inspirées par l’observation du réel comme la question de l’infini d’Anaxagore, sont abordées par les présocratiques. Les Éléates, et les premiers parmi eux Parménide et son disciple Zénon, s’intéressent au problème du mouvement et de la stabilité. La description est complétée par un aperçu général sur la cosmologie de Platon et d’Aristote concernant le mouvement des corps célestes et terrestres. Sont enfin présentés les principaux apports des Mésopotamiens dans le domaine de l’astronomie, notamment leur invention du zodiaque pour repérer et calculer les trajectoires des astres dans le ciel. – La Partie II («Rôle heuristique et portée épistémologique de l’uniformité de la nature») s’attache à montrer comment l’observation des phénomènes célestes a donné naissance à la géométrie dans l’espace. L’esprit des enquêtes astronomiques suggère, de façon analogique, l’idée de recension et de consignation des choses dans des listes classant les objets en genres et espèces. La nécessité d’un tel système de consignation et de nomination des choses est à l’origine de l’invention de l’écriture cunéiforme, pictographique et idéographique, jusqu’à l’écriture alphabétique et phonétique. Des rudiments de langues commencent ainsi à se former, pour exprimer la diversité du monde naturel mais aussi, dès les sophistes, élaborer les règles logiques et formelles du langage. Nommer les choses ne suffit pas : il faut les quantifier et les dénombrer, d’où l’apparition d’un système numérique et mathématique pour représenter quantitativement la diversité qui caractérise le monde naturel. Les mouvements célestes, quant à eux, parviennent à être représentés abstraitement et schématiquement par des figures et des lignes. L’éclosion d’une nouvelle discipline scientifique, avec la géométrisation de l’espace, ouvre des perspectives encore inexplorées par l’astronomie, notamment sur la question de la complexité des mouvements des astres et la mesure de leurs trajectoires. – Bibliogr. pp. 248-251 ; – Index des noms pp. 252-254. M.-M. V.
Dans un souci de clarification des idées sur le statut épistémologique de la science et du savoir scientifique dans l’ensemble des activités intellectuelles, cet ouvrage s’inscrit dans la critique d’un certain conformisme ambiant de la science officielle, conformisme qui a eu pour effet pervers de détourner les regards de l’étude de certains facteurs matériels et intellectuels liés, d’une part, à l’innovation dans les méthodes de l’enseignement scolastique des universités naissantes du Moyen Âge et, d’autre part, à l’atmosphère des polémiques trinitaires et christologiques qui ont émaillé l’histoire religieuse de l’Occident chrétien et qui ont contribué à la naissance des concepts de la théologie naturelle. L’historiographie médiévale est également interrogée sur l’épineuse question de l’entrée de l’Aristote païen dans le monde chrétien, et de la greffe contre nature entre la métaphysique grecque et la théologie dogmatique monothéiste. Dans les deux derniers chapitres, l’A. entend montrer que sans le syncrétisme du milieu technique médiéval, la science et la technologie de nos sociétés industrielles actuelles seraient inconcevables. – Chap. I, L’Église dans le monde et dans l’histoire; – Chap. II, Controverses christologiques et trinitaires; – Chap. III, Réforme grégorienne et révolution textuelle; – Chap. IV, Nouvelles techniques universitaires; – Chap. V, Philosophie islamique et théologie naturelle dans l’Occident médiéval; – Chap. VI, Aristote et l’Occident médiéval : mythe ou réalité ?; – Chap. VII, Science et technique : éternel malentendu; – Chap. VIII, Éclectisme et syncrétisme techniques. M.-M. V.
The subjects treated are : – Mathematical logic, – Foundations of mathematical theory, – Category theory, – Computability theory, – Philosophy of logic and mathematics, – Foundations of physical sciences, – Interpretation of the quantum mecanics, – Foundations of biology, of psychology, of social sciences, – Justice and social change, – Rationality in social sciences, – Problems in the methodology of science, – Foundations of probability and induction, – Basic problems in linguistics, – Transformational grammar. M.-M. V.
Historical records show that there was no real concept of probability in Europe before the mid-seventeenth century, although the use of dice and other randomizing objects was commonplace. Ian Hacking presents a philosophical critique of early ideas about probability, induction, and statistical inference and the growth of this new family of ideas in the fifteenth, sixteenth, and seventeenth centuries. Hacking invokes a wide intellectual framework involving the growth of science, economics, and the theology of the period. He argues that the transformations that made it possible for probability concepts to emerge have constrained all subsequent development of probability theory and determine the space within which philosophical debate on the subject is still conducted. – First published in 1975, this edition includes a new introduction that contextualizes his book in light of new work and philosophical trends. Ian Hacking is the winner of the Holberg International Memorial Prize 2009. – Contents : Introduction; 1. An absent family of ideas; 2. Duality; 3. Opinion; 4. Evidence; 5. Signs; 6. The first calculations; 7. The Roannez circle; 8. The great decision; 9. The art of thinking; 10. Probability and the law; 11. Expectation; 12. Political arithmetic; 13. Annuities; 14. Equipossibility; 15. Inductive logic; 16. The art of conjecturing; 17. The first limit theorem; 18. Design; 19. Induction. M.-M. V.
Plato's Ghost is the first book to examine the development of mathematics from 1880 to 1920 as a modernist transformation similar to those in art, literature, and music. Jeremy Gray traces the growth of mathematical modernism from its roots in problem solving and theory to its interactions with physics, philosophy, theology, psychology, and ideas about real and artificial languages. He shows how mathematics was popularized, and explains how mathematical modernism not only gave expression to the work of mathematicians and the professional image they sought to create for themselves, but how modernism also introduced deeper and ultimately unanswerable questions. – Plato's Ghost evokes Yeats's lament that any claim to worldly perfection inevitably is proven wrong by the philosopher's ghost; Gray demonstrates how modernist mathematicians believed they had advanced further than anyone before them, only to make more profound mistakes. He tells for the first time the story of these ambitious and brilliant mathematicians, including Richard Dedekind, Henri Lebesgue, Henri Poincaré, and many others. He describes the lively debates surrounding novel objects, definitions, and proofs in mathematics arising from the use of naïve set theory and the revived axiomatic method, debates that spilled over into contemporary arguments in philosophy and the sciences and drove an upsurge of popular writing on mathematics. And he looks at mathematics after World War I, including the foundational crisis and mathematical Platonism. – Introduction (Opening Remarks; Some Mathematical Concepts); – Chapter 1: Modernism and Mathematics (Modernism in Branches of Mathematics; Changes in Philosophy; The Modernization of Mathematics); – Ch. 2: Before Modernism (Geometry; Analysis; Algebra ; Philosophy; British Algebra and Logic; The Consensus in 1880); – Ch. 3: Mathematical Modernism Arrives (Modern Geometry: Piecemeal Abstraction; Modern Analysis; Algebra; Modern Logic and Set Theory; The View from Paris and St. Louis); – Ch. 4: Modernism Avowed (Geometry; Philosophy and Mathematics in Germany; Algebra; Modern Analysis; Modernist Objects; American Philosophers and Logicians; The Paradoxes of Set Theory; Anxiety; Coming to Terms with Kant); – Ch. 5: Faces of Mathematics (Introduction; Mathematics and Physics; Measurement; Popularizing Mathematics around 1900; Writing the History of Mathematics); – Ch. 6: Mathematics, Language, and Psychology (Languages Natural and Artificial; Mathematical Modernism and Psychology); – Ch. 7: After the War (The Foundations of Mathematics; Mathematics and the Mechanization of Thought; The Rise of Mathematical Platonism; Did Modernism'"Win"?; The Work Is Done). M.-M. V.
The short series The Historical Epistemology of Mechanics presents the long-term development of mechanical knowledge. The books in this series combine the presentation of a broad selection of relevant sources with in-depth analyses of the long-term development of mechanical knowledge focusing on the early modern period. This series is conceived in analogy to the four-volume series on The Genesis of General Relativity (BSPS 250). The English Galileo, the first book in this series, investigates the shared knowledge of preclassical mechanics by relating the work of Thomas Harriot on motion, documented by a wealth of manuscripts, to that of Galileo and other contemporaries. Harriot and Galileo indeed exploited the same shared knowledge resources in order to approach the same challenging objects. While the paths Harriot traces through the shared knowledge are different from Galileo’s, the work of the two scientists displays striking similarities as regards their achievements as well as the problems they were unable to solve. The study of Harriot’s parallel work thus allows the exploration of the structure of the shared knowledge of early modern mechanics, to perceive possible alternative histories, and to distinguish between individual peculiarities and shared structures of early modern mechanical reasoning. – This study has received two distinguished awards, the Junior Scholar Award of the Georg Agricola Society and the Georg Uschmann Award of the German National Academy of Sciences, Leopoldina. M.-M. V.
This thought-provoking book by the Israeli logician Nimrod Bar-Am impels one to rethink the place of logic in Western thought. It shows that the history of logic from Aristotle to Tarski is the history of the gradual undoing of the classic conflation of logic and empirical science. It sets tomorrow’s agenda for philosophers and historians of logic and scientific method by taking as its starting point the mere fact that, curiously, ancient logic is not as formal as current literature presents it. Rather, as Bar-Am explains, modern formal logic became possible only after a series of bold criticisms of the magnificent Aristotelian system. These criticisms begin with David Hume’s declaration that logic does not sanction induction, follow on with Kant’s view of logic as an extremely limited system, and culminating with Booles’ introduction of logic as an extensional system, and Russell’s solution to his own paradox. The book offers an intellectual odyssey; presenting the development of logic as an evolving critical assessment of approaches to an impossible ideal. Bar-Am handles an extremely complex subject matter in a manner that is both accessible to the general educated reader and challenging to the learned expert, by opening to them live background ideas to dead formulas. The book will easily find its place alongside both general introductions to the history of science and advanced reading lists in the philosophy of logic. – Acknowledgments, Abstract, Introduction. In praise of shallowness: a methodological credo; – Part 1: Preliminary notes; – Part 2: Setting the scene: some notes on the pre-history of logic – Part 3: Aristotle’s logic: the rise of essentialism; – Part 4: Essentialism besieged; – Part 5: The fall of essentialism. M.-M. V.
Les difficiles questions de l’origine de la vie et de l’évolution des espèces ont toujours agité les esprits et la tentation d’hybrider la science et la religion n’est pas nouvelle. Présente bien avant Darwin et sa théorie de l’évolution, cette tentation resurgit régulièrement et motive aujourd’hui des mouvements tels que le créationnisme et, aux États-Unis, l’«Intelligent Design». Autant d’occasions d’opposer à nouveau la raison et la foi, «deux domaines moins étanches qu’on ne le croit – en tout cas assez équitablement visités par les vieux démons de l’intolérance». Le présent ouvrage se propose de mettre en évidence ces mouvements de balancier, en donnant un panorama précis des enjeux religieux qui ont traversé l’histoire de l’évolutionnisme, de ses prodromes (les spéculations des XVIIe et XVIIIe siècles sur la génération et sur l’origine des espèces) aux péripéties contemporains du «créationnisme scientifique» ou des théories du «dessein intelligent». – Prologue : La Bible et la science. Lecture de textes, lecture du monde. – Chap. 1, Fixisme ou transformisme ? Le problème de la génération aux XVIIe et XVIIIe siècles (Fixisme et classification; De la génération spontanée à la préformation; Du matérialisme au vitalisme et au transformisme; L’éternelle querelle de la génération spontanée); – Chap. 2, Le progrès et le nombril d’Adam. Création, progression et évolution du vivant, fin XVIIIe-début XIXe siècle (Du progrès à l’évolution; Le catastrophisme progressionniste; L’antiprogressionnisme); – Chap. 3, L’évolutionnisme antidarwinien. Les débuts laborieux du darwinisme (Qu’est-ce que le darwinisme ?; Darwin et la critique philosophique; Darwin sous le feu de la critique; L’éclipse du darwinisme); – Chap. 4, Darwinisme et théologie. L’évolutionnisme est-il un athéisme ? (Un débat mythique; L’antidarwinisme religieux; Les accommodations du darwinisme; Le darwinisme théologique; La postérité d’une théologie darwinienne); – Chap. 5, La renaissance du créationnisme aux États-Unis. Le créationnisme est-il scientifique ? (La campagne antiévolutionniste; Le créationnisme scientifique; Disputes sur la scientificité du créationnisme); – Chap. 6, Le retour du Grand Horloger. Une histoire à chaud de l’«Intelligent design» (Un scepticisme qui persiste; Une théorie en crise ?; Trop complexe pour être naturel; Le Procès de l’«Intelligent design»; Le spectre de Paley). – Épilogue : La question du miracle. M.-M. V.
La réflexion sur la totalité du monde et sur l’origine de cette totalité semble aussi ancienne que les premières traces de la pensée. Présentes dans les premières traces des manifestations de l’intellect, les cosmogonies y tiennent une place prépondérante, prenant à leurs débuts les formes du mythe. De ces mythes cosmogoniques, l’analyse ici se restreint à survoler ceux qui ont pu influencer la pensée cosmogonique occidentale. La première cosmogonie qui prétend s’affranchir de la pensée mythologique et se veut sinon scientifique, du moins rationnelle, est le Timée de Platon qui, au milieu du IVe siècle avant notre ère, fleurit sur un terreau qu’avaient préparé les philosophes présocratiques. C’est à cette histoire des théories scientifiques sur les origines du monde que s’attache le présent ouvrage, où les noms de Descartes, Buffon, Kant, Laplace, Darwin (fils) jalonnent un vaste et âpre débat entre explications évolutionnistes et catastrophiques, avant que les développements modernes ne confortent les premières. Concentrée sur la cosmogonie du système solaire et la théorie de la nébuleuse originelle, cette étude traverse les civilisations et les siècles, montrant la richesse des échanges entre les découvertes scientifiques et leur contexte culturel. – Annexe : Calculs de Faye. – Sommaire : I. Cosmogonies mythiques; – II. La cosmogonie de Platon; – III. Les premières cosmogonies rationnelles; – IV. Newton : un moment de flottement; – V. L’hypothèse de Kant-Laplace; – VI. Les premiers continuateurs de Laplace; – VII. Le déclin de l’hypothèse nébulaire; – VIII. Floraison et victoire éphémère des théories catastrophiques; – IX. Le déclin des théories catastrophiques; – X. Le retour de l’hypothèse nébulaire; – XI. Cosmogonie et formation des étoiles. M.-M. V.
Soucieux de ne pas envisager le darwinisme comme une théorie intangible, ni L’Origine des espèces comme un bloc monolithique livrant la «vérité» de la biologie moderne, le présent ouvrage interroge plutôt les constructions et reconstructions de la pensée de Darwin, et en particulier la place faite à deux termes centraux : la sélection naturelle et la variation aléatoire. Il s’attache à montrer la complexité de la situation historique où naît le darwinisme, processus au cours duquel Darwin lui-même a oscillé et laissé ouvertes des portes par lesquelles plusieurs traditions rivales ont pu ensuite s’engouffrer. Pour ce faire, l’auteur s’emploie à retracer le destin de ce livre mythique qu’est L’Origine des espèces, en mettant en lumière les vies multiples dont témoignent ses traductions et ses nombreuses interprétations. – Suivant une approche historique et philosophique, ce livre s’articule autour de quatre points principaux : – le premier (Partie I, Quelle théorie pour Darwin ?) cherche à déterminer quel est le nom de la théorie de Darwin. Est-ce une théorie de l’évolution ? Une théorie de la sélection naturelle ? Le lecteur est ainsi invité à se replonger dans la complexité du texte de 1859, afin d’identifier, dans la lettre même de cette première édition, les germes de la variété des lectures qui ont été produites; – un deuxième moment (Partie II, Sexe, hasard et variations : les chapitres I à V de L’Origine des espèces) se concentrent sur l’expression descent with modification, offrant l’occasion de traverser plusieurs lieux ou chapitres de L’Origine des espèces; – la troisième partie (Partie III, L’origine et ses frontières) revient à la question de l’origine et à sa qualification, par Darwin, de «mystère des mystères», puis analyse la manière dont s’impose à L’Origine des espèces une exigence de cohérence et de radicalité; – un dernier volet (Partie IV, L’origine de quoi ?) parcourt plusieurs lectures de L’Origine des espèces : celle des trois «darwiniens» (Huxley, Hooker, Weismann), celles de Brooks, de Wallace et Romanes, de Hartmann. M.-M. V.
Le «rationalisme qui vient» conduit à rechercher comment l’objet de la connaissance, le fonctionnement de l’esprit, l’état de nos croyances et les modalités de notre comportement dépendent de notre insertion dans l’univers physique et de notre appartenance à la communauté des vivants. En d’autres termes, le «rationalisme qui vient» conduit à adopter une perspective cosmologique, représentative du socle physico-chimique et organique sur lequel repose le destin humain. – Introduction. – Partie I, «Le rationalisme classique au regard des défis nouveaux» : 1. L’univers solidaire; 2. La communauté des vivants (L’approche philosophique de la vie; L’approche scientifique de la vie); – Partie II, «Unité anthropologique de l’humanité et inégalités scientifiques entre les nations» : 1. L’invention de la rationalité scientifique moderne en Europe; 2. la science moderne et l’Extrême-Orient; 3. La science en terre d’Islam; 4. Conclusion; – Partie III, «Les principes du rationalisme qui vient». – Épilogue. M.-M. V.
Précédemment publié dans la collection «Science» de Flammarion, ce texte fait ici l’objet d’une nouvelle édition revue et augmentée (nouvelles préface, annexe et bibliographie). – L’ouvrage multiplie les approches qui permettent de comprendre comment la pratique des sciences de la vie (de l’expérience à l’expérimentation) s’est constituée, du XVIIe au XIXe siècle, en se détachant du modèle mathématique, tout en tirant parti des cadres et des lieux institutionnels. Le thème de l’institution croise celui de l’expérience du vivant, entre physiologie, chimie, mécanique. Le lecteur est confronté aux figures de Descartes et de Pascal, de Fontenelle et de Maupertuis, aux démonstrations expérimentales d’un Réaumur, d’un John Hunter ou d’un Lavoisier, aux budgets des laboratoires du Jardin du roi ou de l’Académie royale des sciences. Cette épistémologie institutionnelle retrace les conditions qui ont rendu possible la séparation de l’histoire de la médecine d’avec ce qui sera bientôt l’histoire de la biologie. – Partie I, L’invocation expérimentale : les origines, 1666-1699 (L’institution académique et la philosophie naturelle; Pratiques : le mot sans la chose; Logique et métaphysique expérimentale : Mariotte et Perrault); – Partie II, Les thèmes scientifiques dans l’ancienne Académie (Anatomie et physiologie; Classification et expérience : un contre-exemple); – Partie III, Doctrines de la connaissance et théories de la science (L’expérience, science du vivant et la philosophie empirique; Les références doctrinales; Les théoriciens : de Fontenelle à Buffon); – Partie IV, La logique pour les sens (Les praticiens : de Réaumur à Spallanzani; Topographie de l’expérience). M.-M. V.
Le manuscrit original du présent ouvrage porte le titre : Anassimandro di Mileto. La natura del pensiero scientifico. Il n’a pas encore été édité en Italie. Cette traduction française, due à Matteo Smerlak, est donc ici considérée comme une première édition. – Anaximandre, né voici vingt-six siècles dans la cité grecque de Milet en Anatolie, était le disciple de Thalès. Moins connu que son illustre prédécesseur, il est pourtant à l'origine de l'immense bouleversement conceptuel qui donna naissance à la science. De l'observation perspicace du mouvement des étoiles, il tira la conclusion que la Terre ne repose sur aucun support solide, colonnes ou tortue, comme toutes les civilisations l'avaient cru jusqu'alors. Pour Anaximandre, et pour l'humanité à venir, la Terre « flotte » dans le ciel. Le premier, il chercha les causes des phénomènes naturels non pas dans les caprices des dieux, mais dans la nature elle-même. Plus important encore, il initia le processus de révolte savante qui est la démarche de la science : construire sur le savoir acquis, mais remettre toute vérité en doute. Un des grands physiciens de notre temps, Carlo Rovelli propose dans ce livre une réflexion sur la pensée scientifique et une lecture originale de la nature de cette pensé. Il en éclaire l'irréductible originalité, sa capacité de redessiner sans cesse l'image du monde, à l'œuvre chez Anaximandre comme chez Newton, chez Einstein et jusqu'à la gravité quantique. – Sommaire : Introduction. Le VIe siècle. Un panorama du monde. Le savoir du VIe siècle : l’astronomie. Les dieux. Milet. Les contributions d’Anaximandre. Les phénomènes atmosphériques. Le naturalisme cosmologique et biologique. Flotte la Terre. Entités invisibles et lois naturelles. Y a-t-il dans la nature quelque chose que nous ne voyons pas ? L’idée de loi naturelle : Anaximandre, Pythagore et Platon. Quand la révolte devient vertu. Écriture, démocratie et mélange des cultures. La Grèce archaïque L’alphabet grec. Science et démocratie. Le mélange des cultures. Qu’est-ce que la science ? Penser Anaximandre après Einstein et Heisenberg. L’effondrement des illusions du XIXème siècle. La science ne se réduit pas à des prédictions vérifiables. Explorer les formes de pensée du monde. L’évolution de l’image du monde. Règles du jeu et commensurabilité. Éloge de l’incertitude. Entre relativisme culturel et pensée de l’absolu. Peut-on comprendre le monde sans les dieux ? Le conflit. La pensée pré-scientifique. La nature de la pensée mystico-religieuse. Les différentes fonctions du divin. Conclusion : l’héritage d’Anaximandre M.-M. V.
Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire de la philosophie : Paris 4 : 2002. – Fondée sous les auspices du père de notre modernité philosophique, Descartes, puis consolidée par des penseurs aussi importants que Leibniz, Bolzano ou Husserl, la mathesis universalis paraît représenter à elle seule l’ambitieux programme du rationalisme classique. Des philosophes tels que Husserl, Russell, Heidegger ou encore Cassirer ont, par la suite, su s’accorder sur un point : le développement de la science moderne accomplirait ce rêve dogmatique pour mener à son terme le destin de la métaphysique occidentale. En réalité, il apparaît, dans les recherches historiques, que ce concept de mathesis universalis existait bien avant Descartes, que ce dernier ne revendiquait aucune rupture et que sa propre réflexion se situait clairement dans l’héritage des Anciens. Comment alors justifier que les Anciens, avec lesquels le programme des Classiques était censé rompre, aient pu déjà se préoccuper de mathématique universelle ? Plus simplement encore, de quoi se préoccupaient ces philosophes sous ce concept ? Le regain d’intérêt pour la mathesis universalis à la fin du XIXe siècle n’a-t-il pas conduit paradoxalement à la perte du sens du problème posé ? Cette étude a pour but de suivre ces questions, de remonter à leur origine et de montrer son importance pour la philosophie en général. M.-M. V.
Jean Le Rond dit d’Alembert acquiert très jeune la réputation de plus grand géomètre d’Europe, mais c’est la littérature qui fait de lui la figure majeure du siècle des Lumières. Le «Discours préliminaire» de l’Encyclopédie, entreprise dont il assure la direction avec Diderot, lui vaut une gloire comparable à celle de Voltaire et l’amitié des «despotes éclairés», Catherine de Russie et Frédéric le Grand. Fédérateur du «parti philosophique», d’Alembert soutient la lutte contre les «dévots» et développe des idées radicales, qui lui valent de se faire des ennemis à la cour comme dans son propre camp. Mais au-delà des querelles, cette biographie intellectuelle s’intéresse à l’œuvre : inséparable du caractère de l’homme partagé entre ironie et fureur, elle reste, à côté de celle de Voltaire, la manifestation la plus éloquente, le procès-verbal le plus explicite de l’exceptionnelle fermentation intellectuelle d’un siècle qui a voulu et su s’aventurer hors des territoires connus. – I. L’enfant trouvé; – II. Le plus grand géomètre d’Europe; – III. Une entrée fracassante en littérature; – IV. La tentation de la Prusse; – V. Le manège académique; – VI. Polémiques; – VII. Les sociniens de Genève; – VIII. Discorde chez les Cacouacs; – IX. Les joujoux de la tsarine; – X. Le salon de Julie; – XI. Les humeurs de Jean-Jacques; – XII. L’Académie : philosophes et dévots; – XIII. L’Académie, mère, femme et maîtresse du secrétaire perpétuel; – XIV. Des morts en cascade; – XV. La relève des générations; – XVI. Épilogue; – XVII. D’Alembert jugé par ses contemporains. – D’Alembert défend l’honneur et l’indépendance des écrivains. – Récit de la mort de Voltaire par d’Alembert. – Postface. M.-M. V.
La nature ne se limite pas à l’environnement «naturel» ou «vivant» tel qu’on peut l’observer dans l’écosystème. C’est l’univers tout entier qui constitue notre nature environnante. Connaître «la» nature aujourd’hui, c’est pénétrer au cœur de plusieurs domaines scientifiques fondamentaux, tels que la mécanique classique ou la mécanique quantique, l’astronomie, la cosmologie. En d’autres termes, les sciences de la nature dépassent notre entourage direct et suscitent des questions essentielles sur l’origine du temps, et ce qui l’a précédé. Autrefois métaphysiques, ces interrogations sont devenues physiques et scientifiques ; elles traduisent l’ambition de réaliser une «science totale de la nature» à travers la multiplicité de ses disciplines. – Chap. I, Les sciences dans le miroir de l’histoire (1. De l’histoire naturelle à l’histoire humaine; 2. Les conditions de possibilité de l’histoire des sciences; 3. L’historicité des sciences; 4. Thomas S. Kuhn et l’effet de l’histoire des sciences sur l’image de la science; 5. Histoire des sciences et rationalité); – II, Aristote et la philosophie des sciences (1. De Platon à Aristote; 2. La théorie aristotélicienne des sciences; 3. Du syllogisme scientifique; 4. À propos des universaux; 5. Aristote et le Moyen Âge) ; – III, Émergence de la science moderne (1. De l’astronomie antique à l’astronomie moderne; 2. De Ptolémée à Copernic; 3. De Copernic à Kepler en passant par Tycho-Brahé; 4. De Kepler à Newton en passant par Galilée; 5. Kepler encore, Newton contre Descartes, Kant au-delà de Newton); – IV, Philosophies de la science positive (1. Francis Bacon et la grande instauration des sciences; 2. Auguste Comte et la philosophie positive; 3. Le positivisme de Claude Bernard; 4. La théorie physique selon Pierre Duhem; 5. Conclusion sur les philosophies de la science positive); – V, Philosophies scientifiques au XXe siècle (1. La philosophie d’Albert Einstein; 2. Le quantique et sa philosophie; 3. L’émergence du chaos; 4. L’inerte et le vivant; 5. Le problème du temps de Hawking à Kant). – Index des noms pp. 269-280. M.-M. V.
L'analogie est plus souvent évocatrice des figures de style ou des formes prélogiques de la pensée que de la rigueur déductive du discours scientifique. L’ambiguïté dont elle est porteuse renvoie à la polysémie de la langue naturelle, et à une subjectivité dont la science cherche à se démarquer, tant elle aspire à constituer un langage universel. L’analogie intervient pourtant aussi dans de nombreux travaux de culture scientifique, où elle «donne à voir» certains résultats théoriques sans recourir à une formalisation trop spécialisée. Participant des conditions d’élaboration du discours scientifique, l’analogie sous-tend, y compris en mathématiques, des extensions et des transferts de sens, le plus souvent de nature opératoire, qui obligent à renouveler les catégories existantes. C’est ce travail de déconstruction-reconstruction du discours scientifique qui est ici examiné, travail qui implique en permanence des choix philosophiques quant aux pratiques et aux objets qu’il s’agit de signifier, des choix qui ne sauraient être ignorés, sauf à méconnaître les limites du discours scientifique. M.-M. V.
Cet ouvrage traverse 2600 ans de découverte des éléments qui composent le monde, des Grecs pensant à la nature des choses au tableau de Mendeleïev et aux éléments "artificiels", en passant par l'avènement de la science expérimentale, la révolution chimique de Lavoisier et les corps radioactifs. Comment les idées des Anciens Grecs sur la nature des choses se sont-elles transformées en un savoir expérimentalement vérifié, lequel constitue la base solide et féconde de toute la science d’aujourd’hui : chimie, physique, biologie et technologie ? C’est ce que se propose d’exposer l’auteur dans un récit qui est presque un roman, où l’on voit l’esprit humain s’acharner à trouver des indices pour comprendre la structure de la matière, où l’on suit pas à pas les chercheurs inventant des dispositifs pour pénétrer au cœur des substances, où l’on découvre comment la recherche, partie d’hypothèses hasardeuses, aboutit petit à petit à une description extraordinairement détaillée et précise de la centaine d’éléments qui composent le monde. – De Thalès de Milet à Démocrite et à Aristote, de Zosime de Panopolis à Paracelse, de Nicolas Lemery à Lavoisier, de Pierre et Marie Curie à Seaborg et à Ghiorso, le lecteur est entraîné dans une véritable aventure : celle de l’esprit humain, passionnante en elle-même autant que par ses conséquences théoriques et pratiques, qui a duré 2 600 ans, et qui est le soubassement de toutes les sciences, symbolisé par le célèbre tableau de Mendeleïev (ou Système périodique des éléments chimiques). Car de l’astronomie à la zoologie, toutes les disciplines scientifiques doivent tenir compte de ce tableau et tout homme cultivé doit pouvoir évaluer l’importance de ce tableau et connaître l’histoire qui y a mené. – Sommaire : – Les grecs pensent à la nature des choses; – L'héritage grec perdu et retrouvé; – L'avènement de la science expérimentale; – La révolution chimique de Lavoisier; – L'hypothèse de Döbereiner; – Le tableau de Mendeleiev; – L'imbroglio des corps radioactifs; – Tout est clair : noyaux et électrons; – Les éléments "artificiels", ou transuraniens. M.-M. V.
Cet ouvrage est consacré à l’étude de la constitution du calcul des probabilités. Grâce à l’adoption d’une perspective anthropologique se référant aux travaux de philosophes et d’historiens des sciences, l’auteur cherche à comprendre ce qui a pu motiver les hommes qui nous ont précédés à s’intéresser au hasard, à ses diverses conceptions (mythiques, philosophiques ou scientifiques), ainsi qu’aux questions relatives aux formes de catégorisation de la modalité (comme le possible et l’impossible, la nécessité et la contingence ou le probable). Cette recherche se développe ensuite dans le sens d’un approfondissement de l’étude des rapports entre hasard et religions, puis entre aléas, religions, droit et économie, pour déboucher sur l’analyse des processus qui ont rendu possible, durant la Renaissance, la neutralisation des interdits théologiques et juridiques liés aux réflexions sur le hasard et les jeux de hasard. Il est ainsi montré que la construction progressive du savoir probabiliste s’est inscrite dans le cadre général du développement de la «pensée spéculative prudente». L’auteur étudie l’émergence d’une théorie de la décision au XVIIe siècle, à travers l’élaboration d’une solution au «problème des partis», puis trace l’histoire du concept de probabilité aux XVIIIe et XIXe siècles, à la lumière des controverses sur l’applicabilité du calcul des probabilité au XIXe siècle et son développement au XXe siècle avec l’élaboration d’une axiomatisation de la théorie probabiliste. – Chap. 1, «Quelques questionnements anthropologiques et philosophiques» (L’origine du mot hasard; Hasard et expériences quotidiennes; L’absence de hasard ou sa négation; De quelques conceptions du hasard dans la pensée grecque; Le possible et l’impossible, la nécessité et la contingence; La rhétorique du probable. La probabilité; L’aléatoire et ses rapports au fortuit, au probable et au contingent; La pensée du hasard au Moyen Âge). – Chap. 2, «Émergence d’une théorie de la décision en situation d’incertitude et de risque au XVIIe siècle» (Le “problème des partis”; Capitalisme et prise de risque; Les solutions au “problème des partis”; Le passage du sacré au laïc; Christiaan Huygens et la notion d’espérance; La “science des signes”; Gottfried Leibniz : la connaissance et la probabilité). – Chap. 3, «Le concept de probabilité aux XVIIIe et XIXe siècles» (Jakob Bernoulli et les probabilités quantitatives; Abraham de Moivre et les “probabilités binomiales”; Thomas Bayes et “l’évaluation des évaluations”; Georges Buffon et la probabilité négligeable; Les doutes de Jean d’Alembert; Gabriel Cramer et la logique du probable; La rationalisation des décisions humaines; Probabilités et théories associationnistes; Du rationalisme empirique à la rationalité analytique; Siméon-Denis Poisson et la loi de probabilité des événements rares; La physique social d’Adolphe Quetelet). – Chap. IV, «Les controverses sur l’applicabilité du calcul des probabilités au XIXe siècle» (Antoine Destutt de Tracy et le projet de Condorcet; Auguste Comte et “la prétendue théorie des probabilités”; Risueno d’Amador et l’impossible calcul des probabilités; Antoine Augustin Cournot et la réhabilitation probabiliste). – Chap. V, «Le développement du calcul des probabilités» (Joseph Bertrand et le “choix au hasard”; La description du monde à la fin du XIXe siècle; L’axiomatisation de la théorie probabiliste; Quelques formes contemporaines de rationalité stochastique). M.-M. V.
Jules Janssen (1824-1907) est l’un des pionniers de l’astrophysique en France. Dans le cadre de la célébration du centenaire de sa mort, le présent ouvrage livre le portrait de ce savant à qui l’on doit notamment la fondation de l’Observatoire de Meudon (qui ne sera rattaché à celui de Paris qu’en 1927). – S’appuyant sur deux techniques en plein développement, la spectroscopie et la photographie, les recherches de Jules Janssen s’articulent autour de deux grands axes qui incitent au voyage : l’atmosphère terrestre et le Soleil. À la poursuite des éclipses totales, il parcourt ainsi le monde, des Indes au Japon, en passant par l’Afrique, le Siam, le Pacifique. Les progrès accomplis par Janssen dans la connaissance du Soleil, les découvertes successives dues à une exceptionnelle combinaison entre son inventivité instrumentale et son obstination d’observateur le mettent au premier rang de l’astrophysique mondiale. M.-M. V.
«La participation d’Henri Poincaré à la construction de la Relativité restreinte a fait l’objet de nombreuses controverses dans lesquelles la polémique a, bien souvent, relégué au deuxième plan l’analyse scientifique de son apport». Le présent ouvrage se donne précisément pour but d’inverser cette perspective, en retraçant le plus objectivement possible l’ensemble de réflexions et de travaux qui ont conduit Poincaré à la découverte du groupe auquel il a donné le nom de Lorentz, et à celle d’un certain nombre de ses applications. En effet, il est largement admis aujourd’hui que la Relativité restreinte, telle que nous la connaissons, est l’œuvre d’un ensemble de scientifiques (Lorentz, Poincaré, Einstein, Planck, Minkowski et d’autres), et qu’elle a pris plusieurs années pour atteindre sa forme définitive. Loin d’entrer dans un processus stérile consistant à établir les mérites respectifs de tel ou tel des protagonistes, cette étude se propose simplement d’essayer de faire comprendre l’étendue et la nature réelle de l’œuvre de Poincaré (dont la contribution est très mal connue) dans le domaine de la Relativité. – L’ouvrage présente d’abord les travaux de Poincaré, antérieurs à 1900, qui préparent sa contribution à la Relativité, en insistant sur le rôle que le concept de groupe joue dans son approche de la géométrie. Sont ensuite étudiés tous les textes en rapport avec la Relativité, écrits entre 1900 et 1912, en suivant l’ordre de leur parution; l’exigence de les replacer dans leur contexte conduit à discuter les travaux d’un certain nombre d’autres physiciens : Lorentz, Wien, Abraham, Langevin et surtout Einstein. Puis est évoquée la contribution de Poincaré à la théorie des quanta et sa rencontre avec Einstein à l’occasion du congrès Solvay de 1911. Un dernier chapitre établit le bilan des travaux relativistes de Poincaré, donne une description de sa pédagogie, puis étudie la réception de ses travaux au début du vingtième siècle. – Les Appendices regroupent deux études plus techniques : la première sur le mémoire de Palerme; la seconde sur les cours de Poincaré. Y sont aussi présentés les textes de trois conférences peu connues : «La mécanique nouvelle», Berlin, 1910; «L’espace et le temps», Londres, 1912; «Les conceptions nouvelles de la matière», Paris, 1912. M.-M. V.
Considérée comme le socle même de la méthode mathématique depuis l’Antiquité grecque, la notion de démonstration s’est profondément transformée depuis le début des années soixante-dix. Plusieurs avancées mathématiques importantes, non toujours connectées les unes aux autres, remettent ainsi progressivement en cause la prééminence de raisonnement sur le calcul, pour proposer une vision plus équilibrée, dans laquelle l’un et l’autre jouent des rôles complémentaires. Cette véritable révolution amène à repenser le dialogue des mathématiques avec les sciences de la nature. Elle éclaire d’une lumière nouvelle certains concepts philosophiques, tels ceux de jugement analytique et de jugement synthétique. Elle conduit aussi à une interrogation sur les liens entre les mathématiques et l’informatique, et sur la singularité des mathématiques qui est longtemps restée l’unique science à ne pas utiliser d’instruments. Enfin, et c’est certainement le plus prometteur, cette révolution laisse entrevoir de nouvelles manières de résoudre des problèmes mathématiques, qui s’affranchissent de certaines limites arbitraires que la technologie du passé a imposées à la taille des démonstrations : les mathématiques sont peut-être en train de partir à la conquête d’espaces jusqu’alors inaccessibles. – Partie I, Une origine ancienne : 1, De la préhistoire des mathématiques aux mathématiques grecques; 2, Deux mille ans de calcul; – Partie II, L’âge classique : 3, La logique des prédicats; 4, Du problème de la décision au théorème de Church; 5, La thèse de Church; 6, Une tentative de donner sa place au calcul en mathématiques : le lambda-calcul; 7, La constructivité; 8, Les démonstrations constructives et les algorithmes; – Partie III, La crise de la méthode axiomatique : 9, La théorie intuitionniste des types; 10, La démonstration automatique; 11, La vérification des démonstrations; 12, Des nouvelles du terrain; 13, Les instruments: 14, En finir avec les axiomes ? M.-M. V.
Titre original : Poetry of the Universe. A mathematical exploration of the cosmos. New York : Anchor Books, 1995. – Cet ouvrage se propose de «tracer une voie qui traverse le paysage mathématique et qui conduise à une vision de l’un des aspects de la nature : celui du cosmos» (p. 187). Par «cosmos», l’auteur entend l’Univers dans son intégralité, avec son ordre, sa structure, sa forme à l’échelle la plus grande. Cette forme n’est pas discernable ni descriptible sans le langage mathématique. Il s’agira donc ici de fournir une description historiquement et scientifiquement exacte de l’Univers observable, avec les explications les plus claires possibles des notions mathématiques nécessaires à cette description. – Chapitre 1, Mesurer l’immesurable (Les origines de la géométrie; la Grèce ancienne; La Terre sphérique; Le gnomon; le nombre pi; La science islamique); – Chap. 2, Embrasser la Terre (Ptolémée; Sacrobosco; Christophe Colomb; Mercator; La cartographie; Euler; al Biruni; Les cartes égocentriques); – Chap. 3, Le monde réel (Gauss; La géodésie; La Terre elliptique; La courbure; L’échelle; La pseudo-sphère); – Chap. 4, Mondes imaginaires (La géométrie non euclidienne; Lobatchevski; Lambert; Beltrami; Hilbert; Poincaré); – Chap. 5, L’espace courbe (Riemann; La courbure de l’espace; L’hypersphère; Dante); – Chap. 6, L’univers invisible (Maxwell; Hertz; Les ondes électromagnétiques; Les rayons X; Les ondes millimétriques; Les radio-téléscopes); – Chap. 7, L’Univers observable, une plongée dans le passé (Les distances des étoiles; La parallaxe; L’espace et le temps; La relativité ...); – Chap. 8, Une autre dimension (Einstein; Minkowski; La quatrième dimension; Le principe cosmologique ...); – Chap. 9, Une galaxie de formes (Mathématiques et physique; L’abstraction et l’imagination; Les surfaces abstraites; L’espace hyperbolique; Les fractales ...). – Postlude (Feynman; La nature des mathématiques; Les mathématiques et le cosmos). M.-M. V.
Donner un aperçu de la multiplicité des problèmes philosophiques soulevés par la chimie est une première exigence de ce recueil (conférences inédites prononcées au cours des quinze dernières années) qui conduira à traiter non seulement de théories de la matière mais aussi du corps du chimiste, de son statut social. La deuxième exigence est d’envisager la chimie dans la longue durée de son histoire, avec une restriction d’ordre spatial : les éléments d’histoire mobilisés dans ce recueil sont bornés au cas de la France et ne prétendent en rien donner une image globale du développement de la discipline. Une dernière exigence consistera à montrer qu’une réflexion philosophique sur la chimie ne saurait faire abstraction des problèmes actuels de société auxquels sont confrontés quotidiennement les chimistes. – Partie I, Entre science et art : – «Chimique ou naturel ?», conférence donnée devant l’Union des Industries Chimiques, novembre 2004; – «Qu’est-ce que la matière aux yeux des chimistes», conférence donnée en mars 2006 à Louvain-la-Neuve, dans le cycle de conférences «Éléments d’histoire de la chimie», dir. Brigitte Van Tiggelen et Bernard Mahieu pour Memosciences; – «L’énigme du mixte», communication donnée au premier congrès de la Société de philosophie des sciences, Le Tout et les parties dans les systèmes naturels, dir. Thierry Martin, Paris : Vuibert, 2007; – «Le corps refoulé des chimistes», communication donnée à la Maison française d’Oxford, dans le cadre d’un meeting sur la thématique «Corps-Esprit-Machine», 23 mai 1997; – «Stratégie de classification», cours d’agrégation donné à l’ENS Paris en 2005. – Partie II, L’histoire et ses clichés : – «Newton et la chimie française au XVIIIe siècle», traduction actualisée d’une conférence prononcée en septembre 1998 au workshop Newton’s Legacy organisé par la Sloan Foundation à Pines Lodge, Minnesota; – «Lavoisier, disciple de Condillac», inédit; – «Lavoisier par documents et monuments. Deux cents ans de commémorations», intervention donnée au séminaire d’histoire des sciences de Claire Salomon Bayet à l’Université Paris I, en 1995; voir aussi l’article : «Between history and memory : Centennial and bicentennial images of Lavoisier», Isis, n° 87, 1996, p. 487-499; – «“Pur” et “appliqué” : une invention à dépasser», Culture technique, n° 23, «La chimie, ses industries et ses hommes», juin 1991, p. 16-31; – «Une science sous influence positiviste ?», reprise d’un article «Le positivisme fait-il obstacle au progrès scientifique ?», in : Despy-Meyer Andrée et Devriese Didier (dir.), Positivismes, Philosophie, Sociologie, Histoire, Sciences, Turnout : Brepols, 1999, p. 217-246.
Faisant suite à un colloque international organisé à l’Université de Caen en 2005, qui réunissait historiens, philosophes des sciences et physiciens théoriciens réfléchissant sur l’état de leur art, les textes rassemblés dans ce volume interrogent la transformation de la question même du réalisme : à un réalisme doctrinal, unitaire et hégémonique se substituent désormais des formes de questionnement ouvert visant à cerner les différents aspects d’un réalisme problématique et fragmenté, porté par les théories physiques elles-mêmes. Les diverses contributions cherchent à éclairer ces variétés renouvelées de réalisme et analysent dans une perspective neuve certaines des thèses centrales autour desquelles s’est structuré le débat théorique entre réalisme et antiréalisme. – Les articles se répartissent en trois groupes, qui présentent respectivement : 1/ des propositions philosophiques qui esquissent des pistes possibles pour repenser ou aménager les formes contemporaines du réalisme scientifique; – 2/ des analyses historiques et philosophiques qui approfondissent l’examen de positions fondamentales ayant jalonné l’histoire de la philosophie de la physique; 3/ des textes de réflexion de physiciens théoriciens qui expliquent comment, à la lumière des développements contemporains, la question du réalisme se présente aujourd’hui, et dégagent les principales lignes d’évolution qu’il est possible d’y discerner. M.-M. V.
À l’origine de cet ouvrage collectif, un colloque organisé les 2 et 3 février 2005 à l’Institut Henri Poincaré par l’Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques de l’Université Paris VII-Denis Diderot et le Centre International Blaise Pascal de l’Université Clermont II. – Ce recueil contribue à combler une lacune, en montrant la nécessité d’établir un pont entre les disciplines littéraires et scientifiques. En effet, on peut constater à quel point, jusqu’à aujourd’hui, les études littéraires se sont tenues en marge des sciences, alors même que la connaissance de Descartes ou de Pascal demeure incomplète si l’on ignore leurs travaux mathématiques. Réciproquement, l’ouvrage ambitionne de permettre la prise en compte, du côté de l’histoire des sciences, des caractères rhétoriques et littéraires qui marquent les grandes œuvres mathématiques de l’époque classique. M.-M. V.
Première analyse complète du mémoire de Vincenzo Riccati (1707-1775), publié à Bologne en 1752 et intitulé De usu motus tractorii in constructione œquationum differentialium. Ce mémoire démontre que toute courbe définie par une équation différentielle peut être construite par un mouvement tractionnel. Ce résultat, qui est le pendant, pour les courbes transcendantes de celui que Descartes avait énoncé pour les courbes algébriques, constitue une sorte d'aboutissement de la théorie de la construction géométrique des équations à l'aide de mouvements continus simples, théorie qui a fleuri dans la première moitié du dix-huitième siècle avant de tomber soudainement dans l'oubli. En le considérant d'un autre point de vue, l'ouvrage de Riccati contient un modèle théorique très général pour expliquer de manière unifiée, non seulement le fonctionnement des intégraphes tractionnels antérieurs à 1752, mais aussi celui des instruments du même type qui, après une longue rupture de tradition, vont être réinventés de façon indépendante par les ingénieurs de la fin du dix-neuvième siècle et de la première moitié du vingtième. – L'auteur resitue ce texte, traduit du latin par ses soins et figurant en annexe, au centre d'une histoire plus générale, qui n'avait jamais été envisagée sous cet angle, de la construction tractionnelle des équations différentielles. L'attrait d'une telle entreprise provient des interactions permanentes qu'on y rencontre entre algèbre, géométrie, mécanique et technologie, au sein d'une dialectique complexe entre, d'une part, le développement de la théorie abstraite des équations différentielles et, d'autre part, la conception d'instruments matériels pour en tracer concrètement les courbes intégrales. M.-M. V.
Ce volume reprend les textes d’un séminaire d’histoire et philosophie des sciences qui s’est tenu à l’université de Bourgogne, sous l’égide de la Maison des Sciences de l’Homme, durant l’année 2007. – Le propos est de s’interroger sur la place de la démarche scientifique dans la culture d’aujourd’hui, en écartant aussi bien les enthousiasmes naïfs que les craintes déraisonnées. Ce travail de réflexion indispensable met en jeu une approche nécessairement pluridisciplinaire. Il demande un examen de cas concrets, l’appel à l’approche philosophique aussi bien qu’historique. Il exige aussi sans doute un regard rétrospectif sur la naissance de la science moderne et la définition qu’elle s’est alors donnée de sa mission et de sa finalité. Pour cette raison, est reproduit en fin d’ouvrage un texte de la marquise du Châtelet : l’Avant-propos (intitulé «Présence de l’histoire») aux Institutions de physique, rédigées par Émilie du Châtelet à l’intention de son fils (texte repris de l’édition parue à Paris, chez Prault fils, en 1740). M.-M. V.
Jules Vuillemin (1920-2001) a fait paraître ses Cinq études sur Aristote en 1967, et avait corrigé et remanié son ouvrage en 1989-90, à l'occasion de son dernier cours au Collège de France, qui fut consacré à Aristote. C'est cette nouvelle version qui est ici publiée, dans le cadre des Archives Jules Vuillemin (Université Nancy 2/CNRS), avec une préface présentant l'originalité et la postérité de ce classique des études aristotéliciennes. La première étude porte sur les types d'analogie chez Aristote et Thomas d'Aquin. La seconde reconstitue l'économie des Catégories et leur articulation logique. La troisième analyse la légitimité des réfutations par la régression à l'infini. La quatrième étude, entièrement réécrite pour répondre à certaines objections, examine la conception aristotélicienne de la connaissance comme relation. La cinquième étudie la structure des preuves de l'existence du Premier moteur, et met en évidence leurs postulats physiques mais aussi logiques. Ces cinq études se complètent pour montrer la systématicité profonde de l'aristotélisme. – Introduction. – Étude I : L’Analogie (1. L’origine mathématique de la notion d’analogie; 2. L’analogie et la biologie aristotélicienne; 3. Rôle explicite de la notion d’analogie dans la Métaphysique d’Aristote: analogie de proportionnalité et analogie ad unum; 4. Sur certains développements de la notion d’analogie chez saint Thomas; 5. L’analogie et le problème de la science); – Étude II : Le Système des Catégories d’Aristote et sa signification logique et métaphysique (1. Commentaire aux Catégories [2, 1a 20-1b 9]: «être dit de» et «être dans un sujet»; 2. Nature logique de la prédication; impossibilité d’interpréter la copule comme signifiant soit l’appartenance et l’inclusion, soit la relation de partie à tout; 3. Prédication essentielle et accidentelle: rôle de l’analogie; 4. De l’organisation formelle propre à la table aristotélicienne des Catégories; des catégories de langue aux catégories de pensée; 5. Signification logique de cette organisation formelle; 6. Signification ontologique de la table et nature de la déduction des catégories chez Aristote: opposition et ordre. A. Critères ontologiques permettant de caractériser les catégories; B. Rapport entre ces critères et le post-prédicament de l’opposition; C. Rapport entre ces mêmes critères et le post-prédicament de l’ordre; D. Relations logiques entre les termes; E. Opposition et ordre exprimés comme relations logiques entre termes: F. Analogie, opposition, ordre et distribution des catégories dans ces deux post-prédicaments; G. Nature du changement dans sa relation avec les formes de l’opposition; 7. Signification ontologique de la table et nature de la déduction des catégories chez Aristote: le changement; 8. Le mouvement et l’Universel: la division de la physique; 9. Conclusion. L’unité de composition des Catégories; leur portée générale dans l’œuvre d’Aristote; Note I. Sur la synonymie; Note II. Sur la paronymie; Note III. Pourquoi l’«ontologie» de Lesniewski est impropre à traduire la notion aristotélicienne de prédication ?; Note IV. Le tableau des catégories selon saint Thomas dans l’Exposition des huit livres de la Physique d’Aristote); – Étude III : De la Régression à l’infini comme moyen de réfutation [Commentaire aux textes de la Métaphysique] (1. Que toute série causale est finie. Distinction de la régression et de la progression et postulat d’Aristote. Nature du premier élément de la série suivant le genre de la causalité; 2. Aristote et les arguments de Zénon; 3. Dialectique et régression à l’infini. Conditions de validité de la régression; 4. Quelles raisons tirées de l’expérience obligent à écarter l’argumentation d’Aristote ?); – Étude IV : La Théorie des relations mixtes [Relationes modo intelligentiae]; (1. Question de symétrie ou question de conversion ?; 2. Analyse des textes; 3. Sur une première difficulté classificatoire: l’exception divine; 4. Relations sans converse ?; 5. Relations sans converse et relations par accident; équivalence de ces deux notions; 6. Réalités et entités de raison chez saint Thomas; 7. Sur une seconde difficulté classificatoire: la connaissance en puissance et la connaissance en acte, la connaissance en acte identifiée au connaissable; 8. La preuve de Dieu par les effets; raison d’être des relations sans converse); – Étude V : La Théologie d’Aristote (1. But de cette étude. Les preuves d’Aristote et leur composition; 2. Démonstration du livre L de la Métaphysique. Première partie (logique ou à une prémisse existentielle); Deuxième partie (par le fait ou à deux prémisses existentielles); 3. Démonstration du livre VII de la Physique; 4. Démonstration du livre VIII de la Physique. Première Partie (logique ou à une prémisse existentielle); Deuxième Partie (de fait ou à deux prémisses existentielles); 5. Éclaircissement préalable du rôle que jouent les argumentations par l’infini dans les preuves; 6. Des principes communs aux différentes preuves et de leur enchaînement; 7. Définition du mouvement et principe de la priorité de l’acte; le problème du mouvement dans son rapport aux catégories de l’action et de la passion: la séparation de l’action et de la passion; 8. Principe de la priorité de la substance et conséquence de ce principe joint à celui de la séparation de la passion et de l’action; 9. Les quatre postulats de la théologie d’Aristote. Note V. Sur le polythéisme d’Aristote; Note VI. Hypothèse physique et assertion méta-physique. – Conclusion : 1. Morphologie, syntaxe et catégorie. Disparition de l’analogie en philosophie moderne; 2. L’élimination de la notion de puissance en Physique, en Mathématique et en Logique; 3. Des difficultés propres à l’idée de Dieu; 4. Trois concepts aristotéliciens revivifiés: analogie, accident, puissance). M.-M. V.
This paper investigates the discovery of the truth-undefinability theorem. Although it is commonly attributed to Tarski, some historical data suggest that it was earlier discovered by Gödel. The author collects and comments several sources. It is argued that the historical issue requires taking into account various aspects, also including the philosophical background of Gödel and Tarski. The main thesis of the present paper is that the discussed theorem was explicitly formulated by Tarski.
Trad. de l’allemand par Marie-Claire Hoock-Demarle.
I. La fondation philosophique de l’empirisme : Bacon; II. La pratique expérimentale : autour de la Royal Society; III. De la philosophie expérimentale à l’anthropologie : Hume.
I. La science : une coupure dans notre vie qui rejoint le monde ? : fonction, structure et objet de la science selon Bergson; Analyse, critique et histoire de la science selon Brunschvicg; II. Obstacles, enjeux, postérités : Métaphysique de la durée et philosophie de l’esprit; La science entre deux morales; Entre science et philosophie.
Les travaux de Mach, comme philosophe-savant, reconstruisent une théorie de la connaissance sur la base de laquelle réunifier la science. Cet “empirisme critique” est fondé sur le concept de sensation et sur la volonté de ne pas aller au-delà des phénomènes. S’y ajoute une réflexion historique de fond sur l’évolution de la science (physique en particulier), qui opère une critique historique et philosophique de ses principaux concepts : masse, force, temps, espace, atome, chaleur, principe ... L’histoire des sciences soutient une théorie de la connaissance permettant de repenser l’unité et le fonctionnement de la science.
Science et politique; Sciences et philosophie; La diversité des sciences; La hiérarchie des sciences; Contre la méthode; Contre la “psychologie illusoire” : phrénologie et sociologie; Contre l’ “usurpation mathématique”; Biologie et sociologie; Une épistémologie non cartésienne; Histoire des sciences et loi des trois états.
Philosophie et sciences; Contre la théorie de la connaisance; Une réflexion historique sur les sciences; Une histoire “jugée” et “récurrente”; Discontinuités et “ruptures”; “Obstacles épistémologiques” et erreurs; “Rationalismes régionaux”; Histoire et géographie des rationalités; De la vérité aux normes.
[Mise à jour d’un texte paru en 1997 dans un numéro spécial de la revue Solaris coordonné par Sylvie Fayet-Scribe]. – Le rapport des mathématiques aux pratiques de l’information est exploré dans cet article de deux manières. – Plusieurs exemples illustrent d’abord la façon dont les mathématiques ont forgé, pour différents savoirs, des outils particuliers d’accès à l’information; nous indiquons comment l’existence de telles interactions retentit sur tout projet d’examiner, dans la longue durée, le fonctionnement propre de la documentation mathématique. – Une seconde partie esquisse ensuite brièvement l’évolution de quelques modes d’enregistrement, d’échange et de diffusion des résultats mathématiques, pour les périodes moderne et contemporaine en Occident.
Contrairement à une opinion largement répandue, le problème des trois corps possède une solution analytique. Cette solution fut découverte en 1909 par Sundman. Nous présentons dans cet article les idées de base et l’histoire de cette solution.
Dans quelle mesure le néopositivisme français représente-t-il un véritable courant de pensée ? Jusqu’à quel point ce courant anticipe-t-il sur le Cercle de Vienne ? Sur ces questions, l’article analyse successivement – La constitution d’un mouvement intellectuel, – Les réponses de Poincaré et de Duhem, – L’impact de la controverse.
Membre du courant encyclopédique et Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, Condorcet (1743-1794) est particulièrement au fait de la question de la classification, que celle-ci s’applique au monde des idées ou à celui de la Nature. Il commente les réalisations de ses contemporains en la matière et nourrit son propos par une réflexion sur les principes de classification en tant que tels. Originale et méconnue, la classification qu’il consacre à l’histoire des progrès de l’esprit humain, dite Table de référence, est une émanation directe de cette réflexion. Elle est élaborée selon trois dimensions codées – lignes, colonnes, profondeur – devant permettre le stockage, le repérage et le traitement des données historiques. L’aspect inachevé de la Table de référence est aisément compréhensible si on la conçoit comme une construction exploratoire que Condorcet souhaiterait léguer aux générations futures. La Table de référence est aussi pour Condorcet une manifestation de la puissance de l’analyse, synonyme chez lui de calcul mathématique. Il en résulte une vision proprement mécanique de l’opération de classification, l’exposé de Condorcet annonçant, de manière explicite, l’avènement de la mécanographie et du traitement automatique de l’information. N.R.
L’auteur analyse le rôle prépondérant de la notion de périodicité, de la cosmologie classique (pré-copernicienne et copernicienne) aux séries de Fourier. Il fait ressortir l’usage conceptuel et métaphorique qui a été fait de la sphère dans le traitement de ces systèmes supposés périodiques.
Les auteurs proposent un aperçu historique du développement de la théorie des systèmes dynamiques et du chaos déterministe. Organisé en six thèses, cet article met en lumière une double tension – entre le temps long et le temps court, et entre le point de vue local et le point de vue global – dans le développement de ces domaines. – 1, Introduction; – 2, Histoire et Reconstruction rationnelle; – 3, Instabilité; – 4, Convergence et recomposition; – 5, Universalité du chaos; – 6, Remarques en guise de conclusion : l’empreinte culturelle du chaos.
Ce texte, traduit par Édouard Guinet à partir d’un exemplaire original de la version de 1914, fut donné en conférence au célèbre club de libres penseurs The Heretics, le 11 mars 1912 au Trinity College, et publié, suivi de l’échange avec H. Wildon Carr, en juillet 1912 dans The Monist, puis en 1914 sous forme d’opuscule par Mac Millan and Co, sous le titre The Philosophy of Bergson, with a Reply by Mr. H. Wildon Carr (Secretary of the Aristotelian Society), and a rejoinder by Mr. Russell. Une version allégée (notamment sans l’échange avec H. W. Carr) en a été donnée dans L’Histoire de la philosophie occidentale, en relation avec les événements politiques et sociaux de l’antiquité à nos jours (Paris : Gallimard, 1952; trad. fr. H. Kern), dont elle constitue le chapitre «Bergson».
La question essentielle de la formalisation opportune est ici remise en perspective de façon déterminante dans le cas de la biologie, au moyen d’une approche à la fois historique et épistémologique. L’occasion pour l’auteur d’exprimer ses doutes sur la transposabilité des notions et des traitements formels de la complexité en usage en physique (théorie des systèmes dynamiques, notions associées d’émergence) aux formes biologiques de complexité. – [Traduit de l’anglais par Édouard Guinet].
Cet article aborde la question des modèles en biologie via les recherches sur le métabolisme mitochondrial. Il tente de montrer qu’il existe une véritable théorie des réseaux métaboliques basée sur : – 1. la cinétique enzymatique, entreprise de modélisation en biologie plus que centenaire, qui a conduit à des équations de vitesse classiques représentant les mécanismes moléculaires de la catalyse enzymatique; – 2. la décomposition d’un réseau métabolique en modes élémentaires qui sont les véritables voies métaboliques, c’est-à-dire les chemins empruntés par les métabolites; – 3. la théorie du contrôle du métabolisme qui est en fait une théorie de la sensibilité dans le voisinage linéaire des états stationnaires.
Confrontation des points de vue de deux auteurs, Fontana et de Candolle, au tournant du 19e siècle, sur l’intervention de l’analogie dans les sciences du végétal. Leur questionnement, qui porte sur l’identification des causes des maladies des plantes, est contemporain des travaux où Lamarck modifie radicalement la classification en règnes (minéral, végétal, animal) et instaure la biologie comme science du vivant.
Cet article tente de mettre en lumière quelques traits du personnage Fermat, du contexte dans lequel il a vécu, de son œuvre et de sa pensée, en prenant essentiellement appui sur sa correspondance, éditée par Charles Henry et Paul Tannery dans la dernière décennie du XIXe siècle, augmentée des compléments de Charles Henry en 1912 et de Cornelis de Waard en 1922.
Le sujet de cette communication est l’histoire de la physiologie mécaniste dans les facultés de médecine françaises du XVIIIe siècle. L’auteur montre qu’il est impossible d’en évoquer la brève vie sans faire référence au contexte social, économique et culturel dans lequel s’exerçait alors la médecine.
Cet article traite de la relation entre la science et son histoire : la science doit-elle être considérée comme une construction philosophique qui ferait abstraction des pratiques humaines, ou comme un ensemble de revendications au savoir exprimées par des individus historiques concrets ? Cette question est abordée à travers les idées de Pierre Duhem, «un savant qui a été immergé dans une ambiance positiviste, mais qui [...] est parvenu à des conclusions du même ordre que celles de Grene sur le rapport de l’histoire des sciences à la science elle-même».
Cette étude historique met l’accent sur les rapports, essentiels chez Piaget, entre biologie, psychologie et épistémologie. Les auteurs montrent comment les conceptions anti-darwiniennes et assez idiosyncrasiques de Piaget en la matière occupent une place centrale dans son système. Ils soulignent en conclusion que l’interdisciplinarité comporte autant de pièges que de promesses.
Le temps, pour la science, est le temps d’une histoire qui lui appartient en propre, mais c’est aussi le temps de l’Histoire commune dont elle subit le cours et les aléas. Le siècle de Bacon aurait, selon l’auteur, le privilège d’apporter de lui-même la relève du paradoxe. Le schème de la progression appartient, dans la conception baconienne, à la constitution même de la science, et pas seulement par le nombre de réalisations que le progrès scientifique déposerait le long de son chemin. La première œuvre de la science, c’est elle-même, en son progrès. Mais ce progrès, elle ne le tire d’elle-même que par un recours sans cesse réitéré à l’expérience, garante de la certitude des degrés provisoirement atteints. Le temps de la science doit alors composer avec le temps de la Nature.
Il y a, pour Hobbes, une science du politique, dont les enseignements se veulent aisément applicables. Pour Rousseau, en revanche, il n’y a pas de science politique, si l’on entend par là une détermination a priori des fins de l’homme et des moyens de leur réalisation, mais une science de la nature et de l’histoire humaines, objet du second Discours, et d’un grand secours pour le Législateur.
Du côté du corpus condorcétien, quels sont les textes qui annoncent et expliquent le projet de l’Atlantide, abordé par Condorcet dans son Fragment sur l’Atlantide ? Ces questions techniques et historiques permettent de mieux formuler et de mieux comprendre quels problèmes philosophiques importants Condorcet entend poser dans ce texte où se confirme l’unité du projet condorcétien, qui donne à voir comment la filiation baconienne se greffe sur la filiation platonicienne. Par le recours à l’Atlantide, Condorcet semble remettre implicitement en cause l’idée d’utopie pour en proposer un dépassement théorique et pratique. Centrale chez Condorcet, l’idée de perfectibilité pourrait alors venir critiquer de l’intérieur la «perfection» du discours utopique.
Cet article entend montrer comment la référence à l’utopie baconienne, d’où le Fragment sur l’Atlantide tire son titre, se rapporte à un thème largement répandu au XVIIIe siècle, qui est celui de l’influence des idées de Bacon sur la création des académies et sociétés savantes, en Angleterre et en France en particulier.
Examinant à sa racine le rapport de la nature et de l’artifice dans l’humanisme de la Renaissance, cette contribution montre comment, alors que l’automate moderne se joue de la frontière entre nature et artifice, la pensée de Giordano Bruno, dans le «courant chaud» de l’humanisme de la Renaissance, valorise d’une façon originale l’artifice, dès lors que la nature exige de l’action humaine qu’elle invente son propre chemin.
According to Sloterdijk, the Renaissance is the founding of a link between a routine behaviour of the human being and the all-powerful control of man upon earth. In this article, we’ll be questioning this point of view. The Renaissance is indeed marked by the operativist revolution, by the wasting and by the violence of a nascent globalisation. Yet, it is possible to build another path which isn’t similar to the Aufklärung process in global operative routines forms. If we agree with Ernst Bloch, this path could be defined as the warm trend of the Renaissance. Giordano Bruno follows the same idea : he accepts the convergence of technic and human being, of natural and artificial. But such a human being never produces against nature, he takes part into the movements of nature itself, into its praxis. Thus, his creation is not at the basis of a science of the useful or of the power over nature as it deals only with its own world : history. As Vico would say, man is only god of what he makes.
L’idée de structure en mathématiques se cristallise, de 1920 à 1940, en un ensemble de méthodes et en un véritable programme de réécriture de l’histoire des mathématiques. Le présent article s’intéresse à un aspect très particulier de cette histoire, en confrontant le devenir de la pensée carnapienne aux postulats et à la méthodologie structuraliste. Il s’agit de comprendre comment Carnap et tout le positivisme logique ont pu «passer à côté» du structuralisme, un des phénomènes décisifs de la pensée scientifique de l’époque, afin de contribuer à dégager un espace théorique où penser, aujourd’hui, la postérité du structuralisme mathématique.
Les recherches de Ian Hacking semblent une piste prometteuse pour échapper à la confrontation brutale entre constructionnisme social et naturalisme au sein même des sciences sociales. Nous avons tenté, dans un premier temps, de rappeler les grands traits de sa position théorique, qui lie la réalité des phénomènes et leur construction dans l’ordre de la sémantique au sein d’une «forme de connaissance», puis d’en évaluer l’intérêt pour l’historien à partir d’une étude de cas empirique, celle des usages de la notion de profane dand l’Antiquité tardive. Les difficultés rencontrées nous ont conduits à souligner certains problèmes épistémologiques inhérents à sa démarche, puis à montrer, à l’aide d’une réflexion sur la musique polyphonique à la fin du Moyen Âge, comment la question de la nature et de la construction telle que Hacking la posait pouvait être enrichie par la confrontation avec Wittgenstein et déboucher sur une collaboration féconde entre philosophie et sciences sociales.
Ian Hacking’s researches seem to be a promising path to escape the brutal confrontation between social constructionism and naturalism within the social sciences. We recall the broad lines of his theoretical position that link the reality of phenomena and their construction in semantics within a «kind of knowledge» and evaluate their interest for the historian through an empirical case study, that of the uses of the notion of profane in late Antiquity. The difficulties encountered have led us to underline some epistemological problems in this approach. With the help of a reflection on polyphonic music at the end of the middle ages, we demonstrate how Hacking’s question on nature and construction can be enriched by a confrontation with Wittgenstein. This question leads to a fruitful collaboration between philosophy and the social sciences.
This paper arose out of a study of the notes that Joseph Agassi and Czeslaw Lejewski took at Karl Popper's seminar on Logic and Scientific Method (1954–1955). It ponders on a basic logical distinction Popper had made : between sound inference (valid inference with sound premises) and proof (a collection of inferences that show that a given sentence follows from any premise). The difference between sound inference and proof seems crucial to Popper's epistemology, especially to his emphasis on the distinctness of epistemology and methodology. In this paper, (1) The distinction is explained; (2) The difference is presented as the basis for Popper's view of the history of logic; (3) Some modern hesitations about all this are discussed.
On the basis of a correspondence between Karl Popper and the Dutch psychologist Adriaan de Groot, it is argued that the former's epistemology of the searchlight is historically rooted in early cognitive psychology of Otto Selz. It is furthermore argued that Popper's later critique of information processing psychology is the fruit of his assimilation of Selz's evolutionarily inspired program. In light of the current interest in evolutionary approaches to the mind, it is argued that this Popper—Selz program is as actual as ever.
The first two sections of this introduction provide an overview of the history of philosophy of science in France. The last section comments on the specific content and structure of the present book. – 1. An Attempt at Periodization; – 2. Methods and Objects; – 3. Philosophy of Science in France Today.
The title is meant to tease the reader and attract his/her curiosity, but the question behind the teasing is serious. The reader will gently excuse the unconventional gait of a chapter that originated as an invited lecture given in Paris, at the HOPOS 2006 June conference. Doing philosophy of science requires having been trained both in philosophy and in (at least some) science. That is already a challenge. Studying the history of philosophy of science (which is what “hopos” means) might require having been trained as a historian as well. As life is short, and no one is omniscient, philosophy of science and its history can only be the endeavour of a community of researchers. A common endeavour calls for, if not a plan, at least a common rationality. What follows is about doubts and hopes, and about the reasons we have for tolerating, and even loving, a variety of styles in the ways philosophy of science is practiced.
Anglo-American epistemology has long recognized its debt to Pierre Duhem: most notably in the so-called “Duhem–Quine” thesis that has been at the center of debates over empiricism and realism. These debates began with the Vienna Circle and have continued through the development of a more historical reflection on the sciences. This development is still ongoing, as can be seen in Hilary Putnam’s work on realism. The most prominent figures in this movement of inheritance of Duhem’s work, as well as the most controversial, are Kuhn and Feyerabend. But this change in American philosophy of science since, say, the sixties may also draw our attention to another influence, less visible than Duhem’s, but just as important: that of Emile Meyerson. One finds references to Meyerson in writings by both Quine and Kuhn. Kuhn, in particular, has explicitly recognized his debt to the author of Identity and Reality. In an interview in the French newspaper Le Monde, he noted that he had, in philosophy, three major influences, apart from his contemporary, Quine: Duhem (for his Aim and Structure of Physical Theory), Meyerson (for Identity and Reality), and Koyré, who was responsible for the direct transmission of Meyerson’s work to the U.S. Kuhn also recalled that it was Popper himself who advised him to read Identity and Reality, a work that proved decisive for Kuhn.
Contemporary biological (and biomedical) research has strongly influenced existing philosophical debates and has created new ones in the recent years in epistemology, general philosophy, and ethics. My purpose in this paper is not to review these debates, ranging from reductionism to human dignity, in general terms, but to argue about a possible and closer interaction between philosophy as such and biological research as such. This kind of interaction takes place more and more today in laboratories of cognitive science or in hospitals. Some years ago, at least in France, this happened more seldomly. I wish to present some historical and perhaps also more personal comments on this practice of “epistemology in the field”, or “philosophy within science”.
La cosmologie comme étude de l’Univers est ici interrogée historiquement, l’auteur suggérant que la véritable notion d’Univers ne remonte qu’au XVIIe siècle, avec Newton, et que c’est elle qui justifie en premier lieu la cosmologie scientifique, et même la physique en tant que discipline scientifique.
Cette étude est centrée sur la naissance, au-delà d’Euler, de la théorie moderne des Fonctions de variables réelles, de Cauchy à Riemann, en insistant sur cette opération d’intégration dont l’élucidation rendait nécessaire la théorie des ensembles. M.-M. V.
Mise en perspective historique de l’évolution des mathématiques, depuis – La pensée mathématique primitive, – La haute Antiquité, – Le miracle grec, – Les Romains, le Moyen âge chrétien et musulman, la Renaissance, – Les grandes synthèses du XVIIe siècle, – Le XVIIIe siècle, – jusqu’aux Mathématiques modernes. M.-M. V.
Cet article met en lumière les racines de l’intuition newtonienne qui plongent profondément dans la réalité physique et entendent fonder les mathématiques pures sur la notion de temps empruntée à la mécanique pratique. M.-M. V.
Sur la vie et l’œuvre du mathématicien norvégien Marius Sophus Lie (1842-1898), qui a joué, avec Évariste Galois, un rôle majeur dans l’histoire de la théorie des groupes. M.-M. V.
Sur quelques figures féminines marquantes de l’histoire des mathématiques : – l’Italienne Marie-Gaëtane Agnesi (1718-1799), dont la contribution à l’étude des courbes du troisième degré est assez reconnue pour que l’une d’elles porte encore son nom («la Cubique d’Agnesi»); – Sophie Germain (1776-1831) et son apport à la théorie des nombres et à l’étude des surfaces courbes; – l’écossaise Mary Fairfax (1780-1872), dont l’œuvre, écrite sous le nom de Mary Somerville, a consisté principalement à traduire et à annoter la mécanique céleste de Laplace; – la russe Sophie Kovalewski (1850-1891), avec l’importante théorie des équations différentielles et des équations aux dérivées partielles; – l’allemande Emmy Noether (1882-1936), reconnue pour ses travaux sur les systèmes hypercomplexes, la théorie de la représentation et, d’une façon générale, l’algèbre non commutative. M.-M. V.
Membre de l’«école Bourbaki» qui se réclame de l’idéal hilbertien, l’auteur retrace le parcours de David Hilbert, algébriste, arithméticien, analyste, reconnu pour ses recherches consacrées à la théorie des équations intégrales. Ses travaux de logique ont contribué à éclaircir le problème des fondements des mathématiques et de la nature du raisonnement logique. M.-M. V.
Cet article rend compte de l’activité collective qui tend de plus en plus à s’organiser sur le plan intellectuel, en retraçant l’histoire des principaux congrès internationaux qui, vers la fin du siècle, se sont multipliés dans le domaine des sciences mathématiques. M.-M. V.
Cette étude permet de juger la pensée de Pascal en la replaçant sur un terrain historique, et particulièrement en face des ambitions de la philosophie cartésienne. Dépassant ce stade initial, elle renouvelle ensuite le contenu du débat à la lumière de l’évolution ultérieure des sciences, et montre comment les deux termes de l’antithèse pascalienne peuvent et doivent, aujourd’hui, se combiner en une synthèse supérieure. M.-M. V.