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L’Individu et sa genèse physico-biologique : (L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information)
Gilbert SIMONDONÉditeur : Presses Universitaires de France - 1964
Simondon
Sous la direction de Pascal CHABOTÉditeur : Vrin - 2002
La Philosophie de Simondon
Pascal CHABOTÉditeur : Vrin - 2003
Simondon et la philosophie de la “culture technique”
Gilbert HOTTOISÉditeur : Coéd. Éditions universitaires / De Boeck - 1993
L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information
Gilbert SIMONDONÉditeur : J. Millon - 2005
Une vie à naître
Muriel COMBESSous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
Les conditions d’une pensée de la relation selon Simondon
Didier DEBAISESous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
L’individuation est-elle une instauration? Autour des pensées de Simondon et Souriau
Alice HAUMONTSous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
Saisir l’être en son milieu. Voyage en allagmatique simondienne
Jacques ROUXSous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
Réflexions autour du concept de style
Norma Claudia YUNEZ NAUDESous la direction de Antonia SOULEZ, Arley R. MORENODans La Pensée de Gilles-Gaston Granger - 2010
Essai sur le progrès de la pensée épistémologique au siècle de la relativité (1905-2005) : l'analogie dans la construction des objets scientifiques contemporains
Vincent BONTEMS
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Éditeur : - 2005
Lev Vygotski : médiation, apprentissage et développement : Une lecture philosophique et épistémologique
Janette FRIEDRICHÉditeur : Université de Genève - 2012
Géométries du vivant
Alain PROCHIANTZÉditeur : Collège de France - 2008
Simondon ou l’Encyclopédisme génétique
Jean-Hugues BARTHÉLÉMYÉditeur : Presses Universitaires de France - 2008
La thèse défendue ici par G. S. se caractérise par l’étude des processus d’individuation en physique (notamment à travers la formation des cristaux) et en biologie : il s’agit donc d’exposer les conditions d’émergence de formes individualisantes. En mettant en avant une critique de la conception hylémorphique de l’individuation, G. S. marque la question de la genèse de l’individu d’une tonalité originale dans la mesure où une place centrale est accordée aux relations et aux devenirs tandis que la notion de substance est minimisée. L’individu est alors défini comme un théâtre d’individuations. - Cette publication constitue la première édition des deux premiers chapitres de la thèse de G. S., L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information (rééditée dans son intégralité en 2005 chez Millon). La présente édition a été augmentée en 1995 dans la collection “Krisis” de deux suppléments : Analyse des critètes de l’individualité et Allagmatique : Théorie de l’acte analogique (Grenoble, Millon, 1995). M.-M. V.
Ce collectif témoigne, de par les contributions de ses auteurs, de la richesse de la pensée de G. Simondon et de l’actualité des questions qu’elle pose. Au carrefour des interrogations sur l’individuation, les techniques et le progrès, la philosophie de G. S. affirme la place centrale des relations et minimise celle traditionnellement accordée à la substance, donnant ainsi priorité au devenir et aux processus. Elogieux ou critiques, tous les articles contribuent à montrer l’importance des concepts simondiens (de la transduction à la technoscience) dans la philosophie contemporaine. M.-M. V.
L'A. étudie ici la philosophie de la technique de G. Simondon et sa pensée de l'individuation, en interrogeant les notions de progrès, d'aliénation et de mémoire, mais aussi les aspects relatifs à la psychologie, au sacré et à la "technoesthétique". Cet ouvrage rassemble des considérations historiques, philosophiques et des confrontations avec Diderot, Bergson, Jung, Marx, Eliade, Jankélévitch, ou encore Lulle, Leibniz, Pascal, et Turing. - Partie I : Philosophie des techniques [1, L'objet ; 2, L'encyclopédie technique ; 3, Marx et Simondon : l'aliénation ; 4, Cybernétique] ; Partie II : L'individuation [La brique, le cristal, les colonies de coraux, le psychisme et le collectif, l'Imagination] : Partie III : Les ponts [1, Simondon et la psychologie des profondeurs ; 2, Un monde idéal (où l'on trouvera une études des notions de progrès et de technoesthétique) ; 3,Trois philosophes et the matrix]. M.-M. V.
L'A. insiste ici sur l'actualité de la pensée de Simondon et sur l'originalité que constitue son souci de développer une "culture technique", concept qui est au coeur de l'entreprise simondonienne". Pour bien faire comprendre ce projet, Gilbert Hottois l'a resitué dans l'ensemble de la pensée de Simondon, mettant en relation sa philosophie de la technique avec sa philosophie de la vie et avec son ontologie, qui forment un ensemble très cohérent. Cet ouvrage représente une introduction générale aux concepts simondoniens, à sa philosophie de la technique et à sa philosophie générale. – Chap. I : Une philosophie de l'individuation ; – Chap. II : Culture et technique ; – Chap. III : L'éthique comme phase de l'anthropologie génétique ; – Chap. IV : L'éthique comme sens de l'individuation ; – Chap. V : Technique et humanisme ; – Chap. VI : L'ambiguïté d'une philosophie des phases de l'être-devenir ; – Chap. VII : La fonction symbolique de la philosophie ; – Chap. VIII : Aux limites. M.-M. V.
G. S. questionne la genèse de l’individu sous l’angle d’une interrogation historique et philosophique du principe d’individuation en physique, biologie, psychologie et dans l’étude des collectifs sociaux. L’A. met en avant les processus de différenciations issus de systèmes métastables travaillés de tensions préindividuelles, dont la résolution donne naissance à des formes individualisantes. En désignant ce passage, le concept de “transduction” permet de penser la mise en forme de l’individu (l’in-formation), non plus comme l’application d’une forme à une matière, mais comme “théâtre d’individuations” : l’A. affirme ainsi l’importance des relations et minimise celle de la substance. La relation de transduction est ici démarche de la connaissance et structure de l’être lui-même, révélant dans la pensée de l’A. une volonté de penser l’ unité de leurs mouvements. - La présente édition reprend l’ensemble de la thèse de doctorat de G. S.. Elle fut jusque là publiée en deux éditions séparées, L’individu et sa genèse physico-biologique (Paris, Presses universitaires de France, 1964 ; édit. augm. de deux suppléments : Analyse des critères de l’individualité et Allagmatique : Théorie de l’acte analogique, Grenoble, Millon, 1995, coll. “Krisis”; et L‘individuation psychique et collective, Paris, Aubier, 1989). La présente édition comprend les deux suppléments de l’édition de 1995 ainsi que «Forme, Information, Potentiels» (Conférence faite à la Société Française de Philosophie le 27 fév. 1960) et «Histoire de la Notion d’Individu» (Texte inédit rédigé en même temps que la thèse). M.-M. V.
L’A. montre comment le concept d’individuation de Simondon permet de saisir les liens entre la vie et le sujet en pensant le passage du physique au vivant et du vivant au psychique. L’A. entend ici interroger le vitalisme et, par suite, les rapports de la pensée et de la vie : qu’emprunte une pensée qui se forme à la vie qui la porte?
L’A. s’intéresse ici aux notions d’individuation et de relation chez G. Simondon et montre que l’originalité de ce dernier est d’avoir placé les relations au centre de l’individuation. Inversant alors le schéma traditionnel, G. S. confère aux relations un statut prééminent : elles ne sont plus des modalités de l’existence comme la qualité et la quantité, mais élevées au rang de principe.
L’A. confronte la pensée de G. Simondon à celle d’un de ces contemporains, E. Souriau, et en montre les affinités : tous deux affirment la multiplicité des modes d’existence et la dimension inachevée du réel. Cependant, l’A. met à jour une divergence plus profonde : les deux philosophes évoluent sur des terrains différents (l’esthétique et l’âme pour Souriau, les sciences et les techniques pour Simondon) qui ne tolèrent pas la même construction. Cette divergence sera interrogée par le biais d’une comparaison entre les concepts d’individuation et d’instauration.
L’A. montre ici le caractère opératoire plus que réfléchi de la pensée de G. Simondon à travers l’étude de son écriture. L’A. propose en ce sens un expérience de lecture, destinée à mettre à jour le rythme singulier d’une pratique d’écriture, en sélectionnant des passages ayant trait à la notion de milieu. Il s’agit alors d’une recherche du préindividuel déposé dans le texte, dont la lecture est ici une individuation.
La philosophie du style que propose G.-G. Granger dans son Essai d’une philosophie du style (1968) est une herméneutique, une mise à jour des significations de la pensée symbolique. La complexe notion de style vise à déceler les procédures effectives de la création scientifique, en mettant en évidence le lien inséparable entre des systèmes symboliques établis et le travail concret qui participe au devenir de la science. Le propos est ici d’explorer l’originalité du projet stylistique à partir d’une interrogation sur le statut de l’histoire dans l’analyse de ces formes singulières de la pratique scientifique définies par le style.
Le "progrès épistémologique" repose sur l'hypothèse d'une évolution récurrente des concepts philosophiques, induite par le dynamisme des sciences et de la lignée relativiste en particulier. À partir des travaux de Gaston Bachelard, ces opérations récurrentes sont identifiées comme des "relativisations" qui refondent la métaphysique en la libérant du substantialisme. La théorie de la relativité d'échelle de Laurent Nottale et la philosophie de l'individuation de Gilbert Simondon marquent l'aboutissement de cette convergence de l'ontologie et des modèles physiques vers une nouvelle méthode, fondée sur le principe de relativité et le postulat du réalisme des relations, l'hypothèse de la fractalité ou de la préindividualité quantique, et l'objectivation des relations d'échelle. L'examen de la contemporanéité épistémologique entre science et philosophie peut être étendu rétrospectivement aux stades historiques antérieurs à travers la notion d'analogie, et mesure le progrès épistémologique. Dans cette perspective, l'auteur examine les transformations du concept d'analogie depuis Platon jusqu'à Simondon (1. La construction des analogies), les modalités de la mise en relation analogique des travaux de Nottale et Simondon (2. Un objet scientifique contemporain) et les progrès de la lignée relativiste depuis Einstein jusqu'à Nottale (3. La relativité à l'échelle du siècle), avant de dégager l'approfondissement théorique des disciplines historiques issues de la nouvelle contemporanéité épistémologique, en tâchant de le distinguer de l'exploitation fictionnelle des schèmes scientifiques (4. Référentiels historiques et fictionnels). La perspective historique d'un nouvel encyclopédisme, établi au moyen d'une construction "ana-chronique", surmonte ainsi l'obstacle épistémologique de l'actualité. Ce travail développe, en outre, une méthode originale d'élaboration "spectrale" des concepts à partir d'engagement et de distanciation au sein des différents horizons scientifiques.
The notion of "epistemological progress" relies on the hypothesis of a recurrent evolution of philosophical concepts, which is induced by scientific dynamism, and especially by relativistic physics. From the works of Gaston Bachelard, these evolutions can be identified as metaphysical "relativisations" of spontaneous substantialism. Nowadays, the theory of scale relativity (Laurent Nottale) and the philosophy of transduction (Gilbert Simondon) point to the same method based on the postulate of relational realism, the hypothesis of preindividuality or fractal schematization. This kind of epistemological contemporariness relation can be retrospectively extended to the different historical stages by the means of the concept of analogy, and therefore used as criterion for epistemological progress. First, this study goes through the transformations of the concept of analogy from Plato to Simondon (1. The construction of analogies), then it investigates the epistemological contemporariness between the works of Nottale and Simondon (2. A contemporaneous scientific object), and the progress of the relativistic method from Einstein to Nottale (3. Relativity on the scale of a centruy), and finally, the author bring out theoretical improvements in historical studies induced by the new epistemological contemporariness, and try to distinguish these improvements from the fictional adaptation of scientific schema (4. Historical and fictional frames of references). The conclusion emphasizes the need for a new quest of all-round knowledge, and the epistemological obstacles that stand in the way of this analogical research. This work also develops an original method of "spectral" elaboration of concepts by means of insertion and extraction operations accross the different scientific horizons.
Cet opuscule présente l’œuvre de Lev Sémionovitch Vygotski (1896-1934) à travers une lecture philosophique et épistémologique de ses principaux textes : La signification historique de la crise en psychologie (1927), « La méthode instrumentale en psychologie » (1930), L’histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1931) et enfin Pensée et langage (1934), chef-d’œuvre du psychologue russe. Les deux premiers chapitres proposent une lecture de La signification historique de la crise en psychologie, prolégomènes à une psychologie scientifique dans lesquels Vygotski dresse d’une part un diagnostic de la crise de la psychologie dans les années 1920 et un tableau des tensions entre les trois courants qui la divisent (psychologie introspective, psychologie comportementale, psychologie de l’inconscient) ; d’autre part sa conception épistémologique des conditions de production d’une connaissance psychologique scientifique à travers le projet 1° d’une psychologie générale (qui nécessite selon lui un travail sur le contenu réel des concepts mobilisés en psychologie) et 2° d'une nouvelle méthodologie (à savoir l’élaboration de méthodes indirectes d’investigations). Le concept fondamental de la psychologie est en effet pour Vygotski celui de psychisme. Le psychisme est un instrument de sélection, dont les critères ne peuvent être mis au jour que par l’usage de méthodes indirectes, seules aptes à déterminer ce qui a été négligé ou volontairement rejeté par ce crible. La tâche d’une véritable psychologie scientifique apparaît ainsi clairement: «connaître ce qui n’apparaît ni dans l’action réalisée ni dans la perception de la réalité par le sujet mais qui fait justement qu’elles existent sous la forme attestée.» (p. 52) L’idée de médiation devient centrale : elle est développée à travers le concept d’instrument psychologique, artefact (symbole, schéma, diagramme, carte, plan, etc.) permettant de constituer des phénomènes psychiques médiatisés, eux-mêmes permettant le développement des fonctions psychiques supérieures (attention volontaire, mémoire logique, etc.) et l’apprentissage ; autrement dit des individuations psychiques par l’intermédiaire de psychotechniques. Le propre de l’instrument psychologique, c’est qu’il transforme le sujet qui l’utilise, car en l’utilisant, le sujet devient l’objet qu’il façonne par la médiation de l’instrument lui-même : il devient le sujet (actif) et l’objet (passif) d’une activité médiatisante (chapitre 3). Si les fonctions psychiques supérieures sont médiatisées par les instruments psychologiques, alors il est possible – sur cette base méthodologique – de mettre à l’épreuve des hypothèses relatives à l’apprentissage et au développement (psychogenèse). Dans un premier temps, l’auteur présente l’expérience de Sakharov et Vygotski pour étudier la formation des concepts chez l’enfant (chapitre 4), puis la psychopédagogie qui doit naturellement en découler : celle mise en œuvre par l’école, dont la fonction est de produire un enseignement et une transmission progressive des concepts scientifiques, et dont l’objectif est de conduire les individus psychiques au développement de la pensée autonome, c’est-à-dire à penser par eux-mêmes (chapitre 5). – Table des matières, pp. 3-4 ; chap. 1 : « La psychologie est-elle possible comme science ? » ; chap. 2 : « Le thermomètre de la psychologie » ; chap.3: «L’idée d’instrument psychologique» ; chap. 4 : « La formation des concepts chez l’enfant » ; chap.5 : « L’apport spécifique de l’école » ; Références bibliographiques, pp. 133-137. 1re édition : 2010.
F. F.
Dans cette Leçon inaugurale, Alain Prochiantz relate l’aventure qui, de ses premières recherches menées dans le laboratoire de Jacques Glowinski (titulaire de la Chaire de Neuropharmacologie de 1983 à 2006) l’a conduit à investir la Chaire de Processus morphogénétiques au Collège de France le jeudi 4 octobre 2007. En 1984, une observation surprenante – mettant en évidence un nouveau mode de signalisation en biologie – l’a en effet poussé à étudier le rôle d’une catégorie de gènes (les homéogènes) dans le codage de la forme d’une catégorie de cellules (les neurones) via des facteurs de transcription (les homéoprotéines). On comprend ainsi comment les homéoprotéines se sont en effet révélées être d’authentiques morphogènes, capables de pénétrer dans les cellules avoisinantes pour en modifier des caractères dont la forme. Alain Prochiantz montre comment cette découverte s’est insérée – au sein du contexte scientifique des années 1980 – dans la convergence entre génétique, biologie du développement et théorie de l'évolution. Il montre aussi comment cette découverte a permis d’ouvrir la voie à l’élaboration d’une théorie autonome du vivant, à une véritable zoologie scientifique, « biotechnologiquement » indépendante, c’est-à-dire capable de produire des formes biologiques originales avec ses propres outils. Dès lors, en tant que biologiste, il expose sa propre conception de la pensée – « rapport adaptatif du vivant à son milieu » – du savoir et de la coopération interdisciplinaire, ainsi que sa vision de la place de la science dans le paysage culturel.
F. F.
[Compte-rendu publié simultanément sur le site du Centre international des études simondoniennes]. – Cet ouvrage concis, précis et pédagogique dévoile les sources philosophiques, les fondements épistémologiques, les paradigmes scientifiques et les schèmes méthodologiques constitutifs du nouvel encyclopédisme dont Gilbert Simondon a été l’initiateur dans sa thèse principale L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, et qu’il ne nommait comme tel que dans sa thèse complémentaire : Du mode d’existence des objets techniques. Jean-Hugues Barthélémy revisite ainsi la thèse complémentaire de Simondon à la lumière de sa thèse principale. Dans le premier chapitre, il met au jour les grandes sources philosophiques (Bergson, Bachelard, Canguilhem) et les paradigmes physiques – issus de la thermodynamique, de la physique relativiste et de la physique quantique – de l’ontologie simondonienne. Il en explicite aussi les deux enjeux capitaux : 1° penser l’opération universelle d’individuation, ce que fait Simondon en élaborant une ontogenèse ; 2° « désubstantialiser l’individu sans le déréaliser » (Barthélémy), ce que fait Simondon en construisant un « réalisme des relations » (Simondon) multiscalaire, initiant ainsi une véritable pensée des « ordres de grandeur » de la réalité, donc une véritable pensée de la complexité. Une telle ontologie permet en effet de penser les différents « régimes d’individuation » (physique, vital et psycho-social), leur coexistence et leur articulation (donc leur complexité en tant que telle) sans tomber dans les travers d’un quelconque réductionnisme (physicaliste ou autre). On comprend ainsi pourquoi les trois grands schèmes du réalisme épistémologique des relations, qui sont fondés sur la valeur positive des avancées de la thermodynamique, de la physique relativiste et de la physique quantique, autorisent Simondon à une régénération de l’ontologie comme ontologie génétique de l’individuation. Quels sont dès lors le moteur et le vecteur de cette régénération dont l’enjeu est l’unification des connaissances scientifiques, c’est-à-dire la possibilité de la constitution d’un nouvel encyclopédisme ? Il s’agit de l’analogie opératoire (à ne pas confondre avec l’analogie structurale, source de métaphores) comme mode de pensée proprement philosophique (chapitre 2). L’acte analogique, pensée effective des opérations génétiques dans le sujet pensant comme dans les êtres individués qui sont ses objets, forme en un sens le cœur d’une science des opérations (espérée par Simondon sous le nom d’« Allagmatique », ou «Cybernétique universelle»). Mais dans la mesure où l’usage philosophique et réflexif de l’analogie n’est pas simplement heuristique (comme il peut l’être en science) mais constitutif de la « connaissance » philosophique elle-même, l’ontologie génétique qui en découle se veut non-objectivante. Enfin, l’unification analogique des régimes d’êtres dans une démarche encyclopédique se veut aussi une unification de l’Être et du Devenir au sein d’une « théorie des phases de l’être » (Simondon), laquelle est selon Barthélémy la « pointe métaphysique » de l’ontologie génétique simondonienne. L’exposition de l’ontologie génétique comme pensée des différents régimes d’individuation (physique, vital et psycho-social), ainsi que du schème méthodologique permettant de penser l’unité de ces régimes sans effacer leurs différences (schème de la transduction opérant « transposition » et « composition » des schématismes opératoires au cours des genèses physiques, vitales et psycho-sociales), fait l’objet des chapitres 3 et 4. Le chapitre 5 en vient quant à lui à Du mode d’existence des objets techniques et donc au thème de l’ « individu technique » : ce dernier ne procède pas d’une individuation, mais d’une « individualisation » (Simondon). Ce chapitre final pose en fait le problème général du rapport de l’homme à la technique, et plus particulièrement le problème des conditions d’une possible (et souvent réelle) aliénation de l’homme. Cette aliénation est liée d’une part au mauvais couplage de l’ouvrier et de la machine dans le machinisme industriel (aliénation « psycho-physiologique », dit Simondon), d’autre part à l’absence de culture technique chez les ouvriers comme chez les patrons, donc à une méconnaissance générale du mode d’existence des objets techniques (aliénation « culturelle »). Le nouvel encyclopédisme, que Simondon pose ici comme fondement d’un « nouvel humanisme », vise ainsi à rendre à l’homme ce qui de lui a été aliéné, mais en libérant pour cela la machine elle-même en tant qu’ « individu technique » ayant, à l’âge des « ensembles informationnels », à travailler seule – l’homme étant enfin disponible pour des tâches plus nobles. En fait, et pour en revenir au véritable fil directeur de Simondon dans ses deux thèses, c’est l’universalisation de la notion même d’information – telle qu’elle est redéfinie comme genèse ou prise de forme non-hylémorphique par Simondon 1° grâce à une critique de la Théorie de la forme et de la théorie technologique de l’information et 2° grâce à une fusion de la cybernétique de Wiener et de la théorie des systèmes ouverts de Bertalanffy – qui forme le cœur de l’ « encyclopédisme génétique » (Barthélémy) dans son ontologie comme dans sa technologie. – Sommaire, pp. v-vi ; Introduction : « L'Encyclopédisme génétique, une philosophie de l'individuation », pp. 1-7 ; Conclusion : « Portée de l'Encyclopédisme génétique », pp. 151-157 ; Bibliographie, pp. 159-162 ; Index des notions, pp. 163-165.
F. F.