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La Problématique philosophique de l’unité de la science : étude critique
Jacques RUYTINXÉditeur : Les Belles Lettres - 1962
Archives de philosophie : Recherches et documentation. 3. Philosophie et Science. Objectivité scientifique et logique transcendantale
Sous la direction de François MARTYÉditeur : Beauchesne - 2001
Écrits philosophiques : Tome troisième : Science - Religion
Léon BRUNSCHVICGSous la direction de A.-R. WEILL-BRUNSCHVICG, Claude LEHECÉditeur : Presses Universitaires de France - 1958
The Metaphysical foundations of modern physical science. A historical and critical essay
Edwin Arthur BURTTÉditeur : Routledge and Kegan Paul - 1967
Science, Perception and Reality
Wilfrid SELLARSÉditeur : Coéd. Routledge and Kegan Paul / Humanities Press - 1963
La Science actuelle et le rationalisme
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1967
Contre la méthode. Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance
Paul FEYERABENDÉditeur : Seuil - 1979
L’Europe des sciences : constitution d’un espace scientifique
Sous la direction de Michel BLAY, Efthymios NICOLAÏDISÉditeur : Seuil - 2001
Et Dieu dit : «Que Darwin soit !». Science et religion, enfin la paix ?
Stephen Jay GOULDÉditeur : Seuil - 2000
La Vitesse de l’ombre. Aux limites de la science
Jean-Marc LÉVY-LEBLONDÉditeur : Seuil - 2006
Les Philosophes et la science
Sous la direction de Pierre WAGNERÉditeur : Gallimard - 2002
Les Scientifiques. Entre pouvoir et savoir
Jean-Jacques SALOMONÉditeur : Albin Michel - 2006
L’Héritage scientifique de Poincaré
Sous la direction de Éric CHARPENTIER, Étienne GHYS, Annick LESNEÉditeur : Belin - 2006
Wittgenstein : la rime et la raison : Science, éthique et esthétique
Jacques BOUVERESSEÉditeur : Minuit - 1985
À l’origine de la recherche scientifique : Mersenne
Jean-Pierre MAURYSous la direction de Sylvie TAUSSIGÉditeur : Vuibert - 2003
Les Sciences et leurs langages
Sous la direction de Henri VÉRINEÉditeur : Éditions du CTHS - 2000
Philosophie des sciences, philosophies des techniques
Gilbert HOTTOISÉditeur : Odile Jacob - 2004
La Science en mal de culture - Science in Want of Culture
Jean-Marc LÉVY-LEBLONDÉditeur : Futuribles - 2004
Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. : Colloque de Cerisy : Prospective d’un siècle à l’autre. III, Prospective de la connaissance
Sous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELÉditeur : Éditions de l’Aube - 2002
Science et Technique. Études d’Histoire et d’Épistémologie. II. Origines médiévales de la science
François ELMIRÉditeur : SIRESS Éditions - 2005
International Congress of Logic, Methodology, and Philosophy of Science (5th : 1975 : University of Western Ontario) : Proceedings of the Fifth International Congress of Logic, Methodology, and Philosophy of Science
Sous la direction de Robert E. BUTTS, Jaakko HINTIKKAÉditeur : D. Reidel - 1977
The Founders of Western Thought. The Presocratics : A Diachronic Parallelism between Presocratic Thought and Philosophy and the Natural Sciences
Constantine J. VAMVACASÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2009
Wittgenstein and the Practice of Philosophy
Michael HYMERSÉditeur : Broadview Press - 2010
Darwin hérétique. L’éternel retour du créationnisme
Thomas LEPELTIERÉditeur : Seuil - 2007
Petites leçons d’épistémologie. Comment penser la science et la connaissance ?
Yannis DELMAS-RIGOUTSOSÉditeur : Vuibert - 2009
La Nature, entre science et philosophie
Sous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEÉditeur : Vuibert - 2008
Valeur des sciences
Sous la direction de Gérard CHAZALÉditeur : Éditions Universitaires de Dijon - 2008
Parabole e catastrofi : intervista su matematice, scienza e filosofia
René THOMÉditeur : Il Saggiatore - 1980
The Sciences of the Artificial
Herbert Alexander SIMONÉditeur : The MIT Press - 1969
Rocks of Ages. Science and Religion in the Fullness of Life
Stephen Jay GOULDÉditeur : Ballantine Books - 1999
Religion and science
Bertrand RUSSELLÉditeur : Thornton Butterworth - 1935
Science and the Modern World. Lowell lectures
Alfred North WHITEHEADÉditeur : The Macmillan Company - 1925
L’Institution de la science et l’expérience du vivant. Méthode et expérience à l’Académie royale des sciences, 1666-1793
Claire SALOMON-BAYETÉditeur : Flammarion - 1978
Politique de la science : quelques questions à partir de l'œuvre d'Auguste Comte
Juliette GRANGESous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Une politique de la recherche est-elle faisable ?
Hubert CURIENSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Science, éthique et mondialisation. Pour une géoéthique de la science
Augusto FORTISous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Panser l'homme, penser la science
Gérard HUBERSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Les problèmes “économiques” et l’Académie royale des sciences de Paris (1771-1790)
Sayaka OKISous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Cosmopolitans Go South : Two Northern Professors in Dallas and New Orleans
Lewis PYENSONSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
L’idéologie de la toute-puissance de la science. La constitution des champs disciplinaires
Giorgio ISRAËLSous la direction de Michel BLAY, Efthymios NICOLAÏDISDans L’Europe des sciences : constitution d’un espace scientifique - 2001
À la lisière de la création
Michel CASSÉSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
Les limites de la connaissance scientifique
Hervé P. ZWIRNSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
L’unité de la conscience
Axel CLEEREMANSSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
Perspectives de l’Unus Mundus
Marie-Laure COLONNASous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
Science et éthique : Rapports de la science et de la Loi juive
Jacques GOLDBERGSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
Reglobalizing Realism by Going Local, or (How) Should Our Formulations of Scientific Realism be Informed about the Sciences?
Uskali MÄKISous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
La philosophie dans les sciences (Essai)
Dominique LECOURTSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
Humanisme et science : leur rapport conflictuel au sein de la culture. Réflexion à partir de Edmund Husserl et Ernst Cassirer
Ernst Wolfgang ORTHSous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINDans Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin - 2005
Un regard sur notre temps
Pierre MAGNARDSous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
Niels Bohr : un malentendu prolongé
François LURÇATSous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
Science et mystifications paléoanthropologiques à l’ombre des uniformes
Frédéric LAUDETSous la direction de François ATHANÉ, Édouard MACHERY, Marc SILBERSTEINDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2006
Moral Integrity During a Difficult Period : Beth and Scholz
Volker PECKHAUSSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Science, Culture, and the Science of Culture : Beth’s View
Paul CORTOISSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Leibniz savant et philosophe
Marc PARMENTIERSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
La science dans l’Encyclopédie. D’Alembert et Diderot
Pierre WAGNER, Colas DUFLOSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Entre critique et métaphysique : la science chez Bergson et Brunschvicg
Frédéric WORMSSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Conjugaisons de Heidegger avec la science
Jean-Michel SALANSKISSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Quine, la science et le naturalisme
Sandra LAUGIERSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Durkheim. Science et philosophie dans la division du travail
Bruno KARSENTISous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
La méthode en perspective
Alain BOYERSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Postmodernisme antirationnel chez Isabelle Stengers
Cédric MULET-MARQUISSous la direction de François ATHANÉ, Marc SILBERSTEIN, Édouard GUINETDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2007
Science et philosophie chez les stoïciens
Jacques BRUNSCHWIGSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Descartes, Jupiter et le destin
Jean-Luc MARIONSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Pierre Duhem et “l’esprit allemand”
Roger ARIEWSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Essais de cosmopolitique
Frédéric FRUTEAU DE LACLOSSous la direction de Françoise BALIBAR, Élie DURINGDans Critique. Revue générale des publications françaises et étrangères - 2002
L’Amérique face à Darwin, 3e épisode
Dominique LECOURTSous la direction de Françoise BALIBAR, Élie DURINGDans Critique. Revue générale des publications françaises et étrangères - 2002
Le temps de la science
Jean-Marie POUSSEURSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Science du politique et technique politique de Hobbes à Rousseau
Jean-Louis LABUSSIÈRESous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
De la Nouvelle Atlantide au Fragment sur l’Atlantide : science et société chez Bacon et Condorcet
Alain PONSSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Concilier science et philosophie : le concept d’ordre de la nature chez Berkeley
Luc PETERSCHMITTSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
Hans Jonas et la nouvelle mission de la philosophie
Jean-Christophe MATHIASSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
Spécificité de la science et diversité des sciences : l’option démarcationniste
Claude GRIGNON, Claude KORDONSous la direction de Claude GRIGNON, Claude KORDONDans Sciences de l’homme et sciences de la nature. Essais d’épistémologie comparée - 2009
Norbert Wiener et la valeur de la science
Mathieu TRICLOTSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
La vulgarisation des sciences, espace de critique du scientisme
Daniel RAICHVARGSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Un éloge de la science par Denys le Chartreux (1402-1471)
Christian TROTTMANNSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
La sociologie en cause. La situation de la sociologie française académique contemporaine au miroir de “l’affaire Teissier”
Gérald HOUDEVILLESous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Common sense, theory and science
Gerhard HEINZMANNSous la direction de Dariusz LUKASIEWICZ, Roger POUIVETDans Scientific Knowledge and Common Knowledge - 2009
Science and common sense in the philosophy of Bernard Lonergan (1904-1984)
Monika WALCZAKSous la direction de Dariusz LUKASIEWICZ, Roger POUIVETDans Scientific Knowledge and Common Knowledge - 2009
Victories for Empiricism, Failures for Theory: Medicine and Science in the Seventeenth Century
Harold J. COOKSous la direction de Charles T. WOLFE, Ofer GALDans The Body as Object and Instrument of Knowledge. Embodied Empiricism in Early Modern Science - 2010
Early Modern Empiricism and the Discourse of the Senses
Alan SALTERSous la direction de Charles T. WOLFE, Ofer GALDans The Body as Object and Instrument of Knowledge. Embodied Empiricism in Early Modern Science - 2010
La valeur de la science dans la pensée de Nietzsche, Wittgenstein et Kremer-Marietti
François-Emmanuël BOUCHERSous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Le lien de la pensée formelle à la science
Antoine RUSCIOSous la direction de Antonia SOULEZ, Arley R. MORENODans La Pensée de Gilles-Gaston Granger - 2010
Les destinées russes de l’énergétisme. I, Ostwald, Bogdavov,Malevitch
Leonid HELLERSous la direction de Michel PATY, Danièle GHESQUIER-POURCIN, Muriel GUEDJ, Gabriel GOHAUDans Énergie, science et philosophie au tournant des XIXe et XXe siècles - 2010
Appendice. Une cartographie du champ énergétiste
Danièle GHESQUIER-POURCIN, Leonid HELLERSous la direction de Michel PATY, Danièle GHESQUIER-POURCIN, Muriel GUEDJ, Gabriel GOHAUDans Énergie, science et philosophie au tournant des XIXe et XXe siècles - 2010
Husserl et Galilée. Sur la crise des sciences européennes
François de GANDTÉditeur : Vrin - 2004
Rationalité de la science d'Albert Einstein
Noureddine NAIFARÉditeur : L’Harmattan - 2010
La Science et l'hypothèse
Henri POINCARÉÉditeur : Flammarion - 1902
Scientific Essentialism
Brian ELLISÉditeur : Cambridge University Press - 2001
Science and Necessity
John BIGELOW, Robert PARGETTERÉditeur : Cambridge University Press - 1990
Uncertain Knowledge. An Image of Science for a Changing World
Riki G. A. DOLBYÉditeur : Cambridge University Press - 1996
Husserl. La science des phénomènes
Sous la direction de Antoine GRANDJEAN, Laurent PERREAUÉditeur : CNRS Éditions - 2012
Quel temps fait-on ?
Jean-Marc LÉVY-LEBLONDSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
String Theory and the Scientific Method
Richard DAWIDÉditeur : Cambridge University Press - 2013
Religion, Science and Naturalism
Willem B. DREESÉditeur : Cambridge University Press - 1996
Objecting to God
Colin HOWSONÉditeur : Cambridge University Press - 2011
Ambiguità e armonia : lezioni trentine : A cura di Francesca Castellani
Paul FEYERABENDSous la direction de Francesca CASTELLANIÉditeur : Laterza - 1996
The Structure of Scientific Revolutions
Thomas Samuel KUHNÉditeur : University of Chicago Press - 1962
La science au pluriel : Essai d’épistémologie des sciences impliquées
Léo COUTELLECÉditeur : Éditions Quae - 2015
Chimica e filosofia : Scienza, epistemologia, storia e religione nell’opera di Pierre Duhem
Roberto MAIOCCHIÉditeur : La Nuova Italia - 1985
Science, philosophie, société : 4e congrès de la Société de Philosophie des Sciences
Sous la direction de Stéphanie RUPHY, Alexandre GUAYÉditeur : Presses Universitaires de Franche-Comté - 2017
La science doit-elle être autonome pour être utile ?
Stéphanie RUPHYSous la direction de Stéphanie RUPHY, Alexandre GUAYDans Science, philosophie, société - 2017
Expertise en temps de science post-normale
Stephen TURNERSous la direction de Stéphanie RUPHY, Alexandre GUAYDans Science, philosophie, société - 2017
Risque et expertise : 6e conférences Pierre Duhem
Sous la direction de Alexandre GUAYÉditeur : Presses Universitaires de Franche-Comté - 2018
Politique du risque et intégrité de la science
Sven Ove HANSSONSous la direction de Alexandre GUAYDans Risque et expertise - 2018
Le projet est d’ordre méthodologique plus qu’historique. Centré sur l’étude des structures philosophiques, ce travail trouve à la fois son origine dans le renouvellement contemporain du problème de l’Unité de la Science par l’empirisme logique, et son développement dans l’examen de l’ensemble des procédés philosophiques essentiels auxquels obéit la problématique unitaire, étroitement liée aux crises de la métaphysique, de la théorie de la connaissance, et des sciences particulières comme la logique, les mathématiques, la physique et la psychologie. La Première Partie, portant sur «Le problème unitaire dans la philosophie classique», ne suit pas un ordre chronologique dans la présentation des philosophies étudiées, mais dessine des groupes de problèmes qui trouvent leur place naturelle dans la suite de l’histoire pour en éclairer les aspects les plus importants. À cet égard, les chapitres de la Seconde Partie («Un mouvement unitaire contemporain : l’empirisme logique») constituent la continuation, en même temps que le commentaire, des problèmes déjà débattus dans les précédents chapitres. On peut ainsi discerner par quelles voies l’empirisme logique – dont les premiers écrits témoignent d’un désir profond de s’isoler de la philosophie traditionnelle – vient néanmoins s’intégrer aux structures fondamentales de cette philosophie. M.-M. V.
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Le dossier de ce numéro spécial des Archives de philosophie est consacré à l’actualité des approches néo-transcendantales en philosophie des sciences. Il esquisse quelques raisons qui peuvent conduire le philosophe des sciences à remettre en chantier dans différents domaines des sciences contemporaines des éléments de logique transcendantale. M.-M. V.
Cet ouvrage constitue le tome III, intitulé Science-Religion, de la suite consacrée aux Écrits philosophiques de Léon Brunschvicg, publiés entre 1951 et 1958 (Tome I : L’Humanisme de l’Occident, Paris, Ibid., 1951. – Tome II : L’Orientation du rationalisme, Paris, Ibid., 1954). – Réunis et annotés par A.-R. Weill-Brunschvicg et Claude Lehec, ces textes sont présentés pour les besoins de l’édition selon une structuration tripartite. Après une Introduction, «Le dur labeur de la vérité» (Les Études philosophiques, juill.-déc. 1949, nouv. sér., 4e année, n°s 3 et 4, pp. [319]-335, on trouve : I. «Sur l’implication et la dissociation des notions», Revue de Métaphysique et de Morale, nov. 1908, t. 16, pp. [751]-760; – «Le rapport de la pensée scientifique à l’idéal de la connaissance», in Gilbert Ryle, Ed., Proceedings of the Seventh International Congress of Philosophy, Oxford (England), September 1-6, 1930. Oxford, Oxford University Press, 1931, pp. [229]-235; – «Physique et métaphysique», communication au Congrès Spinoza (La Haye, septembre 1932), parue dans Septimana Spinozana. Acta Conventus Œcumenici in Memoriam Benedicti de Spinoza diei natalis trecentesimi. Hagae Comitis, Martinus Nijhof, 1933, pp. [43]-54; – «Science et prise de conscience», Scientia, 1er mai 1934, t. XXVIII, pp. [329]-340; – «Entre savants et philosophes», Annales de l’Université de Paris, juillet-août 1930, 5e année, n° 4, pp. [313]-327. – II. «L’idée de la vérité mathématique», Bulletin de la Société française de Philosophie, 13e année, n° 1, janvier 1913, pp. [1]-46; – «L’arithmétique et la théorie de la connaissance», Revue de Métaphysique et de Morale, mars 1916, pp. [331]-342; – «La relation entre le mathématique et le physique», Ibid., 1923, pp. [353]-363; – «Déterminisme et causalité dans la physique contemporaine», Bulletin de la Société française de Philosophie, 1929, pp. [4] et suiv. (pour la communication de Louis de Broglie), et Ibid., 1930, pp. 50-64 (pour l’intervention de Léon Brunschvicg); – «Physique indéterministe et parallélisme psycho-physiologique», Revue de Synthèse, t. II, octobre 1931, pp. [31]-34; – «L’œuvre d’Henri Poincaré. Le philosophe», Revue de Métaphysique et de Morale, numéro spécial Poincaré, septembre 1913, t. XXI, pp. [585]-616; – «La philosophie d’Émile Meyerson», Ibid., janvier-mars 1926, t. 33, pp. [39]-63. Notes bibliographiques (I et II). – III. «La religion et la philosophie de l’esprit», Revue bleue, 51e année, n° 25, 21 juin 1913, pp. [769]-774; – Édouard Le Roy, «Le problème de Dieu et la philosophie», Bulletin de la Société française de Philosophie, 30e année, n° 1, janvier-mars 1930, pp. [1]-44; – «Religion et philosophie», Revue de Métaphysique et de Morale, 42e année, n° 1, janvier 1935, pp. [1]-13; – «Transcendance et immanence», Travaux du IXe Congrès international de Philosophie, Actualités scientifiques et industrielles, n° 537, Paris, Hermann & Cie, 1937, t. VIII : Analyse réflexive et transcendance (1re Partie), pp. [18]-23. Notes bibliographiques (III). – Une importante «Bibliographie des œuvres imprimée de Léon Brunschvicg», par Claude Lehec, est proposée en fin de volume (pp. 253-294). M.-M. V.
Fifth reprint from the second edition revised (London : K. Paul, 1932). – This book is an attempt «to plunge into the philosophy of early modern science, locating its key assumptions as they appear, and following them out to their classic formulation in the metaphysical paragraphs of Sir Isaac Newton. The present is a brief historical study which aims to meet this need» (p. 22). – Chapter I, Introduction : A. The historical problem suggested by the nature of modern thought; B. The metaphysical foundations of modern science the key to this problem; – Chapter II, Copernicus and Kepler : A. The problem of the new astronomy; B. Metaphysical bearings of the pre-copernican progress in mathematics; C. Ultimate implications of Copernicus’ step. Revival of pythagoreanism; D. Kepler’s early acceptance of the new world-scheme; E. First formulation of the new metaphysics. Causality, quantity, primary and secondary qualities; – Chapter III, Galileo : A. The science of “local motion”; B. Nature as mathematical order. Galileo’s method; C. The subjectivity of secondary qualities; D. Motion, space, and time; E. The nature of causality. God and the physical world. Positivism; – Chapter IV, Descartes : A. Mathematics as the key to knowledge; B. Geometrical conception of the physical universe; C. “Res extensa” and “Res cogitans”; D. The problem of mnd and body; – Chapter V, Seventeenth-century english philosophy : A. Hobbes’ attack on the cartesian dualism; B. Treatment of secondary qualities and causality; C. More’s notion of extension as a category of spirit; D. The “spirit of nature”; E. Space as the divine presence; F. Barrow’s philosophy of method, space, and time; – Chapter VI, Gilbert and Boyle : A. The non-mathematical scientific current; B. Boyle’s importance as scientist and philosopher; C. Acceptance and defence of the mechanical world-view; D. Value of qualitative and teleological explanations; E. Insistence on reality of secondary qualities. Conception of man; F. Pessimistic view of human knowledge. Positivism; G. Boyle’s philosophy of the ether; H. God’s relation to the mechanical world; I. Summary of the pre-newtonian development; – Chapter VII, The metaphysics of Newton : Section 1, Newton’s method; Section 2, The doctrine of positivism; Section 3, Newton’s general conception of the world, and of man’s relation ti it; Section 4, Space, time, and mass; Section 5, Newton’s conception of the ether; Section 6, God. Creator and preserver of the order of the world; – Chapter VIII, Conclusion : Need for philosophy as a critical analysis of the metaphysic of science. M.-M. V.
This book includes two series of lectures specifically designed to defend and illustrate Sellars’s conception of philosophy as an attempt to gain reflective knowledge of how the various dimensions of human conceptual activity fit together and relate to the world of physical things and events. The approach is broadly analytic, empiricist and naturalistic. A most distinctive feature is the use of the concept of a framework of theoretical entities to show a way between the horns of the dilemmas characteristic of perception theory, the problem of other minds, the unity of the person and the controversy over ‘ordinary language’. This is accompanied by a critique of certain other attempts to put this concept to philosophical use, including recent claims that the relation of the framework of physical objects to sense impressions is analogous to that of the ‘objects’ of a scientific theory to the observation framework it is designed to explain. 1, «Philosophy and the scientific image of man» : consists of two lectures given at the University of Pittsburgh in December, 1960, as part of a series of lectures in the history and philosophy of science by various contributors. It was printed in Frontiers of Science and Philosophy (Robert Colodny, editor) and published by the University of Pittsburgh Press (Pittsburgh : 1962); – 2, «Being and Being Known» : lecture given at the St. Louis meeting of The American Catholic Philosophical Association in April, 1960, and reprinted from the Proceedings of the Association; – 3, «Phenomenalism» : written in 1959 for inclusion in another volume, but was withdrawn and requires no acknowledgement; – 4, «The language of Theories» : read at the 1959 meeting of The American Association for the Advancement of Science (Section L), and printed in Current Issues in the Philosophy of Science (Herbert Feigl and Grover Maxwell, editors), published by Henry Holt, Rhinehart and Winston (New Yorl : 1961); – 5, «Empiricism and the Philosophy of Mind» : lectures delivered at the University of London in March, 1956, under the title, «The Myth of the Given : Three Lectures on Empiricism and the Philosophy of Mind», from : Minnesota Studies in the Philosophy of Science, Vol. I, The Foundations of Science and the Concepts of Psychology and Psychoanalysis, edited by Herbert Feigl and Michael Scriven. University of Minnesota Press, Minneapolis. Copyright 1956 by the University of Minesota; – 6, «Truth and ‘Correspondence’» : opening paper in a symposium on Logic and Reality at the 1961 meeting of the Metaphysical Society. Printed in the Journal of Philosophy, 59, 1962; – 7, «Naming and Saying» : opening paper in a symposium on Reference and Use at the 1961 meeting of the American Philosophical Asociation (Western Division). Published in Philosophy of Science, 29, 1962; – 8, «Grammar and Existence : a Preface to Ontology» : consists of two lectures given at Yale University in March, 1958. Published in Mind, 69, 1960; – 9, «Particulars» : originally appeared in Philosophy and Phenomenological Research, 13, 1952; – 10, «Is there a Synthetic A priori» : revised version of a paper read at a symposium on this topic at the 1951 meeting of the American Philosophical Association (Eastern Division). Published in Philosophy of Science, 20, 1953. The present version appeared in American Philosophers at Work (Sidney Hook, editor), New York (Criterion Press, 1958); – 11, «Some Reflections on Language Games» : originally printed in Philosophy of Science, Vol. 21, 3 July 1954, pp. 204-228. Copyright © 1954 The Williams & Wilkins Co., Baltimore 2, Md., U.S.A. It appears here in a revised version prepared in 1955 for publication in Volume I of Minnesota Studies in the Philosophy of Science, but withdrawn to make room for «Empiricism and the Philosophy of Mind». M.-M. V.
La science contemporaine a ouvert une crise de la raison : non pas en la prenant comme objet d’une science, mais en l’utilisant comme instrument pour la construction de la science. La logique formelle, la mathématique spéculative, la physique théorique, c’est-à-dire celles des sciences qui sont, par excellence, l’œuvre de la raison, ont été amenées, par des cheminements divers, à contester la validité absolue des principes qu’on avait tenus jusqu’alors pour constitutifs de la raison. On assiste alors à une sorte de dissolution des cadres rationnels classiques : en effet, les progrès scientifiques récents n’ont pas seulement consisté en un accroissement des connaissances, en une poursuite du mouvement en avant, mais aussi en un retour en arrière, «en une remontée en deçà de ce qu’on tenait jusqu’alors pour des principes premiers et absolument nécessaires, les faisant ainsi apparaître comme des conséquences spéciales et contingentes de principes plus dépouillés et plus généraux». La révision ne s’est pas limitée à ces formes de l’intuition sensible que sont l’espace et le temps; elle a gagné les principes proprement intellectuels et, par-delà ceux qui servent à organiser l’expérience, elle a même menacé, au cœur de la raison, les lois logiques. Le présent ouvrage permet de comprendre comment ces crises intérieures de la raison ont pu être jugées comme des crises de la raison elle-même dans sa fonction théorique, et comme des atteintes sérieuses au rationalisme philosophique. M.-M. V.
Ce plaidoyer pour un savoir libertaire, contre tout carcan méthodologique, se fonde sur une analyse minutieuse des coups de force qui ont fondé l’évolution de la science. Il renouvelle le débat sur la raison en dévoilant les ruses de l’histoire des sciences et en critiquant le dogmatisme caché des épistémologies modernes. – Cet essai est en fait la première partie d’un livre sur le rationalisme, qui devait être écrit initialement avec Imre Lakatos, ce dernier étant chargé de reformuler et de défendre, dans une seconde partie, la position rationaliste attaquée ici par Feyerabend. Prises dans leur ensemble, ces deux parties étaient censées donner un compte-rendu du long débat initié sur ces sujets en 1964 entre les deux philosophes. La mort de Lakatos n’a pas permis la publication de ses réponses à Feyerabend : cette circonstance explique le style épistolaire du présent essai, et le caractère incomplet de son témoignage. M.-M. V.
Ce volume collectif se propose de «saisir d’une manière globale l’histoire et le développement du savoir scientifique dans son espace d’origine, ainsi que l’influence de ce savoir sur l’homogénéisation des sociétés occupant cet espace» (p. 9), afin de palier l’absence d’ouvrage général traitant l’Europe scientifique comme unité intellectuelle au cours des siècles. L’originalité d’une telle approche se manifeste à trois niveaux : – utilisant la connaissance renouvelée des sources antiques et médiévales, elle donne à comprendre la complexité de la révolution scientifique européenne ; – reposant sur la conception moderne de la science comme activité sociale, elle met l’accent sur le lien entre les connaissances scientifiques et leurs modes de production ; – procédant d’une vision large de l’Europe, elle considère des régions (Russie, péninsule Ibérique, pays scandinaves, Balkans) jusqu’ici négligées. – La première Partie, «La construction de la science européenne», en examine d’abord la genèse depuis l’Antiquité, dans ses lieux et dans ses contenus (Gérard Simon, “La science grecque”), jusqu’à ce que l’ensemble des études et travaux grecs et arabes constitue un champ homogène de savoirs qui s’étendra jusqu’à la fin du Moyen Âge (Michèle Gally et Michel Assimakopoulos, “L’espace européen de la pensée médiévale”). Cette large perspective historique rend alors possible une meilleure compréhension de la spécificité de ce phénomène strictement européen que constitue l’apparition de la nouvelle conception du savoir, la «science classique», développée au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle (H. Floris Cohen, “Les raisons de la transformation et la spécificité européenne”). Cette transformation repose en particulier sur une conception renouvelée du cosmos (Jean Seidengart, “La destruction du cosmos aristotélicien de Copernic à Newton”), ainsi que sur une généralisation des procédures expérimentales et de la mathématisation des phénomènes de la nature (Michel Blay, “La mathématisation de la nature”). Dès lors, les grandes disciplines (mécanique, électricité) se constituent (Giorgio Israel, “L’idéologie de la toute-puissance de la science. La constitution des champs disciplinaires”). Corrélativement à cette transformation, on observe une réorganisation des modes de production des savoirs, avec l’apparition d’un nouveau type de savant et de nouvelles formes d’organisation de la science (Marco Beretta, “Institutionnalisation et professionnalisation”), le développement des congrès et de la presse internationale (Hélène Gispert, “Les journaux scientifiques en Europe”). – La Seconde Partie de l’ouvrage est consacrée aux raisons et aux modalités de «L’extension de l’espace scientifique européen», – en Russie (article de Yakov M. Rabkin et Sumitra Rajagopalan), – dans la péninsule Ibérique (Antonio Ten), – les pays scandinaves (Sven Widmalm), – les Balkans (Efthymios Nicolaïdis), – l’Europe centrale, l’exemple de la Hongrie (Gábor Palló). – Bibliogr. Sélectives ; – Index pp. 425-437. M.-M. V.
Stephen J. Gould reprend l'idée d'une distinction entre les deux grandes institutions de l'esprit humain et affirme la nécessité d'un principe de «non-empiètement des magistères» (NOMA) entre science et religion. L’examen du concept de NOMA en tant que solution au faux conflit entre science et religion est conduit en quatre étapes, qui correspondent aux parties de l’ouvrage. La première sera une introduction composée de deux histoire, chacune fondée sur une opposition (I. Énoncé du problème : Histoire des deux Thomas; Le destin de deux pères); – la deuxième définit, expose et illustre le principe de NOMA tel que le présentent et le soutiennent les institutions tant scientifiques que religieuses (II. Solution de principe au problème); – la troisième esquisse les raisons historiques d’un conflit qui n’aurait jamais dû survenir (III. Raisons historiques du conflit); – la quatrième, enfin, propose un condensé des motifs psychologiques de ce même conflit, pour terminer sur une suggestion de meilleure interaction (IV. Raisons psychologiques du conflit). M.-M. V.
Recueil de textes (révisés et souvent augmentés) parus dans diverses revues, des ouvrages collectifs ou des actes de colloques. – Ces essais esquissent une «critique de science». Non pas une critique de la science où elle serait d’emblée mise en accusation, mais plutôt un question- nement sur ses tenants et aboutissants, qui aide à en comprendre, sans les séparer, les contenus, la nature et les enjeux. La question vers laquelle convergent les textes de ce livre concernera donc surtout la crise du projet des Lumières et «la sombre perspective d’une technoscience qui ne délivrerait plus que d’obscures clartés». Mieux comprendre l’activité scientifique, c’est d’abord en explorer les limites : quelles sont les lignes de démarcation entre science et idéologie, entre connaissance et croyance, entre raison et mythe, entre progrès et régression ? – «Les Lumières et les ombres de la science. Entre obscurantisme et aveuglement», Le Bottin des Lumières, Nancy, 2005; – «À toutes vitesses. Des vitesses de la lumière à celles de l’ombre», Le Nouvel Observateur, n° HS «Génération vitesse», mars-avril 2001, p. 86-87, et Ciel & Espace, n° 430, mars 2006, p. 53-54; – «Les x couleurs de l’arc-en-ciel ou Le mystère de l’indigo», Cahiers Art-Sciences, n° 4, 1997, p. 13-27; – «La nature prise à la lettre suivi de Lois de la nature», Alliage, n° 37-38, hiver 1998-printemps 1999, p. 71-82; – «La science de l’Enfer et l’envers de la science. De Galilée au prix IgNobel», Colloque «La science et ses représentations», Bruxelles, mai 2003; – «La légende dorée de la physique moderne. Un folklore révélateur», Colloque «Science, Imaginaire, Éthique», Univ. du Québec à Montréal, nov. 2003; – «Rhapsodie einsteinienne. Deux ou trois choses que je sais d’Albert», Inédit, excepté quelques sections parues comme chroniques dans La Recherche, 2005; – «La méprise et le mépris. Impostures intellectuelles ou inculture scientifique ?», Alliage, n° 35-36, 1998, p. 27-42; – «Des limites de la physique. L’univers du savoir est-il encore en expansion ?», Le Monde, 15 août 2000; – «Le partage de l’ignorance. Production et transmission de la connaissance», Quaderni, n° 46, 2001-2002, p. 95-103, et contribution inédite aux Premières Journées Hubert Curien, Nancy, nov. 2005; – «De la connaissance comme une. Prendre la science dans le bon sens ?», Sciences et Avenir, HS n° 132, «Le bon sens et la science», oct.-nov. 2002, p. 58-63; – «La science est-elle universelle ? Une diversité sans relativité», Alliage, n° 55-56, 2005, p. 104-114; – «La nouvelle Méduse ou La science en son miroir», TLE, n° 15, 1997, p. 7-22; – «Les Muses de la science. Un oracle utopique», La Revue du Musée national des techniques, n° 32, 2001. M.-M. V.
L’ouvrage interroge les rapports qu’entretiennent les philosophes avec la science, les manières multiples dont ils ont pu se la représenter (– état d’un sujet connaissant ou activité savante, – système d’énoncés ou méthode de recherche, voire ensemble de disciplines constituées) et les problèmes afférents à chacune de ces représentations. Il ne s’agit pas de dresser un inventaire des difficultés philosophiques que soulèvent les sciences ou la science, ni d’évaluer les réponses qui y furent apportées : à l’exhaustivité historique, c’est le questionnement philosophique qui est ici privilégié. – Le volume se déploie selon quatre grandes problématiques : – «La science»? (Platon, Descartes, Newton, Leibniz, L’Encyclopédie, Carnap); – Critiques et limites de la science (empirisme et scepticisme anglais, Kant, Bergson, Brunschvicg, Heidegger, Wittgenstein); – Science et naturalisme (Aristote, Mach, Bolzano, Husserl, Quine); – Science, histoire et société (Comte, Durkheim, l’École de Francfort, Bachelard, Canguilhem, Foucault, logique de la science et révolutions scientifiques). M.-M. V.
Etude sur l'évolution et la nature des différents rôles que les scientifiques exercent dans la société aujourd'hui. Sans prétendre rendre compte de toute la communauté scientifique, puisque celle-ci n’existe qu’en tant qu’Idée de la raison, l'auteur démontre comment la professionnalisation et l'industrialisation de la science ont entraîné un comportement contradictoire du scientifique. Utiles et féconds, ces rôles peuvent se révéler dangereux, voire criminels. L’enjeu majeur de ce livre se résume alors dans cette question : y a-t-il encore place pour une science “citoyenne” ? – Partie I, «Naissance et développement d’une profession» : 1, L’aube des laboratoires (Les précurseurs du scientifique; Sciences de la nature et sciences sociales; Le laboratoire, lieu de travail; Histoire et culture; De la vocation au métier); 2, Du village à la grande ville scientifique (L’étape de l’institutionnalisation; D’une institution à l’autre; L’étape de la professionnalisation; L’université au service de la science; L’essor des sciences appliquées; L’étape de l’industrialisation; Recherche industrialisée et technologie; Le temps de loisir de la recherche); 3, Le parcours du combattant (La guerre des Deux-Roses; Servitude et grandeur de la publication; Entre vraie et fausse science; La multiplication des fraudes; La constance du jardinier; Le désir de clone humain); 4, L’idéal de la cité scientifique (Une institution auto-normée; L’exode des cerveaux; Science et démocratie; Les jeux Olympiques de la science); 5, L’horizon de l’utilité (Scientométrie et bibliométrie; La communauté scientifique; De la sociologie à l’économie; L’économie du savoir; Catastrophe et utilitarisme; Soutenir la recherche fondamentale); 6, L’entrée en politique (Science et politique; Une relation ambiguë; L’affaire Galilée; La science et la foi; Préhistoire des politiques de la science; Premiers pas de la science partisane); 7, Les dérives de la science politisée (Les fièvres nationalistes; Science prolétarienne et science bourgeoise; L’affaire Lyssenko; Science aryenne et science juive; La campagne contre Heisenberg). – Partie II, «Les chercheurs au péril de l’histoire» : 8, L’eugénisme : histoire d’un fantasme (La banque du sperme; La pente glissante; Le modèle de l’élevage animal; Nature et culture : le point de passage; L’invasion des barbares; Enfin Galton vint); 9, Science et législations (Les stérilisations forcées; À l’assaut des tares sociales; Les anthropologues en guerre; Eugénisme et féminisme; L’eugénisme sous Vichy; Deux Nobel militants; L’exception française); 10, Triomphe de la biocratie (Une veillée d’armes; L’eugénisme sous Weimar; En quête de l’aryen parfait; L’extermination des tarés; La banalité de la science); 11, La découverte du péché (La grande innovation; La fin de l’innocence; Profil d’un grand mélancolique; “Je suis devenu la mort”); 12, La superbombe en question (Un risque pour la sécurité; Comment va le ciel; L’expertise et la conviction; Nécessairement un mal; Entre Éros et Thanatos; Une communauté du déni); 13, Le paradoxe de Sakharov (Guerriers et victimes; L’élite scientifico-technique; De l’expiation à la rédemption; Le complexe du délice technique; Science et droits de l’homme; Dotés et non dotés; Les donneurs de leçons); 14, Le terrorisme d’État (Le grand écart; La métaphore de Tchernobyl; Un prix Nobel parmi d’autres; La scène primitive; Ceux qui disent non); 15, La quête du Graal (La nouvelle croisade; Le théâtre du fantasme; Du bon sauvage au bon gène; Faute de contemplation; Le royaume des chimères; La machine porteuse; Le programme baconien); 16, Le grand schisme (La figure de la vaccine; Les fantasmes du nanomonde; Pouvoir n’est plus savoir; La fabrique de l’homme nouveau; Une épistémologie civique). – Conclusion : Vérité et justice; Savoir et déraison; Science et barbarie. M.-M. V.
Approche pluridisciplinaire de l’œuvre de Poincaré (1854-1912), l’un des derniers savants à avoir fait progresser simultanément les principaux domaines des mathématiques et de la physique théorique. Il crée ainsi plusieurs branches inédites des mathématiques, comme la topologie algébrique et les systèmes dynamiques, ouvrant ainsi la voie à la théorie des fonctions de plusieurs variables complexes et à celle des développements asymptotiques. On lui doit la rénovation de la mécanique céleste et la découverte du chaos déterministe. Considéré comme l’un des pères de la relativité restreinte, il lègue aussi une pensée très féconde en philosophie des sciences. M.-M. V.
L’éthique et l’esthétique sont des sujets sur lesquels Wittgenstein a peu écrit et rien publié, alors qu’il leur accordait une importance essentielle. Une lecture approfondie de textes comme la Conférence sur l’éthique, les Leçons et conversations sur l’éthique, la psychologie et la croyance religieuse, ou les Remarques sur «Le Rameau d’or», de Frazer, confère à l’entreprise du philosophe un nouvel éclairage sur ses tendances profondes, ses présupposés fondamentaux, ses partis pris, et permet d’en dégager finalement l’unité foncière. Pour Wittgenstein, la philosophie est une anti-mythologie, ca qui n’implique pas qu’elle doive être “scientifique”. En effet, le philosophe a pour tâche de lutter contre toute espèce de mythologie, qu’elle provienne de la science, de la pseudo-science, de l’anti-science ou de la philosophie. La technique philosophique utilisée par Wittgenstein marque ainsi sa singularité du fait qu’elle s’apparente finalement beaucoup plus à celle de l’esthéticien ou du critique d’art qu’à celle du savant. – I. «Mysticisme et logique»; – II. «La voie et le moyen»; – III. «La volonté, le destin et la grâce»; – IV. «La voix universelle et le discours critique»; – V. «Les causes, les raisons et les mythes». M.-M. V.
Le présent ouvrage est le dernier travail de J.-P. M. (1937-2001). Cette édition posthume a été rendue possible grâce au concours de Sylvie Taussig, qui en signe la Postface, les Notes et les Annexes, de même qu’elle a rassemblé l’iconographie dont ce volume est illustré. – À travers la vie et les recherches de Marin Mersenne [1588-1648], moine appartenant à l’ordre des Minimes, cet ouvrage invite à découvrir une époque foisonnante de l’histoire de la science et de la philosophie, période de transition entre la Renaissance et la rationalité de l’Âge classique. «Entremetteur» par excellence, Mersenne réunit dans la cellule de son couvent parisien de la Place Royale les plus grands savants de son temps (Pascal, Roberval, Fermat…) ainsi que les philosophes (Descartes, Hobbes, Campanella, Gassendi), et c’est par lui que passe une bonne partie de la correspondance entre savants européens, correspondance souvent copiée, diffusée, discutée : ce qui en fait l’ébauche des futures revues scientifiques, qui vont voir le jour vers le milieu du siècle. – Comment Mersenne a-t-il été amené à jouer ce rôle, tel est le sujet de la Première Partie dont l’organisation, pratiquement dictée par M. lui-même, repose sur le choix de trois hommes, «Trois amis de Mersenne, Gassendi, Peiresc et Descartes» (pp. 5-91), que M. a sans doute connus à peu près au même moment, Gassendi en 1624, Descartes en 1623 et Peiresc un peu plus tôt. Chacun d’eux va donner l’occasion de découvrir un des aspects de l’activité du minime : chasseur d’hérétiques avec Gassendi, théoricien de la musique avec Peiresc et surtout «correspondant» avec Descartes, dont il était le seul à toujours connaître l’adresse en Hollande. – La Deuxième Partie est consacrée à une seule année de travail de M., «1634», celle, fameuse, où il publie cinq traités, dont les Mécaniques. Y sont abordés les Questions inouïes, le rôle décisif de Galilée que M. traduisit et soutint, et la présence de Campanella à Paris après son évasion d’Italie. – «Le vide» et la question de son existence sont le thème central de la Troisième Partie : c’est en effet M. qui, à son retour d’Italie, reprend la plume pour répandre en France, et jusqu’à Rouen où séjournait alors le jeune Blaise Pascal, la nouvelle de l’expérience de Torricelli. – Une Quatrième Partie, enfin, regroupe les «Annexes» que S. Taussig distribue successivement en – Tableau chronologique, – Biographies, – Bibliographie des œuvres de Mersenne, – Postface. M.-M. V.
Actes des deux Congrès nationaux des Sociétés historiques et scientifiques, tenus respectivement à Amiens en 1994 (pour le 119e), et à Aix-en-Provence en 1995 (pour le 120e), avec pour thème commun «Les sciences et leurs langages». – L’exploration méthodique du monde nécessite une multitude de termes pour désigner les espèces et les objets rencontrés, mais aussi les fonctions et les mécanismes découverts. Or ces mots, qui devraient avoir une portée universelle pour assurer une large diffusion de la connaissance scientifique, subissent parfois des changements pouvant altérer radicalement leur sens initial. L’enrichissement des connaissances, la constitution de puissantes banques de données, la demande légitime d’une large diffusion de l’information exigent la mise en place de terminologies et de nomenclatures rigoureuses dans les sciences. – Après une Introduction de Marcel V. Locquin sur le glissement métaphorique “Du concept scientifique à la notion triviale”, les communications sont regroupées selon leur discipline en trois Parties : – I. «Sciences de la matière et mathématiques» : Germaine Aujac, “Astronomie et géographie grecques, un vocabulaire toujours actuel” ; André Le Bœuffle, “Cicéron, traducteur du vocabulaire astronomique grec” ; Simone Dumont, “Évolution de la nomenclature du système solaire …” ; Monique Gros, “Des nébuleuses à la nébuleuse du Crabe” ; Catherine Turon, “Rôle de nomenclature dans la préparation de la mission spatiale Hipparcos” ; Jean Bass, “Quelques remarques sur le vocabulaire mathématique” ; “Suzanne Débarbat, “La nomenclature du système métrique …” ; Daniel Pajaud et Jacqueline Lorenz, “Terminologie et nomenclature en géologie …” ; Georges Deicha, “Découvertes individuelles et terminologies spécialisées”. – II. «Sciences de la vie» : Bruno de Foucault et Renée Claisse, “La nomenclature des objets de la botanique et des sciences associées : approche structurale” ; Pierre Garnier, “Les noms populaires des plantes : diversité d’inspiration selon les langues” ; Jean-Loup D’Hondt, “Aux sources de l’invention taxinomique …” ; Remi Coutin, “Le vocabulaire des entomologistes” ; Renée Bange et Christian Bange, “Le vocabulaire des sciences de la vie …” ; Renée Bange et Christian Bange, “Élaboration des concepts et évolution du vocabulaire de la physiologie animale” ; Vincent Delmas, Robert Barone et Roger Saban, “De la terminologie anatomique à la nomenclature anatomique française” ; Jean-Christophe Abramovici, “La science face à l’obscène : dire le sexe sous les Lumières” ; Bertha M. Gutiérrez Rodilla, “Les nomenclatures médicales en Espagne”. – III. «Sciences humaines» : Joëlle Gardes-Tamine, “La terminologie en grammaire …” ; Marion Debout, “La terminologie, clé et témoin des échanges de savoirs scientifiques …” ; Martine Groult, “L’interdisciplinarité des sciences par le langage dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert” ; Ad Hermans et Caroline de Schaetzen, “Évolution du lexique des langues spécialisées” ; Frédéric Tachot, “Naissance et sens d’un jargon …” ; Michel Tanase, “Dérive ou débandade terminologique en sciences humaines” ; Philippe Thoiron, “La traduction des termes scientifiques …” ; Maria Grazia Vacchina, “Langage scientifique : traduire, sans trahir, les auteurs latins et grecs” ; Henri Vérine, “Les expressions scientifiques à nom propre”. – Liste des AA. ; – Bibliogr. et résumés en fin d’articles. M.-M. V.
Leçons données au Collège de France en janvier et février 2003, sous le titre «Techniques-Sciences-Technosciences. Comment articuler les philosophies des sciences aux philosophies des techniques ?». Reproduites ici sans modification de contenu, mais enrichies de nombreuses notes et références. – Quels rapports entretiennent philosophies des sciences et philosophies des techniques ? Si chacun s’accorde aujourd’hui à les reconnaître indissociables, leur paradoxe est néanmoins de s’ignorer mutuellement. L’ouvrage interroge les raisons de cette indifférence et cherche à déterminer ce que recouvre, dès lors, la notion de “science contemporaine”, ou “technoscience”, pour la philosophie des sciences. L’hypothèse est que le courant dominant de la philosophie des sciences a relevé de la philosophie du langage. Une telle assimilation postule une conception de la science comme étant une activité essentiellement langagière et théorétique, donc aveugle à la technique. Il s’agit de scruter ce que la science “dit”, i.e. les énoncés contenus dans ses publications. En ce sens, les philosophies des sciences du XXe siècle ont été des philosophies du langage des sciences. Les philosophes des techniques, quant à eux, s’intéressent à des objets produits par l’activité humaine, à un niveau de réalité où homo faber prend le pas sur homo loquax : aujourd’hui truffés de sciences, ces “êtres techniques” inscrivent leur développement dans la recherche fondamentale et se jugent à leurs performances, indépendamment de tout commentaire verbal ou idéologique. L’A. s’attache ici «à restituer une juste notion de la technoscience, à jeter un pont entre philosophies des sciences et philosophies des techniques, et à repenser l’anthropologie philosophique dans la perspective des responsabilités éthiques et cosmiques que nos technosciences nous confèrent» (p.9). – Leçon 1, «La philosophie des sciences comme philosophie du langage» ; Leçon 2, «De la philosophie des sciences à la philosophie des techniques» ; Leçon 3, «Les limites de la philosophie des techniques et la notion de technoscience» ; Leçon 4, «Essai de philosophie dans une civilisation technoscientifique». – Notes bas de page. M.-M. V.
Texte français avec traduction anglaise en regard. – La science souffre d’une forte perte de crédit en France : son soutien politique et économique, tout comme sa réputation intellectuelle et culturelle, connaît une crise profonde dont l’origine est ici interrogée. Il semble , en effet, impossible aujourd’hui de se contenter d’attendre de la science explications et applications, sans prendre en compte ses implications pour la société. La nécessité s’impose alors d’une plus grande maîtrise de l’activité scientifique par les citoyens, ce qui exigerait une meilleure diffusion de la culture scientifique et technique. Mais l’existence même d’une telle culture est douteuse en un temps où les savoir-faire l’emportent sur les savoirs. Il s’agit donc d’abord de (re)mettre la science en culture. – «La culture scientifique : un programme et des problèmes»; «Brève chronique d’un divorce»; «Deux cultures ?»; «Sciences : les dures et les douces ?»; «Une réalité : la culture technique»; «L’isolement de la science»; «Profanes et experts»; «Réintégrer la science dans la culture ?»; «Sciences, arts et lettres»; «Partager le savoir ... ou le pouvoir ?». M.-M. V.
Actes du troisième colloque de la série «Prospective d'un siècle à l'autre», intitulé : Prospective de la connaissance, Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, 27 mai-2 juin 2001. Ont déjà été publiés les ouvrages relatifs aux colloques : Prospective I, Pour une gouvernance démocratique ; Prospective II, Expertise, débat public : vers une intelligence collective ; ibid., 1999 et 2001. - Alors que la science du XXe siècle est au cœur d'une contestation nouvelle, les ressources consacrées à la production de savoirs et à leur transmission n'ont jamais été aussi nombreuses, «jamais l'équilibre entre les nations ou le destin de la planète n'ont semblé autant dépendre de la manière dont les connaissances sont produites et partagées» (p. 5). Comment explorer ce paradoxe et les tensions qui l'accompagnent ? De cette interrogation est née l'idée d'une «prospective de la connaissance» : prendre la mesure des nouvelles relations entre les sciences, le public et les forces économiques, afin d'en mieux cerner les conséquences et les défis. Retrouver les sources culturelles de la connaissance, redéfinir les conditions d'une politique et d'une éthique de la Science, comprendre la construction des objets de recherche, maîtriser les liens entre gestion des connaissances et action collective, interroger l'évolution des sciences sociales constituent, pour les auteurs de ces contributions, un agenda culturel et politique désormais essentiel. - Après une Introduction de A. Hatchuel sur “Les nouvelles raisons du savoir”, l'ouvrage s'articule en six sections : 1. Retrouver les sources culturelles de la connaissance : Jean-Éric Aubert, “Le statut de la connaissance et l'innovation : problématique des civilisations” ; Hélène Vérin, “Généalogie de la réduction en art. Aux sources de la rationalité moderne” ; Juliette Grange, “Politique de la science : quelques questions à partir de l'œuvre d'Auguste Comte”. - 2. Redéfinir les conditions d'une politique et d'une éthique de la science : Hubert Curien, “Une politique de la recherche est-elle faisable ?” ; Claude Kordon, “Gestion des connaissances et recherche scientifique” ; Augusto Forti, “Science, éthique et mondialisation. Pour une géoéthique de la science” ; Gérard Huber, “Panser l'homme, penser la science”. - 3. Comprendre la construction des objets de recherche : Michel Sebillotte, “Logiques de l'agir et construction des objets de connaissance. L'invention de nouveaux dispositifs de recherche” ; Pierre-Benoît Joly, “Risques collectifs et agir sociologique : l'enjeu des dispositifs de coproduction de connaissances” ; Marc E. Himbert, “Comment la métrologie fait évoluer la connaissance” ; Jean-Gabriel Ganascia, “Réalisme et animisme sont les deux mamelles du cognitivisme” ; Jocelyn de Noblet, “Extension du domaine de la forme”. - 4. Maîtriser la gestion des connaissances dans l'action collective : André Staropoli, “L'évaluation ? un préalable” ; Claude Trink, “L'impact des technologies de l'information et de la communication sur les liens entre enseignement supérieur et industrie” ; A. Hatchuel, “Gestion des connaissances et capitalisme de l'innovation. Prospective de l'agir contemporain” ; Alain Bucaille, “La gestion des connaissances dans l'entreprise”. - 5. Interroger l'évolution des sciences sociales : Catherine Paradeise, “La sociologie du travail aujourd'hui” ; Michel Gensollen, “Nouvelle économie ou crise du discours économique ?” ; Véronique Le Goaziou, “Connaissance et reconnaissance au quotidien : enjeux épistémologiques et politiques” ; Albert David, “Connaissance et sciences de gestion”. - 6. Synthèses et ouvertures : Mehdi Lahmar, “Prospective d'un siècle à l'autre, d'une génération à l'autre” ; Christine Heller del Riego, “Synthèse subjective d'une jeune scientifique” ; Thierry Gaudin, “La connaissance ne sera plus ce qu'elle était”. - Notes et Bibliogr. en fin d'articles. M.-M. V.
Dans un souci de clarification des idées sur le statut épistémologique de la science et du savoir scientifique dans l’ensemble des activités intellectuelles, cet ouvrage s’inscrit dans la critique d’un certain conformisme ambiant de la science officielle, conformisme qui a eu pour effet pervers de détourner les regards de l’étude de certains facteurs matériels et intellectuels liés, d’une part, à l’innovation dans les méthodes de l’enseignement scolastique des universités naissantes du Moyen Âge et, d’autre part, à l’atmosphère des polémiques trinitaires et christologiques qui ont émaillé l’histoire religieuse de l’Occident chrétien et qui ont contribué à la naissance des concepts de la théologie naturelle. L’historiographie médiévale est également interrogée sur l’épineuse question de l’entrée de l’Aristote païen dans le monde chrétien, et de la greffe contre nature entre la métaphysique grecque et la théologie dogmatique monothéiste. Dans les deux derniers chapitres, l’A. entend montrer que sans le syncrétisme du milieu technique médiéval, la science et la technologie de nos sociétés industrielles actuelles seraient inconcevables. – Chap. I, L’Église dans le monde et dans l’histoire; – Chap. II, Controverses christologiques et trinitaires; – Chap. III, Réforme grégorienne et révolution textuelle; – Chap. IV, Nouvelles techniques universitaires; – Chap. V, Philosophie islamique et théologie naturelle dans l’Occident médiéval; – Chap. VI, Aristote et l’Occident médiéval : mythe ou réalité ?; – Chap. VII, Science et technique : éternel malentendu; – Chap. VIII, Éclectisme et syncrétisme techniques. M.-M. V.
The subjects treated are : – Mathematical logic, – Foundations of mathematical theory, – Category theory, – Computability theory, – Philosophy of logic and mathematics, – Foundations of physical sciences, – Interpretation of the quantum mecanics, – Foundations of biology, of psychology, of social sciences, – Justice and social change, – Rationality in social sciences, – Problems in the methodology of science, – Foundations of probability and induction, – Basic problems in linguistics, – Transformational grammar. M.-M. V.
There are two main points within this book: Firstly, to make the founding and evolution of Western thought accessible to the reflective man of our day, since the spirit of the Presocratics – although it is considered to constitute a true intellectual revolution - remains unknown to the broader community and secondly to shed greater light – probably for the first time - on the scientific dimension of the Presocratics’ work, and show its timeless value. – This book is a balanced interdisciplinary philosophic-scientific presentation of the evolution of Western thought through the presocratic tradition, where the synthesis of rationality and intuition – rather than their opposition - is the key to answering all questions of science, as we now understand the them. It is a book that investigates the roots of Western science and philosophy, where probably for the first time a coherent interrelation is shown between presocratics’ thought and classical, as well as modern physical sciences. – It is addressed to the intelligent layperson as well as to the scientist of our time, who is interested in the emergence and evolution of Western thought – both scientific and philosophic. – Preface; – Introduction; – The Juncture; – Introduction to the Presocratics; – Thales; – Anaximander; – Anaximenes; – Pythagoras; – Xenophanes; – Heraclitus; – Permenides; – Empedocles; – Anaxogoras; – Democritus; – Epilogue, – [Original German edition published by Patmos/Artemis & Winkler Verlaag]. M.-M. V.
Wittgenstein and the Practice of Philosophy introduces Wittgenstein's philosophy to senior undergraduates and graduate students. Its pedagogical premise is that the best way to understand Wittgenstein's thought is to take seriously his methodological remarks. Its interpretive premise is that those methodological remarks are the natural result of Wittgenstein's rejection of his early view of the ground of value, including semantic value or meaning, as something that must lie "outside the world." This metaphysical view of meaning is replaced in his transitional writings with a kind of conventionalism, according to which meaning is made possible by the existence of grammatical conventions that are implicit in our linguistic practices. The implicit nature of these conventions makes us vulnerable to a special kind of confusion that results from lacking a clear view of the norms that underlie our linguistic practices. This special confusion is characteristic of philosophical problems, and the task of philosophy is the therapeutic one of alleviating confusion by helping us to see our grammatical norms clearly. This development of this therapeutic view of philosophy is traced from Wittgenstein's early Tractatus Logico-Philosophicus through his transitional writings and lectures to his great masterwork, Philosophical Investigations, and his final reflections on knowledge and scepticism in On Certainty. Wittgenstein's discussions of naming, family resemblances, rule-following and private language in Philosophical Investigations are all examined as instances of this sort of method, as is his discussion of knowledge in On Certainty. The book concludes by considering some objections to the viability of Wittgenstein's method and speculating on how it might be extended to a discussion of moral value to which Wittgenstein never explicitly returns. – Table of Contents: Acknowledgements; Introduction. – Chapter 1. Philosophy and Science: 1. A Foundation for the Sciences; 2. The Queen of the Sciences; 3. Philosophy as an Underlabourer to the Sciences; 4. Locke, the Underlabourer; 5. Philosophy as Logic: Russell; 6. Philosophy as Logic: The Vienna Circle; 7. Quine's Naturalism. – Chapter 2. Philosophy and Science in the Tractatus: 1. The Tractatus; 2. Facts and Propositions; 3. Analysis and Extensionality; 4. Logical Pictures; 5. Silence; 6. The Transcendental; 7. Saying and Showing; 8.Philosophy as an Activity; 9. Russell and Wittgenstein. – Chapter 3. After the Tractatus: 1. Certainty in a Time of Doubt; 2. The Demise of Logical Atomism; 3. Verification for a While; 4. Whistling in the Dark; 5. Implicit Conventions; 6. The Synopsis of Trivialities; 7. Tidying Up; 8. Lost in the City; 9. Against Explanation; 10. Illusion, Weakness, Illness, Therapy; 11. Farewell to Philosophy? – Chapter 4. Language without Essence: 1. Language-games; 2. Learning Names; 3. Analysis and Bearerless Names; 4. Proper Names; 5. Meaning and Use; 6. From Necessary Objects to Contingent Conventions; 7. The Multiplicity of Language-Games; 8. The Problem of Universals; 9. Beyond Realism and Nominalism; 10. The Family of Numbers; 11. The Voices of the Investigations. – Chapter 5. Rules and Private Language: 1. Kripke's Puzzle; 2. Kripke's "Sceptical Solution"; 3. Contra Kripke; 4. Kripke on Private Language; 5. Some Arguments against Private Language; 6. A Refutation of the Possibility of Private Language?; 7. "Robinson Crusoe"; 8. Expressivism; 9. Other Minds. – Chapter 6. Scepticism, Knowledge, and Justification: 1. Moorean Propositions and Sceptical Doubts; 2. Definitive Refutation?; 3. Reminders and Diagnoses; 4. 'I know'; 5. Doubt Requires Certainty; 6. Contextualism; 7. The Riverbed of Thought; 8. The Hard Rock of the Riverbed; 9. Back to the Tractatus? – Chapter 7. Objections and Extrapolations: 1. Farewell to Philosophy?; 2. Ordinary Language Philosophy; 3. Quietism and Pessimism; 4. Conservatism; 5. How General Is Wittgenstein's Method?; 6. Wittgenstein's Silence about Ethics; 7. Ethical Concepts and Family Resemblances; 8. Wittgenstein and Quine. M.-M. V.
Les difficiles questions de l’origine de la vie et de l’évolution des espèces ont toujours agité les esprits et la tentation d’hybrider la science et la religion n’est pas nouvelle. Présente bien avant Darwin et sa théorie de l’évolution, cette tentation resurgit régulièrement et motive aujourd’hui des mouvements tels que le créationnisme et, aux États-Unis, l’«Intelligent Design». Autant d’occasions d’opposer à nouveau la raison et la foi, «deux domaines moins étanches qu’on ne le croit – en tout cas assez équitablement visités par les vieux démons de l’intolérance». Le présent ouvrage se propose de mettre en évidence ces mouvements de balancier, en donnant un panorama précis des enjeux religieux qui ont traversé l’histoire de l’évolutionnisme, de ses prodromes (les spéculations des XVIIe et XVIIIe siècles sur la génération et sur l’origine des espèces) aux péripéties contemporains du «créationnisme scientifique» ou des théories du «dessein intelligent». – Prologue : La Bible et la science. Lecture de textes, lecture du monde. – Chap. 1, Fixisme ou transformisme ? Le problème de la génération aux XVIIe et XVIIIe siècles (Fixisme et classification; De la génération spontanée à la préformation; Du matérialisme au vitalisme et au transformisme; L’éternelle querelle de la génération spontanée); – Chap. 2, Le progrès et le nombril d’Adam. Création, progression et évolution du vivant, fin XVIIIe-début XIXe siècle (Du progrès à l’évolution; Le catastrophisme progressionniste; L’antiprogressionnisme); – Chap. 3, L’évolutionnisme antidarwinien. Les débuts laborieux du darwinisme (Qu’est-ce que le darwinisme ?; Darwin et la critique philosophique; Darwin sous le feu de la critique; L’éclipse du darwinisme); – Chap. 4, Darwinisme et théologie. L’évolutionnisme est-il un athéisme ? (Un débat mythique; L’antidarwinisme religieux; Les accommodations du darwinisme; Le darwinisme théologique; La postérité d’une théologie darwinienne); – Chap. 5, La renaissance du créationnisme aux États-Unis. Le créationnisme est-il scientifique ? (La campagne antiévolutionniste; Le créationnisme scientifique; Disputes sur la scientificité du créationnisme); – Chap. 6, Le retour du Grand Horloger. Une histoire à chaud de l’«Intelligent design» (Un scepticisme qui persiste; Une théorie en crise ?; Trop complexe pour être naturel; Le Procès de l’«Intelligent design»; Le spectre de Paley). – Épilogue : La question du miracle. M.-M. V.
Centré sur le savoir de la science, cet ouvrage se propose de présenter les principaux résultats des interrogations propres au champ de recherche de l’épistémologie : qu’est-ce que connaître ?, qu’est-ce que la vérité ?, qu’est-ce que la science ? On sait que la science ne progresse pas mécaniquement ni en ligne droite, alors comment les théories, les méthodes et les expériences scientifiques se sont-elles développées ? Et comment les enseigner aujourd'hui ? En combinant approches historiques, techniques et pédagogiques, l'auteur apporte des éléments de réponse fondés sur des exemples scientifiques concrets et accessibles à tous. – 1. Science, progrès et autorité; – 2. Induire la réalité par nos sens; – 3. Les théories scientifiques; – 4. Les matrices disciplinaires; – 5. La construction de la réalité; – 6. La science et l’humain; – 7. Enseignement et EHST. M.-M. V.
Décrite et analysée par les sciences, modelée par les techniques, examinée dans les représentations qu’elle suscite par les philosophie, objet de savoirs populaires et source d’affects et de croyances, la nature apparaît comme une notion malléable et protéiforme, un prisme qui révèle l’hétérogénéité des recherches sur le naturel, ou «l’originaire». Notion «molle» (ainsi que la qualifie François Dagognet), la nature n’est pas pour autant une notion inconsistante. – Réunissant les onze contributions données lors d’une journée d’étude organisée à l’Université Jean-Moulin de Lyon III en 2004, le présent ouvrage met à l’épreuve la consistance de la nature en en faisant le terrain hétérogène mais commun de multiples traditions de recherche : histoire de la philosophie, histoire des techniques, philosophie des sciences et de la connaissance, éthique. M.-M. V.
Ce volume reprend les textes d’un séminaire d’histoire et philosophie des sciences qui s’est tenu à l’université de Bourgogne, sous l’égide de la Maison des Sciences de l’Homme, durant l’année 2007. – Le propos est de s’interroger sur la place de la démarche scientifique dans la culture d’aujourd’hui, en écartant aussi bien les enthousiasmes naïfs que les craintes déraisonnées. Ce travail de réflexion indispensable met en jeu une approche nécessairement pluridisciplinaire. Il demande un examen de cas concrets, l’appel à l’approche philosophique aussi bien qu’historique. Il exige aussi sans doute un regard rétrospectif sur la naissance de la science moderne et la définition qu’elle s’est alors donnée de sa mission et de sa finalité. Pour cette raison, est reproduit en fin d’ouvrage un texte de la marquise du Châtelet : l’Avant-propos (intitulé «Présence de l’histoire») aux Institutions de physique, rédigées par Émilie du Châtelet à l’intention de son fils (texte repris de l’édition parue à Paris, chez Prault fils, en 1740). M.-M. V.
This book comments briefly on the relation between general ideas about complexity and the particular hierarchic form of complexity with which the book is chiefly concerned. The thesis is that certain phenomena or entities are "artificial" in the sense that they are contingent to the goals or purposes of their designer. In other words, they could have been different had the goals been different (as opposed to natural phenomena which are necessarily evolved given natural laws). – Chapter 1 tackles the following issue: Since artifacts are contingent, how is a science of the artificial possible? How to study artifacts empirically? Chapter 4, on the other hand, deals with the notion of complexity. This is necessary because "artificiality and complexity are inextricably interwoven." M.-M. V.
In order to examine the fit between realism and science, one needs to address two issues: the unit of science question (realism about which parts of science?) and the contents of realism question (which realism about science?). Answering these questions is a matter of conceptual and empirical inquiry by way local case studies. Instead of the more ordinary abstract and global scientific realism, what we get is a doubly local scientific realism based on a bottom-up strategy. Representative formulations of the former kind are in terms of the truth and reality of the posits of current science, in terms of warranted belief, in terms of mind-independent unobservable entities. Using illustrations mainly from the social sciences, doubly local scientific realism denies the global applicability of such formulations and seeks to make adjustments in their elements in response to information about local units of science: It is sufficient for a realist to give the existence of an entity (and the truth of a theory) a chance, while in some areas we may be in s position to make justified claims about actual existence (and truth). Logical inquiry-independent existence is sufficient for the social and human sciences, while mind-independence will be fine for many other domains. It should not be insisted that the theoretical posits of realist science be strict unobservables in all areas: most theoretical posits of the social sciences are idealized commonsensibles, such as elements in folk psychology. Unsurprisingly, this sort of local strategy will create space for realism that is able to accommodate larger areas of science without sacrificing traditional realist intuitions.
In this paper the relation between Evert Willem Beth and the German logician and philosopher Heinrich Scholz is discussed, the similarities in their fields of research and their approaches to the foundations of mathematics are pointed out. The paper focuses, however, on the tensions between science and politics in the 1930s and 1940s, exemplified by an exchange of letters between Beth and Scholz dealing with the Scholz’s role in the Third Reich.
In this article some less well-known aspects of Beth’s general philosophical ideas are reviewed and connected with each other, viz. his views on the perspectives for a new systematic philosophy, on the identity of humanities, and on the role of philosophy and science with respect to culture and life. The resulting picture is that Beth did have a rather sophisticated view on the identity of the humanities. By means of a distinction between “method” and “mode of thought” (beschouwingswijze), he defended their objectivity and, at the same time, the ineliminable role of an account in terms of intentions. Beth’s “scientific philosophy”, on the other hand, has a double face : it is a philosophy of science and scientific philosophy of life. The perspectives for a scientific philosophy of culture and life appear to be limited, however, as Beth came to recognize implicitly. In all these respects, Beth’s views have been developed in close connection with his intellectual environment, as is shown, notably in (critical) interaction with H.J. Pos.
Leibniz est-il un précurseur ?; Les deux points de vue sur le tout de la science; Science et métaphysique.
L’idée d’une sensibilité de la matière est au cœur de l’élaboration du matérialisme de Diderot, matérialisme qui se trouve lui-même fécondé par la philosophie des sciences de la vie et la compréhension du vivant.
I. La science : une coupure dans notre vie qui rejoint le monde ? : fonction, structure et objet de la science selon Bergson; Analyse, critique et histoire de la science selon Brunschvicg; II. Obstacles, enjeux, postérités : Métaphysique de la durée et philosophie de l’esprit; La science entre deux morales; Entre science et philosophie.
Cartographie heideggerienne du rapport science-philosophie; Congruence de la spéculation heideggerienne avec la science; «Die Wissenschaft denkt»; Conclusion.
Traduction, signification et schèmes conceptuels; L’analyticité et le conventionnalisme; Holismes et naturalismes; Relativisme, schème conceptuel et anthropologie.
L’intervention sociologique dans le champ scientifique se conçoit essentiellement comme une critique des sciences humaines.
Le problème central de la théorie de la méthode est, selon Popper, celui de la croissance des connaissances.
«La philosophie postmoderniste a érigé le relativisme culturel et cognitif en absolu. Stengers en est l’une des figures marquantes. L’article est une analyse de Cosmopolitiques (1997, 2003), ouvrage représentatif des thèses de Stengers, et plus généralement du courant relativiste en science. Elle abolit la distinction entre connaissances objectives et subjectives. La science en général, et la physique en particulier, ne se distingueraient en rien des autres affirmations sur le monde. Les résultats scientifiques n’auraient de validité que dans un contexte socio-culturel donné, reflétant par exemple un rapport de force. Quelques-unes des techniques du discours de Stengers sont passées en revue. Verbiage, ambiguïté et flou des expressions utilisées induisent des glissements sémantiques. À partir de prémisses peu contestables, elle parvient ainsi à tirer des conclusions aberrantes sur la science. Au manque de rigueur, à la confusion entretenue à dessein, s’ajoutent des erreurs sur la signification des notions scientifiques dont elle discute pour discréditer la science. Selon cet auteur, la démarche scientifique relèverait presque de la fraude intellectuelle. C’est en définitive à une guerre contre la science et la démarche rationnelle que se livre Stengers». [Abstract de C. Mulet-Marquis].
Cet article en trois parties examine successivement : 1/ l’analyse stoïcienne du concept central d’epistèmè (la théorie de la connaissance des Stoïciens, ou leur gnoséologie); 2/ leur théorie des rapports entre la philosophie et les disciplines scientifiques spécialisées (leur épistémologie); 3/ le cas particulier de Posidonius qui explique la supériorité de la philosophie sur les mathématiques par le primat de l’éthique.
Cet article entend dégager, chez Descartes, le rôle de la référence poétique dans un argument proprement théorique – celui de la création des vérités éternelles. – 1. Dieux et destinée; – 2. Les origines de la polémique cartésienne; – 3. L’autre réponse, théologique; – 4. Ce que Descartes a aussi dit.
Cet article traite de la relation entre la science et son histoire : la science doit-elle être considérée comme une construction philosophique qui ferait abstraction des pratiques humaines, ou comme un ensemble de revendications au savoir exprimées par des individus historiques concrets ? Cette question est abordée à travers les idées de Pierre Duhem, «un savant qui a été immergé dans une ambiance positiviste, mais qui [...] est parvenu à des conclusions du même ordre que celles de Grene sur le rapport de l’histoire des sciences à la science elle-même».
L'A. se demande en quoi L'Espoir de Pandore. Pour une version réaliste de l'activité scientifique (Paris, La Découverte, 2001, 347 p.) et Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie (Paris, La Découverte, 1999, 383 p.) sont vraiment une « suite » de cet autre ouvrage de Bruno Latour, Nous n'avons jamais été modernes : essais d'anthropologie symétrique (Paris, La Découverte, 1991, rééd. 1997, 207 p.). – Il indique que dans le texte de 1991 la « Constitution moderne était alors définie par deux mouvements, l'un, officiel, de purification ou de séparation, l'autre, officieux mais non moins essentiel, de médiation ou d'hybridation. » (pp. 465-466) L'A. précise également que pour Latour, « l'objet scientifique n'est jamais un pur donné pour un pur sujet de la connaissance. [...] Tous les objets et tous les sujets sont des hybrides de nature et de société » (p. 466). Mais « nature et société, faits et fétiches » (p. 474), « Science et Politique, ne doivent pas être séparées, mais symétrisées » (p. 467). Ces dernières sont « des artefacts [...] élaborés à des fins politiques [... : ] faire taire la foule et empêcher toute politique véritable. [...] certains seraient-ils capables de science, les autres ne pouvant qu'opiner et s'opposer des opinions ? ». Or, selon l'A., cet aspect n'avait pas été exploré par Latour dans son texte de 1991, il reprend donc « la fausse alternative force/raison [...] ainsi que l'opposition pouvoir/savoir » (p. 469) et s'appuyant sur l'exemple de Joliot, il montre que l' « extériorité de la société à l'égard de la science est un leurre » (p. 470), que « les faits sont construits, et néanmoins bien réels. [...] Ainsi n'y a-t-il plus à choisir entre brute et évidente matérialité des faits scientifiques et les croyances chimériques du fétichisme des sauvages. » (p. 471). L'A. rappelle que cette position constructiviste de Latour qui hérite de Bachelard, n'est pas anti-réaliste ; il indique également en examinant l'exemple Pasteur-Pouchet donné par Latour que s'il utilise un vocabulaire aux accents whiteheadiens (qu'il doit à Isabelle Stengers), il se distingue nettement des positions de cet auteur. Dans L'Espoir de Pandore, « Latour s'efforce d'atteindre archéologiquement, en partant de matériaux précis (la pédologie) ou de références bien connues (Joliot, Pasteur), le cœur du problème politique posé par les formes modernes purifiées. Dans [...Politiques de la nature] il s'agit de s'attacher au mouvement impersonnel de composition du collectif » (p. 475), dans « un égal respect pour les sciences et les politiques » (p. 476 & PN, p. 348).
Sur les ouvrages de Michael J. Behe, Darwin’s Black Box : The Biochimical Challenge to Evolution (New York, Simon & Schuster, 1998, 307 p.) ; William A. Dembski, Intelligent Design : The Bridge Between Science and Theology (Downers Grove, InterVarsity Press, 1999, 302 p.) ; Phillip E. Johnson, The Wedge of Truth : Splitting the Foundations of Naturalism (Downers Grove, InterVarsity Press, 2000, 220 p.) – Cet article présente la vigueur de l'hypothèse créationniste aux États-Unis durant le XXe siècle et les moments clefs des débats scientifico-religieux sur cette question. L'A. rappelle des propos tenus par R. Reagan, par G.W. Bush, mentionne l'extrémisme du Kansas et les manoeuvres opérées sur les programmes scolaires, l'Arkansas où les fondamentalistes cherchèrent à contourner le 1er amendement, la loi du « traitement équilibré » qui eu cours en Louisiane jusqu'en 1987, le « Procès du singe » de 1925 dont l'objectif réel était que soit abolie une loi adoptée par le Tennesee. L'A. aborde les idées de « créationnisme scientifique », de « young earthers », de « Intelligent Design ». Liant cette dernière à la théologie naturelle anglaise du XVIIIe siècle, il en vient à cette assimilation faite dès 1874 du darwinisme à l'immoralité et à l'athéisme, qui fut une origine du « conflit entre science et religion ». Pour sortir de cette opposition, l'A. propose que la philosophie intègre davantage le débat et puisse « ébranler les versions extrêmes ».
Le temps, pour la science, est le temps d’une histoire qui lui appartient en propre, mais c’est aussi le temps de l’Histoire commune dont elle subit le cours et les aléas. Le siècle de Bacon aurait, selon l’auteur, le privilège d’apporter de lui-même la relève du paradoxe. Le schème de la progression appartient, dans la conception baconienne, à la constitution même de la science, et pas seulement par le nombre de réalisations que le progrès scientifique déposerait le long de son chemin. La première œuvre de la science, c’est elle-même, en son progrès. Mais ce progrès, elle ne le tire d’elle-même que par un recours sans cesse réitéré à l’expérience, garante de la certitude des degrés provisoirement atteints. Le temps de la science doit alors composer avec le temps de la Nature.
Il y a, pour Hobbes, une science du politique, dont les enseignements se veulent aisément applicables. Pour Rousseau, en revanche, il n’y a pas de science politique, si l’on entend par là une détermination a priori des fins de l’homme et des moyens de leur réalisation, mais une science de la nature et de l’histoire humaines, objet du second Discours, et d’un grand secours pour le Législateur.
Cet article entend montrer comment la référence à l’utopie baconienne, d’où le Fragment sur l’Atlantide tire son titre, se rapporte à un thème largement répandu au XVIIIe siècle, qui est celui de l’influence des idées de Bacon sur la création des académies et sociétés savantes, en Angleterre et en France en particulier.
Cet article éclaire la constitution moderne du concept de nature en montrant que la position phénoméniste de Berkeley peut être conciliée avec le mécanisme dans une optique non fondationnaliste et pragmatique : l’«idéalisme» de Berkeley se retrouve finalement du côté des opérations pratiques du sens commun. – La connaissance des lois; – L’ordre de la nature.
A problem in Berkeley’s philosophy is to reconcile his phenomenalism with mechanism, this latter stating that there is more in bodies than what we perceive in them. Berkeley’s account consists in defining bodies as ordered collections of ideas, which supposes that there is an order and that this is known. This knowing is that of common sense, and is attested by a trustworthy experience. The affirmation of the homogeneity between common sense and science allows to consider the latter as a norm for knowledge, and then to secure it pragmatically on common experience, without any metaphysical foundation.
L’auteur insiste ici sur la non réciprocité de la responsabilité humaine vis-à-vis de la nature chez Hans Jonas afin de renverser en quelque sorte le point de vue précédent par l’examen de la dimension potentiellement universelle de la sollicitude : la nature est ainsi finalement posée comme objet d’un souci éthique authentique. – Science et nature : le nouveau pouvoir de l’homme; – Science et philosophie : la finalité; – Nature et philosophie : le sentiment de responsabilité.
Hans Jonas is to be considered as the first «philosopher of responsability». He states that the contemporary mission of philosophy is to reflect on science and technology. Indeed, the state of the art is now to find new answers to the problem of humanity’s impact on nature. As from now, this power characterizes relations between science and nature. Even more, and according to Hans Jonas, all scientific analysis is limited. So we must find what nature really is in itself. The new relation between nature and philosophy is to be found in the responsability imperative.
Les auteurs développent en conclusion des questions fondamentales, comme celle de la démarcation entre science et non-science et des rapports entre l’unité de la science et la reconnaissance d’épistémologies spécifiques. Sont abordées les questions relatives à la formation et à l’interprétation des hypothèses, au classement et à la hiérarchisation des données, à la réfutabilité, à la diversité épistémologique.
L’engagement politique du mathématicien Norbert Wiener, fondateur du mouvement cybernétique aux États-Unis, offre un exemple particulièrement riche des différentes formes d’usage des valeurs de la science dans le débat public, et soulève la question des ressources que les sciences peuvent fournir dans le registre de l’action. L’étude des œuvres politiques de Wiener présente ainsi un double enjeu du point de vue de la question des valeurs de la science : 1/ permettre de distinguer, à travers chacun de ses grands domaines d’intervention, plusieurs figures de la mobilisation des valeurs de la science dans le champ politique; 2/ conduire à discuter l’usage spécifique des modèles issus des sciences de l’ingénieur pour l’analyse sociale, au tournant des années 1940-1950.
Il s’agit ici d’envisager le concept de vulgarisation des sciences en le faisant varier dans son extension et sa compréhension, par deux approches : – une approche par le théorique-pratique proposée par des textes de réflexion émis à l’occasion d’actions de vulgarisation; – une approche par les objets définis comme «populaires-médiatiques». La première approche conduit à une vulgarisation conçue comme pensée critique du scientisme. La seconde approche conduit à une vulgarisation conçue comme pratique critique du scientisme.
En présentant le personnage et la pensée de Denys le Chartreux, à travers notamment quelques pages de son traité sur La Vie et la fin du solitaire qui propose un vibrant éloge de la science, cet article montre à quel point ses enseignements concernent une réflexion contemporaine sur les valeurs de la science.
Cet article entend montrer comment la sociologie contemporaine constitue une bonne illustration de ce qu’un discours n’a de chance d’être un discours de science qu’à la condition, notamment, que soit pris en charge par ses représentants un travail spécifique qui vise à le réaffirmer sans cesse. «L’affaire Teissier», et la polémique développée au sujet de sa thèse au printemps 2001, sont ici traitées au titre de l’une de ces manifestations de tension autour des activités sociologiques telles qu’elles existent à l’heure actuelle dans le monde académique français.
As it is common to justify classifications or whole scientific theories in a process of equilibrium in comparison with observations and their agreement with predictions, the attempt now is to justify even abstract cognitive processes in a reflective equilibrium appealing to the linguistic practice. But, contrary to the sciences, philosophy cannot invoke the confirmation of a prediction to guarantee the rationality of its practice. That is why we are again appealing to common sense in order to guarantee the reliability of philosophy. This is the reason for seeing what can be understood by “common sense”.
This paper discusses the relationship between science and common sense in the philosophy of Canadian catholic theologian and philosopher Bernard Lonergan, especially in his opus vitae : Insight : A Study of Human Unserstanding (London, 1957. Toronto : The Critical Edition, 1992). It deals with the similarities and differences between science and common sense and also seeks the answer to the question of what kind of relation exists between them (conflict, cooperation, or indifference). To discuss Lonergan’s position, Monika Walczak addresses the following issues : – 1. B. Lonergan’s philosophical achievements and influence; – 2. A general account of his philosophy; – 3. The notion of science; – 4. The notion of common sense; – 5. Relations between science and common sense (similarities, differences, complementarity).
For millennia, learned physicians tried to develop theoretical principles that would guide their therapeutic actions. The most enduring foundations were built on the discourse of the four elements, four qualities, four humours, six non-naturals, and the ways these combined to yield individual temperaments and constitutions. As these fundamentals came under attack in the seventeenth century, empiricism and medical specifics once again seemed the best method of finding certainty in therapy. This was no simple change in “method” proposed by the learned, however, since the developing medical marketplace gave empirics many new opportunities for promoting their views and forcing the rest to take account of them. Does this transition in medicine also apply to “science” more generally, giving prominence to those “matters of fact” that have gained our attention in recent years? The case is made for answering “yes.”
The relationship between science and literary texts in the early seventeenth century has only rarely been examined by scholars yet it is of immense importance in explaining the achievement of scientists in the period. The emergence of a language of empiricism and its usage in genres as eclectic as cosmography and drama shaped the practice of science by providing expressions and concepts that could be applied by investigators to their inquiries. But it was not just the language that took effect. Empiricism and the senses became topics in their own right and the works they appeared in displayed energy and intensity and an excitement at the possibilities of using new narrative ideas to explain the world. Without this discourse of the senses the empirical practices that enabled the physiologist William Harvey to discover the circulation of the blood and the generation of the animal could possibly not have been devised.
Comment la science peut-elle être perçue par les philosophes ? Comment a-t-on évalué sa valeur ? Comment la philosophie s’est-elle définie par rapport à la science ? Ce sont précisément les liens entre la science et la philosophie et, plus justement, entre les attributs que l’on accorde traditionnellement à la science en tant que gage et valeur de vérité et les liens qu’elle entretient avec la philosophie, qui sont au centre de cet article.
Bien que la notion de pensée formelle soit centrale dans la pensée de G.-G. Granger, on ne trouve, dans son œuvre publiée, aucun texte qui soit explicitement consacré à son analyse. Cet article entend présenter trois des aspects parmi les plus importants de cette notion. Le premier aspect pourrait être résumé ainsi : il n’y a pas de «forme» de la pensée formelle, qui configurerait en droit chacune de ses réalisations. Le deuxième aspect concerne les rapports sui generis que la pensée formelle entretient avec le symbolisme (en particulier avec un symbolisme dit «formel»). Le troisième aspect porte sur les modalités de mise en œuvre «concrète» du travail de la pensée formelle : il s’agit ici des conditions de ce que Granger appelle la «dialectique de la pensée formelle».
Ce premier volet traite plus particulièrement d’Ostwald et de son rôle d’inspirateur pour les premiers ouvrages de Bogdanov, l’un des fondateurs du Proletkult (culture du prolétariat) et de la Tektologie (science de l’organisation).
Cet Appendice présente, «à titre de curiosité», une «cartographie du champ énergétiste», empruntée à Leonid Heller et représentée sous la forme d’un schéma permettant de visualiser synthétiquement quelques résultats de cette étude.
La science mathématique de la nature est l’héritière de la theoria grecque dont Galilée représente l’aboutissement. Ce glissement s’est opéré, d’après Husserl, en plusieurs étapes : – idéalisation géométrique, – mathématisation indirecte des qualités, – induction savante, – opérations aveugles de calcul. Depuis Galilée, nous croyons en un monde exact, mathématisable sans reste, mais sous lequel un monde d’idées a été glissé par en-dessous, substitué au monde de l’expérience. La confusion, selon Husserl, a commencé avec l’art géométrique, la science mathématique de la nature devenant pure technique de calcul prédictif et se posant comme l’héritière abusive de la theoria grecque, qui a façonné et défini l’Europe comme entité spirituelle. Une enquête historique confirme-t-elle le récit de Husserl ? Comment, à travers ses travaux sur les nombres, sur l'espace, sur l'objectivité, Husserl en est-il arrivé à ce diagnostic ? Comment comprendre la reprise de sens - Besinnung - que propose Husserl ? – Sommaire : – La crise de l'Europe; – Les étapes de la science moderne; – La Krisis et l'histoire des sciences; – Chemins vers la Krisis; – Une autre science ?
Axé sur le problème de la rationalité et de ses fondements, l'ouvrage part de la physique d'Einstein pour affirmer que la rationalité est structurée par un questionnement radical des concepts et des théories. – Alors que le concept de raison est plus restreint aux aspects logico-mathématiques et expérimentaux du discours, le concept de rationalité réserve un espace épistémologique qui embrasse les aspects de la cognition, la théorie de la connaissance et le cadre historique du savoir et caractérise ses discontinuités. Partie de ce choix, cette recherche espère être une contribution épistémologique à deux questions : La première est : quels sont les concepts fondamentaux, que nous appelons le noyau irréductible de la rationalité, qui ont été déterminants dans le processus de formation et la structuration de la pensée scientifique d'Albert Einstein ? La deuxième question : quel rôle ont joué les « influences épistémologiques » de Spinoza, de Kant, de Mach, et d'autres penseurs, dans l'apparence énigmatique du discours d'Albert Einstein, écrit de sa propre plume ? La réponse à ces deux questions se fait à partir et dans le cadre du concept de rationalité, qui est une catégorie dotée d'un spectre heuristique et opératoire plus large et plus riche pour l'étude des fondements des théories scientifiques que le concept de raison. Et cela par rapport aux recherches, de Max Planck, de Heinrich Hertz, de Lorenz, de Poincaré, de Ludwig Boltzmann, et relativement au grand débat entre les énergétistes et les atomistes. Ce livre montre, dans les péripéties du texte einsteinien, en vertu de quels principes d'assimilation et de dépassement la pensée d'Albert Einstein est réaliste et rationaliste, critique et créatrice, analytique et synthétique, courageuse et conservatrice.
Scientific Essentialism defends the view that the fundamental laws of nature depend on the essential properties of the things on which they are said to operate, and are therefore not independent of them. These laws are not imposed upon the world by God, the forces of nature or anything else, but rather are immanent in the world. Ellis argues that ours is a dynamic world consisting of more or less transient objects which are constantly interacting with each other, and whose identities depend on their roles in these processes. Natural objects must behave as they do, because to do otherwise would be contrary to their natures. The laws of nature are, therefore, metaphysically necessary, and consequently, there are necessary connections between events. Brian Ellis calls for the rejection of the theory of Humean Supervenience and an implementation of a new kind of realism in philosophical analysis. – Contents : Preface; Introduction; – Part I. Concepts: 1. Concepts of scientific essentialism; – Part II. Ontology: 2. Natural kinds; 3. Powers and dispositions; – Part III. Scientific Explanation: 4. Realism and essentialism in science; 5. Essentialism in the social sciences; – Part IV. Laws of Nature: 6. Theories of laws of nature; 7. Natural necessity; – Part V. The New Essentialism: 8. The essentialist program. – Bibliography; Index.
This book espouses a theory of scientific realism in which due weight is given to mathematics and logic. The authors argue that mathematics can be understood realistically if it is seen to be the study of universals, of properties and relations, of patterns and structures, the kinds of things which can be in several places at once. Taking this kind of scientific platonism as their point of departure, they show how the theory of universals can account for probability, laws of nature, causation and explanation, and explore the consequences in all these fields. This will be an important book for all philosophers of science, logicians and metaphysicians, and their graduate students. The readership will also include those outside philosophy interested in the interrelationship of philosophy and science. – Contents : – Preface. – 1. Realism and truth; – 2. Quantities; – 3. Modal language and reality; – 4. Modal ontology; – 5. Laws of nature; 6. – Causation; – 7. Explanation; – 8. Mathematics in science. – Coda: Scientific Platonism. – Includes bibliographical references (p. 389-398) and indexes.
What is science? How is scientific knowledge affected by the society that produces it? Does scientific knowledge directly correspond to reality? Can we draw a line between science and pseudo-science? Will it ever be possible for computers to undertake scientific investigation independently? Is there such a thing as feminist science? In this book the author addresses questions such as these using a technique of 'cognitive play', which creates and explores new links between the ideas and results of contemporary history, philosophy, and sociology of science. New ideas and approaches are applied to a wide range of case studies, many of them from controversial and contested science. This book will be of interest to historians and sociologists of science, to anyone interested in science studies, and to educated general readers with an interest in the history, philosophy, and social context of science. – Contents : Preface. – 1. Introduction; – Part I. The Nature of Science: – 2. Levels of cognitive activity; – 3. Facts in frameworks; – 4. Rationality, irrationality and relativism; – 5. Knowledge and reality; – 6. A new account of the scientific process. – Part II. Does Science Have Distinctive Qualities?: – 7. What, if anything, is distinctive about science?; – 8. How is good science distinguished from bad science?; – 9. A theory of the pathologies of science. – Part III. Changing Science in a Changing World?: – 10. What are acceptable variations of present science?; – 11. And in the long term? – Appendix; Includes bibliographical references (343-359) and index.
Les textes rassemblés dans cet ouvrage collectif constituent les actes de journées d'études tenues successivement à l'Université de Nantes, l'Université de Bourgogne et l'Université Jean-Moulin – Lyon III en 2009. Tous sont consacrés aux Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (notées Ideen, publiées pour la première fois en 1913), l'ouvrage fondateur de la phénoménologie dans lequel Husserl y expose sa problématique fondamentale (la critique de toute forme de connaissance) et la méthodologie de la pratique phénoménologique (réduction eidétique). La phénoménologie s'y présente comme une science nouvelle – celle des phénomènes – entendue comme science de l'apparaître à la conscience, descriptive des vécus purs. – Préface, pp. 7-28 ; Abréviations, pp. 29-31 ; Bibliographie générale, pp. 265-277 ; Auteurs, pp. 279-281 ; Table des matières, p. 283.
F. F.
Cet article est une mise en perspective critique de la pratique de la science, et plus particulièrement de la science physique, sur cet objet d'étude qu'est le temps : l'auteur réaffirme la nécessité de pratiquer la science dans un espace critique de discussion, où la divergence des interprétations et l'animation des controverses forment la richesse de son entreprise et le moteur de son développement ; il réaffirme l'importance du contexte social dans la formation des théories scientifiques, ainsi que l'importance de l'instrumentation, de la signification conceptuelle de celle-ci dans l'élaboration des théories. F. F.
String theory has played a highly influential role in theoretical physics for nearly three decades and has substantially altered our view of the elementary building principles of the Universe. However, the theory remains empirically unconfirmed, and is expected to remain so for the foreseeable future. So why do string theorists have such a strong belief in their theory ? This book explores this question, offering a novel insight into the nature of theory assessment itself. Dawid approaches the topic from a unique position, having extensive experience in both philosophy and high-energy physics. He argues that string theory is just the most conspicuous example of a number of theories in high-energy physics where non-empirical theory assessment has an important part to play. Aimed at physicists and philosophers of science, the book does not use mathematical formalism and explains most technical terms. – Contents : Introduction. – Part I. Delimiting the Unconceived: 1. String theory; 2. The conceptual framework; 3. The assessment of scientific underdetermination in string theory. – Part II. A Wider Perspective: 4. The dynamics of high energy physics; 5. Scientific underdetermination in physics and beyond. – Part III. Physics and Truth: 6. Final theory claims; 7. An altered perspective on scientific realism. – References; Index.
This book considers the consequences of the natural sciences (physics, biology, neurosciences) for our view of the world. Willem Drees argues that religion and morality are to be understood as rooted in our evolutionary past and neurophysiological constitution. His book takes a more radical naturalist position than most on religion and science. But religion is not dismissed: religious traditions remain important as bodies of wisdom and vision. Physicist-philosopher-theologian Willem Drees offers a religious view of reality rooted in 'the rich possibilities of the natural world,' and he expects progress in religion by means of ongoing interaction with scientific knowledge. In the end, Drees provides a well-crafted survey of the science-religion landscape that also tries to reconcile the humility of science with the hope of religion. – Table of contents : – Preface. – 1. Religion and science: strategies, definitions, and issues; 2. Histories of relationships between science and religion; 3. Theology and knowledge of the world; 4. Theology and knowledge of human nature; 5. Science, religion, and naturalism. – References. – Index.
The growth of science and a correspondingly scientific way of looking at evidence have for the last three centuries slowly been gaining ground over religious explanations of the cosmos and mankind's place in it. However, not only is secularism now under renewed attack from religious fundamentalism, but it has also been widely claimed that the scientific evidence itself points strongly to a universe deliberately fine-tuned for life to evolve in it. In addition, certain aspects of human life, like consciousness and the ability to recognise the existence of universal moral standards, seem completely resistant to evolutionary explanation. In this book Colin Howson analyses in detail the evidence which is claimed to support belief in God's existence and argues that the claim is not well-founded. Moreover, there is very compelling evidence that an all-powerful, all-knowing God not only does not exist but cannot exist, a conclusion both surprising and provocative. – Howson provides us with a challenging, book. Not only does it bring new atheism into the realm of academia proper, but it pushes strongly and unapologetically against the current trend in religious studies within the context of liberal political correctness to treat religious belief with immense delicacy, as unquestionable and above criticism. … His moral argumentation is most compelling: the economy and directness of his discussion of practical consequences of belief in God and of acts committed in His name makes this an exciting and crucial work. – Table of contents : Preface. – 1. The trouble with God; 2. God unlimited; 3. How to reason if you must; 4. The well-tempered universe; 5. What does it all mean?; 6. Moral equilibrium; 7. What is life without thee?; 8. It necessarily ain't so. – Includes bibliographical references (p. 211-216) and index.
The Kuhnian image of science has reshaped the understanding of the scientific enterprise and human inquiry in general. The Structure of Scientific Revolutions is no doubt one of the most influential books of the 20th century. Kuhn challenges long-standing linear notions of scientific progress, arguing that transformative ideas don’t arise from the day-to-day, gradual process of experimentation and data accumulation but that the revolutions in science, those breakthrough moments that disrupt accepted thinking and offer unanticipated ideas, occur outside of “normal science,” as he called it. Kuhn describes how paradigms are created and what they contribute to scientific (disciplined) inquiry. Though Kuhn was writing when physics ruled the sciences, his ideas on how scientific revolutions bring order to the anomalies that amass over time in research experiments are still instructive in our biotech age. – Chapter I - Introduction: A Role for History; – Chapter II - The Route to Normal Science; – Chapter III - The Nature of Normal Science; – Chapter IV - Normal Science as Puzzle-solving; – Chapter V - The Priority of Paradigms; – Chapter VI - Anomaly and the Emergence of Scientific Discoveries; – Chapter VII - Crisis and the Emergence of Scientific Theories; – Chapter VIII - The Response to Crisis; – Chapter IX - The Nature and Necessity of Scientific Revolutions; – Chapter X - Revolutions as Changes of World View; – Chapter XI - The Invisibility of Revolutions; – Chapter XII - The Resolution of Revolutions; – Chapter XIII - Progress Through Revolutions. – [2nd edition : Ibid., 1970, with postscript]. M.–M. V.
Comment penser le pluralisme dans les sciences et comment le faire vivre ? Quelles sont les conséquences effectives de la reconnaissance d’un tel pluralisme ? Quel type de responsabilité engage-t-il ? Animé d’une ambition subtile – ni positiviste, ni relativiste, ni non plus éclectique – l’auteur de cet ouvrage (qui est issu d’une conférence donnée à l’occasion du 20e anniversaire du groupe Sciences en questions) nous livre l’argumentaire solide, concis, structuré et illustré par de nombreux exemples concrets (OGM, Alzheimer, tremblement de terre de la ville d’Aquila, etc.) d’une posture épistémologique originale (promise à un avenir rayonnant) conforme à la réalité structurelle de la science au XXIe siècle : l’ « épistémologie impliquée ». À partir d’une caractérisation pluraliste de la science (dans sa disciplinarité, ses styles, ses méthodes, ses valeurs et ses temporalités de recherche), l’auteur propose une critique argumentée des concepts d’autonomie, d’impartialité et de neutralité, constitutifs de l’idéal de la science traditionnelle, afin d’expliciter, sur la base du pluralisme exposé et revendiqué, ce qu’il entend par « science impliquée », à savoir : « une science qui tient sa pertinence à sa tolérance au pluralisme et aux valeurs et donc qui abandonne son idéal d’autonomie et de neutralité sans abandonner son exigence d’impartialité. » (p. 39) À la triade axiologique autonomie/impartialité/neutralité de l’idéal de la science traditionnelle, l’auteur propose donc de substituer la triade axiologique fécondité/impartialité impliquée/responsabilité impliquée de la science impliquée. Dès lors, il dégage un nouveau concept de responsabilité, connexe à une science véritablement impliquée : celui de « responsabilité épistémique », qui n’est ni la responsabilité juridique, ni la responsabilité morale, mais la responsabilité sociale et politique nécessairement collective, liée à la pertinence de savoirs produits et mobilisés en contexte, de façon concertée. Ni compliquée, ni appliquée, ni expliquée, ni dupliquée, la science « impliquée » est démocratique, pluraliste, critique et responsable : elle forme la conjointure de ces différentes postures. Le lecteur trouvera en complément de l’essai de Léo Coutellec la transcription de la discussion ayant suivi la conférence dont il est issu. – Discussion, pp. 59-76 ; Références bibliographiques, pp. 77-82 ; Table des matières, p. 83 ; Ouvrages parus dans la même collection, pp. 85-87.
F. F.
Il volume costituisce un poderoso lavoro di ricostruzione dedicato al fisico teorico, storico e filosofo della scienza Pierre-Maurice-Marie Duhem (1861-1916) che è impegnato nel campo della Fisica chimica e della Termodinamica. Il volume è un’attenta e documentata disamina storico-critica di un vasto orizzonte di pensiero che abbraccia, in una inscindibile unità, gli aspetti propriamente scientifici e quelli storico-epistemologici dell’opera monumentale di Duhem. Un’ampia parte del volume è dedicata al contesto scientifico in cui si inserisce la riflessione di Duhem. In essa rientrano raffronti importanti: con Ernst Mach, con il convenzionalismo radicale, con il neotomismo, con Heinrich Hertz. Scienza, analisi logica della scienza ed evoluzione storica di questa nel volume di Maiocchi sono presentate nelle loro interrelazioni. Alla luce di questo intreccio è dato comprendere, nell’opera di Duhem, la complessità di categorie epistemologiche fondamentali. La nozione di oggettività, lo strumentalismo e il realismo, la storicità della scienza e la nozione di progresso, il continuismo teorico, il rapporto tra scienza e religione sono oggetto, in questo volume, di un’esplorazione ampia, critica e minuziosamente documentata. Tale esplorazione permette di sciogliere i dilemmi interpretativi ai quali è esposta la lettura dell’opera di Duhem, in particolare quelli inerenti al rapporto strumentalismo-realismo. Nell’ampia conclusione è affermato che l’incomunicabilità tra l’atomismo e l’energetica di Duhem non impedisce di riconoscere che la seconda “ha prodotto grandi risultati”, dal momento che “nel campo della termodinamica, dell’elasticità, della meccanica chimica le equazioni di Duhem costituiscono capitoli fondamentali”. L’Autore in essa inoltre si sofferma sulla metodologia ipotetico-deduttiva indicata da Duhem e la fisica quantistica. Un apparato bibliografico molto vasto e accurato correda infine questo volume. Presentazione di Gianni Micheli, Giulio Giorello, Mario Dal Pra, Giovanni Orlandi. -Introduzione. – I. Meccanicismo e metodo scientifico dopo Newton. – II. Le origini del convenzionalismo duhemiano. – III. L’epistemologia di Duhem. - IV. La storia della scienza. – V. Duhem nella cultura del suo tempo: alcuni raffronti. – Conclusione: Duhem dopo Duhem. Riferimenti bibliografici. M. F.
Cet ouvrage collectif regroupe des contributions variées qui ont en commun, comme l’indique son titre, d’interroger la conception traditionnelle d’une science largement autonome de la société, et le rôle que la philosophie des sciences peut jouer pour faire le pont entre ces deux notions. Il s’inscrit dans la continuité du mouvement de « recontextualisation » de la science initié par les Science and Technology Studies (STS), qui a mis en évidence une double transformation : du mode de production des connaissances scientifiques d’une part, et des besoins et attentes de la société vis-à-vis des sciences d’autre part.
En ce qui concerne le premier point, l’introduction propose à la philosophie des sciences de critiquer la « rupture d’époque » thématisée dans les STS (du point de vue descriptif), voire (du point de vue normatif) d’étudier dans quelle mesure ces transformations du mode de production des connaissances scientifiques sont souhaitables (par exemple en ce qui concerne la marchandisation ou l’autonomie de la recherche). La perméabilité de la science aux valeurs sociales, politiques et culturelles constitue également un objet d’étude pour la philosophie des sciences. En ce qui concerne le deuxième point, la demande croissante d’expertise scientifique de la part de la société nécessite d’interroger le statut de l’expert et de l’expertise, ainsi que la responsabilité sociale du scientifique, ou encore la participation éventuelle des citoyens dans la gouvernance de la science. Les différents articles de cet ouvrage collectif présentent ainsi des suggestions pour le rôle que peut jouer la philosophie des sciences dans cette nouvelle relation science-société.
J. Kourany aborde le débat sur l’augmentation humaine – l’amélioration ou la transformation de l’humain par la technologie. Elle explique que le philosophe des sciences peut aider à préciser ce débat du point de vue empirique et normatif, en analysant les rapports risques/bénéfices, les valeurs invoquées et leur soubassement empirique, et en évaluant dans quelle mesure la recherche sur l’augmentation humaine est socialement responsable.
J. R. Brown s’intéresse au programme mondial d’éradication de la variole, qui constitue un exemple d’étude des relations entre science moderne et connaissances « traditionnelles ». Il montre que l’épistémologie analytique l’aborde de façon simplificatrice, car elle ne prend pas suffisamment en compte la réalité historique, et les dimensions technologique, politique et sociale de son implémentation en Inde (cas traité en particulier par l’article).
S. Ruphy critique l’idée selon laquelle l’autonomie de la science vis-à-vis de la société garantirait son utilité, épistémique comme pratique, notamment car elle garantirait son bon développement, ainsi que son impartialité. Elle examine quelles formes de limitation de l’autonomie de la science sont épistémologiquement acceptables et socialement souhaitables. Elle critique enfin les formes existantes de limitation, pour conclure en faveur d’un tournant « naturaliste » et « localiste » de la philosophie politique des sciences. S. Turner interroge la notion de « consensus » en science. Il oppose la science académique et la science « post-normale » d’après-guerre, qui n’obéit plus aux normes mertoniennes de la première. Leurs « heuristiques collectives » diffèrent : la première est étrangère à la notion de consensus, tandis que la seconde pose la question de la « compétence sur la compétence » de scientifiques amenés à intervenir au-delà de leur domaine de spécialisation. Les sciences du climat fournissent un exemple de science post-normale, orientée par le politique et visant l’obtention d’un consensus.
É. Giroux défend le maintien de la distinction médicale traditionnelle entre normal et pathologique, brouillée par la notion de (facteur de) risque, qui étend le champ du pathologique de manière indéfinie. Elle se base sur une analyse de la littérature philosophique analytique, sur une analyse historique et épistémologique du normal et du pathologique (en prenant l’exemple de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie), et sur une analyse ontologique du concept de risque.
À travers l’exemple des mécanismes de déclenchement du cancer, R. Le Roux s’intéresse à la recherche biomédicale prétendument a-théorique (sans hypothèse), qui ne serait guidée que par le développement technologique. En étudiant les technologies existantes, les controverses entre chercheurs et l’utilisation des instruments, il montre que la technologie ne se développe pas dans un vide théorique ou un empirisme pur, mais se base sur des représentations a priori.
K. A. Peacock soutient que la (haute) technologie, ainsi que l’ingéniosité humaine, sont nécessaires pour réaliser la symbiose mutualiste préconisée par Leopold entre l’Homme et le système terrestre. Selon lui, un mode de vie durable pour l’Homme sur Terre sera forcément symbiotique, et nécessitera une haute technologie. La créativité humaine peut résoudre le problème du taux de retour énergétique et de la qualité de l’énergie nécessaires à une culture technologique non basée sur la seule énergie fossile.
J. Jebeile soutient que les manquements mis en évidence dans le rapport sur l’accident de la centrale de Fukushima sont inévitables dans un système aussi complexe qu’une centrale nucléaire. Elle montre notamment que les erreurs individuelles inévitables, le cloisonnement scientifique des individus et la non-conservation du savoir-faire accumulés dans le temps empêchent un collectif d’atteindre un contrôle épistémique optimal sur une machine nucléaire.
J.-M. Chevalier conteste la conception commune du rapport de Peirce aux sciences sociales. Il montre que Peirce a théorisé les croyances, la vérité et la logique comme intrinsèquement sociales ; qu’il s’est intéressé aux méthodes scientifiques d’analyse de la société ; et que sa théorie de la communauté s’accompagne d’une demande de justice sociale conforme à sa conception anti-utilitariste.
Ph. S.
L’article critique l’idée selon laquelle l’autonomie de la science vis-à-vis de la société garantirait son utilité, épistémique comme pratique, notamment parce qu’elle garantirait son bon développement, ainsi que son impartialité. L’article examine quelles formes de limitation de l’autonomie de la science sont épistémologiquement acceptables et socialement souhaitables. Primo, un pilotage externe de la recherche ne réduit pas forcément sa fécondité épistémique. Secundo, il est non seulement épistémologiquement acceptable mais souhaitable, étant donnée la responsabilité sociale de la science et les attentes sociétales de plus en plus ciblées. Tertio, il peut améliorer (et non détériorer) la neutralité de la science. L’article critique enfin les formes existantes de limitation : « élitisme savant », pilotage par des intérêts économiques, participation directe du public. Il conclut en faveur d’un tournant « naturaliste » et « localiste » de la philosophie politique des sciences. Ph. S.
L’article interroge la notion de « consensus » en science. Il oppose la science académique et la science « post-normale » d’après-guerre, qui n’obéit plus aux normes mertoniennes de la première. Ces deux sciences diffèrent en termes d’« heuristique collective » : la première est étrangère à la notion de consensus, tandis que la seconde pose la question de la « compétence sur la compétence » de scientifiques amenés à intervenir au-delà de leur domaine de spécialisation. La science post-normale instaure des moyens directs de gouvernance de la recherche, qui ont des avantages organisationnels mais aussi un coût cognitif. L’histoire de la bombe H illustre le problème de la compétence sur la compétence, et la nécessité de garde-fous scientifiques internes face aux prises de décision centralisées. Les sciences du climat sont un exemple de science post-académique, orientée par le politique et visant l’obtention d’un consensus, au détriment de l’éthos mertonien et de leur propre crédibilité. Ph. S.
Ce court ouvrage, issu des 6e conférences Pierre Duhem de la Société de Philosophie des Sciences (SPS), analyse l’expertise en contexte de risque, qui nécessite de prendre en compte les valeurs non-épistémiques en science.
Dans un essai introductif (chapitre 1) Alexandre Guay montre les difficultés auxquelles est confronté l’expert pour maintenir sa crédibilité épistémique en contexte de risque. Dans un cadre idéalisé, il passe en revue différentes conceptions de l’expertise (qui, en tant que cas aigu de connaissance par témoignage, représente un défi pour la position internaliste en théorie de la connaissance) et du risque (notion polysémique et normative). Il montre que certains jugements d’expertise nécessitent non seulement une évaluation (à partir d’une norme préalablement établie) mais aussi une valorisation (établissement de la norme elle-même) qui menace la crédibilité de l’expert. Pour y remédier, ce dernier peut externaliser l’acte de valorisation, en faisant appel à des experts non scientifiques, en renvoyant la valorisation au demandeur d’expertise ou à la société, mais ces solutions se heurtent à des difficultés.
Dans la première conférence (chapitre 2) Marc Fleurbaey montre qu’on peut préserver la rationalité et l’équité dans l’évaluation des situations sociales comportant du risque. S’agissant de la rationalité, il propose d’incorporer l’équité ex ante dans l’évaluation des conséquences finales – ce qui est possible, mais nécessite une méthode pour le faire de façon non arbitraire. S’agissant de l’équité, il préconise de restreindre l’application du principe de Pareto ex ante et de ne tenir compte de l’attitude de la population face au risque que dans les situations sans inégalités. Ceci pose la question de la possibilité de respecter les attitudes face au risque dans d’autres cas, et crée une tension entre le degré d’aversion à l’inégalité souhaité et la séparabilité. Au niveau pratique, la conférence souligne l’importance des corrélations entre les niveaux de bien-être des différentes catégories de la population. Dans ses commentaires, Mikaël Cozic demande s’il est justifié d’introduire des considérations d’équité dans l’évaluation sociale du risque ; discute la stratégie de re-description des options ; questionne la robustesse de l’unanimité non-spécieuse à l’apprentissage de l’état de la nature, et l’idée qu’un évaluateur impartial n’a pas les mêmes besoins informationnels que les individus ; interroge le concept d’utilité utilisé visé par Marc Fleurbaey ; et généralise son cadre en autorisant les individus à avoir des croyances non-probabilistes. Marc Fleurbaey répond par l’affirmative ; explique que l’affaiblissement du pouvoir des axiomes n’est une mauvaise nouvelle que pour le théoricien, pas pour l’éthicien ; explique que la première est utilisée pour sélectionner les cas où le principe de Pareto est acceptable, et la seconde pour identifier le cas où le principe de Pareto est le plus douteux ; étudie comment combiner des utilités « non Von Neumann-Morgenstern » avec l’évaluation dans le risque, ce qui conduit à des critères qualitativement proches des siens ; indique que l’absence de probabilité conduit à considérer d’autres critères que l’espérance d’utilité.
Dans la seconde conférence (chapitre 3) Sven Ove Hansson propose un modèle pour concilier intégrité de la science et gestion politique du risque. Il définit la science en tant qu’elle nous fournit les informations les plus fiables actuellement sur le sujet couvert par les disciplines de la connaissance, et le corpus scientifique comme un répertoire collectif de croyances provisoirement fixées, nécessaire pour arriver à une représentation gérable du monde. La valeur de la science dépend de sa fiabilité, de sa fertilité et de son utilité pratique. L’entrée dans le corpus ne dépend pas que de la fiabilité, mais aussi de considérations pratiques. Les conditions d’entrée théoriques peuvent être trop ou pas assez strictes par rapport à nos objectifs pratiques, et être réajustées localement à la hausse ou à la baisse. Dans ce dernier cas, le contournement du corpus permet d’appliquer le principe de précaution tout en préservant l’intégrité de la science. Dans ses commentaires, Minh Ha-Duong explique que le rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) correspond au modèle de corpus scientifique de Hansson. Cependant, il n’y a pas de contournement mais une seule route pour constituer le dossier d’appui à la décision politique. La connaissance n’est pas transmise par un chemin unidirectionnel des données vers le politique, mais est co-construite. Les propositions sont caractérisées par des niveaux de confiance plutôt qu’une approche binaire admis/refusé dans le corpus. Dans ses commentaires, Emmanuel Henry demande si les disciplines scientifiques rassemblent effectivement l’ensemble des connaissances utiles à une société ou si les connaissances scientifiques ne représentent pas plutôt certains savoirs correspondant avant tout aux intérêts de groupes sociaux spécifiques, et dans quelle mesure le caractère biaisé des connaissances scientifiques ne remet pas en cause le modèle linéaire entre elles et la décision publique. Il souligne que l’importation dans la décision publique et la régulation des risques d’outils élaborés dans une optique de production de connaissances n’est pas a priori justifiée. Hansson répond à Ha-Duong que le caractère bayésien et l’absence de contournement du corpus du GIEC sont liés. Cependant, sa forme convient à son objectif, même s’il est légitime de se demander quel est son impact sur la compréhension et la prise de décision politiques. Hansson répond à Henry que nous avons besoin du concept normatif de science afin de disposer d’une référence idéale par rapport à laquelle analyser les écarts. Si l’intégrité de la science peut être préservée, elle reste la meilleure base factuelle disponible pour la prise de décision politique, sinon elle n’est que de peu d’utilité. – Bibliographie, p. 105-112 ; Biographies, p. 113-114.
Ph. S.
La science (au sens large) nous fournit les informations les plus fiables actuellement sur le sujet couvert par les disciplines de la connaissance. Nous avons besoin de la science pour penser (rationalité théorique) et agir rationnellement (rationalité pratique), car elle nous fournit un répertoire social d’énoncés factuels. Le corpus scientifique est un répertoire collectif de croyances provisoirement fixées, nécessaire pour arriver à une représentation gérable du monde. La valeur de la science dépend de sa fiabilité, de sa fertilité et de son utilité pratique. L’entrée dans le corpus ne dépend pas que de la fiabilité, mais aussi de considérations pratiques. Les conditions d’entrée théoriques (niveau de preuve) peuvent être trop ou pas assez strictes par rapport à nos objectifs pratiques, et être réajustées localement à la hausse ou à la baisse. Dans ce dernier cas, le contournement du corpus permet d’appliquer le principe de précaution tout en préservant l’intégrité de la science. – Commentaires et questions de Minh Ha-Duong, p. 87-94 ; Commentaires et questions d’Emmanuel Henry, p. 95-99 ; Réponses de Sven Ove Hansson, p. 101-103. Ph. S. Résumé des commentaires et questions de Minh Ha-Duong (p. 87-94) Le modèle de Hansson est éprouvé sur le cas des sciences et du risque du climat. Le rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) correspond au modèle de corpus scientifique. Cependant, il n’y a pas de contournement mais une seule route pour constituer le dossier d’appui à la décision politique, matérialisé par un document unique : le rapport de synthèse du GIEC. La connaissance n’est pas transmise par un chemin unidirectionnel des données vers le politique, mais le rapport est co-construit entre scientifiques et politiques. Les propositions sont caractérisées par des niveaux de confiance plutôt qu’une approche binaire admis/refusé dans le corpus. Ph. S. Résumé des commentaires et questions d’Emmanuel Henry (p. 95-99) Les disciplines scientifiques aujourd’hui rassemblent-elles effectivement l’ensemble des connaissances utiles à une société, ou les connaissances labellisées comme scientifiques ne représentent-elles pas plutôt certains savoirs correspondant avant tout aux intérêts de groupes sociaux spécifiques (en particulier les industriels) ? Dans quelle mesure le caractère biaisé (par différentes sortes d’intérêts) des connaissances scientifiques ne remet-il pas en cause le modèle linéaire entre connaissances scientifiques et décision publique ? Sans revenir à une gestion de risque qui ferait abstraction de la science, il faut souligner que l’importation dans la décision publique et la régulation des risques d’outils élaborés dans une optique de production de connaissances n’est pas a priori justifiée. Ph. S. Résumé des réponses de Sven Ove Hansson (p. 101-103) Le caractère bayésien et l’absence de contournement du corpus du GIEC sont liés. Cependant, sa forme (basée sur des indicateurs d’incertitude normalisés) convient à son objectif (informer les décideurs le mieux possible), même s’il est légitime de se demander quel est son impact sur la compréhension et la prise de décision politiques. Nous avons besoin du concept normatif (philosophique) de science (par contraste avec l’approche empirique de la sociologie) afin de disposer d’une référence idéale par rapport à laquelle analyser les écarts. Si l’intégrité de la science peut être préservée, elle reste la meilleure base factuelle disponible pour la prise de décision politique, sinon elle n’est que de peu d’utilité. Ph. S.