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Scientisme et Occident. Essais d’épistémologie critique
Jean-Paul CHARRIERÉditeur : Connaissances et Savoirs - 2005
Le paradigme et le général. Réflexions inspirées par les textes mathématiques de la Chine ancienne
Karine CHEMLASous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELDans Penser par cas - 2005
Le paradigme du calcul
Pierre LÉVYSous la direction de Isabelle STENGERSDans D’une science à l’autre : des concepts nomades - 1987
De On Denoting de B. Russell à On Referring de P.F. Strawson : l’avenir d’un paradigme
Francis JACQUESSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
L’idée de relativité philosophique chez Simondon et son rapport à la théorie physique de la relativité d’échelle
Jean-Hugues BARTHÉLÉMYSous la direction de Jacques ROUXDans Gilbert Simondon. Une pensée opérative - 2002
Entre le moule et l’argile
Jacques ROUXSous la direction de Jacques ROUXDans Gilbert Simondon. Une pensée opérative - 2002
De la logique de la science aux révolutions scientifiques
Sandra LAUGIERSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
L'univers du calcul. Calculer, percevoir, penser
Pierre LÉVYSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
L'Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine : Essai
Céline LAFONTAINEÉditeur : Seuil - 2004
Les Sciences autrement : Éléments de philosophie à l'usage des chercheurs curieux
François GRISONÉditeur : Éditions Quae - 2011
Le changement scientifique
Anouk BARBEROUSSE, Marion VORMSSous la direction de Anouk BARBEROUSSE, Denis BONNAY, Mikaël COZICDans Précis de philosophie des sciences - 2011
François Jacob, une nouvelle vision de l'histoire des sciences
Stéphane SCHMITTSous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEDans Une nouvelle connaissance du vivant - 2012
The Cognitive Structure of Scientific Revolutions
Hanne ANDERSEN, Peter BARKER, Xiang CHENÉditeur : Cambridge University Press - 2006
Les matérialismes et la chimie : Perspectives philosophiques, historiques et scientifiques
Sous la direction de François PÉPINÉditeur : Éditions Matériologiques - 2012
Programmes, paradigmes, disciplines : pluralité et unité des sciences sociales
Jean-Michel BERTHELOTSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
Introduction à la philosophie des sciences
Hans-Jörg RHEINBERGERÉditeur : La Découverte - 2014
The Structure of Scientific Revolutions
Thomas Samuel KUHNÉditeur : University of Chicago Press - 1962
Le concept d’analogie
Harald HØFFDINGÉditeur : Vrin - 1931
Situés dans le sillage des recherches historiques et des interprétations épistémologiques de Pierre Thuillier, ces essais ont pour ambition de faire apparaître les présupposés idéologiques et les thèses métaphysiques implicites d’un scientisme qui, paradoxalement, devrait nous mettre à l’abri des spéculations inaccessibles à la raison et à l’expérience. Les analyses, développées au long des cinq chapitres qui structurent l’ouvrage, sont essentiellement consacrées, à partir d’approches différentes, «aux problèmes que pose l’inscription des institutions scientifiques et des démarches théoriques dans un contexte à la fois culturel, social et historique dont on voudrait les abstraire pour conférer au savoir le pouvoir de produire des connaissances qui vaudraient nécessairement et universellement, comme des vérités transcendant la finitude de l’esprit humain». – Chap. 1, «Science et société» (La singularité de l’ethnocentrisme occidental; L’activité scientifique est-elle neutre ?; Les trois obstacles épistémologiques); – Chap. 2, «Mythes et limites des sciences expérimentales» (La dépendance de l’observation par rapport à la théorie; Logique formelle et logique expérimentale : le problème de l’induction; Le rationalisme critique de K. Popper); – Chap. 3, «La construction scientifique de la réalité : concepts, théories et paradigmes» (Les conditions de constitution d’un discours scientifique; Les structures paradigmatiques de l’activité scientifique; De l’incommensurabilité des paradigmes); – Chap. 4, «Approche épistémologique des sciences sociales» (La nature empirico-transcendantale des sciences humaines et sociales; Le pôle objectiviste; Le pôle subjectiviste; Le pôle post-moderniste; Une exception épistémologique : le matérialisme historique); – Chap. 5, «L’épistémologie critique : un nouveau regard sur les sciences» (Les trois fonctions du discours épistémologique; L’empire des sciences ou “le désenchantement du monde”; Bref retour au monde enchanté; Pour une épistémologie critique et constructiviste). M.-M. V.
Une nouvelle image de la science ?; Des critiques à la crise; Théorie et expérience : l’influence française; Historicité, paradigmes et incommensurabilité; Science et rationalité.
Dans une première partie, on définit et on met en évidence le rôle paradigmatique du calcul (dans l'acception turingienne du terme). On discute ensuite de la possibilité de rendre compte de la perception (distinguée de la reconnaissance de forme) à l'intérieur de ce paradigme. Après avoir conclut négativement, on s'interroge sur la mutation anthropologique que révèle l'informatisation de la science et de la société.
In the first part, one defines and exposes the paradigmatic role of computing (in the Turingian sense of the term). One then discusses the possibility of accounting for perception (distinguished from the recognition of form) within this pattern. Having concluded in the negative, one questions the anthropological mutation resulting from the computerization of science and society.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Philippe Breton : Philosophie : 1 vol. : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 2001 : 257 p.]. – Définie de façon minimale comme la «science du contrôle et de la communication» par son inventeur Norbert Wiener, la cybernétique est véritablement née en 1949 comme projet technoscientifique, car c’est aux conférences Macy que le terme a officiellement été adopté par les membres de son programme. Parler « d’empire cybernétique », c’est donc d’emblée signifier deux choses : la prégnance historique d’une part, la persistance et la suprématie actuelles d’autre part, de ce que Popper a pu appeler « un programme métaphysique de recherche », c’est-à-dire un programme technoscientifique fondé, comme l’écrit l’auteure de l’ouvrage Céline Lafontaine, sur «une représentation globale du monde, un modèle d’interprétation à partir duquel on pense et on se pense nous-mêmes comme agissant dans le monde.» (p. 16) La cybernétique a-t-elle constitué un tel programme? Peut-on légitimement, et d’après quelle analyse, lui donner le statut de paradigme voire d’épistémè d’une nouvelle époque, celle qui précisément aurait émergée dans l’immédiat après-guerre ? Si oui, faisons-nous encore partie de cette même époque ? Autrement dit : sommes-nous encore dominés par une représentation globale du monde dont les cadres sont ceux qui furent découpés par les concepts cybernétiques eux-mêmes ? Ce livre entend retracer l’histoire du « paradigme cybernétique pour montrer que plusieurs approches théoriques marquantes de la philosophie et des sciences humaines contemporaines sont porteuses d’une représentation de la subjectivité et du lien social fondée sur le modèle informationnel. » (p. 14) Dans un premier moment, l’auteure montre que la cybernétique, matrice de la technoscience, a historiquement une origine militaire liée au contexte politique international qui fut engendré par les conséquences de la Seconde Guerre mondiale (chapitres 1 et 2). Introduit en Europe par Lévi-Strauss grâce à la linguistique de Jakobson, le modèle structural fait figure de premier rejeton de la cybernétique (chapitre 3). Par le biais des notions d’autorégulation, d’entropie et d’information, la cybernétique représente le fil conducteur qui conduit du structuralisme à la théorie des systèmes, dont le but est de dégager leurs lois d’organisation et de développement (chapitre 4). De plus, par le biais des concepts cardinaux de complexité et d’auto-organisation, ce livre nous montre que le systémisme nous mène « à la convergence contemporaine entre le néo-libéralisme et le paradigme informationnel » (p. 141-142), c’est-à-dire à la convergence entre une vision du monde focalisée sur l’adaptabilité et une recherche orientée vers le développement des technologies de l’information : soit l’ère de la postmodernité (chapitre 5). Dès lors seule « l’hypothèse d’une continuité paradigmatique » (p. 172) permet de comprendre l’avènement du cyberespace en contexte d’impérialisme néo-libéral, c’est-à-dire de période post Guerre froide (chapitre 6). Car « Internet et les nouvelles technologies de l’information sont étroitement liés au triomphe de l’économie de marché à l’échelle planétaire. » (p. 172). Abordant la question du « posthumain » dans le dernier chapitre, le livre se termine sur la métaphore de la machine moléculaire, qui semble cacher un nouveau programme métaphysique et politique: celui des NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, Sciences cognitives). Après l’empire cybernétique, une nouvelle ère s’ouvre dont nous commençons seulement à faire l’expérience : l’ère bionique, où le corps fusionne avec la machine, devenant un système hybride entre biologie et électronique.
F. F.
Cet ouvrage, présentant une organisation hétérogène atypique, correspond à la transcription de deux modules de formation continue en philosophie des sciences dispensés par un chercheur en agronomie à ses collègues : à la fois dictionnaire (incluant des définitions du Petit Robert, du Vocabulaire de Lalande, etc.), manuel d'initiation à l'usage des néophytes (incluant des notices bio-bibliographiques), recueil de textes et aide-mémoire, il est l'oeuvre d'un ancien chercheur du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Il est destiné à des non-spécialistes et à des « chercheurs curieux » : « Il s'agit d'une formation à la philosophie des sciences pour l'utiliser, et non d'une réflexion sur la philosophie des sciences afin de la faire évoluer : la philosophie n'est pas notre objet de recherche. Nous en sommes des utilisateurs. » (p. 6) Son enjeu est donc double : pédagogique et pragmatique. L'ouvrage se présente comme une série de fiches didactiques à la fin desquelles se trouve un aide-mémoire. Il est découpé en deux grandes sections : la première est une réflexion sur la science (« La construction scientifique »), la seconde une réflexion sur la métaphysique et la vie (« Conjuguer connaissance et connivence ou la vie de plain-pied »).
F. F.
La première partie porte sur le problème de la continuité du changement scientifique (« Le changement scientifique est-il continu? »). Elle traite 1° de l'approche des positivistes logiques héritiers du Cercle de Vienne ; 2° des critiques qui leur sont adressées par les historiens des sciences, dénonçant leur approche anhistorique du problème à travers l'examen des crises et des révolutions scientifiques (Kuhn), dans la mesure où ces crises et révolutions impliquent des changements de paradigmes incommensurables (Feyerabend) ; enfin 3° des critiques qui peuvent être adressées aux thèses de Kuhn et Feyerabend. La seconde partie analyse le problème du progrès scientifique, essentiellement dans son approche normative (« Comment définir le progrès scientifique? »). La troisième présente les schémas explicatifs proposés par Popper et Kuhn pour comprendre la dynamique par laquelle une période scientifique succède à une autre (« Quel est le moteur du changement scientifique? »). Enfin la dernière partie aborde la question de la rationalité et de la nécessité du changement scientifique à travers l'examen des positions réalistes et anti-réalistes.
F. F.
Cet article étudie la conception de l'histoire des sciences de François Jacob telle qu'elle se présente dans La logique du vivant (1970), une conception qui allie recherche de la généalogie des idées et enquête sur les conditions historiques d'accessibilité des objets à l'analyse scientifique. L'auteur situe cette oeuvre dans le contexte intellectuel, scientifique, politique et institutionnel des années 1960 et la compare aux visions de l'histoire des sciences élaborées dans La structure des révolutions scientifiques de Thomas S. Kuhn (1962) et Les mots et les choses de Michel Foucault (1966).
F. F.
Thomas Kuhn's Structure of Scientific Revolutions became the most widely read book about science in the twentieth century. His terms 'paradigm' and 'scientific revolution' entered everyday speech, but they remain controversial. In the second half of the twentieth century, the new field of cognitive science combined empirical psychology, computer science, and neuroscience. In this book, the recent theories of concepts developed by cognitive scientists are used to evaluate and extend Kuhn's most influential ideas. Based on case studies of the Copernican revolution, the discovery of nuclear fission, and an elaboration of Kuhn's famous 'ducks and geese' example of concept learning, the volume offers new accounts of the nature of normal and revolutionary science, the function of anomalies, and the nature of incommensurability. – Contents : – 1. Revolutions in science and science studies; – 2. Kuhn's theory of concepts; – 3. Representing concepts by means of dynamic frames; – 4. Scientific change; – 5. Incommensurability; – 6. The Copernican revolution; – 7. Realism, history and cognitive studies of science.
Existe-t-il des approches chimiques permettant d'appréhender les problèmes matérialistes ? Si oui, quels modèles théoriques la chimie peut-elle dès lors offrir au matérialisme ? Dans l'histoire et la philosophie des sciences, comme dans l'histoire du matérialisme, la chimie a longtemps fait figure de discipline subalterne, et a donc grandement été occultée, avant de faire l'objet d'une attention sérieuse dans le matérialisme contemporain, notamment chez Bachelard, ou dans la philosophie marxiste. Comment expliquer une telle occultation multiséculaire ? Tel est l'un des enjeux de cet ouvrage collectif, dont l'ambition est d'examiner la fécondité des rapports entre le matérialisme et la chimie, de sorte à parvenir à la description d'un véritable « matérialisme chimique », entendu comme « travail sur les matières et leurs relations ». F. F.
Ce chapitre a pour objet la notion de programme de recherche en sciences sociales. Il examine les divers paramètres impliqués dans la mise en oeuvre d'un programme de recherche scientifique (axiomes, théories, schèmes, pôles, points de vue ontologiques et épistémologiques) ; ainsi que les divers rapports qu'ils peuvent entretenir. – Bibliographie, pp. 518-519.
F. F.
Cet ouvrage de synthèse analyse l’évolution dialectique des rapports entre philosophie générale des sciences, épistémologies régionales, théorie de la connaissance et histoire des sciences, de la fin du XIXe siècle à nos jours. La thèse de l’auteur est la suivante : après la domination du positivisme au XIXe siècle, l’historicisation de l’épistémologie est la transformation majeure de la philosophie des sciences au XXe siècle. Dans un premier temps (chapitre 1) l’auteur dresse un panorama des positions épistémologiques dominantes en Europe, de la seconde moitié du XIXe siècle à la veille de la seconde guerre mondiale : le mécanisme d’E. Du Bois-Reymond (1818-1896), le positivisme d’E. Mach (1838-1916), le conventionnalisme de H. Poincaré (1854-1912), l’émergence d’une proto-épistémologie historique dans la philosophie de la contingence d’É. Boutroux (1845-1921), et enfin, la première tentative de structuration méthodologique de l’histoire des sciences par O. Neurath (1882-1945). Dans un second temps il présente les deux grands premiers programmes d’historicisation de l’épistémologie de l’entre-deux-guerres, tous deux axés sur la constitution sociale du savoir et son historicité (chapitre 2) : d’une part le réalisme phénoménotechnique et la théorie objectivante et processuelle de l’esprit scientifique de G. Bachelard (1884-1962), d’autre part la théorie constructiviste de la connaissance de L. Fleck (1896-1961). L’auteur expose alors les théorisation, méditation et conceptualisation de la logique de la recherche scientifique dans ses rapports complexes à l’histoire et à la technique dans les œuvres de K. Popper (1902-1994), H. Husserl (1859-1938), M. Heidegger (1889-1976) et E. Cassirer (1874-1945) (chapitre 3). Dès lors les idées clés et stratégies de quatre figures représentatives de l’épistémologisation de l’histoire des sciences sont présentées (chapitre 4) : la réinscription de l’histoire des sciences dans l’histoire des idées d’A. Koyré (1892-1964), l’historiographie des révolutions scientifiques de T. Kuhn (1922-1996), l’évolutionnisme conceptuel de S. Toulmin (1922-2009), l’anarchisme épistémologique de P. Feyerabend (1924-1994). Ce sont ensuite les héritiers de Bachelard, représentants des grands programmes épistémologiques de la première partie de la seconde moitié du XXe siècle qui font l’objet du chapitre 5 : l’histoire des concepts de G. Canguilhem (1904-1995), l’archéologie du savoir de M. Foucault (1926-1984), l’approche praxique de la connaissance d’inspiration marxiste de L. Althusser (1918-1990), l’approche scripturaire du fondement de la science (héritière du dernier Husserl) de J. Derrida (1930-2004). L’ouvrage se termine sur une présentation des approches anthropologiques en histoire des sciences (chapitre 6) : l’approche centrée sur la pratique et l’expérimentation scientifique incarnée par I. Hacking (1936-) et l’ethnographie des pratiques scientifiques de Bruno Latour (1947-). – Conclusion, pp. 115-117 ; Repères bibliographiques, pp. 119-122 ; Index, pp. 123-124 ; Table des matières, pp. 125-126.
F. F.
The Kuhnian image of science has reshaped the understanding of the scientific enterprise and human inquiry in general. The Structure of Scientific Revolutions is no doubt one of the most influential books of the 20th century. Kuhn challenges long-standing linear notions of scientific progress, arguing that transformative ideas don’t arise from the day-to-day, gradual process of experimentation and data accumulation but that the revolutions in science, those breakthrough moments that disrupt accepted thinking and offer unanticipated ideas, occur outside of “normal science,” as he called it. Kuhn describes how paradigms are created and what they contribute to scientific (disciplined) inquiry. Though Kuhn was writing when physics ruled the sciences, his ideas on how scientific revolutions bring order to the anomalies that amass over time in research experiments are still instructive in our biotech age. – Chapter I - Introduction: A Role for History; – Chapter II - The Route to Normal Science; – Chapter III - The Nature of Normal Science; – Chapter IV - Normal Science as Puzzle-solving; – Chapter V - The Priority of Paradigms; – Chapter VI - Anomaly and the Emergence of Scientific Discoveries; – Chapter VII - Crisis and the Emergence of Scientific Theories; – Chapter VIII - The Response to Crisis; – Chapter IX - The Nature and Necessity of Scientific Revolutions; – Chapter X - Revolutions as Changes of World View; – Chapter XI - The Invisibility of Revolutions; – Chapter XII - The Resolution of Revolutions; – Chapter XIII - Progress Through Revolutions. – [2nd edition : Ibid., 1970, with postscript]. M.–M. V.
Ni Aristote ni
Kant ne comptent l’analogie parmi les catégories ; on ne saurait pourtant rendre
compte sans elle de la nature et de la valeur de la pensée. L’analogie n’est
pas une simple approximation de l’identité mais une catégorie formelle à part
entière. Elle assume trois fonctions principales : de découverte
(l’analogie mène à l’hypothèse scientifique), de synthèse (l’analogie est le
dernier lien entre objets et séries d’objets), d’évocation (l’analogie exprime
l’aspiration à l’unité et à la continuité de la vie) («Introduction»,
p. 7-12).
Le chapitre 1,
« Analogies involontaires » (p. 13-44) se nourrit de
l’ethnographie contemporaine – en particulier de ce que Lévi-Bruhl nomme
« loi de participation » – pour souligner la dimension analogique
dans la pensée primitive, chez l’enfant et dans l’art. Il s’agit moins de
mettre à distance l’homme primitif que de montrer la persistance d’un penser
analogique qui procède par identification à l’objet et de la partie au tout.
Le chapitre 2,
« Analogie et logique » (p. 45-71) précise le statut de
l’analogie relativement à la logique et au principe d’identité. Platon montre
qu’entre l’identité et la dissemblance existe toute une échelle de degrés de
similitude (p. 45). C’est le coup d’envoi de la « pensée
européenne » et la détermination de l’espace de l’analogie volontaire. Celle-ci
passe souvent pour suppléer à l’identité. Elle est en vérité le moyen « de
la compréhension du concept d’exemple en exemple » et finalement le
« contenu véritable du concept », en tant qu’il peut « mettre en
mouvement un développement de pensées » – ainsi du passage du cercle à
l’hyperbole dans les sections coniques (p. 58-59). L’analogie n’est ni
induction ni déduction, mais passage du particulier au particulier (ce qu’Aristote
appelait non pas raisonnement analogique mais paradigmatique) (p. 62).
Avant
d’approfondir le rôle de l’analogie en sciences, le chapitre 3, « L’analogie
entre les fonctions de la connaissance » (p. 73-91), souligne la
continuité analogique entre les diverses fonctions psychiques, en partant
notamment des processus de synthèses propres à la sensation, à l’imagination et
à la réflexion – processus analogues mais pas identiques : les sensations,
par ex., ne sont pas des jugements (p. 73-77). Ainsi observe-t-on une
continuité entre le sens commun et la pensée scientifique, comme l’a bien
montré Meyerson. Même entre la conception primitive de la durée et la mesure du
temps dans la physique relativiste existent des analogies : les deux n’ont
de sens qu’à condition du contraste entre un élément stable et un élément
changeant (p. 80-82). On retrouve dans l’histoire des sciences des thèmes,
oppositions ou idées directrices qui valent comme paradigmes et ouvrent, par
analogie, à de nouveaux domaines, par ex. la constance de l’énergie (p. 87-88).
Le chapitre 4,
« L’analogie entre les domaines de la connaissance » (p. 93-144)
précise les conditions de ce passage de domaine en domaine et la fonction
épistémique de l’analogie. La thèse principale en est que la science moderne
opère par une « analogie entre les séries des objets successifs et
simultanés et les séries de causes et conséquences de nombres, de temps, de
degrés et de lieux » (p. 108), ou encore : «toute science
expérimentale exacte repose sur une correspondance entre les séries
quantitatives et qualitatives» (p. 68). C’est ce que Kant a exposé dans
« son chef d’œuvre », les « Analogies de l’expérience », où
il montre, via la théorie du schématisme, que la causalité est une application
analogique des catégories logiques. Malgré la tentative romantique de retour à
l’identité (Hegel), la physique contemporaine suit cette voie analogique, par
ex., après Maxwell et Mach, dans le modèle atomique de Niels Bohr (notons qu’il
fut l’élève de Høffding). Cela suppose une conception compréhensive et non
explicative de la connaissance scientifique (p. 110-115). L’auteur aborde
ensuite la question de l’analogie en biologie, dans les sciences de l’esprit et
en éthique, en considérant particulièrement l’usage analogique des catégories
de « totalité » et d’« évolution » (p. 119-139).
Le vaste domaine de l’analogie involontaire ne s’est pas seulement différencié dans l’analogie scientifique mais également dans les « analogies émotionnelles » de la poésie et de la religion, qui conservent, plus que l’analogie scientifique, les traits de la « participation primitive » ; c’est l’objet du bref chapitre 5, «Symbolique poétique et religieuse» (p. 144-154).
M. A.