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Simondon, individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel
Muriel COMBESÉditeur : Presses Universitaires de France - 1999
Hermès : Cognition, Communication, Politique
Sous la direction de Dominique WOLTONÉditeur : CNRS Éditions - 1990
Gilbert Simondon. Une pensée opérative
Sous la direction de Jacques ROUXÉditeur : Publications de l’Université de Saint-Étienne - 2002
Politique de la science : quelques questions à partir de l'œuvre d'Auguste Comte
Juliette GRANGESous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Panser l'homme, penser la science
Gérard HUBERSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Introduction
Anne-Françoise SCHMIDSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
La politique de Russell
Alain RYANSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
Le voyage en Russie soviétique
Dominique COLASSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
Bertrand Russell : une vie
Francis JACQUESSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
Deux inédits. Lettres de Bertrand Russell à Louis Couturat
Bertrand RUSSELLSous la direction de Dominique WOLTONDans Hermès - 1990
Éloge de la politique (Essai)
Charles KLEIBERSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
Les OGM : des objets vivants construits?
André MICOUDSous la direction de Jacques ROUXDans Gilbert Simondon. Une pensée opérative - 2002
Moral Integrity During a Difficult Period : Beth and Scholz
Volker PECKHAUSSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Popper, le libéralisme et la démocratie sociale
Jeremy SHEARMURSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Le courant radical et révolutionnaire dans la théorie sociale et politique de Popper
Fred EIDLINSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Politique et éthique. Introduction
David CHAVALARIASSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Responsabilité du politique face aux complexités
Michel ROCARDSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Sciences, philosophie des sciences et politique, le constat d’une myopie
Dominique PESTRESous la direction de Françoise BALIBAR, Élie DURINGDans Critique. Revue générale des publications françaises et étrangères - 2002
“L’artifice et le jeu de la machine politique”. Rouages et citoyens selon Hobbes et Rousseau
Franck TINLANDSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Science du politique et technique politique de Hobbes à Rousseau
Jean-Louis LABUSSIÈRESous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Le modèle cybernétique dans la pensée politico-technique de G.W. Leibniz
André ROBINETSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Médecine et politique dans la philosophie de Diderot
Éliane MARTIN-HAAGSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
La physiocratie comme science nouvelle
Catherine LARRÈRESous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
La nature face au concept de genre
Nancy LE NÉZETSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
L’efficacité économique de l’unité axiologique de la science
Erwan LAMYSous la direction de Thierry MARTINDans L’Unité des sciences. Nouvelles perspectives - 2009
Norbert Wiener et la valeur de la science
Mathieu TRICLOTSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Thinking about Biology
Stephen WEBSTERÉditeur : Cambridge University Press - 2003
Entre causes mentales et causes sociales : Une impossible psychologie du citoyen en France
Françoise PAROTSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Quand la politique interpelle les historiens des sciences : L’Académie internationale d’histoire des sciences dans les années 1930 et 1940
Patrick PETITJEANDans Méthode et histoire - 2013
Scientific responsibility and political context: the case of genetics under the Swastika
Raphael FALK, Diane B. PAULSous la direction de Michael RUSE, Jane MAIENSCHEINDans Biology and the Foundations of Ethics - 1999
Risque et expertise : 6e conférences Pierre Duhem
Sous la direction de Alexandre GUAYÉditeur : Presses Universitaires de Franche-Comté - 2018
Insinuations: Thinking Plant Politics with The Day of the Triffids
Joni ADAMSON, Catriona A. H. SANDILANDSDans The Language of Plants - 2017
Oikonomia, Philosophie grecque de l’économie
Etienne HELMERÉditeur : Classiques Garnier - 2021
Vindicating knowledge. Mary Wollstonecraft’s defense of female education
Christina BEZARISous la direction de Joanna GODLEWICZ-ADAMIEC, Dariusz KRAWCZYK, Małgorzata ŁUCZYŃSKA-HOŁDYS, Paweł PISZCZATOWSKI, Małgorzata SOKOŁOWICZDans Femmes et le Savoir / Women and Knowledge / Frauen und Wissen - 2020
Rednerinnen in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts. Eine rhetorische Analyse
Giuliani LOZZISous la direction de Joanna GODLEWICZ-ADAMIEC, Dariusz KRAWCZYK, Małgorzata ŁUCZYŃSKA-HOŁDYS, Paweł PISZCZATOWSKI, Małgorzata SOKOŁOWICZDans Femmes et le Savoir / Women and Knowledge / Frauen und Wissen - 2020
Il convient de reconnaître Simondon comme l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’ontologie et de la politique. Sous le nom de transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage, c’est la manière dont la vie, individuelle et collective, est engagée dans la pensée. – L'A. cherche à montrer, au-delà de la multitude des catégories scientifiques et épistémologiques traversant l’œuvre de Simondon, la teneur spécifique de cette pensée. La réflexion s'organise autour de la question de l'individu et de l'opération d'individuation en mettant à jour les relations existantes entre ontologie et politique révélées par le concept de transindividualité. – Introduction. Partie I : Pensée de l'être et statut de l'un : de la relativité du réel à la réalité de la relation (L’opération; Plus qu’un; La transduction; L’analogie; Le paradigme physique; L’allagmatique; La réalité du relatif. De la connaissance de la relation à la connaissance comme relation ; Consistance et constitution ; Cette relation qu’est l’individu); – Partie II : La relation transindividuelle (L’individuation psychique et collective :une ou plusieurs individuations ?; Affectivité et émotivité, la vie plus qu’individuelle; Le paradoxe du transindividuel; Un domaine de traversée, le transindividuel subjectif; Le collectif comme processus; L’être-physique du collectif, le transindividuel objectif); – Partie III : Scolie. Intimité du commun ; – Partie IV : Entre culture technique et révolution de l'agir (Vers une « culture technique »; Le devenir au risque de la téléologie; Une éthique physique de l’amplification et du transfert; Hylémorphisme versus réseaux; Vers une révolution de l’agir : le transindividuel contre le travail); – Pour conclure. M.-M. V.
Plutôt que de faire le bilan prématuré d’une œuvre vive qui suscite aujourd'hui encore autant de réactions, ce numéro propose de situer les unes vis à vis des autres les différentes facettes d’une personnalité complexe, de chercher s’il existe entre elles un fil conducteur, et de voir si une telle cohérence a été non seulement voulue, mais pensée dans le cadre d’une philosophie qui établirait des liens entre investigations logiques, interventions politiques et engagement éthique. – La Première Partie, «Philosophie et logique» (Section 1, Logique et ontologie, Section 2, Épistémologie générale) réunit deux sortes de contributions : d’une part, des articles consacrés à la présentation et à l’interprétation d’une des composantes essentielles de l’œuvre philosophique de Russell; d’autre part des essais de caractère plus critique, qui se donnent pour objectif de discuter, de contester ou de reformuler telle ou telle thèse du philosophe à la lumière de ses prolongements contemporains. – La Seconde partie, «Politique de Russell : du logicien au tribun» (Section 1, L’action; Section 2, L’homme), présente des études sur les différents aspects de l’activité politique de Russell et tentent de mettre en rapport les deux grandes dimensions de son œuvre, en matière de philosophie de la logique et de théorie de la connaissance, et en matière de questions dites de société, où apparaît le sens et la continuité de sa réflexion morale et politique. M.-M. V.
Cet ouvrage collectif, qui rassemble les contributions de sociologues, philosophes et économistes, envisage de saisir non seulement la pensée technique de Simondon, mais aussi une dimension plus large de sa philosophie. Les différents articles, dont la plupart est suivie d'un débat entre l'auteur et les autres collaborateurs du collectif, permet ainsi d'aborder des questionnements tels que l'individuel et le collectif (Partie I : Limites de l'individuel et du collectif), l'appropriation de la technicité (Partie II : Travail, appropriation et technicité), le vivant et le politique (Partie III : Le vivant, lieu de l'agir, lieu du politique), la portée du paradigme physique (Partie IV : Le paradigme physique : validité, créativité, exportabilité). M.-M. V.
In this paper the relation between Evert Willem Beth and the German logician and philosopher Heinrich Scholz is discussed, the similarities in their fields of research and their approaches to the foundations of mathematics are pointed out. The paper focuses, however, on the tensions between science and politics in the 1930s and 1940s, exemplified by an exchange of letters between Beth and Scholz dealing with the Scholz’s role in the Third Reich.
I. Un ordre social rationnel ? : Introduction; L’épistémologie et la politique; Le rationalisme dans la politique; II. À propos du libéralisme et du socialisme démocratique : Introduction; Le libéralisme contre la socio-démocratie; III. Le libéralisme et la critique socialiste.
I. Le problème épistémologique pour la théorie radicale-révolutionnaire; II. Le problème épistémologique pour les théories du statu quo et de l’ “augmentationalisme” (Incrementalism); III. La politique d’édification par interventions limitées et la science sociale théorique; IV. Conclusion.
Concernant la sphère politique, cet article rappelle les sources de la complexité sous l’angle de la perplexité particulière dans laquelle elle place le décideur politique. Il entend préciser la nature réelle de la fonction du politique afin d’observer la démarche usuelle du politique devant la complexité. Un tel examen devrait pouvoir conduire à suggérer quelques préconisations sur les mesures ou comportements susceptibles d’aider à l’émergence de l’ère informationnelle.
Sur l’ouvrage de Steve Fuller, Thomas Kuhn. A Philosophical for Our Times (Chicago, The University of Chicago Press, 2000, 472 p. + XVII, index). – Ce commentaire se décompose en quatre parties : « Un projet et l'affirmation d'une thèse », « Une lecture des discours sur la science des cent cinquante dernières années », « Enoncés de savoir, simplification et nécessité de regards croisés et multiples », « Kuhn, les études sociales des sciences, le féminisme et le débat démocratique ». – La 1ère partie présente l’opposition de Fuller à Kuhn et expose « l'objet de l'analyse de Fuller » (p. 433) qui voit les discours sur la science comme normatifs et non descriptifs, la « dynamique scientifique » (p. 434) comme profondément liée au politique et au social. – La seconde partie explique que pour Fuller « le second XIXe » est le lieu de « naissance de « la science » comme catégorie évidente [...] qui unifie un ensemble d'activités, qui l'essentialise », elle situe la « professionnalisation de la recherche » (p. 435) qui transforme le savant « intellectuel » en « professionnel ». « Avec la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide [... la] science est massivement financée, encadrée et drainée par les militaires et les industriels » (p. 436) ; pour Fuller, « Kuhn cherche à donner à cette « idéologie » une « légitimité académique », et Barnes, Bloor et Collins sont ses héritiers. – La 3ème partie veut pointer les implications de Fuller formulant d'abord quelques critiques et rappelant quelques règles à tenir (discuter les énoncées pour eux-mêmes, limiter son champ, contextualiser, multiplier les points de vue, faire preuve « d'érudition et de précision » (p. 439). – La 4ème partie entend rendre justice à Kuhn, qui a permis de penser « les sciences comme pratique et travail » (p. 440), et aux divers courants que Fuller laisse dans l'ombre. Mais elle accorde à Fuller que la tendance aux micro-analyses a laissé de côté « la question politique » (p. 441) et qu'on ne peut plus faire l'économie d'une réflexion sur les « modes de production des savoirs » (p. 442), par exemple quant à l' « évolution des politiques de propriété intellectuelle concernant le vivant ». L'A. remarque que de tels enjeux « impliquent des choix de société liés à « des questions industrielles et financières » qui déterminent notre futur.
Du Léviathan au Contrat social, l’article entend montrer que «c’est bien à la réfraction (ou à l’efficience) d’un nouveau rapport au monde au cœur de la sphère politique que nous sommes confrontés». Ce rapport est profondément restructuré par le sens nouveau donné à la recherche des lois naturelles et à la connexion entre les deux faces de la mécanique, – celle qui se dira «rationnelle», mais commence avec la théorisation des «machines simples», – et celle qui, dans le prolongement de celles-ci, se présente comme art mécanique. Les deux se rejoignent dans cette autre dimension de cette nouvelle relation au monde : relation au temps conçu comme ouverture sur le progrès indéfini que rend possible la genèse humaine.
Il y a, pour Hobbes, une science du politique, dont les enseignements se veulent aisément applicables. Pour Rousseau, en revanche, il n’y a pas de science politique, si l’on entend par là une détermination a priori des fins de l’homme et des moyens de leur réalisation, mais une science de la nature et de l’histoire humaines, objet du second Discours, et d’un grand secours pour le Législateur.
Partant de l’affirmation que l’on peut certainement parler de «modèle» dans la pensée politico-technique de Leibniz, l’article entend préciser qu’il est possible de qualifier ce modèle de «cybernétique», en fonction du concept de «raison cybernétique» dont notre époque exploite les initiatives leibniziennes dans le domaine de la technologie, sans pour autant les rapporter à la véritable inspiration philosophique de la doctrine leibnizienne.
Cet article est centré sur l’idée de rapprocher le savoir médical et la philosophie politique du XVIIIe siècle. Le propos est restreint ici à la question de savoir pourquoi Diderot fait converger deux domaines du savoir apparemment éloignés l’un de l’autre. Cette convergence ne renvoie, en effet, ni à un simple tranfert de modèle ni à une vague pensée par analogie, mais à un problème commun à la pensée médicale et politique, problème que l’on pourrait énoncer de la manière suivante : «Jusqu’où faut-il laisser la nature à elle-même ?». La médecine, comme la politique, soulève ainsi la question d’un artifice rationnel et de son rapport à l’ordre naturel.
La référence physiocratique à la nature n’est-elle que la projection dans un ordre prétendument naturel de la domination sociale des propriétaires fonciers que l’on voudrait ainsi pérenniser, tandis que leur vision politique se résumerait à des affirmations autoritaires ? Cet article entend montrer que la question n’est pas si simple, ni si caricaturale. La nature, chez les physiocrates, n’est pas seulement le déguisement d’un projet social, elle est bien l’objet d’une ambition scientifique, dont les prétentions ne sont pas vaines et qui, en plaçant la société en continuité avec la nature, se donne les moyens d’une analyse pertinente de l’action de l’homme dans la nature. Il y a donc bien un modèle technique chez les physiocrates, qui est appliqué à la politique.
Abordant les dimensions politiques et éthiques liées à la notion de nature, le présent article est consacré principalement aux représentations des philosophes de la tradition à propos des rapports de genre et de la référence à la nature dans la définition du féminin, pour insister sur l’usage polémique et politique du concept de nature. – La naturalisation de la féminité chez les penseurs des Lumières; – Femmes et nature, hommes et culture; – Le concept de genre comme outil de déconstruction; – L’intérêt des critiques féministes pour la philosophie politique.
In contemporary political philosophy’s founding texts, one often sees the concept of nature feminised and women naturalised. According to feminist theorists, this feminisation of nature renders the dichotomy between nature and culture ideological, which might make it difficult to use. The concept of gender, used to designate everything that is not strictly natural in the difference between men and women, allows theorists to deconstruct the dichotomy between nature and culture, to revisit the concept of nature and, ultimately, to redefine the political itself.
Cet article, qui porte moins sur l’unité de la science elle-même que sur ses représentations, prend pour objet les discours contemporains dénonçant le caractère obsolète de l’idéal d’unité de la science qui, sous la pression de la sphère économique et politique, se réduirait au statut de mythe faisant obstacle à son développement. L’auteur montre que ce mythe joue au contraire le rôle d’un «idéal régulateur» qui structure favorablement les relations entre la recherche scientifique et la production industrielle.
L’engagement politique du mathématicien Norbert Wiener, fondateur du mouvement cybernétique aux États-Unis, offre un exemple particulièrement riche des différentes formes d’usage des valeurs de la science dans le débat public, et soulève la question des ressources que les sciences peuvent fournir dans le registre de l’action. L’étude des œuvres politiques de Wiener présente ainsi un double enjeu du point de vue de la question des valeurs de la science : 1/ permettre de distinguer, à travers chacun de ses grands domaines d’intervention, plusieurs figures de la mobilisation des valeurs de la science dans le champ politique; 2/ conduire à discuter l’usage spécifique des modèles issus des sciences de l’ingénieur pour l’analyse sociale, au tournant des années 1940-1950.
Thinking about Biology is intended for biology students who are interested in reflecting on the wider contexts of their studies. This 2003 book encourages students to see that biology does not deliver certainties; it discusses how biological ideas become established facts; it uses history to examine how ideas change, and to show that the biological facts that form the basis of a biology course are likely to change too. Each chapter is based on biological topics, and examines them for their philosophical, social and political implications. Topics covered include the role of natural selection in evolution, the history of ideas about fertilisation and inheritance, vivisection, and reductionism. Genetically modified foods, xenotransplantation, eugenics, and genetic testing are some of the controversial subjects discussed. Thinking About Biology should be essential reading for all college students already taking a biology course, and for those contemplating such a course in the future. – Contents : Acknowledgements; Introduction. – 1. Facts?; – 2. Reductionism; – 3. Evolution; – 4. Biology and animals; – 5. Controversies in Biology; – 6. Making sense of genes; – 7. Biology and politics; – 8. Research ethics. – Includes bibliographical references (p. 4) and Index.
Le but de cet article est de considérer la proposition de construire une psychologie comme une crise de la pensée française, puisqu'il s'agit par cette discipline de comprendre l'individu à la fois dans son statut nouveau d'être naturel et dans son rôle de plus en plus important d'être politique, de citoyen. La psychologie est donc dans une situation problématique: elle est appelée à se structurer autour d'un projet impossible, à la fois expliquer les conduites par des lois causales pour les soustraire aux transcendances (morales, religieuses, etc.) et préserver la part irréductible de libre arbitre et de volonté. Dans son développement, l'auteur reprend l'histoire de la discipline, depuis A. Comte à P. Fraisse. P. F.
Cet article revient sur les tensions qui ont animé l’Académie internationale des sciences au moment de sa confrontation au contexte de crise économique et politique des années 1930 et 1940.
F. F.
Ce court ouvrage, issu des 6e conférences Pierre Duhem de la Société de Philosophie des Sciences (SPS), analyse l’expertise en contexte de risque, qui nécessite de prendre en compte les valeurs non-épistémiques en science.
Dans un essai introductif (chapitre 1) Alexandre Guay montre les difficultés auxquelles est confronté l’expert pour maintenir sa crédibilité épistémique en contexte de risque. Dans un cadre idéalisé, il passe en revue différentes conceptions de l’expertise (qui, en tant que cas aigu de connaissance par témoignage, représente un défi pour la position internaliste en théorie de la connaissance) et du risque (notion polysémique et normative). Il montre que certains jugements d’expertise nécessitent non seulement une évaluation (à partir d’une norme préalablement établie) mais aussi une valorisation (établissement de la norme elle-même) qui menace la crédibilité de l’expert. Pour y remédier, ce dernier peut externaliser l’acte de valorisation, en faisant appel à des experts non scientifiques, en renvoyant la valorisation au demandeur d’expertise ou à la société, mais ces solutions se heurtent à des difficultés.
Dans la première conférence (chapitre 2) Marc Fleurbaey montre qu’on peut préserver la rationalité et l’équité dans l’évaluation des situations sociales comportant du risque. S’agissant de la rationalité, il propose d’incorporer l’équité ex ante dans l’évaluation des conséquences finales – ce qui est possible, mais nécessite une méthode pour le faire de façon non arbitraire. S’agissant de l’équité, il préconise de restreindre l’application du principe de Pareto ex ante et de ne tenir compte de l’attitude de la population face au risque que dans les situations sans inégalités. Ceci pose la question de la possibilité de respecter les attitudes face au risque dans d’autres cas, et crée une tension entre le degré d’aversion à l’inégalité souhaité et la séparabilité. Au niveau pratique, la conférence souligne l’importance des corrélations entre les niveaux de bien-être des différentes catégories de la population. Dans ses commentaires, Mikaël Cozic demande s’il est justifié d’introduire des considérations d’équité dans l’évaluation sociale du risque ; discute la stratégie de re-description des options ; questionne la robustesse de l’unanimité non-spécieuse à l’apprentissage de l’état de la nature, et l’idée qu’un évaluateur impartial n’a pas les mêmes besoins informationnels que les individus ; interroge le concept d’utilité utilisé visé par Marc Fleurbaey ; et généralise son cadre en autorisant les individus à avoir des croyances non-probabilistes. Marc Fleurbaey répond par l’affirmative ; explique que l’affaiblissement du pouvoir des axiomes n’est une mauvaise nouvelle que pour le théoricien, pas pour l’éthicien ; explique que la première est utilisée pour sélectionner les cas où le principe de Pareto est acceptable, et la seconde pour identifier le cas où le principe de Pareto est le plus douteux ; étudie comment combiner des utilités « non Von Neumann-Morgenstern » avec l’évaluation dans le risque, ce qui conduit à des critères qualitativement proches des siens ; indique que l’absence de probabilité conduit à considérer d’autres critères que l’espérance d’utilité.
Dans la seconde conférence (chapitre 3) Sven Ove Hansson propose un modèle pour concilier intégrité de la science et gestion politique du risque. Il définit la science en tant qu’elle nous fournit les informations les plus fiables actuellement sur le sujet couvert par les disciplines de la connaissance, et le corpus scientifique comme un répertoire collectif de croyances provisoirement fixées, nécessaire pour arriver à une représentation gérable du monde. La valeur de la science dépend de sa fiabilité, de sa fertilité et de son utilité pratique. L’entrée dans le corpus ne dépend pas que de la fiabilité, mais aussi de considérations pratiques. Les conditions d’entrée théoriques peuvent être trop ou pas assez strictes par rapport à nos objectifs pratiques, et être réajustées localement à la hausse ou à la baisse. Dans ce dernier cas, le contournement du corpus permet d’appliquer le principe de précaution tout en préservant l’intégrité de la science. Dans ses commentaires, Minh Ha-Duong explique que le rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) correspond au modèle de corpus scientifique de Hansson. Cependant, il n’y a pas de contournement mais une seule route pour constituer le dossier d’appui à la décision politique. La connaissance n’est pas transmise par un chemin unidirectionnel des données vers le politique, mais est co-construite. Les propositions sont caractérisées par des niveaux de confiance plutôt qu’une approche binaire admis/refusé dans le corpus. Dans ses commentaires, Emmanuel Henry demande si les disciplines scientifiques rassemblent effectivement l’ensemble des connaissances utiles à une société ou si les connaissances scientifiques ne représentent pas plutôt certains savoirs correspondant avant tout aux intérêts de groupes sociaux spécifiques, et dans quelle mesure le caractère biaisé des connaissances scientifiques ne remet pas en cause le modèle linéaire entre elles et la décision publique. Il souligne que l’importation dans la décision publique et la régulation des risques d’outils élaborés dans une optique de production de connaissances n’est pas a priori justifiée. Hansson répond à Ha-Duong que le caractère bayésien et l’absence de contournement du corpus du GIEC sont liés. Cependant, sa forme convient à son objectif, même s’il est légitime de se demander quel est son impact sur la compréhension et la prise de décision politiques. Hansson répond à Henry que nous avons besoin du concept normatif de science afin de disposer d’une référence idéale par rapport à laquelle analyser les écarts. Si l’intégrité de la science peut être préservée, elle reste la meilleure base factuelle disponible pour la prise de décision politique, sinon elle n’est que de peu d’utilité. – Bibliographie, p. 105-112 ; Biographies, p. 113-114.
Ph. S.
Ce chapitre commente le roman de John Wyndham Le Jour des Triffides, et cherche à le penser comme autre chose qu'une simple allégorie des excès que la Guerre Froide a eu sur la nature, mais comme la description écologique des rapports bio-politiques passés entre les plantes et les hommes dans un monde de l'après-guerre. Mettant en scène le modèle scientifique du matérialisme soviétique et du libéralisme américain, Wyndham condamne leur ontologie réifiante qui nie l'agentivité des plantes et qui les conduit à légitimer l'exploitation du monde végétal. Cependant, dans ce livre de science-fiction, si Wyndham décrit les capacités politiques des plantes, notamment à travers leurs communications, il fait des triffides, les plantes tueuses de son roman, des adversaires évolutifs à combattre. Tout au contraire, nous disent les auteurs de ce chapitre, il faudrait réussir à penser un partage politique solidaire de l'espace terrestre pour en finir avec les sciences réifiantes de l'après-guerre.
G. H.
Cet ouvrage tente d’identifier, malgré ou plutôt du fait de l’absence d’une science économique au sens contemporain du terme, une compréhension spécifique de l’économie dans la Grèce antique. Pour ce faire, il s’emploie à une relecture de différents corpus philosophiques, essentiellement platonicien, aristotélicien ou encore xénophonien, dans le but d’y trouver une philosophie de l’économie susceptible de faire pendant à la vision partiale qu’en donne la science économique moderne. Ce parti pris inspiré des thèses de Karl Polanyi conduit donc dans une première partie (I. « De l’oikonomia comme savoir ») à identifier une oikonomia proche de l’économie substantive (définie comme ensemble des activités permettant d’assurer la subsistance de l’homme, sans présager de la forme logique plus ou moins rationnelle qu’elles peuvent revêtir) et par conséquent distincte de l’économie au sens contemporain : on trouve bien chez les philosophes grecs un savoir spécifique des formes économiques, doté d’un objet propre et pour cette raison distinct à la fois de la science économique telle que nous l’entendons (« De l’impossible science économique à la philosophie de l’économie ») et de la connaissance de la polis (« L’objet et le statut controversé du savoir oikonomique »). Une fois établie l’existence d’une telle discipline, il devient possible d’en élaborer le contenu, ce que l’ouvrage fait selon deux grandes parties. On s’interroge d’abord (II. « Mettre en ordre les hommes ») sur la manière dont l’oikos, objet principal et lieu par excellence d’application de ce savoir qu’est l’oikonomia, doit répartir les tâches et les rôles attribués à chaque être humain vivant en son sein. Pour ce faire, on y détaille la place qu’occupe de mariage (« Le mariage : communauté et corps ») au sein de cette philosophie de l’économie – à la fois comme lien conjugal et comme relation visant à la procréation – avant de se tourner vers l’esclavage (« Si loin, si proches : Maîtres et esclaves à la lumière de l’oikonomia ») en proposant, à la lumière d’une étude du savoir oikonomique, une lecture plus nuancée de la séparation entre esclave et homme libre. Une dernière partie (III. « Mettre en ordre les choses ») s’attache enfin à l’aspect plus directement matériel de l’oikonomia, en tant que le savoir nécessaire au bon fonctionnement de l’oikos doit traiter non seulement des êtres humains mais aussi des choses. On s’intéresse donc d’abord aux opérations consistant à se procurer des biens ou des richesses (« Acquérir ») : y-a-t-il une limite naturelle à l’accumulation de richesse ? Comment hiérarchiser les activités permettant l’acquisition et tout particulièrement l’agriculture et le commerce ? On se tourne ensuite vers la conservation des biens ainsi acquis (« Conserver »), qui doivent être stockés et gérés. On se demande enfin, à travers la question de l’usage de ces biens (« Bien user »), quelle place la notion de Bien peut occuper dans l’oikonomia.
A. G.
Cet article se concentre sur les idées de Mary Wollstonecraft concernant l’éducation des femmes et sa défense du droit à la participation des femmes du XVIIIe siècle au débat public. Il se concentre sur la justification des droits des femmes en réponse aux observations de Jean-Jacques Rousseau sur la femme idéale, incarnée par la Sophie de l’Émile – femme soumise physiquement et intellectuellement, antithèse des salonnières honnies par Rousseau. Une analyse des salons littéraires permet de retracer les prémisses du conflit idéologique qui est apparu après la mort de Rousseau en 1778 et a profondément marqué le XVIIIe siècle.
P. V.
L’article s’intéresse à la
relation entre rhétorique et genre en Allemagne du début du XXe
siècle. La rhétorique est alors théorisée par les hommes et destinée aux hommes
qui ont appris à être de « bons orateurs ». Pourquoi les femmes ne
pourraient-elles pas prendre la parole en public ? Les femmes qui l’ont
fait ont-elles utilisé des stratégies rhétoriques différentes ? L’article
analyse les discours prononcés par trois femmes germanophones : Margarete
Susman, Bertha Pappenheim et Bertha von Suttner.
P. V.