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La Croisée des sciences. Questions d’un philosophe
Jean-Michel BESNIERÉditeur : Seuil - 2006
L’Empire du temps. Les horloges d’Einstein et les cartes de Poincaré
Peter Louis GALISONÉditeur : Gallimard - 2006
La Valeur de la science
Henri POINCARÉÉditeur : Flammarion - 1990
L’Unité de la physique
Étienne KLEINÉditeur : Presses Universitaires de France - 2000
La Matière espace-temps. La logique des particules élémentaires
Gilles COHEN-TANNOUDJI, Michel SPIROÉditeur : Fayard - 1986
Revue de Synthèse : Questions de temps. Coïncidences et récurrences
Sous la direction de Éric BRIANÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2006
L’Espace et le temps chez Newton et chez Kant. Essai d’explication de l’idéalisme kantien à partir de Newton
Abdelkader BACHTAÉditeur : L’Harmattan - 2002
Modalities and Multimodalities
Walter Alexandre CARNIELLI, Claudio PIZZIÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2008
La Théorie de la relativité restreinte
David BOHMÉditeur : Alphée - 2010
Dernières pensées : L'évolution des lois; l'espace et le temps; pourquoi l'espace a trois dimensions; la logique de l'infini; les rapports de la matière et de l'éther; la morale et la science, etc
Henri POINCARÉÉditeur : Flammarion - 1913
Einstein’s clocks, Poincaré’s maps : empires of time
Peter Louis GALISONÉditeur : Sceptre - 2003
L’élément différentiel de temps et la causalité physique dans la dynamique de d’Alembert
Michel PATYSous la direction de Régis MORELON, Ahmad HASNAWIDans De Zénon d’Élée à Poincaré : recueil d’études en hommage à Roshdi Rashed - 2004
Le temps et la durée : le moyen terme non exclus. Réflexions sur Braudel et Prigogine
Emmanuel WALLERSTEINSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Helena Eilstein (ed.), A Collection of Polish Works on Philosophical Problems of Time and Spacetime.
Christian WÜTHRICHSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Bolzano sur le temps et la persistance
Mark TEXTORSous la direction de Daniel LAURIERDans Philosophiques - 2003
L’idée d’univers et la comologie comme science
Pierre KERSZBERGSous la direction de Pierre KERSZBERGDans Kairos - 2005
Théorie de la gravitation et relativité restreinte chez Kurt Gödel
Éric AUDUREAUSous la direction de Pierre KERSZBERGDans Kairos - 2005
Espace et temps physiques et description des systèmes mécaniques
Charles-Michel MARLESous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
La grandeur physique “temps”
Olivier COSTA DE BEAUREGARDSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
La machine électromagnétique à remonter le temps
Mario NOVELLOSous la direction de Marc LACHIÈZE-REYDans L’Espace physique entre mathématiques et philosophie - 2006
Portée et limites de la théorie des catastrophes
Jules VUILLEMIN, Gilles-Gaston GRANGER, Françoise LÉTOUBLONSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
La nature à l’épreuve du temps
Pierre KERSZBERGSous la direction de François MARTYDans Archives de philosophie - 2001
Temps, succession, cogito
Alberto PALASous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2006
La figure du continu temporel
Jean-Michel SALANSKISSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Against Pointillisme about Mechanics
Jeremy BUTTERFIELDSous la direction de Alexander BIRD, James LADYMANDans The British Journal for the Philosophy of Science - 2006
Propositions and time
William KNEALE, Martha KNEALESous la direction de Alice AMBROSE, Morris LAZEROWITZDans G. E. Moore. Essays in retrospect - 1970
On what will be: reply to Westphal
Chris HEATHWOODSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2007
Comment la vie est-elle possible ? Temps et réduction dans la problématique du vivant minimal
Thomas HEAMSSous la direction de François ATHANÉ, Marc SILBERSTEIN, Édouard GUINETDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2007
Le temps, le paradoxe
Jean-Pierre DUPUYSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Le temps de la science
Jean-Marie POUSSEURSous la direction de Franck TINLANDDans Nouvelles sciences. Modèles techniques et pensée politique de Bacon à Condorcet - 1998
Temps et rationalité : les paradoxes du raisonnement rétrograde
Jean-Pierre DUPUYSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Quelle réalité physique l’élaboration théorique mathématique permet-elle de discerner ? À partir de l’article de Hadamard : “Comment je n’ai pas découvert la relativité”
Jean-Jacques SZCZECINIARZSous la direction de Ivahn SMADJADans Cahiers de philosophie de l’Université de Caen - 2008
Les mathématiques sont-elles par nature impuissantes à rendre compte du devenir réel ?
Jean ULLMOSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
The Foundations of Physics: Specific Topics (1915?–1918)
Tilman SAUER, Ulrich MAJER, Heinz-Jürgen SCHMIDT, Arne SCHIRRMACHERSous la direction de Tilman SAUER, Ulrich MAJERDans David Hilbert’s Lectures on the Foundations of Mathematics and Physics, 1891-1933 - 2009
L'Espace et le temps chez Newton et chez Kant : essai d'explication de l'idéalisme kantien à partir de Newton
Abdelkader BACHTAÉditeur : Université de Tunis I - 1991
Understanding Space-Time. The Philosophical Development of Physics from Newton to Einstein
Robert DISALLEÉditeur : Cambridge University Press - 2006
Defending Einstein. Hans Reichenbach's Writings on Space, Time and Motion
Hans REICHENBACHSous la direction de Steven GIMBEL, Anke WALZÉditeur : Cambridge University Press - 2006
Intensive Science and Virtual Philosophy
Manuel DELANDAÉditeur : Continuum - 2002
Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead
Sous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDÉditeur : Ontos Verlag - 2007
Whitehead’s Philosophy of Time Through the Prism of Analytic Concepts
John W. LANGOSous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDDans Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead - 2007
Du temps sensible de Whitehead aux S-langages
Sylviane R. SCHWERSous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDDans Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead - 2007
Histoire et structure
Robert FRANCKSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
Bachelard
Vincent BONTEMSÉditeur : Les Belles Lettres - 2010
Le Temps et sa flèche
Sous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROÉditeur : Flammarion - 2013
Matière, espace, temps
Jean-Pierre LUMINETSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
À la recherche du temps cosmique
Marc LACHIÈZE-REYSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Le temps des processus élémentaires - I -
Gilles COHEN-TANNOUDJISous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Le temps des processus élémentaires - II -
Maurice JACOBSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Le temps macroscopique
Roger BALIANSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Le temps en biologie - Le vieillissement
Ladislas ROBERTSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
L'Être-Temps
André COMTE-SPONVILLESous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Quel temps fait-on ?
Jean-Marc LÉVY-LEBLONDSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Le Temps et sa flèche
Sous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROÉditeur : Éditions Frontières - 1994
Avant demain : Épigenèse et rationalité
Catherine MALABOUÉditeur : Presses Universitaires de France - 2014
Au-delà de l’espace et du temps. La Nouvelle Physique
Marc LACHIÈZE-REYÉditeur : Le Pommier - 2003
Reversing the Arrow of Time
Bryan W. ROBERTSÉditeur : Cambridge University Press - 2022
Les textes – articles, chroniques et conférences – rassemblés dans ce recueil se caractérisent par leur homogénéité stylistique et heuristique : ils répondent à une visée commune consistant à introduire le point de vue du philosophe dans l’approche d’un problème scientifique général, – le temps, l’infini, la finalité, les enquêtes astro-physiques, le déterminisme ou les révolutions conceptuelles; autant d’occasions de mise en perspective propices à la pédagogie, et d’invitations à reconstituer le tissu des idées qui fondent la culture et les idéaux de nos sociétés. Bien qu’analysant parfois des méthodes et des paradigmes scientifiques, cet ouvrage ne relève pas de la philosophie des sciences proprement dite. Il entend plutôt et surtout questionner les conceptions scientifiques du monde qui justifient, transforment ou bouleversent nos croyances, nos comportements, tout autant que nos décisions, témoignant ainsi que les seuls savoirs qui vaillent sont toujours déconcertants. – Section I. Interroger le monde : – «Questions de temps», Sciences et Avenir, hors-série «Les énigmes du temps», mars-avril 1994; – «Le courage de vieillir», conférence inédite pour les Ve Entretiens de gérontologie, 29 oct.1993; – «La finalité ou la légalité du contingent», Sciences et Avenir, hors-série «La finalité dans les sciences. Le sens de la vie», oct.-nov. 2000; – «L’humiliation par les gènes», Sciences et Avenir, hors-série, avril-mai 2003; – «La causalité entre métaphysique et science», conférence à la Société française de physique, publiée dans Causalité et finalité, Paris, EDP Sciences, 2003; – «Le hasard et la sécurité», Sciences et Avenir, hors-série,, oct.-nov. 2001; – «Quand l’infini retrouve la raison», ibid., «Connaître l’infini», mars 1996; – «Éloge de la folie douce», ibid., mars-avril 2000. – Section II, Extrapoler les recherches : – «L’utopie du savoir total», ibid., «La théorie du tout», mai-juin 1999; – «Le paradoxe ou la passion de la pensée», bid., juin-juillet 2003; – «La révolution de la Raison», ibid., oct.-nov. 2002; – «Découvrir ou inventer ?», ibid., avril-mai 2001; – «Le soleil de l’esprit», ibid., août 1996; – «L’aveuglement par les faits», ibid., avril-mai 2005. – Section III, Réaliser l’impossible : – «La revanche du simulacre», ibid., déc. 1995; – «Le fantastique animal», ibid., juillet-août 2000; – «Le virtuel ou la conscience de l’artificiel», introd. à Virtualité et Réalité dans les sciences, Actes du colloque de la Société française de physique, 21 juillet 1995, éd. Gilles Cohen-Tannoudji, Paris, Éd. Frontières, pp. 5-21; – «La vitesse de libération», Le Nouvel Observateur, hors-série, mars-avril 2001; – «Le mirage naturaliste», Sciences et Avenir, hors-série «L’artificiel», oct. 1998; – «La bioéthique et les transgressions», ibid., mars-avril 2002. – Section IV, Naturaliser la pensée : – «Faut-il brûler Descartes ?», ibid., déc. 1999-janv. 2000; – «La parole “muette” des animaux», ibid., juin-juillet 2002; – «En avons-nous fini avec l’esprit ?», ibid., «Esprit et cerveau», juin-juillet 1994, et «La pensée», avril 1998; – «Le mensonge contre l’instinct», ibid., déc. 2000-janv. 2001; – «L’âme : une hypothèse superflue», ibid., juillet-août 2001. – Section V, Prendre de la hauteur : – «Mourir sans espérance», ibid., déc. 1998-janv. 1999; – «La fin de la vie», ibid., oct.-nov. 2000; – «La sagesse, entre ciel et terre», Le Nouvel Observateur, hors-série, avril-mai 2002. – Section, VI, Divulguer les connaissances : – «Pour une culture sans épithète», Télémaque, n° 7-8, oct. 1996; – «Les avatars de la culture scientifique», conférence inédite, en ouverture des Assises de la culture scientifique et technique, CNRS, 12 janvier 2001; – «Bon sens et sens commun», Sciences et Avenir, hors-série, oct.-nov. 2002; – «D’une épistémologie non cartésienne à la tentation anti-cartésienne», conférence inédite à la Société angevine de philosophie, 21 avril 2002; – «Plaidoyer pour une philosophie des sciences», Sciences et Avenir, hors-série, déc. 2002-janv. 2003; – «Le penseur, le savant et le philosophe», Le Nouvel Observateur, hors-série, déc. 2004-janv. 2005. M.-M. V.
Cet ouvrage a été originellement publié en traduction française à Paris, Éditions Robert Laffont, 2005. – Au croisement de la physique, de la philosophie et de la technologie, la révolution de la relativité commence avec Albert Einstein et Henri Poincaré. Le premier est un praticien de la physique travaillant au Bureau des brevets de Berne en un moment où les ingénieurs cherchaient à synchroniser toutes les horloges de Suisse; le second, en poste au Bureau des longitudes, réfléchit sur la simultanéité temporelle en deux points éloignés. L’un et l’autre ont compris que, pour appréhender le monde global, il faut déterminer s’il existe un temps pur ou si le temps est relatif. À leurs postes, et à ce moment précis de l’histoire industrielle, ils sont tous deux les mieux placés pour remettre en cause les conceptions anciennes du temps et de l’espace. L’ouvrage montre ainsi combien les objectifs industriels ont enrichi non seulement la science mais aussi la philosophie, et combien la recherche fondamentale a besoin de la recherche appliquée pour vivre. – 1, La synchronie; – 2, Charbon, chaos et convention; – 3, Le planisphère électrique; – 4, Les cartes de Poincaré; – 5, Les horloges d’Einstein; – 6, La place du temps. M.-M. V.
Réédition, au format de poche, de l'original paru à Paris : Flammarion, 1906. – Témoignage sur la mentalité scientifique aux alentours des années 1900, cet ouvrage examine les caractéristiques des Sciences mathématiques (l’intuition et la logique en mathématiques, la mesure du temps, la notion d’espace, l’espace et ses trois dimensions), puis les caractéristiques des Sciences physiques (l’analyse et la physique, l’astronomie, l’histoire de la physique mathématique, l’avenir de la physique mathématique). Pour Henri Poincaré, le but de la science n’est pas l’action. Si la science est utile, c’est parce qu’elle est vraie, mais elle n’est pas vraie parce qu’elle serait utile. Elle n’a pas d’autre fin qu’elle-même, la connaissance désintéressée, la science pour la science : «Ce que nous appelons la réalité objective, c’est, en dernière analyse, ce qui est commun à plusieurs êtres pensants, et pourrait être commun à tous : cette partie commune, nous le verrons, ce ne peut être que l’harmonie exprimée par les lois mathématiques». C’est donc cette harmonie qui est la seule réalité objective, la seule vérité que nous puissions atteindre. – Partie I, «Les Sciences mathématiques»; – Partie II, «Les Sciences physiques»; – Partie III, «La valeur objective de la science». M.-M. V.
L’idée selon laquelle la diversité du réel serait sous-tendue par une unité plus profonde est aussi ancienne que la pensée elle-même. On la trouve déjà dans les grandes mythologies et les premières philosophies. La science moderne en a repris le programme, en unifiant d’abord les conceptions du mouvement, de la matière et de l’espace. En effet, le désir d’intelligibilité ne peut sans doute pas se passer de l’idée du Un. Toutefois, il ne suffit pas d’inscrire pareille tendance dans la nature humaine pour en valider les réalisations. Le mouvement vers l'unité, la quête de l'harmonie, de la symétrie, irriguent la démarche scientifique depuis ses origines grecques. Les résultats de cette démarche sont patents. L'histoire de la science est jalonnée de ces unifications : mondes lunaire et sublunaire, électricité et magnétisme, matière et énergie, etc. Pourtant, la quête reste toujours ouverte. Malgré de périodiques bulletins de victoire, l'unité n'est jamais atteinte. À chaque étape, des faits expérimentaux nouveaux détruisent toute synthèse trop hâtive. Dans cet ouvrage, Étienne Klein restitue l'histoire de cette quête d'unité (cf. aussi « Le principe unitaire de la physique », Études, février 2000). Elle peut être vue comme dialectique de tendances contraires, dont les visions mécaniste-corpusculaire et ondulatoire sont les plus constantes. Il se dégage de cet examen que la démarche unitaire conduit à s'écarter toujours plus du sens commun. La puissance unitaire ou unificatrice d'un formalisme semble corrélative de son abstraction. Toutefois, on ne peut pas découpler trop fortement l'intelligibilité scientifique de l'expérience commune. Les concepts habituels (temps, espace, matière) sont mis en cause par la physique contemporaine. On ne peut pourtant pas s'en passer. C'est là qu'un questionnement philosophique trouve sa place. Malgré son abstraction croissante, la science d'aujourd'hui interroge la philosophie. – I. «Les figures antiques de l’Un»; – II. «L’harmonie revendiquée du monde ou la poésie de l’ordre»; – III. «Prémices et naissance de la physique moderne»; – IV. «L’histoire de la physique comme succession d’unifications»; – V. «Particules et interactions»; – VI. «L’unité de la physique en question»; – VII. «Le réductionnisme, conquêtes et obstacles»; – VIII. «La question de l’unité du temps»; – IX. «L’idée de matière dans la physique contemporaine»; – X. «La pluralité du vide de la physique contemporaine»; – XI. «Perspectives unitaires dans la physique contemporaine». M.-M. V.
Panorama descriptif de la physique des particules élémentaires. Exposé de la problématique de la physique des particules. Principes de la résolution des problèmes posés par la physique des particules, nouveaux concepts. Actualité de la discipline. – Une révolution bouleverse la science : à la recherche des particules élémentaires, la physique quantique découvre de nouvelles briques fondamentales de la matière, les quarks et les leptons ; mais plus encore, elle fournit le cadre conceptuel qui permet de penser l'élémentarité. L'édifice de la physique classique qui gouverne notre vie quotidienne est fortement remis en cause par l'apparition, au niveau microscopique, de rapports insoupçonnés entre la matière, l'espace et le temps. De l'infiniment petit des particules à l'infiniment grand des structures de l'univers, ce fascinant monde quantique est bâti par une ambition hier encore jugée folle et utopique : unifier un jour en une théorie unitaire toutes les particules et les interactions fondamentales (gravitationnelle, électromagnétique, nucléaire forte et nucléaire faible) de la matière. Déjà la physique des particules peut aujourd'hui reconstituer l'histoire de l'univers jusqu'au milliardième de seconde qui suivit la naissance de celui-ci. Elle est au seuil de l'état d'origine où la matière était indifférenciée. M.-M. V.
Le XXe siècle a profondément modifié la conception du temps chez les scientifiques et les philosophes : les sciences sociales et les sciences de l’esprit n’ont eu de cesse de sonder le gouffre qui sépare l’expérience intime de la durée et la conception des temps propres aux phénomènes scientifiques ou historiques. Ce numéro explore diverses figures de la coïncidence, de la récurrence ou de la répétition. Pascale Gillot compare la manière dont Spinoza, au XVIIe siècle, et Hilary Putnam, au XXe siècle, ont conçu les rapports de l’esprit au corps. Sarah Carvallo enquête sur la formation des théories de la respiration à l’époque moderne. Alberto Pala met en évidence comment le terme de cogito, chez Descartes, assure la continuité du temps de la pensée dans la succession des idées. John Hyman s’interroge sur la contemporanéité de la philosophie de Ludwig Wittgenstein et de l’architecture d’Adolf Loos. Samir Boukhris analyse la logique inductive probabiliste de Rudolf Carnap. Christian Schmidt donne une esquisse de l’histoire de la théorie des jeux. Enfin, Reinhart Koselleck analyse les structures de répétition dans la langue et dans l’histoire. M.-M. V.
L’ouvrage se propose d’étudier le rapport de la philosophie de Kant avec la conception newtonienne de la mathématique du continu, cette dernière ne pouvant se comprendre que dans la relation avec une conception particulière de l’espace et du temps. L’analyse approfondie de l’hétérogénéité des méthodes propres à Kant et à Newton permet de mettre en lumière les positions coordonnées du physicien et du philosophe qui, le premier, a tenté d’introduire en philosophie certains concepts mathématiques, tels le concept de grandeur négative et le concept de l’infiniment petit. – Partie I, «Qu’est-ce que l’idéalisme transcendantal ?» : Questions de méthode; L’idéalisme transcendantal comme théorie de la connaissance des phénomènes; Phénomène et idéalité; Phénomène et synthèse entre le rationalisme et l’empirisme; L’idéalisme transcendantal et les notions d’espace et de temps; Genèse interne de l’idéalisme transcendantal; – Partie II, «L’espace, le temps et la synthèse» : L’engrenage philosophique; Synthèse critique et synthèse précritique, connaissance humaine et connaissance divine; Épicure et Hume, le réveil du sommeil dogmatique; D’autres influences, Maupertuis, Buffon et Lambert; Conclusion; – Partie III, «L’espace, le temps et l’idéalité» : Genèse externe, Berkeley et Leibniz; Genèse interne, le rôle de charnière du Premier fondement de la différence des régions dans l’espace; Le sens épistémologique; La question de fait, Kant pense Newton; La question de droit, l’en-soi de la mécanique; Kant idéalise l’espace et le temps newtoniens, la mathématique du continu; Sens de l’entreprise kantienne; Justification a-newtonienne; Justification newtonienne. – Trois textes de l’A. en Appendices : 1. «Composition, fondements et signification de l’idéalisme transcendantal (Kant et Newton)», 1ère parution dans Cahier de Tunisie, n° 124, 1996; – 2. «La critique kantienne de l’idéalisme cartésien et sa signification épistémologique», 1ère parution dans la Revue Tunisienne des Études philosophiques, n° 20/21, 1998; – 3. «Éclaircissement sur le temps kantien. La dissolution du paradoxe dans la Critique de la raison pure», 1ère parution dans la Revue Tunisienne des Études philosophiques, n° 25/26, 2001. M.-M. V.
This book is intended to provide a philosophically, and historically-based introduction to modal logic, offering to every reader, even those with little specific background, a conceptually clear path through the labyrinth of contemporary modal logic. This is done by emphasizing the notion of multimodality while delineating the formal side of the semantics and proof theory behind the topics in a smooth and gentle pace. The conceptual thread which ties the book together passes through topics like the development of modal logic from standard logic; the syntax and semantics of normal modal systems; the seminal ideas behind completeness, incompleteness, canonicity and finite models; the temporal logics, the logics of knowledge and belief; the generalized syntactical and semantical treatment of multimodalities and finally the pleasures and difficulties of quantified modal logic. – Multimodality is the notion which stands behind the most fertile investigations in modal logic, such as temporal logics, epistemic logics, dynamic logics and so on. By focusing on multimodal logic this book provides common ground for philosophers, logicians, linguists, mathematicians and computer scientists. The book is also designed to provide a repertoire of ideas and techniques for students interested in progressive inquiry in modal and multimodal logic. Each chapter is relatively independent, complemented with exercises and followed by a short bibliographical commentary intended for historically-minded readers. – Table of contents : Preface. - 1. Modal logic and standard logic. - 2. The syntax of normal modal systems. - 3. The semantics of normal modal systems. - 4. Completeness and canonicity. - 5. Incompleteness and finite models. - 6. Temporal logics. - 7. Epistemic logic: knowledge and belief. - 8. Multimodal logics. - 9. Towards quantified modal logic. M.-M. V.
Proche collègue d'Einstein à l'université de Princeton après la Seconde Guerre mondiale, David Bohm allait lui-même devenir l'un des grands physiciens du XXe siècle. A l'époque du maccarthysme, il fut persécuté pour ses opinions politiques et quitta les Etats-Unis en 1952 pour enseigner d'abord au Brésil, puis en Grande-Bretagne. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages. – Comme le montre David Bohm dans ces conférences visionnaires, la célèbre théorie de la relativité d'Albert Einstein (publiée en 1905) transforma pour toujours notre façon d'envisager le temps et l'espace, rompant définitivement avec les conceptions classiques de Newton. Cependant, pour Bohm, les implications de la théorie avaient une portée et un impact encore plus révolutionnaires. Dans cette étude qui ouvre des perspectives nouvelles, Bohm prend du recul par rapport aux détails scientifiques et théoriques et considère la relativité comme un tout unifié. Faisant appel à un large éventail d'idées, il s'inspire de la philosophie et de la psychologie du développement personnel, pour expliquer comment la notion de relativité touche au coeur de notre conception même de l'univers, que l'on soit physicien, philosophe ou totalement novice. M.-M. V.
Without Abstract
Comment une proposition qui affirme que a est fatigué le matin et n’est pas fatigué le midi peut-elle être vraie ? Bolzano soutient que toute proposition portant sur une chose contingente contient, dans la composante-sujet, la représentation d’un temps. Dans cet article, je reconstruis et évalue les arguments de Bolzano en les comparant à ceux de son adversaire principal, le tenant de la position selon laquelle toute proposition portant sur une chose contingente contient une copule renfermant la représentation du temps auquel l’objet représenté par la composante-sujet a la propriété représentée par la composante-prédicat (la conception de la modification de la copule). La conception bolzanienne de la modification du sujet ne peut résoudre le problème logique de la persistance qu’en assumant que des représentations-sujets qui contiennent différentes représentations de temps représentent différents individus dotés de déterminations temporelles. Mais ceci engendre une nouvelle question : comment un objet peut-il avoir différentes déterminations temporelles sans pour autant changer ?
Dès sa sortie du mythe et des croyances anciennes, la cosmologie s’est construite comme science de l’univers à partir de principes mathématiques. En cela, elle est devenue science justement en renonçant à son véritable but. Si l’espoir de retrouver ce but était bien la motivation qui a sous-tendu la renaissance de la cosmologie scientifique au vingtième siècle, c’est au prix d’apories nouvelles, qui relancent la question classique du rapport de la conscience mathématique au réel. P. K.
La cosmologie de Gödel est célèbre pour son paradoxe du voyageur dans le passé. Mais, dans ses contributions à la théorie de la relativité, Gödel a surtout résolu une difficulté de la théorie relativiste de la gravitation sur laquelle Einstein avait buté en 1917. Cette refonte de la théorie de la gravitation s’inscrit dans un projet philosophique beaucoup plus large. Je décris à grands traits les liaisons principales entre ces trois aspects de l’œuvre du grand logicien. É. A.
Bien que les lois de la nature, telles qu’elles sont formulées par la physique moderne, soient indifférentes à la direction du temps (du passé vers le futur ou du futur vers le passé), certaines théories, inspirées par la thermodynamique du XIXe siècle, tentent d’incorporer suffisamment de contraintes dans leur formalisme pour que la flèche du temps soit déterminée seulement vers l’avenir. Il en résulte une présence directe de certaines prérogatives phénoménologiques du monde de la vie à l’intérieur des reconstructions abstraites de l’expérience. Or la science construit elle-même des modèles de l’espace, du temps et de la matière qui mettent ces prérogatives en question, ce qui trahit un travail incessant sur son propre horizon de sens. M.-M. V.
L’A. examine comment Descartes discute la thèse d’une pensée permanente, continue et actuelle représentée par les expressions cogito et sum cogitans. L’enquête concernera seulement l’argumentation mise en œuvre pour démontrer cette continuité et cette actualité. En reprenant le raisonnement qui conduit à ces expressions, puis en raisonnant sur chacune d’elles, il semble que la continuité de la pensée subit une interruption : aussi bien au moment où l’esprit – libéré des opinions douteuses ou trompeuses, ou encore les ayant laissées de côté – accède aux idées vraies que sous l’effet de la succession des idées. Dans les deux cas, on trouve une espèce de césure qui aurait dû empêcher le philosophe d’écrire «cogito» ou «sum cogitans», c’est-à-dire une forme verbale indiquant une action actuelle et continue.
This paper forms part of a wider campaign: to deny pointillisme, the doctrine that a physical theory's fundamental quantities are defined at points of space or of spacetime, and represent intrinsic properties of such points or point-sized objects located there; so that properties of spatial or spatiotemporal regions and their material contents are determined by the point-by-point facts. More specifically, this paper argues against pointillisme about the concept of velocity in classical mechanics; especially against proposals by Tooley, Robinson and Lewis. A companion paper argues against pointillisme about (chrono)-geometry, as proposed by Bricker. To avoid technicalities, I conduct the argument almost entirely in the context of "Newtonian" ideas about space and time, and the classical mechanics of point-particles, i.e. extensionless particles moving in a void. But both the debate and my arguments carry over to relativistic physics. 1. Introduction 2. The wider campaign 2.1 Connecting physics and metaphysics 2.1.1 Avoiding controversy about the intrinsic–extrinsic distinction 2.1.2 Distinction from three mathematical distinctions 2.2 Classical mechanics is not pointilliste, and can be perdurantist 2.2.1 Two versions of pointillisme 2.2.2 Two common claims 2.2.3 My contrary claims 2.3 In more detail... 2.3.1 Four violations of pointillisme 2.3.2 For perdurantism 3. Velocity as intrinsic? 3.1 Can properties represented by vectors be intrinsic to a point? 3.2 Orthodox velocity is extrinsic but local 3.2.1 A question and a debate 3.2.2 The verdict 3.3 Against intrinsic velocity 3.3.1 A common view—and a common problem 3.3.2 Tooley's proposal and his arguments 3.3.3 Tooley's further discussion 4. "Shadow velocities": Lewis and Robinson 4.1 The proposal 4.2 Criticism: the vector field remains unspecified 4.3 Avoiding the presupposition of persistence, using Hilbert's {varepsilon} symbol 4.4 Comparison with Robinson and Lewis
Almost all logicians agree in holding that propositions are the basic subjects of truth and falsity. This paper tries to deal with a special form of the problem of propositional identity. M.-M. V.
Jonathan Westphal’s recent paper attempts to reconcile the view that propositions about the future can be true or false now with the idea that the future cannot now be real. The author attempts to show that Westphal’s proposal is either unoriginal or unsatisfying. It is unoriginal if it is just the well-known eternalist solution. It is unsatisfying if it is instead making use of a peculiar, tensed truthmaking principle.
Après un demi-siècle de recherches en biologie moléculaire, le règne du vivant apparaît unifié dans ses constituants et ses processus élémentaires. La recherche de formes minimales du vivant est une tentative d’isoler les composants les plus partagés et donc, par hypothèse, les plus essentiels à toute cellule. Ces recherches, portant notamment sur le “lot minimal de gènes” (LMG), dont les grandes étapes sont ici abordées en détail, ont révélé quelques surprises : chaque organisme, même très simple sur ce plan, semble contenir beaucoup plus de gènes que le minimum “nécessaire”. Ce paradoxe apparent est le point de départ d’une réflexion sur le rôle de la complexité et du temps dans les processus biologiques, à la lueur de résultats récents en biologie expérimentale. Il est aussi l’occasion d’un regard critique sur les excès de l’approche réductionniste en biologie moléculaire, ainsi que sur la notion d’émergence, reposant sur le présupposé d’une organisation hiérarchique du vivant.
La survie de l’humanité est entrée dans une nouvelle logique binaire qui rend nécessaire de repenser notre relation à notre devenir collectif. C’est l’objet de la présente contribution qui prône un «catastrophisme éclairé» dans le cadre d’une nouvelle métaphysique : le «temps du projet». – Logique et société (De la logique apparemment implacable de la stratégie dominante; Le paradoxe de Newcomb); – Être compatibiliste ou ne l’être pas ? (La solution de Guillaume d’Occam; Le défi du paradoxe de Newcomb et la solution d’Alvin Plantinga); – Le temps du projet (Le défi du paradoxe du raisonnement rétrograde; La métaphysique du temps du projet); – De la dissuasion nucléaire au catastrophisme éclairé (Logique de MAD; Le catastrophisme éclairé).
Le temps, pour la science, est le temps d’une histoire qui lui appartient en propre, mais c’est aussi le temps de l’Histoire commune dont elle subit le cours et les aléas. Le siècle de Bacon aurait, selon l’auteur, le privilège d’apporter de lui-même la relève du paradoxe. Le schème de la progression appartient, dans la conception baconienne, à la constitution même de la science, et pas seulement par le nombre de réalisations que le progrès scientifique déposerait le long de son chemin. La première œuvre de la science, c’est elle-même, en son progrès. Mais ce progrès, elle ne le tire d’elle-même que par un recours sans cesse réitéré à l’expérience, garante de la certitude des degrés provisoirement atteints. Le temps de la science doit alors composer avec le temps de la Nature.
Cet article propose une défense et illustration de l’évidentialisme, sans pour autant vouloir le faire contre l’orthodoxie, c’est-à-dire la théorie causale. La thèse défendue ici est que la rationalité n’est pas univoque : il existe deux formes de rationalité irréductibles l’une à l’autre. En les mettant en conflit, la classe des problèmes de Newcomb a le mérite de les révéler et de les identifier. Ces deux types de rationalité correspondent à deux conceptions du temps différentes bien qu’inséparables : deux formes authentiquement humaines d’expérience du temps.
Cet article montre en quel sens il y a une sorte de «physicalisation ordinaire» de la géométrie à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, notamment dans l’élaboration des concepts de courbure et de géométrie intrinsèque. Depuis les travaux de Gauss et Riemann, la compréhension des concepts physiques se fait pour ainsi dire à travers leur élaboration mathématique. S’appuyant sur un texte de Jacques Hadamard (Colloque de philosophie, Naples, 1924), Jean-Jacques Szczeciniarz structure son propos selon quatre axes : 1/ le raisonnement de Hadamard; 2/ la question du domaine de réalisation (intégration) des équations différentielles dont traite la physique mathématique; 3/ la question de la réalité des objets de la théorie physique et de leur rapport aux objets mathématiques relativement au problème du temps; 4/ un point épistémologique.
Plutôt qu’un instrument de synthèse intemporelle, les mathématiques apparaissent, sous la forme de l’analyse, comme un instrument d’exploration continuée, un passage continu du proche au lointain, qui fournirait la notion de succession nécessaire, et par suite celle de temps, déjà présente dans l’expérience sensible. M.-M. V.
This Chapter presents four documents that, in different ways, illustrate Hilbert’s thinking on the foundations of physics. The first document is a set of page proofs for Hilbert’s “First Communication” on the “Foundations of Physics” (Hilbert 1915, this Volume pp. 28ff.). These proofs differ significantly from the published version, in particular with regard to Hilbert’s discussion of the energy concept and, consequently, with regard to the explicit axiomatic structure of the theory. The second document is a brief sketch of notes for what appears to be a talk on his theory of the “Foundations of Physics,” given some time after mid-December 1915, in which Hilbert concentrates on the representation of matter qua electricity in his new, generally covariant and unified theory of gravitation and electromagnetism. The third document is the typescript of a lecture, given in December 1916, on the causality principle in general relativity. The fourth document is a batch of handwritten notes for a series of lectures on space and time, delivered to German soldiers in Bucharest, Romania, in March 1918.
Presenting the history of space-time physics, from Newton to Einstein, as a philosophical development, DiSalle reflects our increasing understanding of the connections between ideas of space and time and our physical knowledge. He suggests that philosophy's greatest impact on physics has come about, less by the influence of philosophical hypotheses, than by the philosophical analysis of concepts of space, time and motion, and the roles they play in our assumptions about physical objects and physical measurements. This way of thinking leads to interpretations of the work of Newton and Einstein and the connections between them. It also offers ways of looking at old questions about a priori knowledge, the physical interpretation of mathematics, and the nature of conceptual change. Understanding Space-Time will interest readers in philosophy, history and philosophy of science, and physics, as well as readers interested in the relations between physics and philosophy. – Contents : – 1. Introduction; – 2. Absolute motion and the emergence of classical mechanics (Newton and the history of the philosophy of science; The revisionist view; The scientific and philosophical context of Newton’s theory; The definition of absolute time; Absolute space and motion; Newton’s De Gravitatione et aequipondio fluidorum; The Newtonian program; “To exhibit the system of the world”; Newton’s accomplishment); – 3. Empiricism and apriorism from Kant to Poincaré (A new approach to the metaphysics of nature; Kant’s turn from Leibniz to Newton; Kant, Leibniz, and the conceptual foundations of science; Kant on absolute space; Helmholtz and the empiricist critique of Kant; The conventionalist critique of Helmholtz’s empiricism; The limits of Poincaré’s conventionalism; The nineteenth-century achievement); – 4. The origins of significance of relativity theory (The philosophical background to special relativity; Einstein’s analysis of simultaneity; From special relativity to the “postulate of the absolute world”; The philosophical motivations for general relativity; The construction of curved space-time; General relativity and “world-structure”; The philosophical significance of general relativity); – 5. Conclusion (Space and time in the history of physics; On physical theory and interpretation).
Hans Reichenbach, a philosopher of science who was one of five students in Einstein's first seminar on the general theory of relativity, became Einstein's bulldog, defending the theory against criticism from philosophers, physicists, and popular commentators. This 2006 book chronicles the development of Reichenbach's reconstruction of Einstein's theory in a way that clearly sets out all of its philosophical commitments and its physical predictions as well as the battles that Reichenbach fought on its behalf, in both the academic and popular press. The essays include reviews and responses to philosophical colleagues; polemical discussions with physicists Max Born and D. C. Miller; as well as popular articles meant for the layperson. At a time when physics and philosophy were both undergoing revolutionary changes in content and method, this book is a window into the development of scientific philosophy and the role of the philosopher. – Contents : Introduction. – 1. Review of Moritz Schlick's General Theory of Knowledge; – 2. Einstein's theory of space; – 3. Reply to H. Dingler's Critique of the Theory of Relativity; – 4. Report on an axiomatization of Einstein's theory of space-time; – 5. Reply to Th. Wulf's objections of the general theory of relativity; – 6. Einstein's theory of motion; – 7. The theory of relativity and absolute transport time; – 8. Reply to Anderson's objections to the general theory of relativity; – 9. Review of Müller's The Philosophical Problems with Einstein's Theory of Relativity; – 10. The philosophical significance of the theory of relativity; – 11. Planet clocks and Einsteinian simultaneity; – 12. On the physical consequences of the axiomatization of relativity; – 13. Has the theory of relativity been refuted?; – 14. Response to a publication of Mr. Hj. Mellin. – Includes bibliographical references and index.
L'objectif de cet ouvrage est de présenter les fondements épistémologiques de l'ontologie de Deleuze. Le premier chapitre introduit les idées formelles (variétés topologiques, groupes de transformations, champs de vecteurs) nécessaires pour comprendre la structure abstraite des processus dynamiques qui expliquent, selon Deleuze, l'identité des objets à travers le temps. En effet ces phénomènes peuvent être décrits grâce à la géométrie différentielle et à la théorie des groupes. Les chapitres 2 et 3 exposent les fondements morphogénétiques de l'ontologie deleuzienne de la Différence. Enfin, le chapitre 4 donne un brève compte rendu de son épistémologie problématique, que l'auteur compare à l'épistémologie axiomatique, la version prédominante dans les sciences physiques. Appendice, pp. 157-180 ; Notes, pp.181-239 ; Index, pp. 241-242.
F. F.
The aim of this book is to show the epistemological foundations of Deleuze's ontology. Chapter 1 introduces the formal ideas (manifolds, transformation groups, vector fields) necessary to understand the abstract structure of the dynamical processes which explain, according to Deleuze, the identity of objects through time. Indeed, these phenomena can be describded by differential geometry and group theory. Chapters 2 and 3 expose the morphogenetic foundations of the deleuzian ontology of Différence. Finally, chapter 4 gives a brief account of his problematic epistemology, which is compared by the author with axiomatic epistemology, the predominant epistemological version in the physical sciences. – Contents : Introduction : Deleuze's World ; 1. The Mathematics of the Virtual ; 2. The Actualization of the Virtual in Space ; 3. The Actualization of the Virtual in Time ; 4. Virtuality and the Laws of Physics. – Appendix : Deleuze's Words, 157-180 ; Notes, 181-239 ; Index, 241-242.
F. F.
Actes des Journées d'étude internationales tenues à l'Université de Nantes les 3 et 4 octobre 2005 issus des quatrièmes journées « Chromatiques ». L'ensemble des contributions interroge la philosophie de la nature de Whitehead à partir de son oeuvre pionnière dans ce champ d'étude : An Enquiry Concerning the Principles of Natural Knowledge (PNK – 1919/1925). – Sommaire, pp. 3-4 ; Abréviations, p. 5 ; Table des matières, pp. 275-276. F. F.
Cet article montre que modèle du temps élaboré par Whitehead est pertinent, dans la mesure il peut être mis en correspondance avec un type de langage formel (S-langage) permettant de représenter des relations temporelles. – Notes, pp. 213-214. F. F.
Dans la mesure où l'histoire étudie la vie sociale dans tous ses aspects, les différentes disciplines des sciences sociales ne doivent pas en faire l'économie. Cet article étudie le gain d'intelligibilité que procure l'étude de l'histoire au sein des sciences sociales, notamment grâce à la réflexion menée par Fernand Braudel. – Bibliographie, pp. 355-356.
F. F.
La thèse de cet ouvrage est que l'unité de l'oeuvre de Gaston Bachelard (1884-1962) réside dans une conception dynamique de l'esprit. L'esprit est en effet soumis à une double tendance, suivant deux axes contraires mais cependant complémentaires : ceux du progrès de la connaissance (dynamique rationnelle) et de la divagation poétique (dynamique imaginative). La raison scientifique et l'imagination poétique conduisent ainsi à opérer des inductions au sens bachelardien, c'est-à-dire à inférer « une force à partir du mouvement d'un concept ou d'une image, et d'en mesurer les effets induits dans notre esprit. » (p. 23) Cette conception dynamique de l'esprit est inséparable d'une pensée de la transmission, c'est-à-dire de l'apprentissage (dynamique de l'esprit enseigné) et de l'enseignement (dynamique de l'esprit enseignant). Dans un premier temps, l'auteur étudie la conception bachelardienne du progrès de la science (I. Une épistémologie transhistorique) puis sa conception des rapports entre science et philosophie (II. La relativité philosophique). Le troisième chapitre porte sur les études bachelardiennes de l'imagination littéraire (III. Au rythme des nuits). L'ouvrage se termine par l'esquisse d'une généalogie du bachelardisme (IV. Le Bachelardisme). Par la richesse de l'appareil critique qu'il contient, cet ouvrage constitue un excellent instrument d'orientation et un remarquable outil de navigation dans le corpus bachelardien et la philosophie des sciences de la première moitié du 20e siècle. – Repères chronologiques sur la vie et l'oeuvre de Gaston Bachelard, pp. 9-20 ; Index des noms propres, pp. 215-216 ; Index des notions, pp. 217-218 ; Glossaire, pp. 219-224 ; Notices biographiques d'auteurs philosophes et savants, pp. 225-230 ; Bibliographie, pp. 231-242 ; Table des matières, pp. 243-244.
F. F.
Ce livre, issu d'un colloque de la Société Française de Physique tenu au Ministère de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur le 8 décembre 1993, rassemble les communications de scientifiques et de philosophes autour du thème du temps : d'abord sur l'histoire du temps dans la physique moderne et contemporaine (chapitre 1), ensuite sur son devenir-plastique dans la théorisation contemporaine (chapitre 2), sur ses dimensions cosmique (chapitre 3), quantique (chapitres 4 et 5), macroscopique (chapitre 6), biologique (chapitre 7), conscientielle et ontologique (chapitre 8) ; enfin sur la diversité de ses théorisations en physique (chapitre 9). - 1re édition Flammarion : 1996. F. F.
Cet article montre comment nous sommes passés d'une conception rigide du temps dans la mécanique classique à une conception plastique au sein de la théorie de la relativité générale, synthèse de la gravitation newtonienne et de la théorie de la relativité restreinte dans laquelle matière, espace et temps apparaissent indissociables. – 1. Introduction ; 2. Le temps uniforme ; 3. Le temps élastique ; 4. Matière, espace, temps ; 5. Causalité et relativité ; 6. La flèche gravitationnelle ; 7. Conclusion ; Bibliographie succincte, p. 80. F. F.
L'auteur de cet article montre que l'idée d'un temps cosmique – dont les propriétés sont déterminées par le contenu de l'univers – se révèle être pertinente dans les modèles de big-bang, même si l'origine de l'univers reste une énigme pour la cosmologie. – 1. Le temps des relativités ; 2. Jumeaux relativistes ; 3. Temps et gravitation ; 4. Un temps cosmique relativiste ? ; 5. L'univers dans le temps cosmique ; 6. Peut-on parler de l'origine de l'univers ? F. F.
Cet article montre comment à partir de la théorie des interactions fondamentales (qui étudie les structures d'emboîtements des particules élémentaires) se posent les problèmes du temps à l'échelle de l'infiniment petit. La théorie quantique des champs (qui allie relativité restreinte et théorie des quanta) permet, grâce à la méthode de renormalisation, de conférer à la physique des processus élémentaires une véritable dimension temporelle. – Introduction : relativité et quanta, matière, espace et temps ; 2. Théorie quantique des champs : relativité, localité et causalité quantiques ; 3. L'intégrale des chemins et la renormalisation ; 4. Conclusion : matière et flèche du temps. F. F.
Mieux nous connaissons les équations de la dynamique, plus nous pouvons parler du temps. Ainsi, l'étude de la dynamique des processus élémentaires est en mesure de nous faire comprendre la nature du temps à l'échelle de l'infiniment petit. Cet article montre qu'il est possible de réconcilier mécanique quantique, relativité et causalité. Car les équations de la dynamique des processus élémentaires sont invariantes par l'opération PCT : P (comme Parité) représentant l'inversion des coordonnées d'espace ; C (comme Conjugaison de charges) représentant l'échange entre particule et antiparticule ; T (comme Temps) représentant l'inversion du sens du temps. Autrement dit, il y a invariance des équations de la dynamique décrivant notre monde (à l'échelle macroscopique) et le monde à l'échelle quantique, bien que les processus ayant lieu à ces différentes échelles n'aient absolument rien de semblables. – 1. Le temps et la dynamique ; 2. Le renversement du temps en physique quantique ; 3. La chute de P, C et T ; 4. Le temps des processus élémentaires et l'anti-matière ; 5. Temps et histoire pour les processus élémentaires. F. F.
Cet article a pour objet le problème scientifique de l'irréversibilité à l'échelle macroscopique, dans des circonstances où, comme l'écrit l'auteur, « les phénomènes à l'échelle microscopique sont réversibles ». – 1. Le temps, grandeur orientée ; 2. Le principe de Carnot ; 3. Le réfrigérateur, machine à remonter le temps ? ; 4. La croissance de l'entropie ; 5. La plongée vers le microscopique : de Charybde en Scylla ; 6. Changement d'échelle et invariances brisées ; 7. Probabilités, incertitude et information ; 8. Où l'on a recours à la prestidigitation ; 9. L'entropie, mesure du désordre ; 10. Un gaz pourrait-il se contracter spontanément ? ; 11. Magnétisme et athlétisme ; 12. Démons et Maxwell ; 13. Flèche du temps, dégradation et perte de connaissance. F. F.
Cet article présente les deux aspects du temps en biologie : le temps cyclique, dont s'occupe la chronobiologie, et le temps continu du vieillissement, dont s'occupe la gérontologie. – Le vieillissement ; 2. Les horloges biologiques ; 3. Conclusions ; Bibliographie, pp. 236-237. F. F.
Cet article, dont l'objet est le temps de la conscience, développe cinq propositions, dont les quatre dernières sont les corollaires de la première : 1° « Le temps, c'est le présent » ; donc 2° « Le temps, c'est l'éternité » ; donc 3° « Le temps, c'est l'être » ; donc 4° « Le temps, c'est la matière » ; donc 5° « Le temps, c'est la nécessité ». F. F.
Cet article est une mise en perspective critique de la pratique de la science, et plus particulièrement de la science physique, sur cet objet d'étude qu'est le temps : l'auteur réaffirme la nécessité de pratiquer la science dans un espace critique de discussion, où la divergence des interprétations et l'animation des controverses forment la richesse de son entreprise et le moteur de son développement ; il réaffirme l'importance du contexte social dans la formation des théories scientifiques, ainsi que l'importance de l'instrumentation, de la signification conceptuelle de celle-ci dans l'élaboration des théories. F. F.
À quoi renvoie le modèle de l’épigenèse dans l’œuvre de Kant ? À l’engendrement progressif de l’accord entre les catégories de l’entendement et les objets de l’expérience ou à la façon dont le sujet critique s’explique cet accord progressivement ? Au-delà de l’exégèse du corpus kantien, ce modèle peut-il constituer un paradigme consistant de la rationalité au regard des avancées de la neurobiologie et de l’épigénétique contemporaines ? Telle est la thèse défendue au cœur de cet ouvrage d’une grande densité: pour l’étayer, l’auteure procède de façon extrêmement méthodique. Tout d’abord, elle montre que la «genèse» du transcendantal est pensée par Kant suivant le modèle de l’épigenèse : la formation du transcendantal se développe comme un individu vivant et se révèle pour le sujet critique dans une épigenèse. Dans un second temps, elle montre que la genèse du transcendantal, dans la formation du système kantien (i.e. entre la Critique de la raison pure et la Critique de la faculté de juger) procède elle-même par épigenèse. Autrement dit, l’auteur montre que l’épigenèse de la raison se révèle dans le développement de l’entreprise critique comme épigenèse du système kantien lui-même. Pour savoir ce qu’il en est aujourd’hui du statut du transcendantal tel que Kant l’a inauguré et pensé, l’auteure procède alors elle-même épigénétiquement : partant du §27 de la première Critique dans lequel apparaît le thème de l’épigenèse de la raison (chapitres 1 à 3), elle confronte sa lecture à celles d’autres commentateurs (chapitres 4 à 6) pour examiner le statut de l’usage de l’épigenèse dans le corpus kantien (s’agit-il ou non d’un préformationnisme ?). Cela conduit l’auteure à la réactualisation du débat entre préformationnisme et épigenèse dans la biologie contemporaine, c’est-à-dire entre génétique et épigénétique (chapitre 7). Dès lors à la question de savoir comment le modèle de l’épigenèse sert à décrire la production a priori de l’accord entre les catégories de l’entendement et les objets de l’expérience, succède celle consistant à savoir comment ce modèle peut permettre au sujet de se figurer sa propre transformation, c’est-à-dire devenir le modèle d’une herméneutique du sujet (chapitres 8 à 9). La caractérisation du transcendantal comme temporalité originaire (Heidegger) permet-elle d’unifier les diverses lectures exposées précédemment en proposant une compréhension acceptable de l’épigenèse a priori ? Pour l’auteure, ce n’est pas le cas. Elle examine alors les deux grandes tentatives contemporaines d’abandon du transcendantal (celles opérées par Martin Heidegger dans Temps et Être et par Quentin Meillassoux dans Après la finitude), montre les impasses auxquelles elles conduisent, puis les rejette (chapitres 10 à 12). En proposant un paradigme épigénétique de la rationalité, elle esquisse les premiers traits d’une critique de la raison neurobiologique (chapitres 13 à 14) en maintenant la validité du transcendantal au prix d’un certain nombre de transformations (différenciation de la causalité, complexification de la finalité, modification de la nécessité, etc.). – Avertissement, pp. ix-xi ; Conclusion, pp. 321-322 ; Bibliographie, pp. 323-332 ; Table, pp. 333-338 ; Œuvres de l’auteur, pp. 339-340.
F. F.
Cet ouvrage — à mi-chemin entre la physique et la philosophie — porte sur la flèche du temps, c’est-à-dire l’idée constatée que le temps a une direction et s’écoule toujours du passé vers le futur. L’auteur porte ici une thèse forte : nous pouvons déterminer les symétries (ou les asymétries) du temps « en lui-même » à partir des symétries (ou asymétries) temporelles des théories physiques. Sa réflexion se construit autour d’une perspective représentationnelle, selon laquelle les seules vraies symétries d’un système donné sont celles qui admettent une représentation (en tant que groupe) dans l’espace décrivant l’ensemble des états possibles de ce dit système. Cette approche permet de donner un sens mathématique précis au concept de renversement du temps, aussi bien dans les théories classiques que quantiques. La perspective représentationnelle offre dès lors une caractérisation claire d’une flèche du temps, qui se traduit par l’absence d’une représentation réversible de l’évolution temporelle dans la théorie considérée. L’auteur en tire, d’abord, une thèse négative, en ceci que la plupart des candidats comme manifestations d’une flèche du temps (la flèche radiative, de la physique statistique, cosmologie ou encore thermodynamique) ne mettent pas en évidence une asymétrie temporelle réellement fondamentale. La thèse positive, qui correspond à la proposition principale de l’ouvrage, développée sur la base de cette réfutation est qu’il y a pourtant bien une flèche du temps : celle dérivée de l’interaction électro-faible (faisant partie du Modèle Standard de la physique des particules), une théorie actuellement pensée comme fondamentale et qui n’est pas symétrique par rapport au renversement du temps. Chap. I, Une brève histoire du reversement du temps (pp. 1-20) ; Chap. II, La signification du reversement du temps (pp. 21-48); Chap. III, Le renversement du temps dans les théories physiques (pp. 50-82) ; Chap. IV, Philosophie de la symétrie (pp. 84-114) ; Chap. V, Les flèches du temps mal décochées (pp. 115-137) ; Chap. VI, L’absence d’une flèche du temps thermodynamique (pp. 139-166) ; Chap. VII, Violation de la symétrie par renversement du temps (pp. 168-191) ; Chap. VIII, Représentation de la symétrie CPT (pp. 192-217). É. L.
This book —at the interface of physics and philosophy— focuses on the arrow of time, the common notion that time has a direction and always flows from the past to the future. The author here defends a strong thesis: the symmetries (or asymmetries) of time 'itself' can be derived from the time symmetries (or asymmetries) of physical theories. His argument is based on a representation view, according to which the proper symmetries of a given system are only those which admit a representation (in the terminology of group theory) in the space describing all possible states of said system. This approach allows us to give a precise mathematical meaning to the notion of time reversal, be it in classical or quantum theory. The representation view thus provides a clear characterisation of a time arrow, which results from the absence of a reversible representation of time evolution in the theory under consideration. From this, the author first derives a negative thesis, in that most candidates for the manifestation of a time arrow (the radiation arrow, the arrow of statistical physics, the cosmological arrow or the thermodynamic arrow) do not provide compelling evidence in favour of a fundamental time asymmetry. The positive thesis derived from this refutation, which is also the main thesis of this book, is that there is nevertheless an arrow of time: that which appears in the electroweak interaction (a part of the Standard Model of particle physics), a theory currently regarded as fundamental, but asymmetric under time reversal. Chap. I, A Brief History of Time Reversal (pp. 1-20); Chap. II, What Time Reversal Means (pp. 21-48); Chap. III, Time Reversal in Physical Theory (pp. 50-82); Chap. IV, Philosophy of Symmetry (pp. 84-114); Chap. V, Arrows That Misfire (pp. 115-137); Chap. VI, There Is No Thermodynamic Arrow (pp. 139-166); Chap. VII, Time Reversal Violation (pp. 168-191); Chap. VIII, Representing CPT (pp. 192-217). É. L.