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Esquisse d’une philosophie de la structure : Thèse principale présentée à la Faculté des lettres de l’Université de Paris pour le doctorat ès lettres
Raymond RUYERÉditeur : Presses Universitaires de France - 1930
L’Épistémologie
Antoinette VIRIEUX-REYMONDÉditeur : Presses Universitaires de France - 1966
Les Grands courants de la pensée mathématique
Sous la direction de François LE LIONNAISÉditeur : Albert Blanchard - 1962
Scientific discovery. Computational explorations of the creative processes
Herbert Alexander SIMON, Pat LANGLEY, Gary L. BRADSHAW, Jan M. ZYTKOWÉditeur : The MIT Press - 1987
La Raison au XXe siècle
Bertrand SAINT-SERNINÉditeur : Seuil - 1995
Physique du sens. De la théorie des singularités aux structures sémio-narratives
Jean PETITOTÉditeur : Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique - 1992
L’Objectivité mathématique. Platonismes et structures formelles
Sous la direction de Jean-Michel SALANSKIS, Marco PANZAÉditeur : Masson - 1995
Pensée formelle et sciences de l’homme
Gilles-Gaston GRANGERÉditeur : Aubier (Montaigne) - 1975
La Théorie physique. Son objet, sa structure
Pierre Maurice Marie DUHEMÉditeur : Vrin - 1989
À la découverte des éléments de la matière
Jean BAUDETÉditeur : Vuibert - 2009
La nomenclature des objets de la botanique et des sciences associées ; approche structurale
Bruno de FOUCAULTSous la direction de Henri VÉRINEDans Les Sciences et leurs langages - 2000
Modes de structuration des contenus perceptifs visuels
Élisabeth PACHERIESous la direction de Jacques BOUVERESSEDans Philosophies de la perception : phénoménologie, grammaire et sciences cognitives - 2003
Moral Particularism and Epistemic Contextualism: Comments on Lance and Little
Nikola KOMPASous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Albert Lautman et le souci brisé du mouvement
Charles ALUNNISous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
Paul Bernays et la rénovation des fondements philosophiques des mathématiques
Gerhard HEINZMANNSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
L’ “École de l’ETH” dans l’œuvre de Gaston Bachelard. Les figures spectrales d’Hermann Weyl, Wolfgang Pauli et Gustave Juvet
Charles ALUNNISous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
Structures et catégories
Seymour PAPERTSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
Causes and Explanations: A Structural-Model Approach. Part I: Causes
Judea PEARL, Joseph Y. HALPERNSous la direction de Alexander BIRD, James LADYMANDans The British Journal for the Philosophy of Science - 2005
Causes and Explanations: A Structural-Model Approach. Part II: Explanations
Judea PEARL, Joseph Y. HALPERNSous la direction de Alexander BIRD, James LADYMANDans The British Journal for the Philosophy of Science - 2005
Analyse d’un système
François DAGOGNETSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
Structures de répétition dans la langue et dans l’histoire (Essai)
Reinhart KOSELLECKSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2006
Entre critique et métaphysique : la science chez Bergson et Brunschvicg
Frédéric WORMSSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Aristote et la forme démonstrative de la science
Jean-Baptiste GOURINATSous la direction de Pierre WAGNERDans Les Philosophes et la science - 2002
Représentation structurelle de la relation partie-tout
Gérold STAHLSous la direction de Yvon BRÈSDans Revue philosophique de la France et de l’étranger - 1990
La notion de révolution scientifique : le modèle de Koyré
Gérard JORLANDSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
La conception sémantique des théories scientifiques. II, Comment peut-elle rester “sémantique” ?
Soazig LE BIHANSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, Franck VARENNE, Marc SILBERSTEIN, Guillaume LECOINTREDans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2008
Structure versus substance. Théories physiques et réalisme structural selon Russell
Ivahn SMADJASous la direction de Ivahn SMADJADans Cahiers de philosophie de l’Université de Caen - 2008
L’architecture des mathématiques
Nicolas BOURBAKISous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Cheminements intuitifs vers quelques organes essentiels de la mathématique
Georges BOULIGANDSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Style et contenus formels chez Gilles-Gaston Granger
Hourya SINACEURSous la direction de Antonia SOULEZ, Arley R. MORENODans La Pensée de Gilles-Gaston Granger - 2010
Classification et information
Donald H. COLLESSSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Scientific Representation. Paradoxes of Perspective
Bastiaan C. VAN FRAASSENÉditeur : Oxford University Press - 2008
Une relativité bien particulière : précédée de "Les équations fondamentales de la physique"
Sander BAISÉditeur : Gallimard - 2012
Les structures de l'ADN
Claude HÉLÈNESous la direction de Catherine ALLAISDans La Recherche sur la génétique et l'hérédité - 1985
Philosophie de l'algèbre : Recherches sur quelques concepts et méthodes de l'Algèbre moderne
Jules VUILLEMINÉditeur : Presses Universitaires de France - 1962
Forme et contenu : Une introduction à la pensée philosophique
Moritz SCHLICKSous la direction de Jean-Jacques ROSAT, Delphine CHAPUIS-SCHMITZÉditeur : Agone - 2003
Histoire et structure
Robert FRANCKSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
La nature modale des structures physiques selon le réalisme structural ontologique
Michael ESFELDSous la direction de Soazig LE BIHANDans Précis de philosophie de la physique - 2013
Les Structures de l'esprit : Lévi-Strauss et les mythes
Gildas SALMONÉditeur : Presses Universitaires de France - 2013
Freud et la science : Éléments d'épistémologie
Frédéric FORESTÉditeur : Economica - 2010
Les fondements de la causalité
Michael ESFELDSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTDans Matière Première. Revue d'épistémologie - 2010
Le formalisme en action : Aspects mathématiques et philosophiques
Sous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULÉditeur : Hermann - 2013
La structure comme fait et comme principe : La relativité de la transformation dans "La structure du comportement"
Jeanne-Marie ROUXSous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULDans Le formalisme en action - 2013
Cassirer et les origines du structuralisme : "Une tendance générale de la pensée"
Ronan DE CALANSous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULDans Le formalisme en action - 2013
Structure, essence et formalisation : L’a priori matériel chez Husserl et Carnap
Jean-Baptiste FOURNIERSous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULDans Le formalisme en action - 2013
Physics and Necessity : Rationalist Pursuits from the Cartesian Past to the Quantum Present
Olivier DARRIGOLÉditeur : Oxford University Press - 2014
The Structure of Scientific Revolutions
Thomas Samuel KUHNÉditeur : University of Chicago Press - 1962
La Problématique phonologique : Du structuralisme linguistique comme idéologie scientifique
Anne-Gaëlle TOUTAINÉditeur : Classiques Garnier - 2015
«L’univers, et toutes les formes, se posent en se prouvant, rien d’extérieur ne peut les justifier. L’univers des formes posé, constaté, sans que notre langage et nos habitudes viennent lui demander ses titres, sa signification, sa justification, voilà quelle doit être la véritable intuition des philosophes. Nous encombrons le monde de sentiments trop humains, nous ne voulons pas comprendre que les formes se contentent d’être ce qu’elles sont, et que tout le reste est bavardage. La véritable solution à “l’énigme” du monde, c’est de se décider une bonne fois à être absolument réaliste. – Pour nous, nous nous bornons à constater que toutes les réalités qui composent l’univers sont des Formes» (p. 366). – Partie I, «Les formes à liaisons objectives» : Chap. I, Les formes et la mécanique; Chap. II, Les mécanismes et le monde réel; Chap. III, Les mécanismes et les “mondes”. – Partie II, «Les formes à liaisons cérébrales» : Chap. IV, Mécanisme de la sensation; Chap. V, Interprétation mécaniste de l’activité psychologique. – Partie III, «Relations entre les deux types de formes» : Chap. VI, Mécanisme de la connaissance; Chap. VII, Mécanisme des êtres mathématiques; Chap. VIII, Le mécanisme de la philosophie de la connaissance; Chap. IX, Critique des notions artificielles; Chap. X, Limites de la science mécaniste. M.-M. V.
L’objet de cette courte étude est de circonscrire le domaine d’investigation propre à l’épistémologie, de saisir l’essentiel des méthodes auxquelles les sciences ont recours et de voir sur quels principes elles s’appuient. Ces méthodes (axiomatique, inductive et déductive, expérimentale) ne sont pas pour autant exemptes de défaut. En ce sens, tout jugement est appréciatif : à chaque nouveau jugement, la raison doit manifester le triple pouvoir d’appréciation, de coordination et de déduction qui la définit, aussi loin que les automatismes et les formalisations puissent être poussés. – Avant-propos. – Chapitre I. L’épistémologie; – II. Invariants et structures formelles; – III. Établissement des faits et des théories scientifiques (Méthodes de recherche du fait scientifique); – IV. Principes, lois, heuristique et progrès scientifiques; – V. Introduction à l’épistémologie contemporaine. – Conclusion. M.-M. V.
Ce texte, conçu en zone sud, pendant l'Occupation, a connu bien des vicissitudes. Son auteur, arrêté et déporté en Allemagne, ne pourra l'achever qu'après son retour de captivité. Il s'agit d'un recueil de cinquante articles originaux, dus aux meilleurs spécialistes de l'époque. Divisé en trois parties : – I. Le temple mathématique (articles de : Émile Borel; N. Bourbaki; R. Deltheil; A. Lautman; G. Bouligand; M. Frechet; T. Got; P. Dubreil; H. Eyraud; A. Sainte-Lagüe; R. Thiry; G. Valiron; P. Montel; J. Desanti; A. Denjoy; A. Lentin; R. Fortet; P. Servien); – II. L'épopée mathématique (plus spécialement historique : P. Germain; P. Brunet; E. Cartan; M.-L. Dubreil-Jacotin; L. Godeaux; L. Perrin; J. Dieudonné; R. Wavre; A. Weil; R. Godement); – III. Influences (J. Ullmo; R. Dugas; M. Boll; J. Reinhart; P. Mouy; P. Laberenne; R. Queneau; L. de Broglie; M. Janet; T. Kahan; F. Le Lionnais; A. Buhl; A. Speiser; Le Corbusier; H Martin; M. Roy; M. Luntz; J. Chapelon). – Les divers lieux et aspects d'un paysage riche et changeant, mais essentiellement connexe, sont, pour le mathématicien, une métaphore de l'intelligence. Les deux conceptions contradictoires, une sorte de fractal et une belle variété, font qu'il est nécessaire de faire appel à une multiplicité de points de vue pour faire sentir la nature des mathématiques. C'est le choix qui a clairement guidé la structure novatrice des Grands courants de la pensée mathématique. – Par rapport à l’original de 1948, cette nouvelle édition est augmentée de deux articles inédits (donnés ici en Appendice) qui consolident et prolongent deux chapitres de la première partie : – celui de Jean Dieudonné, «Les méthodes axiomatiques modernes et les fondements des mathématiques», éclaire et complète le texte de Nicolas Bourbaki, intitulé «L’architecture des mathématiques»; – celui de Georges Bouligand, «Regards sur la formation mathématique», situé dans le prolongement direct de son article «Cheminements intuitifs vers quelques organes essentiels de la Mathématique», apporte un reflet fidèle des thèses de leur auteur et de son style de pensée. Également donné en Appendice, un texte retrouvé dans les papiers posthumes inédits de Léon Brunschvicg, sur «Le double aspect de la philosophie mathématique» (pp. 523-530). – On trouve, pp. 10-11, le texte d’une lettre inédite de Paul Valéry, datée du 29 février 1932, et communiquée par Pierre Honnorat pour les besoins de cette édition. M.-M. V.
This book examines the nature of scientific research : reviews the arguments for and against a normative theory of discovery; describes the evolution of the BACON programs, which discover quantitative empirical laws and invent new concepts; presents programs that discover laws in qualitative and quantitative data; and ties the results together, suggesting how a combined and extended program might find research problems, divise new instruments, and invent appropriate problem representations. Numerous prominent historical exemples of discoveries in physics and chemistry are used as tests for the programs and anchor the discussion concretely in the history of science. – I. Introduction to the theory of scientific discovery : 1, What is scientific discovery ?; 2, On the possibility of a normative theory of discovery; – II. The Bacon programs : 3, Discovering quantitative empirical laws; 4, Intrinsic properties and common divisors; 5, Symmetry and conservation; – III. Qualitative laws and models : 6, Discovering qualitative laws; 7, Constructing componential models; 8, Formulating structural models; – IV. Putting the picture together : 9, An integrated view of law discovery; 10, Discovering problems and representations; 11, Envoi. M.-M. V.
Au fil de neuf chapitres, cet ouvrage revisite l’histoire de la Raison au XXe siècle en reliant – 1 / des lieux, principalement de grandes métropoles intellectuelles comme Paris, Berlin, Vienne, Londres, –2 / des individualités représentatives, avec Cournot et Dilthey, Mach, Boltzmann, Planck et Einstein, Simmel, Conrad, Freud, Sartre et Simone Weil, – 3 / des concepts clés, tels les notions de structure ou d’action, – 4 / des configurations de la pensée, enfin : l’empirisme logique, la phénoménologie, la théorie des jeux ... – Introduction : La raison au miroir des métropoles. – Chap. I, «La raison moderne : Kant et Goethe» (La Naturphilosophie; Les illuminations; Illusions et dissimulation : la puissance du négatif; Commercium spirituale; Catégories; Éthique de la raison pure; Architectonique); – Chap. II, «Mise en mouvement et diversification des catégories au XIXe siècle» (Cournot; Dilthey; Bilan : les deux paradigmes); – Chap. III, «Les nouveaux instruments de la raison dans les sciences au début du XXe siècle» (La mue de la logique; L’antagonisme de la logique moderne et de la dialectique; Les instruments de la raison; Duhem; Mach; Boltzmann; Planck; Einstein); – Chap. IV, «Les instruments de la raison en littérature et sciences sociales» (Simmel; Freud; Conrad); – Chap. V, «L’idée de structure et les états du structuralisme» (Éléments d’histoire de l’idée de structure; L’âge positif de l’étude des structures : 1900-1940; L’âge métaphysique : 1940-1960; L’âge théologique); – Chap. VI, «Configurations de la raison vers le milieu du XXe siècle» (Démissions de la raison; Une première réponse : l’empirisme logique; La phénoménologie transcendantale de Husserl; Le clivage de la raison); – Chap. VII, «Le mal au XXe siècle» (Peut-on “peser” le mal radical ?; Nature du communisme et du national-socialisme; Le goulag et le Lager; Le nazisme est-il extérieur à notre histoire ?; Y a-t-il un communisme normal et un communisme pathologique ?; La révolution d’Octobre et l’espérance communiste; Sophisme; L’autre négationnisme; Artistes et praticiens du mal; Banalité ou radicalité du mal ?; Y a-t-il un usage “pur” du souvenir des morts ?); – Chap. VIII, «L’action au XXe siècle» (L’invariance de l’action, de l’Antiquité à l’âge classique; Critiques du postulat de l’invariance de l’action; La “science de l’action” au XXe siècle); – Chap. IX, «La raison à la fin du XXe siècle» (Retour à Aristote; Perplexités de la raison; Penser la fin du siècle : les problèmes non résolus). – Conclusion, Le pari de la raison. M.-M. V.
Une Physique du sens a pour vocation de constituer philosophiquement, d’explorer scientifiquement et de modéliser mathématiquement une théorie naturaliste des structures signifiantes, que celles-ci soient physiques, biologiques, neuro-cognitives ou sémio-linguistiques. Son hypothèse de base est que, dans tous ces domaines, les structures ne sont pas des idéalités logiques mais des formes émergeant de processus d’auto-organisation des substrats. La «physique» qu’elle promeut repose donc sur une dynamique des formes, sur une Morphodynamique. C’est une «sémio-physique» au sens de René Thom. – Partant de la théorie mathématique des singularités, l’auteur montre comment les modèles morphodynamiques conduisent de la physique (théorie des phénomènes critiques) à la syntaxe topologique (théorie des structures sémio-narratives). Étayant ce parcours par une réflexion transcendantale et phénoménologique, il conclut que l’héritage structuraliste peut et doit être désormais intégré aux sciences de la nature. – Chap. I, Le modèle morphodynamique général et ses spécifications; – Chap. II, Phénoménologie, mathématiques et ontologie : mélanges épistémologiques; – Chap. III, La Morphodynamique et le noème de la perception; – Chap. IV, Éléments de théorie des singularités; – Chap. V, Épistémologie des phénomènes critiques; – Chap. VI, Structuralisme substantiel. Introduction à la bio-linguistique thomienne; – Chap. VII, Structuralisme formel. Morphodynamique des structures sémio-narratives. M.-M. V.
L’objectivité mathématique est au centre de nombreux débats logiques et philosophiques. L’opposition platonisme-nominalisme héritée de la tradition a évolué vers une discussion plus technique, qui conjugue des positions complexes. Le présent ouvrage se veut ainsi un carrefour disciplinaire entre logiciens, mathématiciens et philosophes : ils y décrivent le déplacement progressif de la question de l’objet non sensible vers celle, plus ancrée dans la pensée mathématique, de l’objet infinitaire ou de l’objet structural. Les compétences multiples mises ici à contribution font apparaître que les positions «platoniciennes» sont aujourd’hui non seulement possibles, mais plurielles et, pour beaucoup d’entre elles, affranchies de tout ontologisme sommaire. La discussion confronte la pensée platonicienne aux enjeux logico-mathématiques contemporains et dégage ainsi la pertinence critique du platonisme mathématique. L’ouvrage aborde en outre la question proprement dite des fondements des mathématiques. Les thèmes majeurs sont débattus sous des angles variables et opposés : le finitarisme et la constructivité, la portée et la légitimité des axiomes infinitisants de la théorie des ensembles, la valeur gnoséologique de la théorie des modèles ... Les résultats les plus récents dans ces domaines sont alors mis en perspective au sein de nouvelles antinomies et d’une problématique évolutive. M.-M. V.
Cette 2e édition est augmentée d’une Préface adressée «Au lecteur, sur les structuralismes». L’A. entend y préciser que «Ce livre a d’abord été publié en un temps où les mots de structure et de structuralisme ne jouissaient pas encore de l’universel crédit dont ils bénéficient aujourd’hui auprès des chroniqueurs de revues et de gazettes. Je dis : les mots; non les réalités; et j’ose espérer que cet ouvrage n’a en rien contribué à la diffusion et à la confusion des sens qui accompagne en pareil cas la fortune des mots». – Le dessein de l’ouvrage est surtout critique : il s’agit de montrer qu’une structuration au sens strict est possible et féconde pour l’objet des sciences humaines. Le discours du livre n’a donc d’autre ambition que d’explorer les significations d’un certain objet scientifique, et d’en dégager le système. – Chap. I, Le problème des formes et la philosophie des sciences; – II, La langue comme véhicule d’information; – III, Langues scientifiques et formalismes; – IV, Le découpage des phénomènes; – V, Qualité et quantité; – VI, Structuration et axiomatisation; – VII, La connaissance de l’individuel. M.-M. V.
L’édition originale de Paris, chez Chevalier et Rivière, date de 1906. Elle a paru dans la collection «Bibliothèque de philosophie expérimentale; 2». Seconde édition : Ibid., 1914. Une première reproduction en fac-simile de la seconde édition de Paris a paru chez Vrin en 1981, revue et augmentée d’un Avant-propos, d’un Index et et d’une Bibliographie par Paul Brouzeng. La présente édition de 1989 en est le second tirage. – Consacré pour une large part à l’expérience de physique, à ses liens avec la loi et la théorie, afin de «détruire l’idée selon laquelle l’expérience serait à la base de toute connaissance du monde réel», l’ouvrage de Duhem renvoie dos à dos, d’un côté les «atomistes», qui prétendent révéler la nature véritable de la matière, d’un autre côté, ceux qui, à la façon des «Newtoniens», recherchent les lois très générales connues par induction à partir de l’observation des faits, sans émettre aucune hypothèse a priori sur la nature et le mouvement des corps. La démarche originale proposée par Duhem s’apparente à la démarche énergétique : après avoir défini l’objet de la théorie (au sens de l’objectif à atteindre, c’est-à-dire une classification et une représentation d’un ensemble de lois), l’auteur en détermine la structure comme «un système de propositions logiquement enchaînées et non pas une suite incohérente de modèles mécaniques ou algébriques». – Partie I, «L’objet de la théorie physique» : Chap. I, Théorie physique et explication métaphysique; Chap. II, Théorie physique et classification naturelle; Chap. III, Les théories représentatives et l’histoire de la Physique; Chap. IV, Les théories abstraites et les modèles mécaniques. – Partie II, «La structure de la théorie physique» : Chap. I, Quantité et qualité; Chap. II, Des qualités premières; Chap. III, La déduction mathématique et la théorie physique; Chap. IV, L’expérience de Physique; Chap. V, La loi physique; Chap. VI, La théorie physique et l’expérience; Chap. VII, Le choix des hypothèses. – «En Appendice», on trouve deux publications : – «Physique de croyant», article publié dans les Annales de Philosophie chrétienne, 77e année, 4e Série, t. I, p. 44 et p. 133, octobre et novembre 1905; – «La valeur de la théorie physique. À propos d’un livre récent», article paru dans la Revue générale des Sciences pures et appliquées, 19e année, n° 1, 15 janvier 1908, pp. 7-19; il porte sur l’ouvrage d’Abel Rey, La Théorie de la Physique chez les physiciens contemporains (1 vol. in-8° de VI-412 p.; Paris : Félix Alcan, 1907). – Les différents chapitres qui constituent ce livre ont d’abord été successivement publiés, entre 1904 et 1906, par la Revue de Philosophie. M.-M. V.
Cet ouvrage traverse 2600 ans de découverte des éléments qui composent le monde, des Grecs pensant à la nature des choses au tableau de Mendeleïev et aux éléments "artificiels", en passant par l'avènement de la science expérimentale, la révolution chimique de Lavoisier et les corps radioactifs. Comment les idées des Anciens Grecs sur la nature des choses se sont-elles transformées en un savoir expérimentalement vérifié, lequel constitue la base solide et féconde de toute la science d’aujourd’hui : chimie, physique, biologie et technologie ? C’est ce que se propose d’exposer l’auteur dans un récit qui est presque un roman, où l’on voit l’esprit humain s’acharner à trouver des indices pour comprendre la structure de la matière, où l’on suit pas à pas les chercheurs inventant des dispositifs pour pénétrer au cœur des substances, où l’on découvre comment la recherche, partie d’hypothèses hasardeuses, aboutit petit à petit à une description extraordinairement détaillée et précise de la centaine d’éléments qui composent le monde. – De Thalès de Milet à Démocrite et à Aristote, de Zosime de Panopolis à Paracelse, de Nicolas Lemery à Lavoisier, de Pierre et Marie Curie à Seaborg et à Ghiorso, le lecteur est entraîné dans une véritable aventure : celle de l’esprit humain, passionnante en elle-même autant que par ses conséquences théoriques et pratiques, qui a duré 2 600 ans, et qui est le soubassement de toutes les sciences, symbolisé par le célèbre tableau de Mendeleïev (ou Système périodique des éléments chimiques). Car de l’astronomie à la zoologie, toutes les disciplines scientifiques doivent tenir compte de ce tableau et tout homme cultivé doit pouvoir évaluer l’importance de ce tableau et connaître l’histoire qui y a mené. – Sommaire : – Les grecs pensent à la nature des choses; – L'héritage grec perdu et retrouvé; – L'avènement de la science expérimentale; – La révolution chimique de Lavoisier; – L'hypothèse de Döbereiner; – Le tableau de Mendeleiev; – L'imbroglio des corps radioactifs; – Tout est clair : noyaux et électrons; – Les éléments "artificiels", ou transuraniens. M.-M. V.
Do we need defeasible generalizations in epistemology, generalizations that are genuinely explanatory yet ineliminably exception-laden? Do we need them to endow our epistemology with a substantial explanatory structure? Mark Lance and Margaret Little argue for the claim that we do. I will argue that we can just as well do without them – at least in epistemology. So in the paper, I am trying to very briefly sketch an alternative contextualist picture. More specifically, the claim will be that although an epistemic contextualist should commit himself to epistemic holism he can nevertheless appeal to epistemic principles other than defeasible generalizations in order to provide his epistemology with a structure.
Nous posons l’œuvre d’Albert Lautman comme une sorte d’opérateur de brisure de symétrie dans le cadre de l’opposition traditionnelle de la philosophie spéculative et des sciences physico-mathématiques. L’enjeu pour la philosophie en est, à de très rares exceptions près, encore très mal perçu. Sur ce plan, nous reprenons la question du «platonisme» supposé de Lautman, et nous le confrontons à sa lecture fondamentale de Martin Heidegger. Les conséquences de cette inscription dans le sillon heideggerien sont fondamentales pour une juste restitution de cette pensée et de cette philosophie dans ce qu’elles conservent de plus actuel. Sur l’autre versant, celui des percées lautmaniennes dans le champ de la physique mathématique, nous insistons sur l’extrême alacrité prospectiviste de son regard, sa puissance philosophique venant renforcer cette singulière sensibilité à ce qui fit l’essentiel des mathématiques et de la physique théorique de son temps. En ce sens, sa position occupe bel et bien l’un des points nodaux du site «surrationaliste».
L’histoire des fondements des mathématiques du XXe siècle montre qu’il nous faut réviser la signification des notions philosophiques traditionnelles comme «évidence», «existence», «expérience» ou «rationalité». On expose comment le logicien Paul Bernays, familier des conceptions de la philosophie de Jacob Friedrich Fries et de Léonard Nelson, donne aux résultats techniques une interprétation philosophique dont il s’inspire de plus en plus – à partir du milieu du siècle – de la «philosophie ouverte» de Ferdinand Gonseth. Bien avant Thomas Kuhn, Bernays conçoit la révision envisagée non pas simplement comme une question de vérité ou de fausseté, mais comme un problème exigeant l’introduction d’un nouveau système conceptuel. Cependant, l’affaiblissement du concept de vérité est pour lui une conséquence épistémologique provenant de la théorie de la connaissance adoptée et non une conséquence méthodologique issue d’un changement de paradigme et donc d’une incommensurabilité.
Il s’agit de retracer ici la présence spectrale dans l’œuvre de Gaston Bachelard de ce que nous appelons «École de l’ETH». Nous en avons choisi trois figures fondamentales : Hermann Weyl, Wolfgang Pauli et Gustave Juvet. Pour le premier, nous traitons de sa place centrale et permanente dans la constitution bachelardienne d’une philosophie qui se veut à hauteur de la nouvelle «géométrie physique» rigoureusement construite dans un esprit riemannien. Quant à Pauli, nous montrons une insoupçonnable affinité qui est étayée par les analyses remarquables qu’en donna le philosophe : de la construction urgente d’une «métaphysique quantique», qui se fonde sur les implications d’un principe de Pauli bien compris, à l’idée de «particule métaphysique», en passant par les enjeux décisifs et si prometteurs du «postulat de non-analyse». Dans le cadre de cette polyconstruction convergente de l’entreprise «surrationaliste», nous traitons de la troisième figure, moins connue mais tout aussi marquante, du mathématicien-philosophe Gustave Juvet.
We propose a new definition of actual causes, using structural equations to model counterfactuals. We show that the definition yields a plausible and elegant account of causation that handles well examples which have caused problems for other definitions and resolves major difficulties in the traditional account.
We propose new definitions of (causal) explanation, using structural equations to model counterfactuals. The definition is based on the notion of actual cause, as defined and motivated in a companion article. Essentially, an explanation is a fact that is not known for certain but, if found to be true, would constitute an actual cause of the fact to be explained, regardless of the agent's initial uncertainty. We show that the definition handles well a number of problematic examples from the literature.
Trad. de l’allemand par Marie-Claire Hoock-Demarle.
I. La science : une coupure dans notre vie qui rejoint le monde ? : fonction, structure et objet de la science selon Bergson; Analyse, critique et histoire de la science selon Brunschvicg; II. Obstacles, enjeux, postérités : Métaphysique de la durée et philosophie de l’esprit; La science entre deux morales; Entre science et philosophie.
Sciences pratiques et productives; Les sciences théoriques : sciences de la nature, mathématiques et théologie; La structure démonstrative de la science; Principes des sciences et science des principes.
Après une brève introduction sur les structures en général (Section I), l’article présente les définitions fondamentales de la relation partie-tout (Section II), et quelques résultats caractéristiques concernant la relation pt, ainsi que la problématique des partitions et la question de l’«extensionalité méréologique» (Section III). Enfin, la Section IV est consacrée aux espèces de parties, parties spatiales, temporelles, physiques, abstraites, et en mentionne les partitions correspondantes.
Principale source d’inspiration de Thomas Kuhn, Koyré défend la conception selon laquelle les changements de paradigme conceptuel sont décisifs dans les révolutions scientifiques. Le trait caractéristique du modèle de Koyré, c’est qu’une révolution scientifique est un changement d’ontologie. Tout ce que connote un paradigme conceptuel – un ensemble de croyances, un mythe ou une vision et une conception du monde – n’est qu’un effet de structure, l’expression d’une ontologie sous-jacente.
Cet article pose la question essentielle de savoir si une conception sémantique des théories scientifiques peut encore être soutenue, voire élargie, à une époque où les modèles se diffusent dans les sciences sans qu’on leur voie toujours clairement de rapport à une théorie syntaxiquement formulée. Y est illustrée la thèse épistémologique très forte selon laquelle l’ensemble des modèles utilisés en science est justiciable d’une conception inspirée des modèles compris au sens de la théorie mathématique des modèles. Mais le maintien d’une telle conception sémantique en philosophie des sciences suppose alors qu’on l’adopte non pas tant comme norme épistémologique mais comme une méthodologie prescrivant des outils d’analyse des modèles scientifiques. Il s’agit d’utiliser la théorie des modèles pour analyser la structure des modèles scientifiques ainsi que les relations structurelles qu’ils entretiennent entre eux. [Pour la Partie I de cet article, cf Matière première, n° 1, 2006, ISBN 2-84950-048-8].
Cet article entend montrer que la philosophie de la physique de Russell et la variété de réalisme structural qu’il promeut se comprennent à partir de deux exigences fondamentales, formulées respectivement par Eddington et Whitehead, à savoir : 1/ la promotion de la structure au détriment de la substance et le mouvement inexorable de «désubstantialisation» de la matière; mais aussi 2/ l’exigence de «défaire les abstractions» de la physique en tentant de jeter un pont entre physique et perception.
Sur le problème de la conception unitaire des mathématiques : y a-t-il aujourd’hui une mathématique ou des mathémtiques ? – Formalisme logique et méthode axiomatique; – La notion de «structure»; – Les grands types de structures; – La standardisation de l’outillage mathématique; – Une vue d’ensemble; – Retour sur le passé et conclusion. M.-M. V.
Dans cet article, l’auteur, reconnu pour ses travaux de Géométrie Infinitésimale directe, expose des notions qui lui sont personnelles, comme celles de la causalité en mathématiques, de la stabilité des propositions, de l’intuition prolongée, notions qui éclairent d’un jour nouveau les fondements des mathématiques. M.-M. V.
En soumettant les œuvres scientifiques à une analyse stylistique, G.-G. Granger a ouvert pour l’épistémologie des sciences un champ neuf, où les historiens ont puisé à leur tour l’inspiration d’un nouveau regard sur l’histoire des sciences. Cet article fait la généalogie de la naissance de cette approche stylistique et tente de répondre à la question de la préservation possible de l’unité sémantique de la notion de style, quel que soit le champ et la pratique auxquels on l’applique comme outil de caractérisation.
La classification taxinomique des êtres vivants est généralement une liste des noms et des appartenances des taxons, mais elle peut être présentée sous forme d'un arbre. Toutefois, un arbre ne constitue pas une classification. Une classification peut être extraite d'un arbre mais toutes les parties de l'arbre ne peuvent pas être des taxons. Les différentes classifications sont considérées comme ayant un «contenu informatif» ou, mieux, une «capacité d'informer» parfaitement mesurables. Sont distingués ici trois types d'informations : information structurale (structure intrinsèque d'une classification); information implicite, qui lie la structure aux données qui servent de base à la classification; information pratique (l'utilité de la classification telle que l'entend l'usager). Le processus de classification permet d'une part de rendre optimales des qualités telle que la prévisibilité, d'autre part, l'effacement progressif des taxons de moindre importance, jusqu'à ce que le résultat soit approuvé par les critères pragmatiques.
The taxonomic classification of living creatures is commonly a list of names and memberships of taxas, but may also be portrayed as a tree. However, a tree is not per se a classification. A classification may be abstracted from a tree, but not all subsets on the tree may be acceptable as taxa. Classifications are commonly regarded as having a measurable «information content» or, better, «informativeness». We can distinguish between structural information, which concerns the intrinsic pattern of a classification; implied information, which relates the pattern to the data on which the classification is based; and practical information, which includes the utility of the classification as perceived by the user. The process of classification consists in, first, the optimising of qualities such as predictivity, then, the progressive deletion of the least «important» taxa, until the result is approved by pragmatic criteria.
Bas C. van Fraassen presents an original exploration of how we represent the world. Science represents natural phenomena by means of theories, as well as in many concrete ways by such means as pictures, graphs, table-top models, and computer simulations. Scientific Representation begins with an inquiry into the nature of representation in general, drawing on such diverse sources as Plato's dialogues, the development of perspectival drawing in the Renaissance, and the geometric styles of modelling in modern physics. Starting with Mach's and Poincare's analyses of measurement and the 'problem of coordination', van Fraassen then presents a view of measurement outcomes as representations. With respect to the theories of contemporary science he defends an empiricist structuralist version of the 'picture theory' of science, through an inquiry into the paradoxes that came to light in twentieth-century philosophies of science. Van Fraassen concludes with an analysis of the complex relationship between appearance and reality in the scientific world-picture. – Contents : Preface; Introduction: The 'picture theory of science'. – Part I, Representation; – Part II, Windows, engines, and measurement; – Part III, Structure and perspective; – Part IV, Appearence and reality.
Comment peut-on décrire une croissance exponentielle, le mouvement d'un corps soumis à une force, la cohésion de la matière, un phénomène électromagnétique ou encore l'évolution d'un système thermodynamique ou hydrodynamique ? Quels sont les outils mathématiques nous permettant de comprendre les propriétés fondamentales des particules élémentaires, leurs interactions, ou le passage de la physique microscopique à la physique macroscopique, la relativité de l'espace et du temps ? En présentant dans un premier temps de façon aussi complète que possible les équations fondamentales de la physique (équations dynamiques de Newton, loi de force de Lorentz, équations de Maxwell, lois de la thermodynamique, équation de Boltzmann, de Schrödinger, de Dirac, etc.), dans un deuxième temps le fonctionnement des théories de la relativité restreinte et générale d'Einstein, l'auteur nous enseigne les théories scientifiques qui ont transformé notre compréhension de la nature. Ce livre, originellement publié en deux ouvrages aux Éditions DésIris, regroupe la traduction de deux textes du physicien théoricien néerlandais Sander Bais : The Equations. Icons of Knowledge (Amsterdam University Press, 2005 ; Éditions DésIris, 2007, pour l'édition française) et Very Special Relativity. An Illustrated Guide (Amsterdam University Press, 2007 ; Éditions DésIris, 2010, pour l'édition française). Il contient : Les équations fondamentales de la physique, pp. 11-142 ; I. La boîte à outils tautologique ; II. Monter et descendre ; III. Mécanique et gravitation ; IV. La force électromagnétique ; V. Une loi de conservation locale ; VI. L'électrodynamique ; VII. Ondes électromagnétiques ; VIII. Les solitons ; IX. La thermodynamique ; X. La théorie cinétique ; XI. L'hydrodynamique ; XII. La relativité restreinte ; XIII. Relativité générale ; XIV. Mécanique quantique ; XV. L'électron relativiste ; XVI. L'interaction forte ; XVII. L'interaction électro-faible ; XVIII. Théorie des cordes ; Épilogue : Retour vers le futur. Une perspective finale. – Une relativité bien particulière, pp. 143-258 ; Préface de Gerard't Hooft, pp. 147-148 ; Introduction, pp. 151-153 ; I. Principes de base ; II. La relativité de la simultanéité ; III. La causalité ; IV. Dilatation et contractions ; V. Un interlude géométrique ; VI. Énergie et quantité de mouvement ; VII. Les lois de conservation ; VIII. Au-delà de la relativité restreinte ; Épilogue, pp. 255-258. – Remerciements, pp. 261-262 ; Bibliographie, pp. 263-264 ; Index, pp. 265-268 ; Table des matières, pp. 269-272.
F. F.
Loin d'être figée, la molécule d'ADN est en réalité le siège de mouvements incessants qui lui font adopter localement des structures variables. Le présent article présente ces avatars de la double hélice comme autant de stratégies qui permettent à la cellule de régler avec le maximum d'efficacité l'activité des gènes. – [La Recherche, mai 1984].
« L'histoire des Mathématiques et de la Philosophie montre qu'un renouvellement des méthodes de celles-là a, chaque fois, des répercussions sur celle-ci ». L'invention de nouvelles méthodes mathématiques (détermination des nombres irrationnels, invention de la géométrie algébrique, avènement du calcul infinitésimal, etc.) trouve toujours un écho dans les méthodes philosophiques de grandes métaphysiques (Platon, Descartes, Leibniz). Dès lors, l'auteur analyse le développement des méthodes de l'algèbre moderne depuis Galois, pour en dégager la philosophie théorique correspondante : la philosophie de l'algèbre. – 1. Le Théorème de Lagrange ; 2. Le Théorème de Gauss ; 3. La « méthode générale » d'Abel : preuves « pures » et démonstrations d'impossibilité ; 4. La Théorie de Galois ; 5. La Théorie de Klein ; 6. La Théorie de Lie ; Conclusion. – La Mathématique universelle ; Note 1 : « Sur la notion mathématique de l'infini » ; Note 2 : « Sur les constructions géométriques dans les Éléments d'Euclide » ; Note 3 : « Le ''principe des relations internes'' » ; Bibliographie, pp. 559-575 ; Table des matières, pp. 577-582.
F. F.
Forme et contenu est issu d'un cycle de trois conférences prononcées à Londres en 1932 par le chef de file du Cercle de Vienne. Proposer une méthode philosophique nouvelle ayant pris acte des bouleversements de la science moderne (la logique de Frege et Russell, les mathématiques de Hilbert, la physique d'Einstein, la mécanique quantique), c'est développer un empirisme approprié à celle-ci en répondant à la question de la nature du rapport des théories scientifiques aux données de l'expérience, autrement dit au problème de l'articulation entre la forme et le contenu. Si les mathématiques sont entièrement réductibles à la logique, les principes qui rendent possible toute connaissance scientifique sont des lois logiques. La connaissance est donc toujours réductible à des structures : elle est engendrée suivant un mouvement hypothético-déductif ; elle est produite par la congruence entre le système des hypothèses scientifiques et l'enchaînement des faits que celles-ci prédisent à titre de conséquences déductives. Pour Schlick, toute connaissance concerne donc exclusivement la forme, et non le contenu. Or, sous l'influence du Tractatus de Wittgenstein, Schlick a été conduit à faire du problème de la connaissance (qui était l'objet de sa Théorie générale de la connaissance) un cas particulier d'un problème plus général : celui de l'expression à travers le langage. Le caractère formel de la connaissance découle donc de la nature du langage. C'est pourquoi Forme et contenu traite successivement de la nature de l'expression (première conférence), de la nature de la connaissance (deuxième conférence) et de sa validité (troisième conférence). – Notes, pp. 175-178 ; Index des noms propres, p. 179 ; Table des matières, pp. 181-182.
F. F.
Dans la mesure où l'histoire étudie la vie sociale dans tous ses aspects, les différentes disciplines des sciences sociales ne doivent pas en faire l'économie. Cet article étudie le gain d'intelligibilité que procure l'étude de l'histoire au sein des sciences sociales, notamment grâce à la réflexion menée par Fernand Braudel. – Bibliographie, pp. 355-356.
F. F.
Le réalisme structural ontologique est un courant de la métaphysique des sciences contemporaines initié par Steven French et James Ladyman, qui pose une prévalence des structures physiques sur les objets. Pour l'auteur de cet article, partisan d'une forme de réalisme structural ontologique, les structures physiques sont des structures causales. Son objectif est de montrer comment une telle ontologie des structures causales permet de construire une conception du monde à la fois réaliste, complète et cohérente, comprenant tous les domaines de la science empirique.
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jocelyn Benoist : Philosophie : 2 vol. : Université Paris Panthéon-Sorbonne : 2009 : 671 p.]. – Suivant quel processus de transformation méthodologique est-on passé de la mythologie comparée du XIXe siècle à l'analyse transformationnelle propre à l'anthropologie structurale ? Quelles sont les disciplines dans lesquelles Claude Lévi-Strauss est allé puiser les éléments de sa méthode comparative et les principes de son analyse transformationnelle ? Quel type d'invariants psychologiques a dès lors pu révéler une forme de comparaison qui se donnait pour objectif de rendre intelligible la différence entre les cultures, fondant ainsi une théorie sémiologique de l'esprit ? Autrement dit : comment l'établissement d'un texte – qui est l'objet de la philologie – a-t-il pu devenir un instrument de mise au jour du fonctionnement de l'esprit humain ? Dans un premier temps, l'auteur cherche à comprendre les raisons pour lesquelles la méthode des transformations s'est développée dans l'étude des mythes en se séparant de la mythologie comparée de Max Müller et de l'anthropologie de Edward B. Tylor, tout en montrant l'importance des séries de mutations internes à la mythologie comparée et à l'étude philologique des légendes qui ont rendu possible l'invention d'une telle méthode : plus particulièrement la découverte par Georges Dumézil en 1938 de la structure trifonctionnelle propre à l'idéologie des peuples indo-européens, qui a modifié de façon radicale la manière de lire les mythes. Le mythe devant dès lors être traité comme une institution dans la mesure où il se révèle être un système de représentations sociales particulier. À travers le concept de structure, l'auteur montre : 1° comment Lévi-Strauss intègre les cultures à un ensemble de niveau supérieur qu'il définit comme un groupe de transformations et 2° comment il fait passer la comparaison dans l'ordre de la synchronie en traitant les systèmes symboliques comme des entités relatives et oppositives (Première partie : « La fin de la mythologie »). Dans un second temps, il montre comment le concept de transformation élaboré par Lévi-Strauss doit être compris à partir des opérations de condensation et de déplacement définies par Freud : le mythe n'étant intelligible qu'à partir des relations de transformations inversées qu'il entretient avec un autre texte. À travers le concept de groupe de transformations, l'auteur nous montre comment Lévi-Strauss opère le couplage de la méthode freudienne de recherche des substitutions opérées dans le rêve – dans les séries d'association d'idées via les opérations de condensation et de déplacement – avec le concept de paradigme hérité de Saussure, dans la mesure où les rapports paradigmatiques sont définis comme des rapports associatifs pouvant être fondés aussi bien sur le son que sur le sens (Deuxième partie : « Déplacement, condensation, transformation »). Un mythe est en effet toujours la traduction d'un autre mythe suivant un certain nombre de contraintes culturelles qui lui imposent des transformations: la circulation du mythe implique donc l'apparition de variantes dans des contextes socioculturels différents. Or l'apport de Lévi-Strauss est d'avoir montré que ces variantes ne dérivent pas de mutations aléatoires, mais de transformations systématiques des relations qui les structurent (opposition, inversion). Ces transformations définissent l'appartenance de ces variantes à un même groupe (dit de transformations). Forme et contenu du mythe, personnages et actions de deux variantes, se transforment dans le passage de l'une à l'autre en vertu d'une structure de groupe qui peut être formalisée par un objet mathématique (groupe de Klein). Cette structure abstraite révèle des opérations sous-jacentes identiques, à l'oeuvre dans la pensée symbolique (sauvage, inconsciente ou mythique) aussi bien que dans la pensée mathématique (rationnelle et scientifique). Mais contrairement aux groupes de transformations mathématiques, qui eux sont fermés, les groupes de transformations mythiques sont, comme le souligne l'auteur, « ouverts et imprévisibles » (Troisième partie : « Une théorie sémiologique de l'esprit »). – Conclusion, pp. 273-285 ; Index des noms propres, pp. 287-285.
F. F.
Cet ouvrage propose une relecture du corpus freudien pour dégager les éléments d'une épistémologie freudienne de la psychanalyse. Le coeur de cette épistémologie est lié selon l'auteur à un problème, celui du déterminisme psychique, et à un concept central : celui de réseau. En effet le réseau, compris comme structure psychique, permet de penser un déterminisme complexe et non réductionniste des phénomènes psychiques. Le paradigme du réseau permet selon l'auteur de dépasser un modèle trop simpliste pour expliquer l'ordre et la dynamique psychique : celui de la causalité linéaire. Dans une perspective diachronique, l'ouvrage s'attache à évaluer la part d'héritage venue de la tradition médicale dans la pensée freudienne. Dans une perspective synchronique, il analyse le rapport de la théorie freudienne aux imaginaires techniques de son époque. – I. À la recherche d'une psychologie scientifique ; II. Des imaginaires techniques aux techniques thérapeutiques ; III. L'épistémè freudienne entre neurones et représentations ; IV. Le tissage méta-psychologique ; V. Métaphores de la circulation et de la communication. Circulation des métaphores ; Conclusion : Du marteau réflexe à la bobine analytique ; Bibliographie, pp. 237-249 ; Table des schémas et illustrations, pp. 251-252 ; Index des noms propres, pp. 253-257 ; Table des matières, pp. 259-261.
F. F.
Dans cet article l’auteur établit une épistémologie générale de la notion de cause, afin de parvenir à « trancher le débat philosophique sur les fondements de la causalité en faveur d’une théorie causale des propriétés, voire des structures, comme existant dans le monde ». - Bibliographie, pp. 216-218 ; Notice biographique, p. 218.
Cet ouvrage collectif regroupe les textes de philosophes et de mathématiciens, issus des exposés de deux colloques (intitulés « Concepts purs / concepts appliqués » et « Structures en mouvement ») organisés par le réseau Phenomath, animé par Jocelyn Benoist (philosophe – Pays Germaniques, UMR 8547) et Thierry Paul (mathématicien – Centre de mathématiques Laurent Schwartz, UMR 7640). Alliant attitude phénoménologique et approche formaliste, les contributions épistémologiques que l’on trouve dans ce livre sont toutes animées par un motif commun : saisir le sens de la pensée mathématique d’un point de vue immanent (i.e. dans sa pratique effective) en donnant un primat aux opérations sur les objets dans la définition des objets mathématiques, c’est-à-dire en accordant un primat à la pratique opératoire plutôt qu’à la contemplation structurale dans l’activité mathématique. Ce motif est inséparable d’une thèse, dont l’énoncé peut se formuler ainsi : le formalisme mathématique n’est pas une pratique aveugle mais éclairée, dotée d’un contenu intellectuel et d’une dimension philosophique à la fois porteuse et productrice de sens. – Table des matières, pp. 197-199.
F. F.
Quels ont été selon Merleau-Ponty les concepts au cœur de la compréhension des rapports de la conscience à la nature ? Cet article montre quelle stratégie le philosophe français a mise en œuvre pour échapper à la fois à un point de vue purement externaliste (i.e. exclusivement physique) et à un point de vue purement internaliste (i.e. exclusivement psychologique). Cette stratégie a consisté à adopter une position intermédiaire, en prenant en considération une troisième dimension, à mi-chemin du sujet et de l’objet, à savoir celle de la structure : « Car une structure, que Merleau-Ponty situe précisément entre idée et nature, n’est pas un être idéal, un pur concept, mais ce n’est pas davantage une chose qui serait en relation causale avec d’autres, un objet de la nature. » (p. 58) Pour Merleau-Ponty, une compréhension des rapports des êtres vivants à la nature est donc possible grâce à un examen de la structure du comportement. L’objectif de cet article est ainsi d’exposer la conception de la structure présente dans La structure du comportement (1re édition : Paris, Puf, 1942) ainsi que la manière dont Merleau-Ponty pense la transformation des structures. – I. De la nécessité de la notion de structure ; II. La structure merleau-pontienne en mouvement.
F. F.
Cet article porte sur les origines des deux formes de structuralisme en sciences humaines, à partir de l’analyse de deux articles d’Ernst Cassirer : 1° « Structuralism in Modern Linguistics », publié en 1945 dans le n° 1 de Word. Journal of the Linguistic Circle of New York (pp. 99-120) ; et 2° « Le concept de groupe et la théorie de la perception », traduit en français par Paul Guillaume et publié en 1938 dans le n° 35 du Journal de psychologie normale et pathologique (pp. 368-414). L’analyse de l’article de 1945 met au jour les racines d’un structuralisme statique, dont le modèle méthodologique, incarné par la linguistique moderne, puise aux sources de deux autres disciplines : la psychologie (plus précisément la Gestaltpsychologie ou psychologie de la forme) et la biologie (plus précisément l’anatomie comparée). Dans un second temps, l’analyse de l’article de 1938 met au jour les origines d’un structuralisme dynamique, qui, centré sur le concept de groupe de transformations, s’enracine dans les mathématiques du Programme d’Erlangen. – I. Origine gestaltiste du structuralisme linguistique ? La convergence des modèles linguistique, biologique et psychologique ; II. De la Gestalt à la structure ? La théorie des groupes de transformation.
F. F.
Cet article propose une lecture comparatiste des Idées directrices pour une phénoménologie de Husserl (1913) et de La construction logique du monde de Carnap (1928), axée sur une confrontation du concept phénoménologique d’essence au concept empiriste logique de structure. – I. Essence et structure ; II. Détruire la phénoménologie ; III. Essence et fait; IV. Description et formalisation ; V. La structure logique du monde ; VI. Construction et convention.
F. F.
Dans cet ouvrage, Olivier Darrigol propose un panorama des approches rationalistes de la physique, de la naissance de la mécanique classique au XVIIe siècle jusqu’aux développements récents de la mécanique quantique. L’auteur s’intéresse ainsi à la possibilité de déterminer les lois de la physique au moyen de la seule raison. Il s’agit d’interroger la nécessité des lois de la physique en analysant différents arguments et constructions rationnelles qui ont été proposés au cours de l’histoire de la physique. L’auteur s’attache ainsi à montrer «la fertilité et la beauté d’un rationalisme modéré » (p. xii) en physique. Pour cela, l’auteur aborde différents domaines tels que la mécanique classique, la théorie de la relativité, ou encore la mécanique quantique. Ce livre est divisé en neuf chapitres qui suivent l’ordre chronologique des arguments rationalistes avancés au cours de l’histoire. Le chapitre 1 est consacré à la naissance de la mécanique classique. L’auteur examine différentes approches rationalistes proposées par exemples par Descartes, Huygens, Leibniz, ou encore D’Alembert. L’auteur aborde notamment la question de la nécessité des lois de conservation et celles de l’équilibre. Dans le chapitre 2, qui porte aussi sur la mécanique classique, l’auteur examine la nécessité de certaines lois de cette science en reformulant de manière contemporaine certains arguments historiques qui n’ont pas été jugés suffisamment convaincants. Il s’intéresse successivement aux lois de la mécanique pour des systèmes de solides connectés, aux lois de la mécanique moléculaire, à celles de la mécanique des milieux continus ainsi qu’aux lois des collisions. Le chapitre 3 est consacré à la question de la réduction mécanique, c’est-à-dire à la thèse selon laquelle les phénomènes physiques sont réductibles à des processus mécaniques. Pour cela, l’auteur s’intéresse en particulier aux principes de la conservation et de la conversion de l’énergie, ainsi qu’au principe de moindre action, avant d’examiner les cas de la thermodynamique et de la mécanique statistique. Le chapitre 4 porte sur la géométrie, dont la nécessité des lois est une question qui se pose non seulement en philosophie des mathématiques, mais aussi en philosophie de la physique dans la mesure où elle est une théorie de l’espace et du déplacement des objets. Dans ce chapitre, l’auteur s’intéresse à la question des fondements de la géométrie et, en particulier, à la conception développée par Helmholtz. Dans le chapitre 5, l’auteur prolonge cette analyse en examinant le concept d’espace-temps. L’auteur analyse principalement les arguments rationalistes dans le cadre de la théorie de la relativité et examine, notamment, les conceptions de l’espace-temps de Weyl et Eddington, avant d’étudier une approche fondée sur les idées de Helmholtz. Le chapitre 6 est consacré à la question de l’applicabilité des mathématiques dans les sciences physiques. L’auteur examine ici la question de la nécessaire mathématisation de la physique du point de vue de l’histoire des sciences, en examinant différentes approches du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Il s’intéresse principalement aux concepts de nombre et de grandeur chez des auteurs tels que Kant, Helmholtz ou Poincaré. Le chapitre 7 traite ensuite des théories classiques des champs et, en particulier, de la théorie électromagnétique. Le but principal de ce chapitre est de mettre en évidence les contraintes imposées par un principe, qui apparaît implicitement chez Faraday, sur le choix des théories des champs dans un cadre relativiste. Le chapitre 8 est consacré à la mécanique quantique. Dans ce long chapitre, il s’agit d’examiner si les lois de la mécanique quantique obéissent à d’autres formes de nécessité par rapport à celles examinées précédemment dans le cadre des théories physiques classiques, qu’elles soient relativistes ou pas. L’auteur analyse, par exemple, les différents formalismes et formulations de la mécanique quantique, ou encore la logique quantique. Dans le neuvième et dernier chapitre, l’auteur défend une conception des théories physiques qui permet d’éviter certaines objections que l’on peut adresser aux arguments de nécessité examinés jusqu’ici. Cette conception repose principalement sur les concepts de schèmes interprétatifs et de modules, qui sont introduits dans le but de rendre compte de l’articulation entre les lois théoriques et leur application. – Preface, pp. v-xii ; Contents, pp. xiii-xiv ; Conventions and Notations, p. xv ; Chap. 1 : “Rationalism in the history of mechanics” ; Chap. 2 : “The necessity of classical mechanics” ; Chap. 3 : “From mechanical reduction to general principles” ; Chap. 4 : “Geometry” ; Chap. 5 : “Spacetime” ; Chap. 6 : “Numbers and math” ; Chap. 7 : “Classical field theories” ; Chap. 8 : “Quantum mechanics” ; Chap. 9 : “Necessity, theories, and modules” ; Abbreviations, p. 369 ; Bibliography, pp. 371-390 ; Index, pp. 391-400.
V. A.
In this book, Oliver Darrigol investigates the rationalist approaches of physics since the rise of classical mechanics in the 17th century to the recent developments of quantum mechanics. He tackles the possibility to derive the laws of physics by reasoning only, and discusses the question of the necessity of the laws of physics. Therefore, the author sheds light on “the beauty and the fertility of a moderate rationalism”(p. xii) in physics. For this purpose, he examines several physical theories like classical mechanics, general relativity, and quantum mechanics. This book is divided into nine chapters that correspond to the chronology of necessity arguments in the history of physics. Chapter 1 deals with the history of classical mechanics. The author discusses several rationalist approaches with authors like Descartes, Huygens, Leibniz or d’Alembert. He focuses particularly on the question of the necessity of the laws of conservation and the laws of equilibrium. Chapter 2, which is again about classical mechanics, provides new derivations of the laws of equilibrium and motion for some mechanical systems. Such proofs may thus overcome some objections that are addressed against several historical derivations. Chapter 3 deals with mechanical reductionism. The author focuses on the principle of energy conservation and the principle of least action, before investigating the cases of thermodynamics and statistical mechanics. Chapter 4 is devoted to the foundations of geometry and the question of the necessity of physical geometry. In particular, the author focuses particularly on Helmholtz’s conception of geometry based on measurement with rigid bodies. In Chapter 5, the author extends this discussion in examining the concept of spacetime and the rationalist arguments within general relativity. In particular, he discusses Weyl’s and Eddington’s approaches of spacetime before studying an approach based on Helmoltz’s ideas. Chapter 6 tackles the question of the applicability of mathematics in physics. The author investigates the mathematization of physics from an historical point of view. He examines the conceptions of number and magnitude during the 17th, 18th and 19th centuries with authors like Kant, Helmholtz or Poincaré. Chapter 7 pertains to classical field theories and, in particular, to electromagnetic theory. The author investigates mainly the consequences of a principle developed by Faraday on the choice of relativistic field theories. Chapter 8 is a long chapter devoted to quantum mechanics, in which the author focuses on the necessity at stake in quantum mechanics. For this purpose, he examines different formulations of quantum mechanics as well as quantum logic. In the last chapter, the author defends a new conception of physical theories that avoids some objections against necessity arguments. This approach is based on the concepts of interpretive schemes and modules, which are introduced in order to link the theoretical laws with their applications. – Preface, pp. v-xii ; Contents, pp. xiii-xiv ; Conventions and Notations, p. xv ; Chap. 1 : “Rationalism in the history of mechanics” ; Chap. 2 : “The necessity of classical mechanics” ; Chap. 3 : “From mechanical reduction to general principles” ; Chap. 4 : “Geometry” ; Chap. 5 : “Spacetime” ; Chap. 6 : “Numbers and math” ; Chap. 7 : “Classical field theories” ; Chap. 8 : “Quantum mechanics” ; Chap. 9 : “Necessity, theories, and modules” ; Abbreviations, 369 ; Bibliography, 371-390 ; Index, 391-400.
V. A.
The Kuhnian image of science has reshaped the understanding of the scientific enterprise and human inquiry in general. The Structure of Scientific Revolutions is no doubt one of the most influential books of the 20th century. Kuhn challenges long-standing linear notions of scientific progress, arguing that transformative ideas don’t arise from the day-to-day, gradual process of experimentation and data accumulation but that the revolutions in science, those breakthrough moments that disrupt accepted thinking and offer unanticipated ideas, occur outside of “normal science,” as he called it. Kuhn describes how paradigms are created and what they contribute to scientific (disciplined) inquiry. Though Kuhn was writing when physics ruled the sciences, his ideas on how scientific revolutions bring order to the anomalies that amass over time in research experiments are still instructive in our biotech age. – Chapter I - Introduction: A Role for History; – Chapter II - The Route to Normal Science; – Chapter III - The Nature of Normal Science; – Chapter IV - Normal Science as Puzzle-solving; – Chapter V - The Priority of Paradigms; – Chapter VI - Anomaly and the Emergence of Scientific Discoveries; – Chapter VII - Crisis and the Emergence of Scientific Theories; – Chapter VIII - The Response to Crisis; – Chapter IX - The Nature and Necessity of Scientific Revolutions; – Chapter X - Revolutions as Changes of World View; – Chapter XI - The Invisibility of Revolutions; – Chapter XII - The Resolution of Revolutions; – Chapter XIII - Progress Through Revolutions. – [2nd edition : Ibid., 1970, with postscript]. M.–M. V.
Quel est le rapport de la phonologie structurale à la théorie saussurienne de la langue ? En a-t-elle été le prolongement, le détournement, ou alors une simple descendante, oublieuse du programme scientifique de recherche originel du père fondateur de la linguistique ? Cet ouvrage, qui est le remaniement d’une thèse de doctorat en histoire et épistémologie de la linguistique (soutenue à l’Université Paris-Sorbonne en 2012), propose une lecture critique des textes des grands représentants du structuralisme linguistique (Jakobson, Martinet, Hjelmslev, Benveniste) en montrant comment leurs lectures respectives de Saussure ont infléchi la problématique linguistique vers une tendance réductrice de nature phonologique, la faisant basculer d’une dimension théorique dans une dimension empirique (Partie I : « Du concept à l’objet ou le donné de la structure »). Une analyse des présupposés épistémologiques de ces différents linguistes d’obédience structuraliste conduit l’auteure à soutenir la thèse suivante : la linguistique structurale d’inspiration phonologique se présente comme une idéologie scientifique au sens de Canguilhem. Elle se caractérise en effet par l’imitation de modèles de sciences déjà constituées (algèbre, physique relativiste, physique quantique), l’importation métaphorique de certains concepts provenant de ces sciences (invariance, relativité, quanta) et l’absence de normes scientifiques internes qui lui seraient spécifiques (Partie II : « L’idéologie scientifique du structuralisme »). Alors que la problématique saussurienne était théorique, la problématique phonologique devient empirique. À l’articulation de la langue comme système produisant des valeurs oppositives, relatives et négatives (Saussure), se substitue une détermination objectivante de la langue comme système de valeurs significatives (Jakobson), structure à fonction communicative formée d’un ensemble de traits pertinents (Martinet), objet formel (Hjelmslev). Chez ses représentants structuralistes, la linguistique se présente donc comme une science de l’idiome. Autrement dit, en étant modulée par la problématique phonologique, la linguistique est transformée en « idiomologie » : oubliant de thématiser la langue comme concept, la réifiant en objet empirique, elle se sépare donc de la théorie saussurienne, bien qu’elle en revendique la filiation. – Abréviations utilisées pour les textes du corpus, pp. 7-26 ; Annexe 1 : « Bibliographies chronologiques », pp. 511-556 ; Annexe 2 : « Schéma du circuit de la parole des manuscrits de Harvard », p. 557 ; Bibliographie, pp. 559-575 ; Index rerum, pp. 577-582 ; Index nominum, pp. 583-586 ; Table des textes du corpus, pp. 587-605 ; Table des matières, pp. 607-609.
F. F.