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L'interprétation de la mécanique quantique : une approche pragmatiste
Manuel BÄCHTOLDÉditeur : Hermann - 2009
Compositionality, Context, Categories and the Indeterminacy of Translation
Markus WERNINGSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Pour une approche contextuelle de la rationalité dans les jeux non coopératifs
Jean-Pierre PONSSARDSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Dynamique des règles, incomplétude et espace d’indécidabilité. Réponse à Favereau et Reynaud
Pierre LIVETSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
À propos du rôle des singularités dans l’analyse économique. Apports de la théorie des jeux
Jean-Pierre PONSSARDSous la direction de Louis-André GÉRARD-VARET, Jean-Claude PASSERONDans Le Modèle et l’enquête. Les usages du principe de rationalité dans les sciences sociales - 1995
L’événement du marché ou la nécessité de l’ascension méta-contextuelle
Élie AYACHESous la direction de Michel BITBOLDans Théorie quantique et sciences humaines - 2009
Unité ou pluralité des sciences : nouvelles questions, nouveaux enjeux
Stéphanie RUPHYSous la direction de Thierry MARTINDans L’Unité des sciences. Nouvelles perspectives - 2009
Les sciences historiques
Jacques REVELSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
Les sciences du social
Jean-Michel BERTHELOTSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
Monde pluriel : Penser l'unité des sciences sociales
Bernard LAHIREÉditeur : Seuil - 2012
La nature sociale de la pensée
Charles TRAVISSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Appliquer
Jocelyn BENOISTSous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULDans Le formalisme en action - 2013
Science, philosophie, société : 4e congrès de la Société de Philosophie des Sciences
Sous la direction de Stéphanie RUPHY, Alexandre GUAYÉditeur : Presses Universitaires de Franche-Comté - 2017
Ce livre débute par une présentation des bases de la mécanique quantique suivant l’interprétation «standard». Il expose en détail le fameux «problème de la mesure», examine les stratégies visant à le surmonter et montre que toutes les approches «réalistes» (qui présupposent une correspondance entre la théorie et la réalité en soi) se heurtent à des difficultés persistantes. Partant de ce constat d’échec, ce livre propose d’adopter une approche alternative de la connaissance, dite «pragmatiste», qui revient à évaluer une théorie à l’aune de la pratique des physiciens en s’abstenant de lui greffer une construction métaphysique sans lien avec l’expérience. La mise en œuvre de cette approche permet d’offrir une interprétation très éclairante de la mécanique quantique, qui dissout le problème de la mesure, sans modifier la théorie et sans générer de nouvelles difficultés. – Ce livre s’adresse aux étudiants et chercheurs en physique, ou à tout lecteur curieux, en quête de clés pour comprendre la mécanique quantique, mais aussi aux philosophes qui s’interrogent sur la possibilité d’une application concrète des diverses conceptions de la connaissance dans le champ des sciences. – Chap. 1 – Le réalisme scientifique face au problème de la mesure; – Chap. 2 – Vers une conception pragmatiste de la connaissance; – Chap. 3 – La contextualité de la mécanique quantique; – Chap. 4 – Une interprétation pragmatiste de la mécanique quantique. M.-M. V.
The doctrine that meanings are entities with a determinate and independent reality is often believed to have been undermined by Quine's thought experiment of radical translation, which results in an argument for the indeterminacy of translation. This paper argues to the contrary. Starting from Quine's assumption that the meanings of observation sentences are stimulus meanings, i.e., set-theoretical constructions of neuronal states uniquely determined by inter-subjectively observable facts,the paper shows that this meaning assignment, up to isomorphism,is uniquely extendable to all expressions that occur in observation sentences. To do so, a theorem recently proven by Hodges is used. To derive the conclusion, one only has to assume that languages are compositional, abide by a generalized context principle and by what I call the category principle. These assumptions originating in Frege and Husserl are coherent with Quine's overall position. It is concluded that Quine's naturalistic approach does not justify scepticism with regard to meaning, but should rather result in a view that affiliates semantics with neuroscience.
L’idée de base de cet article peut se résumer en trois points : – 1/ il est difficile de formaliser complètement une interaction dynamique entre plusieurs acteurs; – 2/ lorsque cette formalisation est possible, elle repose le plus souvent sur des éléments contextuels qui limitent considérablement toute tentative de généralisation; – 3/ cette tentative de généralisation peut néanmoins avoir une portée réelle dans un contexte pratique à condition que les acteurs eux-mêmes aient conscience de la formalisation de départ et des éléments contextuels qui la justifient, afin de pouvoir la remettre en cause dans l’action. Une telle démarche offre à la théorie des jeux non coopératifs une perspective d’applications aux situations de gestion.
L’incomplétude des règles semble un trait nécessaire d’une reconstruction des modes de coordination collective qui soit plus fidèle à l’expérience, mais ne condamne-t-elle pas à des modèles sans solution, et où l’on ne peut guère définir ce que serait un «équilibre» ? Le présent article tente d’esquisser quelques réponses à cette question, mais au prix de deux modifications : renforcer la notion d’incomplétude et passer à celle d’indécidabilité, et considérer qu’entre la règle décidable et directement appliquée, et la règle encore à interpréter, il faut admettre le niveau intermédiaire des règles d’ajustement contextuel.
La formalisation du raisonnement par la théorie des jeux doit s’accrocher sur les singularités du contexte étudié. L’auteur cherche ici à démontrer que la notion même de concept de solution doit conserver une part de contextualité pour rendre compte du travail effectué, «sous peine de créer l’illusion d’une généralité abusive suivie inévitablement du contre-exemple dévastateur». – 1. Introduction; – 2. Vers une conception interactive de la rationalité pour les jeux non coopératifs à information incomplète; – 3. Le modèle de barrière à l’entrée, de Eaton et Lipsey; – 4. Conclusion. – Annexe : La concurrence saine et loyale, ou tension à Oakland.
Sur la question du marché des produits dérivés, en particulier les «options d’achat ou de vente» pour des actions en bourse. L’outil prédictif dont se servent les traders doit s’élever au-dessus du contexte particulier dans lequel est avancée l’évaluation, et valoir pour tout contexte; il a donc en principe le genre de statut méta-contextuel typique des éléments du formalisme probabiliste de la théorie quantique.
Cette contribution se concentre sur la problématique de la compatibilité d’une vision pluraliste et contextuelle des sciences avec l’idéal unitaire d’un savoir scientifique neutre. Autrement dit, une vision normative des sciences conciliant pluralisme «contextuel» et objectivité des sciences est-elle concevable ? L’article précise d’abord les diverses formes que prend l’exclusion des valeurs contextuelles dans les visions unitaires des sciences, puis montre que prendre acte de la perméabilité des sciences aux valeurs non épistémiques ne conduit pas nécessairement à des visions pluralistes incompatibles avec l’idéal unitaire d’une science neutre. L’analyse porte enfin sur le tournant politique que marquent les réflexions philosophiques actuelles sur l’unité ou la pluralité des sciences.
Pratique de connaissance investie d'une fonction sociale, l'histoire est une discipline complexe. Ce chapitre présente les grands problèmes épistémologiques auxquels elle est confrontée. Il traite successivement du problème de la définition de l'histoire à travers l'examen des diverses acceptions qui ont scandé le devenir de sa lente constitution comme savoir intellectuel contrôlé ; ensuite de l'identification des différents régimes d'historicité (histoire exemplaire, unifiée, narrative, érudite, philosophique, etc.) ; enfin du problème de la méthodologie de la construction de la connaissance historique, donc des procédures présidant à la détermination des faits historiques. Dès lors, l'auteur présente une brève histoire du problème de la scientificité de cette discipline (modèles sur lesquels elle s'appuie, statut accordé aux notions de cause, loi et événement) et des schèmes organisateurs mis en oeuvre par les historiens (modèle ou récit) dans l'élaboration de la connaissance historique. – Bibliographie, pp. 74-76.
F. F.
Ce chapitre est consacré à quatre disciplines des sciences sociales : la sociologie, l'ethnologie, la démographie et la psychologie sociale. Selon l'auteur, ces disciplines participent d'un espace épistémique commun, c'est-à-dire apte à révéler des processus de nature commune. Son objectif est de mettre en évidence le dispositif de connaissance propre à chacune. Dès lors, c'est le modèle de scientificité (empiriste, objectiviste et quantitativiste) qui leur est commun que l'auteur analyse et interroge. – Bibliographie, pp. 262-265.
F. F.
Comment penser l’unité des sciences sociales ? Ce livre a pour ambition de répondre à cette question, par-delà l’hétérogénéité des points de vue et intérêts de connaissance que l’on trouve dans des disciplines aussi différentes que la sociologie, l’histoire, la géographie, la psychanalyse, etc. Ces disciplines sont ramenées par l’auteur à un programme général d’étude des comportements humains qui tient dans une formule, héritée de Bourdieu mais retravaillée : « Passé incorporé + Contexte d’action présent = Pratiques ». B. Lahire montre le nécessaire équilibre des éléments de cette formule (chap. 1) : pour comprendre les pratiques, on ne peut ni se passer d’une référence au passé incorporé des acteurs, ni oublier le rôle essentiel du contexte présent dans l’actualisation des dispositions, compétences, etc. Cela suppose au passage de se démarquer de la formule de Bourdieu ( [(habitus)(capital)] + champ = pratique) qui assimile le passé incorporé au seul habitus et le contexte au seul champ. L’essentiel du livre met cependant l’accent principalement sur le contexte bien plus que sur les deux autres éléments de la formule, et ce, en le rapportant tout d’abord au mouvement historique de différenciation sociale des activités, de séparation des domaines de pratiques en « religion », « politique », « économie », « droit », etc. (chap. 2). Une grande importance est accordée à la distinction entre deux sens d’autonomie des pratiques, entre la spécificité et l’indépendance les unes à l’égard des autres. La notion de contexte est ensuite distinguée de celle, bourdieusienne, de « champ » (chap. 3), l’idée étant d’une part que tout contexte d’action pertinent n’est pas un champ, et d’autre part qu’il est essentiel de s’intéresser au « hors-champ » des acteurs. Enfin, un dernier chapitre porte sur l’opération de contextualisation (chap. 4), à comprendre plus précisément grâce à une distinction entre échelle d’observation de la réalité sociale, niveau de réalité sociale sur lequel on cherche à faire progresser la connaissance, et type d’objet étudié. Dans cette perspective, la discussion et la critique de l’interactionnisme occupent une place importance. Ce qui se dessine ainsi tout au long du livre, au fil de l’étude de la notion de contexte, c’est l’ambition renouvelée d’une « science de l’homme » par-delà l’enfermement disciplinaire. – Addenda, pp. 353-363 ; Bibliographie, pp. 369-384 ; Index des noms, pp. 385-388 ; Index thématique et conceptuel, pp. 389-393. P. F.
Le cadre général de cet article de C. Travis est la comparaison entre Frege et Wittgenstein, le but étant de montrer qu'il est plus pertinent de voir en Wittgenstein le continuateur de Frege que son critique. Dans cette perspective, on retrouve chez Wittgenstein deux idées essentielles de Frege: le caractère essentiellement social de la pensée et un type de généralité intrinsèque à la pensée. La première idée est fondée notamment sur la distinction représentation et pensée, cette dernière étant caractérisée par sa partageabilité. Mais le fait qu'une pensée soit partageable a aussi pour conséquence qu'elle peut porter sur des cas auxquels je n'ai pas encore pensé ou je ne peux pas encore penser. P. F.
Cet article vise à montrer la double fécondité de la notion d’application en mathématiques : 1° d’un point de vue intrinsèque (i.e. au sein des mathématiques) et 2° d’un point de vue extrinsèque (i.e. dans d’autres disciplines). Une première partie interroge la signification en mathématique, plus particulièrement celle du nombre en arithmétique, ce qui permet à l’auteur – en s’appuyant sur Russell – de poser le problème de l’application des systèmes numéraux à la réalité (pour la nombrer et la quantifier). D’une interrogation sur le sens des termes mathématiques, l’auteur passe à la question du sens des énoncés mathématiques. Il déplace ainsi la question du sens des mathématiques de la détermination de la référence des objets (perspective essentialiste, structurale et statique) à la détermination de la méthode de production des preuves des énoncés (perspective « opérationnaliste » qui ne sépare pas l’objet mathématique de sa méthode de construction, i.e. le sens mathématique de l’effectivité calculatoire). Enfin dans une troisième et dernière partie, à partir des travaux du second Wittgenstein (i.e. celui des Recherches philosophiques) l’auteur examine cette question du sens de l’énoncé mathématique relativement à son contexte d’application. – I. Le problème de la signification mathématique ; II. La détermination du sens : preuve / calcul et application ; III. L’extériorité intrinsèque de l’application.
F. F.
Cet ouvrage collectif regroupe des contributions variées qui ont en commun, comme l’indique son titre, d’interroger la conception traditionnelle d’une science largement autonome de la société, et le rôle que la philosophie des sciences peut jouer pour faire le pont entre ces deux notions. Il s’inscrit dans la continuité du mouvement de « recontextualisation » de la science initié par les Science and Technology Studies (STS), qui a mis en évidence une double transformation : du mode de production des connaissances scientifiques d’une part, et des besoins et attentes de la société vis-à-vis des sciences d’autre part.
En ce qui concerne le premier point, l’introduction propose à la philosophie des sciences de critiquer la « rupture d’époque » thématisée dans les STS (du point de vue descriptif), voire (du point de vue normatif) d’étudier dans quelle mesure ces transformations du mode de production des connaissances scientifiques sont souhaitables (par exemple en ce qui concerne la marchandisation ou l’autonomie de la recherche). La perméabilité de la science aux valeurs sociales, politiques et culturelles constitue également un objet d’étude pour la philosophie des sciences. En ce qui concerne le deuxième point, la demande croissante d’expertise scientifique de la part de la société nécessite d’interroger le statut de l’expert et de l’expertise, ainsi que la responsabilité sociale du scientifique, ou encore la participation éventuelle des citoyens dans la gouvernance de la science. Les différents articles de cet ouvrage collectif présentent ainsi des suggestions pour le rôle que peut jouer la philosophie des sciences dans cette nouvelle relation science-société.
J. Kourany aborde le débat sur l’augmentation humaine – l’amélioration ou la transformation de l’humain par la technologie. Elle explique que le philosophe des sciences peut aider à préciser ce débat du point de vue empirique et normatif, en analysant les rapports risques/bénéfices, les valeurs invoquées et leur soubassement empirique, et en évaluant dans quelle mesure la recherche sur l’augmentation humaine est socialement responsable.
J. R. Brown s’intéresse au programme mondial d’éradication de la variole, qui constitue un exemple d’étude des relations entre science moderne et connaissances « traditionnelles ». Il montre que l’épistémologie analytique l’aborde de façon simplificatrice, car elle ne prend pas suffisamment en compte la réalité historique, et les dimensions technologique, politique et sociale de son implémentation en Inde (cas traité en particulier par l’article).
S. Ruphy critique l’idée selon laquelle l’autonomie de la science vis-à-vis de la société garantirait son utilité, épistémique comme pratique, notamment car elle garantirait son bon développement, ainsi que son impartialité. Elle examine quelles formes de limitation de l’autonomie de la science sont épistémologiquement acceptables et socialement souhaitables. Elle critique enfin les formes existantes de limitation, pour conclure en faveur d’un tournant « naturaliste » et « localiste » de la philosophie politique des sciences. S. Turner interroge la notion de « consensus » en science. Il oppose la science académique et la science « post-normale » d’après-guerre, qui n’obéit plus aux normes mertoniennes de la première. Leurs « heuristiques collectives » diffèrent : la première est étrangère à la notion de consensus, tandis que la seconde pose la question de la « compétence sur la compétence » de scientifiques amenés à intervenir au-delà de leur domaine de spécialisation. Les sciences du climat fournissent un exemple de science post-normale, orientée par le politique et visant l’obtention d’un consensus.
É. Giroux défend le maintien de la distinction médicale traditionnelle entre normal et pathologique, brouillée par la notion de (facteur de) risque, qui étend le champ du pathologique de manière indéfinie. Elle se base sur une analyse de la littérature philosophique analytique, sur une analyse historique et épistémologique du normal et du pathologique (en prenant l’exemple de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie), et sur une analyse ontologique du concept de risque.
À travers l’exemple des mécanismes de déclenchement du cancer, R. Le Roux s’intéresse à la recherche biomédicale prétendument a-théorique (sans hypothèse), qui ne serait guidée que par le développement technologique. En étudiant les technologies existantes, les controverses entre chercheurs et l’utilisation des instruments, il montre que la technologie ne se développe pas dans un vide théorique ou un empirisme pur, mais se base sur des représentations a priori.
K. A. Peacock soutient que la (haute) technologie, ainsi que l’ingéniosité humaine, sont nécessaires pour réaliser la symbiose mutualiste préconisée par Leopold entre l’Homme et le système terrestre. Selon lui, un mode de vie durable pour l’Homme sur Terre sera forcément symbiotique, et nécessitera une haute technologie. La créativité humaine peut résoudre le problème du taux de retour énergétique et de la qualité de l’énergie nécessaires à une culture technologique non basée sur la seule énergie fossile.
J. Jebeile soutient que les manquements mis en évidence dans le rapport sur l’accident de la centrale de Fukushima sont inévitables dans un système aussi complexe qu’une centrale nucléaire. Elle montre notamment que les erreurs individuelles inévitables, le cloisonnement scientifique des individus et la non-conservation du savoir-faire accumulés dans le temps empêchent un collectif d’atteindre un contrôle épistémique optimal sur une machine nucléaire.
J.-M. Chevalier conteste la conception commune du rapport de Peirce aux sciences sociales. Il montre que Peirce a théorisé les croyances, la vérité et la logique comme intrinsèquement sociales ; qu’il s’est intéressé aux méthodes scientifiques d’analyse de la société ; et que sa théorie de la communauté s’accompagne d’une demande de justice sociale conforme à sa conception anti-utilitariste.
Ph. S.