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La Science des systèmes : science de l'artificiel
Herbert Alexander SIMONÉditeur : Épi - 1974
Hermès : Cognition, Communication, Politique
Sous la direction de Dominique WOLTONÉditeur : CNRS Éditions - 1990
Les Limites de la rationalité : Tome 1 : Rationalité, éthique et cognition
Sous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETÉditeur : La Découverte - 1997
Épistémologie et cognition : Colloque de Cerisy
Sous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERÉditeur : Mardaga - 1992
De l’intérieur du monde. Pour une philosophie et une science des relations
Michel BITBOLÉditeur : Flammarion - 2010
Matter and Consciousness : a Contemporary Introduction to the Philosophy of Mind
Paul Montgomery CHURCHLANDÉditeur : The MIT Press - 1984
Stratégies cognitives et mémoire spatiale
Alain BERTHOZSous la direction de Jacques BOUVERESSEDans Philosophies de la perception : phénoménologie, grammaire et sciences cognitives - 2003
Can there be a Uniform Application of Direct Reference?
Alberto VOLTOLINISous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
The Real Puzzle From Radford
Seahwa KIMSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
You Don't Know How You Think: Introspection and Language of Thought
Édouard MACHERYSous la direction de Alexander BIRD, James LADYMANDans The British Journal for the Philosophy of Science - 2005
La pathologie mathématique. Du sublime mathématique chez Kant à la pathologie de l’obsessionnel chez Freud
Talia MORAGSous la direction de Bruno CANYDans Cahiers critiques de la philosophie - 2007
Vers un démonstrateur adaptatif
Catherine BELLEANNÉE, Jacques NICOLAS, C’H Raoul VORSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Jean SALLANTINDans Le Concept de preuve à la lumière de l'intelligence artificielle - 1999
Cognition, conscience et liberté. Introduction
David CHAVALARIASSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Modes d’action collective et construction éthique. Les émotions dans l’évaluation
Pierre LIVET, Laurent THÉVENOTSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Comment émerge la coopération ? Quelques enseignements des jeux évolutionnistes
Robert BOYER, André ORLÉANSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Les normes comme propriétés émergentes d’un apprentissage adaptatif. Le cas des routines économiques
Giovanni DOSI, Luigi MARENGO, Andrea BASSANINI, Marco VALENTESous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Apprentissage organisationnel et épistémologie de la pratique. Le jeu du silence vu comme une parabole de l’apprentissage organisationnel
Donald A. SCHÖNSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Cognition et coordination. Réponse à Piore, Lester, Kofman, Malek; Thévenot
François EYMARD-DUVERNAYSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Durkheim et les ethnométhodologues
Albert OGIENSous la direction de Michel de FORNEL, Cyril LEMIEUXDans Naturalisme versus constructivisme - 2008
Construction sociale, biologie et évolution culturelle. Un modèle intégratif de la pensée raciale
Édouard MACHERY, Luc FAUCHERSous la direction de Michel de FORNEL, Cyril LEMIEUXDans Naturalisme versus constructivisme - 2008
L’épistémologie comme philosophie de l’esprit
Angèle KREMER-MARIETTISous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence : Intelligence artificielle et sciences de la cognition
Sous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEÉditeur : Fayard - 1986
Pragmatique des communications
Jacques MIERMONTSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
L'univers du calcul. Calculer, percevoir, penser
Pierre LÉVYSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
La Situation cognitive
Jacques SCHLANGERÉditeur : Méridiens Klincksieck - 1990
Principles of biological autonomy
Francisco J. VARELAÉditeur : North Holland - 1979
Phenomenology, Logic, and the Philosophy of Mathematics
Richard L. TIESZENÉditeur : Cambridge University Press - 2005
Pierre Gassendi and the Birth of Early Modern Philosophy
Antonia LOLORDOÉditeur : Cambridge University Press - 2006
Petit traité de l'erreur
Jean ROBILLARDÉditeur : Liber - 2012
Action et cognition en sciences sociales
Pierre LIVETSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
L'Analogie : Coeur de la pensée
Douglas HOFSTADTER, Emmanuel SANDERÉditeur : Odile Jacob - 2013
Le contrôle dans les systèmes à base de connaissances : contribution à l'épistémologie de l'intelligence artificielle
Bruno BACHIMONTÉditeur : Hermès Science Publications - 1994
La complexité et les phénomènes : Nouvelles ouvertures entre science et philosophie
Fausto FRAISOPIÉditeur : Hermann - 2012
La cognition distribuée en cartographie : Premiers atlas, production conjointe de connaissance et habileté cognitive
Chandra MUKERJISous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Contient le texte de trois conférences prononcées aux "Conférences Karl Taylor Compton" en 1968. – Sciences des systèmes, sciences de l'artificiel est à juste titre considéré comme l'un des classiques de la systémique sinon comme un ouvrage fondateur. Publié pour la première fois en 1969, ses différentes éditions ont fait l'objet de nombreuses traductions. Véritable manifeste épistémiologique des nouvelles sciences qui se développent depuis un demi-siècle (sciences de la décision, de l'organisation, de l'information et de la communication, de la régulation...) l'ouvrage présente une réflexion constructive sur les conditions de la production des connaissances, autrement dit sur le bon usage de la raison dans les affaires humaines, qu'elles soient scientifiques, artistiques, politiques. Herbert A. Simon démontre en même temps qu'il illustre la pertinence des applications de la systémique dans les sciences contemporaines : de l'intelligence artificielle à l'étude des éco-systèmes, de la planification urbaine à l'ingénierie des organisations complexes. Prix Nobel de Sciences Économiques en 1978, l'auteur a reçu la "Médaille Turing" (le "Nobel de l'Informatique") en 1975 pour ses recherches sur l'Intelligence Artificielle et la Science de la Cognition. Il est membre de plusieurs Académies, et lauréat 1986 de la Médaille de la Science, aux États-Unis. M.-M. V.
Plutôt que de faire le bilan prématuré d’une œuvre vive qui suscite aujourd'hui encore autant de réactions, ce numéro propose de situer les unes vis à vis des autres les différentes facettes d’une personnalité complexe, de chercher s’il existe entre elles un fil conducteur, et de voir si une telle cohérence a été non seulement voulue, mais pensée dans le cadre d’une philosophie qui établirait des liens entre investigations logiques, interventions politiques et engagement éthique. – La Première Partie, «Philosophie et logique» (Section 1, Logique et ontologie, Section 2, Épistémologie générale) réunit deux sortes de contributions : d’une part, des articles consacrés à la présentation et à l’interprétation d’une des composantes essentielles de l’œuvre philosophique de Russell; d’autre part des essais de caractère plus critique, qui se donnent pour objectif de discuter, de contester ou de reformuler telle ou telle thèse du philosophe à la lumière de ses prolongements contemporains. – La Seconde partie, «Politique de Russell : du logicien au tribun» (Section 1, L’action; Section 2, L’homme), présente des études sur les différents aspects de l’activité politique de Russell et tentent de mettre en rapport les deux grandes dimensions de son œuvre, en matière de philosophie de la logique et de théorie de la connaissance, et en matière de questions dites de société, où apparaît le sens et la continuité de sa réflexion morale et politique. M.-M. V.
Ce volume réunit les textes d’un premier ensemble de communications présentées lors du colloque intitulé : Limitation de la rationalité et constitution du collectif, tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 5 au 12 juin 1993 et organisé par le CREA (Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée, École polytechnique et CNRS). – Les recherches poursuivies ici s'attachent à définir ce que sont les dispositifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. Les fondements de la théorie du choix rationnel, dans ses multiples déclinaisons (économie théorique, théorie de la décision, théorie des jeux, théorie de l’action) ne sont plus aussi assurés aujourd’hui qu’ils semblaient l’être après la Seconde Guerre mondiale, lorsque John von Neumann ou Leonard Savage en posaient les prolégomènes. Les difficultés présentes trouvent leur source dans l’ambition croissante de la théorie du choix rationnel d’expliquer et de fonder des phénomènes très éloignés du champ à l’intérieur duquel elle s’était d’abord confinée. Rendre compte de la possibilité du jugement moral dans un monde d’individus isolés, autonomes et intéressés reste le plus grand défi que le choix rationnel s’est fixé à lui-même. C’est en tentant de relever ces défis que les théoriciens se sont confrontés à des paradoxes redoutables. Ce livre présente les recherches les plus récentes dans le domaine : il s’en dégage la thèse que le paradigme de la rationalité est radicalement incomplet. L’idéal de transparence qui est au cœur de la théorie du choix rationnel est incapable de venir à bout de l’extériorité et de l’opacité du collectif. Il s’agira donc ici de définir ce que sont ces dispositifs collectifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. M.-M. V.
Cet ouvrage rassemble quelques-uns des travaux présentés au colloque tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, en juin 1990, sous le titre La Philosophie, les sciences humaines et l’étude de la cognition. – Les sciences cognitives sont constituées d’un ensemble de disciplines – psychologie, linguistique, intelligence artificielle, neurosciences, anthropologie – qui s’intéressent aux capacités propres aux organismes supérieurs de traiter et d’intégrer divers types d’information, de former et de manipuler des représentations mentales. Se pose alors la question de savoir si la philosophie est partie prenante de ce nouveau projet scientifique. Deux raisons au moins permettent de répondre par l’affirmative : – d’une part, parce que nombre de questions traditionnelles de la philosophie sont aujourd’hui reprises dans un contexte théorique nouveau et «naturalisées» (ainsi la question des rapports entre l’esprit et le corps, de la caractérisation de la pensée rationnelle, de l’existence et de la nature d’une logique mentale ...); – d’autre part, parce que les sciences cognitives, tant par leur objet que par leur méthode, ouvrent à la philosophie des questions nouvelles ou plus spécifiques : est-il possible de reconnaître un statut d’objet théorique aux états mentaux et à leurs contenus ?; peut-on rendre justice à la distinction analytique / synthétique dans le cadre d’une théorie cognitive du langage ? M.-M. V.
Repenser la théorie de la connaissance pour l’adapter aux découvertes de la science du XXe siècle est une démarche rendue nécessaire par la physique contemporaine. La mécanique quantique affronte en effet une énigme sans précédent : celle de relations qui préexistent aux objets et aux propriétés qu’elles unissent. Seule une radicalisation de la philosophie relationnelle permet de résoudre les problèmes des relations. Les paradoxes se dissipent si, et seulement si, l’on admet que le sujet de la connaissance et ce qui lui est connu se déterminent réciproquement dans l’acte de connaître, au lieu d’être indépendants l’un de l’autre. – Remontant aux sources dont pourrait s’inspirer cette conception, depuis Platon et Aristote jusqu’à Russell, l’enquête met au jour une difficulté récurrente au cours de l’histoire de la philosophie, une obstination de la pensée substantialiste, un refus d’aller au bout de la pensée des relations. Une réponse à cette résistance culturelle est alors cherchée dans la philosophie d’un penseur indien du IIe siècle avant J.-C., Nâgârjuna, auteur de référence de l’école bouddhique du Madhyamika, la «voie moyenne». – Partie I, «La relation transversale : sur les rapports du connaissant et du connu» : résorber les apories de la relativité de la connaissance dans une version de relativisme si bien assumée qu’elle en devient une manière d’être et de chercher, plutôt qu’une thèse; – Partie II, «La relation latérale : critique du modèle monadique de la connaissance» : montrer que si la connaissance est relative à ses moyens d’accès, sa méthode ne peut consister qu’à mettre en place des réseaux de relations entre phénomènes observables. Et en déduire que la physique quantique est un archétype universel déployant pleinement les conséquences d’une configuration épistémologique inévitable, plutôt qu’une exception dans l’histoire des sciences; – Partie III, «Le cercle des relations : naturalisation et autoconsistance» : coupler la clause critique de relativité des connaissances avec la représentation scientifique des réseaux de relations entre phénomènes observables. Et trouver à partir de là un mode inédit de coopération pour les deux approches à première vue antinomiques que sont la réflexivité transcendantale et la démarche de naturalisation. M.-M. V.
There are two interpretations of what it means for a singular term to be referentially direct, one truth-conditional and the other cognitive. It has been argued that on the former interpretation, both proper names and indexicals refer directly, whereas on the latter only proper names are directly referential. However, these interpretations in fact apply to the same singular terms. This paper argues that, if conceived in purely normative terms, the linguistic meaning of indexicals can no longer be held to make these terms referentially indirect under the second interpretation. This result is then generalized to proper names, by ascribing them a normative meaning as well.
In this paper, I will argue that Radford’s real question is not the conceptual one, as it is usually taken, but the causal one, and show that Walton’s account, which treats Radford’s puzzle as the conceptual question, is not a satisfactory solution to it. I will also argue that contrary to what Walton claims, the causal question is not only important, but also closely related to the conceptual and normative questions. What matters is not that Walton has not solved Radford’s puzzle per se, but that he has not recognized the importance of this puzzle. While doing this, I will suggest a revision to the cognitive theory of emotion.
The question ‘Is cognition linguistic?’ divides recent cognitive theories into two antagonistic groups. Sententialists claim that we think in some language, while advocates of non-linguistic views of cognition deny this claim. The Introspective Argument for Sententialism is one of the most appealing arguments for sententialism. In substance, it claims that the introspective fact of inner speech provides strong evidence that our thoughts are linguistic. This article challenges this argument. I claim that the Introspective Argument for Sententialism confuses the content of our thoughts with their vehicles: while sententialism is a thesis about the vehicles of our thoughts, inner speech sentences are the content of auditory or articulatory images. The rebuttal of the introspective argument for sententialism is shown to have a general significance in cognitive science: introspection does not tell us how we think.
Le regard, paradigme visuel de l’intuition de Kant. est un processus cognitif dirigé par les catégories mathématiques. Le regard particulier du sublime (mathématique) est une expérience esthétique de l’évaluation de la grandeur. La grandeur est donc “l’effet secondaire” mathématique de toute intuition.Le regard sublime transforme cet effet secondaire en son propre but. C’est pourquoi c’est une expérience d’évaluation. Le regard sublime ne cherche pas uniquement la grandeur d’un objet spécifique présenté, mais s’intéresse au processus même qui est dirigé vers l’achèvement de la conscience de cette grandeur. L’objet regardé devient l’effet secondaire du jugement subjectif de la grandeur. À cet effet, le regard sublime est la pathologie de l’intuition, car il perçoit l’objet d’une façon qui dévie de la réalité du phénomène, de son sens ordinaire. L’article parcours ainsi la composition de cette pathologie mathématique, examine les concepts mathématiques qu’elle entraîne, et tente d’explorer non seulement l’activité cognitive normale de l’intuition en général, mais également la pathologie psychanalytique parallèle, celle de l’obsession.
Dans le traitement informatique de la preuve, trois courants principaux sont distingués, – à tendance formelle, – à tendance cognitive, – à tendance pragmatique. – 1. Introduction; – 2. Construire un démonstrateur adaptatif : un catalogue de problèmes; – 3. Le système de déduction (Le calcul des propositions; Un calcul de séquent); – 4. Généralisation à partir d’exemples; – 5. Généralisation de formules : les macro-connecteurs (Formules à généraliser. Cas particulier : les formules homogènes; Langage des généralisations : les macro-connecteurs; Méthode de généralisation; En résumé); – 6. Généralisation des lemmes (Les concepts à apprendre; Langage des généralisations : les schémas sous contraintes; Propriétés des schémas sous contrainte; Mécanismes de généralisation; En résumé); – 7. Conclusion.
Introduction au troisième volet de l’ouvrage, consacré à l’étude des niveaux qui définissent l’individu et sa manière d’être au monde : niveau des dynamiques neuronales, des processus mentaux, niveau de la conscience, niveau symbolique du langage.
Trois parties structurent cet article. La première donne un aperçu de l’expression d’affects dans des ajustements d’actions collectives qui passent par des justifications, en suggérant quelques articulations entre émotion et visée d’un jugement public. La construction de ce type de jugement de valeur incite à s’interroger sur la possibilité d’intégrer émotion et cognition, et à considérer la capacité d’intégration de différentes approches théoriques des émotions. Une deuxième partie propose une approche des émotions publiques à partir d’une spécification des émotions et de leurs relations à des opérations proprement cognitives. Un passage est proposé de l’affectivité à l’évaluation axiologique qui sert de base aux jugements éthiques et leur donne leur matière et leur sémantique. La dernière partie revient sur plusieurs des régimes collectifs de coordination et d’évaluation, en suggérant la façon dont chacun associe, à une forme de référent collectif garant du caractère commun du jugement, un traitement des indécidabilités dans l’interprétation des actions, l’appui sur des objets pertinents et des investissements émotionnels.
Cet article se propose de définir, à la suite de Jon Elster, la coopération comme «le comportement d’un individu qui accepte d’agir contre l’intérêt individuel immédiat, mais qui bénéficie à tous si une fraction suffisante, ou la totalité des individus, l’adopte». S’appuyant sur une vaste revue de la littérature de la théorie des jeux standards, les auteurs montrent que les relations interindividuelles, à elles seules, ne permettent pas de fonder la coopération. Ils mobilisent alors les concepts et les modèles proposés par la théorie des jeux évolutionnistes pour formuler les conditions de la coopération. Leurs conclusions ont des conséquences théoriques importantes en ce qu’elles indiquent que l’émergence et la stabilité de la coopération nécessitent la présence de règles et d’institutions, ainsi qu’une meilleure spécification des capacités cognitives individuelles (mémoire et réciprocité), à partir desquelles les agents construisent des heuristiques et des routines.
Après avoir montré que l’émergence des normes ou «comportements socialement interactifs» ne s’effectue pas selon le modèle de la théorie classique de la décision, les auteurs étudient comment les entreprises créent des normes de fixation de prix. En s’appuyant sur les formalismes des algorithmes génétiques, ils mettent en évidence la nécessité d’un apprentissage adaptatif pour que les entreprises adoptent des «règles de comportements cohérentes» qui traduisent qu’un collectif «tient». Cet apprentissage est construit sur une coévolution entre les structures cognitives et les modèles d’actions des agents. Mais le recours aux algorithmes génétiques présente de sérieuses limites : s’ils sont certes capables d’apprendre par mutation et sélection de leurs règles (définies comme une suite de symboles) à peu près n’importe quelle fonction, et peuvent donner une approximation des prix, ils ne mettent pas pour autant en évidence le mécanisme explicatif de ces évolutions. – [Texte traduit par Richard Clément et Bénédicte Reynaud].
Le problème de l’apprentissage organisationnel s’articule autour de deux questions complémentaires : – quelle est la nature de l’activité cognitive (mentale) engagée (mise en œuvre) dans l’apprentissage organisationnel ?; – dans quelle mesure, s’il en est, cette activité peut-elle être légitimement qualifiée d’«organisationnelle» ? Cet article est centré sur la première question, sans pour autant ignorer la seconde. – [Texte traduit par Benoît Journé].
Discussion des deux articles précédents, principalement autour des recherches qui lient étroitement les questions cognitives et les problèmes de coordination, les observations empiriques et les représentations conceptuelles.
Dans la présentation qu’elle fait de l’épistémologie de Durkheim, Anne Rawls reconstitue la démarche qui conduit ce dernier à démontrer l’origine sociale des catégories de l’entendement. Et puisqu’il la découvre dans les nécessités de la «pratique collective» (ou dans l’accomplissement des détails de l’activité sociale) et pas dans les univers de la Raison ou de la sensation, Rawls suggère d’enrôler Durkheim dans les rangs des ethnométhodologues. Cet article examine les raisons qui, selon Rawls, permettent de procéder à un tel enrôlement, avant d’établir les limites du rapprochement qu’elle opère entre Durkheim et Garfinkel sur la base de la primauté que tous deux accordent à la pratique dans l’analyse des faits sociaux. Deux raisons semblent animer Rawls : d’une part, affirmer la place de l’ethnométhodologie dans la sociologie, en rappelant la centralité, pour la discipline, des enjeux théoriques entourant le débat sur la connaissance; d’autre part, contrer la tendance que manifestent ces sociologues qui, en réhabilitant le «point de vue des acteurs» et en s’intéressant aux conceptions de sens commun, en viennent insensiblement à oublier le caractère constitutivement social de la connaissance individuelle. En présentant ces deux arguments, Rawls installe donc la sociologie au cœur d’un débat contemporain duquel elle est toujours exclue : celui sur la nature de la cognition.
Anne Rawls reconstitues the approach that led Durkheim to demonstrate the social origin of categories of understanding. Since he found it in these necessities of «collective practice» (or in the accomplishment of details of social activity) and not in the universe of Reason or sensation, she suggests that Durkheim be enlisted in the ranks of ethnomethodologists. The article examines Rawls’ reasons for this inclusion and establishes the limits of resemblance between Durkheim and Garfinkel on the grounds of primacy both accord to practice in the analysis of social facts. On the one hand, Rawls seeks to affirm ethnomethodology’s position in sociology by reminding us of the centrality for the discipline of the theoretical stakes surrounding the debate on knowledge, on the other hand, she seeks to counter the tendency of those sociologists who while rehabilitating the «point of view of actors» and taking an interest in conceptions of common sense, unconsciously end up forgetting the socially constitutive nature of individual knowledge. Through these two arguments, Rawls places sociology at the heart of a contemporary debate on the nature of cognition, from which it is excluded even today.
De nos jours, l’approche dominante dans le débat sur les races est le constructionnisme social. Les tenants de cette approche soutiennent que le concept de race est un concept pseudo-biologique utilisé pour justifier et rationaliser le traitement inéquitable d’un groupe de gens par un autre. Ils proposent que les classifications raciales et la manière dont les races sont conceptualisées résultent des conditions sociales propres à chaque culture. L'article examine les mérites et les limites de cette approche, et soutient qu’elle doit être complétée par une approche évolutionniste et cognitive. Sur la base des travaux de Gil-White, les auteurs notent que l’évolution de la cognition sociale a été fortement influencée par la vie de nos ancêtres au sein de larges groupes appelés «ethnies». Ils avancent que la cognition raciale résulte d’un système cognitif dédié à ce type d’organisation sociale.
Today, social constructionism constitutes the dominant appoach to the debate on races. The champions of this approach defend the concept of race as a pseudo-biological concept used to justify and rationalize the unequal treatment of one group of people by another. They propose that racial classifications and the manner in which races are conceptualised are the consequence of each culture’s social conditions. Here are examined the merits and limits of this approach and the authors maintain that it should be completed by a cognitive and evolutionist approach. On the basis of Gil-White’s works, they suggest that the evolution of social cognition was strongly influenced by our ancestors’ lives within big groups called «ethnies». They suggest that racial cognition is the result of a cognitive system devoted to this kind of social organisation.
L’auteur propose ici l’épistémologie en tant qu’une philosophie de l’esprit et s’explique sur ce qu’elle entend par «philosophie de l’esprit» : non pas la philosophie d’une substance, mais celle de nos modes d’appréhension du monde, à savoir sensation et/ou perception et intelligence, comportement et langage.
A la fois science et technique, relevant des sciences dures et des sciences douces, mobilisant les épistémologies tant spéculatives qu'expérimentales, l'intelligence artificielle, par son intitulé même, est question vive. L'intelligence des mécanismes et des artefacts que l'homme parvient à concevoir et à mettre en œuvre pour co-évoluer avec l'univers qui le construit et qu'il construit, ne peut-elle lui proposer à lui-même une nouvelle compréhension des mécanismes de sa propre intelligence ? Une telle question ne s'entend que dans son contexte culturel et technique. L'intelligence artificielle ne saurait être réduite à une technologie, ou à une discipline scientifique, ou à une épistémologie. À la fois technique, science et épistémologie, l'intelligence artificielle est aussi moment dans l'histoire de la science, et n'est intelligible que dans cette perspective historique. – Un axe directeur, celui qui mène de l'intelligence artificielle aux sciences de la cognition, par enrichissements successifs, peut être identifié et reconnu. C'est lui qui va servir de colonne vertébrale au présent recueil : ce fil directeur est nécessaire pour l'exposition séquentielle des articles et assure une relative transdisciplinarité par une sélection des concepts les plus aisément transférables.
À partir d'une introduction linguistique, puis d'un rappel de quelques points fondamentaux sur l'intelligence artificielle, sont examinés les rapports des sciences de la cognition avec les niveaux de communication entre l'homme, les animaux (éthologie) et les machines. L'auteur poursuit par l'étude des systèmes médiatisant les activités cognitives et la théorie du double bind. Une théorie générale de la communication et de l'autonomie fait l'objet de la dernière partie (introduisant la notion d'actuogénèse).
After a linguistic introduction and a reminder of the basics of artificial intelligence, one examines the relationship between the cognitive science and the lewels of communication between man, animals (ethology) as well as machines.One continues by studying the systems that act as mediators between cognitive activities and the theory of double bind. A general theory of communication and autonomy is dealt with in the final chapter (introducing the idea of actuogenesis).
Dans une première partie, on définit et on met en évidence le rôle paradigmatique du calcul (dans l'acception turingienne du terme). On discute ensuite de la possibilité de rendre compte de la perception (distinguée de la reconnaissance de forme) à l'intérieur de ce paradigme. Après avoir conclut négativement, on s'interroge sur la mutation anthropologique que révèle l'informatisation de la science et de la société.
In the first part, one defines and exposes the paradigmatic role of computing (in the Turingian sense of the term). One then discusses the possibility of accounting for perception (distinguished from the recognition of form) within this pattern. Having concluded in the negative, one questions the anthropological mutation resulting from the computerization of science and society.
Quelqu'un sait quelque chose, voilà la situation de départ de toute problématique cognitive. Dans toute situation cognitive, un sujet connaissant se trouve en relation cognitive avec un objet connu. Contrairement à l'approche analytique suivie par les disciplines cognitives classiques — logique, épistémologie, psychologie cognitive, et aujourd'hui l'intelligence artificielle — qui détachent l'objet de leur recherche de son contexte d'origine, la démarche de ce livre est intégrante. Elle entend ne pas couper la problématique cognitive des situations cognitives effectives dans lesquelles cette problématique prend corps et se déploie. – Chapitre 1. Qu'est-ce qu'une situation cognitive ?; – 2. Les articulations d'une de la situation cognitive; – 3. L'objet de savoir; – 4. Connaissance de soi; – 5. La connaissance de soi de la Monade; – 6. La connaissance de non-soi; – 7. Le savoir dans la situation cognitive; – 8. Modulations cognitives; – 9. La relation sujet connaissant/objet de savoir; – 10. La relation sujet connaissant/savoir; – 11. Modulations cognitives externes.
Offering a collection of fifteen essays that deal with issues at the intersection of phenomenology, logic, and the philosophy of mathematics, this book is divided into three parts. – Part I contains a general essay on Husserl's conception of science and logic, an essay of mathematics and transcendental phenomenology, and an essay on phenomenology and modern pure geometry. – Part II is focused on Kurt Godel's interest in phenomenology. It explores Godel's ideas and also some work of Quine, Penelope Maddy and Roger Penrose. – Part III deals with elementary, constructive areas of mathematics. These are areas of mathematics that are closer to their origins in simple cognitive activities and in everyday experience. This part of the book contains essays on intuitionism, Hermann Weyl, the notion of constructive proof, Poincaré and Frege. – Contents : – Part I. Reason, Science, and Mathematics: – 1. Science as a triumph of the human spirit and science in crisis: Husserl and the Fortunes of Reason; – 2. Mathematics and transcendental phenomenology. – Part II. Kurt Godel, Phenomenology and the Philosophy of Mathematics: – 3. Kurt Godel and phenomenology; – 4. Godel's philosophical remarks on mathematics and logic; – 5. Godel's path from the incompleteness theorems (1931) to Phenomenology (1961); – 6. Godel and the intuition of concepts; – 7. Godel and Quine on meaning and mathematics; – 8. Maddy on realism in mathematics; – 9. Penrose and the view that minds are not machines. – Part III. Constructivism, Fulfilled Intentions, and Origins: – 10. Intuitionism, meaning theory and cognition; – 11. The philosophical background of Weyl's mathematical constructivism; – 12. What is a proof?; – 13. Phenomenology and mathematical knowledge; – 14. Logicism, impredicativity, formalism; – 15. The philosophy of arithmetic: Frege and Husserl. – Includes bibliographical references (p. 337-348) and index.
This book offers a comprehensive treatment of the philosophical system of the seventeenth-century philosopher Pierre Gassendi. Gassendi's importance is widely recognized and is essential for understanding early modern philosophers and scientists such as Locke, Leibniz and Newton. Offering a systematic overview of his contributions, LoLordo situates Gassendi's views within the context of sixteenth- and early seventeenth-century natural philosophy as represented by a variety of intellectual traditions, including scholastic Aristotelianism, Renaissance Neo-Platonism, and the emerging mechanical philosophy. LoLordo's work will be essential reading for historians of early modern philosophy and science. – Contents : – Introduction. – 1. Gassendi's life and times; – 2. Gassendi's philosophical opponents; – 3. Skepticism, perception and the truth of the appearances; – 4. Cognition, knowledge and the theory of signs; – 5. Space and time; – 6. Atoms and causes; – 7. Bodies and motion; – 8. Generation, life and the corporeal soul; – 9. The metaphysics of body; – 10. Faith, reason and the immaterial soul. – Includes bibliographical references (p. 253-271) and index.
Quel est le statut de l'erreur ? Correspond-elle à un simple moment négatif dans l'étape d'un raisonnement, à une omission ? Résulte-t-elle d'un manque de rigueur ? Ou a-t-elle au contraire une positivité et donc un statut pleinement actif ? Ce livre est un traité sur l'erreur, qui en établit une typologie : l'erreur de raisonnement (chapitre 1), l'erreur de jugement (chapitre 2), l'erreur judiciaire (chapitre 3), l'erreur scientifique (chapitre 4), l'erreur morale (chapitre 5). En montrant que l'erreur participe autant des actes volontaires que des actes involontaires, cet ouvrage pose ainsi les jalons d'une théorie générale de l'action. – Bibliographie, pp. 123-128 ; Table des matières, p. 129.
F. F.
Cet article présente les trois programmes de recherche en sciences sociales qui étudient les rapports entre cognition et action : 1° celui centré sur l'économie – qui part des actions des agents pour remonter à la cognition ; 2° l'approche ethnométhodologique – qui étudie la cognition dans l'interaction entre les individus ; 3° la sociologie des acteurs – qui privilégie, pour comprendre les rapports entre action et cognition, l'environnement relationnel des acteurs et non le social conçu comme un système les surdéterminant. – Bibliographie, pp. 315-316.
F. F.
Des analogies sans concepts sont fallacieuses, des concepts sans engagements dans des circuits analogiques sont inopérants : telle pourrait s'énoncer – en détournant la célèbre formule de Kant – la thèse au coeur de cet ouvrage. Dès lors, si le fonctionnement analogique de la pensée et l'opérativité des concepts sont inséparables, quel processus anime la dynamique de leur rapport ? Pour les auteurs de l'ouvrage, le moteur de la circulation analogique des concepts est la catégorisation. Qu'est-ce que la catégorisation ? C'est un processus qui met en correspondance une connaissance engrammée (source) et une nouvelle situation (cible) : la catégorisation nous permet donc d'appréhender l'inconnu à partir du connu. Elle constitue ainsi un instrument heuristique d'appréhension d'expériences inédites et d'intégration d'informations supplémentaires qui enrichissent nos connaissances, c'est-à-dire nos concepts, en tant que ceux-ci empruntent des circuits analogiques entre des horizons subjectifs (toile de fond de notre esprit constituée par l'ensemble de nos expériences passées) et des horizons objectifs (plan de référence du monde dont nous faisons l'expérience). Les trois premiers chapitres commencent par expliquer ce que sont les analogies et les catégories : analogies décrites par un seul mot (chapitre 1), par des énoncés (chapitre 2) ou par des concepts non lexicalisés, i.e. des associations d'idées (chapitre 3). Le chapitre 4 porte sur les changements continuels de catégories que nous effectuons dans le rapport que nous entretenons avec un environnement en perpétuelle variation. Les chapitres 5 et 6 sont respectivement consacrés aux analogies qui surgissent dans le quotidien le plus ordinaire (analogies que les auteurs qualifient de « manipulatrices » dans la mesure où elles guident inconsciemment nos associations d'idées) et aux analogies construites intentionnellement (analogies « que nous manipulons »). Enfin, les deux derniers chapitres (7 et 8) concernent l'analogie dans la pensée scientifique, dans sa dimension à la fois pédagogique (analogies « naïves » qui participent à l'acquisition progressive des notions scientifiques) et heuristique (analogies robustes qui jouent un rôle crucial dans les grandes découvertes scandant l'histoire des sciences). – Prologue : « L'analogie, coeur de la cognition », pp. 9-43 ; Épidialogue : « Un débat sur le coeur de la cognition », pp. 605-638 ; Notes, pp. 639-642 ; Bibliographie, pp. 643-665 ; Remerciements, pp. 667-673 ; Index des noms, pp. 675-677 ; Index des notions, pp. 679-685 ; Table des matières, p. 687.
F. F.
Un problème se pose dès lors qu'une conduite finalisée rencontre un obstacle à sa réalisation. L'élaboration de connaissances d'une part et la confection de techniques d'autre part apportent les médiations symboliques et instrumentales au moyen desquelles les hommes visent à résoudre les problèmes qui se posent à eux, c'est-à-dire à lever les obstacles bloquant leurs conduites. Tout problème ne peut donc être résolu que par l'intermédiaire de savoirs implicites (savoir-faire) ou explicites (connaissances). Or l'ordinateur, concrétisation d'une machine universelle de Turing, peut résoudre tout problème de façon automatique, à condition que la méthode de résolution du problème affronté soit traduite en procédures de calcul exécutables. De plus, toute connaissance est un savoir formaté dans un langage : ce langage pouvant être naturel ou artificiel. Lorsqu'un savoir est exprimé dans un langage naturel (le français par exemple), la connaissance produite est phénoménologique. En revanche, lorsqu'il est exprimé dans un langage artificiel (la logique ou les mathématiques), la connaissance produite est scientifique. Alors que les connaissances phénoménologiques sont signifiantes et renvoient à des expériences vécues, les connaissances scientifiques sont calculatoires : elles visent des objets construits théoriquement, ayant des propriétés logico-mathématiques en vertu desquelles ils peuvent être saisis comme des phénomènes mesurables. Ainsi, le mot électron, dès lors qu'il est employé dans le cadre de la physique théorique ne renvoie pas à un contenu pouvant être décrit de manière phénoménologique, mais à des équations qui mesurent la loi d'existence à laquelle son contenu est soumis. Les connaissances représentent donc des médiations entre un sujet connaissant et des objets connus et interviennent pour participer à la résolution des problèmes. Dès lors, un problème est modélisé à partir du moment où ses données sont exprimées sous forme de connaissances phénoménologiques ou scientifiques. La modélisation peut être informelle (lors de la construction du système de connaissances phénoménologiques renvoyant à la position du problème) ou formelle (lors de la construction du système de connaissances scientifiques correspondant aux données du problème), la modélisation formelle étant soit une mathématisation (synthèse de phénomènes) soit une formalisation (analyse de phénomènes). Or tous les problèmes ne sont pas logico-mathématiques. En effet les problèmes de la vie quotidienne ou de la vie pratique ne sont pas nécessairement logico-mathématiquement spécifiables et s'expriment systématiquement par des connaissances phénoménologiques. Dès lors, émerge le problème posé par les sciences cognitives : comment appréhender les connaissances phénoménologiques en termes de connaissances scientifiques ? Puis celui du cognitivisme computationnel : comment formaliser logiquement les connaissances phénoménologiques ? Et enfin celui du cognitivisme physique : comment mathématiser les connaissances phénoménologiques ? La résolution informatique de problèmes se décompose en deux grandes classes de problèmes : 1° celle pour laquelle on dispose de modèles mathématiques des contextes réels dans lesquels les problèmes se posent et 2° celle pour laquelle on ne dispose que d'une modélisation informelle à base de connaissances phénoménologiques. La seconde classe de problèmes forme l'objet d'étude de l'intelligence artificielle (IA). Dès lors l'IA est d'emblée confrontée au problème du contrôle, c'est-à-dire au problème de la bonne correspondance, au sein d'un système IA en fonctionnement, entre les représentations formelles qu'il manipule et les connaissances phénoménologiques qui leur sont associées. Ainsi, l'objectif de cet ouvrage est de contribuer à l'épistémologie de l'IA en dégageant les éléments d'une méthodologie du contrôle « fondée sur l'analyse théorique des connaissances phénoménologiques et de leurs représentations formelles ». La théorie de l'IA proposée par l'auteur, nommée artefacture, est une théorie originale permettant 1° d'articuler les connaissances et leur représentation et 2° de mettre en place une méthodologie du contrôle dans les systèmes à base de connaissances. Après avoir introduit le lecteur à sa problématique de la connaissance (chapitre 1), l'auteur expose le problème du contrôle dans la perspective de l'artefacture (chapitre 2). La première partie de l'ouvrage illustre cette méthodologie du contrôle (chapitres 3 à 5) ; la seconde (chapitres 6 à 8) en justifie le fondement théorique : l'artefacture. – Avertissement, p. v-vi ; Table des matières, pp. vii-xiv ; Liste des figures, pp. xv-xvi ; Liste des encadrés, pp. xvii-xviii ; Bibliographie, pp. 345-355 ; Index des notions, pp. 357-365.
F. F.
Cet ouvrage constitue une étude préparatoire longue et patiente, c’est-à-dire méthodologique, à une phénoménologie de la complexité telle que la science l’explore depuis le début du XXe siècle, autrement dit depuis la crise des fondements en mathématiques et l’apparition de la mécanique quantique. Une phénoménologie de la complexité est requise, car cette dernière se manifeste dans les modèles qu’élabore la science depuis plus d’un demi-siècle : complexité du vivant, des modèles économiques, de la cognition, etc. Or le propre des modèles, c’est qu’ils ne présupposent aucune ontologie préalable. Dès lors, interroger les sciences de la complexité, c’est-à-dire s’y ouvrir, nous conduit nécessairement à reconnaître qu’elles viennent mettre en crise la conception de l’unité de la science qui a dominé pendant presque quatre siècles (celle de la Mathesis universalis héritée du XVIIe siècle) et de ses présupposés métaphysiques (ceux de l’onto-théologie). L’ouvrage se divise en quatre grandes parties. Les deux premières développent les arguments en faveur de l’ouverture des théories de la complexité à la philosophie : car seule une telle ouverture peut expliciter le potentiel spéculatif de ces sciences. Les deux secondes développent les arguments en faveur de l’ouverture inverse : celle de la philosophie aux sciences de la complexité, dans la mesure où ces dernières font entrer en crise l’idée traditionnelle du savoir et de l’unité de la science. – Partie I : « Géographie du complexe » ; Partie II : «L’émergence théorique du complexe» ; Partie III : « Phénoménologie » ; Partie IV : « Perspectives métathéoriques » ; Tables et illustrations, pp. 551-555 ; Bibliographie, pp. 557-574 ; Index des noms propres, pp. 575-580 ; Table des matières, pp. 581-586.
F. F.
Dans cet article, l'auteur décrit précisément le rôle des cartes et des atlas en géographie. Il s'agit en effet de rompre avec la présentation habituelle de la géographie qui en fait le résultat de grandes intuitions et de grands voyages: la géographie s'est développé comme une pratique matérielle destinée à coordonner les idées et observations limitées des géographes. C'est donc sur une certaine logistique de la connaissance que l'accent est mis, autour de la Renaissance. Parmi les différents aspects de cette pratique, l'auteur retient plus particulièrement la pluralité des pratiques et cultures qui s'oppose à l'idée d'un paradigme, la division du travail qui s'instaure progressivement dans la confection des cartes et atlas. P. F.