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Le Raisonnement par analogie
Maurice DOROLLEÉditeur : Presses Universitaires de France - 1949
Cournot et la renaissance du probabilisme au XIXe siècle
François MENTRÉÉditeur : Marcel Rivière - 1908
Dernières pensées
Henri POINCARÉÉditeur : Flammarion - 1963
Le Pluralisme cohérent de la chimie moderne
Gaston BACHELARDÉditeur : Vrin - 1973
Le Catalogue de la vie. Étude méthodologique sur la taxinomie
François DAGOGNETÉditeur : Presses Universitaires de France - 1970
La Théorie physique. Son objet, sa structure
Pierre Maurice Marie DUHEMÉditeur : Vrin - 1989
Les Fondements de la botanique. Linné et la classification des plantes
Sous la direction de Thierry HOQUETÉditeur : Vuibert - 2005
Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin
Sous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINÉditeur : Albert Blanchard - 2005
Cosmologie et classification des systèmes philosophiques
Éric AUDUREAUSous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINDans Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin - 2005
La philosophie de la classification des systèmes philosophiques : criticisme et décisionnisme
Stéphane CHAUVIERSous la direction de Roshdi RASHED, Pierre PELLEGRINDans Philosophie des mathématiques et théorie de la connaissance. L’Œuvre de Jules Vuillemin - 2005
Les programmes de classification des variétés algébriques complexes : 1970-2000
Frédéric CAMPANASous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Joseph KOUNEIHER, Dominique FLAMENT, Philippe NABONNANDDans Géométrie au XXe siècle, 1930-2000. Histoire et horizons - 2005
Le système et la classification des sciences
Jean PIAGETSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
Savoir empirique et classifications biologiques selon Scott Atran
François DUCHESNEAUSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
Condorcet et L’art de former des tableaux historiques
Nicolas RIEUCAUSous la direction de Danièle HERVIEU-LÉGERDans Mathématiques et Sciences Humaines = Mathematics and Social Science [Revue éditée par le Centre d’analyse et de mathématique sociales] - 2007
Les classifications de l’inclassable : le cas des leucémies
Claude DEBRUSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
La place des mathématiques dans la classification des sciences
Raymond QUENEAUSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Vuillemin on natural language : from myth to free philosophy
Katarzyna GAN-KRZYWOSZYNSKASous la direction de Dariusz LUKASIEWICZ, Roger POUIVETDans Scientific Knowledge and Common Knowledge - 2009
L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ?
Sous la direction de Pascal TASSYÉditeur : Fayard - 1986
Les Classifications botaniques
Patrick JOLYSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Construction systématique et soumission au test : une forme de connaissance objective
Pascal TASSYSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Classification et information
Donald H. COLLESSSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
La systémique évolutionniste et les quatre étapes du processus de classification
Ernst MAYRSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Les fondements épistémologiques de la classification biologique
David Lee HULLSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Reconstruction des phylogénies et théorie de l'évolution
Simon TILLIERSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
Using the mathematical literature. A practical guide
Barbara KIRSCH SCHAEFERÉditeur : Marcel Dekker, Inc. - 1979
La Théorie physique. Son objet, sa structure
Pierre Maurice Marie DUHEMÉditeur : Chevalier et Rivière - 1906
Transformed Cladistics, Taxonomy and Evolution
N.R. SCOTT-RAMÉditeur : Cambridge University Press - 1990
The Poverty of the Linnaean Hierarchy. A Philosophical Study of Biological Taxonomy
Marc ERESHEFSKYÉditeur : Cambridge University Press - 2001
Les classifications des étoiles : un nouvel allié pour le pluralisme taxinomique
Stéphanie RUPHYSous la direction de Soazig LE BIHANDans Précis de philosophie de la physique - 2013
Systèmes dynamiques et théorie ergodique
Karine CHEMLA, Pierre ARNOUXSous la direction de Karine CHEMLA, Amy DAHAN-DALMEDICO, Jean-Luc CHABERTDans Chaos et déterminisme - 1992
Faire feu de tout bois : Ou l’historien de la biologie au travail
Pascal DURISDans Méthode et histoire - 2013
La fin d’un grand partage : Nature et société, de Durkheim à Descola
Pierre CHARBONNIERÉditeur : CNRS Éditions - 2015
Classifications populaires des plantes et modes de connaissance
Claudine FRIEDBERGSous la direction de Pascal TASSYDans L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ? - 1986
La connaissance des espèces
Anouk BARBEROUSSESous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
«Procédé d’inférence des plus dangereux», non susceptible de description logique rigoureuse, le raisonnement par analogie est objet de discrédit parmi les logiciens. Pour autant, «la science moderne et, de plus en plus, la science contemporaine l’utilisent pour des théories ou des conclusions aussi convaincantes qu’audacieuses». L’ouvrage s’attache donc à définir d’abord ce mode de raisonnement afin de mieux le situer parmi les formes du travail intellectuel, puis cherche à savoir à quelles fonctions il répond, dans le développement général de la pensée et de la science. – Livre I, «Nature et définition du raisonnement par analogie» (L’analogie chez Aristote; Examen de quelques théories; Les formes du raisonnement; Nature du raisonnement par analogie); II, «Les fonctions de l’analogie»(Considérations générales; Analogie et invention; L’analogie et la généralisation; L’analogie dans les définitions et les classifications; L’analogie et la généralisation inductive; Conclusions); III, «La valeur du raisonnement par analogie» (Analogie et déduction; La démonstration des analogies; La valeur intrinsèque des analogies; Conviction et preuve. – Conclusions). M.-M. V.
Cet ouvrage entend situer la philosophie de Cournot dans l’histoire de l’esprit humain, dégager ses antécédents et ses prolongements pour en montrer toute l’importance, et exposer ses idées fondamentales, celles qui servent de clés à l’œuvre. Le recours fréquent aux citations est un parti pris méthodologique pour ce recueil de textes groupés et commentés : il offre l’avantage d’expliquer Cournot par lui-même. – Avertissement. Chap. I, «La vie, l’homme et le milieu; l’écrivain»; Chap. II, «Le savant»; Chap. III, «Les sources du probabilisme»; Chap. IV, «Probabilité mathématique et probabilité philosophique»; Chap. V, «L’idée de hasard»; Chap. VI, «L’idée d’ordre»; Chap. VII, «La philosophie des sciences»; Chap. VIII, «La classification des sciences»; Chap. IX, «La psychologie est-elle une science ?»; Chap. X, «La philosophie biologique»; Chap. XI, «La philosophie de l’histoire»; Chap. XII, «La philosophie religieuse»; Chap. XIII, «Les idées morales»; Chap. XIV, «L’influence exercées». – Conclusion. – Appendice I, «Bibliographie»; – Appendice II, «Comte et Cournot». M.-M. V.
Réunis sous le titre Dernières pensées, les articles et conférences (extraits de diverses revues) qui forment ce recueil constituent le quatrième volume des ouvrages de philosophie scientifique de Henri Poincaré. Écrits durant les dernières années de sa vie, entre 1909 et 1912, seuls neuf textes composaient alors la première édition. Lors de la seconde édition de 1926, quelques autres textes plus anciens y ont été insérés sous forme d’un «Appendice» en fin de volume. – «La Logique de l’Infini» (texte de juillet 1909), Revue de Métaphysique et de Morale, 17e année, juillet 1909, pp. 461-482; – «La Morale et la Science», Foi et Vie, 13e année, 1er juin 1910, pp. 323-329; Questions du Temps présent, Paris, 1910, pp. 49-69; et Revue de Jean Finot, Paris, vol. 86, 1er juin 1910, pp. 289-302. – «L’évolution des lois», Scientia, Rivista di scienza, Bologne, vol. 9, IV, 1911, pp. 275-292; – «Le rapport de la Matière et de l’Éther», Journal de Physique Théorique et Appliquée, 5e série, t. 2, 1912, pp. 347-360; – «La Logique de l’Infini» (texte du 3 mai 1912), Scientia, vol. 12, n° XXIV, 1912, pp. 1-11; – «L’Espace et le Temps», Ibid., vol. 12, n° XXV, 1912, pp. 159-170; – «L’hypothèse des Quanta«, Revue scientifique, Revue Rose, 50e année, 1re semaine, 24 février 1912, pp. 225-232; – «L’union pour l’éducation morale», Le Parthénon, 2e année, vol. 12, n° du 5 juillet 1912, pp. 545-549; – «Pourquoi l’espace a trois dimensions», Revue de Métaphysique et de Morale, 20e année, n° 4, juillet 1912, pp. 483-504. – Appendice : «Les fondements de la Géométrie», Journal des Savants, mai 1902, pp. 252-271; – «Cournot et les principes du calcul infinitésimal», Revue de Métaphysique et de Morale, 13e année, 1905, pp. 293-306; – «Le libre examen en matière scientifique», Revue de l’Université de Bruxelles, décembre 1909 [non paginé]; «Le démon d’Arrhénius», extrait du volume Hommage à Louis Ollivier, Paris, 26 septembre 1911, in 4 jesus, pp. 281-287. M.-M. V.
Bien plus qu’une simple histoire de la chimie, cet ouvrage de Gaston Bachelard se propose de développer, à l’occasion des progrès de la chimie moderne, une lecture philosophique de cette évolution, autour d’une idée articulant dialectiquement deux directions distinctes : « la pensée du chimiste semble osciller entre le pluralisme d’une part et la réduction de la pluralité d’autre part ». C’est dire que Bachelard se propose ici de caractériser le soubassement philosophique de la pensée épistémologique promue par la récente évolution de la chimie moderne. Si la découverte scientifique est liée, dans le cas de la chimie, à la mise au jour de nouvelles substances, et ainsi au développement d’un pluralisme des substances, la tâche du philosophe consiste dès lors à montrer que « derrière tout pluralisme on peut reconnaître un système de cohérence ». C’est cette thèse majeure que déploie cet ouvrage dans une progression qui, du problème philosophique du divers, mène, en passant par une analyse détaillée de l’apport considérable de Mendéléiev à la chimie moderne, à l’idée philosophique d’une harmonie substantielle. – Introduction : Le problème philosophique du divers. – Livre I : Analogie immédiate et analogie chimique; Pureté et composition; La classification des composés; La classification linéaire des éléments. – Livre II : La classification des éléments d’après Mendéléeff; L’essai de synthèse de Lothar Meyer; La genèse des éléments d’après Crookes; La formation de la notion de nombre atomique; L’isotopie; Le caractère électrique des atomes; Le modèle cinétique. Sa valeur axiomatique. – Livre III : Du repérage à la mesure. De la mesure à l’harmonie mathématique dans les problèmes de l’analyse spectrale; La description quantique. – Conclusion : Le problème philosophique de l’harmonie substantielle. M.-M. V.
La classification rationnelle des espèces hante les sciences de la vie depuis le XVIIIe siècle et cette entreprise gigantesque continue à défier l'entendement des naturalistes. Mais pourquoi et comment ordonner une quantité ? De Linné à Darwin en passant par Jussieu, Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Tenon, Pinel, Laënnec et Humboldt, François Dagognet éclaire cette longue entreprise qui a contribué, entre autres, à faire admettre que «dans l'homme même se cachait de l'animal ». En reprenant les grandes étapes ayant marqué la constitution du tableau des êtres vivants, il analyse en philosophe, les diverses méthodes mises en œuvre. – Sommaire : – Botanique et linguistique; – La systématique animale; – La nosologie. M.-M. V.
L’édition originale de Paris, chez Chevalier et Rivière, date de 1906. Elle a paru dans la collection «Bibliothèque de philosophie expérimentale; 2». Seconde édition : Ibid., 1914. Une première reproduction en fac-simile de la seconde édition de Paris a paru chez Vrin en 1981, revue et augmentée d’un Avant-propos, d’un Index et et d’une Bibliographie par Paul Brouzeng. La présente édition de 1989 en est le second tirage. – Consacré pour une large part à l’expérience de physique, à ses liens avec la loi et la théorie, afin de «détruire l’idée selon laquelle l’expérience serait à la base de toute connaissance du monde réel», l’ouvrage de Duhem renvoie dos à dos, d’un côté les «atomistes», qui prétendent révéler la nature véritable de la matière, d’un autre côté, ceux qui, à la façon des «Newtoniens», recherchent les lois très générales connues par induction à partir de l’observation des faits, sans émettre aucune hypothèse a priori sur la nature et le mouvement des corps. La démarche originale proposée par Duhem s’apparente à la démarche énergétique : après avoir défini l’objet de la théorie (au sens de l’objectif à atteindre, c’est-à-dire une classification et une représentation d’un ensemble de lois), l’auteur en détermine la structure comme «un système de propositions logiquement enchaînées et non pas une suite incohérente de modèles mécaniques ou algébriques». – Partie I, «L’objet de la théorie physique» : Chap. I, Théorie physique et explication métaphysique; Chap. II, Théorie physique et classification naturelle; Chap. III, Les théories représentatives et l’histoire de la Physique; Chap. IV, Les théories abstraites et les modèles mécaniques. – Partie II, «La structure de la théorie physique» : Chap. I, Quantité et qualité; Chap. II, Des qualités premières; Chap. III, La déduction mathématique et la théorie physique; Chap. IV, L’expérience de Physique; Chap. V, La loi physique; Chap. VI, La théorie physique et l’expérience; Chap. VII, Le choix des hypothèses. – «En Appendice», on trouve deux publications : – «Physique de croyant», article publié dans les Annales de Philosophie chrétienne, 77e année, 4e Série, t. I, p. 44 et p. 133, octobre et novembre 1905; – «La valeur de la théorie physique. À propos d’un livre récent», article paru dans la Revue générale des Sciences pures et appliquées, 19e année, n° 1, 15 janvier 1908, pp. 7-19; il porte sur l’ouvrage d’Abel Rey, La Théorie de la Physique chez les physiciens contemporains (1 vol. in-8° de VI-412 p.; Paris : Félix Alcan, 1907). – Les différents chapitres qui constituent ce livre ont d’abord été successivement publiés, entre 1904 et 1906, par la Revue de Philosophie. M.-M. V.
Cet ouvrage est composé de trois parties. La Première, «Linné et l’histoire naturelle», réunit cinq études rédigées par des spécialistes sur différents aspects philosophiques et historiques de la science linnéenne dans son contexte : sciences de la nature au XVIIIe siècle, problème de la classification et de la dénomination, statut des différents niveaux de la classification (espèce, genre, ordre, classe), polémique Linné-Buffon, développements du linnéisme au XIXe siècle. – La Partie II, «Linné dans le texte», propose la traduction de deux textes de Linné, inédits en français, et essentiels pour comprendre les principes de la pensée linnéenne : le Fundamenta botanica (1736) et le Ratio operis du Genera plantarum (1737). – La Partie III, «Outils et références», regroupe au titre d’appendices, – un glossaire précisant quelques éléments sur le lexique technique de la description des plantes; – les planches illustrant le Philosophia botanica et qui figurent les différents termes; – un tableau du système sexuel donnant une vue des principes qui organisent la formation des classes et des ordres dans l’édifice linnéen; – une table des noms propres cités par Linné, donnant des repères bio-bibliographiques succincts; – enfin, une bibliographie indiquant des œuvres et commentaires de Linné. M.-M. V.
Études issues d’un colloque organisé par le Centre d’Histoire des Sciences et des Philosophies Arabes et Médiévales (UMR 7062), Paris, 26-29 juin 2002, en hommage à l’œuvre de Jules Vuillemin. – Pluridisciplinaire, cet ouvrage aborde des domaines tels que l’histoire de la philosophie, l’histoire des mathématiques, la philosophie de la connaissance scientifique, la philosophie de la logique, où chacun des auteurs, selon ses compétences, fait écho aux thèmes que J. V. n’a cessé de cultiver et de renouveler. Le propos est de reprendre les problèmes qu’il a soulevés dans ces disciplines en examinant ses propres solutions, à la lumière des nouveaux acquis scientifiques et historiques. – I. Histoire des systèmes philosophiques; – II. Logique; – III. Histoire des mathématiques; – IV. Philosophie et esthétique. M.-M. V.
Membre du courant encyclopédique et Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, Condorcet (1743-1794) est particulièrement au fait de la question de la classification, que celle-ci s’applique au monde des idées ou à celui de la Nature. Il commente les réalisations de ses contemporains en la matière et nourrit son propos par une réflexion sur les principes de classification en tant que tels. Originale et méconnue, la classification qu’il consacre à l’histoire des progrès de l’esprit humain, dite Table de référence, est une émanation directe de cette réflexion. Elle est élaborée selon trois dimensions codées – lignes, colonnes, profondeur – devant permettre le stockage, le repérage et le traitement des données historiques. L’aspect inachevé de la Table de référence est aisément compréhensible si on la conçoit comme une construction exploratoire que Condorcet souhaiterait léguer aux générations futures. La Table de référence est aussi pour Condorcet une manifestation de la puissance de l’analyse, synonyme chez lui de calcul mathématique. Il en résulte une vision proprement mécanique de l’opération de classification, l’exposé de Condorcet annonçant, de manière explicite, l’avènement de la mécanographie et du traitement automatique de l’information. N.R.
Cet article concerne principalement la réorganisation des classifications médicales par l’introduction de nouveaux critères, tout en examinant le rôle potentiel de l’inclassable dans cette réorganisation ainsi que dans la rationalisation des mécanismes physio-pathologiques. Il s’interroge sur la valeur heuristique des classifications pour la découverte des mécanismes d’évolution ou de différenciation des objets naturels.
Une bonne classification des sciences présuppose une certaine conception quant aux origines des diverses notions scientifiques et quant aux actions qu’elles peuvent et devraient exercer les unes sur les autres. Elle constitue, par cela même, une position non seulement philosophique, mais proprement scientifique. M.-M. V.
According to Vuillemin, science requires in order to be possible : (1) a complete revolution in the use of linguistic signs, (2) theoretical determination, (3) theory of truth. As opposed to science, myth has no linguistic univocity, there is no biunivocal relation between signs and contents. – From myth to philosophy : the role of the axiomatic method; – Jule Vuillemin’s a priori classification of philosophical systems based on the classification of predications; – Predications correspond to the ontological principles.
Loin d'être tombée en désuétude, la systématique, science de la diversité biologique, se trouve au cœur de ce que certains ont qualifié de progrès le plus saillant en biologie causale depuis Charles Darwin. Les sciences de l'évolution ont connu récemment une grande effervescence liée aux développements technologiques et à une réévaluation de certains concepts fondamentaux. Les différentes méthodes d'analyse du cours de l'évolution biologique ont ainsi largement débattu du statut des classifications et de la légitimité des outils taxinomiques. Par la confrontation entre ces diverses approches et la mise en perspective historique de l'acte classificatoire, cet ouvrage tente de découvrir les enjeux de la controverse vis-à-vis de la théorie de l'évolution. S'y rencontrent notamment le point de vue cladiste contestant les méthodes traditionnelles, celui de l'évolutionnisme défendu par le zoologiste Ernst Mayr, ainsi qu'une analyse épistémologique de la controverse par le philosophe David Hull et une réinterprétation taxinomique de l'Origine des espèces par l'entomologiste Claude Dupuis. Face à l'unicité de l'Histoire, peut-on s'accommoder de plusieurs classifications ? Une synthèse entre les différentes méthodes en compétition est-elle possible ? Ou bien l'une d’elles va-t-elle supplanter les autres ? Peut-on déceler une influence sensible des transformations du langage classificatoire sur le langage quotidien ? Ce livre rassemble les témoignages des différentes approches et les réponses diverses aux questions posées. – En fin d'ouvrage : Compte rendu de la Table ronde tenue à Paris le 17 janvier 1986 (Le statut de l'homologie; Arbre phylogénétique et classification; Phylogénie du vivant et des objets manufacturés), pp. 241-252. M.-M.V.
L'évolution historique du concept classificatoire des botanistes (méthodes, systèmes, classifications naturelles) reste fondamentalement homologique puisqu'il implique des comparaisons de caractères considérés comme homologues malgré une diversité des expressions qui traduisent chacune une signification particulière accordée aux homologies (classifications typologiques, évolutionnistes, phénétiques, cladistiques). C'est donc au-delà de ces expressions, qui ne sont que des langages, et au-delà de l'axiome homologique qu'il faut porter la question vive : pour que les classifications aient un statut scientifique, il faut les édifier avec des matériaux (les «espèces» botaniques) et un ciment (le ou les cursus évolutifs qui les relient) fondés sur des relations objectives vérifiables, et non sur des principes préalablement établis.
The historical evolution of the classifying concept used by botanists (methods, systems, natural classifications) remains basically homological since it involves comparisons of characters deemed homologous, in spite of a great variety of expressions, each reflecting a particular significance assigned to homologies (typological, evolutionary, phenetic, cladistic classifications). Therefore the point must be placed at stake beyond the scope of these expressions, which are only languages, and also beyond the homologic axiom : in order to have a scientific status, our classifications must be built with materials (the botanic «species») and cement (the evolutionary cursus(es) which connect them) founded on verifiable objective relations, and not on previously established principles.
Après avoir résumé les principes du cladisme tels que les a introduits Willi Hennig, on discute des arguments épistémologiques présentés par les cladistes pour justifier leurs méthodes. La référence à la philosophie de Karl Popper qu'affectionnent les cladistes n'est pas tant liée au rôle de transcription fidèle de la phylogénie joué par la classification cladiste qu'aux quelques exigences logiques visant à rendre testable la représentation de la phylogénie : hypothèse sur l'état de transformation des caractères et déduction sur les synapomorphies et les groupes classifiés. L'ouverture au test du cladogramme et de la classification qui l'exprime représenterait la propriété plus spécifiquement scientifique qu'offre la systématique cladistique. D'un point de vue pragmatique, le plus important reste qu'une démarche systématique puisse permettre un progrès dans la connaissance de la diversité, ce que l'on ne peut dénier à la systématique hennigienne.
La classification taxinomique des êtres vivants est généralement une liste des noms et des appartenances des taxons, mais elle peut être présentée sous forme d'un arbre. Toutefois, un arbre ne constitue pas une classification. Une classification peut être extraite d'un arbre mais toutes les parties de l'arbre ne peuvent pas être des taxons. Les différentes classifications sont considérées comme ayant un «contenu informatif» ou, mieux, une «capacité d'informer» parfaitement mesurables. Sont distingués ici trois types d'informations : information structurale (structure intrinsèque d'une classification); information implicite, qui lie la structure aux données qui servent de base à la classification; information pratique (l'utilité de la classification telle que l'entend l'usager). Le processus de classification permet d'une part de rendre optimales des qualités telle que la prévisibilité, d'autre part, l'effacement progressif des taxons de moindre importance, jusqu'à ce que le résultat soit approuvé par les critères pragmatiques.
The taxonomic classification of living creatures is commonly a list of names and memberships of taxas, but may also be portrayed as a tree. However, a tree is not per se a classification. A classification may be abstracted from a tree, but not all subsets on the tree may be acceptable as taxa. Classifications are commonly regarded as having a measurable «information content» or, better, «informativeness». We can distinguish between structural information, which concerns the intrinsic pattern of a classification; implied information, which relates the pattern to the data on which the classification is based; and practical information, which includes the utility of the classification as perceived by the user. The process of classification consists in, first, the optimising of qualities such as predictivity, then, the progressive deletion of the least «important» taxa, until the result is approved by pragmatic criteria.
Les objets peuvent être placés dans des groupes (c'est-à-dire classifiés) sur la base de l'un des deux principes fondamentaux suivants (ou des deux à la fois) : la similitude ou la causalité du groupement. Les trois principales écoles modernes de classification biologique adoptent trois options possibles : la phénétique classifie selon la similitude globale, la cladistique combine dans des taxa tous les descendants d'un ancêtre commun supposé, tandis que la taxinomie évolutionniste utilise les deux critères. Tous les taxa de la taxinomie évolutionniste sont monophylétiques (au sens traditionnel du terme), mais doivent être caractérisés par une certaine quantité de similitudes. De la sorte, on ne doit pas hésiter à reconnaître les taxa dits paraphylétiques.Les taxa ainsi délimités sont souvent plus utiles pour les études biologiques comparatives que certains des taxa hautement hétérogènes produits par la classification cladistique.
Items can be placed into groups (i.e. classified) on the basis of either or both of two basic principles : similarity or causation of grouping. The three major modern schools of biological classification adopt these three possible options : phenetics classifies by overall similarity, cladistics combines into taxa all descendants of a putative common ancestor, while evolutionary taxonomy uses both criteria. All of its taxa are monophyletic (as traditionally defined), but must be characterized by a certain amount of similarity. Hence one does not hesitate to recognize so-called paraphyletic taxa. Taxa delimited in this manner are often more useful for comparative biological studies than some of the highly heterogeneous taxa produced by cladistic classification.
Il est un thème périodiquement abordé en sciences : les énoncés de connaissances revendiqués par les scientifiques doivent être aussi dépourvus d'erreurs que possible. L'un des moyens proposés afin de libérer la science de toute erreur est que les scientifiques commencent leurs recherches par des observations libres de toute théorie et ne s'en détachent, s'il le faut, qu'avec discernement. En systématique, ce point de vue a caractérisé la philosophie générale proposée par les phénéticiens et une branche du cladisme. L'auteur défend l'idée que la science en général et la systématique en particulier ne doivent pas être conçues selon un ordre temporel prédéterminé. La classification est un échange entre l'observation et la théorie, chacune informant l'autre. Des classifications libres de toute théorie sont impossibles et, même si elles étaient possibles, elles ne seraient pas souhaitables. La structure n'est en aucun sens antérieure au processus et vice versa. Toutefois, nombre d'objections émises contre les méthodes taxinomiques prédominantes sont pertinentes, si elles sont interprétées comme des conseils heuristiques plutôt que comme des énoncés de philosophie générale.
A recurrent theme in science is that the knowledge claims which scientists make must be as error-free as possible. One way that has been suggested to make science error-free has been for scientists to begin their investigations with theory-free observations and to depart from them, if at all, only judiciously. In systematics, this theme has characterized the global philosophies proposed by the pheneticists and one branch of cladism. In this paper, D. Hull argues that science in general and systematics in particular cannot be carried on in any predetermined temporal order. Classification is an interplay between observation and theorizing, each informing the other. Theory-free classifications are impossible and even if possible would be undesirable. Pattern is in no significant sense prior to process, and vice versa. However, many of the objections raised to prevalent taxonomic methodologies, if interpreted as heuristic advice rather than as global philosophical pronouncements, have some point.
Les systématiciens mayriens et les systématiciens hennigiens fondent leurs classifications sur la reconstruction des phylogénies. Les premiers prétendent établir un lien direct entre classification et mécanismes de l'évolution. De fait, les mécanismes évolutifs mis en évidence dans le cadre de la théorie synthétique ne permettent pas de justifier une méthode de reconstruction phylogénétique. Certains systématiciens hennigiens prétendent que leurs méthodes de reconstruction des phylogénies sont indépendantes des mécanismes de l'évolution. De fait, les méthodes cladistiques reposent sur l'hypothèse implicite de l'existence de contraintes autres que la sélection naturelle qui limitent l'amplitude des variations possibles dans un groupe de taxons apparentés. La mise en évidence de ces contraintes est nécessaire pour une réelle synthèse entre mécanismes de l'évolution et classification phylogénétique.
Both mayrian and hennigian systematicians base their classifications upon phylogenetic reconstruction. The former attempt to establish a relationship between classification and the mechanisms of evolution. In fact, no evolutionary mechanism as evidenced by population genetics and no model of radiation can justify a method of phylogenetic reconstruction. Some hennigian systematicians believe that the methods they use for phylogenetic reconstruction are independent of any consideration about evolutionary mechanisms. In fact, current cladistic methods imply the hypothesis that constraints other than natural selection limit the amplitude of the variation within groups of related taxa. Understanding these constraints is necessary to elaborate a real synthesis of evolutionary mechanisms with phylogenetic classifications.
Mathematical methods have penetrated innumerable fields of activity in science, technology, government, industry, and business. Despite this mathematization of culture, little attention has been paid to the literature of this discipline, or to information systems in mathematics. Surveys to determine the information needs and practices of mathematicians, moreover, reveal the striking fact that many use the literature only infrequently. The conclusion is inescapable that valuable services are going unused. Using the mathematical literature provides insight into the vast and varied amount of mathematical literature and a guide to its exploitation. Primary and secondary publications are regrouped into three divisions : journals, books, and reference books. Secondary access publications are discussed in connection with the primary publications to which they provide access. The major portion of the guide is devoted to the current literature of pure, or core, mathematics. Other portions deal with the literature of the applied mathematical sciences, the history of the mathematical literature up to the present time, and the nature and uses of contemporary mathematics and its literature.
This book examines the relationship between classification and evolutionary theory, with reference to the competing schools of taxonomic thinking. Emphasis is placed on one of these schools, the transformed cladists, who have attempted to reject all evolutionary thinking in classification and to cast doubt on evolution in general. The author examines the limits to this line of thought from a philosophical and methodological perspective rather than from a biological viewpoint. He concludes that transformed cladistics does not achieve what it claims and that it either implicity assumes a Platonic World View, or is unintelligible without taking into account evolutionary processes - the very processes it claims to reject. Through this analysis the author attempts to formulate criteria, of an objective and consistent nature, that can be used to judge competing methodologies and theories without resorting to any particular theoretical standpoint for justification. Philosophers of science, zoologists interested in taxonomy and evolutionary biologists will find this a compelling study of an area of biological thought that has been attracting a great deal of attention. – Contents : Preface; Introduction. – Part I. Issues Pertaining to the Philosophy of Science: – 1. Theoretical and descriptive attitudes in taxonomy. – Part II. The Status of Theoretical Classifications: – 2. Evolutionary systematics and theoretical information; – 3. Phylogenetic cladistics and theoretical information. – Part III. The Status of Descriptive Classifications: – 4. Phenetics and the descriptive attitude; – 5. Transformed cladistics and the methodological turn; – 6. Transformed cladistics and evolution.
The question of whether biologists should continue to use the Linnaean hierarchy has been a hotly debated issue. Invented before the introduction of evolutionary theory, Linnaeus's system of classifying organisms is based on outdated theoretical assumptions, and is thought to be unable to provide accurate biological classifications. Marc Ereshefsky argues that biologists should abandon the Linnaean system and adopt an alternative that is more in line with evolutionary theory. He traces the evolution of the Linnaean hierarchy from its introduction to the present. He illustrates how the continued use of this system hampers our ability to classify the organic world, and then goes on to make specific recommendations for a post-Linnaean method of classification. Accessible to a wide range of readers by providing introductory chapters to the philosophy of classification and the taxonomy of biology, the book will interest both scholars and students of biology and the philosophy of science. – Contents : Preface; Introduction. – Part I. The Historical Turn: – 1. The philosophy of classification; – 2. A primer of biological taxonomy; – 3. History and classification. – Part II. The Multiplicity of Nature: – 4. Species pluralism; – 5. How to be a discerning pluralist. – Part III. Hierarchies and Nomenclature: – 6. The evolution of the Linnaean hierarchy; – 7. Post-Linnaean taxonomy; – 8. The future of biological nomenclature. – Includes notes, bibliographical references (p. 300-311) and index.
Y a-t-il un ordre des étoiles ? Autrement dit, les classifications stellaires sont-elles structurées par un ordre naturel ? Cet article présente le paysage taxinomique actuel dans le domaine de l'astrophysique, soit l'actualité du débat entre monistes et pluralistes concernant le problème des classifications stellaires.
F. F.
L'approche ergotique, présentée dans cet article, met à profit l'outil probabiliste pour élaborer des critères de description. Lorsque l'approche topologique (décrite dans l'article précédent) et l'approche ergotique s'appliquent aux mêmes systèmes, elles peuvent fournir des informations différentes et d'avèrent donc complémentaires.
Plaidoyer pour une pratique érudite de l’histoire des sciences comme retour aux sources originales de la production scientifique (manuscrits, fonds anciens des bibliothèques, etc.), ce texte revendique une histoire « sentimentale » des sciences. Défenseur d’une approche « historienne » en histoire des sciences, il revient sur un affrontement célèbre dans l’histoire de l’histoire naturelle : celui entre les partisans de la classification botanique de Carl von Linné (1707-1778) et ceux de la classification d’Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836).
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Stéphane Haber : Philosophie : 1 vol. : Université de Franche-Comté : 2011 : 527 p.]. – Cet ouvrage propose une histoire philosophique et critique du partage nature/société en étudiant les rapports des collectifs humains à leur environnement. Dans un premier temps, Pierre Charbonnier retourne aux origines de cette topique, en étudiant la pensée des rapports du naturel au social dans le positivisme d’Auguste Comte, l’anthropologie d’Edward B. Tylor, la sociologie et l’anthropologie religieuses d’Émile Durkheim (chapitre 1). Dans un deuxième temps, il s’agit de savoir comment le dispositif de constitution du social dans son rapport à la nature a été mis en œuvre dans divers contextes ethnologiques et historiques afin de comprendre l’articulation des catégories sociales aux catégories cosmologiques (chapitre 2). On est ainsi conduit à saisir comment la méthode mise en œuvre dans l’anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss permet d’identifier une même rationalité à l’œuvre dans la logique de la pensée symbolique des sociétés non-modernes et la logique conceptuelle des sociétés modernes (chapitre 3). L’ouvrage se termine sur la critique de l’anthropologie structurale produite par les anthropologues post-structuralistes ainsi que sur l’ensemble des débats théoriques ayant conduit à l’émergence d’une science sociale de la nature (chapitre 4). – Bibliographie, pp 295-304 ; Index, pp. 305-306 ; Remerciements, p. 307 ; Table des matières, pp. 309-311 ; Liste des ouvrages parus dans la collection « CNRS philosophie », pp. 313-
F. F.
Les classifications des objets naturels que l'on peut mettre en évidence dans toutes les sociétés sont dues à des processus complexes associant identification, dénomination et système de référence. En s'appuyant sur la façon dont les Bunaq de Timor (Indonésie) ordonnent le monde végétal, cet article montre comment la classification des plantes est à la fois un reflet du savoir et un moyen d'en organiser la mémorisation et la transmission. Contrairement aux universalistes, l'option est ici de retenir tous les types de catégories englobant des plantes portant des termes de base différents, qu'ils soient fondés sur des critères biologiques ou qu'ils prennent en compte les utilisations. Ces catégories se chevauchent plus ou moins. Leur valeur opératoire apparait comme une constante des classifications populaires aussi bien que des classifications scientifiques.
The classification of natural objects as evidenced in all societies is the outcome of complex processes involving identification, denomination and a reference system. With special support from the way in which the Bunaq of Timor (Indonesia) arrange the plant-world, the author attempts to show that plant classification not only reflects knowledge but can also be used to memorize and transmit it. Unlike the universalists, this paper choses all types of categories made up of plants having different terms which rely either on biological criteria (morphology, ecology, ...) or on actual utilisations. Since these categories tend to overlap, one and the same plant might be common to several of them. Their operative value, made obvious, appears constant in popular as well as in scientific classifications.
Le but de ce chapitre est de présenter les débats récurrents concernant le problème de savoir ce qu’est une espèce en biologie en distinguant ce qui relève dans ce problème de questions métaphysique, épistémologique et méthodologique.
F. F.