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Les Mathématiques et le raisonnement plausible
George POLYAÉditeur : Gauthier-Villars - 1958
Cournot et la renaissance du probabilisme au XIXe siècle
François MENTRÉÉditeur : Marcel Rivière - 1908
Hasards, probabilités, inductions. Petits écrits de circonstance
Jean LARGEAULTÉditeur : Association des Publications de l’Université de Toulouse-Le Mirail - 1979
Le Hasard
Émile BORELÉditeur : Félix Alcan - 1914
Le Hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne
Jacques MONODÉditeur : Seuil - 1970
Les Structures du hasard. Les probabilités et leurs usages
Jean-Louis BOURSINÉditeur : Seuil - 1986
Au hasard. La chance, la science et le monde
Ivar EKELANDÉditeur : Seuil - 1991
Ni Dieu ni gène. Pour une autre théorie de l’hérédité
Jean-Jacques KUPIEC, Pierre SONIGOÉditeur : Seuil - 2000
La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui
Sous la direction de Krzysztof POMIANÉditeur : Gallimard - 1990
Les Théories de la causalité
Sous la direction de Jean PIAGET, Mario Augusto BUNGEÉditeur : Presses Universitaires de France - 1971
Pascal. Contingence et probabilités
Catherine CHEVALLEYÉditeur : Presses Universitaires de France - 1995
Philosophie du hasard
Jacques BONITZERÉditeur : Éditions Sociales - 1984
Le Hasard créateur
Rémy LESTIENNEÉditeur : La Découverte - 1993
Probabilités et critique philosophique selon Cournot
Thierry MARTINÉditeur : Vrin - 1996
Cause, loi, hasard en biologie
Michel DELSOLÉditeur : Vrin - 1985
Principes de philosophie réaliste
Jean LARGEAULTÉditeur : Klincksieck - 1985
Hasard et complexité en mathématiques
Gregory J. CHAITINSous la direction de Roger MANSUY, Hugo FORGETÉditeur : Flammarion - 2009
Mathématiser le hasard. Une histoire du calcul des probabilités
Bernard COURTEBRASÉditeur : Vuibert - 2008
Le Hasard au cœur de la cellule. Probabilités, déterminisme, génétique
Sous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, Marc SILBERSTEIN, Olivier GANDRILLON, Michel MORANGEÉditeur : Syllepse - 2009
Thérapie systémique, prédictibilité et hasard. De la loi à l’événement
Mony ELKAÏMSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Sur l’épistémologie du hasard dans les sciences sociales. Invariance des lois et vérification des prédictions
Benoît B. MANDELBROTSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
Halte au hasard, silence au bruit
René THOMSous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
Hasard et déterminisme : le problème de la prédictibilité
David RUELLESous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
Le roi Olav lançant les dés
Ivar EKELANDSous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
Quelques repères historiques sur la théorie des jeux de Leibniz à Von Neumann
Christian SCHMIDTSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2006
Le nouveau visage du hasard
Anouk BARBEROUSSESous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Le Calcul des Probabilités de Poincaré
Pierre CARTIERSous la direction de Éric CHARPENTIER, Étienne GHYS, Annick LESNEDans L’Héritage scientifique de Poincaré - 2006
Faillibilisme, hasard et logique de la découverte chez Peirce et Popper
Christiane CHAUVIRÉSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Philosophie naturelle de la causalité et du hasard dans un modèle de mobilité urbaine
Bruno GIORGINISous la direction de Sara FRANCESCHELLI, Michel PATY, Tatiana ROQUEDans Chaos et systèmes dynamiques. Éléments pour une épistémologie des systèmes dynamiques - 2007
L’indéterminisme entre deux infinis : absence de causes ou excès non maîtrisable de conditions ?
Michel BITBOLSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Épilogue
Henri ATLANSous la direction de Paul BOURGINE, David CHAVALARIAS, Claude COHEN-BOULAKIADans Déterminismes et complexités : du physique à l’éthique. Autour d’Henri Atlan - 2008
Le problème de l’application du calcul des probabilités à la réalité : Schlick, Feigl, Natkin, etc.
Jacques BOUVERESSESous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
Opinions modernes sur les fondements du calcul des probabilités
Robert FORTETSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Hasard et mathématiques
Pius SERVIENSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Hasard et physique. La science a-t-elle changé de base mathématique ?
Théo KAHANSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
De la nécessité du hasard en biologie : Introduction
Jean-Jacques KUPIEC, Marc SILBERSTEIN, Olivier GANDRILLONSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, Marc SILBERSTEIN, Olivier GANDRILLON, Michel MORANGEDans Le Hasard au cœur de la cellule. Probabilités, déterminisme, génétique - 2009
L'épistémologie probabiliste de Cournot
Thierry MARTINSous la direction de Jean-Philippe TOUFFUTDans La Société du probable. Les mathématiques sociales après Augustin Cournot - 2007
Entre Dieu et Darwin : Le concept manquant
Francis KAPLANÉditeur : Le Félin - 2009
Complexité aléatoire et complexité organisée
Jean-Paul DELAHAYEÉditeur : Éditions Quae - 2009
Le hasard et les sources de la variation biologique : analyse critique d’une notion multiple : Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne : 2009, sous la direction de Jean Gayon et Michel Morange
Francesca MERLIN
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Éditeur : - 2009
Hasard et individuation. Penser la rencontre comme invention à la lumière de l'œuvre de Gilbert Simondon : Thèse de doctorat : Philosophie : École normale supérieure de Lyon : 2011, sous la direction de Pierre-François Moreau
Baptiste MORIZOT
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Éditeur : - 2011
L'Empirisme d'Épicure
Julie GIOVACCHINIÉditeur : Classiques Garnier - 2012
Mutations et aléas : Le hasard dans la théorie de l’évolution
Francesca MERLINÉditeur : Hermann - 2013
La réalité physique
Alain SÉGUY-DUCLOTÉditeur : Hermann - 2013
Les Structures du hasard
Jean-Louis BOURSINÉditeur : Seuil - 1966
Œuvres d’Ernest Coumet
Ernest COUMETSous la direction de Thierry MARTIN, Sophie ROUXÉditeur : Presses Universitaires de Franche-Comté - 2016
Modèle d’exposé didactique, cet ouvrage évolue de l’essai philosophique à l’application mathématique, suivant «des buts divers, étroitement liés entre eux». Partant du principe qu’il est «plus philosophique de considérer l’idée générale de raisonnement plausible plutôt que le cas particulier du raisonnement inductif», l’A. donne à son étude une division naturellement bipartite, – I. “L’induction et l’analogie en mathématiques” : Chap. 1, L’induction; 2, Généralisation, particularisation et analogie; 3, L’induction en géométrie dans l’espace; 4, L’induction en théorie des nombres; 5, Quelques exemples d’induction; 6, Passage à un énoncé plus général; 7, Le raisonnement par récurrence; 8, Maxima et minima; 9, La physique mathématique; 10, Le problème des isopérimètres; 11, Autres types d’arguments plausibles. – II. “Schèmes d’inférence plausible” : Chap. 12, Quelques schèmes remarquables; 13, Nouveaux schèmes et premières relations; 14, Le hasard, hypothèse concurrente toujours présente; 15, Le calcul des probabilités et la logique du raisonnement plausible; 16, Le raisonnement plausible dans l’invention et l’enseignement. – Notes complémentaires; – Postface; – Bibliogr. – L’édition anglaise originale de 1954 comportait deux volumes séparés. Ils sont réunis pour les besoins de la présente traduction française. M.-M. V.
Cet ouvrage entend situer la philosophie de Cournot dans l’histoire de l’esprit humain, dégager ses antécédents et ses prolongements pour en montrer toute l’importance, et exposer ses idées fondamentales, celles qui servent de clés à l’œuvre. Le recours fréquent aux citations est un parti pris méthodologique pour ce recueil de textes groupés et commentés : il offre l’avantage d’expliquer Cournot par lui-même. – Avertissement. Chap. I, «La vie, l’homme et le milieu; l’écrivain»; Chap. II, «Le savant»; Chap. III, «Les sources du probabilisme»; Chap. IV, «Probabilité mathématique et probabilité philosophique»; Chap. V, «L’idée de hasard»; Chap. VI, «L’idée d’ordre»; Chap. VII, «La philosophie des sciences»; Chap. VIII, «La classification des sciences»; Chap. IX, «La psychologie est-elle une science ?»; Chap. X, «La philosophie biologique»; Chap. XI, «La philosophie de l’histoire»; Chap. XII, «La philosophie religieuse»; Chap. XIII, «Les idées morales»; Chap. XIV, «L’influence exercées». – Conclusion. – Appendice I, «Bibliographie»; – Appendice II, «Comte et Cournot». M.-M. V.
Ce texte a pour origine des notes de cours. L’A. s’emploie à y définir le statut des probabilités et des statistiques. C’est en analyse statistique que se révèle le mieux la tendance contemporaine à appeler induction toute procédure de raisonnement qui va “au-delà des data”. Les moyens déductifs (mathématiques et probabilistes) y sont renforcés par des critères spéciaux qui permettent d’extraire de l’expérience l’information qu’elle contient sous une forme inutilisable à première vue. – Chap. 1, «Hasards et réalités» : Désordre; Déterminisme; Régularités; Physique et probabilités; Induction; – Chap. 2, «Sur des notions de hasards» : Questions historiques (une première version de ce texte a été publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n° 1); – Chap. 3, «Hasards et probabilités» : Une notion insaisissable; Du hasard ignorance à la négation du déterminisme; Théorie des probabilités et calcul des probabilités; Hasard et régularité; L’interprétation de la stabilité des fréquences; Le hasard et l’infini; Le personnalisme, conception la plus rationnelle des probabilités, quand on ne se soucie pas d’interpréter la Nature (paru dans Dialogue, Canada, 1978, n° 4; nouvelle version corrigée et augmentée); – Chap. 4, «Brève note sur les problèmes de l’induction» : Les formes d’induction; Classiquement on admettait trois points; Le doute sceptique sur l’induction; Les réponses au défi sceptique; Conclusion; – Chap. 5, «Quelques aperçus des problèmes actuels de l’induction» : La logique inductive probabilitaire; L’inférence statistique; – Chap. 6, «Du danger de commettre des contre-sens en usant de procédures d’exclusion» : Anti-inductivisme (première version publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n°1). – L’ouvrage est complété par les «Analyses et comptes rendus» de quatre ouvrages sur le sujet; (Stove, Boudot, Hacking, Mellor) – Annexes : I. L’impossibilité des variables cachées; II. Le principe d’entropie maximum. M.-M. V.
Prolongement naturel des Éléments de la théorie des probabilités, parus cinq ans plus tôt, Le Hasard s’adresse à un plus large public. S’interrogeant sur la réversibilité des équations de la dynamique, et désirant se démarquer de Poincaré, Borel introduit ici deux des plus célèbres sophismes de la philosophie des probabilités : les singes dactylographes, et le tas de blé. Le propos est principalement de mettre en évidence le rôle du hasard dans différentes branches de la connaissance scientifique. – L’ouvrage est divisé en trois parties : – la première propose une présentation générale et accessible des principes de la théorie du hasard; – la deuxième partie est consacrée aux applications des lois du hasard à plusieurs domaines scientifiques, notamment la sociologie, la biologie, la physique et les mathématiques. Parmi les théories physiques traitées, certaines sont très récentes, telles la réversibilité dans la thermodynamique et la radioactivité; – la troisième et dernière partie est entièrement dédiée aux fondements philosophiques des lois du hasard. M.-M. V.
Cet ouvrage entend répondre au «devoir qui s'impose, aujourd'hui plus que jamais, aux hommes de science de penser leur discipline dans l'ensemble de la culture moderne pour l'enrichir non seulement de connaissances techniquement importantes, mais aussi des idées venues de leur science qu'ils peuvent croire humainement signifiantes. L'ingénuité même d'un regard neuf (celui de la science l'est toujours) peut parfois éclairer d'un jour nouveau d'anciens problèmes... ». «Tout ce qui existe dans l'Univers, disait le philosophe grec Démocrite, est le fruit du hasard et de la nécessité». Grande figure parmi les pionniers de la biologie moléculaire, le Prix Nobel Jacques Monod (1910-1976) montre la fécondité de cette dualité pour comprendre les grandes problématiques de la biologie – origine de la vie ou évolution des espèces – et saisir les enjeux de la génétique moderne. Si l'homme ne résulte d'aucun projet divin, si son évolution tient davantage du hasard que d'un projet préétabli, rien ne l'autorise pour autant à sombrer dans un matérialisme pessimiste. Face aux défis de la science et de la technique qui vont jusqu'à menacer l'intégrité de l'Homme, Jacques Monod plaide pour l'invention d'un nouvel humanisme intégrant les données de la science. «L'ancienne alliance est rompue ; l'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres». – Sommaire : – Préface (D'étranges objets; Vitalismes et animismes); – 1. Les démons de Maxwell; – 2. Cybernétique microscopique; – 3. Ontogénèse moléculaire; – 4. Invariance et perturbations; – 5. Evolution; – 6. Les frontières; – 7. Le Royaume et les ténèbres. M.-M. V.
L’une des découvertes majeures de la science est peut-être que le hasard obéisse à des lois. Cet ouvrage de présentation introduit la notion subtile de probabilité et les rudiments du calcul qui en permet l’usage. Toujours concret et basé sur des exemples précis (les jeux, les paris, les assurances, les élections), il permet à chacun de comprendre le rôle croissant des notions probabilistes dans la vie moderne, depuis les statistiques économiques jusqu’aux sondages politiques. – 1. «La géométrie du hasard» ( Le hasard; Une naissance de mauvaise compagnie; Une adolescence bien entourée ). – 2. «Qu’est-ce que la probabilité ?» ( Les singes dactylographes; Les probabilités non négligeables; La méthode du pari ). – 3. «Les principes du calcul des probabilités» ( Le principe des probabilités totales; Le principe des probabilités composées; Dans l'ordre ou le désordre; L'indépendance ). – 4. «L’espérance mathématique» ( Une mesure de l'équité; Le paradoxe de Saint-Pétersbourg; La ruine des joueurs ). – 5. «Probabilités des causes» ( Tilt; Le tricheur à l'écarté; Pile ou face, garçon ou fille; Les problèmes de corrélation; La théorie de Bayes et l'hérédité; La théorie de Bayes et le problème de l'induction ). – 6. «Probabilités continues» ( Impossible n'est pas français... ni probabiliste; Plus d'une corde à son arc; Du bon usage des planchers; Des alignements mystérieux; Les étoiles doubles; Représentations graphiques; La loi normale; La loi de Poisson ), – 7. «Problèmes simples ou curieux» ( Les problèmes de rencontres; La danse du balai; La martingale infaillible; Les probabilités et l'imposture; Le problème de la poule ) – 8. «La statistique» ( Les assurances; Les modèles; Les tests statistiques; L'information statistique ). – 9. «Les sondages» ( Qu'est-ce qu'un sondage ?; L'échantillonage; Questionnaire et questionneurs; Les sondages préélectoraux; Les opérations-estimations ). M.-M. V.
Cet ouvrage est consacré à la notion de hasard et aux rapports que la science entretient avec la chance. L’A., mathématicien, maintient que la science fait partie de la culture et que les concepts scientifiques les plus modernes peuvent et doivent s’expliquer par référence à l’univers culturel. La démonstration en est ici faite, qui s’appuie sur quelques épisodes d’une grande œuvre littéraire, Les Sagas des rois de Norvège, de l’Islandais Snorri Sturlasson (1179-1241). L’énigme littéraire, précédant la théorie du chaos et celle de l’information, et procédant des mêmes questions fondamentales, éclaire-t-elle d’un jour nouveau ces questions modernes ? – Chacun de ces épisodes (1. «Aléa»; 2. «Destin»; 3. «Anticipation»; 4. «Chaos»; 5. «Risque»; 6. «Statistique») sert de point de départ à un développement qui nous permet de découvrir l’un des aspects de la théorie mathématique du hasard. Sont ainsi parcourus de vastes espaces scientifiques, du classique calcul des probabilités à la théorie moderne du chaos, des systèmes dynamiques à la théorie de l’information, de la logique à la statistique : l’occasion de rencontrer en cours de route quelques objets familiers de la science contemporaine, tels que l’entropie, les fractales, le mouvement brownien. M.-M. V.
Le présent ouvrage porte sur la nature du darwinisme, de la génétique, la différence entre les modèles instructifs et sélectifs, et l’application de ces modèles de hasard-sélection à toute la biologie. Il entend décrire ainsi une autre théorie, qui déplace l’explication du niveau des gènes vers les êtres vivants eux-mêmes, et dans laquelle la liberté remplace le déterminisme. Les auteurs montrent, de la molécule à l'homme, en passant par les cellules et les virus, que règne moins la dictature d'un dieu-programme présent au cœur de l'ADN qu'un hasard permanent, guidé par la sélection naturelle. La question importante est posée : l’application de modèles de hasard-sélection à des phénomènes aussi variés que l’évolution, l’embryogenèse, l’immunologie, le système nerveux, est-elle le fruit d’un placage artificiel d’un modèle sur tous les objets possibles, une simple coïncidence, une mode, une erreur de logique ? Sinon, le darwinisme possède-t-il une valeur intrinsèque qui fonde sa pertinence et lui donne un potentiel d’explication s’étendant à toute la biologie ? S’il s’avère que le modèle de hasard-sélection est réellement capable d’expliquer tous ces phénomènes, cela signifierait que Darwin n’a pas seulement énoncé la loi de l’évolution, mais découvert le fondement d’une théorie générale capable d’expliquer toute émergence et diversification d’une structure biologique. Pour tenter de répondre à cette question, il s’agira d’abord pour les auteurs de retrouver les sources historiques et philosophiques du darwinisme. Cette analyse va révéler une contradiction profonde entre le darwinisme et la génétique, contradiction qui mine la capacité explicative de la biologie contemporaine. M.-M. V.
Depuis les Grecs, la problématique du déterminisme s’est présentée sous quatre formes : – la plus ancienne met au centre les influences astrales dans leurs rapports aux événements sublunaires et aux affaires humaines, – lui succède une focalisation sur la Providence et la prédestination, face aux futurs contingents et au libre-arbitre, puis aux nécessités de la nature, – à cette dernière se superposent une méditation et une recherche sur Dieu, sur les forces et leurs relations réciproques, sur leurs relations avec les âmes et les corps, – enfin, une dernière approche se concentre sur la prévision humaine du comportement futur des individus et des ensembles (ensembles d’hommes, de molécules, d’événements), sur ce qui rend une telle prévision possible et sur ses limites. Le passage d’une forme de déterminisme à une autre va toujours de pair avec un réaménagement du savoir dans son ensemble, et avec l’apparition de nouveaux modèles de théorie et de pratique intellectuelle. Ce rôle de modèles a successivement appartenu à l’astrologie, à la théologie chrétienne, à la physique identifiée à la mécanique et enfin aux applications de la statistique : aux sciences sociales, à la thermodynamique et à la génétique évolutionniste en tant que discipline biologique fondamentale. L’avènement de cette dernière forme de déterminisme résulte d’un renversement de la perspective temporelle, qui de passéiste devient futurocentrique. À cet égard, l’exposé de Laplace doit son importance au fait qu’il s’inscrit à l’aube de cette nouvelle période au cours de laquelle le problème du déterminisme acquiert progressivement une place centrale dans le champ intellectuel. Les controverses au sujet du déterminisme ont donc une signification générale : elles mettent en évidence les fractures des soubassements mêmes du système des savoirs. M.-M. V.
Ce volume réunit des contributions issues des travaux du Centre international d’Épistémologie génétique. De par leur nature même, ces travaux consacrés à l’étude de la causalité exigent une collaboration interdisciplinaire : l’étude de la formation des notions ou opérations élémentaires ne saurait, en effet, comporter de signification épistémologique qu’à la condition de comparer ces connaissances initiales à leurs stades supérieurs et à leur aboutissement, au sein des différentes formes de la pensée scientifique. Cette comparaison requiert la collaboration de spécialistes de l’épistémologie des sciences concernées, d’historiens qui en ont étudié le passé, de logiciens, de cybernéticiens, afin de conserver toute motivation au travail des psychologues centrés sur la genèse. D’inévitables divergences d’opinion émergent de cette diversité de perspectives : ainsi le pessimisme de Kuhn quant au problème des progrès de l’explication causale est lié à sa conception de la succession des paradigmes.
Chez Pascal, l’objet mathématique ou physique est pensé non comme une idéalisation de l’objet naturel qui en révélerait l’essence, mais comme relation et rapport. La Nature n’obéit pas à des lois universelles et nécessaires, elle est un processus soumis à des fluctuations. La connaissance est un savoir qui n’est ni certain, ni neutre et indépendant de son objet, mais intrinsèquement incomplet et relatif à ses propres conditions d’énonciation. Sur ces trois points, Pascal s’oppose directement au cartésianisme. Pourtant, sa critique de ce qui s’instaure chez Descartes n’est ni simplement sceptique ni réductible au primat accordé à l’apologétique. Face à la position cartésienne, l’œuvre de Pascal constitue non seulement une alternative cohérente dans le domaine de la théorie de la connaissance, mais aussi une tentative globale pour penser ensemble la contingence et la probabilité mathématique. L’objet de ce livre sera donc de montrer par quels chemins l’épistémologie anticartésienne de Pascal l’a amené à donner la première «formulation philosophique» (selon les termes de Cassirer) du probabilisme. – Introduction : «La Nature sans la Nécessité». – I. «Questions cartésiennes» : De la Géométrie à la Mathesis universalis; Le problème de la certitude de la physique géométrique; La fondation métaphysique contre la contingence. – II. «Contre Descartes» : Incomplétude de la connaissance; Contingence de la connaissance; Le refus de la fondation métaphysique. – III. «La possibilité de la connaissance» : Procédés d’objectivation; Calculer l’incertain : la «Géométrie du hasard»; Interdépendance de l’objet et de la méthode : le fragment 418, 100. – IV. «Les effets de l’anticartésianisme». – Conclusion : «Nature et probabilité». – Annexe : Lettre à Fermat du 29 juillet 1654. M.-M. V.
Qu’est-ce qu’une probabilité ? Cette question est au cœur de la philosophie du hasard, mais aucune des tentatives pour y répondre, – qu’elles procèdent de conceptions objectivistes subjectivistes ou logicistes, – n’a su se montrer suffisamment convaincante pour s’imposer face aux autres. – En s’appuyant sur une analyse du développement moderne de la théorie des probabilités, cet ouvrage entend montrer dans un premier temps le caractère excessivement réducteur d’une philosophie dont la base se limite à la seule question de la signification du concept de probabilité. Rejoignant un courant très actuel de la philosophie marxiste dans son analyse de la dialectique de l’objectif et du subjectif, l’A. souligne la présence dans tout phénomène aléatoire de ce qu’il appelle la catégorie (objective) du point de vue (Partie I, «Les courants de la philosophie du hasard au XXe siècle» : 1. Loi ou certitude ? Hasard ou probabilité ? Idéalisme, positivisme, matérialisme; 2. Les variantes du positivisme, et quelques thèses dissonantes : positivisme psychologique, positivisme subjectiviste en physique, analyse structurale de von Neumann-Morgenstern, positivisme objectiviste, positivisme logique et problème de l’induction). – Le propos est ensuite de préciser les caractères de la science particulière qu’est la statistique : sa mise en œuvre suppose toujours le point de vue d’une (ou d’un ensemble de) pratique(s) sociale(s) qu’il faut concevoir comme un processus objectif, régi par des règles spécifiques : pratique du jeu, de la production sociale, de la recherche scientifique ... (Partie II, «Qu’est-ce que le hasard ?» : 1. La catégorie du point de vue; 2. Théorie des probabilités et Statistique; 3. Le raisonnement statistique : l’estimation, la théorie classique des tests d’après Neymann et E.S. Pearson, la théorie statistique des décisions de Wald, l’information préalable; 4. Statistique et recherche fondamentale; 5.L’évolution des connaissances comme phénomène objectif). – Deux Annexes intègrent les idées développées dans l’analyse générale des théories scientifiques modernes : – Annexe A, «Les concepts fondamentaux de la théorie moderne des probabilités» : espace probabilisable (ou mesurable), variables aléatoires, probabilité, espérance mathématique, propriétés de convergence, indépendance et dépendance en probabilité; – Annexe B, «Les concepts de la Statistique» : estimation (ponctuelle et par intervalle de confiance), tests statistiques, théorie statistique des décisions. M.-M. V.
Sur le plan scientifique, Darwin cherche à montrer que le hasard possède une réalité objective ou, plus précisément, que le hasard a dans sa théorie le même statut de réalité que les autres entités théoriques. L’objet du présent ouvrage est le réexamen de cette problématique, à la lumière de tous les apports d’un siècle et demi de recherche scientifique qui ont contribué à l’enrichir. Selon une tradition initiée en 1859 en physique par James Clerk Maxwell, et en biologie par Charles Darwin, l’A. affirme la réalité du hasard, qu’il lie à la réalité du devenir : depuis les travaux de ces deux pionniers, de nombreuses découvertes permettent en effet de conforter la position des partisans d’un hasard objectif, découvertes appartenant à des horizons aussi divers que l’exploration du système immunitaire et celle du système nerveux, l’observation de l’Univers et l’étude des phénomènes microscopiques régis par la mécanique quantique. – Quatre Parties : – I. «Le hasard classique» : 1. Brève histoire du hasard; 2.1859, la double révolution intellectuelle de Darwin et Maxwell; 3. La naissance de la théorie des probabilités; 4. La probabilité des causes. – II. «Le hasard dans la vie» : 5. Variations et sélection : le hasard naturel chez Darwin; 6. La loterie de l’hérédité : hasard et génétique; 7. Comment naissent les espèces ?; 8. Le darwinisme immunitaire, ou : comment naissent les anticorps ?; 9. Le darwinisme neuronal, ou : comment naissent les réseaux de neurones ?. – III. «Le hasard physique» : 10. L’entropie, l’ordre et le hasard; 11. Entropie et information; 12. L’indéterminisme quantique : la coupure entre réel en soi et réel pratique; 13. Derrière la coupure cosmologique, le hasard fondamental. – IV. «Pour une philosophie du hasard» : 14. Peut-on reconnaître le hasard ?; 15. La question de la liberté; 16. Sur le bonheur de ne pas savoir. – Conclusion. M.-M. V.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction d'Ernest Coumet : Philosophie : 1 vol. : EHESS : 1994]. – Comment la raison peut-elle rendre compte du réel sans tomber dans les travers d'un rationalisme dogmatique ni dans les excès d'un scepticisme outré ? Ce livre montre qu'une réponse à cette question se trouve au cœur de la philosophie de Cournot. Elle s'énonce en termes de probabilités et implique la mise en œuvre d'une méthode particulière : la « critique philosophique ». Cette méthode se donne une double tâche : d'une part révéler le fondement de nos connaissances, d'autre part mesurer les pouvoirs de leurs sources. Une telle critique rend dès lors possible deux choses : d'une part la détermination des conditions et des limites de l'appréhension rationnelle de l'ordre du monde réel, d'autre part la mise au jour de l'ordre des idées sur lequel se fonde sa connaissance. Si une telle méthode est essentiellement liée à la probabilité, c'est parce qu'elle procède elle-même par jugements probables. Elle forme ainsi selon la formule de Cournot une « logique supérieure » qui révèle l'ordre par lequel « les choses rendent raison les unes des autres ou s'expliquent les unes par les autres ». Dès lors, c'est le statut de la probabilité qui pose problème. En effet s'applique-t-elle aux événements eux-mêmes ou aux jugements que nous portons sur eux ? En distinguant d'une part probabilités objectives et probabilités subjectives, d'autre part probabilités mathématiques et probabilités philosophiques, Cournot peut non seulement délimiter le champ d'application du calcul des probabilités, mais aussi penser le hasard d'un double point de vue : à la fois comme événement fortuit dont on peut rendre raison subjectivement (le hasard résulte alors de notre ignorance, il est donc en droit réductible) et comme indépendance rationnelle des causes concourantes dont on peut rendre compte objectivement. L'affirmation de la réalité objective du hasard au fondement de la valeur objective de la probabilité est donc bien compatible avec le déterminisme. Tout au long du livre, l'auteur nous montre ainsi que le probabilisme de Cournot est le produit d'un rationalisme critique exigeant où la représentation mathématique des probabilités et la réflexion philosophique sur le statut théorique de nos connaissances se conditionnent réciproquement.
F. F.
Issu d’un cours professé à l’Institut Catholique de Lyon, à l’École Pratique des Hautes Études et à l’Université Laval de Québec, cet ouvrage, qui «aurait pu s’intituler : Introduction aux sciences naturelles», est consacré à l’étude des rapports existant entre le hasard et les faits évolutifs, sans prétendre apporter d’éléments nouveaux aux analyses épistémologiques. Philosophe et naturaliste, l’A. entend rappeler certaines idées très classiques en méthodologie des sciences, modernisant ses commentaires par des exemples récents, et préciser ainsi les définitions des concepts d’origine philosophique que l’on utilise couramment aujourd’hui dans les disciplines scientifiques. – La Première Partie («Rappels préliminaires») propose, pour des raisons d’ordre sémantique, une revue de quelques données générales sur les relations entre la science et la philosophie et sur les caractères propres des êtres vivants : Chap. I, Science et philosophie. Essai de définition. Relations entre les deux disciplines; Chap. II, Qu’est-ce qu’un Être Vivant ?. – La Seconde Partie analyse et définit les concepts épistémologiques de «Cause, Loi, Hasard, Fonction en Biologie» : Chap. I, Distinguer, Classer, Créer des Catégories; Chap. II, Diviser les éléments; Chap. III, Décrire les éléments. Essai de synthèse; Chap. IV, Concepts de Cause et de Loi dans les Sciences naturelles; Chap. V, Hasards, événements aléatoires et probabilités en biologie. – Conclusion : Tout est loi sans la nature. M.-M. V.
Ce volume se veut une discussion critique des doctrines idéalistes qui ont pour axiome que la réalité est coextensive à l’expérience; en d’autres termes, nous n’avons pas besoin de ce que nous ignorons, ce que nous ne comprenons pas est inimportant. Les philosophes idéalistes n’attribuent aux lois qu’une existence dans l’esprit et identifient la réalité avec sa représentation. Cette position idéaliste heurte le sentiment réaliste qu’un objet, qui vient représentativement dans la connaissance, n’est pas épuisé par cette connaissance. L’homme n’est pas le fondement de l’ordre qu’il découvre dans la nature. Si les théories se rapportent à une intelligence, c’est d’abord à celle qui est immanente aux choses. – Chap. I, Sur l’explication; – II, Sur l’induction; – III, De l’analyse des causes; – IV, La forme et le mouvement; – V, Les limites de l’épistémologie néo-positiviste (analyse polémique de quelques compositions empiristes contemporaines, avec «Quine philosophe de l’ambiguïté», «Popper dissonant»); – VI, Conclusion : Une idées de la philosophie de la nature. Ce dernier chapitre montre comment a évolué la philosophie, du principe de substance des classiques (ce qui n’est pas substance demande un substrat pour exister), au principe des relations internes des structuralistes. Les sciences ne semblent pas se suffire du positivisme d’après quoi les rapports se réduisent à des liaisons entre des pensées. M.-M. V.
Titre original : Meta Math ! The Quest for Omega. New York : Pantheon Books, 2005. – «Sorte de cauchemar pour la raison pure», le nombre Oméga apparaît comme un concentré des propriétés les plus étranges que peuvent avoir certains nombres réels. Définissable, mais non calculable, incompressible et aléatoire, il réunit d’une certaine manière les propriétés les plus extrêmes que peut posséder un réel définissable. C’est dans les années 1970 que les mathématiques se sont enrichies de ce nombre étrange. Gregory Chaitin, son découvreur, entreprend ici de familiariser le lecteur avec sa surprenante complexité, tout en le resituant dans l’histoire des mathématiques. Le nombre Oméga et les théorèmes associés à la complexité algorithmique éclairent d’un jour nouveau les fameux théorèmes de Gödel sur l’incomplétude des mathématiques : ils font désormais partie du bagage de tout mathématicien, logicien, informaticien ou philosophe des sciences. – I. Trois étranges amours. Les nombres premiers, Gödel, LISP; – II. Information numérique : ADN/Logiciels/Leibniz; – Intermède : la parabole de la rose (Physique théorique et philosophie numérique); – III. Le labyrinthe du continu; – IV. Complexité, hasard et incomplétude. – Conclusion. – Appendice. M.-M. V.
Cet ouvrage est consacré à l’étude de la constitution du calcul des probabilités. Grâce à l’adoption d’une perspective anthropologique se référant aux travaux de philosophes et d’historiens des sciences, l’auteur cherche à comprendre ce qui a pu motiver les hommes qui nous ont précédés à s’intéresser au hasard, à ses diverses conceptions (mythiques, philosophiques ou scientifiques), ainsi qu’aux questions relatives aux formes de catégorisation de la modalité (comme le possible et l’impossible, la nécessité et la contingence ou le probable). Cette recherche se développe ensuite dans le sens d’un approfondissement de l’étude des rapports entre hasard et religions, puis entre aléas, religions, droit et économie, pour déboucher sur l’analyse des processus qui ont rendu possible, durant la Renaissance, la neutralisation des interdits théologiques et juridiques liés aux réflexions sur le hasard et les jeux de hasard. Il est ainsi montré que la construction progressive du savoir probabiliste s’est inscrite dans le cadre général du développement de la «pensée spéculative prudente». L’auteur étudie l’émergence d’une théorie de la décision au XVIIe siècle, à travers l’élaboration d’une solution au «problème des partis», puis trace l’histoire du concept de probabilité aux XVIIIe et XIXe siècles, à la lumière des controverses sur l’applicabilité du calcul des probabilité au XIXe siècle et son développement au XXe siècle avec l’élaboration d’une axiomatisation de la théorie probabiliste. – Chap. 1, «Quelques questionnements anthropologiques et philosophiques» (L’origine du mot hasard; Hasard et expériences quotidiennes; L’absence de hasard ou sa négation; De quelques conceptions du hasard dans la pensée grecque; Le possible et l’impossible, la nécessité et la contingence; La rhétorique du probable. La probabilité; L’aléatoire et ses rapports au fortuit, au probable et au contingent; La pensée du hasard au Moyen Âge). – Chap. 2, «Émergence d’une théorie de la décision en situation d’incertitude et de risque au XVIIe siècle» (Le “problème des partis”; Capitalisme et prise de risque; Les solutions au “problème des partis”; Le passage du sacré au laïc; Christiaan Huygens et la notion d’espérance; La “science des signes”; Gottfried Leibniz : la connaissance et la probabilité). – Chap. 3, «Le concept de probabilité aux XVIIIe et XIXe siècles» (Jakob Bernoulli et les probabilités quantitatives; Abraham de Moivre et les “probabilités binomiales”; Thomas Bayes et “l’évaluation des évaluations”; Georges Buffon et la probabilité négligeable; Les doutes de Jean d’Alembert; Gabriel Cramer et la logique du probable; La rationalisation des décisions humaines; Probabilités et théories associationnistes; Du rationalisme empirique à la rationalité analytique; Siméon-Denis Poisson et la loi de probabilité des événements rares; La physique social d’Adolphe Quetelet). – Chap. IV, «Les controverses sur l’applicabilité du calcul des probabilités au XIXe siècle» (Antoine Destutt de Tracy et le projet de Condorcet; Auguste Comte et “la prétendue théorie des probabilités”; Risueno d’Amador et l’impossible calcul des probabilités; Antoine Augustin Cournot et la réhabilitation probabiliste). – Chap. V, «Le développement du calcul des probabilités» (Joseph Bertrand et le “choix au hasard”; La description du monde à la fin du XIXe siècle; L’axiomatisation de la théorie probabiliste; Quelques formes contemporaines de rationalité stochastique). M.-M. V.
Depuis dix ans, il se produit une véritable révolution en biologie moléculaire dont toutes les conséquences n’ont pas encore été tirées. La biologie a toujours été dominée par des théories déterministes, voire finalistes. Pourtant, de nombreuses données expérimentales se sont accumulées, démontrant l’existence de phénomènes probabilistes (liés au hasard) dans l’expression des gènes et dans le développement des embryons. Cela bouleverse profondément notre vision classique qui est au contraire celle d’un vivant finement ordonné par l’information génétique. Ce livre pluridisciplinaire fait le point sur cette question. Il réunit des articles des meilleurs spécialistes français du sujet, biologistes ou philosophes de la biologie. Les biologistes décrivent les travaux les plus récents en biologie moléculaire démontrant les phénomènes aléatoires dans le fonctionnement de la cellule et leurs conséquences pour la compréhension de maladies comme le cancer. Les philosophes explicitent les concepts de probabilité et de déterminisme afin de situer tous les contresens à éviter dans leur application à la biologie. – Au-delà des seuls biologistes, Le Hasard au coeur de la cellule intéressera tous ceux qui veulent comprendre les enjeux de la recherche en biologie, notamment en ce qui concerne le déterminisme génétique qui fait l’objet de polémiques incessantes. M.-M. V.
L’article s’attache à dégager le fil rouge qui relie les réflexions de Wilhelm Gottfried Leibniz sur les jeux de société à la théorie des jeux, telle qu’on la trouve dans l’ouvrage de John Von Neumann et Oskar Morgenstern. L’itinéraire décrit passe par les travaux de plusieurs mathématiciens du XVIIIe siècle sur différents jeux de hasard, pour aboutir aux recherches de quelques-uns des fondateurs des mathématiques modernes, comme Ernst Zermelo pour la théorie des ensembles et Émile Borel pour la théorie des probabilités. Il montre comment une analyse mathématique des jeux de société a débouché sur l’élaboration d’une grille générale d’analyse des phénomènes sociaux. Son cheminement révèle, en outre, la longue parenthèse du XIXe siècle où ce programme s’est trouvé abandonné et esquisse, en conclusion, quelques hypothèses pour l’expliquer.
1. La composition du livre; 2. L’ouvrage d’un physicien; 3. Méthodes mathématiques des probabilités; 4. Réfutation des thèses classiques sur le hasard; 5. Première caractéristique du hasard; 6. Deuxième caractéristique du hasard; 7. Le mécanisme du hasard; 8. Définition des probabilités; 9. Le cas des probabilités continues; 10. La réponse de Poincaré; 11. Description d’un modèle probabiliste selon Poincaré; 12. La loi des erreurs de Gauss; 13. Un joyau de théorie des groupes; 14. En guise de conclusion.
I. Les commandements méthodologiques : A. Normativité de la méthodologie; B. L’antipsychologisme; II. Une logique non-inductive de la découverte : A. Une logique de la découverte est-elle possible ?; B. Contre l’inductivisme; C. Deux schémas hypothético-déductifs; D. Contre l’inductivisme probabilitaire; III. Un falsificationnisme économique; IV. Un faillibilisme radical: V. Indéterminisme et métaphysique du hasard; VI. Indéterminisme et propensionnisme.
L’auteur présente un exemple d’utilisation des méthodes provenant de la physique pour la construction d’un modèle de mobilité urbaine de dynamique sur un réseau, et discute le rôle et la signification épistémologique de ce modèle, qui résulte d’une recherche multidisciplinaire impliquant des physiciens, des sociologues et des urbanistes. – 1, Introduction; – 2, Le modèle; – 3, Équations et solutions de champ moyen; – 4, L’implémentation algorithmique; – 5, Observations sur la nature des modèles et la philosophie de la nature; – 6, Définition de modèle; – 7, Monde des modèles et monde des humains; – 8, Conclusions.
Cet article analyse les conséquences logiques de la notion d’instabilité, en suivant des penseurs comme Poincaré, Borel ou Popper. Dans la perspective laplacienne, l’ignorance est toujours contingente. Mais le hasard d’ignorance est rendu quantitativement nécessaire du fait de l’instabilité de certains systèmes dynamiques : il y a toujours des causes qui par leur petitesse, leur étendue ou leur multiplicité nous sont imperceptibles, alors qu’elles engendrent à plus ou moins long terme des effets perceptibles qui apparaissent de ce fait comme des événements imprévisibles dus au hasard. Ce qui a pour conséquence de rendre indécidable la question de savoir si le monde est ou n’est pas déterministe : nous savons que nous ne pourrons jamais savoir avec certitude. – Limites, bornes, frontières, strictions; – Pourquoi se restreindre dans la recherche des déterminants ?; – Étapes vers une autoréfutation de l’idéal déterministe; – Le sujet participant et l’indéterminisme; – Détachement classique, participation quantique; – Épilogue.
Bilan du Colloque.
Les thèses de doctorat de Herbert Feigl (1902-1988), de Marcel Natkin (1904-1962) et de Tscha Hung (1909-1992) peuvent être considérées de trois façons différentes comme un exemple de ce que Rudolf Haller appelle «la structure intellectuelle et interne du Cercle de Vienne». Après avoir présenté les travaux de ces «Trois élèves de Sclick», Jacques Bouveresse s’intéresse plus précisément au problème de l’origine de la connaissance inductive chez Schlick, avant d’aborder le théorème de Bernoulli et la loi des grands nombres, puis la question de l’absence de solution logique au problème de l’applicabilité. Enfin, la question du calcul des probabilités, du hasard, de l’imprévisible et de l’incalculable.
Cet article présente les grandes thèses philosophiques qui s’affrontent sur le problème crucial de l’origine, subjective ou objective, de la notion de probabilité. Suivant l’usage commun, c’est l’expression «probabilité d’un événement E» qui est ici employée. M.-M. V.
Le problème de le définition de la probabilité est lié à celui de la détermination de la nature du hasard. Contribution à la thèse des partisans de la probabilité subjective, cette étude met en évidence le lien entre une théorie des jeux, une théorie des erreurs et une théorie statistique, où se révèle l’unité profonde de la théorie des probabilités. M.-M. V.
Sur la nouvelle conception probabiliste de la physique et la mise en question du principe même du déterminisme. M.-M. V.
Cette introduction présente les questions, essentielles pour la biologie, qui sont au cœur du présent ouvrage : comment s’expriment les gènes au sein des cellules et comment, chez les organismes multicellulaires (dont l’espèce humaine), les cellules se différencient-elles ? Comment, in fine, un organisme se constitue-t-il, avec ses types cellulaires différenciés formant des tissus organisés, dotés de morphologies et de métabolismes particuliers, donc fonctionnellement spécifiés ? Les textes qui composent ce recueil visent à rendre compte de la fécondité d’une nouvelle approche de ces questions, alternative à celle, encore dominante, du programme génétique. Cette nouvelle approche repose sur l’expression stochastique (ou aléatoire) des gènes (expression dorénavant notée ESG).
L'objectif de ce texte est de montrer la fécondité de l'épistémologie probabiliste de Cournot en exposant ses principes directeurs, au sens où ils permettent de développer une réflexion critique apte à interroger le statut épistémologique et la fonction pratique de la théorie.
F. F.
Si la question centrale posée dans ce livre est bien celle, massive, de savoir ce qu'est la vie, la réponse formulée par l'auteur est indissociable d'une thèse, étayée tout au long de l'ouvrage. Cette thèse est en réalité l'énoncé d'une théorie du concept au sens strict, c'est-à-dire un discours dont le propos est de définir la modalité du rapport qui lie ce qui est (le quoi et le comment de la réalité) à ce qu'on en dit (les concepts) : la théorie intermédiaire qui permet d'articuler l'ontologie à la gnoséologie. Cette théorie est mise à l'épreuve à travers l'étude de cette réalité au fond incompréhensible : la vie, concept manquant (comme le sous-titre du livre l'exprime) parce que réalité manquée par des théories explicatives qui tentent d'en saisir l'être au moyen de concepts qui lui sont extérieurs : Dieu, la conscience, la force, la finalité, la matière, etc. (chap. 1 : « Définition de la vie »). «L'incompréhension à laquelle nous sommes acculés ne trouverait-elle pas sa source dans la nécessité où nous serions, pour expliquer la vie, d'utiliser des concepts qui ne sont pas faits pour elle ?» (p. 10) Les théories explicatives où sont mobilisés ces concepts sont au nombre de cinq : le théisme (chap. 2 : « L'inconcevabilité de la finalité biologique ») ; le vitalisme (chap. 3 : « La réalité de la finalité biologique ») ; le mécanisme réductionniste (chap. 4 : « La finalité généralisée ») ; la sélection naturelle (chap. 5 : « Le hasard ») ; le matérialisme (chap. 6 : « Conscience et matière »). Qu'est-ce que la vie ? Selon la thèse de l'auteur, le concept de vie ne peut être qu'un « concept bricolé » (p. 11), et la compréhension de la vie, qu' « un bricolage de l'esprit » (p. 336). Ce qui n'empêche pas la science biologique d'être efficace, au contraire, et contribue fortement à son progrès (chap. 7 : « La vie, concept bricolé »).
F. F.
On entend souvent dire aujourd'hui que la complexité est devenue un problème fondamental de la science contemporaine, car toutes les disciplines y sont confrontées, et cela sous une multitude de formes. Avant de pouvoir confirmer une telle affirmation, une série de questions se posent : qu'est-ce que la complexité ? Y a-t-il un concept précis derrière le mot ? Que nous disent les mathématiques sur de possibles définitions formelles ? Quelles sont les conséquences et les applications du travail de définition théorique ? Ces questions, qui trouvent leur réponse dans ce livre, intéresseront à la fois les mathématiciens, les statisticiens, les biologistes et tous les étudiants des grandes écoles d’ingénieur, mais aussi tous ceux qui veulent comprendre la philosophie des sciences contemporaines dont l'un des buts est de saisir la nature profonde du hasard et de la complexité. Notice de l'éditeur
La notion de hasard en biologie fait l’objet de débats philosophiques et scientifiques depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, notamment depuis la publication de L’Origine des espèces de Darwin (1859). Dans l’état actuel de la recherche, elle est encore un objet de controverse : le fait que cette notion puisse prendre des significations et des rôles multiples la rend difficile à cerner, même dans un contexte très spécifique. Cette thèse consiste en une analyse épistémologique de la notion de hasard lorsqu’elle est utilisée par les biologistes dans la caractérisation des phénomènes à l’origine de la variation au sein des populations naturelles. Plus exactement, elle aborde la question de savoir quelle notion de hasard est conceptuellement et empiriquement appropriée en ce qui concerne deux sources de variation biologique : les mutations génétiques et le bruit dans l’expression des gènes. L'auteur apporte une clarification conceptuelle de cette notion, selon une perspective évolutionnaire et d’un point de vue moléculaire, sur la base des avancées récentes au sujet de ces deux causes de la variation. En vertu de la relation apparemment privilégiée entre la notion de hasard et les probabilités, l'A. traite aussi la question de l’interprétation des probabilités dans les descriptions formelles de ces phénomènes biologiques. L’objectif principal de ce travail est de fournir un cadre conceptuel précis à l’utilisation de la notion de hasard en biologie. F. M.
The notion of chance in biology is the subject of philosophical and scientific debates since the second half of the XIX century, in particular since the publication of Darwin’s On The Origin of Species (1859). In the present state of research, it is still an object of controversy : the fact that this notion can take multiple meanings and roles makes it difficult to define, even in a very specific context. This thesis is an epistemological analysis of the notion of chance as it is used by biologists to characterize the phenomena at the origin of variation in natural populations. More exactly, the author treats the question of knowing which notion of chance is conceptually and empirically appropriate in the study of two sources of variation : genetic mutations and noise in gene expression. On the basis of the recent studies on these two causes of variation, the author provides a conceptual clarification of this notion, both from an evolutionary perspective and from a molecular point of view. Given the apparently special relationship between the notion of chance and the notion of probability, the author is also interested in the question of the interpretation of probability in the formal descriptions of these biological phenomena. The main aim of this work is to provide a precise conceptual framework for the use of the notion of chance in biology. F. M.
L’objet de cette recherche revient à interroger le rôle du hasard dans le processus d’individuation tel qu’il est théorisé par Gilbert Simondon. Dans cette perspective, le hasard, élaboré à partir du concept darwinien de chance, doit être considéré comme opérateur théorique et concept explicatif d’une théorie des processus de genèse de forme individuelle, et non comme un principe métaphysique ou une mesure de l’ignorance. Il qualifie dans l’individuation la modalité de la rencontre entre la singularité, qui donne forme à l’être individuel, et le milieu métastable individuel, susceptible de transformations. Suivant cette perspective, le hasard devient un des opérateurs de l’invention des structures individuelles singulières, plurielles, et novatrices, formes de vie et manières d’exister, qui sont élaborées comme solution à des problèmes par le processus d’individuation. Cette analyse de la pensée simondonienne permet de mettre en place les linéaments d’une théorie de la rencontre individuante, induisant une conception particulière de l’individualité humaine, qui est susceptible d’entrer en dialogue avec les thèses de la sociologie dispositionnelle (P. Bourdieu, B. Lahire). Comme invention, l’opération d’individuation est alors analysable à partir du concept biologique d’exaptation (S. J. Gould), qui explicite dans l’évolution l’invention de couples structuro-fonctionnels nouveaux, à partir d’un jeu entre hasard et invention vitale. B. M.
This research aims to question the role of chance in the individuation process as it was theorized by Gilbert Simondon. In this context, chance, which was drawn up based on the Darwinian concept of chance, must be considered as a theoretical operator and as an explanatory concept of the genesis of individual form, and not as a metaphysical principle or as a measure of ignorance. It characterises within the individuation the modality of the encounter between the singularity which shapes the individual being and the individual metastable environment which is capable of being transformed. From this point of view, chance turns out to be one of the invention operators of singular, individual, plural and innovative structures which are ways of existing, created as solutions to problems by the individuation process itself. This analysis of Simondon’s philosophy allows to outline a theory of the individuating encounter leading us to think of human individuality through a specific approach which enters into dialogue with the theses of the dispositional sociology (P. Bourdieu, B. Lahire). From an invention point of view, the individuation operation can thus be analysed using the biological concept of exaptation (S. J. Gould) which makes very explicit the invention of new structure-function couples in evolution based on an articulation between chance and vital invention. B. M.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Francis Wolff : Philosophie : 1 vol. : Université Paris Ouest Nanterre La Défense : 2007 : 437 p.]. – Peut-on parler d'empirisme dans les doctrines antiques, et plus particulièrement dans la doctrine épicurienne ? Si oui, en quel sens et pour quelles raisons ? En situant l'épicurisme dans l'histoire du problème de l'origine de nos connaissances, cet ouvrage se propose de rapprocher la philosophie épicurienne de la médecine empirique. Il s'agit d'interpréter la méthodologie épicurienne comme une doctrine reposant sur une théorie empiriste de la connaissance en la confrontant aux pratiques médicales de son temps, de sorte que soit révélée l'importance de l'empirisme dans la pensée scientifique antique. L'auteur compare ainsi textes philosophique et textes médicaux en vue de montrer que la doctrine épicurienne peut être identifiée à une médecine de l'âme. – Bibliographie, pp. 209-222 ; Index locorum, pp. 223-225 ; Table des matières, pp. 227-228.
F. F.
Quels sont la signification et le rôle de la notion de hasard dans l’étude de la variation des organismes vivants ? Telle est la question à laquelle s’est attelée l’auteure de cet ouvrage, qui est le remaniement d’une thèse de doctorat soutenue à l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne en 2009 (Le hasard et les sources de la variation en biologie : analyse critique d’une notion multiple). L’objectif de cet ouvrage est ainsi de déterminer le spectre des usages de la notion de hasard au sein des modèles et des théories biologiques grâce à une analyse à la fois descriptive et normative des conceptions du hasard dans les sciences du vivant, et plus particulièrement en biologie évolutionnaire (théorie de l’évolution) et biologie moléculaire (théorie génétique). Dès lors, c’est la mutation génétique (altération génétique) en tant que source de variation procédant du hasard, qui constitue le cœur de l’enquête menée par l’auteure. – Chapitre 1: «Variation et mutation génétique: une introduction » ; chap. 2 : « La notion de ‘‘hasard évolutionnaire’’ de Darwin à la Synthèse Moderne » ; chap. 3 : «Avancées et débats sur l’origine et le caractère des mutations génétiques, de la Synthèse Moderne jusqu’à nos jours» ; chap. 4 : « Peut-on encore affirmer que toute mutation génétique est le fruit du ‘‘hasard évolutionnaire’’ ? » ; chap. 5 : « Le hasard des mutations génétiques au niveau moléculaire » ; chap. 6 : « Le statut du ‘‘hasard évolutionnaire’’ et de l’ ‘‘aléatoire (au sens) faible’’ dans la caractérisation des mutations génétiques »; Conclusion, pp. 231-234 ; Glossaire, pp. 235-248 ; Bibliographie, pp. 249-266 ; Remerciements, p. 267 ; Table des matières, pp. 269-272.
F. F.
L’objectif de cet ouvrage est double : d’une part, proposer une critique rationnelle de l’ontologie qui ne soit pas rationaliste à partir d’une épistémologie fondée sur les données de la physique contemporaine ; d’autre part, saisir le sens du réalisme probabiliste en physique quantique. Ainsi, après une longue introduction historique aux rapports de l’ontologie à la physique, l’auteur propose dans une première partie (Partie I : « Aléatoire, probabilités et hasard ») une analyse détaillée du concept de probabilité, en distinguant probabilité subjective et probabilité objective, puis probabilité possibiliste et probabilité statistique, enfin probabilité hypothétique et probabilité conditionnelle, ainsi que les différents enchâssements ou oppositions entre ces différents sens de la probabilité. L’importance de cette partie réside, au-delà de la richesse de son contenu, dans la clarté définitionnelle et les distinctions que l’auteur opère entre des notions trop souvent mal définies ou confondues (déterminisme, aléatoire, déterminisme aléatoire, aléatoire déterministe, hasard, probable, possible, stochastique, etc.). Une seconde partie (Partie II : « Désordre et émergence ») est consacrée à la question de l’ordre et du désordre en physique, à partir d’une analyse du concept d’incertitude statistique, qui conduit l’auteur à distinguer deux concepts de désordre – dans l’homogène d’une part et dans l’hétérogène d’autre part (i.e. à un niveau physique émergent) – afin de montrer comment s’articulent entre elles la thermodynamique et la théorie de l’information. L’analyse du concept d’incertitude algorithmique (i.e. la complexité au sens de Kolmogorov) conduit dans un premier temps l’auteur à opérer la distinction entre quatre concepts de complexité – deux concepts de complexité algorithmique compressible (complication dans l’homogène et complication dans l’hétérogène) et deux concepts de complexité algorithmique incompressible (aléatoire algorithmique dans l’homogène et aléatoire algorithmique dans l’hétérogène). Dans un second temps, cela le conduit : 1° à poser le problème de la constitution d’une science de la complexité et 2° à penser l’émergence, c’est-à-dire la pluralité relative de la notion de réalité (réalité mathématique, réalité physique, réalité biologique, réalité ordinaire, etc.) et la pluralité interne de chaque sorte de réalité. Dès lors ce sont les notions de totalité non additive, de non-linéarité et d’émergence qui sont soigneusement distinguées. Afin de ne pas réintroduire une perspective ontologique pour penser la réalité fondamentale sous-jacente à la réalité émergente, l’auteur examine dans une troisième partie (Partie III : «Émergence et réalité») la base théorique de la physique contemporaine, offrant ainsi un admirable compendium de philosophie de la physique quantique. L’information pouvant être pensée comme une réduction de l’incertitude, l’unification de la théorie de l’incertitude conduit l’auteur à proposer une unification de la théorie de l’information au chapitre XXX. Ce livre se présente ainsi comme le déploiement d’une critique du rationalisme classique à partir d’une position relativiste non sceptique fondée sur la primauté du concept d’information. D’où le nouveau programme de recherche esquissé dans la longue conclusion de l’ouvrage, à savoir : compléter la théorie de l’information de Shannon par une théorie algorithmique de l’information, une théorie de l’émergence et une théorie sémantique. – Épilogue, pp. 441-442; Remerciements, p. 443 ; Index des noms, pp. 445-450 ; Index des notions, pp. 451-457 ; Table des matières, pp. 459-465.
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Ce volume regroupe la totalité des écrits publiés par Ernest Coumet (1933-2003) entre 1965 et 2003, soit 24 textes (articles savants, présentations, postfaces, etc.) portant sur l’histoire du calcul des probabilités, l’histoire de la logique, l’histoire et la philosophie générale des sciences. En plus d’une introduction substantielle à l’œuvre d’Ernest Coumet rédigée par Sophie Roux, le lecteur aura accès à de nombreuses bibliographies, systématiquement adjointes à la fin de chaque article. – Article 1 : «Les jeux de hasard sont-ils une invention du diable ? (Textes communiqués par E. Coumet)», pp. 71-72 ; Article 2 : « Le problème des partis avant Pascal », pp. 73-95 ; Article 3 : « Les diagrammes de Venn », pp. 97-114 ; Article 4 : « À propos de la ruine des joueurs : un texte de Cardan », pp. 115-118 ; Article 5 : «Lewis Carroll logicien», pp. 119-136 ; Article 6 : « Logique, mathématiques, et langage dans l’œuvre de G. Boole », pp. 137-176 ; Article 7 : « Un texte du XVIe siècle sur les cadenas à combinaison », pp. 177-184 ; Article 8 : « La théorie du hasard est-elle née par hasard ? », pp. 185-213 ; Article 9 : «Jeux de logique, jeux d’univers», pp. 215-230 ; Article 10 : « Mersenne : dénombrements, répertoires, numérotations de permutations », pp. 231-276 ; Article 11 : « Des permutations au XVIe et au XVIIe siècles », pp. 277-289 ; Article 12 : « Karl Popper et l’histoire des sciences », pp. 291-313 ; Article 13 :«Mersenne: ‘‘Dictions’’ nouvelles à l’infini», pp. 315-340 ; Article 14 : « Cryptographie et numérations », pp. 341-365 ; Article 15 : «Pascal : définition de nom et géométrie», pp. 367-379 ; Article 16 : « Sur l’histoire des diagrammes logiques, ‘‘figures géométriques’’ », pp. 381-408 ; Article 17 : «Paul Tannery : ‘‘L’organisation de l’enseignement de l’histoire des sciences’’», pp. 409-435 ; Article 18 : «Sur le calcul ès jeux de hasard de Huygens. Dialogues avec les mathématiciens français (1655-1657)», pp. 437-452 ; Article 19 : « La philosophie positive d’É. Littré », pp. 453-485 ; Article 20 : « Sur L’Essai de logique de Mariotte. L’établissement des sciences », pp. 487-509 ; Article 21 : « Alexandre Koyré : la Révolution scientifique introuvable ? », pp. 511-539 ; Article 22 : « Écrits épistémologiques de Georges Sorel (1905) : H. Poincaré, P. Duhem, É. Le Roy », pp. 541-575 ; Article 23 : «La panthéonisation manquée de Descartes», pp. 577-588 ; Article 24 : «Auguste Comte. Le calcul des chances, aberration radicale de l’esprit mathématique», pp. 589-598 ; Index nominum, pp. 599-610.
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