1.1.1. Votre requête est guidée par la suggestion des mots-clés déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion)
1.1.2. Pour combiner des mots-clés dans une requête, plusieurs possibilités se présentent :
1) Opérateur ET : il doit être entré avec le symbole "&" :
2) Opérateur OU : il doit être entré avec le symbole "+" :
3) Opérateur SAUF : il doit être entré avec le symbole "-" :
1.2.1. Cliquez sur une lettre :
1.2.2. Vous avez la possibilité de faire tourner la boule des mots-clés associés au terme choisi :
1.2.3. Vous avez aussi la possibilité de cliquer sur un mot-clé :
1.2.4. Une fois un mot cliqué, un widget apparaît indiquant le nombre de notices indexées par le mot-clé sélectionné :
1.2.5. En cliquant sur le widget, vous faites apparaître la liste des références bibliographiques indexées par le mot-clé que vous avez sélectionné :
Vous avez la possibilité de faire défiler cette liste de références bibliographiques
1.2.6. Après avoir cliqué sur un résultat de requête, la notice associée à la référence bibliographique sélectionnée s’affiche :
1.2.7. Vous avez alors la possibilité de faire défiler la notice pour la consulter et lire son contenu
1.3.1. Cliquez sur le bouton accueil :
1.3.2. Vous avez la possibilité de choisir un critère parmi les critères suivants :
1.3.3. Cliquez sur le bouton OK ou sur la touche ENTER de votre clavier pour lancer la recherche
1.3.4. La liste des résultats s’affiche :
Vous avez la possibilité de faire défiler et de cliquer sur un résultat de requête
1.3.5. Une fois que vous avez sélectionné un résultat, la notice associée à cette référence bibliographique s’affiche et vous pouvez la consulter :
1.3.6. Pour afficher ou masquer le détail des métadonnées de la référence appuyer sur + ou sur – :
1.4.1. Entrez une requête dans le ou les champs souhaités
1.4.2. Votre requête est guidée par la suggestion des termes déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion) :
1.4.3. Pour sélectionner un item appuyez sur « + » ; pour retirer un item de la recherche appuyez sur « - »
1.4.4. Pour combiner les termes, sélectionnez les opérateurs que vous souhaitez utiliser dans votre requête :
1.4.5. Pour lancer votre recherche appuyez sur « Rechercher »
Monographie
Dictionnaire / Encyclopédie
Collectif
Article
Revue / Périodique
Thèse
3.1. Vous pouvez la faire tourner dans tous les sens
3.2. Vous pouvez la zoomer et la dézoomer
3.3. Vous pouvez cliquer sur les mots-clés qu'elle présente
Théorie générale de l'invention
René BOIRELÉditeur : Presses Universitaires de France - 1961
La Formation de l'esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective
Gaston BACHELARDÉditeur : Vrin - 1938
Introduction to the theory of knowledge
Daniel John O’CONNOR, Brian CARRÉditeur : The Harvester Press Ltd. (England) - 1982
Adieu la raison
Paul FEYERABENDÉditeur : Seuil - 1989
La Connaissance objective. Une approche évolutionniste
Karl Raimund POPPERSous la direction de Jean-Jacques ROSATÉditeur : Flammarion - 1998
Pascal. Contingence et probabilités
Catherine CHEVALLEYÉditeur : Presses Universitaires de France - 1995
Dictionnaire de l'ignorance. Aux frontières de la science
Sous la direction de Michel CAZENAVEÉditeur : Albin Michel - 1998
La Connaissance de la vie
Georges CANGUILHEMÉditeur : Vrin - 1992
Galileo “filosofo geometra”
Fabio MINAZZIÉditeur : Rusconi Editore Spa - 1994
Scienza e tecnica : teoria ed esperienza nelle scienze della natura
Marco BUZZONIÉditeur : Studium - 1995
Modalities and Multimodalities
Walter Alexandre CARNIELLI, Claudio PIZZIÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2008
A Theory of Epistemic Justification
Jarrett LEPLINÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2009
Wittgenstein and the Practice of Philosophy
Michael HYMERSÉditeur : Broadview Press - 2010
Petites leçons d’épistémologie. Comment penser la science et la connaissance ?
Yannis DELMAS-RIGOUTSOSÉditeur : Vuibert - 2009
Atomic physics and human knowledge = Atomfysik og menneskelig erkendelse
Niels BOHRÉditeur : J. Wiley and sons - 1958
Farewell to reason
Paul FEYERABENDÉditeur : Verso - 1987
Objective knowledge : an evolutionary approach
Karl Raimund POPPERÉditeur : Clarendon Press - 1972
Le statut de la connaissance et l'innovation : problématique des civilisations
Jean-Éric AUBERTSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Risques collectifs et agir sociologique : l'enjeu des dispositifs de coproduction de connaissances
Pierre-Benoît JOLYSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Comment la métrologie fait évoluer la connaissance
Marc E. HIMBERTSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Connaissance et reconnaissance au quotidien : enjeux épistémologiques et politiques
Véronique LE GOAZIOUSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Connaissance et sciences de gestion
Albert DAVIDSous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELDans Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. - 2002
Externalism and Modest Contextualism
Fred DRETSKESous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Knowledge, Reflection and Sceptical Hypotheses
Michael WILLIAMSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Epistemic Contextualism
Antonia C. J. BARKESous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
A Different Sort of Contextualism
John GRECOSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Stability, Strength and Sensitivity : Converting Belief into Knowledge
Hans ROTTSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Les limites de la connaissance scientifique
Hervé P. ZWIRNSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
L’unité de la connaissance selon la vision mystique de William Blake
Patrick MENNETEAUSous la direction de Michel CAZENAVEDans De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ? - 2005
Le cadastre des savoirs. Figures de connaissance et prises de réel
Claude IMBERTSous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELDans Penser par cas - 2005
Goldman On Knowledge As True Belief
Pierre LE MORVANSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
Coherence and the Truth Connection
Keith LEHRERSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
Le structuralisme logique en question : Schlick vs Carnap
Delphine CHAPUIS-SCHMITZSous la direction de Jean-Jacques ROSAT, Jacques BOUVERESSE, Delphine CHAPUIS-SCHMITZDans L’Empirisme logique à la limite. Schlick, le langage et l’expérience - 2006
Le concept d’individualité dans la philosophie biologique de Georges Canguilhem
Jean GAYONSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Confidence in unwarranted knowledge
David B. MARTENSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2006
De la connaissance au calcul : implications épistémologiques du cognitivisme
Claude IMBERTSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Jean SALLANTINDans Le Concept de preuve à la lumière de l'intelligence artificielle - 1999
Connaissance et croyance : pour une épistémologie dualiste
Gabriele USBERTISous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
Vers une réduction cognitive de la préposition
Pierre CADIOTSous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
Réseaux de construction et de diffusion des connaissances. Réponse à Callon et Law; Cohendet
Philippe LORINOSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Critical Rationalism and the Principle of Sufficient Reason
Gunnar ANDERSSONSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
A Problem for Popper's Fallibilism
Ladislav KVASZ, Eugen ZELENÀKSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
A Transcendental Account of Correspondence and Complementarity
Hernán PRINGESous la direction de Michel BITBOL, Pierre KERSZBERG, Jean PETITOTDans Constituting Objectivity. Transcendental Perspectives on Modern Physics - 2009
Provisional Knowledge
Paul TELLERSous la direction de Michel BITBOL, Pierre KERSZBERG, Jean PETITOTDans Constituting Objectivity. Transcendental Perspectives on Modern Physics - 2009
Contextualism and the factivity of knowledge
Franck LIHOREAU, Manuel REBUSCHISous la direction de Dariusz LUKASIEWICZ, Roger POUIVETDans Scientific Knowledge and Common Knowledge - 2009
Épistémologiques, Philosophiques, Anthropologiques
Monique CHARLESSous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence : Intelligence artificielle et sciences de la cognition
Sous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEÉditeur : Fayard - 1986
Intelligence artificielle : panorama des techniques et des domaines d'applications
Jean-Paul HATONSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Connaissances et métaconnaissances
Jacques PITRATSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
La poésie comme expérience cognitive
Mario BORILLOSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Théorie de la science
Bernard BOLZANOSous la direction de Friedrich KAMBARTELÉditeur : Gallimard - 2011
Autonomie et connaissance
Francisco J. VARELAÉditeur : Seuil - 1989
Knowledge, science, and relativism : 1960-1980 : Philosophical papers. Volume 3
Paul FEYERABENDSous la direction de John PRESTONÉditeur : Cambridge University Press - 1999
Ideas, Qualities and Corpuscles. Locke and Boyle on the External World
Peter ALEXANDERÉditeur : Cambridge University Press - 1985
Une nouvelle connaissance du vivant : François Jacob, André Lwoff et Jacques Monod
Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGESous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2012
Canguilhem, Foucault, Jacob : quel moment philosophique dans quel moment biologique ?
Frédéric WORMSSous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEDans Une nouvelle connaissance du vivant - 2012
Monod, Althusser et le marxisme
Stéphane TIRARDSous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEDans Une nouvelle connaissance du vivant - 2012
Uncertain Knowledge. An Image of Science for a Changing World
Riki G. A. DOLBYÉditeur : Cambridge University Press - 1996
The key role of causal explanation in the climate change issue
Francesca PONGIGLIONESous la direction de Andoni IBARRADans THEORIA. An International Journal for Theory, History and Foundations of Science - 2012
La bifurcation du sujet dans le paradigme scientifique whiteheadien
Luca GAETASous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDDans Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead - 2007
Forme, organisme, connaissance : le statut de la connaissance mis en question par les philosophies de la forme et du vivant : Thèse de doctorat : Philosophie : Aix-Marseille Université : 2006, sous la direction d'Yves Schwartz
Anne CARASSO
Notice: Undefined offset: 0 in /var/www/SipsDeploye/SIPS/abecedaire/fonctions.php on line 407
Notice: Trying to access array offset on value of type null in /var/www/SipsDeploye/SIPS/abecedaire/fonctions.php on line 407
Éditeur : - 2006
Philosophie de l'algèbre : Recherches sur quelques concepts et méthodes de l'Algèbre moderne
Jules VUILLEMINÉditeur : Presses Universitaires de France - 1962
L'Autre École d'Iéna : Critique, métaphysique et psychologie chez Jakob Friedrich Fries
Christian BONNETÉditeur : Classiques Garnier - 2013
L’Aufklärung del XX secolo : Origini storiche ed epistemologia del Circolo di Vienna
Mirella FORTINOÉditeur : Aracne - 2012
Le contrôle dans les systèmes à base de connaissances : contribution à l'épistémologie de l'intelligence artificielle
Bruno BACHIMONTÉditeur : Hermès Science Publications - 1994
Signes, Formes, Gestes : Études sur les régimes symboliques des sciences
Andrea CAVAZZINIÉditeur : Hermann - 2012
Cavaillès
Hourya SINACEURÉditeur : Les Belles Lettres - 2013
The Practice of Theory. Rhetoric, Knowledge, and Pedagogy in the Academy
Michael F. BERNARD-DONALSÉditeur : Cambridge University Press - 1998
L'éradication de la variole : leçons pour l'épistémologie et la politique
James Robert BROWNSous la direction de Stéphanie RUPHY, Alexandre GUAYDans Science, philosophie, société - 2017
«L’intelligence semble échapper à toute tentative de connaissance précise de son dynamisme interne. En effet, elle crée sans cesse de nouveaux procédés pour résoudre les problèmes motivés par les structures qu’elle organise et, par suite, elle est toujours au-delà des définitions dans lesquelles on prétend l’enfermer. Et, cependant, une certaine connaissance du dynamisme spirituel doit bien être possible en un sens puisque l’esprit qui se déploie au contact de structures qu’il construit ou dont il prend conscience, sait nécessairement d’un savoir absolu, mais encore implicite, comment il doit s’y prendre pour se déployer». Pour parvenir à une notion claire du dynamisme intellectuel, c’est à préciser cette tension de l’intelligence et des structures manipulées que s’attache l’auteur. Cette symbiose de la pensée et des structures se manifeste précisément dans les œuvres de l’homme : il semble donc possible de pouvoir dégager, par réflexion à partir de ces œuvres, une connaissance de l’esprit. À une conception de l’esprit nécessairement statique parce que limitée au savoir constitué et à l’analyse des conditions du jugement constituant, René Boirel oppose une approche dynamique du problème de la formation du «jugement réfléchissant» en l’étudiant justement à l’œuvre dans l’histoire des sciences. Préconisée par Brunschvicg, la méthode de connaissance de l’esprit est donc essentiellement une réflexion sur l’histoire des sciences en vue de suivre au plus près le dynamisme même de la vie intellectuelle. – Partie I, Phénoménologie de l’invention (1. Éidétique de l’invention; 2. Dynamologique des différents secteurs de l’activité humaine; 3. Dynamologique et connaissance de l’esprit); – Partie II, Le point de départ de l’invention humaine (1. Les réminiscences corporelles de l’activité opératoire; 2. Conséquences de ces réminiscences corporelles pour la philosophie de la connaissance; 3. Signification de la connaissance et, plus généralement, de l’invention humaine); – Partie III, Cosmologie dynamologique. M.-M. V.
Ce livre se propose de montrer le destin de la pensée scientifique abstraite. Pour cela, il s’agira de prouver que pensée abstraite n'est pas synonyme de mauvaise conscience scientifique, comme semble l'impliquer l'accusation banale. Il faudra prouver que l'abstraction débarrasse l'esprit, qu'elle allège l'esprit, qu'elle le dynamise. Ces preuves seront fournies en étudiant plus particulièrement les difficultés des abstractions correctes, en marquant l'insuffisance des premières ébauches, la lourdeur des premiers schémas, en soulignant aussi le caractère discursif de la cohérence abstraite et essentielle qui ne peut pas aller au but d'un seul trait. Et pour mieux montrer que la démarche de l'abstraction n'est pas uniforme, l’ouvrage emploie parfois un ton polémique en insistant sur le caractère d'obstacle présenté par l'expérience soi-disant concrète et réelle, soi-disant naturelle et immédiate. Pour bien décrire le trajet qui va de la perception réputée exacte à l'abstraction heureusement inspirée par les objections de la raison, de nombreux rameaux de l'évolution scientifique sont étudiés. En vue d'une clarté de premier aspect, trois grandes périodes sont distinguées : – la première période représentant l'état préscientifique comprendrait à la fois l'antiquité classique et les siècles de renaissance et d'efforts nouveaux avec le XVIe, le XVIIe et même le XVIIIe siècles; – la deuxième période représentant l'état scientifique, en préparation à la fin du XVIIIe siècle, s'étendrait sur tout le XIXe siècle et sur le début du XXe; – en troisième lieu, l'ère du nouvel esprit scientifique est fixée très précisément en 1905, au moment où la Relativité einsteinienne vient déformer des concepts primordiaux que l'on croyait à jamais immobiles. À partir de cette date, la raison multiplie ses objections, elle dissocie et réapparente les notions fondamentales, elle essaie les abstractions les plus audacieuses. Des pensées, dont une seule suffirait à illustrer un siècle, apparaissent en vingt-cinq ans, signes d'une maturité spirituelle étonnante. Telles sont la mécanique quantique, la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie, la physique des matrices de Heisenberg, la mécanique de Dirac, les mécaniques abstraites et bientôt sans doute les Physiques abstraites qui ordonneront toutes les possibilités de l'expérience. Mais Bachelard ne s’astreint pas à inscrire ses remarques particulières dans ce triptyque qui ne permettrait pas de dessiner avec assez de précision les détails de l'évolution psychologique que l’on veut ici caractériser. Les forces psychiques en action dans la connaissance scientifique sont plus confuses qu'on ne l'imagine quand on les mesure du dehors, dans les livres où elles attendent le lecteur. Puisque tout savoir scientifique doit être à tout moment reconstruit, les démonstrations épistémologiques auront tout à gagner à se développer au niveau des problèmes particuliers, sans souci de garder l'ordre historique. Partant des images de la phénoménologie première, l’auteur montre comment se substituent à ces images les formes géométriques adéquates. Cette géométrisation s'offre longtemps comme une conquête définitive et constitue le solide esprit scientifique tel qu'il apparaît au XIXe siècle. Mais il faudra pourtant prouver que cette géométrisation est un stade intermédiaire. Ce développement suivi au niveau de questions particulières ne sera clair que si l'on peut parler d'une sorte de loi des trois états pour l'esprit scientifique. Dans sa formation individuelle, un esprit scientifique passerait donc nécessairement par les trois états suivants, beaucoup plus précis et particuliers que les formes comtiennes : 1º l'état concret où l'esprit s'amuse des premières images du phénomène et s'appuie sur une littérature philosophique glorifiant la Nature, l'unité du monde et sa riche diversité; 2º l'état concret-abstrait où l'esprit adjoint à l'expérience physique des schémas géométriques et s'appuie sur une philosophie de la simplicité. L'esprit est encore dans une situation paradoxale : il est d'autant plus sûr de son abstraction que cette abstraction est plus clairement représentée par une intuition sensible; 3º L'état abstrait où l'esprit entreprend des informations volontairement soustraites à l'intuition de l'espace réel, volontairement détachées de l'expérience immédiate et même en polémique ouverte avec la réalité première, toujours impure, toujours informe. – Chapitre I. La notion d'obstacle épistémologique. Plan de l'ouvrage; – Chap. II. Le premier obstacle: l'expérience première; – Chap. III. La connaissance générale comme obstacle à la connaissance scientifique; – Chap. IV. Un exemple d'obstacle verbal : l'éponge. Extension abusive des images familières; – Chap. V. La connaissance unitaire et Pragmatique comme obstacle à la connaissance scientifique; – Chap. VI. L'obstacle substantialiste; – Chap. VII. Psychanalyse du Réaliste; – Chap. VIII. L'obstacle animiste; – Chap. IX. Le mythe de la digestion; – Chap. X. Libido et connaissance objective; – Chap. XI. Les obstacles de la connaissance quantitative; – Chap. XII. Objectivité scientifique et Psychanalyse. M.-M. V.
The authors provide a comprehensive treatment of the major questions of epistemology in an intelligible and non-partisan way, while at the same time exhibiting full knowledge of contemporary publications. Rather than offering an eclectic treatment of disparate problems, the merits of the many different types of approach to epistemology are clearly explained and judiciously assessed. Cartesian and Humean scepticism are also carefully described and distinguished, and fuller treatment than usual is given of rational belief and of Gettier’s problem. – Chapter I, Scepticism and certainty (Introduction; Descartes and Hume; The appeal to ordinary language; The grounds of uncertainty; Basic knowledge); – Chapter II, Belief (Theories of belief; Belief as mental act; Belief behavioural disposition; Belief as mental state); – Chapter III, The analysis of knowledge (Kinds of knowledge; The Platonic definition of knowledge: Is knowledge analysable ?; The truth conditions of knowing; Alternative approaches; The Gettier problem; Defeasibility and causality); – Chapter IV, Perception (The common sense view of perception; The argument from illusion; Sense data; Primary and secondary qualities; The phenomenalist alternative; The realist alternative; Sensing and perceiving); – Chapter V, Memory (The ways of remembering; The representative theory of memory; The role of imagery; The realist theory of memory; Memory, perception, and scepticism; Are perception and memory necessarily reliable ?; The concept of the past; Conclusion); – Chapter VI, A priori knowledge (Knowing without experience; Some distinctions; Theories of the A priori; Scepticism and the A priori; Critics of analyticity); – Chapter VII, Truth (Theories of truth; Correspondence as the nature of truth; The semantic theory; Redundancy theories).– Concluding remarks. – Bibliography p. 204-208. M.-M. V.
Les 12 essais réunis dans ce volume traitent de la diversité et du changement culturels. L’objectif est la défense de valeurs humaines essentielles : la multiplicité de la pensée, la pluralité des visions du monde, la diversité des modes de vie, menacées par une uniformisation planétaire largement fondée sur la domination de la technoscience. Sans pour autant mettre en cause la validité des résultats de la science contemporaine, l’auteur questionne l’universalité de la connaissance scientifique, la pertinence de ses applications et la portée de ses implications. – 1. Notes sur le relativisme; – 2. La Raison, Xénophane et les dieux homériques; – 3. La connaissance et le rôle des théories; – 4. Créativité; – 5. Le progrès en philosophie, dans les sciences et dans les arts; – 6. La banalisation du savoir : notes sur les voyages philosophiques de Popper; – 7. La théorie de la recherche de Mach et son rapport à Einstein; – 8. Quelques observations sur la théorie des mathématiques et du continuum d’Aristote; – 9. Galilée et la tyrannie de la vérité (Annexe); – 10. L’incommensurabilité selon Putnam; – 11. Le pluralisme culturel ou le meilleur (et le plus monotone) des mondes ?; – 12. Adieu la Raison. M.-M. V.
Les essais rassemblés dans ce livre rompent avec une tradition que l’on peut faire remonter jusqu’à Aristote : la tradition de cette théorie de la connaissance du sens commun. Fort de cinquante ans de discussions avec physiciens, biologistes et logiciens, Popper renouvelle l’approche des questions les plus traditionnelles de la philosophie avec pour fil conducteur le progrès de la science, replacé dans le cadre plus général d’une philosophie de l’émergence du nouveau. – Rédigés pour la plupart entre 1965 et 1971, les textes qui composent La Connaissance objective en font l’ouvrage le plus représentatif de la «dernière manière» de Popper et des inflexions que prend alors sa pensée. Il y révèle toutes les implications métaphysiques de son rationalisme critique et s’y risque à des conjectures audacieuses. – Chapitre I, La connaissance conjecturale : ma solution du problème de l’induction (Revue Internationale de Philosophie, 25e année, n°s 95-96, 1971, fasc. 1-2); – Chapitre II, Les deux visages du sens commun : une argumentation en faveur du réalisme du sens commun et contre la théorie de la connaissance du sens commun (version révisée et augmentée d’un exposé présenté en séminaire au début de l’année 1970. Inédit); – Chapitre III, Une épistémologie sans sujet connaissant (Actes du Troisième Congrès international de Logique, Méthodologie et Philosophie des sciences. Logic, methodology and philosophy of science III. Proceedings of the 3rd International congress for logic, methodology and philosophy of science, Amsterdam, 1967. Edited by B. Van Rootselaar and J. F. Staal. Amsterdam : North-Holland publishing C, 1968, pp. 333-373); – Chapitre IV, Sur la théorie de l’esprit objectif (Akten des XIV. Internationalen Kongresses für Philosophie, vol. I, Vienne, 1968, pp. 25-53); – Chapitre V, Le but de la science (version révisée d’un article publié pour la première fois dans Ratio, vol. I, n° 1, déc. 1957, pp. 24-35); – Chapitre VI, Des nuages et des horloges. Une approche du problème de la rationalité et de la liberté humaine (texte de la seconde conférence du Mémorial Arthur Holly Compton, donnée à l’Université de Washington le 21 avril 1965); – Chapitre VII, L’évolution et l’arbre de la connaissance (Conférence Herbert Spencer, donnée à Oxford le 30 octobre 1961); – Chapitre VIII, Une conception réaliste de la logique, de la physique et de l’histoire (Physics, logic, and history; based on the First International Colloquium held at the University of Denver, May 16-20, 1966. Edited by Wolfgang Yourgrau and Allen D. Breck. New York : Plenum Press, 1970. pp. 1-30); – Chapitre IX, Commentaires philosophiques sur la théorie de la vérité de Tarski (exposé présenté lors d’un Symposium en l’honneur d’Alfred Tarski, qui s’est tenu à l’occasion de son 70e anniversaire, à l’Université de Californie, du 23 au 30 juin 1971). Addendum : Une note sur la définition de la vérité de Tarski (Mind, 64, N.S., 1955). – Appendice 1, Le seau et le projecteur : deux théories de la connaissance («Naturgesetze und theoretische Systeme», Gesetz und Wirklichkeit, édité par Simon Moser, 1949); – Appendice 2, Remarques supplémentaires (1978).
M.-M. V.
Chez Pascal, l’objet mathématique ou physique est pensé non comme une idéalisation de l’objet naturel qui en révélerait l’essence, mais comme relation et rapport. La Nature n’obéit pas à des lois universelles et nécessaires, elle est un processus soumis à des fluctuations. La connaissance est un savoir qui n’est ni certain, ni neutre et indépendant de son objet, mais intrinsèquement incomplet et relatif à ses propres conditions d’énonciation. Sur ces trois points, Pascal s’oppose directement au cartésianisme. Pourtant, sa critique de ce qui s’instaure chez Descartes n’est ni simplement sceptique ni réductible au primat accordé à l’apologétique. Face à la position cartésienne, l’œuvre de Pascal constitue non seulement une alternative cohérente dans le domaine de la théorie de la connaissance, mais aussi une tentative globale pour penser ensemble la contingence et la probabilité mathématique. L’objet de ce livre sera donc de montrer par quels chemins l’épistémologie anticartésienne de Pascal l’a amené à donner la première «formulation philosophique» (selon les termes de Cassirer) du probabilisme. – Introduction : «La Nature sans la Nécessité». – I. «Questions cartésiennes» : De la Géométrie à la Mathesis universalis; Le problème de la certitude de la physique géométrique; La fondation métaphysique contre la contingence. – II. «Contre Descartes» : Incomplétude de la connaissance; Contingence de la connaissance; Le refus de la fondation métaphysique. – III. «La possibilité de la connaissance» : Procédés d’objectivation; Calculer l’incertain : la «Géométrie du hasard»; Interdépendance de l’objet et de la méthode : le fragment 418, 100. – IV. «Les effets de l’anticartésianisme». – Conclusion : «Nature et probabilité». – Annexe : Lettre à Fermat du 29 juillet 1654. M.-M. V.
Ces vingt et une contributions sur l'inconnu des sciences relèvent, en fait, de l'exigence à laquelle une réflexion philosophique peut soumettre la science. Il y est question de la réalité (en physique), du temps, de la nature du vide, de l'indétermination, de la nature de l'espace, des débuts de l'univers. Réunissant les expertises de spécialistes (physicien, astrophysicien, généticien, épistémologue, psychiatre...), cet ouvrage fait un état des lieux des sciences. Il tente de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l'avenir auront à définir. – Au fur et à mesure que la science élargit le champ du savoir, nous nous apercevons, d'une façon paradoxale, que l'ignorance s'étend elle aussi. Chaque nouveau problème résolu entraîne souvent l'apparition de nouvelles énigmes, de sorte que le processus de recherches et de découvertes nous apparait constamment. Les frontières de la connaissance semblent ainsi se déplacer sans arrêt, faisant naître des questions jusqu'alors insoupçonnées. Mais ces problèmes nouveaux sont salutaires. Jetant de nouveaux défis à la science, ils l'obligent à avancer dans un mouvement perpétuel sans lequel, peut-être, elle s'éteindrait assez vite. Loin d'introduire un soupçon, quant à la validité de la science, ni d'introduire un quelconque relativisme, cet ouvrage essaie au contraire de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l'avenir auront à définir. Il entend ainsi dessiner en creux ce que sera le visage de la science de demain. M.-M. V.
Première édition à Paris : Hachette, 1952. – Les études réunies dans cet ouvrage sont des conférences ou des articles datant des années 1945-50. Elles constituent une contribution majeure à l’histoire, l’épistémologie et la philosophie des sciences de la vie en interrogeant la particularité de la présence au monde de l’être vivant. «La vie est formation de formes, la connaissance est analyse des matières informées». Les sept études réunies par Canguilhem dans ce volume témoignent de cette inspiration commune : l’idée d’une irréductibilité de la vie à une série d’analyses ou de divisions des formes vitales. La spécificité du vivant engage au contraire une vision de l’objet biologique qui dépasse la compréhension mécaniste des phénomènes physiques. Conçue comme un approfondissement de divers enjeux conceptuels en philosophie et en histoire des sciences, La Connaissance de la vie est devenue une œuvre fondamentale dont l’influence sur l’épistémologie contemporaine reste majeure. Sont abordées les questions de la méthodologie des sciences de la vie, de l’émergence historique de la théorie cellulaire, ainsi que les problèmes philosophiques du vitalisme, des liens entre machine et organisme, des rapports singuliers et capitaux entre l’individu et son milieu, la définition conceptuelle du normal et du pathologique et de la monstruosité. - Introd. : La pensée et le vivant ; I : Méthode (L’expérimentation en biologie animale) ; II : Histoire (La théorie cellulaire) ; III : Philosophie (Aspects du vitalisme ; Machine et organisme ; Le vivant et son milieu ; Le normal et le pathologique ; La monstruosité et le monstrueux) ; Appendices (Note sur le passage de la théorie fibrillaire à la théorie cellulaire ; Note sur les rapports de la théorie cellulaire et de la philosophie de Leibniz ; Extraits du Discours sur l’anatomie du cerveau tenu par Sténon en 1665 à Messieurs de l’Assemblée de chez Monsieur Thévenot à Paris). M.-M. V.
Il volume offre un importante contributo volto a sottolineare il valore dell’opera galileiana per una riflessione filosofica contemporanea che voglia indagare la natura di fondo della conoscenza scientifica, i suoi presupposti filosofici, la sua genesi storica e la sua configurazione strutturale. È enucleata criticamente la prospettiva epistemologica di stampo realista di Galilei, mentre sul piano storico è posto in risalto il significato della battaglia culturale da questi affrontata nel secolo XVII.– I. «Cose sensate ed eterne». – II. Un caso storico: l’utilizzazione galileiana del «cannone della vista lunga». – III. Verso una nuova concezione della realtà. – IV. La «strada del vero» e i «naturali apprensibili». – V. I «naturali apprensibili» e il principio della «potentia Dei absoluta». – VI. Galileo «filosofo geometra». – VII. «Ubi materia, ibi geometria»: il complesso rapporto tra geometria ed esperienza. – VIII. Un filosofare «condito con qualche spruzzo di matematica». – IX. La deduzione come anticipazione sull’esperienza e l’opposizione alla tradizione aristotelica. – X. Un ritorno alla lezione di Archimede e a quella di Democrito. – XI. Il conflitto radicale tra la tradizione platonico-aristotelica e quella democritea. – XII. «Nostrum scire sit quoddam reminisci»: Galileo e il platonismo. – XIII. Il valore e il significato della tecnica nella scienza galileiana. – XIV. Galileo: l’«artista toscano» che usa le «penne delle matematiche » per creare le «ammirande invenzioni umane». – XV. Il nuovo realismo galileiano e l’emergere della tematica del «realismo empirico». – XVI. Dal realismo empirico al naturalismo critico. M. F.
L’A. difende una concezione operazionistica e realistica della conoscenza scientifica, che muove dalla tesi della natura tecnica di questa stessa conoscenza. Per risolvere l’antinomia cui conduce la tesi della theory ladenness viene delineato un “operazionismo tecnico”, secondo il quale il criterio distintivo (anche se non esclusivo) della verità d’una ipotesi empirica consiste nella sua traducibilità tecnica. Le ipotesi empiriche non devono in linea di principio includere alcun contenuto che non sia riconducibile alla progettazione, alla costruzione e all’uso di apparati tecnici. Muovendo da queste premesse viene affrontato soprattutto il problema della natura dei termini – e degli enti – teorici e la tesi dell’ incommensurabilità. Per quanto concerne il problema dei termini teorici, tutti i concetti sono “carichi di teoria”, ma tutti debbono essere in linea di principio riconducibili ad applicazioni tecnico-operative. Per quanto riguarda invece il problema dell’ incommensurabilità, è concesso ai teorici dell’ incommensurabilità che in una rivoluzione scientifica mutano sia i significati di certi termini sia i loro riferimenti, ma viene negato che cio` comprometta la possibilità di un autentico progresso scientifico, entro un processo di cui si sottolinea la natura ermeneutica. M. F.
This book is intended to provide a philosophically, and historically-based introduction to modal logic, offering to every reader, even those with little specific background, a conceptually clear path through the labyrinth of contemporary modal logic. This is done by emphasizing the notion of multimodality while delineating the formal side of the semantics and proof theory behind the topics in a smooth and gentle pace. The conceptual thread which ties the book together passes through topics like the development of modal logic from standard logic; the syntax and semantics of normal modal systems; the seminal ideas behind completeness, incompleteness, canonicity and finite models; the temporal logics, the logics of knowledge and belief; the generalized syntactical and semantical treatment of multimodalities and finally the pleasures and difficulties of quantified modal logic. – Multimodality is the notion which stands behind the most fertile investigations in modal logic, such as temporal logics, epistemic logics, dynamic logics and so on. By focusing on multimodal logic this book provides common ground for philosophers, logicians, linguists, mathematicians and computer scientists. The book is also designed to provide a repertoire of ideas and techniques for students interested in progressive inquiry in modal and multimodal logic. Each chapter is relatively independent, complemented with exercises and followed by a short bibliographical commentary intended for historically-minded readers. – Table of contents : Preface. - 1. Modal logic and standard logic. - 2. The syntax of normal modal systems. - 3. The semantics of normal modal systems. - 4. Completeness and canonicity. - 5. Incompleteness and finite models. - 6. Temporal logics. - 7. Epistemic logic: knowledge and belief. - 8. Multimodal logics. - 9. Towards quantified modal logic. M.-M. V.
This book proposes an original theory of epistemic justification that offers a new way to relate justification to the epistemic goal of truth-conducive belief. The theory is based on a novel analysis of reliable belief-formation that answers classic objections to reliability theories in epistemology. The analysis generates a way of distinguishing justified belief from believing justifiedly, such that inerrant belief-formation need not be justificatory whereas systemic deception could be. It thereby respects the intuition that standards for justification must be accessible to the believer, while maintaining the essential connection of justification to truth. The analysis shows how justification relates to, but is distinct from, evidence, rationality, and probability. It provides a unifying treatment of issues central to current debate in epistemology, including epistemic paradoxes, epistemic closure, skepticism, contextualism, virtue theories, the effect of luck on knowledge and justification, the interpretation of subjunctive conditions for justification, the conflict between internalism and externalism, and metaphilosophical evaluation of epistemological theories. There are further applications to metaphysics, the philosophy of language, the philosophy of science, and ethics. – 1. Introduction. – 2. Truth-conduciveness. – 3. Reliability. – 4. Justification. – 5. Inference. – 6. Epistemic. – 7. Skepticism. – 8. Tracking and Epistemic Luck. – 9. Intellectual Virtue. – 10. Counterexamples. – 11. Intuition and Method. M.-M. V.
Wittgenstein and the Practice of Philosophy introduces Wittgenstein's philosophy to senior undergraduates and graduate students. Its pedagogical premise is that the best way to understand Wittgenstein's thought is to take seriously his methodological remarks. Its interpretive premise is that those methodological remarks are the natural result of Wittgenstein's rejection of his early view of the ground of value, including semantic value or meaning, as something that must lie "outside the world." This metaphysical view of meaning is replaced in his transitional writings with a kind of conventionalism, according to which meaning is made possible by the existence of grammatical conventions that are implicit in our linguistic practices. The implicit nature of these conventions makes us vulnerable to a special kind of confusion that results from lacking a clear view of the norms that underlie our linguistic practices. This special confusion is characteristic of philosophical problems, and the task of philosophy is the therapeutic one of alleviating confusion by helping us to see our grammatical norms clearly. This development of this therapeutic view of philosophy is traced from Wittgenstein's early Tractatus Logico-Philosophicus through his transitional writings and lectures to his great masterwork, Philosophical Investigations, and his final reflections on knowledge and scepticism in On Certainty. Wittgenstein's discussions of naming, family resemblances, rule-following and private language in Philosophical Investigations are all examined as instances of this sort of method, as is his discussion of knowledge in On Certainty. The book concludes by considering some objections to the viability of Wittgenstein's method and speculating on how it might be extended to a discussion of moral value to which Wittgenstein never explicitly returns. – Table of Contents: Acknowledgements; Introduction. – Chapter 1. Philosophy and Science: 1. A Foundation for the Sciences; 2. The Queen of the Sciences; 3. Philosophy as an Underlabourer to the Sciences; 4. Locke, the Underlabourer; 5. Philosophy as Logic: Russell; 6. Philosophy as Logic: The Vienna Circle; 7. Quine's Naturalism. – Chapter 2. Philosophy and Science in the Tractatus: 1. The Tractatus; 2. Facts and Propositions; 3. Analysis and Extensionality; 4. Logical Pictures; 5. Silence; 6. The Transcendental; 7. Saying and Showing; 8.Philosophy as an Activity; 9. Russell and Wittgenstein. – Chapter 3. After the Tractatus: 1. Certainty in a Time of Doubt; 2. The Demise of Logical Atomism; 3. Verification for a While; 4. Whistling in the Dark; 5. Implicit Conventions; 6. The Synopsis of Trivialities; 7. Tidying Up; 8. Lost in the City; 9. Against Explanation; 10. Illusion, Weakness, Illness, Therapy; 11. Farewell to Philosophy? – Chapter 4. Language without Essence: 1. Language-games; 2. Learning Names; 3. Analysis and Bearerless Names; 4. Proper Names; 5. Meaning and Use; 6. From Necessary Objects to Contingent Conventions; 7. The Multiplicity of Language-Games; 8. The Problem of Universals; 9. Beyond Realism and Nominalism; 10. The Family of Numbers; 11. The Voices of the Investigations. – Chapter 5. Rules and Private Language: 1. Kripke's Puzzle; 2. Kripke's "Sceptical Solution"; 3. Contra Kripke; 4. Kripke on Private Language; 5. Some Arguments against Private Language; 6. A Refutation of the Possibility of Private Language?; 7. "Robinson Crusoe"; 8. Expressivism; 9. Other Minds. – Chapter 6. Scepticism, Knowledge, and Justification: 1. Moorean Propositions and Sceptical Doubts; 2. Definitive Refutation?; 3. Reminders and Diagnoses; 4. 'I know'; 5. Doubt Requires Certainty; 6. Contextualism; 7. The Riverbed of Thought; 8. The Hard Rock of the Riverbed; 9. Back to the Tractatus? – Chapter 7. Objections and Extrapolations: 1. Farewell to Philosophy?; 2. Ordinary Language Philosophy; 3. Quietism and Pessimism; 4. Conservatism; 5. How General Is Wittgenstein's Method?; 6. Wittgenstein's Silence about Ethics; 7. Ethical Concepts and Family Resemblances; 8. Wittgenstein and Quine. M.-M. V.
Centré sur le savoir de la science, cet ouvrage se propose de présenter les principaux résultats des interrogations propres au champ de recherche de l’épistémologie : qu’est-ce que connaître ?, qu’est-ce que la vérité ?, qu’est-ce que la science ? On sait que la science ne progresse pas mécaniquement ni en ligne droite, alors comment les théories, les méthodes et les expériences scientifiques se sont-elles développées ? Et comment les enseigner aujourd'hui ? En combinant approches historiques, techniques et pédagogiques, l'auteur apporte des éléments de réponse fondés sur des exemples scientifiques concrets et accessibles à tous. – 1. Science, progrès et autorité; – 2. Induire la réalité par nos sens; – 3. Les théories scientifiques; – 4. Les matrices disciplinaires; – 5. La construction de la réalité; – 6. La science et l’humain; – 7. Enseignement et EHST. M.-M. V.
Farewell to Reason is a collection of disparate essays which deal with cultural diversity and cultural change. Their goal is to demonstrate that diversity is beneficial while uniformity reduces both our available resources and the joy of living. Although it succeeds in this goal, it will not convert Feyerabend’s opponents (whose philosophical position, frankly, may be so entrenched as to perhaps be intractable) and his rigorously presented arguments are not for the intellectually timid, nor for the philosophical amateur. Feyerabend contends that there exist powerful traditions which oppose diversity. The proponents of these points of view concede that people may arrange their lives in a variety of fashions but they insist that there must be limits to variety, and further claim that these limits are constituted either by moral laws which regulate human action, or by physical laws which define our position in nature. In particular, Feyerabend criticises two ideas which have historically been used to justify and make respectable the expansion of Western forms of life (or the ‘brave new monotony’, as one essay terms it) – namely the idea of Reason and the idea of Objectivity. M.-M. V.
Externalism about knowledge commits one to a modest form of contextualism: whether one knows depends (or may depend) on circumstances (context) of which one has no knowledge. Such modest contextualism requires the rejection of the KK Principle (If S knows that P, then S knows that S knows that P) - something most people would want to reject anyway - but it does not require (though it is compatible with) a rejection of closure. Radical contextualism, on the other hand, goes a step farther and relativizes knowledge not just to the circumstances of the knower, but to the circumstances of the person attributing knowledge. I reject this more radical form of contextualism and suggest that it confuses (or that it can, at least, be avoided by carefully distinguishing) the relativity in what S is said to know from the relativity in whether S knows what S is said to know.
Without Abstract
Any contextualist approach to knowledge has to provide a plausible definition of the concept of context and spell out the mechanisms of context changes. Since it is the dynamics of context change that carry the main weight of the contextualist position, not every mechanism will be capable of filling that role. In particular, I argue that one class of mechanisms that is most popularly held to account for context changes, namely those that arise out of shifts of conversational parameters in discourses involving knowledge claims, are not suited to the job because they cannot account for the genuinely epistemic nature of the context shift. A form of epistemic contextualism that defines the context through the structure of our epistemic projects is suggested. Context changes in this account are linked to changes in the background assumptions operative in our epistemic projects and the methods used to carry out our inquiries.
A number of virtue epistemologists endorse the following thesis: Knowledge is true belief resulting from intellectual virtue, where Ss true belief results from intellectual virtue just in case S believes the truth because S is intellectually virtuous. This thesis commits one to a sort of contextualism about knowledge attributions. This is because, in general, sentences of the form X occurred because Y occurred require a contextualist treatment. This sort of contextualism is contrasted with more familiar versions. It is argued that the position: (a) yields a better solution to the lottery problem, and (b) may be grounded in a more general theory of virtue and credit.
In this paper I discuss the relation between various properties that have been regarded as important for determining whether or not a belief constitutes a piece of knowledge: its stability, strength and sensitivity to truth, as well as the strength of the epistemic position in which the subject is with respect to this belief. Attempts to explicate the relevant concepts more formally with the help of systems of spheres of possible worlds (à la Lewis and Grove) must take care to keep apart the very different roles that systems of spheres can play. Nozicks sensitivity account turns out to be closer to the stability analysis of knowledge (versions of which I identify in Plato, Descartes, Klein and Lehrer) than one might have suspected.
Alvin Goldman contends that, in addition to the familiar sense or use of the term “knowledge” according to which knowledge is at least true justified belief, there is a weaker yet strict sense or use of the term “knowledge” according to which knowledge amounts to nothing more than information-possession or mere true belief. In this paper, I argue that Goldman has failed to show that there is such a weaker sense, and that, even if he had shown this, he has not shown that this putative weaker sense is a strict one by his own criterion for strictness.
There is an objection to coherence theories of knowledge to the effect that coherence is not connected with truth, so that when coherence leads to truth this is just a matter of luck. Coherence theories embrace falliblism, to be sure, but that does not sustain the objection. Coherence is connected with truth by principles of justified acceptance that explain the connection between coherence and truth. Coherence is connected with truth by explanatory principle, not just luck.
Ce texte est une version remaniée d’un article paru dans Journal of the History of Biology (31, 3, sept. 1998, 305-325), sous le titre «The Concept of Individuality in Canguilhem's Philosophy of Biology». – Le thème de l’individualité a profondément motivé la philosophie médicale et la philosophie biologique de Georges Canguilhem, en l’aidant à formuler trois idées majeures qui entretiennent un rapport manifeste avec son “vitalisme” : – 1. La perspective axiologique est fondamentale et incontournable dans les sciences de la vie, – 2. l’individualité biologique doit être interprétée à la lumière de la catégorie de relation, – 3. la biologie moderne réhabilite de manière inattendue la vieille idée d’une proximité entre vie et connaissance.
Epistemic minimalism affirms that mere true belief is sufficient for propositional knowledge. I construct a taxonomy of some specific forms of minimalism and locate within that taxonomy the distinct positions of various advocates of minimalism, including Alvin Goldman, Jaakko Hintikka, Crispin Sartwell, Wolfgang Lenzen, Franz von Kutschera, and others. I weigh generic minimalism against William Lycan’s objection that minimalism is incompatible with plausible principles about relations between knowledge, belief, and confidence. I argue that Lycan’s objection fails for equivocation but that some specific forms of minimalism are better able than others to articulate that defense.
Quatre parties : I. Mise au point : caractéristique et calcul. L’auteur oppose les raisons de l’épistémologie classique à la singularité des questions actuelles; – II. Parenthèse. Sur la méthode; – III. De la preuve au calcul. Sur la constitution des logiques dites quantificationnelles, ou du premier ordre, instrument obligé des modélisations informatiques ou cognitives; – IV. Quelques implications épistémologiques. Sur quelques conséquences. – Deux remarques encore.
La question centrale de la théorie de la connaissance est celle de savoir à quelles conditions une croyance mérite d’être qualifiée de connaissance. Le présent article plaide pour une conception dualiste dans laquelle la connaissance est factorisée en deux composantes : l’un des facteurs est le lien causal entre l’environnement et les croyances; l’autre facteur est constitué par les relations de justification rationnelle que les différentes croyances appartenant à un système s’apportent mutuellement. Sur le plan formel, ce point de vue dualiste se traduit par un dédoublement des constantes logiques, rendant possible la coexistence d’une interprétation classique (ou réaliste) et d’une interprétation intuitionniste (ou constructiviste) des propositions de la logique épistémique.
Pierre Cadiot définit l’approche cognitive du langage comme «l’étude de l’organisation et de la mise en forme des représentations et des connaissances par la langue». Dans cet article, il étudie deux formes d’organisation des représentations rendues possibles par les prépositions. Les «prépositions incolores» servent seulement à exprimer ponctuellement (à «enregistrer» un aspect de la situation de référence ou de la situation d’énonciation), alors que les «prépositions sémantiques» ont une valeur stable et constituent une instruction d’interprétation déterminée servant à construire la situation de référence.
Cette intervention s’intéresse aux mécanismes selon lesquels des savoirs nouveaux, par exemple scientifiques et techniques, élaborés localement par des individus ou par des équipes engagées dans un programme de travail, se convertissent en savoirs sociaux. L’accent est mis sur l’utilisation du concept de réseau pour rendre compte de cette conversion.
According to the principle of sufficient reason we should always try to give sufficient reasons for the truth (or high probability) of our opinions. All such attempts lead to a trilemma of justification: they force us to choose between infinite regress, logical circle, or dogmatism. According to the principle of critical testing we should always try to test our opinions critically. It is reasonable to claim that opinions that have survived critical tests are true. Such truth-claims are conjectural and do not confront us with any trilemma of justification. Scientific theories can be tested through observations and experiments. Statements about observations and experiments can be tested by experience. Although Critical Rationalism is a philosophical position, it can also be critically discussed. If we follow the principle of critical testing, no trilemma of justification arises when we claim that it is reasonable to accept Critical Rationalism. This opens the way for a critical philosophy stressing the fallibility of human knowledge.
One of the pillars of Sir Karl Popper's philosophy is fallibilism, according to which there is no certain empirical knowledge. When this position is criticized, it is usually claimed that the scope of fallibilism is restricted, and that there are some areas where infallible knowledge is possible. In the paper we develop a different line of argument. We attempt to show that fallibilism is self-contradictory. Let us consider the following proposition: “‘All propositions are fallible’ is fallible” is infallible. We argue that a fallibilist is committed to hold this proposition to be true. In the paper we discuss consequences of this argument as well as some possible strategies of defense.
The aim of this work is to analyse the epistemological role of the Bohrian notions of correspondence and complementarity from a transcendental perspective. We argue that the principle of correspondence is regulative in the strict Kantian sense. In particular, we maintain that until the introduction of complementarity this principle functions as a maxim for the reflection upon nature in the attempt to exhibit concepts of physical objects directly in intuition. On the contrary, from the point of view of complementarity, the principle of correspondence guides the reflection when symbolic analogies are established. This transcendental reading of Bohr's thought enables us to account for the conceptual development of his interpretation of quantum theory from 1913 to the Como Lecture in 1927. – In the first part of this paper, we discuss the minimal Kantian framework necessary for our investigation. Secondly, we study the history of the notion of correspondence, from its origins in 1913 to the Bohr–Kramers–Slater's theory. We turn further to the notion of complementarity and its connection with the question of symbolic knowledge in quantum mechanics. Finally, we analyse the role of correspondence in the framework of complementarity.
Physics, and science generally, rarely function according to the mechanist tradition of founding all scientific knowledge on “shaped matter in motion” of the physical parts of a system. Rather we employ a vast range of explanatory strategies a great many of which work in terms of “stripping detail” when detail is not relevant to the problem at hand. Most of these strategies involve some level of idealization, inaccuracy, or distortion, which raises the worry: When accounts in science involve distortion, how can they count as knowledge? This problem motivates reconstruing knowledge, and in particular its requirement of (unqualified) truth in its content component, in terms of the kinds of standards that require something less than perfect precision and accuracy, in analogy to the context and interest dependent standards that we apply for representational accuracy of things such as maps and pictures. The paper concludes with consideration of possible connections with pragmatism and with ways of thinking about “independent reality”.
Standard contextualism about know comes in two versions. On the first, know is treated as an indexical. On the second, it is treated both as an indexical and as a context-shifter. On both versions, it is intended as a satisfactory theory about the ordinary meaning of know. But any satisfactory semantic theory about know must be able to account for the fact that know is a factive verb. In this paper, it is argued that standard contextualists face an insolvable dilemma : they had better opt for the second version, but doing so would deprive know of its factivity. It is concluded that standard contextualism is unable to deal with the factivity of knowledge and that for this reason, it cannot constitute a proper treatment of the ordinary meaning of know.
Sur l’ouvrage éponyme d’Angèle Kremer-Marietti, Épistémologiques, Philosophiques, Anthropologiques (Paris : L’Harmattan, 2005), cet article (précédemment paru dans les Cahiers Henri Ey, N° 25-26, Avril 2010) examine le concept de «vérité en question» et montre comment cette exigence pour la connaissance impose chez A. Kremer-Marietti une démarche à la méthodologie rigoureuse, valeur éthique de recherche assortie, selon elle, à la valeur de vérité dont elle cherche l’instance véritable.
A la fois science et technique, relevant des sciences dures et des sciences douces, mobilisant les épistémologies tant spéculatives qu'expérimentales, l'intelligence artificielle, par son intitulé même, est question vive. L'intelligence des mécanismes et des artefacts que l'homme parvient à concevoir et à mettre en œuvre pour co-évoluer avec l'univers qui le construit et qu'il construit, ne peut-elle lui proposer à lui-même une nouvelle compréhension des mécanismes de sa propre intelligence ? Une telle question ne s'entend que dans son contexte culturel et technique. L'intelligence artificielle ne saurait être réduite à une technologie, ou à une discipline scientifique, ou à une épistémologie. À la fois technique, science et épistémologie, l'intelligence artificielle est aussi moment dans l'histoire de la science, et n'est intelligible que dans cette perspective historique. – Un axe directeur, celui qui mène de l'intelligence artificielle aux sciences de la cognition, par enrichissements successifs, peut être identifié et reconnu. C'est lui qui va servir de colonne vertébrale au présent recueil : ce fil directeur est nécessaire pour l'exposition séquentielle des articles et assure une relative transdisciplinarité par une sélection des concepts les plus aisément transférables.
Après avoir brièvement rappelé les caractéristiques classiques de l'intelligence artificielle, l'article présente l'approche moderne en termes de manipulation de connaissances. Cela implique deux grandes classes de techniques : celles de la représentation des connaissances dont sont décrites les plus courantes (représentations logiques, réseaux sémantiques, règles de production, représentations d'objets structurés), et celles des stratégies de raisonnement à partir de bases de connaissances (moteurs d'inférence, modèles logiques déductifs, raisonnement approximatif, métaraisonnement, etc.). Sont étudiées ensuite deux grandes classes d'applications : les systèmes experts, fondés sur l'exploitation d'une base de connaissances spécifique d'un domaine, résumant les connaissances d'experts humains; les systèmes de compréhension, dont l'objet est l'interprétation de données complexes venant de l'extérieur : vision par ordinateur, compréhension du langage (écrit ou oral), interprétation de signaux. En conclusion, on constate le succès effectif de nombreuses applications, mais aussi l'ampleur des travaux fondamentaux restant à accomplir.
After briefly recalling the classical features of artificial intelligence, we present the modern approach in terms of knowledge manipulation. This involves two major sets of techniques. The first of these features knowledge, with a description of the more common representation schemes (logical representations, semantic networks, production rules, object oriented representations). The second relates to the strategies of reasoning with knowledge bases : inference engines, logical deductive models, approximate reasoning, metareasoning, etc. Next, we explore two main sets of applications : expert systems, using knowledge bases in particular areas of human expertise; and understanding systems for interpreting complex data : signal interpretation, computer vision, understanding written or oral language. In conclusion, artificial intelligence has already led to a lot of important, although limited, applications. At the same time major fundamental problems remain to be solved.
En se situant d'emblée dans une approche informatique, on expose une formulation moderne de l'intelligence artificielle en termes de connaissances, déclaratives et non procédurales, et on introduit la notion de métaconnaissances, c'est-à-dire de connaissances sur les connaissances. On décrit ensuite le double intérêt des métaconnaissances : utiliser des connaissances, d'une part, et acquérir de nouvelles connaissances, d'autre part. Ce dernier cas est particulièrement illustré par le programme Eurisko. On examine enfin un cas particulier de méta-activité appelée espionnage, où un système s'observe lui-même en train de fonctionner, ce qui conduit à un rapprochement avec la psychologie. La conclusion insiste sur le rôle fondamental des notions méta dans les développements futurs de l'intelligence artificielle.
By adopting the data processing approach right from the outset, one puts forward a modern definition of artificial intelligence in terms of declarative and non procedural knowledge, while introducing the notion of metaknowledge, i.e. knowledge about knowledge itself. One then describes the twofold interest of metaknowledge : use knowledge, on the one hand, and acquire new knowledge, on the other. The latter has been particularly well illustrated by the Eurisko program. One finally examines a pecular case of meta-activity, termed espionage whereby a system watches itself function, and this calls for a comparison with psychology. The conclusion insists on the fundamental role of meta-notions in the further development of artificial intelligence.
La création poétique se reconnaît à ce qu'elle ouvre des univers de significations dont la nécessité s'impose sans pour autant qu'ils soient réductibles aux systèmes préexistants de production/représentation du sens. Le rôle de la recherche cognitive ne se limite pas au balisage de ces émergences car, au fur et à mesure qu'elle progresse, elle donne à l'expérience poétique les moyens et le désir de nouveaux dépassements. Création et connaissance s'établissent ainsi dans une relation dynamique dont l'informatique constitue désormais le support conceptuel et technique privilégié.
Poetic creation is ascertainable from the fact that it opens up worlds of meanings which are quite necessary even though they are not reducible to preexisting systems of sense production/representation. The role of cognitive research is not just limited to the signalling of these new openings since, as it progresses, it provides poetic experience with the means and the desire to break new grounds. Creation ans knowledge thus combine in a dynamic relationship whose preferred conceptual as well as technical support will henceforth come from computers.
Le présent ouvrage correspond à la traduction de la seconde édition d'un recueil de textes intitulé Fondation de la logique, paragraphes choisis de la Théorie de la science, tomes I et II, publié par Friedrich Kambartel à Hambourg en 1978 chez l'éditeur allemand Félix Meiner. L'ouvrage de Bernard Bolzano (1781-1848) comportait dans son édition originale de 1837 quatre volumes divisés en cinq parties : 1° une Théorie fondamentale (§§17-45) ; 2° une Théorie élémentaire (§§ 46-268) ; 3° une Théorie de la connaissance (§§ 269-321) ; 4° une Théorie de la découverte et enfin 5° une Théorie de la science propre (§§ 392-718). Or cette division se fonde sur la thèse centrale de la Wissenschaftslehre: à savoir qu'il y a un domaine ontologique indépendant de la conscience qui connaît (c'est-à-dire des actes qui investissent le connu) et du langage qui rend compte de cette connaissance (c'est-à-dire du système de signes à travers lequel s'expriment les mathêmata ou contenus de connaissance). Ce domaine définit un monde de purs contenus : ce que Bolzano désigne comme le monde des « objets en soi ». Or cet en soi recouvre le monde du sens : il forme la sphère de présupposition en arrière-plan de toute pensée, de tout langage et de toute référence objective, c'est-à-dire un champ transcendantal composé d'un ensemble de vérités fondamentales sur lesquelles reposent les vérités singulières de chaque science. La présente traduction offre ainsi les deux premières parties de la Wissenschaftslehre : la Théorie fondamentale et la Théorie élémentaire.
F. F.
Quels sont les mécanismes du vivant, aux niveaux de la cellule, de l'organisme, des écosystèmes ? En quoi le paradigme de l'autonomie renouvelle-t-il notre façon de concevoir les activités cognitives des êtres vivants ? L'Auteur prend acte du fait que l'autopoièse, modèle d'analyse des systèmes vivants qu'il a mis au point avec son collègue Humberto Maturana, entre en conflit avec le modèle standard. L'ouvrage identifie deux points de vue duaux, nommés respectivement l'autonomie et la commande, et qui sont rattachés à des traditions représentées respectivement par Norbert Wiener et par John von Neumann. Le modèle de la commande est, selon Varela, un point de vue extérieur sur des systèmes traités comme des boîtes noires, et interagissant avec leur milieu ambiant sur le modèle d'entrées-sorties. L'autonomie, quant à elle, ne présuppose pas un point de vue global unique, non plus qu'une définition pré-établie. Le système établit et maintient par lui-même les moyens de sa propre définition. Il interagit avec le milieu ambiant en subissant des perturbations qui le forcent à évoluer. Varela montre qu'à l'intérieur des systèmes vivants (de la cellule à l'individu), on peut identifier des sous-systèmes complexes auxquels le modèle s'applique tout aussi bien. L'analyse est illustrée par deux exemples : le système nerveux et le système immunitaire. – Annexe : Comportement propre : autoréférence et coopérativité; Bibliographie; Index.
This third volume of Paul Feyerabend's philosophical papers, which gathers together work originally published between 1960 and 1980, offers a range of his characteristically exciting treatments of classic questions in the philosophy of science. It includes his previously untranslated paper 'The Problem of Theoretical Entities', and the important lecture 'Knowledge without Foundations', in which he develops the perspective on early philosophy and science put forward by Karl Popper. Other themes discussed include theoretical pluralism, the nature of scientific method, the relationship between theory and observation, the distinction between science and myth, and the opposition between 'rationalism' and relativism. Several papers from the 1970s detail his increasing preoccupation with the social status of science and with the decline (as he perceived it) in quality within the philosophy of science itself. The volume is completed by a substantial introduction and a comprehensive list of Feyerabend's works. – Contents : Introduction to Volume 3, by John Preston; – 1. The problem of theoretical entities; – 2. Knowledge without foundations; – 3. How to be a good empiricist: a plea for tolerance in matters epistemological; – 4. Outline of a pluralistic theory of knowledge and action; – 5. Experts in a free society; – 6. Philosophy of science: a subject with a great past; – 7. On the limited validity of methodological rules; – 8. How to defend society against science; – 9. Let's make more movies; – 10. Rationalism, relativism and scientific method; – 11. Democracy, elitism and scientific method; – 12. Appendix. – Includes bibliographical references (p. 227-251) and indexes.
This study presents a substantial and often radical reinterpretation of some of the central themes of Locke's thought. Professor Alexander concentrates on the Essay Concerning Human Understanding and aims to restore that to its proper historical context. In Part I he gives a clear exposition of some of the scientific theories of Robert Boyle, which, he argues, heavily influenced Locke in employing similar concepts and terminology. Against this background, he goes on in Part II to provide an account of Locke's views on the external world and our knowledge of it. He shows those views to be more consistent and plausible than is generally allowed, demonstrating how they make sense and enable scientific explanations of nature. In examining the views of Locke and Boyle together, the book throws light both on the development of philosophy and the beginnings of modern science, and in particular it makes a considerable and original contribution to our understanding of Locke's philosophy. – Contents : – Part I : 1. Boyle on empirical investigation; 2. Boyle and the peripatetics; 3. Boyle's corpuscular philosophy; – Part II : 4. Ideas; 5. Qualities; 6. Which qualities are primary?; 7. Powers; 8. What are secondary qualities?; 9. Observability; 10. Patterns and resemblance; 11. Substance-in-general; 12. Language and meaning; 13. Essences, species and kinds; 14. Knowledge. – Includes Index; Bibliography p. [318]-326.
Cet ouvrage collectif revient sur un moment fort de l'histoire des sciences et de la vie intellectuelle française au XXe siècle : celui de l'école française de biologie moléculaire, représentée par les figures éminentes d'André Lwoff (1902-1994), Jacques Monod (1910-1976) et François Jacob (1920-2013). Il regroupe diverses contributions d'épistémologues et historiens des sciences biologiques, où se mêlent histoire des idées, histoire des sciences, analyse comparative, toutes articulées autour de trois ouvrages : L'ordre biologique de Lwoff (1969), Le hasard et la nécessité de Monod (1970), La logique du vivant de Jacob (1970). – Notes ; Bibliographie, pp. 107-112 ; Table des matières, pp. 113.
F. F.
Cet article est une analyse de « Logique du vivant et histoire de la biologie » (1971), un texte de Georges Canguilhem qui rendait compte des trois livres alors récemment publiés d'André Lwoff, Jacques Monod et François Jacob : L'ordre biologique (1969), Le hasard et la nécessité (1970), La logique du vivant (1970).
F. F.
Cet article analyse l'échange épistolaire qui eu lieu entre Jacques Monod et Louis Althusser (1918-1990) à propos de la leçon inaugurale que donna le biologiste français au Collège de France le 3 novembre 1967 pour inaugurer sa Chaire de Biologie moléculaire, Althusser ayant pris cette leçon inaugurale comme objet d'étude d'un cours le 11 décembre 1967, afin d'appliquer au cas de la pensée de Monod les notions de « philosophie spontanée des savants » et de « conception du monde ».
F. F.
What is science? How is scientific knowledge affected by the society that produces it? Does scientific knowledge directly correspond to reality? Can we draw a line between science and pseudo-science? Will it ever be possible for computers to undertake scientific investigation independently? Is there such a thing as feminist science? In this book the author addresses questions such as these using a technique of 'cognitive play', which creates and explores new links between the ideas and results of contemporary history, philosophy, and sociology of science. New ideas and approaches are applied to a wide range of case studies, many of them from controversial and contested science. This book will be of interest to historians and sociologists of science, to anyone interested in science studies, and to educated general readers with an interest in the history, philosophy, and social context of science. – Contents : Preface. – 1. Introduction; – Part I. The Nature of Science: – 2. Levels of cognitive activity; – 3. Facts in frameworks; – 4. Rationality, irrationality and relativism; – 5. Knowledge and reality; – 6. A new account of the scientific process. – Part II. Does Science Have Distinctive Qualities?: – 7. What, if anything, is distinctive about science?; – 8. How is good science distinguished from bad science?; – 9. A theory of the pathologies of science. – Part III. Changing Science in a Changing World?: – 10. What are acceptable variations of present science?; – 11. And in the long term? – Appendix; Includes bibliographical references (343-359) and index.
In the context of climate change, the adoption of pro-environment behaviour is favoured by the understanding of causal passages within climate science. The understanding of the causes of climate change is necessary in order to be able to take mitigation actions (the subject needs to be aware of its role as a causal agent). Conversely, the understanding of the consequences of climate change is essential for rationally managing the risks, especially in cases where adaptation is needed rather than simple mitigation. The case of ozone depletion confirms this view: the understanding of its causal dynamics played a major role in people’s behavioural response.
Para afrontar el cambio climático, la adopción de un comportamiento en favor del medio ambiente se verá favorecida por la comprensión de los argumentos causales de la climatología. La comprensión de las causas del cambio climático es necesario para que seamos capaces de mitigarlo (cada individuo debe ser consciente de su papel como agente causal). La comprensión de las consecuencias del cambio climático es esencial para gestionar racionalmente los riesgos, especialmente en casos en los que más que mitigarlo, debemos intentar adaptarnos. El caso del agujero de la capa de ozono confirma este punto de vista: la comprensión de la dinámica causal desempeñó un papel principal en el cambio de conductas de la gente.
Cet article discute la notion de sujet de la connaissance dans les premiers ouvrages épistémologiques de Whitehead : à savoir les Principles of Natural Knowledge (1919) et The Concept of Nature (1920). – Notes, p. 136. F. F.
Ce travail pose la question des rapports complexes et multiples qui relient la connaissance à la vie, et s'efforce de retrouver ce cheminement de la connaissance qui semble la conduire, jusque dans l'épistémologie contemporaine, à ne pouvoir traiter du vivant ou de l'humain autrement qu'au regard des décisions métaphysiques ou ontologiques qui sont à son fondement. Les philosophies contemporaines de la forme et du vivant – abordées ici à partir de la lecture commune que Maurice Merleau-Ponty et Georges Canguilhem vont faire de La Structure de l'organisme de Goldstein –, constituent une étape essentielle de la rupture opérée avec la pensée duelle de la vie et de la connaissance, et de l'engagement de l'épistémologie contemporaine vers l'élaboration d'une nouvelle intelligibilité du vivant, à la lumière des résultats de la neurobiologie de Goldstein : les troubles organiques compromettent la totalité de l'organisme, et ce n'est que dans une vision du tout que l'on peut comprendre les phénomènes vivants. Mais plus que les développements philosophiques de Goldstein, sur lesquels prend appui Merleau-Ponty pour élaborer sa philosophie du vécu, cette thèse situe (aussi grâce aux travaux de Canguilhem), l'apport majeur de Goldstein dans l'enseignement que l'on peut tirer de la méthode mise en oeuvre : celle d'une clinique pathologique seule en mesure de restituer l'activité du vivant dans sa temporalité propre, qui contribue à mettre en lumière la nature de cet "impensé du concept" sur lequel buttent les sciences du vivant. N'est-ce pas cette part d'impensé qui concentre l'essence même du vivant ? L'auteur réfléchis à cette question à la lumière de l'ergologie, et des travaux de d'Ilya Prigogine sur les structures dissipatives et l'historicité de la matière active.
« L'histoire des Mathématiques et de la Philosophie montre qu'un renouvellement des méthodes de celles-là a, chaque fois, des répercussions sur celle-ci ». L'invention de nouvelles méthodes mathématiques (détermination des nombres irrationnels, invention de la géométrie algébrique, avènement du calcul infinitésimal, etc.) trouve toujours un écho dans les méthodes philosophiques de grandes métaphysiques (Platon, Descartes, Leibniz). Dès lors, l'auteur analyse le développement des méthodes de l'algèbre moderne depuis Galois, pour en dégager la philosophie théorique correspondante : la philosophie de l'algèbre. – 1. Le Théorème de Lagrange ; 2. Le Théorème de Gauss ; 3. La « méthode générale » d'Abel : preuves « pures » et démonstrations d'impossibilité ; 4. La Théorie de Galois ; 5. La Théorie de Klein ; 6. La Théorie de Lie ; Conclusion. – La Mathématique universelle ; Note 1 : « Sur la notion mathématique de l'infini » ; Note 2 : « Sur les constructions géométriques dans les Éléments d'Euclide » ; Note 3 : « Le ''principe des relations internes'' » ; Bibliographie, pp. 559-575 ; Table des matières, pp. 577-582.
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jacques Bouveresse : Philosophie : 2 vol. : Université Paris Panthéon-Sorbonne : 1994 : 697 p.]. – Cet ouvrage porte sur la théorie de la justification du philosophe Jakob Friedrich Fries (1773-1843), un des grands architectes de la philosophie allemande au XIXe siècle, dont l'oeuvre a été injustement occultée par l'historiographie philosophique au profit de celles des grands représentants de l'idéalisme spéculatif (Fichte, Schelling, Hegel). La théorie friesienne est une relecture et une contestation de la théorie kantienne de la justification de nos connaissances métaphysiques, telle qu'elle est exposée dans la Critique de la raison pure au moment de la « Déduction transcendantale ». La critique adressée à Kant par Fries est qu'il n'a pas su distinguer la connaissance transcendantale et son objet (la connaissance a priori à laquelle elle se rapporte). Ce qui l'a conduit à méconnaître la nature psycho-empirique de la connaissance transcendantale. En d'autres termes, la déduction transcendantale bien comprise doit être selon Fries une déduction anthropologique. La question kantienne de droit doit donc devenir une question de fait. La justification des jugements métaphysiques fondamentaux passe ainsi par la monstration d'une connaissance rationnelle immédiate et non intuitive que ces principes suprêmes ne font que répéter. La connaissance n'est donc plus un problème, mais un fait relevant d'une science empirique de l'esprit : la psychologie. Il existe donc selon Fries une autre procédure que celle de la preuve pour justifier les principes métaphysiques : à savoir la monstration de ce qui les fonde. Cette méthode critique, psycho-transcendantale, c'est-à-dire anthropologique, qui est une démarche analytique et régressive conduisant à la justification, Fries la nomme spéculation. La spéculation consiste ainsi à mettre au jour les connaissances immédiates de la raison sur lesquelles sont fondés ces jugements premiers que sont les principes métaphysiques. Une telle théorie de la justification, pour être complète, exige ainsi une théorie de l'induction, car seule cette dernière est en mesure de rendre compte des procédures de justification mises en oeuvre dans les sciences de la nature. L'induction rationnelle prenant selon Fries deux formes : l'induction au sens strict, c'est-à-dire la soumission d'une classe de phénomènes à des lois universelles (par exemple les lois du mouvement des planètes autour du soleil établies par Kepler) ; et l'hypothèse, c'est-à-dire la détermination expliquant la soumission d'une classe de phénomènes à des lois (par exemple : l'explication des lois de Kepler par la force d'attraction établie par Newton). En situant Fries dans le contexte des premiers lecteurs de Kant et en présentant la pertinence de sa théorie de la justification et de sa théorie anthropologique de la raison, ce livre, fortement documenté, renouvelle notre compréhension du postkantisme. La présente étude comporte deux appendices : le premier est un aperçu historique sur Fries et l'école friesienne ; le second, la traduction de l'essai de Fries intitulé Sur les rapports de la psychologie empirique à la métaphysique (1798). – Appendices, pp. 279-303 ; Bibliographie, pp. 305-323 ; Index nominum, pp. 325-327 ; Table des matières, pp. 329-331.
F. F.
In questo volume l’intento dell’Autrice è mettere a fuoco alcuni temi teorici della Wissenschaftliche Weltauffassung (concezione scientifica del mondo) che un gruppo di filosofi e scienziati, fortemente indebitati nei confronti di Bertand Russell e Ludwig Wittgenstein, definiscono a Vienna, negli anni Venti e Trenta del XX secolo. La battaglia positivista contro l’apriorismo e contro ogni presupposto di ordine metafisico, il criterio di verificazione concepito come criterio di significanza empirica, la svolta eversiva rispetto all’ortodossia empirista di Moritz Schlick, il ruolo quindi del sociologo ed economista Otto Neurath, le cui posizioni oliste saranno molto apprezzate da Willard Orman Quine, e l’empirismo di un insigne rappresentante della scuola di Berlino, Hans Reichenbach, sono al centro del volume. La trattazione dell’Autrice ha cura di porre anche in risalto significative convergenze nonché le innegabili divergenze tra il neoempirismo viennese, che vuole coniugare il fondamento empirico della conoscenza e il rigore logico, e la tradizione convenzionalista francese. In appendice infine si possono leggere, nella traduzione italiana dell’Autrice, le pagine dello scritto Fisicalismo, in cui Neurath elabora la critica della nozione di “proposizione protocollare” con la quale, in sintonia con altri saggi critici, la Wissenschaftliche Weltauffassung del Circolo di Vienna liberalizza il criterio della significanza empirica, riconoscendo il ruolo fondazionale del linguaggio nella costruzione del sapere scientifico. Content : Indice ; Introduzione. – Capitolo I : « L’origine del neoempirismo nel milieu franco-austriaco all’alba del XX secolo » – I.1. La nascita della concezione scientifica del mondo in un antico Caffè di Vienna – I.2. L’epistemologia machiana – I.3. La critica convenzionalista di Poincaré e il fenomenismo di Duhem – I. 4. La filosofia di Abel Rey « verso un positivismo assoluto » – I.5. Il pensiero di Abel Rey precursore della “concezione scientifica del mondo”. – I.6. Perché Vienna? – I.6. I Vienna tra la fine del secolo XIX e la nascita della Repubblica austriaca nel 1919 – I. 6.2 La filosofia di Vienna – I. 7. Perché Parigi senza Wissenschaftliche Weltauffassung o concezione scientifica del mondo? – I. 8. Nota sull’espressione “positivismo logico”. Capitolo II : « Empirismo e a priori senza apoditticità » – 2.1 Possiamo fare a meno, nella conoscenza, e nella scienza quindi, dell’a priori ? 2. 2. L’a priori sintetico come condizione trascendentale della conoscenza dei fenomeni – 2.3. Convenzionalismo versus criticismo? – 2.4. La negazione dell’apriorismo kantiano in Moritz Schlick – 2.5 L’a priori secondo la critica degli storici della scienza. Capitolo III : « Significato, verificabilità e interpretazione » – 3.1. La prospettiva positivista. « Empirismo critico » e problema del significato – 3.2. L’esigenza verificazionista in Positivismus und Realismus – 3.3. Le constatazioni in funzione dell’esigenza verificazionista – 3.4. Potenziali insidie antipositiviste ? – 3.5. Quanta verità può vantare la teoria della corrispondenza di Schlick? – 3.6. Il principio della “verificabilità aperta” di Friedrich Waismann – 3.7. Oltre il neopositivismo. La deontologizzazione della teoria: un empirismo senza dogmi, non un’epistemologia senza prova. Capitolo IV : « Leggi di natura e convenzioni nell’epistemologia di Schlick » – 4.1. Scienza, legge e previsione – 4.2. Le leggi di natura secondo il credo empirista di Schlick non sono convenzioni – 4.3. Significato e verificazione – 4.4. Invariantismo delle leggi di natura – 4.5. Epistemologia e linguaggio – 4.6. Fraintendimenti. Capitolo V : « Come marinai in mare aperto … La svolta eversiva del Kreis: la tesi Neurath-Quine » – 5.1. Fisicalismo e controversie sui protocolli – 5.2. La negazione schlickiana della “coherence theory of truth” – 5.3. La tesi olista e il pragmatismo di Neurath – 5.4. La critica del modus tollens e l’ideale dell’enciclopedia-modello in funzione anti-sistema – 5.5. Dal fiscalismo verso l’empirismo senza dogmi : Tesi D-Q o Tesi D-N ? Capitolo VI : « La critica convenzionalista, il neocriticismo e l’empirismo di Reichenbach » – 6.1. Convenzioni vs apriorismo ed empirismo. 6.2. I riconoscimenti di Cassirer nei confronti di Poincaré – 6.3. Hans Reichenbach e l’irriducibile arbitrarietà delle scelte teoriche – 6.4. Convenzionalismo e oggettività. Appendice : Otto Neurath, Fiscalismo. M. F.
Un problème se pose dès lors qu'une conduite finalisée rencontre un obstacle à sa réalisation. L'élaboration de connaissances d'une part et la confection de techniques d'autre part apportent les médiations symboliques et instrumentales au moyen desquelles les hommes visent à résoudre les problèmes qui se posent à eux, c'est-à-dire à lever les obstacles bloquant leurs conduites. Tout problème ne peut donc être résolu que par l'intermédiaire de savoirs implicites (savoir-faire) ou explicites (connaissances). Or l'ordinateur, concrétisation d'une machine universelle de Turing, peut résoudre tout problème de façon automatique, à condition que la méthode de résolution du problème affronté soit traduite en procédures de calcul exécutables. De plus, toute connaissance est un savoir formaté dans un langage : ce langage pouvant être naturel ou artificiel. Lorsqu'un savoir est exprimé dans un langage naturel (le français par exemple), la connaissance produite est phénoménologique. En revanche, lorsqu'il est exprimé dans un langage artificiel (la logique ou les mathématiques), la connaissance produite est scientifique. Alors que les connaissances phénoménologiques sont signifiantes et renvoient à des expériences vécues, les connaissances scientifiques sont calculatoires : elles visent des objets construits théoriquement, ayant des propriétés logico-mathématiques en vertu desquelles ils peuvent être saisis comme des phénomènes mesurables. Ainsi, le mot électron, dès lors qu'il est employé dans le cadre de la physique théorique ne renvoie pas à un contenu pouvant être décrit de manière phénoménologique, mais à des équations qui mesurent la loi d'existence à laquelle son contenu est soumis. Les connaissances représentent donc des médiations entre un sujet connaissant et des objets connus et interviennent pour participer à la résolution des problèmes. Dès lors, un problème est modélisé à partir du moment où ses données sont exprimées sous forme de connaissances phénoménologiques ou scientifiques. La modélisation peut être informelle (lors de la construction du système de connaissances phénoménologiques renvoyant à la position du problème) ou formelle (lors de la construction du système de connaissances scientifiques correspondant aux données du problème), la modélisation formelle étant soit une mathématisation (synthèse de phénomènes) soit une formalisation (analyse de phénomènes). Or tous les problèmes ne sont pas logico-mathématiques. En effet les problèmes de la vie quotidienne ou de la vie pratique ne sont pas nécessairement logico-mathématiquement spécifiables et s'expriment systématiquement par des connaissances phénoménologiques. Dès lors, émerge le problème posé par les sciences cognitives : comment appréhender les connaissances phénoménologiques en termes de connaissances scientifiques ? Puis celui du cognitivisme computationnel : comment formaliser logiquement les connaissances phénoménologiques ? Et enfin celui du cognitivisme physique : comment mathématiser les connaissances phénoménologiques ? La résolution informatique de problèmes se décompose en deux grandes classes de problèmes : 1° celle pour laquelle on dispose de modèles mathématiques des contextes réels dans lesquels les problèmes se posent et 2° celle pour laquelle on ne dispose que d'une modélisation informelle à base de connaissances phénoménologiques. La seconde classe de problèmes forme l'objet d'étude de l'intelligence artificielle (IA). Dès lors l'IA est d'emblée confrontée au problème du contrôle, c'est-à-dire au problème de la bonne correspondance, au sein d'un système IA en fonctionnement, entre les représentations formelles qu'il manipule et les connaissances phénoménologiques qui leur sont associées. Ainsi, l'objectif de cet ouvrage est de contribuer à l'épistémologie de l'IA en dégageant les éléments d'une méthodologie du contrôle « fondée sur l'analyse théorique des connaissances phénoménologiques et de leurs représentations formelles ». La théorie de l'IA proposée par l'auteur, nommée artefacture, est une théorie originale permettant 1° d'articuler les connaissances et leur représentation et 2° de mettre en place une méthodologie du contrôle dans les systèmes à base de connaissances. Après avoir introduit le lecteur à sa problématique de la connaissance (chapitre 1), l'auteur expose le problème du contrôle dans la perspective de l'artefacture (chapitre 2). La première partie de l'ouvrage illustre cette méthodologie du contrôle (chapitres 3 à 5) ; la seconde (chapitres 6 à 8) en justifie le fondement théorique : l'artefacture. – Avertissement, p. v-vi ; Table des matières, pp. vii-xiv ; Liste des figures, pp. xv-xvi ; Liste des encadrés, pp. xvii-xviii ; Bibliographie, pp. 345-355 ; Index des notions, pp. 357-365.
F. F.
La science contemporaine a réellement besoin d’une réflexion philosophique dans la mesure où elle est actuellement, comme « technoscience », dans une situation où elle manifeste une disjonction entre son inscription sociale et le sens de cette inscription (cf. Avant-propos de l’auteur). Ce livre est une étude de philosophie des sciences qui vise à décrire le sens de l’esprit scientifique en prenant pour objet la Théorie (comme forme de pensée) et les modes de subjectivation qu’elle implique. L’auteur commence par dresser une généalogie du concept de représentation dans sa double acception: 1° comme objet mental correspondant à un état interne (Vorstellung) ; 2° comme substitut d’un objet physique externe auquel renvoie l’état interne en question (Vertretung). Cette généalogie a ainsi pour objectif de mettre au jour l’impact du paradigme représentationnel dans les sciences (cognitivisme), et les limites arbitraires qu’il leur impose. Dès lors, l’auteur présente la généalogie du paradigme théorétique fondé sur l’écriture symbolique et rendant possible la mise en commun du savoir apodictique, par le déploiement d’un espace d’inscription de nature formelle, condition d’une pensée rationnelle élargie, ouverte au non-être et à l’infini. Les critères de clarté, d’évidence et de rigueur, ne peuvent plus dès lors être situés dans un sujet psychologique, un monde ordinaire ou des objets tangibles manipulables, mais dans une pratique théorique immanente à un système opératoire qui lui donne sens: « La connaissance, une fois qu’on l’interprète en termes d’efficacité des formes symboliques, ne peut plus correspondre à la représentation d’un objet » (p. 107) – le sujet de la science étant le Nous transcendantal incarné dans l’enchaînement des structures eidétiques sédimentées. Il s’agit alors de chercher à saisir la géométrie comme manière de penser dont le rôle est essentiel dans la production de la théorie en tant que telle. – Chap. 1 : « Connaissance et représentation » ; chap. 2 : « Symboles, écritures, figures » ; chap. 3 : « Symbolisme et infini » ; chap. 4: « Géométrie et pensée » ; Bibliographie, pp. 195-199 ; Annexes, pp. 201-232 ; Annexe I : « Vivant et symétrie » ; Annexe II: « Georges Canguilhem : archéologie des concepts et philosophie de la nature » ; Annexe III : « Images et objectivation théorique dans la théorie de l’évolution » ; Table des matières, pp. 233-235 ; Reconnaissances, pp. 237-238.
F. F.
Comment, en général, la connaissance procède-t-elle ? Comment progresse-t-elle ? Plus particulièrement, quelles sont les conditions effectives de la pratique et du devenir des mathématiques ? Comment peut-on penser l’unité 1° de la nécessité interne de l’engendrement des objets mathématiques et 2° des ruptures qui scandent l’histoire des mathématiques ? Quel est dès lors le statut de la nécessité mathématique ? Quels sont ses rapports à la nécessité naturelle et à la contingence historique ? Tels sont les problèmes au cœur de la philosophie du concept de Jean Cavaillès, dont cet ouvrage dessine les linéaments et dont il dresse les sources mathématiques (Dedekind, Cantor, Hilbert, Brouwer), logiques (Frege, Russell, Carnap, Gödel, Tarski) et philosophiques (Spinoza, Kant, Hegel, Bolzano, Husserl, Brunschvicg). Après un premier chapitre biographique d’introduction, l’auteure montre l’unité profonde de l’éthique, de la mathématique et de la philosophie dans la vie et l’œuvre de Cavaillès (chapitre II), puis expose sa conception de la philosophie (chapitre III). En effet, qu’est-ce que la philosophie selon Cavaillès ? C’est une activité de compréhension effectuée par la raison (équivalente au begreifen allemand). Cette compréhension ne s’exprime ni par des descriptions (rejet de la phénoménologie) ni par des récits (rejet de l’herméneutique), mais par des constructions de connaissances rationnelles (compréhension théorique) et des opérations actives (compréhension effective). Comprendre au sens de Cavaillès, c’est comme l’écrit l’auteur « hasarder certainement », c’est-à-dire penser (dégager l’ordre des raisons) et agir (c’est-à-dire faire un pari raisonné et raisonnable dont on ne peut pas prévoir les conséquences ultimes) au sein d’un même continuum. Dès lors, H. Sinaceur expose la théorie de la raison de Cavaillès (chapitre IV), qui se révèle être un opérationnalisme (pas au sens de P. W. Bridgman ; cf. Hasok Chang, ‘Operationalism’, in Stanford Encyclopedia of Philosophy, July 2009). Car le rationnel n’est pas entièrement réductible au logique : il implique aussi une dimension active et procédurale. Dans l’activité mathématique, le rationnel est en effet une mise en œuvre de relations, de fonctions, d’opérations, de combinaisons, au sein d’une dialectique objective, qui est celle du concept. La thèse sous-jacente à la théorie de Cavaillès peut alors se formuler ainsi : la connaissance mathématique est une expérience, et l’expérience véritable est une connaissance. Autrement dit, la connaissance mathématique est un type d’individuation. Cette individuation est conditionnée par une exigence, qui est l’expression d’une nécessité inhérente à une situation (problème) qui appelle une action (résolution). L’action effectuée est ce qui transforme l’exigence en nécessité par la production d’une démonstration, qui permet – dans le cas des mathématiques – l’adjonction d’un résultat nouveau (théorème) à des résultats anciens (savoirs théoriques sédimentés et historiquement stabilisés). Cette individuation opère dans des signes, qui constituent la matière mathématique. Cette matière faite de signes, à la fois abstraite et effective, est la réalité objective au fondement de l’intuition symbolique donatrice de l’expérience mathématique en tant que telle. Cela conduit Cavaillès à formuler une critique radicale : 1° des logiques transcendantales kantienne et husserlienne, plus particulièrement du statut constituant de la conscience dans la phénoménologie de Husserl (chapitre V) ; 2° de l’idéalisme historique de Hegel et Brunschvicg (chapitre VI). À l’histoire-récit (Historie), il substitue ainsi ce que Lucien Febvre appellera une « histoire-problème » (voir Lucien Febvre, « Sur une forme d’histoire qui n’est pas la nôtre », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 3e année, n° 1, janvier-mars 1948, pp. 21-24 ; repris dans Combats pour l’Histoire, Paris, Armand Colin, 1952-1953). Le chapitre VII expose la philosophie des mathématiques de Cavaillès en tant que telle, soit sa conception des objets mathématiques : objets de pensée (concepts) corrélatifs à des opérations qui ne dépendent pas de l’initiative d’un sujet, mais de l’objectivité de situations problématiques. Cela conduit l’auteure à exposer la philosophie du concept de Cavaillès, soit la pensée du versant objectif de l’activité mathématique concrète (chapitre VIII). Un dernier chapitre étudie l’impact de cette philosophie dans la philosophie française du XXe siècle. – Abréviations, pp. 15-16 ; Conclusion, pp. 215-221 ; Bibliographie, pp. 223-234 ; Glossaire, pp. 235-252 ; Index nominum, pp. 253-256 ; Index rerum, pp. 257-268 ; Table des matières, pp. 269-270.
F. F.
Though theory has become a common language in the humanities in recent years, the relation between theoretical speculation and its practical application has yet to be fully addressed. In The Practice of Theory, Michael Bernard-Donals examines the connection between theory and pedagogy at the level of practice. He asks how such a practice works not only to change the way we read and speak with one another, but also the conditions in which these activities become possible. Bernard-Donals argues that the most sophisticated practice linking pedagogy to theory is rhetoric, but the version of this tradition in thinkers like Rorty and Fish is never broad enough. The conception of rhetoric he proposes instead is linked to other human and natural sciences. The practice of theory investigates the degree to which a materialistic rhetoric can reinvigorate the link between theory, teaching and practice, and offers a sustained reflection on the production of knowledge across a broad range of contemporary disciplines. – Table of contents : – 1. Gorgias, Phaedrus, and the rhetorical formulation of the extra-discursive; – 2. Aristotle on rhetoric, phronesis, and practical knowledge; – 3. A rhetorical reading of the human sciences: towards antifoundationalism; – 4. Rorty and the mirror of nature: hermeneutics and the possibility of social change; – 5. Louise Phelps and theory: towards a human science disciplined by practical wisdom; – 6. Liberatory pedagogy, conceptual knowledge: towards a practical wisdom disciplined by scientific observation; – 7. Toward a materialistic rhetoric: writing the conditions of the incommensurable.
L’éradication de la variole constitue un exemple intéressant d’étude des relations entre science moderne et connaissances « traditionnelles », que l’épistémologie analytique, conceptuelle et anti-relativiste, aborde de façon simplificatrice et non pertinente vis-à-vis de la réalité historique. Ainsi, en Inde, les pratiques religieuses ont eu des effets bénéfiques sur la santé des populations : le récit de Shitala Devi (déesse hindoue de la variole), combiné à la pratique de la variolisation (et non pas seul, bien sûr), bénéficie d’un soutien empirique certain. Le relativisme est donc partiellement vrai dans la mesure où il affirme que pour toute thèse, il existe des circonstances dans lesquelles il est raisonnable d’y adhérer. Le programme d’éradication comporte également des dimensions technologique (aiguille bifurquée), politique (colonisation britannique) et sociale (proximité respective des classes dirigeante et populaire entre pays) qu’on ne peut ignorer pour expliquer son succès. Ph. S.