1.1.1. Votre requête est guidée par la suggestion des mots-clés déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion)
1.1.2. Pour combiner des mots-clés dans une requête, plusieurs possibilités se présentent :
1) Opérateur ET : il doit être entré avec le symbole "&" :
2) Opérateur OU : il doit être entré avec le symbole "+" :
3) Opérateur SAUF : il doit être entré avec le symbole "-" :
1.2.1. Cliquez sur une lettre :
1.2.2. Vous avez la possibilité de faire tourner la boule des mots-clés associés au terme choisi :
1.2.3. Vous avez aussi la possibilité de cliquer sur un mot-clé :
1.2.4. Une fois un mot cliqué, un widget apparaît indiquant le nombre de notices indexées par le mot-clé sélectionné :
1.2.5. En cliquant sur le widget, vous faites apparaître la liste des références bibliographiques indexées par le mot-clé que vous avez sélectionné :
Vous avez la possibilité de faire défiler cette liste de références bibliographiques
1.2.6. Après avoir cliqué sur un résultat de requête, la notice associée à la référence bibliographique sélectionnée s’affiche :
1.2.7. Vous avez alors la possibilité de faire défiler la notice pour la consulter et lire son contenu
1.3.1. Cliquez sur le bouton accueil :
1.3.2. Vous avez la possibilité de choisir un critère parmi les critères suivants :
1.3.3. Cliquez sur le bouton OK ou sur la touche ENTER de votre clavier pour lancer la recherche
1.3.4. La liste des résultats s’affiche :
Vous avez la possibilité de faire défiler et de cliquer sur un résultat de requête
1.3.5. Une fois que vous avez sélectionné un résultat, la notice associée à cette référence bibliographique s’affiche et vous pouvez la consulter :
1.3.6. Pour afficher ou masquer le détail des métadonnées de la référence appuyer sur + ou sur – :
1.4.1. Entrez une requête dans le ou les champs souhaités
1.4.2. Votre requête est guidée par la suggestion des termes déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion) :
1.4.3. Pour sélectionner un item appuyez sur « + » ; pour retirer un item de la recherche appuyez sur « - »
1.4.4. Pour combiner les termes, sélectionnez les opérateurs que vous souhaitez utiliser dans votre requête :
1.4.5. Pour lancer votre recherche appuyez sur « Rechercher »
Monographie
Dictionnaire / Encyclopédie
Collectif
Article
Revue / Périodique
Thèse
3.1. Vous pouvez la faire tourner dans tous les sens
3.2. Vous pouvez la zoomer et la dézoomer
3.3. Vous pouvez cliquer sur les mots-clés qu'elle présente
La Raison au XXe siècle
Bertrand SAINT-SERNINÉditeur : Seuil - 1995
Probabilités subjectives et rationalité de l’action
Sous la direction de Thierry MARTINÉditeur : CNRS Éditions - 2003
Les Limites de la rationalité : Tome 1 : Rationalité, éthique et cognition
Sous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETÉditeur : La Découverte - 1997
Les Limites de la rationalité : Tome 2 : Les figures du collectif
Sous la direction de Bénédicte REYNAUDÉditeur : La Découverte - 1997
Essai de logique déontique
Patrice BAILHACHEÉditeur : Vrin - 1991
Les Nouvelles raisons du savoir : vers une prospective de la connaissance. : Colloque de Cerisy : Prospective d’un siècle à l’autre. III, Prospective de la connaissance
Sous la direction de Thierry GAUDIN, Armand HATCHUELÉditeur : Éditions de l’Aube - 2002
Gilbert Simondon et la posture herméneutique : quelques notations
André MICOUDSous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
Croyances subjectives et probabilités non additives
Alain CHATEAUNEUFSous la direction de Thierry MARTINDans Probabilités subjectives et rationalité de l’action - 2003
Intention et délibération
David P. GAUTHIERSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Pour une théorie modeste de l’action planifiée. Réponse à Gauthier et Dupuy
Michael E. BRATMANSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Le partage de l’intention
Alain BOYERSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Les normes comme propriétés émergentes d’un apprentissage adaptatif. Le cas des routines économiques
Giovanni DOSI, Luigi MARENGO, Andrea BASSANINI, Marco VALENTESous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
L’indétermination de la règle et la coordination. Réflexions sur l’instauration d’une règle salariale dans un atelier de maintenance
Bénédicte REYNAUDSous la direction de Bénédicte REYNAUDDans Les Limites de la rationalité - 1997
Rationalité instrumentale et rationalité cognitive
Bernard WALLISERSous la direction de Louis-André GÉRARD-VARET, Jean-Claude PASSERONDans Le Modèle et l’enquête. Les usages du principe de rationalité dans les sciences sociales - 1995
Une alternative au-delà du pragmatisme. La pratique en suspens
Bruno KARSENTISous la direction de Michel de FORNEL, Cyril LEMIEUXDans Naturalisme versus constructivisme - 2008
Norbert Wiener et la valeur de la science
Mathieu TRICLOTSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
Action, réaction et interaction : Le Roy et la nouvelle philosophie de 1900
Anastasios BRENNERSous la direction de Michel PATY, Danièle GHESQUIER-POURCIN, Muriel GUEDJ, Gabriel GOHAUDans Énergie, science et philosophie au tournant des XIXe et XXe siècles - 2010
Les rituels obsessionnels et la naturalisation psychiatrique de l'agir humain
Pierre-Henri CASTELSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Au fil de neuf chapitres, cet ouvrage revisite l’histoire de la Raison au XXe siècle en reliant – 1 / des lieux, principalement de grandes métropoles intellectuelles comme Paris, Berlin, Vienne, Londres, –2 / des individualités représentatives, avec Cournot et Dilthey, Mach, Boltzmann, Planck et Einstein, Simmel, Conrad, Freud, Sartre et Simone Weil, – 3 / des concepts clés, tels les notions de structure ou d’action, – 4 / des configurations de la pensée, enfin : l’empirisme logique, la phénoménologie, la théorie des jeux ... – Introduction : La raison au miroir des métropoles. – Chap. I, «La raison moderne : Kant et Goethe» (La Naturphilosophie; Les illuminations; Illusions et dissimulation : la puissance du négatif; Commercium spirituale; Catégories; Éthique de la raison pure; Architectonique); – Chap. II, «Mise en mouvement et diversification des catégories au XIXe siècle» (Cournot; Dilthey; Bilan : les deux paradigmes); – Chap. III, «Les nouveaux instruments de la raison dans les sciences au début du XXe siècle» (La mue de la logique; L’antagonisme de la logique moderne et de la dialectique; Les instruments de la raison; Duhem; Mach; Boltzmann; Planck; Einstein); – Chap. IV, «Les instruments de la raison en littérature et sciences sociales» (Simmel; Freud; Conrad); – Chap. V, «L’idée de structure et les états du structuralisme» (Éléments d’histoire de l’idée de structure; L’âge positif de l’étude des structures : 1900-1940; L’âge métaphysique : 1940-1960; L’âge théologique); – Chap. VI, «Configurations de la raison vers le milieu du XXe siècle» (Démissions de la raison; Une première réponse : l’empirisme logique; La phénoménologie transcendantale de Husserl; Le clivage de la raison); – Chap. VII, «Le mal au XXe siècle» (Peut-on “peser” le mal radical ?; Nature du communisme et du national-socialisme; Le goulag et le Lager; Le nazisme est-il extérieur à notre histoire ?; Y a-t-il un communisme normal et un communisme pathologique ?; La révolution d’Octobre et l’espérance communiste; Sophisme; L’autre négationnisme; Artistes et praticiens du mal; Banalité ou radicalité du mal ?; Y a-t-il un usage “pur” du souvenir des morts ?); – Chap. VIII, «L’action au XXe siècle» (L’invariance de l’action, de l’Antiquité à l’âge classique; Critiques du postulat de l’invariance de l’action; La “science de l’action” au XXe siècle); – Chap. IX, «La raison à la fin du XXe siècle» (Retour à Aristote; Perplexités de la raison; Penser la fin du siècle : les problèmes non résolus). – Conclusion, Le pari de la raison. M.-M. V.
Cet ouvrage collectif est issu du colloque éponyme, organisé du 7 au 9 novembre 2000 à l’Université de Besançon par le Laboratoire de recherches philosophiques sur les logiques de l’agir (EA 2274 et GDR-CNRS 2226), en collaboration avec l’UMR 8590 de Philosophie des sciences (IHPST et Université de Paris-I) et le Centre d’analyse et de mathématique sociales (UMR 17, EHESS et Université de Paris-IV). Les textes qui suivent ne sont pas les actes du colloque, mais constituent un ensemble d’études permettant d’envisager plus clairement la question du pouvoir et des limites d’une mathématisation de l’action en situation d’incertitude. La théorie des probabilités s’offre naturellement comme instrument privilégié pour rendre compte de l’action en situation d’incertitude. Mais on sait que les comportements empiriquement observés peuvent déroger aux principes de calcul, et il est possible d’envisager d’autres modèles que les probabilités subjectives pour décrire nos décisions face à l’incertain. D’un point de vue théorique et épistémologique, la mise en œuvre effective de ces modèles soulève de réelles difficultés qui exigent donc d’en préciser les concepts, d’en interroger les principes et les modalités d’application. M.-M. V.
Ce volume réunit les textes d’un premier ensemble de communications présentées lors du colloque intitulé : Limitation de la rationalité et constitution du collectif, tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 5 au 12 juin 1993 et organisé par le CREA (Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée, École polytechnique et CNRS). – Les recherches poursuivies ici s'attachent à définir ce que sont les dispositifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. Les fondements de la théorie du choix rationnel, dans ses multiples déclinaisons (économie théorique, théorie de la décision, théorie des jeux, théorie de l’action) ne sont plus aussi assurés aujourd’hui qu’ils semblaient l’être après la Seconde Guerre mondiale, lorsque John von Neumann ou Leonard Savage en posaient les prolégomènes. Les difficultés présentes trouvent leur source dans l’ambition croissante de la théorie du choix rationnel d’expliquer et de fonder des phénomènes très éloignés du champ à l’intérieur duquel elle s’était d’abord confinée. Rendre compte de la possibilité du jugement moral dans un monde d’individus isolés, autonomes et intéressés reste le plus grand défi que le choix rationnel s’est fixé à lui-même. C’est en tentant de relever ces défis que les théoriciens se sont confrontés à des paradoxes redoutables. Ce livre présente les recherches les plus récentes dans le domaine : il s’en dégage la thèse que le paradigme de la rationalité est radicalement incomplet. L’idéal de transparence qui est au cœur de la théorie du choix rationnel est incapable de venir à bout de l’extériorité et de l’opacité du collectif. Il s’agira donc ici de définir ce que sont ces dispositifs collectifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. M.-M. V.
Second volet des communications présentées lors du colloque intitulé : Limitation de la rationalité et constitution du collectif, tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 5 au 12 juin 1993 et organisé par le CREA (Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée, École polytechnique et CNRS). – Consacré aux «Figures du collectif», ce Tome 2 s’attache à définir ce que sont ces dispositifs collectifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. Il ouvre un nouvel axe de recherche appelé ici «la microéconomie cognitive et institutionnelle». Cette notion est définie en la situant par rapport à trois niveaux de complexité cognitifs croissants : – au premier niveau, les capacités d’ajustement et de performance existent essentiellement au plan collectif, et font peu jouer les capacités des agents. Mais les comportements collectifs obtenus sont déjà complexes si l’on fait l’hypothèse que les agents modifient leurs conduites en fonction de l’évolution du phénomène collectif lu-même, et si l’on introduit des possibilités d’apprentissage collectif; – à l’autre extrême, le troisième niveau de complexité cognitive, chaque agent est capable d’imaginer sous forme contrefactuelle les stratégies possibles des autres, et les raisonnements qui les fondent. Selon les croyances et le type de rationalité que l’individu attribue aux autres, il envisage une multitude d’interactions possibles. Le problème est ici de relier les diverses notions d’équilibres aux diverses exigences de rationalité; – mais une approche intermédiaire, à un deuxième niveau, est aussi nécessaire puisque les individus réels ne semblent ni faire usage d’anticipations contrefactuelles aussi complexes, ni simplement réagir à des faibles variations de quelques paramètres collectifs. Ce deuxième niveau correspond à la microéconomie cognitive et institutionnelle. Elle se caractérise par l’étude des phénomènes de coordination et d’interaction qui permettent la constitution de collectifs. Il s’agit donc d’analyser les processus d’interprétation et de décision qui mettent en œuvre une rationalité limitée. – Le présent ouvrage distingue cinq accès aux collectifs : – Les interactions individuelles ou les pseudo-collectifs (Première partie); – Le collectif comme réseau (Deuxième partie); – L’apprentissage collectif (Troisième partie); – Les règles et la constitution du collectif (Quatrième partie); – Les savoirs collectifs (Cinquième partie). M.-M. V.
Cet ouvrage est une version allégée de la thèse soutenue par l’A. à Nantes : Université de Nantes, 1986, sous le titre Les normes dans le temps et sur l'action : essai de logique déontique (2 vol., p. 1-422, p. 423-785; 21 cm). – Essai de synthèse sur l’état de la discipline qualifiée de “logique déontique”, dont le développement s’inscrit pour l’essentiel dans cette seconde moitié du siècle, cet ouvrage évite le schématisme souvent reproché aux exposés déjà consacrés à la logique déontique : il intègre à l’étude du devoir-être, outre la considération de la prestation qui fait l’objet de l’obligation, celle de l’autorité dont elle émane, celle du sujet auquel elle s’adresse, celle des autres sortes de modalité sur lesquelles la modalité déontique peut elle-même s’articuler, la considération surtout de l’action, réalité qu’on ne peut sans abus assimiler à un simple contenu propositionnel. M.-M. V.
Actes du troisième colloque de la série «Prospective d'un siècle à l'autre», intitulé : Prospective de la connaissance, Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, 27 mai-2 juin 2001. Ont déjà été publiés les ouvrages relatifs aux colloques : Prospective I, Pour une gouvernance démocratique ; Prospective II, Expertise, débat public : vers une intelligence collective ; ibid., 1999 et 2001. - Alors que la science du XXe siècle est au cœur d'une contestation nouvelle, les ressources consacrées à la production de savoirs et à leur transmission n'ont jamais été aussi nombreuses, «jamais l'équilibre entre les nations ou le destin de la planète n'ont semblé autant dépendre de la manière dont les connaissances sont produites et partagées» (p. 5). Comment explorer ce paradoxe et les tensions qui l'accompagnent ? De cette interrogation est née l'idée d'une «prospective de la connaissance» : prendre la mesure des nouvelles relations entre les sciences, le public et les forces économiques, afin d'en mieux cerner les conséquences et les défis. Retrouver les sources culturelles de la connaissance, redéfinir les conditions d'une politique et d'une éthique de la Science, comprendre la construction des objets de recherche, maîtriser les liens entre gestion des connaissances et action collective, interroger l'évolution des sciences sociales constituent, pour les auteurs de ces contributions, un agenda culturel et politique désormais essentiel. - Après une Introduction de A. Hatchuel sur “Les nouvelles raisons du savoir”, l'ouvrage s'articule en six sections : 1. Retrouver les sources culturelles de la connaissance : Jean-Éric Aubert, “Le statut de la connaissance et l'innovation : problématique des civilisations” ; Hélène Vérin, “Généalogie de la réduction en art. Aux sources de la rationalité moderne” ; Juliette Grange, “Politique de la science : quelques questions à partir de l'œuvre d'Auguste Comte”. - 2. Redéfinir les conditions d'une politique et d'une éthique de la science : Hubert Curien, “Une politique de la recherche est-elle faisable ?” ; Claude Kordon, “Gestion des connaissances et recherche scientifique” ; Augusto Forti, “Science, éthique et mondialisation. Pour une géoéthique de la science” ; Gérard Huber, “Panser l'homme, penser la science”. - 3. Comprendre la construction des objets de recherche : Michel Sebillotte, “Logiques de l'agir et construction des objets de connaissance. L'invention de nouveaux dispositifs de recherche” ; Pierre-Benoît Joly, “Risques collectifs et agir sociologique : l'enjeu des dispositifs de coproduction de connaissances” ; Marc E. Himbert, “Comment la métrologie fait évoluer la connaissance” ; Jean-Gabriel Ganascia, “Réalisme et animisme sont les deux mamelles du cognitivisme” ; Jocelyn de Noblet, “Extension du domaine de la forme”. - 4. Maîtriser la gestion des connaissances dans l'action collective : André Staropoli, “L'évaluation ? un préalable” ; Claude Trink, “L'impact des technologies de l'information et de la communication sur les liens entre enseignement supérieur et industrie” ; A. Hatchuel, “Gestion des connaissances et capitalisme de l'innovation. Prospective de l'agir contemporain” ; Alain Bucaille, “La gestion des connaissances dans l'entreprise”. - 5. Interroger l'évolution des sciences sociales : Catherine Paradeise, “La sociologie du travail aujourd'hui” ; Michel Gensollen, “Nouvelle économie ou crise du discours économique ?” ; Véronique Le Goaziou, “Connaissance et reconnaissance au quotidien : enjeux épistémologiques et politiques” ; Albert David, “Connaissance et sciences de gestion”. - 6. Synthèses et ouvertures : Mehdi Lahmar, “Prospective d'un siècle à l'autre, d'une génération à l'autre” ; Christine Heller del Riego, “Synthèse subjective d'une jeune scientifique” ; Thierry Gaudin, “La connaissance ne sera plus ce qu'elle était”. - Notes et Bibliogr. en fin d'articles. M.-M. V.
L’A. tend ici à mettre en relief les point de convergence de la pensée de G. Simondon et de l’hérméneutique. L’A. montre que la raison simondienne est ancrée dans l’action et la sensation : elle est historique et relative. En revanche, l’article met à jour l’absence d’une raison politique dans la pensée de G. S. et en montre les implications.
– Incompatibilité du paradoxe d’Ellsberg avec l’existence de probabilités subjectives; – 2. Une explication du paradoxe d’Ellsberg à l’aide du modèle de Schmeidler; – 3. À propos de la rationalité de l’action.
Lorsqu’une délibération concernant une action à venir est couronnée de succès, elle donne naissance à une intention. Le présent article est une critique de cette vision orthodoxe exprimée par Michael Bratman sur les rapports entre délibération, action et intention. Il montre que cette conception repose sur une analyse incomplète de ces relations et insiste sur le fait que «si l’on délibère rationnellement, alors ce que l’on décide de faire doit être ce pour quoi l’on s’attend à avoir des raisons adéquates d’agir». [Texte traduit par J.-P. Dupuy].
Défenseur d’une théorie modeste de l’action planifiée, l’auteur répond ici à ses contradicteurs, précisant que l’approche qu’il préconise en ce qui concerne la théorie de l’action planifiée est conçue pour être partie intégrante d’une théorie de la «rationalité limités», c’est-à-dire de la rationalité propre à des agents soumis à des limitations substantielles pour ce qui est du temps et des ressources qu’ils peuvent consacrer au raisonnement pratique. – [Texte traduit par J.-P. Dupuy].
Commentaire sur l’article de Bratman, centré plus particulièrement sur les intentions dirigées vers l’avenir, supposées à juste titre irréductibles à l’action intentionnelle elle-même.
Après avoir montré que l’émergence des normes ou «comportements socialement interactifs» ne s’effectue pas selon le modèle de la théorie classique de la décision, les auteurs étudient comment les entreprises créent des normes de fixation de prix. En s’appuyant sur les formalismes des algorithmes génétiques, ils mettent en évidence la nécessité d’un apprentissage adaptatif pour que les entreprises adoptent des «règles de comportements cohérentes» qui traduisent qu’un collectif «tient». Cet apprentissage est construit sur une coévolution entre les structures cognitives et les modèles d’actions des agents. Mais le recours aux algorithmes génétiques présente de sérieuses limites : s’ils sont certes capables d’apprendre par mutation et sélection de leurs règles (définies comme une suite de symboles) à peu près n’importe quelle fonction, et peuvent donner une approximation des prix, ils ne mettent pas pour autant en évidence le mécanisme explicatif de ces évolutions. – [Texte traduit par Richard Clément et Bénédicte Reynaud].
Cet article étudie l’effet de l’instauration d’une règle de salaire sur les dynamiques collectives et la nature de la coopération dans un atelier. La règle guide les comportements futurs, mais ne les dicte pas. Elle est un cadre pour l’action, ce qui exige une interprétation. Le domaine de l’interprétation s’étend entre deux extrêmes définis par les deux types de règles que sont la «règle prête à l’emploi» et la «règle interprétative». Le point central est le suivant : l’existence des règles crée une indétermination de l’intention de coopérer qui met en jeu des comportements d’interprétation différents selon le type de règles.
La recherche d’une «action rationnelle» renvoie à la notion de «rationalité instrumentale», à savoir l’adéquation que réalise l’agent entre les moyens dont il dispose et les objectifs qu’il poursuit, dans un contexte donné. La recherche d’une «anticipation rationnelle» renvoie à la notion de «rationalité cognitive», à savoir l’adéquation que réalise l’agent entre les informations qu’il possède et les représentations du monde qu’il adopte. Le présent article analyse ces deux notions de rationalité individuelle, considérées comme autonomes, qui admettent une forme forte et diverses formes de rationalité limitée. – 1. Formulation statique des rationalités; – 2. Formulation dynamique des rationalités; – 3. Combinaison individuelle des deux rationalités; – 4. Interaction collective statique; – 5. Apprentissage collectif dynamique; – 6. Équilibres bi-rationnels de jeux.
L’interprétation récente d’Anne Rawls a le mérite de dégager l’originalité de l’épistémologie durkheimienne par un triple contraste : par rapport à l’idéalisme post-kantien, à l’empirisme classique et au pragmatisme. Mais la question demeure de comprendre en quoi consiste cette originalité en elle-même. On se sépare ici de l’interprétation de Rawls en considérant que l’axe central de cette épistémologie est la façon dont elle maintient la thèse de l’hétérogénéité de la pensée et de l’action, et la forme de suspension de la pratique sur laquelle elle concentre l’analyse sociologique. Ce qui revient à accorder une attention soutenue aux catégories de sacré et d’idéal, réinvesties dans la perspective d’une sociologie de l’action.
Anne Rawls’ recent interpretation has the merit of bringing out the originality of Durkheimian epistemology through a triple contrast with post Kantian idealism, classical empirism and pragmatism. But the question of understanding what this originality itself consists of still remains. Here we take our distance from Rawls’ interpretation by considering the central axis of this epistemology is the way she maintains the thesis of the heterogeneity of thought and action and the form of suspension of practice on which she focuses sociological analysis. This implies granting a special attention to the categories of sacred and ideal when reintroduced in the perspective of sociology of action.
L’engagement politique du mathématicien Norbert Wiener, fondateur du mouvement cybernétique aux États-Unis, offre un exemple particulièrement riche des différentes formes d’usage des valeurs de la science dans le débat public, et soulève la question des ressources que les sciences peuvent fournir dans le registre de l’action. L’étude des œuvres politiques de Wiener présente ainsi un double enjeu du point de vue de la question des valeurs de la science : 1/ permettre de distinguer, à travers chacun de ses grands domaines d’intervention, plusieurs figures de la mobilisation des valeurs de la science dans le champ politique; 2/ conduire à discuter l’usage spécifique des modèles issus des sciences de l’ingénieur pour l’analyse sociale, au tournant des années 1940-1950.
Consacré à la philosophie d’Édouard Le Roy, cet article y voit l’atténuation «des clivages classiques entre idéalisme et réalisme, entre spiritualisme et matérialisme». D’abord attiré par le courant conventionnaliste représenté par Poincaré et Duhem, Le Roy prolonge les débats du conventionnalisme en direction de l’activité de l’esprit, et développe une philosophie fondamentalement marquée par l’idée d’ «énergie créatrice» inspirée par Berson, orientée vers les perspectives d’une cosmologie évolutionniste où la contingence tient une place par la diversité des possibilités ouvertes.
Le but de l'auteur dans cet article est de rendre justice, en philosophie de l'action, aux embarras, aux scrupules, remords qui accompagnent l'agir humain, qui ne sont d'ordinaire pas jugés dignes d'étude mais qui ont leur intérêt dans la perspective de l'histoire des moeurs et de l'anthropologie. L'article se concentre sur la question des rituels compulsifs, des situations dans lesquelles les malades vivent leurs actes comme contraints non par une puissance extérieure, mais par quelque chose qui les motive du dedans. Il s'agit pour l'auteur de ne pas pathologiser ce type d'embarras ni de les réduire à des dysfonctions internes, mais de le rapporter à une compréhension de l'action en général. P. F.