Les études réunies dans ce volume ont été présentées à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST) au cours d’un séminaire qui s’est tenu de 1996 à 1999. – Tradition de pensée spécifique, l’épistémologie française affirme la solidarité de problèmes – allant de la théorie des fondements de la connaissance à la philosophie des sciences – que d’autres traditions tendent à dissocier. Deux grandes questions sont ici débattues. La première porte sur les écoles de pensée et les institutions. Sont étudiés la réaction des penseurs français (Duhem, Poincaré, Rougier) face au positivisme, l’influence d’épistémologues français (Duhem et Meyerson) sur la philosophie des sciences américaine (Quine, Kuhn), le rôle d’auteurs et d’établissements qui ont établi un dialogue entre épistémologie et histoire des sciences. La seconde question porte sur les grandes figures de l’épistémologie en France et concerne les études philosophiques sur la science entreprises par Auguste Comte, Claude Bernard, Ravaisson, Cournot, et plus tard par Bachelard, philosophe des sciences autant que philosophe. Puis sont considérées les contributions à la philosophie des sciences spéciales : logique et mathématiques (Jacques Herbrand, Jean Nicod, Jean Cavaillès), sciences physiques et chimiques (Henri Poincaré, Emile Meyerson, Alexandre Kojève, Jean-Louis Destouches), biologie et médecine (Félix Ravaisson, Georges Canguilhem), enfin le droit (Charles Eisenman).
M.-M. V.