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Les Mathématiques et le raisonnement plausible
George POLYAÉditeur : Gauthier-Villars - 1958
Le Problème logique de l’induction
Jean NICODÉditeur : Presses Universitaires de France - 1924
Les Théories de l’induction et de l’expérimentation
André LALANDEÉditeur : Boivin & Cie - 1929
Le Raisonnement par analogie
Maurice DOROLLEÉditeur : Presses Universitaires de France - 1949
Remarques sur la probabilité des inductions : Thèse complémentaire pour le doctorat ès lettres - Faculté des lettres de l’Université de Paris
René POIRIERÉditeur : Vrin - 1931
La Méthode expérimentale et la philosophie de la physique : Textes choisis et présentés par Robert Blanché
Robert BLANCHÉÉditeur : Armand Colin - 1969
Logique inductive et probabilité
Maurice BOUDOTÉditeur : Armand Colin - 1972
Hasards, probabilités, inductions. Petits écrits de circonstance
Jean LARGEAULTÉditeur : Association des Publications de l’Université de Toulouse-Le Mirail - 1979
Le Raisonnement
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1973
Le Nouvel esprit scientifique
Gaston BACHELARDÉditeur : Félix Alcan - 1934
An Introduction to the Philosophy of Induction and Probability
Laurence Jonathan COHENÉditeur : Clarendon Press - 1989
Induction. Processes of Inference, Learning, and Discovery
John Henry HOLLAND, Keith James HOLYOAK, Richard E. NISBETT, Paul R. THAGARDÉditeur : The MIT Press - 1986
Philosophy of probability
Sous la direction de Jacques DUBUCSÉditeur : Kluwer Academic Publishers - 1993
Les Fondements de l’arithmétique. Recherche logico-mathématique sur le concept de nombre
Gottlob FREGEÉditeur : Seuil - 1970
La Philosophie des sciences au XXe siècle
Anouk BARBEROUSSE, Max KISTLER, Pascal LUDWIGÉditeur : Flammarion - 2000
L’Induction scientifique et les lois naturelles
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1975
L’Ouverture au probable. Éléments de logique inductive
Ian HACKINGÉditeur : Armand Colin - 2004
Post-scriptum à La Logique de la découverte scientifique : I. Le Réalisme et la science
Karl Raimund POPPERSous la direction de William Warren BARTLEYÉditeur : Hermann - 1990
Les Deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance
Karl Raimund POPPERSous la direction de Troels Eggers HANSENÉditeur : Hermann - 1999
Qu’est-ce que la science ? Récents développements en philosophie des sciences : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend
Alan Francis CHALMERSÉditeur : La Découverte - 1988
Faits, fictions et prédictions
Nelson GOODMANÉditeur : Minuit - 1985
Systèmes de la nature
Jean LARGEAULTÉditeur : Vrin - 1985
Probabilités et critique philosophique selon Cournot
Thierry MARTINÉditeur : Vrin - 1996
Introduction à la lecture de Karl Popper
Alain BOYERÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 1994
Scientisme et Occident. Essais d’épistémologie critique
Jean-Paul CHARRIERÉditeur : Connaissances et Savoirs - 2005
La Science et le vivant : introduction à la philosophie des sciences de la vie
Bernard FELTZÉditeur : De Boeck-Wesmael Université - 2002
Filosofia della scienza
Giovanni BONIOLO, Paolo VIDALIÉditeur : Bruno Mondadori - 1999
Karl Popper
Dario ANTISERIÉditeur : Rubbettino Editore - 1999
Trattato di metodologia delle scienze sociali
Dario ANTISERIÉditeur : UTET - 1996
The Emergence of Probability. A Philosophical Study of Early Ideas about Probability, Induction and Statistical Inference
Ian HACKINGÉditeur : Cambridge University Press - 2009
Scientific Realism and the Rationality of Science
Howard SANKEYÉditeur : Ashgate Publishing Limited - 2008
Petites leçons d’épistémologie. Comment penser la science et la connaissance ?
Yannis DELMAS-RIGOUTSOSÉditeur : Vuibert - 2009
Objective knowledge : an evolutionary approach
Karl Raimund POPPERÉditeur : Clarendon Press - 1972
An Introduction to Probability and Inductive Logic
Ian HACKINGÉditeur : Cambridge University Press - 2001
Fact, Fiction and Forecast
Nelson GOODMANÉditeur : Athlone Press. University of London - 1954
Peirce-Suit of Truth – Why Inference to the Best Explanation and Abduction Ought Not to be Confused
Gerhard MINNAMEIERSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Karl Popper and the The Problem Of Induction: A Fresh Look at the Logic of Testing Scientific Theories
Ivor GRATTAN-GUINESSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Inductive logic revisited
Jacques DUBUCSSous la direction de Jacques DUBUCSDans Philosophy of probability - 1993
L’arithmétique prédicative, ou l’herméneutique des nombres entiers
Jean-Michel SALANSKISSous la direction de Jacques BOUVERESSEDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1991
Qu’est-ce que l’autoritarisme épistémologique ?
Pierre JACOBSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
L’argument de Popper et Miller contre la justification probabiliste de l’induction
Hervé P. ZWIRN, Denis ZWIRNSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
L’énigme épistémologique
Alain BOYERSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
Induction, probabilités et confirmation chez Carnap
Samir BOUKHRISSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2006
Faillibilisme, hasard et logique de la découverte chez Peirce et Popper
Christiane CHAUVIRÉSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Popper et les probabilités
Hervé BARREAUSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Jean Nicod, l’induction et la géométrie
Jacques DUBUCSSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Inductions et méta-inductions : la relation de soutien mutuel entre le tout et les parties de la science, selon Poincaré et Reichenbach
Alexis BIENVENUSous la direction de Thierry MARTINDans Le Tout et les parties dans les systèmes naturels : écologie, biologie, médecine, astronomie, physique et chimie - 2007
Sur les preuves non déductives en intelligence artificielle
Pierre MARQUISSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Jean SALLANTINDans Le Concept de preuve à la lumière de l'intelligence artificielle - 1999
Une philosophie grecque pour la science ? Peirce et Philodème
Ophélia DEROYSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
Le problème de l’application du calcul des probabilités à la réalité : Schlick, Feigl, Natkin, etc.
Jacques BOUVERESSESous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
Problem-Solving and the Problem of Induction
Donald Angus GILLIESSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
Popper's Analysis of the Problems of Induction and Demarcation and Mises' Justification of the Theoretical Social Sciences
Natsuka TOKUMARUSous la direction de Zuzana PARUSNIKOVÀ, Robert Sonné COHENDans Rethinking Popper - 2009
La synthèse logique des résultats et des recherches
Marcel BOLL, Jacques REINHARTSous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
Pour une éthique de la connaissance : Textes choisis et présentés par Bernardino Fantini
Jacques MONODSous la direction de Bernardino FANTINIÉditeur : La Découverte - 1988
The Emergence of Probability. A Philosophical Study of Early Ideas about Probability, Induction and Statistical Inference
Ian HACKINGÉditeur : Cambridge University Press - 1975
Confirmation et induction
Mikaël COZICSous la direction de Anouk BARBEROUSSE, Denis BONNAY, Mikaël COZICDans Précis de philosophie des sciences - 2011
Précis de philosophie des sciences
Sous la direction de Anouk BARBEROUSSE, Denis BONNAY, Mikaël COZICÉditeur : Vuibert - 2011
L'Essai de logique de Mariotte : archéologie des idées d'un savant ordinaire
Sophie ROUXÉditeur : Classiques Garnier - 2011
«Anti-inductivisme » et « falsificationnisme » chez Karl Popper et Albert Einstein
Dario ANTISERIDans Albert Einstein et Hermann Weyl (1955-2005) - 2010
Mathematical Thought and Its Objects
Charles PARSONSÉditeur : Cambridge University Press - 2007
Interpreting Probability. Controversies and Developments in the Early Twentieth Century
David HOWIEÉditeur : Cambridge University Press - 2002
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : Cambridge University Press - 2010
History of the Inductive Sciences. From the Earliest to the Present Times
William WHEWELLÉditeur : John W. Parker - 1837
La Philosophie expérimentale de Diderot et la chimie : Philosophie, sciences et arts
François PÉPINÉditeur : Classiques Garnier - 2012
Probabilità
Maria Carla GALAVOTTIÉditeur : La Nuova Italia - 2000
L'Autre École d'Iéna : Critique, métaphysique et psychologie chez Jakob Friedrich Fries
Christian BONNETÉditeur : Classiques Garnier - 2013
Les fondements logiques du concept de probabilité
Hans REICHENBACHSous la direction de Pierre WAGNER, Christian BONNETDans L'Âge d'or de l'empirisme logique - 2006
Bachelard
Vincent BONTEMSÉditeur : Les Belles Lettres - 2010
Fare i conti con il caso : La probabilità e l'emergere dell'indeterminismo nella fisica moderna
Donata ROMIZIÉditeur : Archetipolibri - 2009
La Valeur inductive de la Relativité
Gaston BACHELARDÉditeur : Vrin - 1929
Philosophy of Epidemiology
Alex BROADBENTÉditeur : Palgrave Macmillan - 2013
Probability, Econometrics and Truth : The Methodology of Econometrics
Hugo A. KEUZENKAMPÉditeur : Cambridge University Press - 2000
For the Sake of the Argument : Ramsey Test Conditionals, Inductive Inference and Nonmonotonic Reasoning
Isaac LEVIÉditeur : Cambridge University Press - 1996
La Valeur inductive de la Relativité
Gaston BACHELARDÉditeur : Vrin - 2014
Modèle d’exposé didactique, cet ouvrage évolue de l’essai philosophique à l’application mathématique, suivant «des buts divers, étroitement liés entre eux». Partant du principe qu’il est «plus philosophique de considérer l’idée générale de raisonnement plausible plutôt que le cas particulier du raisonnement inductif», l’A. donne à son étude une division naturellement bipartite, – I. “L’induction et l’analogie en mathématiques” : Chap. 1, L’induction; 2, Généralisation, particularisation et analogie; 3, L’induction en géométrie dans l’espace; 4, L’induction en théorie des nombres; 5, Quelques exemples d’induction; 6, Passage à un énoncé plus général; 7, Le raisonnement par récurrence; 8, Maxima et minima; 9, La physique mathématique; 10, Le problème des isopérimètres; 11, Autres types d’arguments plausibles. – II. “Schèmes d’inférence plausible” : Chap. 12, Quelques schèmes remarquables; 13, Nouveaux schèmes et premières relations; 14, Le hasard, hypothèse concurrente toujours présente; 15, Le calcul des probabilités et la logique du raisonnement plausible; 16, Le raisonnement plausible dans l’invention et l’enseignement. – Notes complémentaires; – Postface; – Bibliogr. – L’édition anglaise originale de 1954 comportait deux volumes séparés. Ils sont réunis pour les besoins de la présente traduction française. M.-M. V.
Étant donné que nous induisons sans cesse, quels sont les principes logiques que suppose notre raisonnement expérimental ? Certaine en théorie, l’induction est-elle seulement probable dans la pratique ? Mais «si les inductions réelles ne remplissent pas les conditions qui les rendraient certaines et qu’on vient de se donner dans la théorie, il s’ensuit qu’elles ne sont pas certaines, mais nullement que malgré cela elles demeurent assez probables, ou très probables, ou extrêmement probables : la certitude étant manquée, la probabilité reste tout entière à établir, et la théorie tout entière à refaire». Pour confirmer ce principe et en étudier les conséquences, l’Auteur tente d’établir le problème logique de l’induction sur son véritable terrain, celui de la probabilité. – Notions préliminaires; – Hypothèse sur les deux rapports élémentaires d’un fait à une loi; – L’induction par infirmation; – L’induction par confirmation. M.-M. V.
Issu d’un cours professé à la Sorbonne sous ce même titre en 1921-1922, cet ouvrage a pour objet d’étudier, d’une manière à la fois historique et technique, les différentes théories de l’induction et de l’expérimentation. – Chap. I, «Introduction (Les trois problèmes : technique, principes et fondement de l’induction)»; II, «Les origines de la méthode expérimentale»; III, «L’induction baconienne : 1° Le point de départ»; IV, «L’induction baconienne : 2° L’interprétation de la nature»; V, «Développement de l’hypothèse-conjecture»; VI, «Les Regulæ philosophandi»; VII, «L’influence de l’idée newtonienne jusqu’à nos jours»; VIII, «La tradition de l’hypothèse de Huyghens à Whewell»; IX, «La preuve formelle de la causalité. John Stuart Mill»; X, «La méthode expérimentale»; XI, «Les principes de l’induction»; XII, «Le fondement de l’induction». – Appendice : «Note complémentaires sur quelques récentes publications relatives à la théorie de l’induction». M.-M. V.
«Procédé d’inférence des plus dangereux», non susceptible de description logique rigoureuse, le raisonnement par analogie est objet de discrédit parmi les logiciens. Pour autant, «la science moderne et, de plus en plus, la science contemporaine l’utilisent pour des théories ou des conclusions aussi convaincantes qu’audacieuses». L’ouvrage s’attache donc à définir d’abord ce mode de raisonnement afin de mieux le situer parmi les formes du travail intellectuel, puis cherche à savoir à quelles fonctions il répond, dans le développement général de la pensée et de la science. – Livre I, «Nature et définition du raisonnement par analogie» (L’analogie chez Aristote; Examen de quelques théories; Les formes du raisonnement; Nature du raisonnement par analogie); II, «Les fonctions de l’analogie»(Considérations générales; Analogie et invention; L’analogie et la généralisation; L’analogie dans les définitions et les classifications; L’analogie et la généralisation inductive; Conclusions); III, «La valeur du raisonnement par analogie» (Analogie et déduction; La démonstration des analogies; La valeur intrinsèque des analogies; Conviction et preuve. – Conclusions). M.-M. V.
Le problème de l’induction présente un double aspect : – définir le cadre formel dans lequel s’associent et se composent des inductions élémentaires de probabilité donnée, et qui est celui de toute argumentation portant sur des données simplement probables, – justifier, au moins pour certains types d’inductions élémentaires, ou du moins spécifier la probabilité qu’il convient de leur conférer. Ce problème répond à une intention profonde de l’esprit qui consiste à essayer d’atteindre, à l’intérieur même de la connaissance conjecturale, un élément solide et définitif. Si l’expérience condamne souvent les hypothèses scientifiques, si elle ne les justifie jamais d’une manière absolue, il faut alors tenter de délimiter rationnellement et de mesurer de manière précise l’incertitude qui subsiste dans l’élément conjecturel lui-même de notre connaissance. Pour ce faire, une méthode, au moins théorique, doit être indiquée pour accroître indéfiniment la probabilité de nos inductions et nous approcher progressivement de la certitude absolue. – Chap. I, «De la probabilité en général»; II, «De la classification concrète des inductions»; III, «Des inductions portant sur l’objectivité d’une grandeur»; IV, «Des inductions portant sur les lois»; – V, «Les inductions de causalité concrètes»; VI, «Les inductions de corrélation»; VII, «Conclusion». M.-M. V.
«La promotion de la physique au rang de science, au sens où nous entendons aujourd’hui ce mot, est liée à une transformation profonde dans la manière de regarder et d’interroger la nature». Mais la nouveauté de la méthode expérimentale ne consiste pas à s’en remettre simplement à l’expérience sensible. Cette nouvelle méthode se caractérise par trois traits spécifiques, dont l’union intime fera l’originalité de la méthode expérimentale en physique : – l’usage du raisonnement hypothético-déductif, – le traitement mathématique de l’expérience, – l’appel à l’expérimentation. – Le Livre premier («L’instauration de la méthode expérimentale») présente trois chapitres : – Chap. 1, L’annonce de la nouvelle méthode : Bacon (1. «Contre les anticipations hâtives»; 2. «Contre l’induction par simple énumération»; 3. «L’expérience cruciale»). Chap 2, La science nouvelle contre l’ancienne («Kepler et l’ellipticité des orbites planétaires»; «Galilée et la chute des graves»; «Pascal et les expériences du vide»). Chap. 3, Le courant cartésien («Descartes : de la déduction catégorique à la déduction hypothétique», 1. Le recours à l’expérience, 2. La présentation hypothético-déductive, 3. La triple justification des principes; «Malebranche : corriger la théorie par l’expérience»; «Chr. Huygens : le raisonnement hypothético-déductif et la recherche des causes». – Livre II («Le siècle de Newton») : Chap. 1, La science de Newton (1. «Le problème de la philosophie naturelle»; 2. «L’espace, le temps et le mouvement absolus»; 3. «La méthode newtonienne»; 4. «Sur les hypothèses et la recherche des causes»). Chap. 2, Défenseurs et opposants («Un disciple : Roger Cotes»; «Un opposant au nom de la raison : Leibniz»; «Une conception phénoméniste de la physique : Berkeley»; «Un effort de jugement impartial : Fontenelle»). Chap. 3, Le règne de la mécanique («D’Alembert : physique expérimentale et mécanique rationnelle»; «Laplace : le déterminisme universel»). – Livre III («L’esprit de rigueur et l’esprit d’aventure dans la science classique») : Chap. 1, La prudence positiviste : Auguste Comte (1. «L’esprit positif»; 2. «L’usage des hypothèses»; 3. «Contre la chimère de l’unification»); Chap. 2, Le culte de l’hypothèse («Fresnel et l’hypothèse ondulatoire»; «Whewell et sa philosophie de la découverte»); Chap. 3, Le mécanisme et l’énergétique («Le point de vue du mécanisme : Helmholtz»; «L’énergétique selon Rankine»; «La physique phénoméniste : Mach»; Chap. 4, Le sens de la théorie physique («Repli sur les théories abstraites : Henri Poincaré, Pierre Duhem»; «Défense des théories explicatives : Émile Meyerson, Max Planck». – Livre IV («La critique du dogmatisme scientifique») : Chap. 1, L’assouplissement de la mécanique («Hertz : la relativité des principes»; «Mach : pour une mécanique strictement expérimentale»); Chap. 2, La critique des sciences en France («Le nominalisme d’Ed. Le Roy»; «L’élément conventionnel dans la science selon H. Poincaré»; «La critique de l’expérience cruciale par P. Duhem»). – Livre V («Les révolutions scientifiques du XXe siècle») : Chap. 1, La révolution relativiste («Einstein : la théorie et l’expérience»; «Bridgman et l’opérationisme»; «Reichenbach et la dissolution de la synthèse a priori»); Chap. 2, La révolution quantique («Bohr et la complémentarité des concepts»; «Schrödinger : de l’ancien atomisme aux discontinuités quantiques»; «L. de Broglie : l’indéterminisme quantique et sa mise en question»; «Heisenberg : défense de l’interprétation probabiliste»). – Livre VI («Réflexion sur le fondement du raisonnement expérimental») : Chap. 1, Le problème de Hume et la réponse de Kant («Hume : doutes sur le fondement du raisonnement expérimental»; «Kant : l’entendement législateur et les principes synthétiques a priori»); Chap. 2, Le probabilisme de Cournot; Chap. 3, Théories contemporaines sur la probabilité des inductions («Reichenbach : le pari inductif»; «R. von Mises : la probabilité comme limite de la fréquence»; «Carnap : les deux concepts de probabilité et le problème de la logique inductive»). – Conclusion : Les conditions de l’esprit scientifique selon G. Bachelard («La levée des obstacles épistémologiques»; «Le dialogue de la raison et de l’expérience»). M.-M. V.
Cet ouvrage fait le bilan et l’examen critique des nombreux travaux que les penseurs de l’école néo-positiviste ont consacré à la théorie de l’induction : il est possible, selon eux, de construire une logique de l’induction grâce à l’introduction du concept de probabilité. Se fondant notamment sur les travaux de Reichenbach et de Carnap, l’A. établit l’impossibilité d’une logique de l’induction conforme aux exigences de l’empirisme logique et met ainsi en cause une thèse cardinale de cette doctrine, la possibilité même d’une épistémologie formelle. – Première Partie, «L’idée d’une logique inductive probabilitaire» : Chap. I, L’épistémologie formelle et le concept de logique inductive; Chap. II, Misère de la logique inductive classique; Chap. III, Les théories de l’inférence statistique; Chap. IV, Les tâches de la logique inductive probabilitaire. – Deuxième Partie, «Induction, probabilités et fréquences selon Reichenbach» : Chap. V, Fréquences et probabilités; Chap. VI, L’induction et son progrès selon Reichebach; Chap. VII, La conception fréquentielle de la probabilité et la logique inductive (examen critique du système de Reichenbach); Chap. VIII, La justification de la règle d’induction. – Troisième Partie, «Les théories du degré de confirmation» : Chap. IX, Signification et usage du concept métalogique de probabilité; Chap. X, Les théorèmes de la confirmation; Chap. XI, Le système de Carnap; Chap. XII, Les théories de la confirmation et le langage de la science; Chap. XIII, La théorie de la confirmation et le problème épistémologique de l’induction. – Appendices : 1. Notions de morphologie et de sémantique; 2. La théorie des algèbres de Boole et ses applications en logique; 3. Les concepts fondamentaux de la théorie mathématique des probabilités. M.-M. V.
Ce texte a pour origine des notes de cours. L’A. s’emploie à y définir le statut des probabilités et des statistiques. C’est en analyse statistique que se révèle le mieux la tendance contemporaine à appeler induction toute procédure de raisonnement qui va “au-delà des data”. Les moyens déductifs (mathématiques et probabilistes) y sont renforcés par des critères spéciaux qui permettent d’extraire de l’expérience l’information qu’elle contient sous une forme inutilisable à première vue. – Chap. 1, «Hasards et réalités» : Désordre; Déterminisme; Régularités; Physique et probabilités; Induction; – Chap. 2, «Sur des notions de hasards» : Questions historiques (une première version de ce texte a été publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n° 1); – Chap. 3, «Hasards et probabilités» : Une notion insaisissable; Du hasard ignorance à la négation du déterminisme; Théorie des probabilités et calcul des probabilités; Hasard et régularité; L’interprétation de la stabilité des fréquences; Le hasard et l’infini; Le personnalisme, conception la plus rationnelle des probabilités, quand on ne se soucie pas d’interpréter la Nature (paru dans Dialogue, Canada, 1978, n° 4; nouvelle version corrigée et augmentée); – Chap. 4, «Brève note sur les problèmes de l’induction» : Les formes d’induction; Classiquement on admettait trois points; Le doute sceptique sur l’induction; Les réponses au défi sceptique; Conclusion; – Chap. 5, «Quelques aperçus des problèmes actuels de l’induction» : La logique inductive probabilitaire; L’inférence statistique; – Chap. 6, «Du danger de commettre des contre-sens en usant de procédures d’exclusion» : Anti-inductivisme (première version publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n°1). – L’ouvrage est complété par les «Analyses et comptes rendus» de quatre ouvrages sur le sujet; (Stove, Boudot, Hacking, Mellor) – Annexes : I. L’impossibilité des variables cachées; II. Le principe d’entropie maximum. M.-M. V.
Tout raisonnement soutient un rapport indissoluble avec l’inférence. Raisonner, c’est donc faire une inférence ou combiner des inférences. Raisonner juste, c’est faire des inférences correctes. La valeur d’un raisonnement peut ainsi être appréciée selon deux critères différents, qui sont cependant loin de toujours s’accorder. Le premier de ces critères peut être appelé “interne” : la qualité d’un raisonnement se mesure à sa rigueur formelle et, de ce point de vue, le jugement que l’on porte sur lui a quelque chose d’objectif et d’absolu. Dire que ce raisonnement est bon, c’est lui attribuer une qualité qui lui est propre, indépendamment de toute relation à autre chose que lui. Mais un raisonnement peut aussi être apprécié selon un critère “externe”, à savoir dans sa relation à celui à qui on le destine. La valeur d’un raisonnement se mesure alors à son efficacité persuasive, et elle est quelque chose d’aussi variable que le sont les personnes qu’il vise. La difficulté d’accorder les deux vertus essentielles du raisonnement – rigueur et efficacité – oblige au compromis, selon l’opportunité, entre “géométrie” et “finesse”. – Introduction : Les deux faces du raisonnement. – Chap. I, Raisonnement et inférence; – II, Raisonnement, intuition et calcul; – III, Les fonctions du raisonnement; – IV, Le paradoxe du raisonnement : rigueur et fécondité; – V, Raisonnement et raison; – VI, Classification des raisonnements; – VII, Analyse et synthèse; – VIII, Les dénivellations modales; – IX, La déduction; – X, L’induction; – XI, L’analogie; – XII, Rétrospection et prospection; – XIII, L’usage pratique du raisonnement; – XIV, Argumentation et délibération; – XV, Les raisonnements fallacieux. – Conclusion : Logique et rhétorique. M.-M. V.
«Saisir la pensée contemporaine dans sa dialectique et en montrer ainsi la nouveauté essentielle, tel est le but de ce petit livre» : Gaston Bachelard a lui même défini son Art Poétique, sa finalité philosophique. Ce texte vise donc à refonder l'épistémologie dans sa dynamique entre «l'identité des lois et la diversité des choses». Il rappelle pour cela le mouvement historique : ce sont les sciences qui créent la philosophie et non l'inverse. L'auteur insiste sur les deux socles du travail scientifique : l'expérience (et non l'observation pure) et le raisonnement, indissociables. Bachelard s'inscrit donc dans le mouvement de la géométrie non-euclidienne, de la mécanique post-newtonienne et d'une épistémologie non cartésienne, qui fondent la physique du XXème siècle. M.-M. V.
This book means to introduce the reader to philosophical issues and arguments about probability and induction, not to survey the past and present range of those issues and arguments. The text is therefore highly selective both in the topics and authors that it discusses and also in the points that it makes about them. It seeks to present a coherent and readily intelligible picture of the field, with due regard to the difficulty of the fundamental philosophical issues, rather than to aim at a more comprehensive and encyclopaedic type of treatment. It economizes as much as possible in the use of mathematical symbolism, the statement of mathematical results and the derivation of statistical algorithms, because its concern is with the philosophical issues rather than with the mathematical ones. A broadly historical approach is adopted in the first chapter, in order to show how the central problems developed. The other five chapters seek to impose a clarificatory structure on the consideration of those problems. In order to assist understanding, each section is preceded by a summary of its contents. – The origins of this book are in a course of lectures given for some years within the Sub-Faculty of Philosophy at Oxford. – I. «The origins of the problem» (An outline of the issues; The Baconian tradition in the philosophy of induction; The rise of Pascalian probability; The combination of Baconian and Pascalian themes). – II. «The controversy about the nature of Pascalian probability» (Some general considerations; Indifference theories; Frequency theories; Propensity theories; Personalist theories; Multi-valued logic theories; Logical relation theories). – III. «The foundations of pluralism in the analysis of probability» (Some logical distinctions exploited by differing analyses of Pascalian probability; The appropriateness of different conceptions of Pascalian probability to different purposes; The need to supplement Pascalian judgements by non-Pascalian ones; How are different conceptions of probability possible ?). – IV. «The Pascalian gradation of ampliative induction» (Inductive probability under a realist construal; Inductive probability under a range-theoretical construal; Pascalian gradation for variative induction; Inductive probability under a personalist construal). – V. «The Baconian gradation of ampliative induction» (Inductive support by the Method of Relevant Variables; The logical syntax of the Method of Relevant Variables; Some non-standard interpretations of Baconian logical syntax). – VI. «Four paradoxes about induction» (The classical problem of induction; The paradox of the ravens; The ‘grue’ paradox; The lottery paradox). M.-M. V.
Two psychologists, a computer scientist, and a philosopher have collaborated to present a framework for understanding processes of inductive reasoning and learning in organisms and machines, ranging in complexity from conditioning in rats to scientific discovery. Theirs is the first major effort to bring the ideas of several disciplines to bear on a subject that has been an active topic of investigation since the time of Socrates. The result is an integrated account that treats problem solving and induction in terms of rulebased mental models. This appoach is used to illuminate a wide range of topics that have previously been dealt with only by disparate and relatively narrow theories. – The twelve chapters cover topics such as generalization from instances, category induction, the reduction of uncertaincy, covariation detection in humans and animals, analogy, the discovery of scientific theories, and the construction of flexible computational systems. The authors’ approach is a pragmatic one that transcends the limitations of standard syntactic approaches by taking into account goals and problem-solving contexts. – Table of Contents : – 1. A Framework for Induction; – 2. Rule-Base Mental Models; – 3. The Modification of Rules; – 4. Computational Implementation of Inductive Systems; – 5. Conditioning and Covariation Detection; – 6. Category Formation; – 7. Modeling the Physical and Social Worlds; – 8. Generalization and Knowledge of Variability; – 9. Learning Inferential Rules; – 10. Analogy; – 11. Scientific Discovery; – 12. Epilogue: Toward a Theory of Induction. M.-M. V.
Eleven contributions : 1: Personalistic Bayesianism; C. Howson. 2: On Higher Order Beliefs; N.-E. Sahlin. 3: On the Logic of Relevance; P. Gr̃denfors. 4: Diverging Distributions; D. Miller. 5: Inductive Logic Revisited; J.-P. Dubucs. 6: Probability and Utility; J.M. Vickers. 7: What has Probability to Do with Strength of Belief; L.J. Cohen. 8: Randomness, Unpredictability and Absence of Order: the Identification by the Theory of Recursivity of the Mathematical Notion of Random Sequence; J.-P. Delahaye. 9: A Glance at Non-Standard Models and Logics of Uncertainty and Vaguness; D. Dubois, H. Prade. 10: Causal Laws are Objectifications of Inductive Schemes; W. Spohn. 11. Probabilistic Inference in Artificial Intelligence: the Method of Bayesian networks; J.-L. Golmard. – They intend to provide a comprehensive introduction to theoretical issues that occupy a central position in disciplines ranging from philosophy of mind and epistemology to cognitive science, decision theory and artificial intelligence. Some contributions shed new light on the standard conceptions of probability (such as Bayesianism, logical and computational theories); others offer detailed analyses of two important topics in the field of cognitive science : – the meaning and the representation of (partial) belief, and – the management of uncertaincy . This multidisciplinary approach to probability (the authors are philosophers as well as computer scientists) is designed to illuminate the intricacies of the problems in the domain of cognitive inquiry. M.-M. V.
Ce texte de 1884 a connu une deuxième édition en 1934 (Breslau), et une troisième en 1950 (Oxford), accompagnée de la traduction anglaise de J. L. Austin. – Les Fondements de l’arithmétique sont aujourd’hui encore un ouvrage capital. La première définition logique du nombre cardinal y est donnée. Pour ce faire, Frege élabore une théorie extensionnelle du concept, ce qui implique, au plan philosophique, une critique minutieuse de l’empirisme, de l’abstraction au sens classique et du criticisme kantien. Le raisonnement s’articule du même coup à une théorie générale des fonctions qui constitue un progrès analogue à celui qu’accomplissait Dedekind à la même époque, au plan mathématique, sous le titre de théorie des applications, et qui ébauchait la substance d’une théorie «naïve» des ensembles. – Introduction. – Chap. 1, «Opinions de quelques auteurs sur la nature des propositions arithmétiques» : 1, Les formules numériques sont-elles démontrables ?; 2, Les lois de l’arithmétique sont-elles des vérités inductives ?; 3, Les lois de l’arithmétique sont-elles synthétiques a priori ou analytiques ?. – Chap. 2, «Opinions de quelques auteurs sur le concept de nombre cardinal» : 1, Le nombre cardinal serait-il une propriété des choses externes ?; 2, Le nombre serait-il subjectif ?; 3, Le nombre cardinal serait-il un ensemble ?. – Chap. 3, «Quelques opinions sur l’unité et sur l’un» : 1, Le terme «un», en tant que numéral, exprime-t-il une propriété des objets ?; 2, Les unités sont-elles identiques entre elles ?; 3, Divers auteurs ont tenté de résoudre cette difficulté; 4, Solution de la difficulté. – Chap. 4, «Le concept de nombre cardinal» : 1, Chaque nombre est un objet indépendant; 2, Qu’il faut déterminer le sens de l’identité numérique si l’on veut obtenir le concept de nombre cardinal; 3, Achèvement et confirmation de notre définition; 4, Les nombres cardinaux infinis. – Chap. 5, «Conclusion» : Les autres nombres. M.-M. V.
Privilégiant les interactions entre la philosophie des sciences et la métaphysique, la philosophie de l’esprit et les sciences cognitives, l’ouvrage a pour but de présenter, dans un ordre logique plutôt que chronologique, les principaux problèmes aujourd’hui en débat dans le domaine de la philosophie des sciences. La thèse est que le rapport de la philosophie aux sciences n’est pas un rapport d’extériorité. Loin d’être en rupture avec l’activité scientifique, la pensée philosophique la prolonge de façon critique et réflexive. La philosophie des sciences du XXe siècle est ainsi une philosophie “scientifique” des sciences, qui adopte des exigences de rigueur et une démarche méthodologique analogues à celles à l’œuvre dans la science elle-même. – Chap. I, Le fondement empirique (L’idée d’un fondement certain de la science et le Cercle de Vienne; Les trois thèses de Carnap; Les réfutations de Neurath; La nouvelle position de Carnap; Conclusion); – Chap. II, Le problème de l’induction (Inférences inductives et déductives; L’appel aux lois de la nature; Les émeraudes “vleues” de Goodman; Le paradoxe de la confirmation de Hempel; Le paradoxe des règles selon Wittgenstein et Kripke; Quelques tentatives récentes pour résoudre le problème de l’induction); – Chap. III, La connaissance incertaine (La science, monde de certitude et de nécessité ?; La mise en théories du hasard; Le modèle laplacien de la connaissance scientifique; Le modèle bayesien du raisonnement scientifique); – Chap. IV, Les lois de la nature (Qu’est-ce qu’une loi ?; Confirmation, explication, conditionnels contrefactuels; Détermination de la nomicité en fonction des théories scientifiques existantes; L’approche réaliste); – Chap. V, Explication et causalité (L’explication déductive-nomologique; Précédence temporelle de l’explanans sur l’explanandum ?; Explication et prédiction; Explications non causales; Épisodes explicatifs; Approches nouvelles de la causalité; Explications statistiques et causalité probabiliste); – Chap. VI, La mise à l’épreuve du monde (Expérience et connaissance : la perspective traditionnelle; Critiques de la perspective traditionnelle; Harvey et la circulation sanguine; Le seau de Newton; La place des expériences dans l’argumentation scientifique); – Chap. VII, La dynamique de la science (D’une théorie à l’autre; Une évolution tourmentée; Comment faire la science de la science ?; La phobie de l’illusion rétrospective; Changement scientifique et vérité); – Chap. VIII, Pour une approche cognitive des sciences (De l’épistémologie naturalisée à la philosophie des sciences naturalisée; L’observation et l’hypothèse de la modularité; Confiance, communication et rationalité; Changement conceptuel et développement cognitif); – Chap. IX, Unité ou pluralité des sciences ? (Science et ontologie; La conception classique de la réduction; Le problème des principes-ponts et la multi-réalisabilité; Physicalisme et survenance; Matérialisme non réductionniste et explication); – Chap. X, Le corps et l’esprit (L’esprit et l’ordinateur; La conception fonctionnaliste des propriétés mentales; Le fonctionnalisme face au problème de la causalité mentale; La modularité de l’esprit, ou le fonctionnalisme en action). M.-M. V.
«Comment entendre le rapport des données de l’expérience au principe auquel on veut les soumettre, quelle est la nature même de ce principe et quelle est proprement sa fonction ? Selon la réponse qu’on donnera à ces questions, le travail inductif revêtira des aspects différents. Une théorie unitaire, à moins qu’elle ne demeure squelettique, serait ici condamnée à la confusion. Car précisément la réponse varie selon les étapes du développement de la science. Une description du procédé inductif, si elle n’est pas dictée par des idées préconçues, mais inspirée par la réflexion sur le travail scientifique effectif, doit donc prendre en considération ces deux principes de diversification, qui se recoupent comme dans un tableau à double entrée». – Chap. I, «Questions de vocabulaire»; – II, «L’évolution de l’idéal scientifique»; – III, «La déontologie bipolaire du savant»; – IV, « La substance et ses attributs»; – V, «La cohérence des attributs»; – VI, «La pensée causale et son ambiguïté»; – VII, «Les théories de l’induction dans les philosophies de la cause»; – VIII, «Les insuffisances de la notion de cause»; – IX, «Les lois fonctionnelles et la mathématisation de la physique»; – X, «Les lois probabilitaires»; – XI, «L’induction des lois et l’élaboration des théories». M.-M. V.
La logique inductive étudie les arguments risqués à l'aide des probabilités. Il existe différents types d'arguments risqués, notamment "l'inférence à la meilleure explication" et les arguments s'appuyant sur le témoignage. Ce livre d’introduction, qui se veut accessible au plus grand nombre, présente au fil des chapitres des mises au point sur les concepts élémentaires de la logique inductive, un exposé des enjeux associés au probable et une initiation à la théorie de la décision. Le lecteur découvrira quelques grandes figures illustrant le domaine et disposera d’un aperçu sur les divers points de vue qui s’y affrontent. En fin de chapitre, sont proposés des exercices d’applications sur les notions examinées. – Première Partie, «Logique» : Chap. 1, Logique; Chap. 2, Qu’est-ce que la logique inductive ? – Deuxième Partie, «Comment calculer les probabilités» : 3, Le sophisme du joueur; 4, Notions probabilistes élémentaires; 5, Probabilité conditionnelle; 6, Règles fondamentales de probabilité; 7, La formule de Bayes. – Troisième Partie, «Comment combiner probabilités et utilités» : 8, Espérance; 9, Maximiser l’espérance; 10, Décision en contexte d’incertitude. – Quatrième Partie, «Les divers types de probabilité» : 11, Que veux-tu dire ?; 12, Interpréter la probabilité. – Cinquième Partie, «Probabilité épistémique» : 13, Probabilités personnelles; 14, Cohérence; 15, Apprendre par expérience. – Sixième Partie, «Probabilité fréquentiste» : 16, Stabilité; 17, Approximations normales; 18, Signifiance et puissance; 19, Confiance et conduite inductive. – Septième Partie, «Probabilité en philosophie» : 20, Le problème philosophique de l’induction; 21, Un mode de contournement du problème de l’induction : l’apprentissage par expérience; 22, Une conduite inductive pour contourner le problème de l’induction. M.-M. V.
Le Réalisme et la science, premier volume du Post-scriptum à La Logique de la découverte scientifique, a été en grande partie écrit pendant les années 1951-1956. Il contient un développement nouveau et étendu des idées de Popper concernant l’induction, la démarcation, la corroboration, et présente sa théorie propensionniste des probabilités. Analysant la justification et la rationalité, il réfute, dans une première partie, la thèse subjectiviste et sceptique concernant les limites de la critique, et par- là même les limites de la rationalité. Cet ouvrage comprend également une prise en compte minutieuse des critiques et des nombreuses objections qui ont été soulevées contre les thèses de Popper depuis la première édition de La Logique de la découverte scientifique, et leur offre des réponses. Dans le cadre d’une épistémologie objectiviste et réaliste, Le Réalisme et la science attaque l’«inductivisme», que Popper considère comme la principale source du subjectivisme et de l’idéalisme. Il le traite sous quatre aspects, – logique, – méthodologique, – épistémologique, – métaphysique. Il y développe sa théorie de la falsifiabilité, et met en relief la manière dont elle effectue la démarcation entre des points de vue scientifiques, non scientifiques et pseudo-scientifiques. La théorie de la corroboration permet l’expression d’une préférence rationnelle pour une théorie plutôt que pour une autre, sans pour autant appeler à la rescousse les «certitudes» subjectives et les «justifications» objectives des philosophies traditionnelles. – Dans la seconde partie, Popper combat l’interprétation subjectiviste du calcul des probabilités, interprétation qui est enracinée dans l’idée que la probabilité serait la mesure d’un état subjectif de connaissance insuffisante. Il met en cause l’interprétation fréquentiste, montrant que si elle forme bien un tout indépendant (self-contained), elle échoue cependant parce qu’elle n’est pas suffisamment générale. Il propose en remplacement son interprétation par la propension, laquelle a su trouver maints défenseurs au cours des vingt dernière années. – I. «L’approche critique» : Chap. I, L’induction; Chap. II, La démarcation; Chap. III, La métaphysique : sens ou non-sens ?; Chap. IV, La corroboration. – II. «L’interprétation propensionniste de la probabilité» : Chap. I, Probabilités objectives et probabilités subjectives; Chap. II, Critique de l’induction probabiliste; Chap. III, Remarques sur les théories objectivistes des probabilités. – Appendice (1983) : Une démonstration de l’impossibilité de la probabilité inductive (par K.R. Popper et D. Miller). M.-M. V.
Rédigé entre 1930 et 1933, mais publié plus tardivement en Allemagne en 1979, cet ouvrage peut être considéré «comme un ensemble d’esquisses et de travaux préparatoires» du premier livre publié de Popper : Logik der Forschung (Vienne, Springer, 1934). Le texte traduit ici a été établi par Troels Eggers Hansen à partir des manuscrits originaux, revu par Popper en 1975. Il ne correspond toutefois pas à la totalité de l’ouvrage initial : si la première partie (Livre I, «Le problème de l’induction») paraît avoir été intégralement conservée, il ne subsiste de la seconde partie (Livre II, «Le problème de la démarcation») que des fragments; le reste a été perdu. – Les deux problèmes fondamentaux annoncés dans le titre, inspiré de Schopenhauer, sont le problème de l’induction («Peut-on savoir plus que l’on sait ?») et le problème de la démarcation («Quand une science n’est-elle pas une science ?»). C’est la première formulation du falsificationnisme popperien, anticipant certaines idées qui ne réapparaîtront que bien plus tard. L’analyse critique, précise et systématique, des différentes théories de la connaissance – Kant, Fries, le conventionnalisme, le positivisme logique et Wittgenstein –, à laquelle il est ici procédé, confère à l’ouvrage une dimension historique et philosophique originale. Les Notes de 1975 et l’Introduction de 1978, ajoutées par Popper plus de quarante ans après la rédaction de cet Urtext, constituent une exceptionnelle mise en perspective de l’œuvre et contribuent à en faire une véritable somme. – Livre I, «Le problème de l’induction (expérience et hypothèse)» : Chap. I, Position du problème; II, Déductivisme et inductivisme; III, Le problème de l’induction; IV, Les positions de la proposition normale; V, Kant et Fries; VI, Les positions probabilistes; VII, Les positions de la pseudo-proposition; VIII, Le conventionnalisme; IX, Énoncés strictement universels et énoncés particuliers; X, Retour aux positions de la pseudo-proposition; XI, Les positions de la pseudo-proposition et le concept de sens; XII, Conclusion. – Livre II, «Le problème de la démarcation (expérience et métaphysique)», Première partie, Fragments (1932) : Projet d’introduction; I, Position du problème; II, La question de l’élimination du psychologisme subjectiviste; III, Passage à la théorie des méthodes; IV, La méthode d’exhaustion. État de choses et fait. L’infinie diversité; V, Esquisse d’une méthodologie. Deuxième partie, Fragments (1933) : Orientation; VI, Philosophie [Introduction]; VII, Le problème de la méthodologie; VIII, Remarques sur ce que l’on appelle le problème du libre arbitre [Introduction]; IX, Le problème du libre arbitre; X, Le problème du caractère aléatoire des énoncés de probabilité [Introduction]. – Appendice : Résumé (1932). Note préliminaire; I, Position du problème : le problème de l’induction et le problème de la démarcation; II, La méthode transcendantale de la théorie de la connaissance; III, Déductivisme et inductivisme; IV, Le théorétisme. L’objectivité scientifique; V, Brève indication de la solution des deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance; VI, Les conditions de la falsifiabilité. La construction des théories; VII, Méthode transcendantale et méthode psychologique. L’élimination de la base psychologique subjective; VIII, La méthode de falsification empirique; IX, Les principes méthodiques de la stipulation conventionnelle des énoncés de base; X, Justification du psychologisme. Remarque finale. M.-M. V.
Original anglais : St Lucia, Queensland : University of Queensland Press, 1976. Seconde édition revue et augmentée : Milton Keynes : Open University Press, 1982. – Le présent ouvrage propose la première traduction française, réalisée à partir de la seconde édition revue et augmentée de 1982. – Un nouvel essor de la philosophie des sciences dans le monde anglo-saxon a été marqué depuis les années soixante par les travaux de Karl Popper (1902-1994), Imre Lakatos (1922-1974), Thomas S. Kuhn (1922-1996) et Paul K. Feyerabend (1924-1994). Issus de l’école du positivisme logique, ils se situent tous en rupture avec cette tradition. L’A. entend faire ici le point sur leurs contributions critiques, afin de mieux saisir la portée de ce renouveau de la philosophie contemporaine quant aux conceptions modernes de la nature de la science. – 1, L’inductivisme : la science, savoir issu des faits de l’expérience; – 2, Le problème de l’induction; – 3, La dépendance de l’observation par rapport à la théorie; – 4, Introduction au falsificationisme; – 5, Le falsificationisme sophistiqué, les prédictions nouvelles et le progrès de la science; – 6, Les limites du falsificationisme; – 7, Les théories comme structures. I, Les programmes de recherche; – 8, Les théories comme structures. II, Les paradigmes de Kuhn; – 9, Rationalisme et relativisme; – 10, L’objectivisme; – 11, Une vision objectiviste du changement de théorie en physique; – 12, La théorie anarchiste de la connaissance de Feyerabend; – 13, Réalisme, instrumentalisme et vérité; – 14, Réalisme non figuratif. M.-M. V.
Faits, fictions et prédictions renouvelle l’étude du problème de l’induction légué par David Hume. L’auteur a perçu les étroites relations qui unissent quatre catégories de problèmes : l’interprétation des énoncés contrefactuels (comme “Si j’étais riche, ma deux-chevaux serait une Rolls-Royce”) dont les antécédents sont faux ; l’interprétation des énoncés contenant des termes dispositionnels comme “soluble”; la nécessité de distinguer les lois scientifiques des simples généralisations accidentelles et le problème de l’induction ou de la projection de prédictions portant sur des cas inobservés à partir de connaissances portant sur des cas observés. L’ouvrage s’organise autour de la formule et de la solution de la fameuse énigme de l’induction. Goodman invente le prédicat de couleur “vleu” qui s’applique à toutes les choses examinées avant l’an 2000 et sont vertes ou à toutes les choses non examinées avant cette date et sont bleues. Comme toutes les émeraudes que nous avons examinées se sont révélées vertes, les prédicats “vert” et “vleu” s’y appliquent. Donc nous sommes portés à prédire de la première émeraude qui sera examinée le 1er janvier 2000 conjointement qu’elle sera verte et qu’elle sera bleue. Mais ces deux prédictions ne peuvent pas être simultanément vérifiées : la première émeraude bleue à être examinée le 1er janvier 2000 sera bleue et non pas verte. Qu’est-ce qui nous fait préférer l’usage de mots comme “bleu” et “vert” à des mots comme “vleu” et “blert” pour accomplir nos inférences non démonstratives ? Artiste autant que logicien, Goodman subordonne l’intérêt des méthodes à la profondeur philosophique. – La Première Partie de cet ouvrage (“Dans de beaux draps – 1946») reprend le texte d’une conférence présentée par Goodman le 11 mai 1946 au Cercle philosophique de New York, et publiée dans le Journal of Philosophy en février 1947, vol. XLIV, pp. 113-128, sous le titre «The Problem of Counterfactual Conditionals». – La Seconde Partie, «Projet – 1953», est composée des versions légèrement révisées de Special Lectures in Philosophy, trois conférences prononcées à Londres les 21, 26 et 28 mai 1953, et publiées pour la première fois dans l’édition originale de 1954 («Le trépas du possible»; «La nouvelle énigme de l’induction»; «Vers une théorie de la projection»). M.-M. V.
L’ouvrage se propose de montrer, à l’aide d’exemples qui se rapportent à la problématique de la causalité et du déterminisme, que la science renferme des moyens d’approfondissement conceptuel qui conduisent normalement à une connaissance des choses. – La conception positiviste des théories scientifiques comme étant des agences de symboles sans interprétation directe explique la réaction anti-scientiste des philosophes, peu concernés par ces formalismes vides qui ne disent rien sur la nature : ainsi, au tournant du siècle, des philosophes de tendance réaliste, tels Boutroux, Meyerson ... Mais ceux-ci n’ont pas rompu avec les présupposés de l’idéalisme. Contrairement à ce qu’ils croient, l’identité est d’abord dans l’objet, dans «l’Être». Les nécessités de pensée inhérentes à chaque attitude philosophique possible, excluent qu’une métaphysique réaliste fasse une part à l’idéalisme. Boutroux et Meyerson tombent dans l’oubli. Le positivisme survit : il procure une sorte d’infaillibilité. Assurer la cohérence est plus facile qu’atteindre la vérité et la signification. – I, Induction et causalité : l’origine d’un faux problème; – II, Substance et causalité à l’âge classique; – III, Brève histoire des relations; – IV, Les idées négatives; – V, Ordre et désordre; – VI, Des conceptions philosophiques de la causalité; – VII, Les quatre causes; – VIII, Cause et raison; – IX, De la difficulté de savoir comment on pense; – X, Conclusion. M.-M. V.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction d'Ernest Coumet : Philosophie : 1 vol. : EHESS : 1994]. – Comment la raison peut-elle rendre compte du réel sans tomber dans les travers d'un rationalisme dogmatique ni dans les excès d'un scepticisme outré ? Ce livre montre qu'une réponse à cette question se trouve au cœur de la philosophie de Cournot. Elle s'énonce en termes de probabilités et implique la mise en œuvre d'une méthode particulière : la « critique philosophique ». Cette méthode se donne une double tâche : d'une part révéler le fondement de nos connaissances, d'autre part mesurer les pouvoirs de leurs sources. Une telle critique rend dès lors possible deux choses : d'une part la détermination des conditions et des limites de l'appréhension rationnelle de l'ordre du monde réel, d'autre part la mise au jour de l'ordre des idées sur lequel se fonde sa connaissance. Si une telle méthode est essentiellement liée à la probabilité, c'est parce qu'elle procède elle-même par jugements probables. Elle forme ainsi selon la formule de Cournot une « logique supérieure » qui révèle l'ordre par lequel « les choses rendent raison les unes des autres ou s'expliquent les unes par les autres ». Dès lors, c'est le statut de la probabilité qui pose problème. En effet s'applique-t-elle aux événements eux-mêmes ou aux jugements que nous portons sur eux ? En distinguant d'une part probabilités objectives et probabilités subjectives, d'autre part probabilités mathématiques et probabilités philosophiques, Cournot peut non seulement délimiter le champ d'application du calcul des probabilités, mais aussi penser le hasard d'un double point de vue : à la fois comme événement fortuit dont on peut rendre raison subjectivement (le hasard résulte alors de notre ignorance, il est donc en droit réductible) et comme indépendance rationnelle des causes concourantes dont on peut rendre compte objectivement. L'affirmation de la réalité objective du hasard au fondement de la valeur objective de la probabilité est donc bien compatible avec le déterminisme. Tout au long du livre, l'auteur nous montre ainsi que le probabilisme de Cournot est le produit d'un rationalisme critique exigeant où la représentation mathématique des probabilités et la réflexion philosophique sur le statut théorique de nos connaissances se conditionnent réciproquement.
F. F.
Le présent recueil est structuré en deux parties. La première («L’épistémologie laïque») propose une nouvelle version, revue et corrigée, de Karl Popper : une épistémologie laïque ?, ouvrage édité aux PENS en 1978. Ce texte peut être lu comme une première introduction générale à la problématique et à la pensée de l’auteur de La Logique de la découverte scientifique, et aborde successivement les thèmes de «critère de démarcation», de «psychologisme», de «contrôle intersubjectif et communication», d’«induction, observation et hypothèse», de «passages» et d’«essentialisme». – La seconde partie («Confrontations») réunit un ensemble d’articles consacrés à différents aspects de l’épistémologie poppérienne et parus entre 1981 et 1992. Ces articles, répartis selon deux sections, ont fait l’objet de publications antérieures dans diverses revues. – Section A, Méthodologie générale : 1, «Sur le peu de méthode», Cahiers S.T.S., n° 8, CNRS, 1985; 2, «L’utopie unificatrice du Cercle de Vienne», Le Cercle de Vienne. Doctrines et controverses, dir. J. Sebestik et A. Soulez, Klincksieck, 1986; 3, «D’où viennent les idées justes?», Sciences de l’intelligence, sciences de l’artificiel, dir. J.-L. Lemoigne A. Demailly, Presses Univ. de Lyon, 1986; 4, «Le problème de Duhem», Cahiers du CREA, n° 5, 1985; 5, «La logique inductive est-elle seulement possible ?», Actes du Séminaire d’Analyse, Dép. de Mathématiques, Univ. Blaise-Pascal, Clermond-Ferrand, 1990; 6, «Déterminisme et prédiction», Cahiers du CREA, n°13, 1989 (à propos de L’Univers irrésolu de K. Popper, trad. R. Bouveresse, Hermann, 1984); 7, «L’énigme épistémologique», L’Âge de la science, n° 2 (Épistémologie), dir. P. Jacob, O. Jacob (à propos de Science and Scepticism, John Watkins, Princeton University Press, 1984). – Section B, Approches du social : 1, «Problèmes des sciences sociales», Économies et sociétés, n° 10, 1987; 2, «Les dieux sont aussi dans la machine», Milieux, 1981; 3, «Loi, rationalité et situation», inédit; 4, «Parole magique et modernité», Hermès, CNRS, décembre 1990; 5, «Sacrifice et réfutation», Violence et vérité. Autour de René Girard, Grasset, 1985; 6, «Rationalisme absolu ou rationalisme critique ?», Spinoza au XXe siècle, dir. O. Bloch, PUF, 1993. – L’Appendice présente un certain nombre de concepts clés de la méthodologie «falsificationniste» (Encyclopédie de la philosophie, Les Notions, dir. A. Jacob, PUF, 1990). M.-M. V.
Situés dans le sillage des recherches historiques et des interprétations épistémologiques de Pierre Thuillier, ces essais ont pour ambition de faire apparaître les présupposés idéologiques et les thèses métaphysiques implicites d’un scientisme qui, paradoxalement, devrait nous mettre à l’abri des spéculations inaccessibles à la raison et à l’expérience. Les analyses, développées au long des cinq chapitres qui structurent l’ouvrage, sont essentiellement consacrées, à partir d’approches différentes, «aux problèmes que pose l’inscription des institutions scientifiques et des démarches théoriques dans un contexte à la fois culturel, social et historique dont on voudrait les abstraire pour conférer au savoir le pouvoir de produire des connaissances qui vaudraient nécessairement et universellement, comme des vérités transcendant la finitude de l’esprit humain». – Chap. 1, «Science et société» (La singularité de l’ethnocentrisme occidental; L’activité scientifique est-elle neutre ?; Les trois obstacles épistémologiques); – Chap. 2, «Mythes et limites des sciences expérimentales» (La dépendance de l’observation par rapport à la théorie; Logique formelle et logique expérimentale : le problème de l’induction; Le rationalisme critique de K. Popper); – Chap. 3, «La construction scientifique de la réalité : concepts, théories et paradigmes» (Les conditions de constitution d’un discours scientifique; Les structures paradigmatiques de l’activité scientifique; De l’incommensurabilité des paradigmes); – Chap. 4, «Approche épistémologique des sciences sociales» (La nature empirico-transcendantale des sciences humaines et sociales; Le pôle objectiviste; Le pôle subjectiviste; Le pôle post-moderniste; Une exception épistémologique : le matérialisme historique); – Chap. 5, «L’épistémologie critique : un nouveau regard sur les sciences» (Les trois fonctions du discours épistémologique; L’empire des sciences ou “le désenchantement du monde”; Bref retour au monde enchanté; Pour une épistémologie critique et constructiviste). M.-M. V.
Introduction aux enjeux philosophiques fondamentaux posés par les développements récents des sciences de la vie, cet ouvrage est structuré en cinq chapitres : – le premier traite successivement de la conception inductiviste de la science, des thèses de Karl Popper, puis de Thomas Kuhn, du paradigme de la biologie contemporaine, et des enjeux philosophiques : réductionnisme, rapport entre science et vérité (concept de vérité chez Heidegger, cercle méthodologique des sciences de la nature); – le chap. 2, «Science et société. Technique, technologie et idéologie», rend compte des tendances de la philosophie de la technique, de l’expertise et de la complexité sociotechnique, avant d’aborder les rapports entre science, technique et pratique médicale, et les rapports entre sciences et idéologies (au sens marxien, puis ricœurien); – le chap. 3, «Nature, santé, environnement. Les respects de la nature et de la norme», met en lumière le concept de rapport pluriel à la nature et la thématique «santé et normalité»; – le chap. 4, «Science et éthique. Une approche historique des relations entre culture et éthique», retrace l’hétéronomie médiévale, la modernité de Descartes à Auguste Comte en passant par Hegel et Marx, et la postmodernité avec les «maîtres du soupçon» que furent Marx, Freud et Nietzsche; – le chap. 5, «Qu’est-ce que l’homme ? Neurosciences, conscience, liberté», revient sur la notion de l’âme chez Platon et Aristote, avant d’aborder les conceptions contemporaines de la liberté chez Nagel, Edelman et Merleau-Ponty. M.-M. V.
Premessa (XX p.). – 1. Metodi logici per la filosofia della scienza. – 2. Teorie del significato. – 3. La teoreticità dell’osservazione. – 4. Alla ricerca delle teorie, tra induzione e abduzione. – 5. Aspetti e problemi delle relazioni fra teorie e mondo empirico. – 6. La spiegazione scientifica. – 7. Il problema delle leggi di natura. – 8. Il realismo scientifico, gli osservabili e la sottodeterminazione teorica. – 9. Scienza, filosofia e argomentazione. – Appendici : – 1. Operazioni, strutture, relazioni e funzioni. – 2. Metodi probabilistici per la filosofia della scienza ed elementi di teoria degli errori. – 3. Una rassegna delle fallacie argomentative. – 4. Regole per stendere un saggio filosofico e per sostenere una disputa filosofica. M.-M. V.
Questo volume è consacrato al pensiero del filosofo della scienza del XX secolo Sir Karl Raimund Popper. Inserito nella collana “Biblioteca Austriaca” delle edizioni Rubbettino, è articolato in quattordici capitoli, preceduti dalla Prefazione dell’Autore. Dario Antiseri, Autore del volume, in esso affronta e discute le più importanti tematiche della filosofia di Popper: il problema dell’induzione e della demarcazione tra scienza e non scienza, il metodo scientifico, la difesa dell’indeterminismo, la concezione della fisica quantistica e l’interpretazione propensionale della stessa, i limiti dello storicismo, la logica delle scienze sociali e la teoria dei tre Mondi, le ragioni della società aperta, i critici di Popper. La definizione del metodo scientifico, nel capitolo terzo, costituisce il cuore e anche il tema trasversale di questo volume. Dopo i primi due capitoli dedicati alle difficoltà del principio di induzione e al criterio di falsificabilità come criterio di demarcazione della scienza dalla metafisica, in esso sono discussi i pilastri della logica della ricerca di Popper: la tesi dell’unità del metodo, il criterio della verosimiglianza, la critica dell’essenzialismo e dello strumentalismo, il modello nomologico-deduttivo. Di contro ad alcune tendenze antirealiste dell’epistemologia del XX secolo, Popper è persuaso - scrive l’Autore - « che la scienza può fare scoperte reali; e, diversamente dall’essenzialista, il quale crede sia possibile conoscere realtà essenziali e fornire spiegazioni ultime, Popper ritiene che la ricerca non ha fine e che ogni teoria può venir spiegata da una ulteriore teoria ». L’Autore distingue la filosofia della scienza di Popper da tali tendenze essenzialiste e, per quanto riguarda il problema della demarcazione tra scienza e non scienza, dalla critica dei neopositivisti. Popper, pur elaborando le proprie tesi epistemologiche contemporaneamente alla formazione del movimento del neopositivismo, dalle idee di tale movimento prende le distanze. L’ampia trattazione delinea, con puntuali riferimenti ai testi, il percorso delle argomentazioni popperiane in difesa del razionalismo critico, in difesa di idee filosofiche tra le quali spiccano il fallibilismo, il realismo, l’indeterminismo che è filosoficamente sostenuto dall’«argomento dell’asimmetria tra il passato e il futuro». Insomma, « Popper ha cercato di rendere il suo razionalismo più critico possibile ». L’Autore perciò dedica alcune pagine di questo volume alle tesi dei primi critici di Popper (H. Reichenbach, R. Carnap, O. Neurath, C. G. Hempel, L. Geymonat) nonché alle tesi – tra quelle discusse – di Thomas S. Kuhn, Imre Lakatos e Paul K. Feyerabend. Antiseri delinea l’ampio spettro delle tematiche popperiane e perciò quel legame tra epistemologia e scienze sociali che caratterizza l’impegno intellettuale del filosofo di Vienna. Infatti «focalizzando il suo interesse sulla fallibilità della conoscenza umana, Popper ha elaborato una concezione della scienza alla quale ha legato una antropologia filosofica dai tratti molto ‘umani’ (fallibilità, libertà, responsabilità, tolleranza, egualitarismo) e la teoria politica della ‘società aperta’». La società aperta che è oggetto dell’attenzione di Popper è la «società aperta dalla fallibilità della conoscenza umana e dalla consapevolezza che, per quel che riguarda i valori ultimi viviamo e vivremo in un mondo politeista». « Infatti i valori supremi – scrive Antiseri richiamandosi alla legge di Hume della inderivabilità logica delle norme dai fatti – sono oggetto di scelte di coscienza: non sono né teoremi ‘dimostrati’ né assiomi ‘autoevidenti’ e ‘autofondantisi’». In questo contesto di discorso l’Autore rievoca le argomentazioni critiche di Popper a riguardo della concezione politica di Platone, dello storicismo hegeliano e del materialismo storico di Marx. Un’ampia bibliografia e la cronologia della vita e delle opere di Popper corredano il volume. – Prefazione. – I. Il problema dell’induzione. – II. La demarcazione tra scienza e non-scienza. – III. Il metodo scientifico. – IV. Quando e perché le teorie filosofiche sono razionali. – V. La scelta irrazionale della «ragione»: natura e genesi del razionalismo critico. – VI. Difesa dell’indeterminismo. – VII. L’interpretazione propensionale della fisica quantistica. – VIII. Miseria, errori e danni dello «storicismo». – IX. La logica delle scienze sociali. – X. L’autonomia del Mondo 3 e il problema del rapporto mente-cervello. – XI. Le ragioni della società aperta. – XII. Platone totalitario. – XIII. Hegel e Marx falsi profeti. – XIV. I critici di Popper. M. F.
L’opera è un’ampia e attenta disamina dei fondamentali problemi dell’epistemologia, esplorati in termini teorici e in termini storici. Particolare importanza riveste la riflessione otto-novecentesca nella quale assumono rilievo le questioni di metodo sia nell’epistemologia delle scienze fisico-naturalistiche, sia nell’epistemologia delle scienze storico-sociali. Ciò che nei trenta capitoli (articolati in paragrafi) dell’opera è oggetto di un’ampia trattazione è il problema della razionalità scientifica. Perciò sono centrali le nozioni di oggettività, induzione, falsificazione, metodo, spiegazione. È importante sottolineare che secondo la prospettiva critica dell’Autore non esiste, da un punto di vista logico, alcuna contrapposizione fra l’epistemologia delle scienze umane e l’epistemologia delle scienze naturalistiche. – Parte prima : Teoria generale della conoscenza. Capitolo I. La ricerca scientifica non parte dall’osservazione e l’induzione non esiste. Capitolo II. Non si può aggirare l’osservatore. Capitolo III. L’immaginazione nella scienza. Capitolo IV. Il criterio di falsificabilità, l’asimmetria logica tra conferma e smentita di una teoria e il modus tollens come organo della critica. Capitolo V. Elogio dell’errore. Capitolo VI. L’invenzione “dell’America” e la scoperta della causa della febris puerperalis: Cristoforo Colombo ed Ignaz Philipp Semmelweis tra congetture e confutazioni. Capitolo VII. Quando i controlli confermano una teoria. Capitolo VIII. Quando i controlli falsificano una teoria. Capitolo IX. Falsificazione logica e falsificazione metodologica. La funzione delle ipotesi ausiliarie. Capitolo X. Perché le ipotesi ad hoc sono una sgrammaticatura metodologica. Capitolo XI. Controlli olistici ed experimenta crucis. Capitolo XII. Il progresso nella scienza: problemi logici ed ostacoli epistemologici. Capitolo XIII. Interconnessioni logiche, storiche e metodologiche tra idee metafisiche e teorie scientifiche. Capitolo XIV. La fortuna e la sfortuna nella ricerca scientifica. Capitolo XV. Il dibattito epistemologico dopo Popper: Thomas Kuhn, Imre Lakatos. Paul K. Feyerabend e Larry Laudan. – Parte seconda : Metodologia delle scienze sociali. Capitolo XVI. La spiegazione nelle scienze fisiche, in storiografia e nelle scienze sociali. Capitolo XVII. La storiografia è scienza “oggettiva” come la fisica? Obiezioni e repliche. Capitolo XVIII. Logica della situazione, lineamenti di teoria della storiografia e la battaglia contro l’indottrinamento. Capitolo XIX. In fisica e in storiografia, i fatti sono fatti perché “sono stati fatti” e vengono continuamente “ri-fatti”. Capitolo XX. Epistemologia ed ermeneutica: le scienze umane sono davvero diverse dalle scienze fisiche? Capitolo XXI. Miseria dello storicismo e illusioni olistiche. Capitolo XXII - Critiche epistemologiche al marxismo. Capitolo XXIII. La psicoanalisi è scientifica? Capitolo XXIV. L’individualismo metodologico: i suoi problemi e i suoi teorici. Capitolo XXV. Il compito delle scienze sociali teoriche: l’analisi delle conseguenze inintenzionali delle azioni umane intenzionali. Capitolo XXVI. I fondamenti epistemologici della società aperta. Capitolo XXVII. Perché “proprietà privata” ed “ignoranza” fondano la “grande società”: la democrazia nel pensiero di Ludwig von Mises e di Friedrich A. von Hayeck. Capitolo XXVIII. Ingegneria sociale utopica e ingegneria sociale gradualistica. Capitolo XXIX. Economia di mercato ed etica della solidarietà. Capitolo XXX - Valori scientifici e valori extra-scientifici. M. F.
Historical records show that there was no real concept of probability in Europe before the mid-seventeenth century, although the use of dice and other randomizing objects was commonplace. Ian Hacking presents a philosophical critique of early ideas about probability, induction, and statistical inference and the growth of this new family of ideas in the fifteenth, sixteenth, and seventeenth centuries. Hacking invokes a wide intellectual framework involving the growth of science, economics, and the theology of the period. He argues that the transformations that made it possible for probability concepts to emerge have constrained all subsequent development of probability theory and determine the space within which philosophical debate on the subject is still conducted. – First published in 1975, this edition includes a new introduction that contextualizes his book in light of new work and philosophical trends. Ian Hacking is the winner of the Holberg International Memorial Prize 2009. – Contents : Introduction; 1. An absent family of ideas; 2. Duality; 3. Opinion; 4. Evidence; 5. Signs; 6. The first calculations; 7. The Roannez circle; 8. The great decision; 9. The art of thinking; 10. Probability and the law; 11. Expectation; 12. Political arithmetic; 13. Annuities; 14. Equipossibility; 15. Inductive logic; 16. The art of conjecturing; 17. The first limit theorem; 18. Design; 19. Induction. M.-M. V.
The aim of this book is to articulate and defend a scientific realist philosophy of science, and to formulate scientific realism in as clear a manner as possible. – The papers which make up the content of this book have all been published previously : – Chapter 1, «Scientific realism», consists of material drawn from two articles : «What is scientific realism ?», Divinatio 12 (2000), 103-120, and «Scientific realism : an elaboration and a defense», Theoria 98 (2001), 35-54; – Chapter 2, «The God’s eye point of view», was originally published as «Scientific realism and the God’s eye point of view» in Epistemologia XXVII (2004), 211-226. It includes as an appendix a section from «Realism without limits», Divinatio 20 (2004), 145-165; – Chapter 3, «Truth and entity realism», was originally published as «The semantic stance of scientific entity realism» in Philosophia 24, 3-4 (1995), 405-415; – Chapter 4, «Incommensurability and the language of science», combines material which orifinally appeared in «The language of science : meaning variance and theory comparison», Language sciences 22 (2000), 117-136 and «Incommensurability : the current state of play», Theoria 12, 3 (1997), 425-445; – Chapter 5, «Induction and natural kinds», was originally published in Principia 1, 2 (1997), 239-254; – Chapter 6, «Methodological pluralism, normative naturalism and the realist aim of science», was originally published in R. Nola and H. Sankey (eds), After Popper, Kuhn and Feyerabend : recent issues in theories of scientific methods, Australasian studies in history and philosophy of science, Volume 15 (Dordrecht : Kluwer Academic Publishers, 2000), 211-229; – Chapter 7, «Realism, method and truth», was originally published in M. Marsonet (ed.), The Problem of realism (Aldershot : Ashgate, 2002), 64-81; – Chapter 8, «Why is it rational to believe scientific theories are true ?», was originally published in C. Cheyne and J. Worrall (eds), Rationality and reality : conversations with Alan Musgrave (Dordrecht : Springer, 2006), 109-132. M.-M. V.
Centré sur le savoir de la science, cet ouvrage se propose de présenter les principaux résultats des interrogations propres au champ de recherche de l’épistémologie : qu’est-ce que connaître ?, qu’est-ce que la vérité ?, qu’est-ce que la science ? On sait que la science ne progresse pas mécaniquement ni en ligne droite, alors comment les théories, les méthodes et les expériences scientifiques se sont-elles développées ? Et comment les enseigner aujourd'hui ? En combinant approches historiques, techniques et pédagogiques, l'auteur apporte des éléments de réponse fondés sur des exemples scientifiques concrets et accessibles à tous. – 1. Science, progrès et autorité; – 2. Induire la réalité par nos sens; – 3. Les théories scientifiques; – 4. Les matrices disciplinaires; – 5. La construction de la réalité; – 6. La science et l’humain; – 7. Enseignement et EHST. M.-M. V.
It is well known that the process of scientific inquiry, according to Peirce, is driven by three types of inference, namely abduction, deduction, and induction. What is behind these labels is, however, not so clear. In particular, the common identification of “abduction” with “Inference to the Best Explanation” (IBE) begs the question,since IBE appears to be covered by Peirce's concept of induction, not that of abduction.Consequently, abduction ought to be distinguished from IBE, at least on Peirce's account. The main aim of the paper, however, is to show that this distinction is most relevant with respect to current problems in philosophy of science and epistemology (like attempts to supply suitable notions of realism and truth as well as related concepts like coherence and unification). In particular, I also try to show that (and in what way) Peirce's inferential triad can function as a method that ensures both coherence and correspondence. It is in this respect that his careful distinction between abduction and induction (or IBE) ought to be heeded.
L’idée d’associer probabilité et induction n’est pas propre au XXe siècle, mais elle a reçu un développement systématique lorsque les philosophes néo-positivistes s’en sont emparés. Dès les années 1940, le philosophe Rudolf Carnap s’est proposé de relever le «défi humien» en fondant une théorie de la confirmation par la construction d’une logique probabiliste dite «inductive». Ce projet avait été esquissé à Cambridge dans les années 1920 par l’économiste John M. Keynes. Examiner le programme de Carnap dans sa totalité, le situer dans son contexte historique, suivre son évolution et les influences qu’il a eues, tels sont les buts de cet article.
I. Les commandements méthodologiques : A. Normativité de la méthodologie; B. L’antipsychologisme; II. Une logique non-inductive de la découverte : A. Une logique de la découverte est-elle possible ?; B. Contre l’inductivisme; C. Deux schémas hypothético-déductifs; D. Contre l’inductivisme probabilitaire; III. Un falsificationnisme économique; IV. Un faillibilisme radical: V. Indéterminisme et métaphysique du hasard; VI. Indéterminisme et propensionnisme.
I. Probabilité et induction; II. Probabilité, fréquence, propension; III. Probabilité et subjectivité. Conclusion.
Consacré à Jean Nicod (1893-1924), cet article entend rendre justice à un philosope presque totalement méconnu en France, dont le programme de recherches sur la description logico-géométrique du monde sensible était, dès son époque, largement poursuivi en Europe. – Des Principia Mathematica au problème de l’induction : Induction, logique et probabilité; Le “critère de Nicod”; La discussion du théorème de convergence; – Géométrie naïve : L’insidieuse simplicité des conventions; Une axiomatique du sens commun.
Dans La Science et l’hypothèse, Poincaré souligne le fait que toute induction repose sur une hypothèse (la « régularité » des courbes représentant la loi induite) comportant un certain degré d’arbitraire. Plus tard, dans Science et méthode, il tente de justifier plus solidement le recours à cette hypothèse : nous avons le droit d’induire des lois d’allure régulière parce que nous pouvons nous fonder sur une induction beaucoup plus vaste, portant sur l’histoire globale de l’univers, qui justifie cette hypothèse. La justification de Poincaré recèle cependant des difficultés. Le travail de Hans Reichenbach dans les années 1930 offre des perspectives pour les surmonter. Il fournit les moyens de justifier les inductions locales, ou partielles, en les intégrant dans des inductions globales, et vise à éliminer toute trace d’arbitraire ou de subjectivité dans cette relation. Une solution ambitieuse, où le tout et les parties de la science se soutiennent selon une relation inductive mutuelle et quantifiée.
1. Introduction; – 2. La preuve (Le contexte de la preuve; La confiance en une preuve); – 3. Les preuves non déductives (Cohérence; Confirmation inductive; Abduction); – 4. Preuves par abduction (Une définition formelle; Automatiser l’inférence abductive); – 5. Conclusion.
Dans une perspective continuiste, cet article s’intéresse aux inférences ampliatives (induction) en retraçant le dialogue de Peirce avec la philosophie épicurienne. Plutôt que de défendre les énoncés généraux de la science en recourant au postulat d’uniformité de la nature, il semblerait plus naturel, ou plus conforme aux pratiques de recherche réelles, d’admettre que c’est la variation de ces phénomènes qui rend valides ces énoncés.
When, around 1880, Peirce discovers Epicurean logic, it is as unknown as it is today. He recognizes nonetheless in it «elements of first importance for the theory of induction», which must be supported by a sampling theory and a realist position concerning natural classes, and not, as the Moderns have put forward, on the metaphysical presupposition of the unchanging course of Nature. This article proposes to examine the scope and limits of such a rehabilitation of Epicurean logic.
Les thèses de doctorat de Herbert Feigl (1902-1988), de Marcel Natkin (1904-1962) et de Tscha Hung (1909-1992) peuvent être considérées de trois façons différentes comme un exemple de ce que Rudolf Haller appelle «la structure intellectuelle et interne du Cercle de Vienne». Après avoir présenté les travaux de ces «Trois élèves de Sclick», Jacques Bouveresse s’intéresse plus précisément au problème de l’origine de la connaissance inductive chez Schlick, avant d’aborder le théorème de Bernoulli et la loi des grands nombres, puis la question de l’absence de solution logique au problème de l’applicabilité. Enfin, la question du calcul des probabilités, du hasard, de l’imprévisible et de l’incalculable.
In his 1972 book : Objective Knowledge, Popper devotes Chap. 1 to the problem of induction. Elsewhere in the book (in Chaps. 3, 4, 6 and 8), he presents a general schema of problem solving. The aim of this paper is to bring these two strands of thought together. The initial problem (P1) is here the traditional philosophical problem of induction. Popper proposes a tentative solution (TS) to this problem. The paper then proceeds with the problem solving schema by adding error elimination (EE), i.e. criticisms of the tentative solution. These are concerned with computer induction, and with the claim that corroboration is in some sense inductive. This discussion leads in turn to the emergence of a new problem (P2). A suggestion is made about how this new problem might be tackled. The approach involves Neurath's principle, but applied to methods rather than theories.
In his Die beiden Grundprobleme der Erkenntnistheorie, Popper explains that different epistemological positions can be regarded as attempts to solve the problems of induction and demarcation. Inspired by Popper's approach, the author considers Ludwig von Mises' epistemological position as an endeavor to resolve those problems with respect to the special situation of the social sciences. Mises states that the theoretical social sciences can be justified only as an a priori discipline, which he calls ‘Praxeology’. In his view, all statements of praxeology presuppose an a priori valid ‘category of human action’. Given his argument, this paper suggests that the ‘category of action’ may be interpreted in four different ways; as (1) an observational statement or a statement describing experiences from introspection; (2) a proposition about the basic ontological form of the social universe, describing its essential characteristics; (3) a definition, adopted as a convention; (4) a methodological principle, of the kind required by methodological individualism. However, under no interpretation can Mises justify the social sciences as a priori disciplines.
De cette étude, il ressort que le logique moderne, démonstrative et inductive, se mêle de plus en plus intimement à l’édification des autres sciences, dont elle constitue le ciment. Issue des réflexions des savants sur les démarches de la science, la logique moderne en représente seule l’esprit, défini par Mach : relier les abstractions aux perceptions et accorder économiquement les abstractions entre elles. M.-M. V.
Cet ouvrage rassemble sept textes, inédits en français ou devenus difficiles à trouver, qui résument pour les scientifiques comme pour le public peu au fait de la biologie les travaux théoriques de Jacques Monod, ainsi que sa réflexion éthique. Cet ensemble original complète et développe de nombreux propos énoncés dans son précédent ouvrage, Le Hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne (Paris : Éditions du Seuil, 1970). Il permettra à chacun de se familiariser avec des recherches qui ont profondément transformé la médecine et la biologie modernes. Ces essais permettent de comprendre la place essentielle de la recherche scientifique dans le dynamisme d’une société et dans le processus universel de la connaissance du monde vivant. – 1. «Information, induction, répression dans la biosynthèse d’un enzyme». Xe Colloque de la Société pour la chimie physiobiologique. Mosbach (République fédérale d’Allemagne), 9-12 avril 1959 ; – 2. «Sur le mode d’action des gènes et leur régulation». Communication présentée à la Semaine d’études sur le problème des macromolécules d’intérêt biologique de l’Académie pontificale des sciences, en 1962 ; – 3. «Remarques conclusives du colloque Basic Problems in Neoplastic Disease». Extrait des Actes du Symposium of Basic Problems in Neoplastic Disease, publiés sous la direction d’Alfred Gellhorn et E. Hirschberg. New York : Columbia University Press, 1962. Traduit de l’anglais par Marie-Brigitte Foster ; – 4. «De l’adaptation enzymatique aux transitions allostériques». Conférence Nobel, prononcée le 11 décembre 1965. © Fondation Nobel, 1966 ; – 5. «Symétrie et fonction dans les systèmes biologiques». Conférence lors des Rencontres Nobel 11 (Symmetry and Function of Biological Systems at the Macromolecular Level). © Fondation Nobel, 1969. Traduit de l’anglais par Marie-Brigitte Foster ; – 6. «La science et ses valeurs». Conférence lors des Rencontres Nobel 14 (The Place of Value in a World of Facts). © Fondation Nobel, 1970. Traduit de l’anglais par Marie-Brigitte Foster ; – 7. «De la biologie moléculaire à l’éthique de la connaissance». Leçon inaugurale prononcée le vendredi 3 novembre 1967 au Collège de France.
Historical records show that there was no real concept of probability in Europe before the mid-seventeenth century although the use of dice and other randomizing objects was commonplace. Ian Hacking here presents a philosophical critique of early ideas about probability, induction and statistical inference and the growth of this new family of ideas in the fifteenth, sixteenth and seventeenth centuries. The contemporary debate centres round such figures as Pascal, Leibniz and Jacques Bernoulli. What brought about the change in ideas? The author invokes in his explanation a wider intellectual framework involving the growth of science, economics and the theology of the period. – Bibliography pp. 187-202.
Ce chapitre a pour objet la théorie de la confirmation, c'est-à-dire la réflexion épistémologique qui s'efforce de penser les rapports entre des données empiriques favorables à une hypothèse (inscrite dans le cadre d'une théorie scientifique) et cette hypothèse elle-même. Dans un premier temps, l'auteur présente deux théories élémentaires de la confirmation : l'instancialisme et l'hypothético-déductivisme. L'insuffisance de ces théories provient de leur dimension exclusivement qualitative. C'est pourquoi suit une présentation de la théorie bayésienne de la confirmation, qui permet d'appréhender ce concept de manière qualitative et quantitative grâce à l'introduction d'un outil de quantification : le calcul des probabilités. Dès lors, le cadre probabiliste exige la distinction (introduite par Carnap) entre un concept absolu et un concept incrémental de confirmation. Parce que la théorie bayésienne montre que le concept de confirmation est profondément lié au problème de l'induction, l'auteur revient dans un dernier temps sur ce problème, afin de savoir si le bayésianisme permet de le résoudre.
F. F.
Ce précis, aussi bien destiné aux étudiants qu'aux doctorants et chercheurs confirmés, aborde de façon pédagogique à des niveaux de complexité variables les grands domaines et les grands problèmes de la philosophie des sciences. Il se divise en deux grandes parties : une première consacrée à la philosophie générale des sciences (chapitres 1 à 7), une seconde consacrée à la philosophie des sciences spéciales (chapitres 8 à 16). – Notes ; Bibliographie, pp. 643-696 ; Index, pp. 697-709.
F. F.
L'objectif de l'ouvrage de Sophie Roux est de recontextualiser les idées d'un savant ordinaire – celles de l'abbé Edme Mariotte, le père de la méthode expérimentale en France – en menant l'analyse archéologique (au sens de Foucault) d'un essai publié anonymement en 1678 : l'Essai de logique (Essai). Cette analyse est archéologique car elle n'est ni réductible à un travail purement historique, ni à une analyse purement épistémologique. Elle ne porte ni sur des documents ni sur des institutions, mais sur des énoncés, c'est-à-dire sur un ensemble hétérogène de choses effectivement dites et écrites, mais non rapportées à des unités discursives préalables (tradition, oeuvre, auteur, etc.) que l'auteure aurait a priori identifiées à leurs foyers génétiques. Dans un premier temps, il s'agit de déterminer « l'horizon d'attente » de l'Essai. Cet horizon correspond selon l'auteure à la formulation d'une méthode expérimentale, dont L'Essai est une tentative. L'auteure se fait archéologue parce qu'elle cherche à travers cet ouvrage les conditions historiques qui ont rendu possible l'émergence d'un discours sur la méthode scientifique expérimentale au XVIIe siècle ; discours dont elle montre dans le texte de l'Essai qu'il s'efforce de proposer une naturalisation de la méthode scientifique, c'est-à-dire une physique des opérations de l'esprit (Chapitre 1 : « Une naturalisation de la méthode ? »). Dès lors, il s'agit de proposer une analyse de l'Essai : d'une part à travers l'examen systématique des principes et des propositions fondamentales des sciences exposés dans la première partie (Chapitre 2 : « Les fondements des connaissances ») ; d'autre part à travers l'analyse de la notion centrale de la seconde partie – celle d'induction – puisque c'est elle qui conduit Mariotte à formuler les principes d'expérience vraisemblables au fondement de sa physique (Chapitre 3 : « La physique de Mariotte »). Le dernier chapitre a pour objectif de déterminer la position de l'abbé par rapport à ses contemporains dans le champ philosophique de son époque, de sorte à pouvoir établir une contextualisation métaphysique de son Essai (Chapitre 4 : « Mariotte et la métaphysique »). Dans la conclusion générale, l'auteure esquisse une biographie intellectuelle fictive de Mariotte, grâce aux acquis de l'analyse archéologique des idées de ce « savant ordinaire » menée tout au long de l'ouvrage. – Appendices I et II, pp. 231-246 ; Bibliographie, pp. 247-255 ; Index nominum, pp. 257-259.
F. F.
L 'objectif de cet article est double. Il s'agit d'une part de montrer l'importance déterminante de la pensée scientifique d'Einstein dans la constitution de l'épistémologie poppérienne en général, et plus particulièrement sur le statut assigné aux théories scientifiques, mêmes les plus robustes. En effet, les théories scientifiques ne sont jamais absolument vérifiées, elles gardent un statut conjectural, et sont donc toujours susceptibles d'être dépassées par de meilleures théories, plus englobantes. D'autre part, l'auteur présente les points essentiels de la théorie einsteinienne de la science, grâce à une traduction française inédite d'un passage de l'article intitulé « Induktion und Deduktion in der Physik », paru dans le Berliner Tageblatt en décembre 1919. – Liste des références bibliographiques, p. 31. F. F.
Charles Parsons examines the notion of object, with the aim to navigate between nominalism, denying that distinctively mathematical objects exist, and forms of Platonism that postulate a transcendent realm of such objects. He introduces the central mathematical notion of structure and defends a version of the structuralist view of mathematical objects, according to which their existence is relative to a structure and they have no more of a 'nature' than that confers on them. Parsons also analyzes the concept of intuition and presents a conception of it distantly inspired by that of Kant, which describes a basic kind of access to abstract objects and an element of a first conception of the infinite. – Contents : – Preface; – 1. Objects and logic; – 2. Structuralism and nominalism; – 3. Modality and structuralism; – 4. A problem about sets; – 5. Intuition; – 6. Numbers as objects; – 7. Intuitive arithmetic and its limits; – 8. Mathematical induction; – 9. Reason.
The term probability can be used in two main senses. In the frequency interpretation, it is a limiting ratio in a sequence of repeatable events. In the Bayesian view, probability is a mental construct representing uncertainty. This book is about these two types of probability and investigates how, despite being adopted by scientists and statisticians in the eighteenth and nineteenth centuries, Bayesianism was discredited as a theory of scientific inference during the 1920s and 1930s. Through the examination of a dispute between two British scientists – Sir Harold Jeffreys (1891-) and Sir Ronald Aylmer Fisher(1890-1962), the author argues that a choice between the two interpretations is not forced by pure logic or the mathematics of the situation, but depends on the experiences and aims of the individuals involved. The book should be of interest to students and scientists interested in statistics and probability theories and to general readers with an interest in the history, sociology and philosophy of science. – Contents : Acknowledgements; – 1. Introduction; – 2. Probability up to the twentieth century; – 3. R. A. Fisher and statistical probability; – 4. Harold Jeffreys and inverse probability; – 5. The Fisher-Jeffreys exchange, 1932–1934; – 6. Probability during the 1930s; – 7. Epilogue and conclusions. – Appendices : Appendix 1, Sources for Chapter 2; Appendix 2, Bayesian Conditioning as a Model of Scientific Inference; Appendix 3, Abbreviations Used in the Footnotes. – Includes bibliographical references (p. 239-251) and index.
A central figure in Victorian science, William Whewell (1794-1866) held professorships in Mineralogy and Moral Philosophy at Trinity College, Cambridge, before becoming Master of the college in 1841. His mathematical textbooks, such as A Treatise on Dynamics (1823), were instrumental in bringing French analytical methods into British science. This three-volume history, first published in 1837, is one of Whewell's most famous works. Taking the 'acute, but fruitless, essays of Greek philosophy' as a starting point, it provides a history of the physical sciences that culminates with the mechanics, astronomy, and chemistry of 'modern times'. – Volume 1 studies Greek physics and metaphysics, attributing their failure to a method that derived its principles from the common use of language. It surveys the state of the physical sciences in the middle ages, and deals with the rise of 'formal' astronomy - based on observation rather than calculation - as exemplified by Copernicus. – Contents : Introduction; Preface; – Book I. History of the Greek School Philosophy, with Reference to Physical Science: 1. Prelude to the Greek School Philosophy; 2. The Greek School Philosophy; 3. Failure of the Greek School Philosophy; – Book II. History of the Physical Sciences in Ancient Greece: 1. Earliest stages of mechanics and hydrostatics; 2. Earliest stages of optics; 3. Earliest stages of harmonics; – Book III. History of Greek Astronomy: 1. Earliest stages of astronomy; 2. Prelude to the inductive epoch of Hipparchus; 3. Inductive epoch of Hipparchus; 4. Sequel to the inductive epoch of Hipparchus; – Book IV. History of Physical Science in the Middle Ages: 1. On the indistinctness of ideas of the middle ages; 2. The commentatorial spirit of the middle ages; 3. Of the mysticism of the middle ages; 4. Of the dogmatism of the middle ages; 5. Progress of the arts in the middle ages; – Book V. History of Formal Astronomy after the Stationary Period: 1. Prelude to the inductive epoch of Copernicus; 2. Induction of Copernicus. The heliocentric theory asserted on formal grounds; 3. Sequel to Copernicus. The reception and development of the Copernican theory; 4. Inductive epoch of Kepler; 5. Sequel to the epoch of Kepler. Reception, verification, and extension of the elliptical theory.
A central figure in Victorian science, William Whewell (1794–1866) held professorships in Mineralogy and Moral Philosophy at Trinity College, Cambridge, before becoming Master of the college in 1841. His mathematical textbooks, such as A Treatise on Dynamics (1823), were instrumental in bringing French analytical methods into British science. This three-volume history, first published in 1837, is one of Whewell's most famous works. Taking the 'acute, but fruitless, essays of Greek philosophy' as a starting point, it provides a history of the physical sciences that culminates with the mechanics, astronomy, and chemistry of 'modern times'. – Volume 2 focuses on the rise and development of modern mechanics in the seventeenth century. Whewell shows how Galileo's laws of motion exemplify a paradigmatic shift from 'formal' to 'physical' sciences - a new approach concerned with explaining causes rather than merely observing phenomena. It also discusses the implications for physical astronomy of Newton's discoveries. – Contents : – Part I. The Mechanical Sciences; – Book VI. History of Mechanics, Including Fluid Mechanics: 1. Prelude to the epoch of Galileo; 2. Inductive epoch of Galileo. Discovery of the laws of motion in simple cases; 3. Sequel to the epoch of Galileo. Period of verification and deduction; 4. Discovery of the mechanical principles of fluids; 5. Generalization of the principles of mechanics; 6. Sequel of the generalization of the principles of mechanics. Period of mathematical deduction. Analytical mechanics; – Book VII. History of Physical Astronomy: 1. Prelude to the inductive epoch of Newton; 2. The inductive epoch of Newton. Discovery of the universal gravitation of matter, according to the law of the inverse square of the distance; 3. Sequel to the epoch of Newton. Reception of the Newtonian theory; 4. Sequel to the epoch of Newton, continued. Verification and completion of the Newtonian theory; 5. Discoveries added to the Newtonian theory; 6. The instruments and aids of astronomy during the Newtonian period; – Part II. The Secondary Mechanical Sciences; – Book VIII. History of Acoustics: 1. Prelude to the solution of problems in acoustics; 2. Problem of the vibrations of springs; 3. Problem of the propagation of sound; 4. Problem of different sounds of the same string; 5. Problem of the sounds of pipes; 6. Problem of different modes of vibration of bodies in general; – Book IX. History of Optics, Formal and Physical: 1. Primary induction of optics. Rays of light and laws of reflection; 2. Discovery of the law of refraction; 3. Discovery of the law of dispersion by refraction; 4. Discovery of achromatism; 5. Discovery of the laws of double refraction; 6. Discovery of the laws of polarization; 7. Discovery of the laws of the colours of thin plates; 8. Attempts to discover the laws of other phenomena; 9. Discovery of the laws of phenomena of dipolarized light; 10. Prelude to the epoch of Young and Fresnel; 11. Epoch of Young and Fresnel; 12. Sequel to the epoch of Young and Fresnel. Reception of the undulatory theory; 13. Confirmation and extension of the undulatory theory; – Book X. History of Thermotics and Atmology; 1. The doctrines of conduction and radiation; 2. The laws of changes occasioned by heat; 3. The relation of vapour and air; 4. Physical theories of heat.
A central figure in Victorian science, William Whewell (1794–1866) held professorships in Mineralogy and Moral Philosophy at Trinity College, Cambridge, before becoming Master of the college in 1841. His mathematical textbooks, such as A Treatise on Dynamics (1823), were instrumental in bringing French analytical methods into British science. This three-volume history, first published in 1837, is one of Whewell's most famous works. Taking the 'acute, but fruitless, essays of Greek philosophy' as a starting point, it provides a history of the physical sciences that culminates with the mechanics, astronomy, and chemistry of 'modern times'. – Volume 3 first covers the mechanico-chemical sciences, emphasizing the convergence of mechanical and chemical theories in discoveries pertaining to electricity, magnetism and thermodynamics. A section on chemistry surveys Becher and Stahl's phlogiston theory, Lavoisier's theory of oxygen, and Faraday's laws of electromagnetic induction. The volume also covers mineralogy, botany, zoology, and anatomy. – Contents : – Part III. The Mechanico-Chemical Sciences; – Book XI. History of Electricity: 1. Discovery of the laws of electric phenomena; 2. The progress of electrical theory; – Book XII. History of Magnetism: 1. Discovery of the laws of magnetic phenomena; 2. Progress of magnetic theory; – Book XIII. History of Galvanism, or Voltaic Electricity: 1. Discovery of voltaic electricity; 2. Reception and confirmation of the discovery of voltaic electricity; 3. Discovery of the laws of the mutual attraction and repulsion of voltaic currents; 4. Discovery of electro-magnetic action. Oersted; 5. Discovery of the laws of electro-magnetic action; 6. Theory of electro-dynamic action; 7. Consequences of the electro-dynamic theory; 8. Discovery of the laws of magneto-electric induction. Faraday; 9. Transition to chemical science; – Part IV. The Analytical Science. – Book XIV. History of Chemistry: 1. Improvement of the notion of chemical analysis, and recognition of it as the spagiric art; 2. Doctrine of acid and alkali. Sylvius; 3. Doctrine of elective attractions. Geoffroy. Bergman; 4. Doctrine of acidification and combustion. Phlogistic theory; 5. Chemistry of gases. Black. Cavendish; 6. Epoch of the theory of oxygen. Lavoisier; 7. Application and correction of the oxygen theory; 8. Theory of definite, reciprocal, and multiple proportions; 9. Epoch of Davy and Faraday; 10. Transition from the chemical to the classificatory sciences; – Part V. The Analytico-Classificatory Science; – Book XV. History of Mineralogy: Introduction; 1. Prelude to the epoch of De Lisle and Haüy; 2. Epoch of Romé and Haüy. Establishment of the fixity of crystalline angles, and the simplicity of the laws of derivation; 3. Reception and corrections of the Haüian crystallography; 4. Establishment of the distinction of systems of crystallization. Weiss and Mohs; 5. Reception and confirmation of the distinction of systems of crystallization; 6. Correction of the law of the same angle for the same substance; 7. Attempts to establish the fixity of other physical properties. Werner; 8. Attempts at the classification of minerals; 9. Attempts at the reform of mineralogical systems. Separation of the chemical and natural history methods; – Part VI. Classificatory Sciences; – Book XVI. History of Systematic Botany and Zoology: 1. Imaginary knowledge of plants; 2. Unsystematic knowledge of plants; 3. Formation of a system of arrangement of plants; 4. The reform of Linnaeus; 5. Progress towards a natural system of botany; 6. The progress of systematic zoology; 7. The progress of ichthyology; – Part VII. Organical Sciences; – Book XVII. History of Physiology and Comparative Anatomy: 1. Discovery of the organs of voluntary motion; 2. Discovery of the circulation of the blood; 3. Discovery of the motion of the chyle, and consequent speculations; 4. Examination of the process of reproduction in animals and plants, and consequent speculations; 5. Examination of the nervous system, and consequent speculations; 6. Introduction of the principle of developed and metamorphosed symmetry; 7. Progress of animal morphology; 8. The doctrine of final causes in physiology; – Part VIII. The Palaetiological Sciences; – Book XVIII. History of Geology: 1. Prelude to systematic descriptive geology; 2. Formation of systematic descriptive geology; 3. Sequel to the formation of systematic descriptive geology; 4. Attempts to discover general laws in geology; 5. Inorganic geological dynamics; 6. Progress of the geological dynamics of organized beings; 7. Progress of physical geology; 8. The two antagonist doctrines of geology.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Francine Markovits : Philosophie : 1 vol. : Université Paris Ouest Nanterre La Défense : 2007 : 640 p.]. – La chimie a captivé l'attention des philosophes du XVIIIe siècle. Branche de la philosophie naturelle mêlant science et art, cette discipline hybride occupe une place centrale dans la culture du siècle des Lumières. À l'idéal d'abstraction et de mathématisation caractéristique du physicien, le chimiste oppose l'idéal de la connaissance expérimentale laborieusement construite en laboratoire. L'objectif de cet ouvrage est de comprendre en quoi la chimie a pu constituer un modèle de pratique expérimentale de la philosophie pour la construction diderotienne d'une interprétation globale de la nature, telle qu'elle est par exemple mise en oeuvre dans les Pensées sur l'interprétation de la nature (1753). Dans un premier temps, l'auteur situe la démarche diderotienne dans la tradition baconienne, où l'interprétation de la nature a pour préalables méthodologiques une connaissance de l'histoire des pratiques savantes et une critique des savoirs hérités (Première partie : « Interprétation de la nature et philosophie expérimentale »). Dans un second temps, il s'agit d'étudier l'émergence du point de vue chimique et son rôle dans la constitution d'une philosophie expérimentale éclairée : « L'enjeu central, philosophique et chimique, est la construction d'une logique expérimentale spécifique à la pratique de terrain du chimiste. » (Seconde partie : « La chimie : un point de vue pour la philosophie expérimentale »). Enfin, l'auteur examine l'investissement du point de vue chimique dans des problèmes scientifiques et philosophiques (la nécessité, le statut du matérialisme, l'énigme du vivant) qui débordent la chimie (Troisième partie : « Application du point de vue chimique »). – Bibliographie, pp. 743-761 ; Index des noms, pp. 763-767 ; Table des matières, pp. 769-774.
F. F.
Nel volume è ricostruito il dibattito riguardante l’interpretazione della probabilità e le sue implicazioni all’interno dell’epistemologia contemporanea. L’Autrice ripercorre l’evoluzione della nozione di probabilità dal secolo XVIII al secolo XX. Le caratteristiche matematiche fondamentali della probabilità, la concezione di Pierre-Simon de Laplace o concezione classica della probabilità, l’interpretazione empirica e quella propensionista, e la concezione epistemica della probabilità sono gli argomenti messi a fuoco ed esposti in modo rigoroso e chiaro. – Premessa; I. La nozione di probabilità; II. Le leggi della probabilità; III. L’interpretazione classica della probabilità; IV. L’interpretazione empirica della probabilità; V. L’interpretazione epistemica della probabilità I : il logicismo; VI. L’interpretazione epistemica della probabilità II : il soggettivismo; Conclusione; Bibliografia ragionata; Riferimenti bibliografici. M. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jacques Bouveresse : Philosophie : 2 vol. : Université Paris Panthéon-Sorbonne : 1994 : 697 p.]. – Cet ouvrage porte sur la théorie de la justification du philosophe Jakob Friedrich Fries (1773-1843), un des grands architectes de la philosophie allemande au XIXe siècle, dont l'oeuvre a été injustement occultée par l'historiographie philosophique au profit de celles des grands représentants de l'idéalisme spéculatif (Fichte, Schelling, Hegel). La théorie friesienne est une relecture et une contestation de la théorie kantienne de la justification de nos connaissances métaphysiques, telle qu'elle est exposée dans la Critique de la raison pure au moment de la « Déduction transcendantale ». La critique adressée à Kant par Fries est qu'il n'a pas su distinguer la connaissance transcendantale et son objet (la connaissance a priori à laquelle elle se rapporte). Ce qui l'a conduit à méconnaître la nature psycho-empirique de la connaissance transcendantale. En d'autres termes, la déduction transcendantale bien comprise doit être selon Fries une déduction anthropologique. La question kantienne de droit doit donc devenir une question de fait. La justification des jugements métaphysiques fondamentaux passe ainsi par la monstration d'une connaissance rationnelle immédiate et non intuitive que ces principes suprêmes ne font que répéter. La connaissance n'est donc plus un problème, mais un fait relevant d'une science empirique de l'esprit : la psychologie. Il existe donc selon Fries une autre procédure que celle de la preuve pour justifier les principes métaphysiques : à savoir la monstration de ce qui les fonde. Cette méthode critique, psycho-transcendantale, c'est-à-dire anthropologique, qui est une démarche analytique et régressive conduisant à la justification, Fries la nomme spéculation. La spéculation consiste ainsi à mettre au jour les connaissances immédiates de la raison sur lesquelles sont fondés ces jugements premiers que sont les principes métaphysiques. Une telle théorie de la justification, pour être complète, exige ainsi une théorie de l'induction, car seule cette dernière est en mesure de rendre compte des procédures de justification mises en oeuvre dans les sciences de la nature. L'induction rationnelle prenant selon Fries deux formes : l'induction au sens strict, c'est-à-dire la soumission d'une classe de phénomènes à des lois universelles (par exemple les lois du mouvement des planètes autour du soleil établies par Kepler) ; et l'hypothèse, c'est-à-dire la détermination expliquant la soumission d'une classe de phénomènes à des lois (par exemple : l'explication des lois de Kepler par la force d'attraction établie par Newton). En situant Fries dans le contexte des premiers lecteurs de Kant et en présentant la pertinence de sa théorie de la justification et de sa théorie anthropologique de la raison, ce livre, fortement documenté, renouvelle notre compréhension du postkantisme. La présente étude comporte deux appendices : le premier est un aperçu historique sur Fries et l'école friesienne ; le second, la traduction de l'essai de Fries intitulé Sur les rapports de la psychologie empirique à la métaphysique (1798). – Appendices, pp. 279-303 ; Bibliographie, pp. 305-323 ; Index nominum, pp. 325-327 ; Table des matières, pp. 329-331.
F. F.
[Hans Reichenbach : « Die logischen Grundlagen des Wahrscheinlichkeitsbegriffs », Erkenntnis, 3, 1933, pp. 401-425]. – Ce texte présenté et traduit de l'allemand par Alexis Bienvenu, publié avec l'autorisation du Pr. Maria Reichenbach, porte sur le problème de la probabilité : quels sont les axiomes formels du calcul des probabilités ? Quelle signification physique peut-on leur attribuer et comment peut-on les appliquer ? Les deux grandes thèses défendues par Reichenbach dans cet article sont les suivantes : 1° le concept de limite de fréquence permet de donner à la théorie des probabilités une interprétation qui leur attribue une signification physique ; 2° la détermination empirique des limites de fréquence, dans le cas où elles existent, ainsi que l'obtention de prédictions, nécessitent le recours à l'induction.
F. F.
La thèse de cet ouvrage est que l'unité de l'oeuvre de Gaston Bachelard (1884-1962) réside dans une conception dynamique de l'esprit. L'esprit est en effet soumis à une double tendance, suivant deux axes contraires mais cependant complémentaires : ceux du progrès de la connaissance (dynamique rationnelle) et de la divagation poétique (dynamique imaginative). La raison scientifique et l'imagination poétique conduisent ainsi à opérer des inductions au sens bachelardien, c'est-à-dire à inférer « une force à partir du mouvement d'un concept ou d'une image, et d'en mesurer les effets induits dans notre esprit. » (p. 23) Cette conception dynamique de l'esprit est inséparable d'une pensée de la transmission, c'est-à-dire de l'apprentissage (dynamique de l'esprit enseigné) et de l'enseignement (dynamique de l'esprit enseignant). Dans un premier temps, l'auteur étudie la conception bachelardienne du progrès de la science (I. Une épistémologie transhistorique) puis sa conception des rapports entre science et philosophie (II. La relativité philosophique). Le troisième chapitre porte sur les études bachelardiennes de l'imagination littéraire (III. Au rythme des nuits). L'ouvrage se termine par l'esquisse d'une généalogie du bachelardisme (IV. Le Bachelardisme). Par la richesse de l'appareil critique qu'il contient, cet ouvrage constitue un excellent instrument d'orientation et un remarquable outil de navigation dans le corpus bachelardien et la philosophie des sciences de la première moitié du 20e siècle. – Repères chronologiques sur la vie et l'oeuvre de Gaston Bachelard, pp. 9-20 ; Index des noms propres, pp. 215-216 ; Index des notions, pp. 217-218 ; Glossaire, pp. 219-224 ; Notices biographiques d'auteurs philosophes et savants, pp. 225-230 ; Bibliographie, pp. 231-242 ; Table des matières, pp. 243-244.
F. F.
Questo volume dedicato all’idea di caso, e di cui Maria Carla Galavotti è prefatrice, presenta un percorso d’indagine che si snoda a partire dalla meccanica classica per giungere alla fisica indeterministica del Novecento. Lungo tale percorso, precisamente dal 1654 con Blaise Pascal e Pierre Fermat, si situa l’emergere del concetto di probabilità. Il cuore del discorso concernente la nozione di caso solitamente consiste nel considerare se il caso sia un fatto epistemico, vale a dire espressione dei limiti della conoscenza umana, come pensava Pierre Simon Laplace, oppure se esso vanti una reale consistenza ontologica. Ora il percorso storico e concettuale svolto in questo volume è inteso a « mettere in rilievo come la nozione di probabilità e la conoscenza probabilistica abbiano contribuito a smantellare un paradigma - quello del determinismo – applicato per secoli in modo per lo più acritico a una presunta realtà ‘in sé’». Abituati a concepire deterministicamente gli eventi, la nozione di probabilità, se rende plausibile l’indeterminismo nei termini di ipotesi ontologica e infrange la pretesa della conoscenza certa, non dissolve per questo – precisa l’Autrice – ogni pretesa di nomicità. Nell’Ottocento all’interpretazione epistemica della probabilità si va sostituendo, infatti, un’interpretazione empirica frequentista. Assumono rilievo, nella parte I (cap. 5), le diverse interpretazioni della probabilità (l’interpretazione logicista, l’interpretazione soggettiva, quella frequentista e quella propensionista). Nella parte II in cui, sullo sfondo del rapporto fra epistemologia e ontologia, si prende in considerazione la nozione di caos, si snoda un excursus storico che va dalla termodinamica alla meccanica quantistica, in cui la probabilità è irriducibile. Di fronte a tale probabilità irriducibile l’argomentazione dell’Autrice dissolve il timore che «se una conoscenza è probabilistica, essa è necessariamente una conoscenza imperfetta, almeno in quanto conoscenza scientifica». Perciò, attraverso un excursus rigorosamente articolato, il ragionamento conduce alla conclusione secondo cui «un concetto di nomicità più debole o più elastico è sufficiente, come condizione di possibilità dell’oggetto di una teoria scientifica e della scienza stessa: è una nomicità in cui la probabilità ha un ruolo di primo piano». Alla luce di tale considerazione, si può vedere che «è ormai difficile trovare una concezione della scienza per la quale il determinismo sia necessario». Content: Prefazione . – Nota introduttiva – Parte I. Sulla storia della probabilità. – Premesse. – 1. La duplice natura della probabilità e le tesi di Hacking – 2. La nascita della probabilità. 2.1. Dall’antichità al 1654. 2.2. Dal 1654 agli inizi del Settecento. 2.2.1. La corrispondenza Pascal-Fermat e la scuola di Port Royal – 2.2.2. Huygens – 2.2.3. La nascita della statistica – 2.2.4. Leibniz – 3. I probabilisti classici nell’epoca del determinismo – 3.1. Probabilità, determinismo, razionalità – 3.2. Gli sviluppi del calcolo – 3.2.1. Il teorema di Bernoulli – 3.2.2. Il teorema di Bayes – 3.3. Probabilità, induzione, causalità – 3.4. Probabilità e statistica, politica e società – 4. La nomicità statistica e l’emergere dell’indeterminismo: l’Ottocento. 4.1. Laplace e la transizione. 4.1.1. Il problema della causalità. 4.1.2. Il problema dell’equiprobabilità. 4.2. Statistica e nuova nomicità. 4.3. Un nuovo spazio per l’indeterminismo. 4.4. Un indeterminista dell’Ottocento: il caso – 5. Le interpretazioni della probabilità. 5.1. Il superamento della teoria classica della probabilità. 5.2. L’interpretazione logicista della probabilità. 5.3. L’interpretazione soggettiva della probabilità. 5.4. L’interpretazione frequentista della probabilità. 5.5. L’interpretazione propensionista della probabilità. Parte II . Probabilità e fisica. – 6. Meccanica classica e determinismo. 6.1. La meccanica newtoniana e il suo affermarsi come rappresentazione dell’universo fisico. 6.2. La probabilità fra epistemologia e ontologia. Problemi di misura e caos deterministico. – 7. Dalla termodinamica alla meccanica statistica: aleatorietà del singolo, regolarità dell’insieme. 7. 1. Sviluppo e principi della termodinamica. 7.1.1. Il primo principio della termodinamica. 7.1.2. Il secondo principio della termodinamica. 7.2. Dalla teoria cinetica alla meccanica statistica. 7.2.1. I contributi di Maxwell e Boltzmann. 7.2.2. Probabilità e approccio d’insieme. – 8. La meccanica quantistica e la probabilità irriducibile. 8.1. La nascita della fisica quantistica. 8.1.1. L’origine dei quanti. 8.1.2. L’anomalia fondamentale: il dualismo onda-particella. 8.1.3. L’’istituzionalizzazione’ dell’anomalia e le formulazioni della meccanica quantistica. 8.2. Le anomalie della meccanica quantistica. 8.2.1. L’anomalia fondamentale e le sue implicazioni. 8.2.2. Seconda anomalia: il principio di indeterminazione. 8.2.3. Terza anomalia: gli stati di sovrapposizione. 8.2.4. Quarta anomalia: l’effetto ‘decisivo’ della misura. 8.3. Le interpretazioni della meccanica quantistica. 8.3.1. I Neorealisti e la Scuola di Copenaghen. 8.3.2. Il dialogo fra Bohr e Einstein. Gli aggiornamenti della teoria. Conclusioni, Bibliografia. M. F.
Que doit-on entendre par caractère inductif d'une théorie scientifique ? En quoi la relativité einsteinienne possède-t-elle une valeur inductive, à la différence de la gravitation newtonienne ? Selon Bachelard, une théorie scientifique possède une valeur inductive non pas lorsqu'elle part d'une réalité donnée pour arriver à une théorie générale qui la subsume comme un cas particulier, mais lorsque la réalité, objet d'une conquête théorique, actualise sous la forme d'une preuve positive la généralité qui la mathématise. Le réel n'instruit que parce qu'une construction théorique le précède, le prédit et le prévoit : « ce qui peut être généralisé, c'est ce qui doit être généralisé, c'est cela même qui achèvera notre connaissance de la Réalité. » (p. 52) La Relativité possède une valeur inductive car elle fournit une méthode de généralisation (procédant par adjonctions formelles, algébrisation et découverte d'invariance) et un instrument mathématique (le calcul tensoriel) qui permettent d'inclure la théorie newtonienne comme un cas particulier d'une théorie plus générale qui l'encadre : « dans les doctrines de la Relativité plus que dans toute autre, l'affirmation d'une possibilité apparaît comme antécédente à l'affirmation d'une réalité ; le possible est alors le cadre a priori du réel. Et c'est le calcul qui place le réel dans sa véritable perspective, au sein d'une possibilité coordonnée. L'esprit accepte alors une réalité qui est devenue une pièce de son propre jeu. » (p. 81) Ou comme l'écrit Bachelard « le réel se démontre, il ne se montre pas. » (p. 125) Ainsi, c'est en postulant la réalité des relations mathématiques et le caractère nominal des termes physiques que ces relations organisent, c'est en postulant « des liaisons plus que des objets » et en ne donnant « une signification aux membres d'une équation qu'en vertu de cette équation, prenant ainsi les objets comme d'étranges fonctions de la fonction qui les met en rapport », que la Relativité s'est constituée comme « un franc système de la relation » (p. 98). Matière, espace et temps sont d'abord des fonctions interdépendantes, qui forment un corps de relations. D'où cette affirmation de Bachelard aussi brillante qu'audacieuse à la fin de l'ouvrage, dont on peut alors comprendre le sens profond : « c'est au point que nous croyons pouvoir dire (…) que l'essence est une fonction de la relation. » (p. 208). – Chapitre I : Les doctrines de la relativité et l'approximation newtonienne ; chap. II : L'induction mathématique dans les doctrines de la Relativité ; chap. III : Le progrès de la relativation ; chap. IV : Le caractère formel des principes relativistes ; chap. V : Les garanties d'unité de la doctrine ; chap. VI : Simplicité et Raison suffisante ; chap. VII : Relativité et Réalité ; chap. VIII : La conquête de l'objectif ; Index des auteurs cités, pp. 255-256 ; Table des matières, p. 257.
F. F.
L’épidémiologie, habituellement définie comme l’étude de la distribution et des déterminants de la maladie et d’autres états de santé dans les populations humaines – avec l’objectif d’améliorer la santé de ces populations –, a été largement négligée par les philosophes des sciences. Ce livre est la première étude philosophique approfondie des fondations conceptuelles de cette discipline. L’auteur met toutefois en garde : ce « livre ne relève pas d’une forme de territorialisme intellectuel ». Des questions centrales de la philosophie générale des sciences sont clairement abordées tout au long du livre (explication, inférence inductive, causalité, prédiction) et la façon de les traiter est précisément renouvelée par la spécificité de l’épidémiologie. Le principal argument du livre repose sur le constat que les débats philosophiques et méthodologiques, à la fois à propos et à l’intérieur de l’épidémiologie, se sont trop concentrés sur la causalité et l’inférence causale aux dépens de l’explication et de la prédiction. L’épidémiologie est alors analysée comme une discipline qui cherche à expliquer la mauvaise santé. Broadbent s’appuie sur le modèle contrastif de l’explication, modèle emprunté à un autre philosophe, Peter Lipton. On trouve un bref résumé au début de chaque chapitre, un index et un glossaire très utiles pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le vocabulaire de l’épidémiologie. Les chapitres 1 et 2 constituent une introduction à l’ensemble du livre : y sont défendues l’importance d’une philosophie de l’épidémiologie et la signification que prennent certains problèmes philosophiques fondamentaux (induction, inférence causale) dans le contexte de l’épidémiologie. Il est montré que l’épidémiologie est concernée par le problème descriptif de l’induction, c.à.d. le fait de distinguer les bonnes et les mauvaises inférences, plutôt que par celui de sa justification. Pour aborder ce problème descriptif, la causalité est pertinente. Les chapitres 3 à 7 « fournissent un cadre théorique pour l’analyse des défis conceptuels que soulève l’épidémiologie ». Les épidémiologistes s’intéressent à la question de la causalité en raison de ce que l’auteur désigne comme le « Problème de l’Interprétation Causale (CIP) », c.à.d. le fait que, quand on utilise des mesures de force d’association comme des mesures indiquant la force causale, on ajoute quelque chose (au-delà des mathématiques). Pour résoudre ce problème, une approche explicative basée sur le modèle contrastif de l’explication apparaît plus pertinente que les approches probabilistes et contrefactuelles de la causalité. Après avoir critiqué la dangereuse métaphore que constitue la « recherche translationnelle », l’auteur défend l’idée que pour être utilisables, les inférences causales en épidémiologie doivent être stables. Il propose alors quelques normes permettant de baliser l’acceptation d’un résultat comme stable. Les chapitres 6 et 7 traitent de la manière dont les inférences causales doivent être utilisées pour autoriser de bonnes prédictions. Après avoir critiqué l’Erreur Causale, qui consiste à ne pas faire de différence entre l’inférence causale et l’inférence prédictive, l’auteur souligne qu’une bonne prédiction est toujours une activité fondamentalement contextuelle et doit plutôt être définie comme une tâche explicative. Ce dernier modèle de la prédiction est alors distingué de ceux qui reposent sur l’extrapolation, l’inférence à partir de lois de la nature et la connaissance de mécanismes sous-jacents. Les chapitres 8 à 10 se concentrent sur des questions spécifiques liées au cadre conceptuel ou méthodologique de l’épidémiologie. Le statut causal de la notion de « risque attribuable » est particulièrement confus. L’auteur propose de la distinguer de la notion de « fraction étiologique » plus engagée sur le plan de la causalité et de clarifier son statut causal en interprétant « attribuable » comme signifiant « expliqué par ». Le « relativisme du risque », c.à.d. la tendance à préférer des mesures relatives plutôt qu’absolues est aussi analysé et critiqué. Le chapitre 9 propose un modèle contrastif de maladie qui résout certaines des difficultés et limites du modèle monocausal et du modèle multifactoriel. Le dernier chapitre clarifie l’usage des données épidémiologiques dans le contexte législatif. Dès lors, en plus d’être un livre pionnier en philosophie de l’épidémiologie, il propose une analyse critique pertinente et très stimulante de certains aspects de l’épidémiologie contemporaine comme la tendance à donner plus d’importance aux mesures relatives sur les mesures absolues et ce qu’on peut appeler le « multifactorialisme ».
E. G.
Epidemiology, usually defined as the study of the distribution and determinants of disease and other health states in human populations – for the purpose of improving the health of those populations –, has largely been neglected by philosophers of science. This book is the first comprehensive philosophical treatment of the conceptual foundations of this discipline. The author alerts us to the fact that the ‘book is not an exercise in intellectual territorialism’. Core issues in the philosophy of science are clearly dealt with throughout the book (explanation, inductive inference, causation, prediction) and new ways of tackling them are brought to light thanks to the specificities of epidemiology. The main unifying theme is that in the philosophical and methodological discussion in and on epidemiology too much importance has been given to causation and causal inference over explanation and prediction. Epidemiology is described as a discipline that seeks to explain ill health. Broadbent relies on the contrastive model of explanation developed by another philosopher: Peter Lipton. At the beginning of each chapter a brief summary is offered. We also find an index and a useful glossary for those who are not familiar with the epidemiological vocabulary. Chapters 1 to 2 offer an introduction to the book as a whole, highlighting the importance of philosophy of epidemiology and the significance for epidemiology of some deep philosophical problems (induction, causal inference). It is argued that epidemiology is concerned by the descriptive problem of induction, i.e. distinguishing good from bad inferences, rather than the justificatory one, and that for dealing with the former, causation is helpful. Chapters 3 to 7 ‘supply a theoretical framework for the analysis of conceptual challenges in epidemiology’. The main reason why epidemiologists worry on causation is explained by what is called the ‘causal interpretation problem’ (CIP), i.e., the fact that there is an extra ingredient (beyond the mathematics) in using measures of strength of association as measures of causal strength. An explanatory approach based on the contrastive model of explanation is proposed as more promising in answering the CIP than the probabilistic and the counterfactual approaches of causation. Rejecting the dangerous metaphor of ‘translation research’, the author argues that stability is the property that must satisfy causal inferences in epidemiology in order to be usable. Standards for reasonably accepting a result as stable are then proposed. Chapters 6 and 7 deal with the correct manner causal inferences should be used to make predictions. After denouncing the Causal Fallacy, the ‘failure to see that prediction is an inferential exercise distinct from causal inference’, a good prediction is described as a fundamentally contextual activity and is defined as an explanatory task. This model of good prediction is contrasted with other candidates such as extrapolation, inference from laws of nature and knowledge of underlying mechanisms. Chapters 8 to 10 focus on specific issues arising in parts of the methodology or conceptual framework of epidemiology. Broadbent argues that the relation between the notion of ‘attributable risk’ and causation requires clarification. He thus proposes to distinguish attributable risk from ‘etiological fraction’, which has more causal connotations, as well as to clarify the causal significance of the attributability by interpreting ‘attributable’ as meaning ‘explained by’. The risk relativism, i.e., the tendency to prefer relative to absolute measures of risk, is also analysed and criticised. A contrastive model of disease is proposed that solves some of the difficulties and limits of the monocausal and the multifactorial models. The last chapter clarifies the proper use of epidemiological evidence in legal settings. Thus, besides being a pioneering book on philosophy of epidemiology, it delivers a stimulating and relevant critical analysis of certain aspects of contemporary epidemiology, such as the tendency to give more importance to relative over absolute measures of risk and to a kind of ‘multifactorialism’. – Contents, vii-ix ; Preface, x-xi ; Series Editor’s Foreword, xii-xiii ; Acknowledgements, xiv-xv ; List of Abbreviations, xvi ; Glossary, xvii-xxi ; List of Cases, xxii ; Notes, pp. 183-188 ; References, pp. 189-196 ; Index, pp. 197-203.
E. G.
When John Maynard Keynes likened Jan Tinbergen's early work in econometrics to black magic and alchemy, he was expressing a widely held view of a new discipline. However, even after half a century of practical work and theorizing by some of the most accomplished social scientists, Keynes' comments are still repeated today. This book assesses the foundations and development of econometrics and sets out a basis for the reconstruction of the foundations of econometric inference by examining the various interpretations of probability theory that underlie econometrics. – Table of Contents: Introduction. 1. The philosophy of induction; 2. Probability and indifference: Intermezzo: a formal scheme of reference; 3. Reactive frequency and induction; 4. Probability and belief; 5. The theory of simplicity; 6. From probability to econometrics; 7. Econometric modelling; 8. In search of homogeneity; 9. Positivism and the aims of econometrics; 10. Probability, econometrics and truth.
This book offers an account of suppositional reasoning relevant to practical deliberation, explanation, prediction and hypothesis testing. In arguing that supposition plays a far greater role in deliberation and decision than it is given credit for, this major study will be required reading for all philosophers and logicians concerned with conditionals, decision theory and inductive inference. It will also interest those in artificial intelligence who work on expert systems, default reasoning, and nonmonotonic reasoning. – Table of contents: Preface. 1. Introduction; 2. Unextended Ramsey tests; 3. Modality without modal ontology; 4. Aspects of conditional logic; 5. Nonmonotonicity in belief change and suppositional reasoning; 6. Inductive expansion; 7. Defaults; 8. Matters of degree; 9. Normality and expectation; 10. Agents and automata. – Notes; Bibliography; Name index; Subject index.
[Réédition du livre de 1929 accompagnée d’une préface de Daniel Parrochia]. – Dans cet ouvrage, Bachelard propose une analyse de la théorie de la relativité quatorze ans après les travaux d’Einstein sur la relativité générale. En réponse à La déduction relativiste d’Émile Meyerson parue quelques années plus tôt, l’auteur aborde cette théorie du point de vue de sa construction, en insistant sur le cheminement de la pensée relativiste. L’ouvrage de Bachelard est divisé en trois livres. Dans le premier livre, l’auteur commence par examiner la théorie de la relativité à travers la notion d’approximation. Il montre ensuite que la construction de la théorie de la relativité repose sur une forme d’induction, non pas au sens d’une induction empirique, mais au sens d’une généralisation mathématique et conceptuelle. En effet, la théorie de la relativité utilise le formalisme du calcul tensoriel qui généralise le calcul vectoriel de la mécanique de Newton. De plus, des concepts physiques sont unifiés au sein de cette théorie. Par exemple, les concepts de masse et d’énergie sont unifiés dans un « complexe masse-énergie » (p. 153) lui-même généralisé avec l’adjonction du concept d’impulsion. Dans le deuxième livre, l’auteur aborde la question du rapport entre la théorie de la relativité et le réel. Selon lui, les principes de cette théorie ne sont pas tirés de « l’examen de la réalité mais d’une réflexion sur les conditions de la réalité » (p. 167). Ils forment en ce sens des conditions générales d’objectivité. Bachelard examine ensuite l’unité de la théorie de la relativité avant d’analyser le principe de simplicité qui serait sous-jacent à l’élaboration de cette théorie. Dans le troisième et dernier livre, l’auteur avance la thèse selon laquelle la relativité décrit la réalité en terme de relations et va jusqu’à supposer que la réalité s’épuise dans la relation. Cette position s’ancre dans le caractère éminemment mathématique de cette théorie. Selon Bachelard, « les conditions mathématiques indiquent l’être parce qu’elles sont elles-mêmes une partie de l’être, ou mieux encore on peut dire que l’être n’est fait que de leur coordination et de leur richesse » (p. 225). Il conclut son ouvrage avec une réflexion sur le rapport entre vérité et réalité en soulignant que « la doctrine relativiste apparaît comme vraie avant d’apparaître comme réelle » (p. 252). Cette réédition est précédée d’une préface dans laquelle l’ouvrage de Bachelard est introduit et commenté chapitre après chapitre. – Préface par Daniel Parrochia, pp. 7-60 ; Introduction de Gaston Bachelard : « La nouveauté des doctrines relativistes » ; chapitre I : « Les doctrines de la Relativité et l'approximation newtonienne » ; chap. II : « L'induction mathématique dans les doctrines de la Relativité » ; chap. III : « Le progrès de la relativation » ; chap. IV : « Le caractère formel des principes relativistes » ; chap. V : « Les garanties d'unité de la doctrine » ; chap. VI : « Simplicité et Raison suffisante » ; chap. VII : « Relativité et Réalité » ; chap. VIII : « La conquête de l'objectif » ; Index des auteurs cités, pp. 259-261 ; Table des matières, pp. 263-264. V. A.