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Leçons sur l’histoire de la logique
Tadeusz KOTARBINSKIÉditeur : Presses Universitaires de France - 1964
Du cheminement de la pensée
Émile MEYERSONÉditeur : Félix Alcan - 1931
Le Raisonnement par analogie
Maurice DOROLLEÉditeur : Presses Universitaires de France - 1949
Le Raisonnement
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1973
Introduction à l'étude de la médecine expérimentale
Claude BERNARDÉditeur : J.-B. Baillière et Fils - 1865
L’Induction scientifique et les lois naturelles
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1975
Logique
Bernard RUYERÉditeur : Presses Universitaires de France - 1990
Le Raisonnement par l’absurde
Jean-Louis GARDIESÉditeur : Presses Universitaires de France - 1991
Éléments de logique classique. 1. L’art de penser et de juger. 2. L’art de raisonner
François CHENIQUEÉditeur : L’Harmattan - 2006
Penser par cas
Sous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELÉditeur : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - 2005
Causality : Models, Reasoning and Inference
Judea PEARLÉditeur : Cambridge University Press - 2009
Raisonner en vérité. Traité de logique. Analytique, dialectique, rhétorique, sophistique
Bruno COUILLAUDÉditeur : François-Xavier de Guibert - 2007
Mathematics and Plausible Reasoning : Vol. 1. Induction and Analogy in Mathematics. Vol. 2. Patterns of Plausible Inference
George POLYAÉditeur : Oxford University Press - 1954
Penser par cas. Raisonner à partir de singularités
Jean-Claude PASSERONSous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELDans Penser par cas - 2005
Les diverses formes de raisonnement par cas
Pierre LIVETSous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELDans Penser par cas - 2005
Les origines de la formule e = hv, ou comment l’analogie est vecteur de nouveauté
Léna SOLERSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 2001
Raisonnements non certains et changement de croyances
Hervé P. ZWIRN, Bernard WALLISER, Denis ZWIRNSous la direction de Thierry MARTINDans Probabilités subjectives et rationalité de l’action - 2003
Logique, raisonnement et psychologie
Daniel ANDLERSous la direction de Jacques DUBUCS, François LEPAGEDans Méthodes logiques pour les sciences cognitives - 1995
Approches logiques du raisonnement taxinomique
Gabriella CROCCOSous la direction de Jacques DUBUCS, François LEPAGEDans Méthodes logiques pour les sciences cognitives - 1995
Le raisonnement par analogie dans les mathématiques chinoises du premier millénaire de notre ère
Alexeï VOLKOVSous la direction de Marie-José DURAND-RICHARDDans L’Analogie dans la démarche scientifique. Perspective historique - 2008
Approches empiriques du langage de la pensée
Martin D. S. BRAINESous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
Logique mentale et raisonnement naturel
Guy POTITZERSous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
Penser dans l’incertain. Raisonner et choisir de façon non conséquentialiste
Eldar SHAFIR, Amos TVERSKYSous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
Reasoning with Justifications
Melvin Chris FITTINGSous la direction de David MAKINSON, Jacek MALINOWSKI, Heinrich WANSINGDans Towards Mathematical Philosophy - 2009
Intelligence artificielle : panorama des techniques et des domaines d'applications
Jean-Paul HATONSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Logiques et comportements des systèmes rationnels. Une esquisse d'épistémologie
Jean SALLANTINSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Causality : Models, Reasoning and Inference
Judea PEARLÉditeur : Cambridge University Press - 2000
Les Lois de l'esprit chez Charles S. Peirce : Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris-Est Marne-la-Vallée : 2010, sous la direction de Claudine Tiercelin
Jean-Marie CHEVALIER
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Éditeur : - 2010
Petit traité de l'erreur
Jean ROBILLARDÉditeur : Liber - 2012
Inférences causales et probabilistes dans le raisonnement diagnostique : Un éclairage historique sur le débat contemporain
Joël COSTESous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTDans Matière Première. Revue d'épistémologie - 2010
For the Sake of the Argument : Ramsey Test Conditionals, Inductive Inference and Nonmonotonic Reasoning
Isaac LEVIÉditeur : Cambridge University Press - 1996
Diderot et la chimie : Science, pensée et écriture
Fumie KAWAMURAÉditeur : Classiques Garnier - 2013
Le rôle des diagrammes et des schémas dans l’activité théorique en biologie
Marion VORMSSous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
Écrit à partir des cours donnés par T. K. à des étudiants en philosophie déjà familiarisés avec des éléments de logique moderne, cet ouvrage a pour objet de «donner au lecteur une idée des courants qui ont présidé au développement des problèmes et des doctrines logiques, au moyen d’un rappel des formes originelles de cette discipline et d’au moins certains moments significatifs de son histoire». Les chapitres I à XXXII exposent la formation de la théorie des raisonnements déductifs. Les chapitres XXXIII à XXXVII comportent des informations sur l’histoire des doctrines relatives aux raisonnements inductifs. L’exposé de la première partie n’est pas homogène dans sa composition : ainsi, les chapitres I à XVIII, qui vont d’Aristote à Boole, se suivent selon l’ordre chronologique des thèmes, tandis que les chapitres XIX à XXXII passent diverses questions en revue, conformément aux grandes divisions qui sont en train de se dessiner dans la logique contemporaine. Par conséquent, selon son auteur lui-même, cet ouvrage est moins une histoire de la logique qu’ «un ensemble de tableaux de son histoire». M.-M. V.
Cet important travail en trois volumes, dans la lignée des précédents ouvrages consacrés par l’A. à l’étude de la marche de la pensée scientifique, tente d’élargir le domaine d’application de leurs résultats, en les étendant à la pensée commune. Il s’agit donc ici de la généralisation de conclusions considérées comme acquises. – Le Volume I comprend les Livres I et II : le Livre Premier («Le problème et la solution envisagée») trace le programme de travail destiné à percer «l’énigme du cheminement de la pensée». Une réponse est proposée à travers la généralisation des principes déduits de l’examen de la pensée scientifique, principes que l’évolution la plus récente de la physique quantique semble conforter; le Livre II («La proposition») s’attache à confirmer cette supposition en s’appuyant sur la notion de cohérence des attributs, susceptible d’éclairer la véritable nature du raisonnement inductif et du syllogisme, ainsi que les rapports entre la propriété et l’essence, la proposition et la définition. – Le Volume II contient les Livres III et IV : le Livre III («Le raisonnement mathématique») examine les deux conceptions – aprioriste et empiriste – du raisonnement mathématique, puis le rôle que joue la notion d’identique dans les mathématiques et dans la logique; le Livre IV («Le raisonnement extra-mathématique») précise la distinction entre l’existence d’un concept telle que la conçoit le mathématicien et celle qu’affirme le physicien, à travers l’analyse du réel physique, de la diversité des sciences, dans les notions d’identité et d’intellection, dans le langage, le raisonnement et l’expérience. – Le Volume III, quant à lui, regroupe la totalité des Notes portant sur le contenu de l’ensemble des deux premiers Volumes. M.-M. V.
«Procédé d’inférence des plus dangereux», non susceptible de description logique rigoureuse, le raisonnement par analogie est objet de discrédit parmi les logiciens. Pour autant, «la science moderne et, de plus en plus, la science contemporaine l’utilisent pour des théories ou des conclusions aussi convaincantes qu’audacieuses». L’ouvrage s’attache donc à définir d’abord ce mode de raisonnement afin de mieux le situer parmi les formes du travail intellectuel, puis cherche à savoir à quelles fonctions il répond, dans le développement général de la pensée et de la science. – Livre I, «Nature et définition du raisonnement par analogie» (L’analogie chez Aristote; Examen de quelques théories; Les formes du raisonnement; Nature du raisonnement par analogie); II, «Les fonctions de l’analogie»(Considérations générales; Analogie et invention; L’analogie et la généralisation; L’analogie dans les définitions et les classifications; L’analogie et la généralisation inductive; Conclusions); III, «La valeur du raisonnement par analogie» (Analogie et déduction; La démonstration des analogies; La valeur intrinsèque des analogies; Conviction et preuve. – Conclusions). M.-M. V.
Tout raisonnement soutient un rapport indissoluble avec l’inférence. Raisonner, c’est donc faire une inférence ou combiner des inférences. Raisonner juste, c’est faire des inférences correctes. La valeur d’un raisonnement peut ainsi être appréciée selon deux critères différents, qui sont cependant loin de toujours s’accorder. Le premier de ces critères peut être appelé “interne” : la qualité d’un raisonnement se mesure à sa rigueur formelle et, de ce point de vue, le jugement que l’on porte sur lui a quelque chose d’objectif et d’absolu. Dire que ce raisonnement est bon, c’est lui attribuer une qualité qui lui est propre, indépendamment de toute relation à autre chose que lui. Mais un raisonnement peut aussi être apprécié selon un critère “externe”, à savoir dans sa relation à celui à qui on le destine. La valeur d’un raisonnement se mesure alors à son efficacité persuasive, et elle est quelque chose d’aussi variable que le sont les personnes qu’il vise. La difficulté d’accorder les deux vertus essentielles du raisonnement – rigueur et efficacité – oblige au compromis, selon l’opportunité, entre “géométrie” et “finesse”. – Introduction : Les deux faces du raisonnement. – Chap. I, Raisonnement et inférence; – II, Raisonnement, intuition et calcul; – III, Les fonctions du raisonnement; – IV, Le paradoxe du raisonnement : rigueur et fécondité; – V, Raisonnement et raison; – VI, Classification des raisonnements; – VII, Analyse et synthèse; – VIII, Les dénivellations modales; – IX, La déduction; – X, L’induction; – XI, L’analogie; – XII, Rétrospection et prospection; – XIII, L’usage pratique du raisonnement; – XIV, Argumentation et délibération; – XV, Les raisonnements fallacieux. – Conclusion : Logique et rhétorique. M.-M. V.
«Les principes de la médecine expérimentale seront développés dans notre ouvrage au triple point de vue de la physiologie, de la pathologie et de la thérapeutique. Mais, avant d'entrer dans les considérations générales et dans les descriptions spéciales des procédés opératoires, propres à chacune de ces divisions, je crois utile de donner, dans cette introduction, quelques développements relatifs à la partie théorique ou philosophique de la méthode dont le livre, au fond, ne sera que la partie pratique. Les idées que nous allons exposer ici n'ont certainement rien de nouveau ; la méthode expérimentale et l'expérimentation sont depuis longtemps introduites dans les sciences physico-chimiques qui leur doivent tout leur éclat. À diverses époques, des hommes éminents ont traité les questions de méthode dans les sciences ; et de nos jours, M. Chevreul développe dans tous ses ouvrages des considérations très importantes sur la philosophie des sciences expérimentales. Après cela, nous ne saurions donc avoir aucune prétention philosophique. Notre unique but est et a toujours été de contribuer à faire pénétrer les principes bien connus de la méthode expérimentale dans les sciences médicales. C'est pourquoi nous allons ici résumer ces principes, en indiquant particulièrement les précautions qu'il convient de garder dans leur application, à raison de la complexité toute spéciale des phénomènes de la vie. Nous envisagerons ces difficultés d'abord dans l'emploi du raisonnement expérimental et ensuite dans la pratique de l'expérimentation» (Introduction, pp. 14-15). – Première partie : Du raisonnement expérimental. Chapitre I. De l'observation et de l'expérience; Chapitre II. De l'idée a priori et du doute dans le raisonnement expérimental. – Deuxième partie : De l'expérimentation chez les êtres vivants. Chapitre I. Considérations expérimentales communes aux êtres vivants et aux corps bruts; Chapitre II. Considérations expérimentales spéciales aux êtres vivants. – Troisième partie : Applications de la méthode expérimentale à l'étude des phénomènes de la vie. Chapitre I. Exemples d'investigation expérimentale physiologique; Chapitre II. Exemples de critique expérimentale physiologique; Chapitre III. De l'investigation et de la critique appliquées a la médecine expérimentale; Chapitre IV. Des obstacles philosophiques que rencontre la médecine expérimentale. M.-M. V.
«Comment entendre le rapport des données de l’expérience au principe auquel on veut les soumettre, quelle est la nature même de ce principe et quelle est proprement sa fonction ? Selon la réponse qu’on donnera à ces questions, le travail inductif revêtira des aspects différents. Une théorie unitaire, à moins qu’elle ne demeure squelettique, serait ici condamnée à la confusion. Car précisément la réponse varie selon les étapes du développement de la science. Une description du procédé inductif, si elle n’est pas dictée par des idées préconçues, mais inspirée par la réflexion sur le travail scientifique effectif, doit donc prendre en considération ces deux principes de diversification, qui se recoupent comme dans un tableau à double entrée». – Chap. I, «Questions de vocabulaire»; – II, «L’évolution de l’idéal scientifique»; – III, «La déontologie bipolaire du savant»; – IV, « La substance et ses attributs»; – V, «La cohérence des attributs»; – VI, «La pensée causale et son ambiguïté»; – VII, «Les théories de l’induction dans les philosophies de la cause»; – VIII, «Les insuffisances de la notion de cause»; – IX, «Les lois fonctionnelles et la mathématisation de la physique»; – X, «Les lois probabilitaires»; – XI, «L’induction des lois et l’élaboration des théories». M.-M. V.
Ce court traité apprendra, entre autres choses, comment on représente la forme logique d'une proposition, ce qu'est le modèle d'une formule, et une méthode pour fabriquer des modèles qui est aussi une méthode de déduction. La formule (Ry-Hxy) représente la forme logique de la proposition «le cheval d'un roi est le cheval d'un personnage important». On ne peut en déduire que tout roi est un personnage important. Car on peut imaginer que l'unique habitant d'un Monde Possible s'est couronné lui-même, que par ailleurs il n'est pas un centaure, et qu'il n'est pas un personnage important du tout... Philosophes, linguistes, informaticiens, mathématiciens trouveront dans cet ouvrage un peu plus qu'une introduction à l'un des Arts Libéraux qui, avec Grammaire et Rhétorique, constituent le traditionnel trivium. On trouvera, au fil des exemples et des exercices, le bestiaire familier des traités de logique : chauve-souris, chats, chevaux, licornes, centaures... Mais on rencontrera aussi un ours blanc, une fourmi, et même un loup de Tasmanie. M.-M. V.
Cette étude, à la fois épistémologique et historique, se donne plusieurs objectifs : – dégager une définition unique de ce qu’on appelle raisonnement par l’absurde, dont l’unicité permette de saisir le problème dans son ensemble, – donner une analyse précise de la manière dont procède le type de démarche ainsi défini et la confronter à des exemples, – étudier sa réductibilité ou irréductibilité à d’autres formes de raisonnement qui pourraient en constituer des équivalents, – répondre ainsi à la question de savoir s’il y a des cas où l’on ne peut se dispenser d’y recourir, – s’interroger sur les raisons qui semblent en faire l’instrument privilégié de certaines démonstrations. – Chap. 1, «Qu’appelle-t-on raisonnement par l’absurde ?» (Définition; Le principe de sa réversibilité; Modes de son retournement en une version ostensive; Rencontre d’un cas particulier; La diagonale de Cantor; Exemple élémentaire de la proposition 6 du livre I d’Euclide; Affirmation par Aristote de cette réversibilité; Son échec à l’appliquer à la réduction des syllogismes en baroco et bocardo au syllogisme en barbara); – Chap. 2, «La démonstration de l’incommensurabilité du côté et de la diagonale du carré» (La démonstration ajoutée à la fin du livre X d’Euclide; Schématisation unilinéaire de cette démonstration; Son retournement en une version ostensive; Seconde schématisation, plus fidèle à l’original et faussement unilinéaire; Manifeste plurilinéarité de la version ostensive obtenue par retournement de celle-ci; Comparaison des quatre versions précédentes et raisons de la préférence pour les deux versions apagogiques, en particulier pour la seconde); – Chap. 3, «Les démonstrations eudoxiennes du livre XII des Éléments d’Euclide» (La double démonstration par l’absurde de la proposition 2 du livre XII; Analyse de cette démonstration; Possibilité de retourner cette double démonstration apagogique en une unique démonstration ostensive; Établissement d’une telle démonstration ostensive; La quantification à l’origine de l’avantage présenté par la version apagogique sur la version ostensive); – Chap. 4, «Le raisonnement par l’absurde chez Archimède» (Appel implicite des démonstrations eudoxiennes au postulat de l’existence d’une quatrième proportionnelle; Reprise par Archimède de la méthode d’exhaustion à la proposition 24 de La quadrature de la parabole; Particularités de la démonstration et possibilité de son retournement; Que le recours d’Archimède à la méthode de compression ne modifie en rien l’essentiel des conclusions tirées de l’analyse des procédures d’exhaustion; Rencontre chez Archimède du cas particulier évoqué au chapitre premier; Situation où Archimède a préféré une démonstration ostensive disjonctive à une preuve apagogique; Usage du raisonnement par l’absurde dans ses traités touchant à la statique); – Chap. 5, «La concurrence de l’analyse» (Solidarité du raisonnement par l’absurde avec la démarche synthétique, qui pallie par ce moyen son défaut de “marche arrière”; Spécificité du raisonnement analytique; Raisons pragmatiques pour lesquelles celui-ci exclut le recours à une démarche apagogique; Absence d’analyse aux douze premiers livres des Éléments; Signification historique du livre XIII; Exemple de la proposition 13 de ce livre; Que ce qui vaut pour les problèmes vaut aussi pour les théorèmes de ce livre; Différences avec la démarche de Pappus; Les deux seuls recours du livre XIII au raisonnement par l’absurde; Qu’Archimède ne recourt à l’analyse que pour les problèmes du livre II de De la sphère et du cylindre; Situation des six problèmes en question; Ce qui pourrait y masquer le caractère analytique de la démarche; Généralisation de l’analyse par la méthode cartésienne; Que cette généralisation atteint le contenu même des mathématiques; Moments privilégiés et périodes de défaveur du raisonnement par l’absurde); – Chap. 6, «Les procédures proprement logiques» (Analyse des procédures apagogiques permettant d’établir soit la validité, soit l’inconsistance d’une expression du calcul des prédicats; Manière dont elles peuvent se retourner en procédures ostensives prenant la forme de démonstrations syntaxiques; Caractère préférentiellement syntaxique de la version ostensive; Adoption par les créateurs de la logique moderne d’une telle voie ostensive; Raisons pragmatiques qui amènent de plus en plus à privilégier des démarches foncièrement apagogiques; Situation analogue pour les logiques modales; Difficultés propres au retournement des procédures de validation des propositions modales; Esquisse d’un mode de transcription de ces propositions permettant de manifester la possibilité d’un tel retournement; Conséquences pour la complétude de ces systèmes); – Chap. 7, «Hésitations, variations et illusions de la philosophie» (Accord, chez Platon, de la démarche apagogique avec sa gnoséologie de la réminiscence et sa pédagogie de la maïeutique; La préférence d’Aristote pour le raisonnement ostensif; Le que et le pourquoi; Traduction, par Arnauld, de cette préférence en termes cartésiens; La prohibition, par Kant, du recours au raisonnement apagogique pour les preuves transcendantales; Le privilège accordé par Pascal au raisonnement par l’absurde; Comment Descartes étend sa méthode à la physique et à la métaphysique; Raisonnement apagogique à la fin de ses réponses aux deuxièmes objections, comme plus tard dans l’Éthique de Spinoza; Présence d’éléments apagogiques dans le contexte prétendu analytique des Méditations). – Conclusion : Que les problèmes liés au raisonnement par l’absurde traversent, sans l’atteindre, la querelle soulevée par l’intuitionnisme; Qu’il convient de distinguer rigoureusement l’usage que les sciences expérimentales font du raisonnement par l’absurde de celui qu’en font les mathématiques; Le retournement de l’apagogique en ostensif; Comment il s’opère; Raisons pragmatiques qui font préférer l’une des deux versions à l’autre; Domaines dans lesquels le raisonnement par l’absurde a ou n’a pas sa place. M.-M. V.
La première édition de cet ouvrage comportait deux volumes : 1. L’art de penser et de juger; 2. L’art de raisonner (Paris : Dunod, 1975), réunis ici en un seul volume pour les besoins de cette nouvelle édition révisée. – Transmise à l’Occident par Aristote, la logique classique a été pendant plus de vingt siècles l’Organon, l’instrument par excellence de toute science et la propédeutique de tout savoir. À travers l’étude des aspects historiques et philosophiques de la logique, l’ouvrage vise à donner une vue d’ensemble de ce qu’est la logique classique et des services qu’elle peut encore rendre aujourd’hui. – Tome I : Partie I, «Histoire de la logique classique» : Chap. 1, La logique grecque; Chap. 2, La logique hindoue; Chap. 3, La logique du Moyen Âge au XIXe siècle; Chap. 4, Définition et division de la logique. – Partie II, «La simple appréhension» : Chap. 5, Nature de la simple appréhension. Le concept, le terme; Chap. 6, Partition et propriétés du terme universel; Chap. 7, L’explication logique : la définition et la division. – Partie III, «Le jugement et la proposition» : Chap. 8, Nature du jugement et de la proposition; Chap. 9, Division des propositions; Chap. 10, Propriétés des propositions. – Tome II : Partie IV, «Le raisonnement» : Chap. 11, L’inférence, la déduction immédiate et le raisonnement; Chap. 12, Le syllogisme catégorique; Chap. 13, Les syllogismes composés et les syllogismes spéciaux; Chap. 14, Les syllogismes modaux; Chap. 15, Les sophismes; Chap. 16, L’induction; Chap. 17, La démonstration scientifique; Chap. 18, La classification des sciences; Chap. 19, La persuasion oratoire; Chap. 20, L’argumentation ou dispute scolastique. M.-M. V.
Issu d’un travail de séminaire, cet ouvrage collectif interroge la pensée par cas, thème retenu en raison de la pertinence épistémologique que retrouve aujourd’hui une réflexion longtemps délaissée. «La pensée par cas ne s’illustre ni ne se discute comme la pensée des généralisations dont les démarches, plus ou moins complexes, s’inscrivent cependant dans un système fermé de définitions et de règles opératoires». Le problème n’est pas nouveau, comme en attestent dans le long terme des exemples tels que les casuistiques morales, religieuses, juridiques, ou la démarche clinique associée à la tradition médicale. Ces formes anciennes illustrent de façons diverses une voie qui diffère à la fois des déductions formellement nécessaires et de l’expérimentation qui procède par réitération des observations dans des conditions contrôlées. Avec l’usure des grands paradigmes naturalistes ou logicistes, le souci d’une interprétation circonstanciée des singularités étend ses effets méthodologiques à la plupart des sciences de l’homme. Il impose d’associer la particularisation des énoncés aux changements de contextes sur lesquels doit statuer la pensée par cas, et rappelle l’implication réciproque entre l’articulation d’une théorie et la stratégie d’une enquête. – J.-C. Passeron, J. Revel, “Penser par cas. Raisonner à partie de singularités” ; – Yan Thomas, “L’extrême et l’ordinaire. Remarques sur le cas médiéval de la communauté disparue” ; – Karine Chemla, “Le paradigme et le général. Réflexions inspirées par les textes mathématiques de la Chine ancienne” ; – Albert R. Jonsen, Stephen Toulmin, “À quoi sert la casuistique” ; – Serge Boarini, “Collection, comparaison, concertation. Le traitement du cas, de la casuistique moderne aux conférences de consensus” ; – Francis Zimmermann, “La casuistique dans la bioéthique américaine” ; – Jean-Philippe Antoine, “Les Vies de Vasari, l’histoire de l’art et la «science sans nom» des cas” ; – Jacqueline Carroy, “L’étude de cas psychologique et psychanalytique (XIXe siècle-début du XXe siècle) ; – Pierre Livet, “Les diverses formes de raisonnement par cas” ; – Claude Imbert, “Le cadastre des savoirs. Figures de connaissance et prises de réel”. – Notes bas de page ; – Index sélectif des notions et des noms propres ; – Résumés / abstracts des articles en français et en anglais. M.-M. V.
Written by one of the preeminent researchers in the field, this book provides a comprehensive exposition of modern analysis of causation. It shows how causality has grown from a nebulous concept into a mathematical theory with significant applications in the fields of statistics, artificial intelligence, economics, philosophy, cognitive science, and the health and social sciences. Judea Pearl presents and unifies the probabilistic, manipulative, counterfactual, and structural approaches to causation and devises simple mathematical tools for studying the relationships between causal connections and statistical associations. Cited in more than 2,100 scientific publications, it continues to liberate scientists from the traditional molds of statistical thinking. In this revised edition, Judea Pearl elucidates thorny issues, answers readers’ questions, and offers a panoramic view of recent advances in this field of research. Causality offers the first comprehensive coverage of causal analysis in many sciences, including recent advances using graphical methods. The book will open the way for including causal analysis in the standard curriculum of statistics, artificial intelligence, business, epidemiology, social science and economics. – Table of Contents : 1. Introduction to probabilities, graphs, and causal models; – 2. A theory of inferred causation; – 3. Causal diagrams and the identification of causal effects; – 4. Actions, plans, and direct effects; – 5. Causality and structural models in the social sciences; – 6. Simpson's paradox, confounding, and collapsibility; – 7. Structural and counterfactual models; – 8. Imperfect experiments: bounds and counterfactuals; – 9. Probability of causation: interpretation and identification. – Epilogue: The art and science of cause and effect. M.-M. V.
L’ouvrage s’attache à définir le programme d’une logique de la pensée philosophique qui, pour être claire, rigoureuse et véridique, appelle la mise en place d’instruments adaptés. L’étude de ces instruments est ici exposée dans l’héritage de la tradition grecque. En effet, les différents outils de la raison, mis en forme pour la première fois par Aristote dans son Organon, possèdent des vertus d’une grande efficacité pour la conduite de la pensée. Les opérations de l’intelligence sont dirigées et facilitées par la logique, qui se dévoile alors comme une panoplie d’instruments rationnels pour définir, diviser, questionner, énoncer, argumenter, démontrer, objecter, réfuter, convaincre, persuader … La diversification des savoirs rend manifeste le besoin croissant d’une méthode commune, dépassant les méthodologies spécifiques, mais capable de les intégrer sans les confondre. Ce besoin est de nature philosophique : la logique du bon sens ne l’épuise pas. C’est donc encore une logique de la pensée philosophique qui est nécessaire. – Le plan général fait apparaître une introduction en quatre chapitres, où il est question de définir la logique (Chap. 1), de présenter ce qu’est un raisonnement à partir d’une expérience très commune (Chap. 2) et de diviser les opérations de raison (Chap. 3 et 4). – Suivent les trois Parties principales : – la logique de la définition et ses nombreux outils (I. «Définir», Chap. 5 à 9), – la logique de l’énonciation (II. «Énoncer la vérité», Chap. 10 et 11), – l’argumentation enfin (III. «Argumenter»), du point de vue de sa forme d’abord (Chap. 12), puis dans ses différentes applications : établir une certitude de science (Chap. 13), rechercher la vérité par la dialectique (Chap. 14), persuader par la rhétorique (Chap. 15), se prémunir des sophismes ou argumentations fallacieuses enfin (Chap. 16). – Chaque chapitre est suivi de textes, références doctrinales ou textes d’illustrations. M.-M. V.
This is a guide to the practical art of plausible reasoning, this book has relevance in every field of intellectual activity. Professor Polya, a world-famous mathematician from Stanford University, uses mathematics to show how hunches and guesses play an important part in even the most rigorously deductive science. He explains how solutions to problems can be guessed at; good guessing is often more important than rigorous deduction in finding correct solutions. The book as a whole is organized around the central thesis that a good guess is quite as important as a good proof. – Volume I, on Induction and Analogy in Mathematics, covers a wide variety of mathematical problems, revealing the trains of thought that lead to solutions, pointing out false bypaths, discussing techniques of searching for proofs. Problems and examples challenge curiosity, judgment, and power of invention. The function of the first volume in the theory of plausible reasoning is to provide some concrete mathematical raw material. – If the first volume is more the mathematician's volume, the second is the philosopher's. Volume 2, on Patterns of Plausible Inference, is more interested in an abstract philosophical discussion of the patterns that the first volume indicates. M.-M. V.
Le présent article s’interroge tout d’abord sur la nature du raisonnement par analogie et sur le fameux ‘pouvoir heuristique‘ dont il est traditionnellement crédité, puis examine la nature des rapports logiques et historiques qui existent entre raisonnement par analogie et apparition de nouveauté radicale en physique. L’exemple de l’introduction, par Planck en 1900, de de la fameuse formule e = hv – aujourd’hui érigée en symbole de la naissance de la physique quantique et obtenue en 1900 par Planck en prenant pour modèle une démonstration antérieure de Boltzmann – est pris comme base de la réflexion. L’on s’emploie notamment à montrer que l’analogie doit son pouvoir heuristique à des contraintes d’un certain type, des contraintes ‘systémiques’ qui tiennent à la nature du langage dans lequel est exprimée toute théorie physique.
– 1. Introduction; – 2. Le cadre formel du raisonnement; – 3. La théorie de la rectification des croyances; – 4. La théorie de la mise à jour des croyances; – 5. Le raisonnement non monotone; – 6. Les conditionnels contrefactuels; – 7. Le raisonnement abductif; – 8. La théorie du changement de croyances probabiliste; – 9. La probabilisation des raisonnements non certains.
1, Étude expérimentale et théories du raisonnement déductif élémentaire : Le paradigme de Wason; Trois théories du premier ordre (la logique mentale; les schémas pragmatiques; les modèles mentaux); 2, Théories du deuxième ordre (théories de la rationalité limitée; évolution et contrat social; la théorie heuristico-analytique; l’approche pertinentielle de la tâche de sélection); 3, Questions théoriques; 4, Une catégorie de raisonnements inductifs : le jugement en situation d’incertitude.
Introduction; 1, Le raisonnement taxinomique (la taxinomie en tant qu’outil conceptuel; trois formes de prédication; les taxinomies et la logique); 2, La formalisation logique des hiérarchies d’héritage (les solutions non monotones; les solutions dans le cadre de la logique linéaire); 3, Conclusion.
Sur l’usage de l’analogie dans les textes mathématiques de la Chine ancienne, le présent article prend pour référence Les Neuf chapitres sur les procédures mathématiques, avec ses Commentaires. L’analyse de cet ouvrage chinois (Jiu zhang suan shu) donne à voir une structure logique différente de celle des Éléments d’Euclide et suggère que dans les textes chinois les objets et les méthodes mathématiques sont organisés structurellement d’une façon très différente de celle que détermine le principe de déduction. Les mathématiques chinoises offrent ainsi la possibilité de voir la diversité des formes que les intuitions mathématiques peuvent trouver en fonction des moyens de leur conceptualisation et, en particulier, de leur immersion dans le cadre des procédures de raisonnement.
Depuis que Fodor l’a défendue en 1975, l’hypothèse d’un «langage de la pensée» a été discutée et souvent critiquée parmi les philosophes, alors qu’en psychologie l’existence d’un système de représentations conceptuelles internes est assez généralement admise. L’auteur s’interroge ici en psychologue sur la portée empirique de l’hypothèse et montre comment l’étude expérimentale du raisonnement permet de formuler des hypothèses précises sur la «syntaxe logique» du langage de la pensée.
L’étude du raisonnement conduit à mettre en doute l’existence d’une raison abstraite, indifférente au contenu «non logique» des problèmes. Peut-on en déduire alors qu’il n’y a pas, ou peu, de «logique mentale», mais seulement des procédures qui diffèrent selon le contenu informationnel de la tâche ? Cet article montre que les résultats expérimentaux ne permettent pas de conclure si facilement. En effet, même les tâches de raisonnement les plus simples comportent un double aspect : les sujets doivent d’abord comprendre la tâche, puis la résoudre; mais la façon dont ils ont compris la tâche n’est pas forcément celle dont le psychologue l’a conçue. Aux capacités «logiques» du raisonnement s’ajoutent donc les capacités «pragmatiques» de compréhension. Les différences de performance peuvent ainsi s’expliquer par la contribution des processus de compréhension. Une telle explication est elle-même testable, comme le montre la série d’expériences conduite ici par l’auteur.
Les AA. étudient ici le comportement non conséquentialiste dans le contexte d’une série de tâches de raisonnement ou de prises de décision. L’hypothèse est que la présence d’une incertitude incite les sujets à donner à diverses raisons ou considérations une importance différente de celle qu’ils leur accorderaient en l’absence d’incertitude, et que c’est cela qui induit des violations du “principe de la chose certaine” (PCC). – [Texte traduit par J.-P. Dupuy].
Introduction; – Hintikka’s Logics of Knowledge; – Awareness Logic; – Explicit Justifications; – Internalization; – Information Hiding and Recovery; – Original Intent; – Realizations As First-Class Objects; – Generalizations; – The Goal.
Après avoir brièvement rappelé les caractéristiques classiques de l'intelligence artificielle, l'article présente l'approche moderne en termes de manipulation de connaissances. Cela implique deux grandes classes de techniques : celles de la représentation des connaissances dont sont décrites les plus courantes (représentations logiques, réseaux sémantiques, règles de production, représentations d'objets structurés), et celles des stratégies de raisonnement à partir de bases de connaissances (moteurs d'inférence, modèles logiques déductifs, raisonnement approximatif, métaraisonnement, etc.). Sont étudiées ensuite deux grandes classes d'applications : les systèmes experts, fondés sur l'exploitation d'une base de connaissances spécifique d'un domaine, résumant les connaissances d'experts humains; les systèmes de compréhension, dont l'objet est l'interprétation de données complexes venant de l'extérieur : vision par ordinateur, compréhension du langage (écrit ou oral), interprétation de signaux. En conclusion, on constate le succès effectif de nombreuses applications, mais aussi l'ampleur des travaux fondamentaux restant à accomplir.
After briefly recalling the classical features of artificial intelligence, we present the modern approach in terms of knowledge manipulation. This involves two major sets of techniques. The first of these features knowledge, with a description of the more common representation schemes (logical representations, semantic networks, production rules, object oriented representations). The second relates to the strategies of reasoning with knowledge bases : inference engines, logical deductive models, approximate reasoning, metareasoning, etc. Next, we explore two main sets of applications : expert systems, using knowledge bases in particular areas of human expertise; and understanding systems for interpreting complex data : signal interpretation, computer vision, understanding written or oral language. In conclusion, artificial intelligence has already led to a lot of important, although limited, applications. At the same time major fundamental problems remain to be solved.
Après l'introduction, en termes de logique, de la notion de système rationnel, deux grands chapitres étudient, l'un le fondement logique des raisonnements calculables, l'autre les stratégies de raisonnement. Le premier chapitre est essentiellement un exposé de diverses approches logiques, illustré par plusieurs exemples. Le second chapitre montre l'intérêt de ces diverses approches pour mettre en œuvre des stratégies de raisonnement dans un univers simplifié (comme les jeux). Cela conduit à étudier les rapports entre machines rationnelles et neurosciences, puis à une expression de ce qu'est un univers simplifié dans le contexte de la robotique et de l'analyse des séquences génétiques. La conclusion exprime un vœu de rigueur épistémologique dans le développement de l'intelligence artificielle, développement qui devrait consister en la poursuite d'expérimentations scientifiques rigoureuses à l'aide de machines simulant des systèmes rationnels.
After introducing the notion of rational systems from a logical viewpoint, two major sections study, first, the logical basis of calculable reasoning and, next, the strategies of reasoning. The first section is mainly an account of various logical approaches, backed by several examples. The second section shows the need for these approaches in implementing the strategies of reasoning in a simplified universe (like games). This leads to a study of the relationships between rational appliances and the neurosciences, then to express what is a simplified universe in the context of robotics and genetic sequences analysis. The conclusion advocates epistemological accuracy in the development of artificial intelligence, consisting of the pursuit of accurate scientific experiments with the help of appliances capable of simulating rational systems.
Malgré un antipsychologisme plusieurs fois réasserté, le philosophe américain Charles S. Peirce (1839-1914) maintient une dépendance ambiguë de la connaissance objective envers les états mentaux de la conscience. La thèse rend compte de ce paradoxe apparent en montrant que le projet peircien n'est pas logique mais épistémologique, et consiste en une étude critique de notre pouvoir de connaître. Peirce a cherché différentes manières de naturaliser la connaissance, c'est-à-dire de l'inscrire dans nos facultés réelles sans pour autant renoncer à son ambition fondationnelle et normative. On peut en distinguer plusieurs phases successives : la correction de la psychologie des facultés, la théorie de l'enquête, les recherches en psychologie expérimentale, la création d'un associationnisme logique, une cosmologie de la préformation de la raison, l'invention d'une phénoménologie, et finalement le dialogisme graphique. Ces tentatives plus ou moins heureuses fournissent des outils pour penser aujourd'hui une théorie de la connaissance dans un cadre naturaliste.
In spite of his several times restated antipsychologism, the American philosopher Charles S. Peirce (1839-1914) still ambiguously assumes that objective knowledge depends on the mental states of consciousness. The thesis accounts for this apparent paradox in showing that Peirce's purport is epistemological, not logical, and consists in a critical approach to our power of knowing. Peirce sought various ways of naturalizing knowledge, i.e. making it rely on our real faculties, yet without giving up a normative foundation. One can identify a sequence of such attempts : correcting faculty psychology, the theory of inquiry, experimental psychology, logical associationism, a cosmology of preformed reason, the invention of a phenomenology, and finally graphical dialogism. These more or less successful attempts provide tools to conceive today a theory of knowledge in a naturalistic frame.
Quel est le statut de l'erreur ? Correspond-elle à un simple moment négatif dans l'étape d'un raisonnement, à une omission ? Résulte-t-elle d'un manque de rigueur ? Ou a-t-elle au contraire une positivité et donc un statut pleinement actif ? Ce livre est un traité sur l'erreur, qui en établit une typologie : l'erreur de raisonnement (chapitre 1), l'erreur de jugement (chapitre 2), l'erreur judiciaire (chapitre 3), l'erreur scientifique (chapitre 4), l'erreur morale (chapitre 5). En montrant que l'erreur participe autant des actes volontaires que des actes involontaires, cet ouvrage pose ainsi les jalons d'une théorie générale de l'action. – Bibliographie, pp. 123-128 ; Table des matières, p. 129.
F. F.
À l’instar de nombreuses autres disciplines biologiques, et suivant une tendance lourde de ces domaines, la médecine doit faire face à une augmentation pléthorique des données qu’elle a à traiter et interpréter. La multiplication des appareils de mesure des multiples paramètres biologiques qui sont intégrés dans des modèles probabilistes de l’approche de la maladie l’explique. Joël Coste, dans « Inférences causales et probabilistes dans le raisonnement diagnostique: un éclairage historique sur le débat contemporain », prend acte de cette situation mais s’intéresse avant tout à l’histoire des théories et pratiques diagnostiques. - Bibliographie, pp. 192-193 ; Notice biographique, p. 193.
This book offers an account of suppositional reasoning relevant to practical deliberation, explanation, prediction and hypothesis testing. In arguing that supposition plays a far greater role in deliberation and decision than it is given credit for, this major study will be required reading for all philosophers and logicians concerned with conditionals, decision theory and inductive inference. It will also interest those in artificial intelligence who work on expert systems, default reasoning, and nonmonotonic reasoning. – Table of contents: Preface. 1. Introduction; 2. Unextended Ramsey tests; 3. Modality without modal ontology; 4. Aspects of conditional logic; 5. Nonmonotonicity in belief change and suppositional reasoning; 6. Inductive expansion; 7. Defaults; 8. Matters of degree; 9. Normality and expectation; 10. Agents and automata. – Notes; Bibliography; Name index; Subject index.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Stéphane Lojkine : Littérature française : 1 vol. : Université d’Aix-Marseille : 2009 : 483 p.]. – Cette étude met au jour la prégnance et l’opérativité du schème de la fermentation dans la pensée épistémologique et la pratique littéraire de Diderot. Une première partie expose la genèse du matérialisme vitaliste de Diderot à partir de l’étude de son modèle épistémologique : la chimie. Dans une seconde partie, l’auteur montre comment Diderot substitue au modèle de la machine celui de la fermentation. Dès lors on comprend comment le philosophe français subvertit – grâce au modèle chimique – le modèle cartésien (le mécanisme) et sa procédure d’investigation (la déduction), inaugurant ainsi une nouvelle image de la pensée, un nouveau discours de la méthode : celui de la pensée analogique comme forme de raisonnement alternative à la déduction cartésienne (voir aussi à ce sujet : Jean-Marc Mandosio, Le discours de la méthode de Denis Diderot, Paris, éditions de l’éclat, coll. «Philosophie imaginaire», 2013). Une troisième partie montre comment ce modèle de la fermentation se concrétise et s’objective dans les œuvres de Diderot elles-mêmes : plus précisément dans Le Rêve de D’Alembert et Le Neveu de Rameau. – Sigles et abréviations, p. 7 ; Bibliographie, pp. 545-568 ; Index des noms, pp. 569-574 ; Index des thèmes et des articles de l’Encyclopédie, pp. 575-580 ; Table des matières, pp. 581-584.
F. F.
Cet article défend une thèse : certaines représentations non linguistiques jouent un rôle constitutif dans le raisonnement scientifique, et ont donc une valeur épistémique. Il propose ainsi une typologie, structurée par une grande dichotomie entre deux types de représentations non linguistiques (les schémas et les diagrammes), afin de montrer leurs vertus épistémiques dans le raisonnement en biologie (le cas étudié est celui de la génétique classique).
F. F.