L’Unité de la physique

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Monographie

  • Pages : IX-336
  • Collection : Science, Histoire et Société
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-13-050585-6
  • ISSN : 1242-5087
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 16-10-2015

Résumé

Français

L’idée selon laquelle la diversité du réel serait sous-tendue par une unité plus profonde est aussi ancienne que la pensée elle-même. On la trouve déjà dans les grandes mythologies et les premières philosophies. La science moderne en a repris le programme, en unifiant d’abord les conceptions du mouvement, de la matière et de l’espace. En effet, le désir d’intelligibilité ne peut sans doute pas se passer de l’idée du Un. Toutefois, il ne suffit pas d’inscrire pareille tendance dans la nature humaine pour en valider les réalisations. Le mouvement vers l'unité, la quête de l'harmonie, de la symétrie, irriguent la démarche scientifique depuis ses origines grecques. Les résultats de cette démarche sont patents. L'histoire de la science est jalonnée de ces unifications : mondes lunaire et sublunaire, électricité et magnétisme, matière et énergie, etc. Pourtant, la quête reste toujours ouverte. Malgré de périodiques bulletins de victoire, l'unité n'est jamais atteinte. À chaque étape, des faits expérimentaux nouveaux détruisent toute synthèse trop hâtive. Dans cet ouvrage, Étienne Klein restitue l'histoire de cette quête d'unité (cf. aussi « Le principe unitaire de la physique », Études, février 2000). Elle peut être vue comme dialectique de tendances contraires, dont les visions mécaniste-corpusculaire et ondulatoire sont les plus constantes. Il se dégage de cet examen que la démarche unitaire conduit à s'écarter toujours plus du sens commun. La puissance unitaire ou unificatrice d'un formalisme semble corrélative de son abstraction. Toutefois, on ne peut pas découpler trop fortement l'intelligibilité scientifique de l'expérience commune. Les concepts habituels (temps, espace, matière) sont mis en cause par la physique contemporaine. On ne peut pourtant pas s'en passer. C'est là qu'un questionnement philosophique trouve sa place. Malgré son abstraction croissante, la science d'aujourd'hui interroge la philosophie. – I. «Les figures antiques de l’Un»; – II. «L’harmonie revendiquée du monde ou la poésie de l’ordre»; – III. «Prémices et naissance de la physique moderne»; – IV. «L’histoire de la physique comme succession d’unifications»; – V. «Particules et interactions»; – VI. «L’unité de la physique en question»; – VII. «Le réductionnisme, conquêtes et obstacles»; – VIII. «La question de l’unité du temps»; – IX. «L’idée de matière dans la physique contemporaine»; – X. «La pluralité du vide de la physique contemporaine»; – XI. «Perspectives unitaires dans la physique contemporaine». M.-M. V.