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Langage et cognition. Introduction au programme minimaliste de la grammaire générative
Jean-Yves POLLOCKÉditeur : Presses Universitaires de France - 1997
De la science à la philosophie : y a-t-il une unité de la connaissance ?
Sous la direction de Michel CAZENAVEÉditeur : Albin Michel - 2005
Analyse de l’esprit
Bertrand RUSSELLÉditeur : Payot - 2006
Cours sur la perception (1964-1965)
Gilbert SIMONDONÉditeur : La Transparence - 2006
Études d’histoire et de philosophie des sciences
Georges CANGUILHEMÉditeur : Vrin - 1983
Deux leçons sur l’animal et l’homme
Gilbert SIMONDONÉditeur : Ellipses - 2004
Plato's Ghost. The Modernist Transformation of Mathematics
Jeremy John GRAYÉditeur : Princeton University Press - 2008
La Théorie de la relativité restreinte
David BOHMÉditeur : Alphée - 2010
L’étude de cas psychologique et psychanalytique (XIXe siècle-début du XXe siècle)
Jacqueline CARROYSous la direction de Jean-Claude PASSERON, Jacques REVELDans Penser par cas - 2005
Épistémologie de la psychologie
Pierre GRÉCOSous la direction de Jean PIAGETDans Logique et connaissance scientifique - 1967
Ribot : l’oubli, fait biologique ou fait psychologique ?
Pierre HUMSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Popper et la psychologie : les problèmes et la résolution des problèmes
Arne Friemuth PETERSENSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Logique, raisonnement et psychologie
Daniel ANDLERSous la direction de Jacques DUBUCS, François LEPAGEDans Méthodes logiques pour les sciences cognitives - 1995
La distinction entre l’analytique et le synthétique : Chomsky contre Quine
Paul Gordon HORWICHSous la direction de Daniel ANDLER, Pierre JACOB, Joëlle PROUST, François RÉCANATI, Dan SPERBERDans Épistémologie et cognition - 1992
À quoi servent les intentions collectives ?
Jocelyne COUTURESous la direction de Jean-Pierre DUPUY, Pierre LIVETDans Les Limites de la rationalité - 1997
L'approche psychologique de la cognition
Christian GEORGE, Jean-François RICHARDSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Quelques questions inhérentes à la compréhension du langage
Evelyne ANDREEWSKYSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
The Operationalization of General Hypotheses versus the Discovery of Empirical Laws in Psychology
Stéphane VAUTIERSous la direction de Gerhard HEINZMANN, Michel BASTITDans Philosophia Scientiae. Travaux d'histoire et de philosophie des sciences - 2011
Darwin, God and the Meaning of Life. How Evolutionary Theory Undermines Everything You Thought You Knew
Steve STEWART-WILLIAMSÉditeur : Cambridge University Press - 2010
Les Lois de l'esprit chez Charles S. Peirce : Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris-Est Marne-la-Vallée : 2010, sous la direction de Claudine Tiercelin
Jean-Marie CHEVALIER
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Éditeur : - 2010
La question de la réflexion
Pierre-Jean RENAUDIESous la direction de Antoine GRANDJEAN, Laurent PERREAUDans Husserl. La science des phénomènes - 2012
La philosophie de l'intellect d'Émile Meyerson : de l'épistémologie à la psychologie : Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris Ouest Nanterre La Défense : 2004, sous la direction de Bernadette Bensaude-Vincent
Frédéric FRUTEAU DE LACLOS
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Éditeur : - 2004
La science et la métaphore : introduction à l'idée d'une psychologie de la science : Thèse de doctorat : Philosophie : Université de Bourgogne : 1998, sous la direction de Jean Gayon
Pascal NOUVEL
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Éditeur : - 1998
La philosophie expérimentale
Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANT, Shaun NICHOLS, Joshua KNOBE, Eddy NAHMIASSous la direction de Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANTÉditeur : Vuibert - 2012
Une étude en IRMf de l'implication des émotions dans le jugement moral
Joshua D. GREENE, Brian R. SOMMERVILLE, Leigh E. NYSTROM, John M. DARLEY, Jonathan D. COHEN
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Une étude en IRMf de l'implication des émotions dans le jugement moral
Joshua D. GREENE, Brian R. SOMMERVILLE, Leigh E. NYSTROM, John M. DARLEY, Jonathan D. COHENSous la direction de Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANTDans La philosophie expérimentale - 2012
Dilemmes moraux et règles morales
Shaun NICHOLS, Ron MALLONSous la direction de Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANTDans La philosophie expérimentale - 2012
Le concept ordinaire d'action intentionnelle : questions philosophiques et empiriques
Édouard MACHERYSous la direction de Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANTDans La philosophie expérimentale - 2012
Le concept d'action intentionnelle : une étude de cas sur les usages de la psychologie ordinaire
Joshua KNOBESous la direction de Édouard MACHERY, Florian COVA, Julien DUTANTDans La philosophie expérimentale - 2012
Les sciences du social
Jean-Michel BERTHELOTSous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
L'Autre École d'Iéna : Critique, métaphysique et psychologie chez Jakob Friedrich Fries
Christian BONNETÉditeur : Classiques Garnier - 2013
Analyse logique de la psychologie
Carl Gustav HEMPELSous la direction de Pierre WAGNER, Christian BONNETDans L'Âge d'or de l'empirisme logique - 2006
Fonction naturelle et fonction morale
Jérôme RAVATSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTDans Matière Première. Revue d'épistémologie - 2010
Une théorie naturaliste des phénomènes moraux est-elle possible ?
Nicolas BAUMARDSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTSous la direction de Marc SILBERSTEIN, Gérard LAMBERTDans Matière Première. Revue d'épistémologie - 2010
Lev Vygotski : médiation, apprentissage et développement : Une lecture philosophique et épistémologique
Janette FRIEDRICHÉditeur : Université de Genève - 2012
Le mental et le social
Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEÉditeur : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - 2013
Le réductionnisme et la nature de la psychologie
Hilary PUTNAMSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Instituer les neurosciences sociales : Quelle histoire pour un nouveau label?
Wolf FEUERHAHNSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Où trouver les moyens de penser? : Une lecture sociologique de la psychologie culturelle
Wilfried LIGNIER, Nicolas MARIOTSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
Les sciences humaines en France au milieu du XIXe siècle : Un point de vue « a-disciplinaire »
Nathalie RICHARDDans Méthode et histoire - 2013
Sur la technique
Gilbert SIMONDONSous la direction de Nathalie SIMONDONÉditeur : Presses Universitaires de France - 2014
Sociologie et philosophie: libres échanges : Bourdieu, Derrida, Durkheim, Foucault, Sartre
Louis PINTOÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2014
De l’immortalité humaine : Deux prétendues objections à cette doctrine
William JAMESSous la direction de Jim GABARET, Thibaud TROCHUÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2015
La théorie de la décision et la psychologie du sens commun
Philippe MONGINSous la direction de Daniel ANDLERDans Sciences et décision - 2015
Quel objet pour la linguistique ? : Un cas de décision méthodologique
Delphine BLITMANSous la direction de Daniel ANDLERDans Sciences et décision - 2015
À quoi pensent les animaux ? : Comportements, cognition, émotions
Claude BAUDOINÉditeur : CNRS Éditions - 2019
La psychologie est-elle une science ? : Essai d’épistémologie critique
Patricia MERCADERÉditeur : Presses universitaires de Lyon - 2022
Le programme minimaliste de la grammaire générative, développé sous l'impulsion de Noam Chomsky, est l'une des approches cognitivistes les plus influentes dans le monde en linguistique contemporaine. Langage et cognition met ce programme en perspective à travers l'évolution de la grammaire générative depuis les années 1950, du point de vue des propriétés linguistiques et psychologiques dégagées. Sont ainsi présentés les outils conceptuels fondamentaux d'un modèle qui vise à isoler, à travers l'étude détaillée d'un nombre de langues aussi grand que possible, les propriétés universelles d'un module particulier de l'appareil conceptuel humain, sa faculté de langage. L'ouvrage, préfacé par Noam Chomsky, dresse un tableau actualisé des résultats issus des multiples travaux de grammaire générative, en soulignant leurs apports aux sciences cognitives, notamment à la linguistique et à la psychologie cognitive. – Chapitre 1. - De l’objet de la linguistique : 1. La linguistique comme branche de la psychologie cognitive; 2. Propriétés élémentaires de la langue interne; 3. Modules de la langue interne. – Chapitre 2. - De la faculté de langage : 1. Langue interne et acquisition; 2. Langue interne et faculté de langage; 3. Savoir linguistique et performance langagière. – Chapitre 3. - Structures syntaxiques constituants : 1. Structures de constituants; 2. Nature psychologique des structures syntaxiques; 3. Constituants majeurs et têtes; Projections lexicales et projections fonctionnelles. – Chapitre 4. - Structures syntaxiques la phrase : 1. Introduction. La phrase : une catégorie exocentrique ternaire ?, 2. La phrase : structure hiérarchique; 3. Tête de la phrase. – Chapitre 5. - Lexique et représentations syntaxiques : 1. Introduction : lexique et syntaxe; 2. Le lexique mental. – Chapitre 6. - L’interface lexique-syntaxe : 1. Principe de projection et critère thématique; 2. Rôles thématiques et positions thématiques; 3. Positions thématiques. – Chapitre 7. - Représentations et computations syntaxiques : 1. Introduction. Niveaux de représentation syntaxiques; 2. De D-structure à S-structure; 3. D-structure, S-structure et catégories vides; 4. Du lexique à la D-structure. – Chapitre 8. - Structures syntaxiques et coréférence la théorie du liage : 1. Introduction : syntaxe de la coréférence; 2. Théorie du liage. M.-M. V.
«Dans une société en mutation accélérée où l’homme d’aujourd’hui a perdu presque tous ses repères, la question de l’unité se pose d’autant plus que l’ultra spécialisation des savoirs d’une part, et la désagrégation des liens sociaux et “politiques” en faveur de néotribalismes de l’autre amènent à une atomisation de la connaissance et de l’identité humaines». Centré sur la question de la connaissance et des conceptions du monde qu’elle véhicule implicitement, cet ouvrage collectif ouvre des pistes de réflexion qui s’organisent selon deux perspectives : – celle de l’unité de l’homme, – celle de l’unité des modes de connaissances. Si le sujet humain est unique dans ses diversités existentielles, il existe au moins un sujet épistémique qui soutient la connaissance. Mais ce sujet épistémique est-il une pure construction ou peut-on penser que lui répond une unité de l’objet de la connaissance ? Toute réponse hypothétique ne peut être ici que métadisciplinaire et d’ordre philosophique. C’est pourquoi est avancée l’idée d’une “unité différentielle”, principe de cohérence et de raison discriminante qui ne pourrait se bâtir qu’à partir de la spécificité reconnue de chacune des disciplines convoquées par rapport à ses objets d’études, à ses méthodologies propres et à son épistémologie particulière, et qui définirait les niveaux et les types de réalité ainsi unifiés. – La volonté de transdisciplinarité de la démarche se traduit dans la structuration de l’ouvrage en quatre sections où interviennent physiciens, psychologues et philosophes. I, «Une unité selon la science ?» : Edgar Gunzig, “De la cosmogenèse et du vide” ; Michel Cassé, “À la lisière de la Création” ; Marc Lachièze-Rey, “La géométrie en physique : unification par la symétrie” ; Jean-Pierre Luminet, “Les polyèdres et la forme de l’espace” ; Simon Diner, “Après la matière et l’énergie, l’information comme concept unificateur de la physique ?” ; Hervé Zwirn, “Les limites de la connaissance scientifique” ; Axel Cleeremans, “L’unité de la conscience”. – II. «Une unité selon la psyché ?» : Michèle Porte, “Séparations et unités” ; Marie-Laure Colonna, “Perspectives de l’Unus Mundus” ; Thierry Melchior, “La connaissance hypnotique”. – III. «Une unité selon le mythe ou la foi ?» : Jacques Goldberg, “Science et éthique : Rapports de la science et de la Loi juive” ; Roland Goetschel, “L’Un et le Multiple dans la Kabbale” ; Dominique Proust, “Astronomie, mathématiques, chimie et musique dans le Timée de Platon” ; Patrick Menneteau, “L’unité de la connaissance selon la vision mystique de William Blake” ; Serge Khorouji, “L’homme comme principe de l’unité dynamique et téléologique de l’être”. – IV. «Une unité selon la philosophie ?» : Lambros Couloubaritsis, “De la pratique de l’Un d’Aristote à la formation de la science moderne” ; Michel Cazenave, “Les mathématiques et l’âme chez Proclus” ; Jean-Michel Counet, “Dialectique et mathématiques chez Nicolas de Cues” ; Michel Bitbol, “L’unité organique des opérateurs de connaissance : la mécanique quantique, Kant et le Madhyamaka” ; Dominique Lambert, “Les rapports entre mathématiques et sciences : une approche du problème de l’unité des connaissances” ; Isabelle Stengers, “Hiérarchie des connaissances et écologie des pratiques de savoir ”. – Chaque communication est suivie de références et de discussions ; – Notes bas de page ; – Liste des participants. M.-M. V.
Première édition en langue française, Paris : Payot, 1926 (Coll. Bibliothèque scientifique). La présente édition en est une réimpression à l’identique. – Il s’agit d’une tentative de concilier deux tendances différentes, et apparemment inconciliables, l’une caractérisant la psychologie, l’autre la physique. La conception susceptible de réaliser une telle conciliation entre la tendance matérialiste de la psychologie moderne et la tendance anti-matérialiste de la physique (qui réduit le monde à un ensemble de forces, d’énergies, de points théoriques, d’événements abstraits) est la conception de William James et des néo-réalistes américains, selon lesquels la substance du monde ne serait ni mentale ni matérielle, mais neutre, et c’est de cette substance neutre que seraient faits aussi bien le monde mental que le monde matériel. – Chap. I, Récentes critiques de la« conscience»; – II, Instinct et habitude; – III, Désir et sentiment; – IV, Influence de l’histoire passée sur l’état actuel des organismes vivants; – V, Lois causales psychologiques et physiques; – VI, Introspection; – VII, Définition de la perception; – VIII, Sensations et images; – IX, Le souvenir; – X, Mots et sens des mots; – XI, Idées générales et pensée; – XII, Croyance; – XIII, Vérité et fausseté; – XIV, Émotions et volonté; – XV, Traits caractéristiques des phénomènes mentaux. M.-M. V.
Cet ouvrage restitue le cours prononcé en Sorbonne durant l’année universitaire 1964-1965 par G. S.. Plus qu’une histoire de la perception, ce cours élabore une véritable philosophie de la perception, voire même une “ histoire perceptive de la philosophie” (Préf. R. B. p. XIV). La thèse défendue par l’A. affirme que la perception ne relève pas de la connaissance mais de la vie et qu’elle exprime le mode original d’exploration et d’élaboration du monde : la perception est la modalité fondatrice du rapport vivant et actif de l’homme ( et de l’animal) à son milieu. Ainsi, une histoire de la perception renvoie en dernière instance à l’histoire des sujets humains dans leur rapport vital à leur milieu. - La première partie de cet ouvrage est consacré à l’étude de la perception dans la pensée occidentale (de l’Antiquité aux théories modernes de la perception comme activité) et constitue une histoire de la perception et plus largement de la philosophie de la perception. La seconde partie (”rôle et sens biologique de la fonction perceptive”) rend compte de la signification du noyau vital de la perception depuis les cinèses et les taxies jusqu’aux véritables perceptions d’objets et l’appréhension des formes. La troisième partie (”Perception et information : les effets psychologiques”) s’attache à une description de la figure du monde perçu à la lumière des résultats de la psychologie scientifique et accorde une assez grande place à la Théorie de la Forme et aux illusions géométriques. Mais ces lois psychologiques n’étant pas isolables, G. S. examine dans la quatrième partie (”Perception et affectivité - effets de contexte ; motivation”) la notion d’effet de contexte. Enfin, la cinquième partie (”Perception et activité - conséquences pratiques pour la technologie humaine”) se concentre autour de la question de la technique en tant que mode de relation entre l’homme et son milieu. Il s’agit bien pour G. S. d’élaborer une philosophie de la perception, c’est-à-dire “une philosophie pour laquelle l’objet perçu délivre le sens d’être de tout être” (Préf. R. B. p. XVI), une philosophie où la perception est l’origine normative des autres modalités de rapport au monde. M.-M. V.
Édition originale à Paris : J. Vrin, 1968. – Cet ouvrage (publié avec l’A.), regroupant différentes études de G. C., rend compte de la richesse de la pensée épistémologique de G. C, tant historique que philosophique et a contribué à l’établissement de la philosophie et de l’histoire des sciences en une discipline universitaire à part entière. – Le recueil est divisé en une introduction et trois parties : - Introduction : “L’objet de l'histoire des sciences” (Conférence donnée le 28 octobre 1966 à Montréal sur l’invitation de la Société canadienne d’histoire et de philosophie des sciences. Le texte en a été remanié et augmenté pour la présente publication) ; - Partie I, “Commémorations” comprend trois sous-parties : “L’homme de Vésale dans le monde Copernic : 1543” (Extrait du recueil “Commémorations solennelle du quatrième Centenaire de la mort d’André Vésale”, 19-24 oct. 1964, Académie Royale de Médecine de Belgique), “Galilée : la signification de l’œuvre et la leçon de l’homme” (Allocution pour le quatrième Centenaire de la naissance de Galilée, le 3 juin 1964, à l’Institut Italien de Paris. Première publication dans les Archives internationales d’Histoire des Sciences, XVII, 68-69, juillet-décembre 1964), et “Fontenelle, philosophe et historien des sciences” (Extrait des Annales de l’Université de Paris, XXVII, 3, juillet-septembre 1857 : Hommage à la mémoire de Fontenelle); - Partie II, “Interprétations” : Chap. 1, “Auguste Comte” contient trois sous-parties : “La philosophie biologique d’Auguste Comte et son influence en France au XIXe siècle” (Extrait du Bulletin de la Société française de Philosophie, numéro spécial 1958, célébration du Centenaire de la mort d’Auguste Comte), “L’école de Montpellier jugée par Auguste Comte” (Communication au XVIe Congrès international d’Histoire de la Médecine, Montpellier, 22-28 sept. 1958. Extrait de Scalpel, numéro 3, 21 janv. 1961) et “Histoire des religions et histoire des sciences dans la théorie du fétichisme chez Auguste Comte” (Extrait des Mélanges Alexandre Koyré, II, L’Aventure de l’esprit, Paris, Hermann, 1964) ; Chap. 2, “Charles Darwin” contient deux sous-parties : “Les concepts de lutte pour l’existence et de sélection naturelle en 1858 : Charles Darwin et A. R. Wallace” (Conférence faite au Palais de la Découverte, le 19 janv. 1959) et “L’homme et l’animal du point de vue psychologique selon Charles Darwin” (Extrait de la Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, XVIII, 1, janv.-mars 1960) ; Chap. 3, “Claude Bernard” contient quatre sous-parties : “L’idée de médecine expérimentale selon Claude Bernard” (Conférence donnée au Palais de la Découverte, le 6 fév. 1965), “Théorie et technique de l’expérimentation chez Claude Bernard”, “Claude Bernard et Bichat” (Communication lue à Cracovie, le 28 août 1965, à l’occasion du XIe Congrès international d’Histoire des Sciences tenu à Varsovie-Cracovie) et “L’évolution du concept de méthode de Claude Bernard à Gaston Bachelard” (Conférence prononcée sur l’invitation de la Société de Philosophie de Dijon, le 24 janv. 1966) ; Chap. 4, “Gaston Bachelard” contient trois sous-parties : “L’histoire des sciences dans l’œuvre épistémologique de Gaston Bachelard” (Extrait des Annales de L’université de Paris, 1963, numéro 1), “Gaston Bachelard et les philosophes” (Extrait de Sciences, numéro 24, mars-avr. 1963) et “Dialectique et philosophie du non chez Gaston Bachelard” (Extrait de la Revue internationale de philosophie, numéro 66, 4, Bruxelles, 1963) ; - Partie III, “Investigations” : Chap. 1, “Biologie” contient six sous-parties : “Du singulier et de la singularité en épistémologie biologique” (Développement d’une communication à la Société belge de Philosophie, Bruxelles, le 10 fév. 1962), “La constitution de la physiologie comme science” (Cette étude a paru comme Introduction au tome I de Physiologie, 3 volumes, Éditions Médicales Flammarion, Paris, 1963), “Pathologie et physiologie de la thyroïde au XIXe siècle” (Conférence donnée à la Faculté de Médecine de Strasbourg, le 10 janv. 1958. Publié pour la première fois dans Thalès, IX, année 1958-1959), “Le concept de réflexe au XIX siècle” (extrait de Von Boerhaave bis Berger, Die Entwicklung der Kontinentalen Physiologie im 18. und 19. Jahrhundert), hgg, von K.E., Rothschuch (Gustave Fischer, Stuttgart, 1964), “Modèles et analogies dans la découverte en biologie” (paru en traduction anglaise “The role of analogies and models in biological discovery”, dans l’ouvrage Scientific change (Symposium on the history of Science, University of Oxford, 9-15 July 1961) ed. By A. C. Crombie; Heinemann, London, 1963), “Le tout et la partie dans la pensée biologique” (Extrait de la revue Les études philosophiques, XXI, 1, janv.-mars 1966); Chap. 2, “La nouvelle connaissance de la vie” : “Le concept et la vie” (texte de deux leçons publiées dans la Revue Philosophique de Louvain, tome LXIV, numéro de mai 1966); Chap. 3, “Psychologie” : “Qu’est-ce que la psychologie?” (Conférence donnée au Collège philosophique, le 18 déc. 1956, publiée dans la Revue de Métaphysique et de Morale, 1958, 1); Chap. 4, “Médecine” contient deux sous-parties : “Thérapeutique, expérimentation, responsabilité” (extrait de la Revue de l’enseignement supérieur, 1959, 2), “Puissance et limites de la rationalité en médecine” (Conférence du 7 déc. 1978, pour le Séminaire sur les fondements des sciences, à Strasbourg, Université Louis Pasteur). Cette dernière étude est un ajout de la cinquième édition. M.-M. V.
Gilbert Simondon soulève dans ces deux leçons (constituant l’introduction d’un cours annuel de psychologie à l’Université de Poitiers en 1963-1964) la question de la distinction entre l’homme et l’animal et des implications méthodologiques que cette distinction engendrent, notamment en psychologie : l’animal peut-il être l’objet de cette discipline ? Peut-on y étudier l’homme et l’animal selon les mêmes méthodes ? Il y a-t-il continuité ou différence essentielle entre l’homme et l’animal ? L’animal doit-il être pensé sur le modèle de l’homme ou l’homme sur le modèle de l’animal ? L’ensemble de ces questions est abordé sous la forme d’une enquête historique s’étalant de l’antiquité au XVIIe siècle, retraçant ainsi l’histoire des différentes conceptions de la vie animale et de la vie humaine. Cette histoire met efficacement en lumière la dialectique de l’histoire des idées ainsi que les enjeux psychologiques, éthiques, moraux et religieux d’une telle question. La position de l’A. lui-même se comprend selon la problématique qui lui est propre : il ne s’agit pas tant pour lui de distinguer l’homme de l’animal, mais de replacer l’être individuel selon trois niveaux (physique, vital, psychique et psycho-social). S’étalant sur ces trois niveaux, l’individu ne peut être assigné à une classe ou un genre spécifique : il n’y a ainsi pas de distinction d’essence puisqu’il n’y pas de différence essentielle. La philosophie de SImondon est “une ontologie des différences, de la différence comme relation” (Présent. J.-Y. Ch., p. 22). M.-M. V.
Plato's Ghost is the first book to examine the development of mathematics from 1880 to 1920 as a modernist transformation similar to those in art, literature, and music. Jeremy Gray traces the growth of mathematical modernism from its roots in problem solving and theory to its interactions with physics, philosophy, theology, psychology, and ideas about real and artificial languages. He shows how mathematics was popularized, and explains how mathematical modernism not only gave expression to the work of mathematicians and the professional image they sought to create for themselves, but how modernism also introduced deeper and ultimately unanswerable questions. – Plato's Ghost evokes Yeats's lament that any claim to worldly perfection inevitably is proven wrong by the philosopher's ghost; Gray demonstrates how modernist mathematicians believed they had advanced further than anyone before them, only to make more profound mistakes. He tells for the first time the story of these ambitious and brilliant mathematicians, including Richard Dedekind, Henri Lebesgue, Henri Poincaré, and many others. He describes the lively debates surrounding novel objects, definitions, and proofs in mathematics arising from the use of naïve set theory and the revived axiomatic method, debates that spilled over into contemporary arguments in philosophy and the sciences and drove an upsurge of popular writing on mathematics. And he looks at mathematics after World War I, including the foundational crisis and mathematical Platonism. – Introduction (Opening Remarks; Some Mathematical Concepts); – Chapter 1: Modernism and Mathematics (Modernism in Branches of Mathematics; Changes in Philosophy; The Modernization of Mathematics); – Ch. 2: Before Modernism (Geometry; Analysis; Algebra ; Philosophy; British Algebra and Logic; The Consensus in 1880); – Ch. 3: Mathematical Modernism Arrives (Modern Geometry: Piecemeal Abstraction; Modern Analysis; Algebra; Modern Logic and Set Theory; The View from Paris and St. Louis); – Ch. 4: Modernism Avowed (Geometry; Philosophy and Mathematics in Germany; Algebra; Modern Analysis; Modernist Objects; American Philosophers and Logicians; The Paradoxes of Set Theory; Anxiety; Coming to Terms with Kant); – Ch. 5: Faces of Mathematics (Introduction; Mathematics and Physics; Measurement; Popularizing Mathematics around 1900; Writing the History of Mathematics); – Ch. 6: Mathematics, Language, and Psychology (Languages Natural and Artificial; Mathematical Modernism and Psychology); – Ch. 7: After the War (The Foundations of Mathematics; Mathematics and the Mechanization of Thought; The Rise of Mathematical Platonism; Did Modernism'"Win"?; The Work Is Done). M.-M. V.
Proche collègue d'Einstein à l'université de Princeton après la Seconde Guerre mondiale, David Bohm allait lui-même devenir l'un des grands physiciens du XXe siècle. A l'époque du maccarthysme, il fut persécuté pour ses opinions politiques et quitta les Etats-Unis en 1952 pour enseigner d'abord au Brésil, puis en Grande-Bretagne. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages. – Comme le montre David Bohm dans ces conférences visionnaires, la célèbre théorie de la relativité d'Albert Einstein (publiée en 1905) transforma pour toujours notre façon d'envisager le temps et l'espace, rompant définitivement avec les conceptions classiques de Newton. Cependant, pour Bohm, les implications de la théorie avaient une portée et un impact encore plus révolutionnaires. Dans cette étude qui ouvre des perspectives nouvelles, Bohm prend du recul par rapport aux détails scientifiques et théoriques et considère la relativité comme un tout unifié. Faisant appel à un large éventail d'idées, il s'inspire de la philosophie et de la psychologie du développement personnel, pour expliquer comment la notion de relativité touche au coeur de notre conception même de l'univers, que l'on soit physicien, philosophe ou totalement novice. M.-M. V.
I. Le problème de l’individu; II. Une réinterprétation de Kant; III. Le rationalisme critique de Popper; IV. Le rationalisme et la recherche de régularités; V. La vie est-elle résolution de problèmes ?; VI. La résolution de problèmes et la logique de la situation; VII. Contraintes psychologiques sur la résolution de problèmes; VIII. Courage et critique. [Texte traduit de l’anglais par Renée Bouveresse].
1, Étude expérimentale et théories du raisonnement déductif élémentaire : Le paradigme de Wason; Trois théories du premier ordre (la logique mentale; les schémas pragmatiques; les modèles mentaux); 2, Théories du deuxième ordre (théories de la rationalité limitée; évolution et contrat social; la théorie heuristico-analytique; l’approche pertinentielle de la tâche de sélection); 3, Questions théoriques; 4, Une catégorie de raisonnements inductifs : le jugement en situation d’incertitude.
La critique par Quine de la distinction tranchée entre propositions analytiques et propositions synthétiques paraît être encore largement ignorée en linguistique et en psychologie. L’auteur s’interroge sur ce fait et propose de distinguer la conception ordinaire du langage (conçu comme phénomène public) et la conception scientifique du langage (caractérisé par un ensemble de règles internes de production et de compréhension), conception dont Chomsky est le plus illustre représentant et la première à se prêter aux objections de Quine. Du point de vue scientifique, en revanche, il peut être légitime de penser que certaines règles sémantiques sont appliquées par l’esprit / cerveau, ce qui rend une application déterminée à la notion d’analyticité.
Cet article pose la question de savoir dans quelle mesure une théorie de l’action collective assure bien le pont qui va de l’action individuelle aux phénomènes sociaux émergents, pont nécessaire au moins dans la perspective d’une unification des sciences, ou si elle se borne à relier les régularités sociales non intentionnelles à des actions intentionnelles des agents, qui utilisent des représentations collectives. L’enjeu d’une théorie de l’action collective est-il l’unification entre psychologie et sociologie ?
On expose successivement différentes approches et différentes étapes dans l'étude du fonctionnement cognitif, en mettant chaque fois en parallèle l'interprétation qu'on peut en avoir sous l'angle des sciences de la cognition d'une part, de la psychologie d'autre part. On examine ainsi les niveaux d'analyse et d'explication, la méthodologie de l'étude du fonctionnement cognitif, la gestion des connaissances, les processus calculatoires, et le contrôle de l'activité. La conclusion exprime que l'emploi de principes communs aux sciences de la cognition et à la psychologie constitue un paradigme nouveau, et précise quelques points autour desquels se feront les développements futurs.
Different approaches and different stages in the study of cognitive functioning are successively reviewed. In so doing, one takes care to constantly draw a parallel between its understanding from the viewpoint of the cognitive science and that of psychology. One thus examines the levels of analysis and explanation, the methodology needed to study cognitive functioning, the handling of knowledge, computing processes and also the control of activity. The conclusion reveals that the use of principles common to both the cognitive science and psychology offers a new pattern, and it indicates some of the ideas around which further developments may be achieved.
L'étude de la compréhension du langage est abordée à partir de quelques repères présentés en se fondant aussi bien sur des observations linguistiques très courantes que sur certains phénomènes marginaux. Sur le plan méthodologique, la détermination de ces repères met en œuvre, conjointement, intelligence artificielle et psychologie. Par exemple, pour la lecture, on a recours à l'intelligence artificielle pour mettre en relief, avec la «synthèse de la parole» (lecture par ordinateur), de nombreux problèmes inhérents à la compréhension de l'écrit. L'interprétation de ces phénomènes, ainsi que celle d'un certain nombre d'expériences psycholinguistiques et neurolinguistiques, est difficile avec les théories traditionnelles qui se fondent sur «l'accès» aux significations des mots; elle implique un cadre théorique fondé sur la notion d'émergence de la compréhension. On définit, dans ce cadre, en interaction avec des concepts développés en intelligence artificielle, la notion de pré-compréhension qui permet de rationaliser les phénomènes présentés.
An approach of the study of language comprehension based on the assessment of theoretical relevance of certain frequent or relatively unfrequent cognitive phenomena is outlined. From a methodological viewpoint, this assessment requires recourse conjointly to artificial intelligence and psychology. For example, with respect to reading, recourse is made to artificial intelligence to highlight, with «speech synthesis» (computer reading), a number of problems inherent in the comprhension of written material. The interpretation of these phenomena as well as of diverse psycholinguistic and neurolinguistic experiments is incompatible with traditional theories of language comprehension based on «access» to word meaning and favors, instead, a theoretical framework based on the notion of the emergence of comprehension. In this framework and in interaction with concepts developed in artificial intelligence, the notion of pre-understanding is defined which permits the taking into account of the phenomena presented.
L’enseignement de la méthodologie scientifique en Psychologie confère un rôle paradigmatique à l’opérationnalisation des « hypothèses générales » : une idée sans rapport précis à l’observation concrète se traduit par la tentative de rejeter une hypothèse statistique nulle au profit d’une hypothèse alternative, dite de recherche, qui opérationnalise l’idée générale. Cette démarche s’avère particulièrement inadaptée à la découverte de lois empiriques. Une loi empirique est définie comme un trou nomothétique émergeant d’un référentiel de la forme Omega x M(X)×M(Y), où Omega est un ensemble d’événements ou d’objets datés dont certains états dans l’ensemble M(Y) sont par hypothèse impossibles étant données certaines conditions initiales décrites dans l’ensemble M(X). Cette approche permet de préciser le regard que l’historien des connaissances peut porter sur les avancées descriptives et nomothétiques de la Psychologie empirique contemporaine. (Auteur)
Psychology students learn to operationalise ‘general hypotheses’ as a paradigm of scientific Psychology: relatively vague ideas result in an attempt to reject the null hypothesis in favour of an alternative hypothesis, a so-called research hypothesis, which operationalises the general idea. Such a practice turns out to be particularly at odds with the discovery of empirical laws. An empirical law is defined as a nomothetic gap emerging from a reference system of the form Omega ×M(X)×M(Y), where Omega is a set of events or dated objects for which some states in the set M(Y) are hypothetically impossible given some initial conditions depicted in the set M(X). This approach allows the knowledge historian to carefully scrutinise descriptive and nomothetic advances in contemporary empirical Psychology. I wish to express my thanks to Nadine Matto
If you accept evolutionary theory, can you also believe in God? Are human beings superior to other animals, or is this just a human prejudice? Does Darwin have implications for heated issues like euthanasia and animal rights? Does evolution tell us the purpose of life, or does it imply that life has no ultimate purpose? Does evolution tell us what is morally right and wrong, or does it imply that ultimately 'nothing' is right or wrong? In this book, Steve Stewart-Williams addresses these and other fundamental philosophical questions raised by evolutionary theory and the exciting new field of evolutionary psychology. Drawing on biology, psychology and philosophy, he argues that Darwinian science supports a view of a godless universe devoid of ultimate purpose or moral structure, but that we can still live a good life and a happy life within the confines of this view. Steve Stewart-Williams explains how evolutionary thought challenges many deep-seated assumptions about God, morality, and human superiority and raises significant questions about such things as euthanasia, suicide, and the way we treat non-human animals. While it has become commonplace for many to equate Darwin's legacy with the stripping away of the moral and the good and to replace it with unpalatable 'Darwinist' alternatives that advocate amorality, nihilism, and a world where 'might makes right', Stewart-Williams carefully shows that, on the contrary, the world after Darwin remains meaningful, wondrous, and intrinsically moral. – Contents : – 1. Darwin and the big questions; – Part I. Darwin Gets Religion: – 2. Clash of the Titans; – 3. Design after Darwin; – 4. Darwin's God; – 5. God as gap filler; – 6. Darwin and the problem of evil; – 7. Wrapping up religion. – Part II. Life After Darwin: – 8. Human beings and their place in the universe; – 9. The status of human beings among the animals; – 10. Meaning of life, RIP?. – Part III. Morality Stripped of Superstition: – 11. Evolving good; – 12. Remaking morality; – 13. Uprooting the doctrine of human dignity; – 14. Evolution and the death of right and wrong.
Malgré un antipsychologisme plusieurs fois réasserté, le philosophe américain Charles S. Peirce (1839-1914) maintient une dépendance ambiguë de la connaissance objective envers les états mentaux de la conscience. La thèse rend compte de ce paradoxe apparent en montrant que le projet peircien n'est pas logique mais épistémologique, et consiste en une étude critique de notre pouvoir de connaître. Peirce a cherché différentes manières de naturaliser la connaissance, c'est-à-dire de l'inscrire dans nos facultés réelles sans pour autant renoncer à son ambition fondationnelle et normative. On peut en distinguer plusieurs phases successives : la correction de la psychologie des facultés, la théorie de l'enquête, les recherches en psychologie expérimentale, la création d'un associationnisme logique, une cosmologie de la préformation de la raison, l'invention d'une phénoménologie, et finalement le dialogisme graphique. Ces tentatives plus ou moins heureuses fournissent des outils pour penser aujourd'hui une théorie de la connaissance dans un cadre naturaliste.
In spite of his several times restated antipsychologism, the American philosopher Charles S. Peirce (1839-1914) still ambiguously assumes that objective knowledge depends on the mental states of consciousness. The thesis accounts for this apparent paradox in showing that Peirce's purport is epistemological, not logical, and consists in a critical approach to our power of knowing. Peirce sought various ways of naturalizing knowledge, i.e. making it rely on our real faculties, yet without giving up a normative foundation. One can identify a sequence of such attempts : correcting faculty psychology, the theory of inquiry, experimental psychology, logical associationism, a cosmology of preformed reason, the invention of a phenomenology, and finally graphical dialogism. These more or less successful attempts provide tools to conceive today a theory of knowledge in a naturalistic frame.
Cet article rend compte de la portée de la théorie de la réflexion dans les Ideen et de la thèse qu'elle implique : à savoir l'affirmation de la non réductibilité de la réflexion à une propriété psychologique de fait. Il s'agit de montrer comment cette théorie – posant la réflexion comme une loi d'essence de la conscience transcendantale – rend possible le passage de la psychologie des Recherches logiques à la philosophie transcendantale des Ideen. – Références bibliographiques, p. 160.
F. F.
La philosophie de Meyerson est une épistémologie. Meyerson s'est initié à la philosophie en lisant Comte. Mais il rejette le positivisme : les savants sont métaphysiciens. Meyerson s'oppose à Comte tout en acceptant ses visées théoriques : le philosophe procède à une « analyse a posteriori des produits de la pensée scientifique » pour dégager les lois de l'esprit humain. Le projet de Meyerson excède ainsi le cadre d'une épistémologie. Il veut atteindre au socle intellectuel de toute pensée. Toutes les ressources de la métaphysique et de la logique sont mobilisées pour déterminer les assises psychologiques de l'humanité. Meyerson établit une logique métaphysique des actes de l'esprit. Cette perspective philosophique originale lui permet même de prendre pour objets la métaphysique et la logique. Meyerson étudiera le sens psychologique des spéculations métaphysiques, les principes intellectuels impliqués par les systèmes de logique. Son œuvre est une " philosophie de l'intellect ". – Bibliographie, pp. 547-573.
Meyerson's philosophy is an epistemology. Meyerson discovered philosophy while reading Comte. But he strongly rejected positivism: metaphysics penetrates all science. Meyerson pursued the same goal as Comte: the philosopher practices an "a posteriori analysis of the products of scientific thought" to determine the laws of the human mind. Thus Meyerson's work is not a mere epistemology. He wants to reach the intellectual basis of all thought. He thereby resorts to the resources of metaphysics and logic to reach the psychological foundations of humanity. He establishes the transcendent or metaphysical logic involved in the process of thought. This original philosophical attitude even allows him to take metaphysics and logic as objects of his investigations: Meyerson will explain the meaning of the metaphysician's speculations; underline the psychological presuppositions of any system of logic. His work is a "philosophy of intellect". – References, 547-573.
Cette thèse tente d'ouvrir la question de l'origine culturelle des sciences modernes à la lumière de la pratique effective des scientifiques en partant de ce que sont les sciences expérimentales du point de vue du scientifique lui-même. Ce programme général rencontre dans les oeuvres de Gaston Bachelard, Georges Canguilhem et Michel Foucault des éléments de discussion féconds. Cette thèse soutient que la mutation culturelle nécessaire à l'émergence et au développement des sciences expérimentales requiert une composante psychologique. Autrement dit, la science n'a pas seulement besoin de concepts, de paradigmes, de méthodes, etc. mais aussi et avant tout d'une psychologie spécifique encline à une démarche expérimentale. Ainsi une analyse de la forme de la psychologie scientifique contemporaine doit pouvoir fournir un point de départ approprié pour rouvrir la question de la naissance de la science moderne.
La philosophie expérimentale est un mouvement récent apparu dans les pays anglo-saxons au début des années 2000. Au sens large, elle désigne une méthodologie dont l'usage a pour but de faire progresser certaines questions philosophiques en étudiant nos intuitions. Elle désigne plus précisément la démarche consistant à conduire des expériences dans le but de déterminer nos intuitions et d'en révéler les mécanismes producteurs. Au sens de la philosophie expérimentale, l'intuition désigne le contenu d'une proposition à partir de laquelle il est possible d'évaluer ou de contredire une thèse de manière non inférentielle : dans cette perspective, toute intuition implique donc la possibilité de l'adopter de façon immédiate par son évidence. Cet ouvrage d'introduction rassemble dix textes représentatifs de cette nouvelle approche philosophique, répartis en cinq parties dont chacune est précédée d'une présentation de Julien Cova : il permet ainsi de se faire une représentation globale de l'évolution du domaine depuis ses débuts. – Table des matières, p. III-VIII ; Partie I : « Variations dans les intuitions » ; Partie II : « Psychologie des dilemmes moraux » ; Partie III : « Théorie de l'action » ; Partie IV : « Liberté et déterminisme » ; Partie V : « La conscience ».
F. F.
Cette étude montre d'après des résultats expérimentaux obtenus grâce aux techniques d'imagerie cérébrale que les réponses anti-utilitaristes à certains dilemmes moraux sont le fruit de réactions émotionnelles. Il s'agit d'une traduction de l'article intitulé « An fMRI investigation of emotional engagement in moral judgment » (Science, 293, 2001, pp. 2105-2108).
Cette étude montre d'après des résultats expérimentaux obtenus grâce aux techniques d'imagerie cérébrale que les réponses anti-utilitaristes à certains dilemmes moraux sont le fruit de réactions émotionnelles. Il s'agit d'une traduction de l'article intitulé « An fMRI investigation of emotional engagement in moral judgment » (Science, 293, 2001, pp. 2105-2108).
F. F.
Cette étude montre l'importance des règles morales dans les jugements au sujet de dilemmes moraux. Il s'agit d'une traduction de l'article intitulé « Moral dilemmas and moral rules » (Cognition, 100, 2006, pp. 530-542).
F. F.
Cette étude développe l'hypothèse alternative à celle développée par Joshua Knobe dans l'article repris au chapitre 5. Cette étude est une traduction de l'article intitulé « The folk concept of intentional action : Philosophical and experimental issues » (Mind & Language, 23, 2008, pp. 165-189).
F. F.
Cet article développe l'hypothèse selon laquelle notre concept d'action intentionnelle est relié à des considérations morales. Il s'agit d'une traduction de l'article intitulé « The concept of intentional action : A case study in the uses of folk psychology » (Philosophical Studies, 130, 2006, pp. 203-231).
F. F.
Ce chapitre est consacré à quatre disciplines des sciences sociales : la sociologie, l'ethnologie, la démographie et la psychologie sociale. Selon l'auteur, ces disciplines participent d'un espace épistémique commun, c'est-à-dire apte à révéler des processus de nature commune. Son objectif est de mettre en évidence le dispositif de connaissance propre à chacune. Dès lors, c'est le modèle de scientificité (empiriste, objectiviste et quantitativiste) qui leur est commun que l'auteur analyse et interroge. – Bibliographie, pp. 262-265.
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jacques Bouveresse : Philosophie : 2 vol. : Université Paris Panthéon-Sorbonne : 1994 : 697 p.]. – Cet ouvrage porte sur la théorie de la justification du philosophe Jakob Friedrich Fries (1773-1843), un des grands architectes de la philosophie allemande au XIXe siècle, dont l'oeuvre a été injustement occultée par l'historiographie philosophique au profit de celles des grands représentants de l'idéalisme spéculatif (Fichte, Schelling, Hegel). La théorie friesienne est une relecture et une contestation de la théorie kantienne de la justification de nos connaissances métaphysiques, telle qu'elle est exposée dans la Critique de la raison pure au moment de la « Déduction transcendantale ». La critique adressée à Kant par Fries est qu'il n'a pas su distinguer la connaissance transcendantale et son objet (la connaissance a priori à laquelle elle se rapporte). Ce qui l'a conduit à méconnaître la nature psycho-empirique de la connaissance transcendantale. En d'autres termes, la déduction transcendantale bien comprise doit être selon Fries une déduction anthropologique. La question kantienne de droit doit donc devenir une question de fait. La justification des jugements métaphysiques fondamentaux passe ainsi par la monstration d'une connaissance rationnelle immédiate et non intuitive que ces principes suprêmes ne font que répéter. La connaissance n'est donc plus un problème, mais un fait relevant d'une science empirique de l'esprit : la psychologie. Il existe donc selon Fries une autre procédure que celle de la preuve pour justifier les principes métaphysiques : à savoir la monstration de ce qui les fonde. Cette méthode critique, psycho-transcendantale, c'est-à-dire anthropologique, qui est une démarche analytique et régressive conduisant à la justification, Fries la nomme spéculation. La spéculation consiste ainsi à mettre au jour les connaissances immédiates de la raison sur lesquelles sont fondés ces jugements premiers que sont les principes métaphysiques. Une telle théorie de la justification, pour être complète, exige ainsi une théorie de l'induction, car seule cette dernière est en mesure de rendre compte des procédures de justification mises en oeuvre dans les sciences de la nature. L'induction rationnelle prenant selon Fries deux formes : l'induction au sens strict, c'est-à-dire la soumission d'une classe de phénomènes à des lois universelles (par exemple les lois du mouvement des planètes autour du soleil établies par Kepler) ; et l'hypothèse, c'est-à-dire la détermination expliquant la soumission d'une classe de phénomènes à des lois (par exemple : l'explication des lois de Kepler par la force d'attraction établie par Newton). En situant Fries dans le contexte des premiers lecteurs de Kant et en présentant la pertinence de sa théorie de la justification et de sa théorie anthropologique de la raison, ce livre, fortement documenté, renouvelle notre compréhension du postkantisme. La présente étude comporte deux appendices : le premier est un aperçu historique sur Fries et l'école friesienne ; le second, la traduction de l'essai de Fries intitulé Sur les rapports de la psychologie empirique à la métaphysique (1798). – Appendices, pp. 279-303 ; Bibliographie, pp. 305-323 ; Index nominum, pp. 325-327 ; Table des matières, pp. 329-331.
F. F.
[Carl Gustav Hempel : « Analyse logique de la psychologie », Revue de synthèse, traduction de J. Haendler reproduite dans la présente anthologie avec l'autorisation de la Revue de synthèse, Paris, tome X, n° 1, avril 1935, pp. 27-42. L'original allemand n'a jamais été publié]. – Ce texte de Carl Gustav Hempel présenté par Christian Bonnet développe la thèse d'une réduction physicaliste de la psychologie : toute proposition de la psychologie pouvant selon lui être formulée dans la langue de la physique. Il s'agit d'un corollaire de la thèse développée par Carnap dans « La langue de la physique comme langue universelle de la science » (cf. chapitre 6). Cette conception physicaliste de la psychologie doit être considérée selon l'auteur comme un « béhaviorisme logique » dont l'objet est l'analyse logique des énoncés de la psychologie. Ce texte, à l'égard duquel Hempel prendra ses distances (cf. C. G. Hempel, « Logical Analysis of Psychology », in Ned Block (ed.), Readings in Philosophy of Psychology, Cambridge, Harvard University Press, 1980) représente néanmoins une étape importante du chemin menant de l'empirisme logique au programme cognitiviste et aux philosophies de l'esprit contemporaines.
F. F.
Cet article questionne la philosophie morale dans ses rapports avec la biologie de l’évolution, les sciences cognitives et la psychologie. - Bibliographie, pp. 238-239 ; Notice biographique, p. 239.
Cet article questionne la philosophie morale dans ses rapports avec la biologie de l’évolution, les sciences cognitives et la psychologie. - Bibliographie, pp. 279-284 ; Notice biographique, p. 284.
Cet opuscule présente l’œuvre de Lev Sémionovitch Vygotski (1896-1934) à travers une lecture philosophique et épistémologique de ses principaux textes : La signification historique de la crise en psychologie (1927), « La méthode instrumentale en psychologie » (1930), L’histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1931) et enfin Pensée et langage (1934), chef-d’œuvre du psychologue russe. Les deux premiers chapitres proposent une lecture de La signification historique de la crise en psychologie, prolégomènes à une psychologie scientifique dans lesquels Vygotski dresse d’une part un diagnostic de la crise de la psychologie dans les années 1920 et un tableau des tensions entre les trois courants qui la divisent (psychologie introspective, psychologie comportementale, psychologie de l’inconscient) ; d’autre part sa conception épistémologique des conditions de production d’une connaissance psychologique scientifique à travers le projet 1° d’une psychologie générale (qui nécessite selon lui un travail sur le contenu réel des concepts mobilisés en psychologie) et 2° d'une nouvelle méthodologie (à savoir l’élaboration de méthodes indirectes d’investigations). Le concept fondamental de la psychologie est en effet pour Vygotski celui de psychisme. Le psychisme est un instrument de sélection, dont les critères ne peuvent être mis au jour que par l’usage de méthodes indirectes, seules aptes à déterminer ce qui a été négligé ou volontairement rejeté par ce crible. La tâche d’une véritable psychologie scientifique apparaît ainsi clairement: «connaître ce qui n’apparaît ni dans l’action réalisée ni dans la perception de la réalité par le sujet mais qui fait justement qu’elles existent sous la forme attestée.» (p. 52) L’idée de médiation devient centrale : elle est développée à travers le concept d’instrument psychologique, artefact (symbole, schéma, diagramme, carte, plan, etc.) permettant de constituer des phénomènes psychiques médiatisés, eux-mêmes permettant le développement des fonctions psychiques supérieures (attention volontaire, mémoire logique, etc.) et l’apprentissage ; autrement dit des individuations psychiques par l’intermédiaire de psychotechniques. Le propre de l’instrument psychologique, c’est qu’il transforme le sujet qui l’utilise, car en l’utilisant, le sujet devient l’objet qu’il façonne par la médiation de l’instrument lui-même : il devient le sujet (actif) et l’objet (passif) d’une activité médiatisante (chapitre 3). Si les fonctions psychiques supérieures sont médiatisées par les instruments psychologiques, alors il est possible – sur cette base méthodologique – de mettre à l’épreuve des hypothèses relatives à l’apprentissage et au développement (psychogenèse). Dans un premier temps, l’auteur présente l’expérience de Sakharov et Vygotski pour étudier la formation des concepts chez l’enfant (chapitre 4), puis la psychopédagogie qui doit naturellement en découler : celle mise en œuvre par l’école, dont la fonction est de produire un enseignement et une transmission progressive des concepts scientifiques, et dont l’objectif est de conduire les individus psychiques au développement de la pensée autonome, c’est-à-dire à penser par eux-mêmes (chapitre 5). – Table des matières, pp. 3-4 ; chap. 1 : « La psychologie est-elle possible comme science ? » ; chap. 2 : « Le thermomètre de la psychologie » ; chap.3: «L’idée d’instrument psychologique» ; chap. 4 : « La formation des concepts chez l’enfant » ; chap.5 : « L’apport spécifique de l’école » ; Références bibliographiques, pp. 133-137. 1re édition : 2010.
F. F.
Ce volume de la collection "Raisons pratiques" répond à la question "qu'est-ce que le mental?" en développant, à l'aide de la participation de chercheurs en sciences sociales, une approche non seulement externaliste mais aussi sociale et culturelle du mental. Ainsi, après avoir fondé cette perspective dans la pensée contextualiste de Charles Travis et celle anti-réductionniste de Hilary Putnam, les différents auteurs s'intéressent d'abord à la conception psychologique du mental, en insistant notamment sur la dimension historique du problème posé par ce psychologisme. Est ensuite proposée a contrario une analyse située et sociale du mental, au travers de disciplines aussi différentes que la psychologie culturelle, la géographie, la médecine ou encore l'anthropologie. Enfin, une dernière partie revient sur les conséquences et les limites de ce genre d'approches. P. F.
Le but de Putnam dans cet article est de montrer que la doctrine qu'il a soutenue un temps, selon laquelle la psychologie et la sociologie sont réductibles aux lois des sciences de niveau inférieur, est fausse. L'argument principal est le suivant: tandis que le matérialisme est juste et qu'il est vrai que la seule méthode pour obtenir la connaissance de quoi que ce soit est de se fonder sur le test des idées dans la pratique (et sur l'évaluation scientifique des résultats de ces tests), l'acceptation de ces doctrines ne conduit pas nécessairement au réductionnisme. L'auteur procède en deux temps: il envisage d'abord un point logique puis l'applique au cas de la psychologie. Le point logique est le suivant: il ne s'ensuit pas du fait que le comportement d'un système peut être déduit de sa description comme système de particules élémentaires qu'il peut être expliqué à partir de cette description. Appliquer cette idée à la psychologie, c'est montrer que la psychologie est tout autant sous-déterminée par la biologie que par la physique. L'envers de cette application, c'est que les dimensions sociales et anthropologiques sont plus pertinentes concernant la psychologie. P. F.
Cet article porte précisément sur la manière dont les neurosciences sociales racontent leur propre histoire: il s'agit pour l'auteur à la fois de prendre en compte le discours indigène des neurosciences et de se situer à l'extérieur de ce discours. Le premier aspect de cette histoire est la manière dont les neurosciences sociales mobilisent l'histoire pour refaire l'unité de la psychologie, en se référant notamment à W. James, censé être le garant d'une approche antiréductionniste, puis en intégrant cette figure tutélaire dans une histoire au long cours qui insiste sur la continuité du projet. Dans un deuxième temps, ce qui est examiné est le retour moderne d'une tension entre psychologie sociale d'un côté et neurosciences cognitives de l'autre. Enfin, le troisième point de cette histoire concerne le fondationnalisme neurologique, par-delà les protestations de bonne foi. P. F.
Le but de cet article est de défendre l'appropriation par les sociologues d'une certaine psychologie: moins la psychologie dominante plus ou moins liée aux sciences cognitives que la psychologie culturelle. Ce sont trois grands moments de cette psychologie culturelle qui sont envisagés ici. Dans un premier temps, l'auteur décrit le travail de Vygotski, notamment en le distinguant du travail de Piaget et en insistant sur l'importance du développement social de l'individu et du rôle du langage dans ce développement. Dans un deuxième temps, ce sont les travaux de Jerome Bruner qui sont examinés, en ce qu'ils reprennent ceux de Vygotski et les prolongent sous la forme d'une "hypothèse narrative". Enfin, dans un dernier temps, l'auteur décrit les toutes dernières perspectives de la psychologie ethnographique, qui consiste à observer les interactions narratives dans leur contexte naturel, tout en en soulignant les limites. P. F.
Cet article vise à relire de façon « a-disciplinaire » le projet philosophique d’une science globale de l’homme dans les œuvres d’Alfred Maury (1817-1892), Ernest Renan (1823-1892) et Hippolyte Taine (1828-1893) en mettant au jour les traits qu’elles ont en commun : dimension philosophique, importance accordée à la psychologie et à l’histoire ainsi qu’à l’empathie comme mode d’accès légitime à la connaissance historique.
F. F.
Ce volume est le premier d’une série visant à achever la publication de l’œuvre de Gilbert Simondon aux Presses Universitaires de France. Cette édition – établie et présentée par Nathalie Simondon et Jean-Yves Chateau, – rassemble – en dehors des textes déjà édités – la quasi-totalité des textes de G. Simondon sur la technique écrits entre 1953 et 1983. L’ouvrage se divise en quatre grandes parties : la première (I) rassemble des cours et exposés de séminaires ; la seconde (II) des articles, textes et résumés de conférences publiés du vivant de l’auteur ; la troisième (III) des notes et fragments inédits de G. Simondon ; la quatrième (IV) des entretiens du vivant de l’auteur (transcrits lorsqu’ils ont été filmés) ou de nouveau édités (lorsqu’ils ont déjà paru). – I.1 : «Psychosociologie de la technicité (1960-1961)» (source : cours publié dans les numéros de novembre-décembre 1960, janvier-février 1961 et mars-juin 1961 du Bulletin de l’École pratique de psychologie et de pédagogie de Lyon) ; I.2 : « Naissance de la technologie (1970) » (source : exposés présentés par G. Simondon entre février et mars 1970 au séminaire de doctorat de l’université Paris V) ; I.3 : « Art et nature (1980) » (source: résumé d’un cours donné par G. Simondon à l’université Paris V en 1980) ; II.1 : « Place d’une initiation technique dans une formation humaine complète (1953) » (source : Gilbert Simondon, dans Cahiers pédagogiques, n° 2, novembre 1953, pp. 115-120) ; II.2 : « Prolégomènes à une refonte de l’enseignement (1954) » (source : Gilbert Simondon, «Réflexions préalables à une refonte de l’enseignement», dans Cahiers pédagogiques, octobre 1954) ; II.3: «Aspects du machinisme agricole (1959)» (source : Gilbert Simondon, dans Le Concours médical, 82e année, 6-13 août 1960, n° 32-33, pp. 3793-3796 et 3799) ; II.4 : « Les limites du progrès humain (1959) » (source : Gilbert Simondon, dans Revue de métaphysique et de morale, n° 3, juillet-septembre 1959) ; II.5 : « L’effet de halo en matière technique : vers une stratégie de la publicité (1960) » (source : Gilbert Simondon, dans Cahiers de l’Institut de science économique appliquée, série M, n° 7, 1960) ; II.6: « La mentalité technique (1961 ?) » (version établie d’après le manuscrit original) ; II.7 : « Culture et technique (1965) » (source: Gilbert Simondon, dans Bulletin de l’Institut de philosophie, Université libre de Bruxelles, t. 55-56, n°3-4, 1965) ; II.8 : « Technique et eschatologie : le devenir des objets techniques (1972) » (source : résumé fait par Gilbert Simondon de la conférence qu’il donna en 1972 à Strasbourg pour le colloque sur l’eschatologie) ; II.9 : « Trois perspectives pour une réflexion sur l’éthique et la technique (1983) » (source : Gilbert Simondon, dans Annales de l’Institut de philosophie et de sciences morales, Université libre de Bruxelles, 1983) ; III.1 : « Psychosociologie du cinéma (1960) » (inédit) ; III.2 : « Objet technique et conscience moderne (1961) » (inédit) ; III.3 : « Anthropo-technologie (1961) » (inédit) ; III.4 : « Objet économique et objet technique (1962) » (inédit) ; III.5: «Réflexions sur la techno-esthétique (1982)» (inédit) ; IV.1 : «Entretien sur la technologie avec Yves Deforge (1965) (source : entretien filmé et réalisé par l’Institut pédagogique national en 1965) ; IV.2 : « Entretien sur la mécanologie : Gilbert Simondon et Jean Le Moyne (1968)» (source : entretien de Gilbert Simondon avec Jean Le Moyne filmé par Jacques Parent en août 1968 pour la télévision canadienne) ; IV.3 : «Sauver l’objet technique (1983)» (source : entretien de Gilbert Simondon avec Anita Kéchickian réalisé en février et avril 1981 et paru dans la revue Esprit en avril 1983) ; Index, pp. 455-458 ; Table des matières, pp. 459-461.
F. F.
Ce livre tente de répondre à la question : « comment penser les échanges entre sociologie et philosophie ? », en offrant des descriptions des croisements entre les deux disciplines. L’introduction indique les différentes possibilités d’articuler sociologie et philosophie. Sont passées en revue de manière plus ou moins critique la (supposée) conversion des philosophes aux sciences sociales, la recherche par les sociologues de gages philosophiques, mais aussi les usages honnêtes par les uns des références des autres. On comprend rapidement que l’auteur s’engage dans la voie de Bourdieu, à savoir une sociologie de la philosophie, qui se révèle être une philosophie négative. La première partie relève de la sociologie historique et porte sur la question des frontières disciplinaires, tout d’abord entre sociologie et psychologie autour de Durkheim, Mauss et Halbwachs, ensuite entre sociologie et philosophie autour de Bergson et Bayet. La deuxième partie relève aussi de la sociologie historique : y sont envisagées les trajectoires sociales de figures contemporaines. Il est question d’abord de la trajectoire de Sartre et de son rapport à la sociologie ; ensuite du triangle formé par Bourdieu, Foucault et Derrida, situés dans le champ philosophique d’alors et analysés selon leur réussite scolaire ; de Foucault et de son rapport à la psychologie ; enfin de Bourdieu et de sa pensée de la pratique. La troisième partie traite de différents aspects internes de la pensée de Bourdieu. En premier lieu, il est question de l’héritage de sa pensée, c’est-à-dire de la manière pratique (et non théorique) d’en hériter ; en second lieu, de ce que l’on peut apprendre de la sociologie, en ce qu’elle révèle notamment « ce qui est caché » ; en troisième lieu, de la nature de la compréhension qu’on trouve en sociologie ; en quatrième lieu, du capital selon Bourdieu et de la possibilité d’ajouter d’autres formes à celles mentionnées par lui ; en cinquième lieu, de la dimension critique de la sociologie de Bourdieu, par contraste notamment avec la sociologie de la critique développée par Boltanski. La quatrième partie est consacrée plus précisément au champ intellectuel, sur le mode de « considérations actuelles ». La reprise de la notion de sujet est ainsi abordée en partie d’un point de vue philosophique : le « je » est analysé au moyen de Wittgenstein et le rapport à soi au moyen de Descombes. L’élection de Claudine Tiercelin au Collège de France et les réactions du monde journalistique, ainsi que l’habituation à des discours philosophiques dont on ne discerne pas le sens ou l’absence de sens sont l’objet d’un deuxième et d’un troisième chapitres au sein de cette quatrième partie. – Introduction de Louis Pinto, pp. 5-14 ; Origine des textes, pp. 255-256 ; Index des noms, pp. 257-259 ; Index des notions, pp. 259-260. P. F.
The book answers to the question: “how can we think the relations between sociology and philosophy”, providing some descriptions of the meetings of the two subjects. The introduction indicates the different possibilities to articulate sociology and philosophy, and lists in a more or less critical way the (supposed) conversion of the philosophers to the social sciences, the sociologists’ way to look for philosophical guarantees, but also the honest uses of philosophical and sociological references in each domain. One quickly understands that the author adopts Bourdieu’s position, namely a sociology of philosophy that turns out to be a negative philosophy. The first part of the book falls under historical sociology and is about disciplinary borders, first of all between sociology and philosophy around Durkheim, Mauss and Halbwachs; then between sociology and philosophy around Bergson and Bayet. The second part too falls under historical sociology: the author considers the social trajectories of contemporary figures. We have first Sartre’s trajectory and his relation to sociology; then the “triangle” Bourdieu-Foucault-Derrida located in the philosophical field of their time and analysed according to their academic success; Foucault and his relation to psychology; finally Bourdieu and his idea of practice. The third part is about different internal aspects in Bourdieu’s thought. What is at stake is firstly the inheritance of his thought, that’s to say the practical (non theoretical) way to inherit it; secondly what we can learn from sociology in the sense that it turns out what is “concealed”; thirdly the nature of the understanding that we find in sociology; fourthly the capital according to Bourdieu and the possibility to talk about new forms of capital in addition of these mentioned by him; finally the critical dimension of Bourdieu’s sociology, that has to be distinguished from the sociology of critics developed by Luc Boltanski. The fourth part is devoted more precisely to the intellectual field in an “actual observations” style. The concept of subject is considered in a philosophical way: the “I” is analysed with Wittgenstein, and the relation to oneself with Vincent Descombes. Claudine Tiercelin’s election to the Collège de France, the journalistic reactions to it, and the habituation to unclear philosophical talks, are considered in the two last chapters of this fourth part. – Introduction by Louis Pinto, pp. 5-14 ; Origin of the texts, pp. 255-256 ; Index nominum, pp. 257-259 ; Index rerum, pp. 259-260. P. F.
Ce livre est la traduction annotée d’une conférence de William James, « De l’immortalité humaine », augmentée d’un dossier critique et d’un essai du traducteur. Après un rappel des dernières volontés de Mlle Caroline Haskell Ingersoll, de la famille qui a donné son nom à ces conférences, on trouve la traduction de la conférence. Celle-ci est organisée en deux temps, après une introduction consacrée au type de conférencier à inviter et de travail à mener à long terme sur ce thème précis de l’immortalité. Le premier temps de la conférence porte sur l’idée selon laquelle la pensée est une fonction du cerveau : conduit-elle à ne pas croire en l’immortalité ? Selon William James, ce n’est pas le cas. L’argument principal est qu’il existe plusieurs types de dépendances fonctionnelles, notamment la fonction de production (le cerveau produit la pensée), mais aussi les fonctions de permission ou de transmission (le cerveau filtre et transmet la pensée). Autant la fonction de production semble problématique, autant celle de transmission est présentée comme particulièrement intéressante sur la question de l’immortalité, bien qu’elle pose problème concernant l’identité : si le cerveau est ce qui donne une individualité à « la pensée », comment ce qui reste après sa mort pourrait-il être individué ? La deuxième partie porte sur une conséquence de l’immortalité : le nombre immense d’êtres concernés par cette immortalité, considéré parfois, semble-t-il, comme une objection à l’immortalité. William James fait une distinction entre la conception élitiste ou aristocratique de l’immortalité qui serait celle de nos ancêtres, et la conception démocratique qui devrait être la nôtre et accepter que tout être soit immortel. À la fin de la conférence, on trouve des notes de William James, consacrées principalement aux auteurs et aux textes qu’il discute. Le dossier critique comprend d’abord la préface à la seconde édition où l’auteur précise sa position par rapport au problème de l’individualité après la mort, puis un choix de lettres antérieures ou postérieures à cette conférence. Le volume se termine par un essai de Jim Gabaret, intitulé « Une métaphysique de l’expérience ? ». Dans une première partie, Jim Gabaret revient sur les raisons pour lesquelles James s’intéresse à l’immortalité, notamment ses raisons philosophiques, pragmatistes et personnelles. Dans une deuxième partie, il fait de cette conférence une objection au réductionnisme, en la replaçant tout d’abord dans le contexte des recherches psychologiques de James, puis en soulignant la nature des critiques exprimées dans sa conférence, et enfin en présentant de manière détaillée son analyse antiréductionniste de la notion de fonction. Dans une troisième et dernière partie, Jim Gabaret situe le propos de James à distance à la fois du matérialisme et de l’idéalisme, dans ce qui deviendra une métaphysique de l’expérience. – « Les conférences Ingersoll », p. 7 ; « De l’immortalité humaine », pp. 9-32 ; « Notes de l’auteur », pp. 33-50 ; « Dossier critique », pp. 51-85, comprenant : « Préface de W. James à la seconde édition », pp. 51-53 ; « Correspondance », pp. 54-77 ; « Notes du traducteur », pp. 79-85 ; Postface de Jim Gabaret : « Une métaphysique de l’expérience ? Pragmatisme, antiréductionnisme et conscience religieuse chez William James », pp. 87-124 ; Bibliographie, pp. 125-129 ; Table des matières, p. 131 ; Bibliographie des ouvrages de la collection « Versions françaises », pp. 133-136. P. F.
This book is an annotated translation of a lecture of William James, “Human Immortality: Two Supposed Objections to the Doctrine”, with a file on it and a paper of the translator in addition. A first text reminds Mrs Catherine Haskell Ingersoll’s last will, whose family gave its name to the these lectures. Then comes the lecture’s translation, organised in two parts, after an introduction devoted to the kind of lecturer to invite and to the work to carry out in the long run on the theme of immortality. The first part of the lecture is about the idea that the thought is a function of the brain: does it lead not to believe to immortality? According to James, this is not the case. The main argument is that there are various kinds of functional dependences, especially the productive function (the brain products the thought), but also the permissive function and the transmissive function. The productive function is problematic as much as the transmissive one is presented as particularly interesting about the issue of immortality, even if it raises a problem about identity: is the brain gives an individuality to “the thought”, how could what remains after its death be individuated? The second part of the lecture is about a consequence of immortality: the huge numbers of being affected by immortality, taken sometimes as an objection to immortality. William James draws a distinction between an elitist or aristocratic view of immortality that would come from our ancestors, and a democratic one that should be ours and accept that each being is immortal. In the end of the lecture William James’ notes are given, mainly devoted to the authors and texts he discusses. The file includes first the foreword to the second edition where the author clarifies his view as regards to the problem of individuality after the death, then a selection of letters on the lecture. The book finishes with the translator’s paper, untitled “A Metaphysics of Experience?”. In a first part, Jim Gabaret comes back to the reasons according that James is interested in immortality, especially his philosophical, pragmatist and personal reasons. In a second part, Jim Gabaret presents this lecture as an objection to reductionism, putting it into the context of James’ psychological research, focusing on the nature of his criticisms in the lectures, and describing his antireductionist analysis of the notion of function. In a last part, Jim Gabaret places James’ view aloof from both materialism and idealism, in what will be developed as a metaphysic of experience. P. F.
La théorie mathématique de la décision individuelle n’est-elle que la mise en forme de la conception psychologique ordinaire de l’action, du désir et de la croyance ? En étudiant les systèmes de Franck P. Ramsey et de Leonard Savage, et leur modèle du pari, l’auteur répond par la négative. Contre Donald Davidson, il défend également l’idée que la théorie de la décision améliore la psychologie du sens commun en parvenant à s’affranchir de certaines de ses limitations. T. B.-K.
Noam Chomsky a proposé d’étudier le langage dans l’esprit ou le cerveau du locuteur, afin de découvrir une réalité mentale sous-jacente, la compétence, décrite par la grammaire. Chomsky a-t-il raison d’inclure ainsi la linguistique dans la psychologie ? L’auteure distingue et clarifie trois types d’arguments avancés dans le débat, portant sur le naturalisme méthodologique, le statut de l’abstraction et la distinction de niveaux de descriptions. T. B.-K.
Dans cet ouvrage pédagogique, Claude Baudoin propose d'introduire son lecteur à l'éthologie. Lui-même professeur honoraire d'éthologie et de psychophysiologie, ce livre a été pensé comme un guide théorique pour les non-initiés, davantage que comme un ouvrage à thèse. Ainsi retrouve-t-on en fin d'ouvrage un glossaire très utile contenant tout le vocabulaire technique utilisé dans le corps du texte (pp. 207-216), mais également une bibliographie proposant quelques titres d'ouvrages classiques pour parfaire ses connaissances dans les sciences de l'animal.
Recensant un grand nombre d'expériences réalisées en psychologie animale, C. Baudoin passe en revue le champ de nos connaissances actuelles relatives au comportement, à la cognition et aux émotions animales, trois thèmes composant le sous-titre de cet ouvrage, et que l'on retrouve dans trois de ses cinq chapitres : « à quoi pensent les animaux, et comment ? » (chapitre 2, pp. 65-127), « sensibilité des animaux et émotions » (chapitre 3, pp. 129-150), « connaître le comportement pour mieux comprendre et agir » (chapitre 4, pp. 151, 191).
Après une préface rédigée par Boris Cyrulnik (pp. 5-9), l'ouvrage débute avec un chapitre retraçant l'histoire de l'éthologie : « l'éthologie, étude biologique des comportements » (chapitre 1, pp. 17-64). L'auteur nous rappelle que la création du concept d' « éthologie » remonte à Isidore Geoffroy Saint-Hilaire en 1854 (p. 18), construit à partir du grec ethos, le comportement, et logos, la science. Mais c'est véritablement au XXe siècle, dans les années 1930, avec trois grands auteurs, à savoir Konrad Lorenz, Nikolaas Tinbergen et Karl von Frisch, que l'éthologie s'est imposée comme science du comportement animal en se démarquant notamment du behaviorisme par le fait d'avoir acquis une méthodologie empirique solide (voir à ce propos les quatre questions que N. Tinbergen demande à tout éthologue de se poser lorsqu'il étudie un comportement animal : 1. quelles sont les causes proximales des comportements ? ; 2. quelles sont les causes ultimes des comportements ? ; 3. quelle est l'ontogenèse des comportements ? ; 4. quelle est la phylogenèse des comportements ?).
Tout comme le behaviorisme, l'éthologie a pour projet d'étudier de façon objective le comportement animal. Tous deux s'opposèrent alors au courant vitaliste en psychologie qui amena un grand nombre d'intellectuels de l'époque à subjectiver les conduites animales à l'aune de nos propres représentations. Il s'agissait pour ce courant de charger en signifiants humains un monde et des conduites essentiellement animales (p. 22). Luttant contre cet élan anthropomorphique, le behaviorisme et l'éthologie développèrent une approche objective du comportement animal, laquelle devait être en mesure de révéler le sens intrinsèque de la conduite animale observée. Toutefois, en ramenant la totalité des attitudes que l'animal exécute dans son milieu à de pures conduites réflexes dues au conditionnement opérant du milieu sur l'organisme, et en ignorant la singularité des comportements observés, le behaviorisme s'est engagé dans une démarche réductionniste à laquelle l'éthologie ne souscrivit pas.
Telle qu'elle s'est édifiée, l'éthologie est une science carrefour. Elle établit ses fondements à la croisée des sciences naturelles et des sciences sociales, tant et si bien qu'il est difficile de la situer sur le terrain scientifique car elle a pour projet d'étudier objectivement ce que l'animal déploie subjectivement dans le monde. Naviguant entre l'observation et l'interprétation, entre un discours objectivant et internaliste, à la fois biologie nourrie de darwinisme, l'éthologie n'en demeure pas moins une psychologie autant qu'une sociologie à part entière.
C'est William D. Hamilton, le premier, qui parla de « comportements coopératifs » (pp. 34-35), anticipant ce qui deviendra plus tard la sociobiologie, une discipline émergente de l'éthologie. A ce titre, on peut également citer le concept d' « empreinte », traduit parfois par « imprégnation » (Prägung), théorisé par K. Lorenz, et qui permet d'expliquer l'attachement systématique de l'enfant à un congénère, généralement sa mère, et qui permet également de souligner la faculté naturelle chez l'individu juvénile d'être immédiatement ouvert sur le monde et les autres (p. 43).
Partant de là, le grand concept de l'éthologie fut celui d' « instinct », comme nous le rappelle C. Baudoin. C'est d'ailleurs majoritairement sur ce point que behavioristes et éthologues divergent. Pour les premiers, l'animal est doté d'un ensemble d'instincts réductibles à son espèce. Ce sont eux qui font la singularité des espèces animales, et ce sont eux qui expliquent la réalisation dès la naissance de comportements souvent spectaculaires d'efficacité. On peut définir l'instinct comme étant un principe endogène à l’individu, lequel régule les actions qu'il accomplira dans son milieu. L'animal semble ainsi être câblé dès sa naissance avec le monde au sein duquel il se déplacera.
À l'opposé, les behavioristes prétendent que l'ensemble des comportements animaux sont la somme de conditionnements continus. Chaque animal est en interaction constante avec son milieu, et c'est auprès de celui-ci que l'animal apprend à ré-agir relativement à chaque situation. L'organisme individuel prendrait donc la forme de l'organisation environnementale autour de lui, ce qui revient à dire que l'animal informé par son environnement, au sens aristotélicien. Là dessus, les éthologues pensent autrement. Ces derniers jugent que c'est l'animal qui, dans une certaine mesure, donne forme au milieu dans lequel il vit. C'est à partir de son « câblage cognitif » que l'animal constitue un milieu qui lui est propre (Umwelt), au sein d'un monde objectif (Welt), identique pour tous les êtres vivants : en d'autres termes, l'animal donne forme à un monde qu'il vient habiter par le milieu.
Cependant, avec l'essor des sciences cognitives et des neurosciences, on comprend aujourd'hui l'instinct avec plus de souplesse qu'autrefois. L'épigénétique, qui étudie en biologie les changements génétiques à l’œuvre dans le vivant, permet d'expliquer par l'environnement ou par l'apprentissage, les variations dans l'expression des gènes chez certains individus (p. 39). Il convient alors d'étendre la compréhension que l'éthologie pouvait se faire du comportement animal à une perspective plus relationnelle du vivant, où l'animal serait en relation étroite avec son environnement et les autres, et de ne plus l'isoler sous une détermination génétique. En cela, l'éthologie reprend la démarche évolutionniste mise en place par Charles Darwin, pour qui l'environnement avait un rôle actif dans la modification des espèces.
On parle aujourd'hui d'écologie des populations, qui est un champ d'étude de l'écologie comportementale (p. 60), et qui ne doit pas être confondue avec la sociobiologie. Cette dernière ne s'intéresse qu'aux comportements sociaux animaux (altruisme, coopération, agressivité, etc.), en réduisant ces comportements à un ensemble de gènes hérités propres à l'espèce. En effet, la sociobiologie situe la théorie de l'évolution au niveau génétique, les gènes étant les acteurs de la sélection naturelle. L'écologie comportementale, au contraire, a pour ambition de traduire sur un modèle mathématique et évolutionniste parfois réducteur lui-aussi les comportements que l'animal exécute vis-à-vis de son milieu. C'est dans cette optique que John M. Smith proposa le concept de « stratégie évolutivement stable » (p. 62), qu'il reprit à la théorie des jeux dans un contexte évolutif, et où celui-ci permettait d'expliquer la stabilité des groupements animaux à partir des intérêts évolutifs des individus engagés dans un groupe. Un des exemples bien connus rapportés dans ce livre est celui de la stratégie mise en place par deux congénères pour obtenir une même ressource, typiquement une femelle, mais cela peut également être un point d'eau ou de la nourriture. On oppose une stratégie agressive dite « faucon » à une autre, plus pacifique et ritualisée, dite « colombe ». La stratégie « colombe » ne saurait être évolutivement stable dans la mesure où elle finira fatalement par être évincée au profit de la stratégie « faucon », résolument plus agressive. Toutefois, la stratégie « faucon » n'est pas viable non plus étant entendu que chaque individu s'expose à être blessé, voire tué. Finalement, il ressort de cet exemple qu'une stratégie mixte pourra émerger en tant qu'elle délivrera le plus de bénéfices aux individus qui la mettent en pratique. Cette dernière consistera à adopter une stratégie « faucon » uniquement lorsque l'individu sera situé sur son territoire, mais de déployer une stratégie « colombe » dès lors qu'il se trouvera en dehors. Selon J.M. Smith, l'évolution aurait ainsi sélectionné un comportement territorial, ce qui amène à penser l'importance de la vie sociale chez l'animal. L'ouvrage se poursuit sur la question de la cognition animale. L'auteur balaie plusieurs domaines de compétences cognitives pour lesquels les animaux se montrent particulièrement doués. Il commence par noter « les capacités de représentation et d'orientation dans l'espace » chez certains oiseaux nocturnes s'aidant des constellations la nuit pour se repérer sur terre (p. 73). C. Baudoin évoque ensuite « les capacités d'apprentissage » chez les animaux, et précise qu'il existe différentes modalités d'apprentissage chez les mammifères, comme l'émotion ou encore l'olfaction (p. 90). L'auteur évoque le cas spectaculaire d'un chien qui apprit plus 1000 noms de jouets en seulement 3 ans (pp. 90-91). On peut noter, à ce propos, que si cet apprentissage est spectaculaire c'est précisément parce qu'il est extra-ordinaire, au mot près. Comme l'auteur le relève lui-même, au cours des 10 années durant lesquelles les chercheurs étudièrent les capacités d'apprentissage des chiens, seule cette femelle border collie s'est montrée capable de lier conceptuellement un mot à un symbole, et cela en pas moins de trois ans. Cette remarque simplement pour tempérer les recherches qui se font actuellement dans le domaine des sciences cognitives et qui ont tendance à vouloir affubler les animaux de capacités qu'ils n'ont pas, non parce qu'ils seraient inférieurs à l'homme, mais bien plutôt parce que ces capacités ne leur seraient d'aucune utilité dans leur monde propre (Umwelt).
Enfin, l'auteur cite « les capacités de dénombrement » présents chez les primates (pp. 92-93). D'une manière générale, ce qui ressort de ces résultats, et ceci afin d'éviter tout écueil anthropocentrique, c'est la nécessité de restituer sous un contexte naturel ces données obtenues en laboratoire. Cela permet de cerner les motifs fonctionnels qui sont à la source de ces comportements.
L'auteur s'intéresse ensuite dans un troisième chapitre à la question de la sensibilité animale. L'un des apports majeurs de l'éthologie à la question animale a certainement été la mise en lumière de la dimension du sensible chez l'animal. Depuis Darwin et son étude sur L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, Paris, Payot, Petite Bibliothèque, 2001, il nous est permis de comparer les émotions humaines et animales à partir d'une perspective évolutive (p. 129). L'émotion serait une adaptation de l'organisme à l'environnement, ce qui expliquerait par exemple certaines phobies telles que la claustrophobie ou encore l'arachnophobie, celles-ci s'étant transmises à l'espèce de générations en générations à une époque où le confinement au sein d'espaces réduits, comme les grottes, et où les araignées, étaient des dangers constants et plus menaçants dans l'environnement humain qu'ils ne le sont de nos jours. De plus, il est possible de tracer une origine phylogénétique commune aux émotions des mammifères, ces dernières ayant pour « fonction de permettre une adaptation rapide aux conditions d'environnement et la survie individuelle » (p. 138).
Aujourd'hui, un psychologue comme Jacques Cosnier, tempère cette lecture exclusivement déterministe et objectiviste de l'émotion pour en donner une vision incluant davantage de subjectivité. Il explique que l'émotion est un phénomène objectif, certes, c'est-à-dire qu'il traduit un état physiologique en lien direct avec l'environnement, mais qu'il se situe sur fond de subjectivité, car c'est dans le creux de l'existence de l'individu que l'émotion survient (pp. 131-132). De là, il devient nécessaire d'utiliser l'analogie pour rendre compte des émotions animales, l'observateur n'étant en mesure de sentir le vécu subjectif de l'animal qu'à partir de ses propres impressions sensibles fondamentalement humaines (p. 132).
Si l'étude de l'émotion chez l'animal en est encore à ses débuts (p. 150), on sait d'ores et déjà que l'émotion est prise dans le jeu des relations sociales animales et qu'elle joue un rôle actif dans la dynamique des groupements animaux. D'une part, l'empathie serait un vecteur de coalitions sociales chez les oiseaux et les mammifères (p. 140-141), et d'autre part, certaines situations sociales désorganisées, comme la confrontation à un agent stressant persistant, peuvent générer chez l'animal des pathologies parfois lourdes, telles que des stéréotypies, des ulcères gastriques ou encore des troubles reproducteurs (p. 145).
Enfin, ce livre se conclut par une incursion dans le champ de l'éthique (chapitre 4). L'étude et la compréhension du comportement animal est un bon moyen pour nous, humains, d'améliorer nos interactions avec lui. Les avancées en éthologie doivent nous permettre d’interagir mieux avec l'animal, c'est-à-dire de prendre la mesure de ce que représente pour l'animal le fait de vivre. Chaque animal est une existence singulière qui possède ses propres intérêts-à-vivre, intérêts eux-mêmes corrélés à une phylogénie propre et à un vécu réductible à l'animal lui-même. Cette reconnaissance d'intérêts-à-vivre propres à l'animal peut ainsi trouver une application concrète autour de la question du bien-être des animaux d'élevage (pp. 157-158), des animaux de laboratoire (p. 165), mais également autour de la situation des animaux élevés en captivés, qu'il s'agisse de zoos, d'aquariums (p. 161), de réserves naturelles, ou encore de la situation particulière qu'est la domestication animale.
G. H.
À quelles conditions et selon quel régimes de scientificité la psychologie peut-elle être considérée comme une science ? Inversement, quelle contribution spécifique la psychologie peut-elle apporter à l’épistémologie ? C’est à ces deux questions que P. Mercader entend répondre dans cet ouvrage issu de son expérience d’enseignante-chercheuse. L’essai intègre à cet égard un exposé pédagogique des principaux courants de l’épistémologie comme de l’histoire et de la sociologie des sciences, en même temps qu’il permet à son auteure de développer des thèses issues d’un travail réflexif sur sa propre discipline. C’est le cas, en particulier, de la thèse directrice de l’ouvrage, selon laquelle la clinique et la psychanalyse doivent être pensées selon un régime de scientificité distinct des modèles de l’épistémologie normative. Elles sont en effet fondées sur une reconnaissance de la subjectivité à l’œuvre dans toute activité théorique et impliquent à cet égard l’élaboration d’une « épistémologie critique » soucieuse de penser rigoureusement l’investissement subjectif qui anime toute entreprise de théorisation. Elles permettent en outre de concevoir la construction de l’objet étudié par les chercheurs dans les termes d’une « co-pensée » (p. 226) en partie inconsciente et caractérisée par des effets de transfert et de contre-transfert. Pour établir cette thèse, l’auteure commence par exposer la démarche de l’épistémologie normative afin de dégager des critères de scientificité à l’aune desquels évaluer la psychologie. La première partie s’intéresse négativement à « Ce que la science n’est pas » (p. 35-63), à savoir : ni un mythe (p. 39-47), ni une croyance (p. 49-55), ni une idéologie (p. 57-63) : ces entreprises théoriques se distinguent en effet de la démarche scientifique car elles en excluent les prémisses essentielles (rationalité des arguments, administration de preuves empiriques, tendance à l’objectivité du propos), bien qu’elles puissent s’avérer extrêmement fécondes au point de vue heuristique. La deuxième partie (« La science comme artisanat : le paradigme scientifique », p. 65-103), vise à examiner différents modèles épistémologiques, qu’ils soient exclusifs de la psychologie ou soucieux au contraire de définir un espace propre aux sciences humaines et sociales. Sont présentés successivement le critère popperien de réfutabilité (p. 69-78), la notion bachelardienne d’obstacle épistémologique (p. 79-81) et la contribution de J-C Passeron à la définition d’un espace non-popperien pour les sciences humaines et sociales (p. 83-94). À la fin de cette deuxième partie (p. 95-103), P. Mercader interroge la conformité de la psychologie aux critères ainsi dégagés, ce qui la mène à distinguer au sein de celle-ci des sous-disciplines dans lesquelles le paradigme scientifique s’applique (approches comportementalistes et expérimentales) et d’autres dans lesquelles il ne s’applique pas (psychologie clinique et psychanalyse). La suite de l’ouvrage emprunte alors la voie d’une épistémologie descriptive plus à même de donner droit à la scientificité de ces dernières approches. La troisième partie (« La théorisation comme art », p. 105-130) vise à mettre au jour, à partir d’une analogie avec la création artistique (p. 109-113), l’investissement subjectif qui caractérise toute entreprise théorique, y compris la recherche scientifique (p. 115-123). Cette analogie peut dès lors se révéler féconde pour envisager un régime de scientificité propre à la clinique, qui mobilise dans sa pratique et dans sa recherche une attention particulière à la subjectivité du patient comme à celle du praticien (p. 125-130). La quatrième partie (« la pensée comme passion », p. 131-159) étudie, à partir des outils conceptuels dispensés par la clinique psychanalytique, l’investissement libidinal de la pensée (p. 135-141) qui permet de comprendre dans sa genèse la formation d’un besoin de penser (p. 143-147). Cette perspective permet de thématiser la passion du chercheur et de l’artiste comme un surinvestissement de l’énigme ainsi construite (p. 149-152), et de reconnaître la subjectivité comme un instrument de recherche précieux, dès lors que celle-ci fait l’objet d’une élaboration réflexive visant à en restreindre les effets indésirables (p. 153-159). La cinquième partie (« La recherche comme pratique sociale », p. 161-223) adopte enfin le point de vue de l’histoire et de la sociologie des sciences pour insister sur le caractère social et politique de l’activité scientifique. Envisageant l’histoire des sciences dans une interaction constante entre internalisme et externalisme (p. 167-170), P. Mercader présente successivement le discontinuisme de Kuhn (p. 171-183), le constructionnisme de Foucault (p. 185-194) et la sociologie des sciences de Bruno Latour et d’Isabelle Stengers (p. 195-209). Elle revient alors une nouvelle fois sur la concurrence entre les approches comportementalistes et cliniques en psychologie, pour les envisager cette fois-ci au point de vue de la construction sociale de la discipline (p. 211-223). Les acquis précédents lui permettent à cet endroit de définir, pour la psychanalyse et la psychologie clinique, un « autre régime de scientificité » (p. 218) dont la principale caractéristique est d’être une « science du sujet », comme l’explicite la conclusion (p. 225-227). – Bibliographie, p. 129-247 ; Index des noms, p. 249-253.
M. F.