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Simondon, individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel
Muriel COMBESÉditeur : Presses Universitaires de France - 1999
Enquête sur le concept de modèle
Sous la direction de Pascal NOUVELÉditeur : Presses Universitaires de France - 2002
Hermès : Cognition, Communication, Politique
Sous la direction de Dominique WOLTONÉditeur : CNRS Éditions - 1990
Introduzione a Quine
Gloria ORIGGIÉditeur : Laterza - 2000
Relativité de l’ontologie et autres essais
Willard Van Orman QUINEÉditeur : Aubier (Montaigne) - 2008
Ontological relativity, and other essays
Willard Van Orman QUINEÉditeur : Columbia University Press - 1969
Carnap, Semantics and Ontology
Gregory LAVERSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2004
Propriété et détermination : Sémantique et ontologie chez Bernard Bolzano
Jocelyn BENOISTSous la direction de Daniel LAURIERDans Philosophiques - 2003
Stéphane Lupasco et le tiers inclus. De la physique quantique à l’ontologie
Basarab NICOLESCUSous la direction de Éric BRIANDans Revue de Synthèse - 2005
Etre singulier commun
Bernard ASPESous la direction de Pascal CHABOTDans Simondon - 2002
Göttingen 1901 : Husserl et Hilbert
François de GANDTSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
La philosophie des mathématiques de E.W. Beth
Gerhard HEINZMANNSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Mathématiques et ontologie : les symétries en physique
Alain BOUTOTSous la direction de Yvon BRÈSDans Revue philosophique de la France et de l’étranger - 1990
Duhem, Meyerson et l’épistémologie américaine postpositiviste
Sandra LAUGIERSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
La notion de révolution scientifique : le modèle de Koyré
Gérard JORLANDSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Rationalisme et ontologie chez Gaston Bachelard
Jean-Claude PARIENTESous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Niveaux d’organisation : évolution, écologie et transaction
Donato BERGANDISous la direction de Thierry MARTINDans Le Tout et les parties dans les systèmes naturels : écologie, biologie, médecine, astronomie, physique et chimie - 2007
Le mixte : un défi au tout comme somme des parties
Bernadette BENSAUDE-VINCENTSous la direction de Thierry MARTINDans Le Tout et les parties dans les systèmes naturels : écologie, biologie, médecine, astronomie, physique et chimie - 2007
Des régimes de preuve en langue et discours
Georges VIGNAUXSous la direction de Jean-Jacques SZCZECINIARZ, Jean SALLANTINDans Le Concept de preuve à la lumière de l'intelligence artificielle - 1999
Sur la conception aristotélicienne de l’analogie
Philippe HUNEMANSous la direction de Marie-José DURAND-RICHARDDans L’Analogie dans la démarche scientifique. Perspective historique - 2008
Carnap's Relativised A Priori and Ontology
Paolo PARRINISous la direction de Michel BITBOL, Pierre KERSZBERG, Jean PETITOTDans Constituting Objectivity. Transcendental Perspectives on Modern Physics - 2009
Science et matérialisme : exament des conditions d’une synonymie
Marc SILBERSTEINSous la direction de Gérard CHAZALDans Valeur des sciences - 2008
L'explication historique dans les sciences de l'homme
Gérard LENCLUDSous la direction de Thierry MARTINDans Les sciences humaines sont-elles des sciences? - 2011
De l'expérience mathématique : essai sur la philosophie des sciences de J. Cavaillès
Pierre CASSOU-NOGUÈSÉditeur : Vrin - 2001
The Development of Quine's Philosophy
Murray MURPHEYÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2012
Scientific Essentialism
Brian ELLISÉditeur : Cambridge University Press - 2001
Science and Necessity
John BIGELOW, Robert PARGETTERÉditeur : Cambridge University Press - 1990
De l'utilité des objets dans la philosophie de la nature
Guillaume DURANDSous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDDans Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead - 2007
Actualité et continuité : éléments pour une ontologie de l'espace-temps : Thèse de doctorat : Philosophie : Université de Nice Sophia-Antipolis : 2004, sous la direction de Jean-François Mattéi
Michaël THOMPSON
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Éditeur : - 2004
Causalité mentale et ontologie des propriétés : Thèse de doctorat : Philosophie : Université de Rennes 1 : 2007, sous la direction de Frédéric Nef
François LOTH
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Éditeur : - 2007
Philosophie de l'algèbre : Recherches sur quelques concepts et méthodes de l'Algèbre moderne
Jules VUILLEMINÉditeur : Presses Universitaires de France - 1962
Physique et métaphysique : Une introduction à la philosophie de la nature
Michael ESFELDÉditeur : Presses polytechniques et universitaires romandes - 2012
Précis de philosophie de la physique
Sous la direction de Soazig LE BIHANÉditeur : Vuibert - 2013
Contre les ontologies de la fonction d'onde : défense des ontologies primitives
Valia ALLORISous la direction de Soazig LE BIHANDans Précis de philosophie de la physique - 2013
La nature modale des structures physiques selon le réalisme structural ontologique
Michael ESFELDSous la direction de Soazig LE BIHANDans Précis de philosophie de la physique - 2013
Les Outils de la réflexion : Épistémologie
François DAGOGNETÉditeur : Les Empêcheurs de penser en rond - 1999
L'Être-Temps
André COMTE-SPONVILLESous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIROSous la direction de Étienne KLEIN, Michel SPIRODans Le Temps et sa flèche - 2013
Diagrammes et catégories : Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris VII – Denis Diderot : 2007, sous la direction de Dominique Lecourt
Franck JEDRZEJEWSKI
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Éditeur : - 2007
Analyse phénoménologique du concept de probabilité
Albino Attilio LANCIANIÉditeur : Hermann - 2012
Introduction à la philosophie des mathématiques : Le Problème de Platon
Marco PANZA, Andrea SERENIÉditeur : Flammarion - 2013
Il Problema di Platone : Un’introduzione storica alla filosofia della matematica
Marco PANZA, Andrea SERENIÉditeur : Carocci editore - 2010
De la forme à l’être : Sur la genèse philosophique du projet husserlien d’ontologie formelle
Sébastien RICHARDÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2014
Simondon ou l’Encyclopédisme génétique
Jean-Hugues BARTHÉLÉMYÉditeur : Presses Universitaires de France - 2008
Ontologia
Achille C. VARZIÉditeur : Laterza - 2005
Ontologie
Achille C. VARZIÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2010
Du point de vue ontologique
John Ferguson HEILÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2011
From an ontological point of view
John Ferguson HEILÉditeur : Oxford University Press - 2003
Saussure au futur
François RASTIERÉditeur : Les Belles Lettres - 2015
Quine
Michel OLIVIERÉditeur : Les Belles Lettres - 2015
De l’action des gènes aux génomes réactifs
Evelyn Fox KELLERSous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
Similarités ontologiques et différences épistémologiques entre physique et biologie
Christian SACHSESous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
Réalisme, pluralisme et naturalisme en biologie
John DUPRÉSous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
Organisme et individu
Karine PRÉVOTSous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
Métaphysique et biologie
Thierry HOQUETSous la direction de Thierry HOQUET, Francesca MERLINDans Précis de philosophie de la biologie - 2014
La linea e il circolo : Studio logico-philosophico sull’analogia
Enzo MELANDRIÉditeur : Quodlibet - 2004
La linea e il circolo : Studio logico-philosophico sull’analogia
Enzo MELANDRIÉditeur : Il Mulino - 1968
Il convient de reconnaître Simondon comme l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’ontologie et de la politique. Sous le nom de transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage, c’est la manière dont la vie, individuelle et collective, est engagée dans la pensée. – L'A. cherche à montrer, au-delà de la multitude des catégories scientifiques et épistémologiques traversant l’œuvre de Simondon, la teneur spécifique de cette pensée. La réflexion s'organise autour de la question de l'individu et de l'opération d'individuation en mettant à jour les relations existantes entre ontologie et politique révélées par le concept de transindividualité. – Introduction. Partie I : Pensée de l'être et statut de l'un : de la relativité du réel à la réalité de la relation (L’opération; Plus qu’un; La transduction; L’analogie; Le paradigme physique; L’allagmatique; La réalité du relatif. De la connaissance de la relation à la connaissance comme relation ; Consistance et constitution ; Cette relation qu’est l’individu); – Partie II : La relation transindividuelle (L’individuation psychique et collective :une ou plusieurs individuations ?; Affectivité et émotivité, la vie plus qu’individuelle; Le paradoxe du transindividuel; Un domaine de traversée, le transindividuel subjectif; Le collectif comme processus; L’être-physique du collectif, le transindividuel objectif); – Partie III : Scolie. Intimité du commun ; – Partie IV : Entre culture technique et révolution de l'agir (Vers une « culture technique »; Le devenir au risque de la téléologie; Une éthique physique de l’amplification et du transfert; Hylémorphisme versus réseaux; Vers une révolution de l’agir : le transindividuel contre le travail); – Pour conclure. M.-M. V.
«Enquête» plurielle menée autour du concept de modèle comme porteur d’une question philosophique sur le rapport institué par la science moderne entre épistémologie et ontologie. Ce concept de modèle, bien loin d’être unitaire, dévoile ses multiples facettes en déclinant une série d’interrogations spécifiques, telles que : – peut-on préciser les formes de modélisation existantes ?, – à quoi sert un modèle ?, – la modélisation d’un problème correspond-elle toujours à sa simplification ?, – la modélisation est-elle spécifique à la science ?, – quels sont les domaines qui sont, ou devraient être, exclus du champ de la modélisation ? Suivant ce fil conducteur, quatre thèmes se dégagent qui correspondent aux quatre parties de l’ouvrage : – I. la modélisation dans la logique et les sciences de la nature, où apparaît de manière significative l’absence d’unité entre les divers emplois du terme «modèle» ; – II. la modélisation dans les sciences pratiques, où la problématique du modèle se déplace du versant épistémologique vers le versant pragmatique des connaissances considérées : le modèle est central parce qu’il permet d’agir; – III. la modélisation dans les sciences de l’homme, où la modélisation acquiert la valeur d’une objectivation de la réflexion; – IV. la modélisation en philosophie, où il s’agit moins d’exposer ce qu’est un modèle que d’examiner les présupposés de qui en fait usage. M.-M. V.
Plutôt que de faire le bilan prématuré d’une œuvre vive qui suscite aujourd'hui encore autant de réactions, ce numéro propose de situer les unes vis à vis des autres les différentes facettes d’une personnalité complexe, de chercher s’il existe entre elles un fil conducteur, et de voir si une telle cohérence a été non seulement voulue, mais pensée dans le cadre d’une philosophie qui établirait des liens entre investigations logiques, interventions politiques et engagement éthique. – La Première Partie, «Philosophie et logique» (Section 1, Logique et ontologie, Section 2, Épistémologie générale) réunit deux sortes de contributions : d’une part, des articles consacrés à la présentation et à l’interprétation d’une des composantes essentielles de l’œuvre philosophique de Russell; d’autre part des essais de caractère plus critique, qui se donnent pour objectif de discuter, de contester ou de reformuler telle ou telle thèse du philosophe à la lumière de ses prolongements contemporains. – La Seconde partie, «Politique de Russell : du logicien au tribun» (Section 1, L’action; Section 2, L’homme), présente des études sur les différents aspects de l’activité politique de Russell et tentent de mettre en rapport les deux grandes dimensions de son œuvre, en matière de philosophie de la logique et de théorie de la connaissance, et en matière de questions dites de société, où apparaît le sens et la continuité de sa réflexion morale et politique. M.-M. V.
I. Caratteri generali dell’opera di Quine. – II. Verità e analiticità. – III. L’ontologia di Quine. – IV. Il problema del significato. – V. I capricci del riferimento: opacità referenziale, atteggiamenti proposizionali, modalità. – VI. Naturalismo e fisicalismo: l’epistemologia di Quine. – Cronologia della vita e delle opere. – Storia della critica. – Bibliografia. M.-M. V.
Première édition française à Paris : Aubier, 1977, Collection «Analyse et raisons». – Cet ouvrage réunit six essais dont le troisième, «L’épistémologie naturalisée», est sans doute le texte le plus influent de Quine : référence de la philosophie analytique dans sa version naturaliste, il a été utilisé à la fois comme manifeste philosophique des sciences cognitives, et comme signal d’un renoncement à l’antipsychologisme des pères fondateurs de la philosophie analytique. Quine y affirme que l’épistémologie devient «un chapitre de psychologie», puisqu’elle étudie «un phénomène naturel, à savoir un sujet humain physique» et sa production de théorie (output) à partir de données sensorielles (input). Cette réflexion sur le naturalisme, sur ses limites et sa nature, constitue un élément essentiel de l’héritage philosophique de Quine aujourd’hui. – 1. «Parler d’Objets», allocution prononcée devant la division orientale de l’American Philosophical Association, en 1957, rééditée avec l’autorisation des Proceedings and Addresses de cette association (1958). Cet essai a été détaché des brouillons d’où sortit, en 1960, Word and Object; – 2. «Relativité de l’ontologie», essai présenté à l’Université Columbia les 26 et 28 mars 1968, sous forme d’un couple de conférences portant ce même titre, dans le cadre du premier cycle des conférences John Dewey; publié la même année dans le Journal of Philosophy; – 3. «L’épistémologie naturalisée», communication présentée à Vienne le 9 septembre 1968 au 14e Congrès International de Philosophie; – 4. «Existence et Quantification», communication au Colloque Fact and Existence, Université d’Ontario-Ouest, 4 novembre 1966; – 5. «Espèces naturelles», essai dédié à C. G. Hempel, Université Long Island, Brooklyn, 17 octobre 1967; – 6. «Objets propositionnels», conférence donnée au Amherst College, à l’Université de Michigan, à l’Université de Chicago, et à l’Université d’Illinois à Urbana, au printemps 1965. À paraître dans Critica. M.-M. V.
This paper will deal with three questions regarding Carnap's transition from the position he held at the time of writing Syntax to the doctrines he held during his semantic phase: (1) What was Carnap's attitude towards truth at the time of writing Syntax? (2) What was Carnap's position regarding questions of reference and ontology at the time of writing Syntax? (3) Was Carnap's acceptance of Tarski's analysis of truth and reference detrimental to his philosophical project? Section 1 of this paper will deal with the first of these questions. Special attention will be paid to identifying what it was that prevented Carnap from defining a truth predicate for descriptive languages in Syntax. Section 2 of this paper will deal with the question of Carnap's attitude towards reference and ontology in Syntax. It will be shown that the attempt in Syntax to address ontological questions is seriously defective. Section 3 of this paper addresses the last of the questions posed above. It is argued that in the light of what is established in Sections 1 and 2, Carnap could not have retained the position of Syntax with respect to truth and reference.
L’auteur essaie de circonscrire la sphère du «métaphysique» dans la pensée de Bolzano. Il montre comment la métaphysique de la réalité (Wirklichkeit), avec ses deux ingrédients : les substances et les propriétés (Beschaffenheiten), doit être distinguée de la doctrine du règne «sémantique» (celui des représentations et des propositions en soi). Ces dernières entités n’appartiennent pas à la sphère de l’ontologie, et il est impossible de trouver quelque chose comme une «ontologie formelle» chez Bolzano qui serait en charge de s’occuper d’elles, c’est-à-dire une doctrine qui les traiterait comme des «êtres». L’auteur s’intéresse, de ce point de vue, à la distinction importante faite apr Bolzano, entre les propriétés (Beschaffenheiten), qui doivent être prises en un sens ontologique, et les déterminations (Bestimmungen) qui, bien que rapportées à des objets et éventuellement des êtres, n’ont pas de sens indépendamment d’un discours tenu sur ces objets, et ce ne sont pas des entités ontologiques à proprement parler. Ainsi, l’auteur essaie de mettre en lumière la complexité des relations entre le plan sémantique et le plan ontologique chez Bolzano : les deux plans doivent être soigneusement distingués, et pourtant demeurent aussi corrélés en un sens complexe.
Nous rappelons tout d’abord les trois étapes majeures dans l’œuvre de Stéphane Lupasco (1900-1988) : l’introduction du principe de dualisme antagoniste, l’examen des notions d’actualisation et de potentialisation et la formulation de la logique du tiers inclus. Ensuite, nous étudions les relations entre le tiers inclus et la contradiction et entre logique et ontologie et nous évoquons le rapport entre Gonseth et Lupasco. Enfin, nous introduisons la notion de niveaux de Réalité qui donne une explication simple et claire de l’inclusion du tiers.
L’A. interroge ici l’ontologie de G. Simondon à partir d’une confrontation avec Heidegger. Refusant de voir dans la distinction simondienne entre l’individu et la réalité préindividuelle l’écho de la différence ontologique heideggérienne, l’A. montre que l’importance de la philosophie de G. S. réside davantage dans la place accordée aux singularités. Il introduit pour cela le terme de “singulier commun” et en interroge la pertinence de ce paradoxal rapprochement de notions antithétiques : en quoi est-il un nouvel objet de pensée?
Selon Beth, le climat philosophique de l’époque d’après-guerre est caractérisé par une tension entre scientisme et relativisme subjectif. Quelles conséquences faut-il en tirer pour la philosophie des mathématiques ? Refusant de lier la rationalité à une évidence absolue, la synthèse envisagée par Beth est assez proche des solutions proposées par Gonseth et Bernays. Dans sa partie centrale, cet article examine le point de vue de Beth à partir de deux exemples qui concernent l’engagement ontologique : 1° par rapport à la position de Carnap dans les années trente; 2° par rapport aux conséquences à tirer du théorème de Löwenheim-Skolem.
Cet article est consacré aux implications épistémologiques du théorème de Nœther et de théories de jauge. – I. Le théorème de Nœther : A. Les principes de conservation; B. Le théorème de Nœther en mécanique; C. Le théorème de Nœther en théorie des champs; – II. Les théories de jauge : A. La quantification des interactions; B. Les théories de jauge (de l’interaction électromagnétique; de l’interaction forte; de l’interaction faible; les théories unitaires); – III. La générativité ontologique des mathématiques.
Examinant quelques aspects de l’œuvre de Duhem et de Meyerson, l’article tente de comprendre pourquoi, méconnus dans leur propre pays, les épistémologues français ont été une source d’inspiration pour nombre de philosophes des sciences américains. – Holisme, instrumentalisme, ontologie; – Théorie physique et traduction; – Le réalisme et l’histoire.
Principale source d’inspiration de Thomas Kuhn, Koyré défend la conception selon laquelle les changements de paradigme conceptuel sont décisifs dans les révolutions scientifiques. Le trait caractéristique du modèle de Koyré, c’est qu’une révolution scientifique est un changement d’ontologie. Tout ce que connote un paradigme conceptuel – un ensemble de croyances, un mythe ou une vision et une conception du monde – n’est qu’un effet de structure, l’expression d’une ontologie sous-jacente.
Si le premier Bachelard n’est pas rationaliste, cet article se donne pour objectif de chercher à comprendre comment et pourquoi il l’est devenu. Construire un rationalisme, c’est aussi pour Bachelard la formule philosophique qui lui a permis de se dégager d’une double difficulté, à la fois en brisant le carcan de l’antinomie tenace du réalisme et de l’idéalisme, et en libérant le terrain pour une théorie de l’imaginaire susceptible de conférer à ce rationalisme un statut ontologiquement positif et d’en reconnaître la réalité.
Les concepts d'interactor (David Hull) et de replicator (Richard Dawkins) ont comme objectif premier de proposer une perspective évolutive unifiée où la réplication et l'interaction représentent deux processus opérationnels fondamentaux. Parallèlement, en écologie, l'attention des scientifiques s'est particulièrement focalisée sur certains niveaux d'organisation (de la population à la biosphère). Dans le sillage de la perspective transactionnelle (Dewey et Bentley), une nouvelle catégorie ontologique est proposée : le « transactor ». Une telle perspective a pour but de représenter un support à une vision du monde holiste, émergentiste et systémique des processus évolutifs, écologiques et de développement.
Au fil des siècles, les chimistes ont plusieurs fois affronté l’énigme du mixte telle que posée par Aristote : comment se peut-il qu’en combinant deux éléments A et B on obtienne un corps qui présente des propriétés totalement différentes de celles des ingrédients. Il y a donc une forme d’émergence propre à la chimie. Puis la notion de mixte est tombée en désuétude au profit d’une claire distinction entre combinaison et mélange au début du XIXe siècle. En 1902, dans Le mixte et la combinaison chimique Pierre Duhem osait cependant proclamer l’actualité de la définition aristotélicienne du « vrai mixte ». Son attitude n’est-elle que l’expression de son hostilité à l’interprétation atomiste et structurale des combinaisons ? On suggère au contraire que la notion de mixte permet de dégager une ontologie propre à la chimie et demeure pertinente même quand on adopte des conceptions atomistes.
La thèse centrale ici est que le langage sert à la construction et à l’énonciation d’un processus de catégorisation qui positionne le locuteur et les choses face au monde. L’auteur s’appuie essentiellement sur la conception catégorielle d’Aristote. – Ontologie et représentation du monde; – Des rapports entre langage et ontologie; – Engagement du sujet et ontologie de la preuve; – Le langage et la preuve testimoniale; – Le «système langue» et les jeux de la dénomination; – Valeurs relationnelles et dynamiques cognitives; – Les opérations de la preuve en langue et discours.
Cet article entend faire le point quant à l’usage aristotélicien du terme «analogie». Pour Aristote en effet, l’analogie n’est pas un type de raisonnement qui donnerait lieu à un examen épistémologique, mais relève d’un problème ontologique, celui de l’unité de l’être. Si l’on veut y voir une figure de discours, son examen appartiendra à la Poétique. L’auteur envisage dans un premier temps le problème ontologique, afin de comprendre le concept d’analogie qui en découle : il fait appel pour cela à la Métaphysique et à l’Éthique à Nicomaque. Dans un second temps, il suit l’usage opératoire du concept d’analogie chez Aristote, en particulier dans la Physique et dans l’Histoire des animaux, et montre comment cet usage opératoire se rapporte au problème ontologique de l’analogie.
The paper reconstructs Carnap's epistemological and ontological ideas stressing the link between these ideas and the most general tenets of Logical Empiricism (negation of the Kantian theory of synthetic a priori judgments, linguistic theory of the a priori, influence of Poincaré's conventionalism, principle of verification, refusal of metaphysical absolutism). From this point of view it also discusses both the Carnap/Quine debate on analyticity and ontology and the difference between Carnap and the ‘young' Reichenbach on the nature of the relativised a priori.
Cet article tente de montrer que le projet d’élucidation scientifique du monde ne peut se délier du projet de se donner les moyens rationnels d’une élaboration ontologique, et que l’opérateur d’une telle chose est une conception du savoir, et non primitivement du monde, autrement dit le matérialisme scientifique.
Si l'explication historique n'est pas l'apanage des historiens, c'est parce que ce modèle d'explication est partagé par toutes les sciences de l'homme, dans la mesure où les phénomènes respectifs qu'elles étudient possèdent une structure historique. C'est pourquoi l'auteur commence par rappeler la distinction entre expliquer au premier sens de subsumer des relations phénoménales sous des lois et expliquer au second sens de rendre compte des causes productrices d'événements dans le temps. La prédominance de l'explication historique dans les sciences de l'homme tient-elle au mode d'être des choses à connaître (c'est-à-dire à l'ontologie) ou au mode de connaître de ces choses (c'est-à-dire à la gnoséologie) ? Après avoir explicité la structure de l'explication historique (c'est-à-dire les relations entre les fins poursuivies par les agents historiques, les moyens dont ils disposent et le contexte historique dans lequel ils mettent en oeuvre ces moyens pour parvenir à réaliser ces fins), l'auteur revient sur l'opposition entre le modèle Hempel (nomologique-déductif, centré sur le concept de loi) et le modèle Dray (modèle rationnel qui sépare les notions d'explication et de loi). Afin d'illustrer les difficultés suscitées par la question de savoir si « l'explication historique constitue un mode de connaissance spécifique, propre aux sciences du récit » ou « une attitude gnoséologique, en droit révisable » (p. 11), il s'appuie sur la réflexion épistémologique de l'historien Paul Veyne, telle qu'elle est développée dans Comment on écrit l'histoire (1971).
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jean-Michel Salanskis : Philosophie : 1 vol. : Université Charles de Gaulle Lille III : 1999 : VIII-372 p.]. – Cet ouvrage a pour objet la notion d’expérience mathématique dans l’épistémologie de Jean Cavaillès. Le problème posé porte sur le statut de cette notion: l’expérience mathématique dérive-t-elle d’un acte subjectif qui l’initie ou constitue-t-elle un mouvement autonome qui développe la conscience et produit l’objectivité ? L’expérience mathématique désigne un champ dans lequel est à l’œuvre un système de gestes combinatoires et opératoires, c’est-à-dire un ensemble d’actes qui ne peuvent s’accomplir que dans des combinaisons de signes exprimant elles-mêmes des opérations au sein de ce champ. La détermination du statut de l’expérience mathématique est opérée suivant trois axes problématiques : 1° celui de l’expression, car les gestes opératoires sont d’abord reconnus comme étant immanents à l’expérience sensible ; 2° celui de la réflexivité, car les gestes opératoires, latents dans l’expérience sensible, se laissent connaître comme des objets par des opérations qui les thématisent ; 3° celui de la référence à l’objet, car l’expérience mathématique se révèle être un approfondissement et une transformation de l’expérience sensible. L’enjeu de l’ouvrage est de montrer que ce que Cavaillès appelle le "geste" du mathématicien au principe de la fabrication des mathématiques est « analogue à l’expression que Merleau-Ponty découvre dans le langage et la peinture » (p. 324) : il correspond à une captation de sens dans des configurations de signes. Les chapitres qui composent cet essai se présentent comme un commentaire linéaire des principaux écrits de Cavaillès suivant leur ordre chronologique : d’abord l’analyse de l’expérience mathématique dans sa thèse complémentaire (chap. I : «La théorie des ensembles»), ensuite dans le développement de sa thèse principale (chap. II : « Le problème des fondements ») puis dans la conclusion de cette même thèse (chap. III : « Le formalisme modifié »), ensuite dans trois articles publiés entre 1939 et 1942 (chap. IV : « Du formalisme modifié à la dialectique des concepts ») ; enfin dans l’ouvrage posthume publié par G. Canguilhem et Ch. Ehresmann en 1947, intitulé Sur la logique et la théorie de la science (chap. V : «Théorie de la science, logique et ontologie»).
F. F.
This book presents an overview of Quine's entire career and philosophical development. It highlights that Quine belongs in the tradition of the Vienna circle whose doctrines are undergoing a revival of interest at the present time; and it also casts an interesting light on the debate over analyticity and the consequent problems raised in the philosophy of logic and mathematics. – This book covers W. V. Quine's philosophic career from his early radical empiricism and behaviorism through his development of a series of skeptical doctrines regarding meaning, reference, and science. It explains what problems he tried to solve and what his solutions were. Resulting ina series of highly controversial claims that have won him international fame. His work is still a center of controversy and has lead to an enormous literature of commentary. – Contents : Introduction. – Chapter I. Logic and Philosophy; – Chapter II. Semantics and Ontology; – Chapter III. From Word and Object to The Roots of Reference; – Chapter IV. Last Revisions; – Chapter V. Conclusion. – Appendix; Notes.
Scientific Essentialism defends the view that the fundamental laws of nature depend on the essential properties of the things on which they are said to operate, and are therefore not independent of them. These laws are not imposed upon the world by God, the forces of nature or anything else, but rather are immanent in the world. Ellis argues that ours is a dynamic world consisting of more or less transient objects which are constantly interacting with each other, and whose identities depend on their roles in these processes. Natural objects must behave as they do, because to do otherwise would be contrary to their natures. The laws of nature are, therefore, metaphysically necessary, and consequently, there are necessary connections between events. Brian Ellis calls for the rejection of the theory of Humean Supervenience and an implementation of a new kind of realism in philosophical analysis. – Contents : Preface; Introduction; – Part I. Concepts: 1. Concepts of scientific essentialism; – Part II. Ontology: 2. Natural kinds; 3. Powers and dispositions; – Part III. Scientific Explanation: 4. Realism and essentialism in science; 5. Essentialism in the social sciences; – Part IV. Laws of Nature: 6. Theories of laws of nature; 7. Natural necessity; – Part V. The New Essentialism: 8. The essentialist program. – Bibliography; Index.
This book espouses a theory of scientific realism in which due weight is given to mathematics and logic. The authors argue that mathematics can be understood realistically if it is seen to be the study of universals, of properties and relations, of patterns and structures, the kinds of things which can be in several places at once. Taking this kind of scientific platonism as their point of departure, they show how the theory of universals can account for probability, laws of nature, causation and explanation, and explore the consequences in all these fields. This will be an important book for all philosophers of science, logicians and metaphysicians, and their graduate students. The readership will also include those outside philosophy interested in the interrelationship of philosophy and science. – Contents : – Preface. – 1. Realism and truth; – 2. Quantities; – 3. Modal language and reality; – 4. Modal ontology; – 5. Laws of nature; 6. – Causation; – 7. Explanation; – 8. Mathematics in science. – Coda: Scientific Platonism. – Includes bibliographical references (p. 389-398) and indexes.
Une philosophie de la nature peut-elle se passer d'une pensée des objets ? Cet article montre qu'une philosophie événementielle comme celle de Whitehead est suffisante pour rendre intelligible le passage de la nature. – Notes, pp. 76-78. F. F.
La théorie de la Relativité a introduit le concept d'espace-temps, qui lui-même oblige à adopter une nouvelle vision du monde. Les concepts d'espace et de temps, même s'ils entrent dans la composition de l'espace-temps, ne peuvent le décrire complètement. L'espace-temps présente deux caractéristiques principales. Il remplit d'abord une fonction indexicale, qui permet de considérer tout objet ou événement comme le centre d'un repère spatio-temporel, ouvrant sur une perspective singulière sur l'univers. Mais l'espace-temps doit aussi être conçu comme un milieu physique : sa structure est localement altérée par la matière, et les phénomènes physiques ne se déroulent pas de la même manière au voisinage de deux masses différentes. On doit donc admettre une infinité de repères indexicaux, mais aucun cadre général universel et spatio-temporel ne peut les prendre tous en charge. Cette étude vise à produire de nouvelles catégories pour y remédier. Sur un nouveau cadre général formel adapté, toutes les propriétés ontologiques et relations de l'espace-temps peuvent apparaître, rendre cohérentes toutes les perspectives singulières. – Bibliographie, pp. 300-315 ; Index.
The concept of space-time, set up in the theory of Relativity, implies a new representation of the world. Though it is constructed by both space and time, the general concepts of space and time cannot succeed in describing it totally. Two major features characterize it. First, it has an indexical function, that permits a conception of space-time as a coordinated framework referring to a particular object or event. Its indexical function leads to a singular perspective on the universe. Secondly, space-time also has to be seen as a physical medium. Since it is locally distorted by matter, physicals phenomena do not have the same behaviour in the neighbourhood of two different masses. An infinity of indexical frameworks has to be admitted, but the transposition among those frameworks is far from easy, for there is no universal, spatiotemporal point of view. New categories are needed. This study provides such a new perspective. A general and formal background is built up, upon which ontological properties and relations of space-time can be developed. So, each singular perspective is coherent with all of the others ones. – References, 300-315 ; Index.
Le problème de la causalité mentale désigne selon la tradition celui de l’interaction entre une substance mentale et une substance physique. Si aujourd’hui un grand nombre de philosophes rejette les esprits immatériels, le problème de la causalité mentale demeure. La position contemporaine du problème consiste à se demander comment les propriétés mentales peuvent être pertinentes dans la cause du comportement. Ce travail examine ce problème et analyse les diverses solutions ponctuant la littérature sur le sujet. Des objections sont apportées aux solutions standard et une orientation est dégagée : la clarification ontologique des entités sous-jacentes. Particulièrement analysées, les propriétés mentales doivent permettre de rendre compte de la causalité à l’intérieur du monde physique. La solution défendue ici fait appel à la notion de propriétés particulières ou tropes – entendues comme manières d’être particularisées, – et préconise une identité des instances mentales et physiques. – Bibliographie, pp. 479-500.
The problem of mental causation is traditionally the problem of understanding how a mental substance could interact with a physical substance. Many philosophers these days reject immaterial minds but the problem of mental causation has not gone away. The problem is to know how mental properties can be causally relevant to behaviour. This work examines the problem of mental causation and analyses various solutions offered by the literature on the subject. It brings objection to standard resolutions, and establishes a point of reference: the clarification of the underlying ontology. It focuses on mental properties and argues that they should justify causality inside the physical world. The answer offered here, applies the concept of particular properties (i.e. trope) considered as particularized ways of being, and suggests an identity for mental and physical instances. – References, 479-500.
« L'histoire des Mathématiques et de la Philosophie montre qu'un renouvellement des méthodes de celles-là a, chaque fois, des répercussions sur celle-ci ». L'invention de nouvelles méthodes mathématiques (détermination des nombres irrationnels, invention de la géométrie algébrique, avènement du calcul infinitésimal, etc.) trouve toujours un écho dans les méthodes philosophiques de grandes métaphysiques (Platon, Descartes, Leibniz). Dès lors, l'auteur analyse le développement des méthodes de l'algèbre moderne depuis Galois, pour en dégager la philosophie théorique correspondante : la philosophie de l'algèbre. – 1. Le Théorème de Lagrange ; 2. Le Théorème de Gauss ; 3. La « méthode générale » d'Abel : preuves « pures » et démonstrations d'impossibilité ; 4. La Théorie de Galois ; 5. La Théorie de Klein ; 6. La Théorie de Lie ; Conclusion. – La Mathématique universelle ; Note 1 : « Sur la notion mathématique de l'infini » ; Note 2 : « Sur les constructions géométriques dans les Éléments d'Euclide » ; Note 3 : « Le ''principe des relations internes'' » ; Bibliographie, pp. 559-575 ; Table des matières, pp. 577-582.
F. F.
Doté d'un riche appareil critique (bibliographie exhaustive, glossaire, index) et pédagogique (résumés, questions, propositions de travail), cet ouvrage est une introduction à la philosophie de la nature. Il commence par un exposé sur la mécanique de Newton et nous conduit jusqu'aux questions les plus récentes posées par la physique quantique. Le premier chapitre développe immédiatement l'enjeu de l'élaboration d'une philosophie de la nature : faire correspondre les connaissances scientifiques que nous avons de la nature à des catégories philosophiques qui nous permettent d'en avoir une compréhension globale. Positions physiques et métaphysiques en philosophie de la nature à l'époque moderne sont donc analysées dans le chapitre 2 : la conception de la matière de Newton (paradigme des particules), la conception de l'espace et du temps qu'elle implique (espace et temps absolus existants indépendamment de la matière) ; enfin les objections de Leibniz, qui induisent une conception relationnelle de l'espace et du temps. Le chapitre 3 porte sur le dispositionnalisme : position métaphysique consistant à considérer des propriétés physiques fondamentales (masse, charge, etc.) comme étant des dispositions, c'est-à-dire des propriétés actives et efficientes. Le chapitre 4 porte sur la métaphysique humienne (représentée par D. Lewis et F. Jackson) : seconde grande position métaphysique en rapport avec le paradigme des particules, qui conçoit les propriétés comme des qualités de surface, et non comme des dispositions profondes. Dès lors, il s'agit pour l'auteur de montrer comment le problème d'une mystérieuse action à distance présent dans le paradigme newtonien est dépassé : 1° grâce à la théorie des champs de Maxwell ; 2° grâce à l'application des principes d'inertie et de constance de la vitesse de la lumière. Ce qui permet de comprendre comment Einstein peut réunir espace et temps au sein de la théorie de la relativité restreinte (chap. 5), puis d'en faire une entité dynamique (espace-temps) dans la théorie de la relativité générale (chap. 6), menant ainsi à la métaphysique de l'univers-bloc, où seul existe un espace-temps à quatre dimensions (chap. 7). Cela conduit l'auteur à exposer la position super-substantialiste, où l'espace-temps quadridimensionnel est la seule substance (chap. 8). Les chapitres 9 et 10 visent alors à montrer comment les problèmes de compréhension de la signification de la physique quantique (non-localité établie par le théorème de Bell, impossibilité d'identifier une référence face au problème de la mesure, etc.) mettent en cause le paradigme issu de la théorie de la relativité. Les chapitres 11 et 12 présentent dès lors trois ontologies de la mécanique quantique (théorie d'Everett, théorie de Ghirardi, Rimini et Weber, théorie de Bohm), puis les reconfigurations que ce paradigme induit entre temps, propriétés et lois physiques. – Bibliographie, pp. 141-158 ; Glossaire, pp. 159-164 ; Index, pp. 166-172.
F. F.
Le but de ce précis est d'expliquer ce qu'est la philosophie de la physique. L'ouvrage se divise en quatre grandes parties. La première porte sur les problèmes fondamentaux posés par la mécanique quantique : problèmes de la localité, de la mesure, de l'interprétation et des ontologies associées (chapitres 1 à 6). La seconde partie traite des rapports entre thermodynamique et mécanique statistique : elle examine en particulier les approches de Boltzmann et Gibbs dans ces domaines, ainsi que le paradoxe de la réversibilité (chap. 7 et 8). La troisième partie se focalise sur deux théories de l'espace-temps : la théorie de la relativité générale et la gravité quantique (chap. 9 et 10). Enfin, la quatrième et dernière partie aborde des problèmes classiques de la philosophie des sciences tels qu'ils se posent à nouveaux frais à la lumière de la physique contemporaine : transformation de la dynamique de la science à l'ère du traitement computationnel (chap. 11), reformulation du problème de la classification des êtres naturels à la lumière de l'astrophysique actuelle (chap. 12), importance du rôle joué par la symétrie dans la description du monde physique (chap. 13 et 14), édification d'une métaphysique des sciences unifiée rendue possible par le réalisme structural ontologique (chap. 15). Cet ouvrage est aussi bien destiné aux étudiants, aux doctorants, qu'aux chercheurs confirmés. – Bibliographie, pp. 341-360.
F. F.
La thèse de cet article est de soutenir que les solutions qui ont été proposées au problème de la mesure en mécanique quantique (mécanique bohmienne, théorie de Ghirardi-Rimini-Weber, interprétation multi-mondes) partagent une ontologie primitive qu'il faut représenter par un objet mathématique défini dans l'espace à trois dimensions, et non par la fonction d'onde décrite par l'équation de Schrödinger.
F. F.
Le réalisme structural ontologique est un courant de la métaphysique des sciences contemporaines initié par Steven French et James Ladyman, qui pose une prévalence des structures physiques sur les objets. Pour l'auteur de cet article, partisan d'une forme de réalisme structural ontologique, les structures physiques sont des structures causales. Son objectif est de montrer comment une telle ontologie des structures causales permet de construire une conception du monde à la fois réaliste, complète et cohérente, comprenant tous les domaines de la science empirique.
F. F.
Cet ouvrage constitue – après Savoir et pouvoir en médecine (Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 1998) – le second volume des écrits de François Dagognet. Véritable boîte à outils, l'ouvrage se divise en quatre compartiments. Qu'est-ce que l'épistémologie ? Telle est la question au centre de la première section de l'ouvrage, dans laquelle l'auteur traite successivement de ses trois figures (1° l'épistémologie comme recherche des conditions de possibilité du savoir, 2° l'épistémologie comme effort de mise au jour des obstacles épistémologiques, 3° l'épistémologie comme travail de dégagement a posteriori d'une méthode de découverte), de deux de ses problèmes majeurs (ceux de la preuve et de la mesure), de la transposition analogique de ses méthodes (l'interdépendance entre les disciplines du savoir) et enfin d'un exemple paradigmatique – l'épistémologie de la biomédecine – dans la mesure où cette dernière a servi à l'auteur de modèle pour dégager ce qu'il appelle « la triade épistémologique », soit les conditions techno-logiques de possibilité du savoir, objet de la seconde section de l'ouvrage. Ces dispositifs techno-logiques intellectuels sont : le graphe, le mot et la classe. La troisième section étudie les rapports entre épistémologie et ontologie, i.e. entre nos catégories de pensée et les architectures matérielles. C'est pourquoi elle rassemble des articles sur la question du corps et des corps, sur l'ontologie matérielle (i.e. la vraie compréhension d'un corps ou d'un être), l'ontologie formelle (i.e. la systématique qui relie ces corps), le schème arborescent (i.e. la forme de cette systématique selon l'auteur), la positivité des supports et des matériaux dans la constitution et la transformation des ontologies. La quatrième et dernière section propose un examen critique de l'image de la science telle qu'elle est vue dans nos sociétés ainsi que les éléments d'une pédagogie pour un partage démocratique de ses découvertes et de ses résultats, la didactique constituant selon l'auteur « l'un des rameaux les plus prometteurs d'une épistémologie soucieuse de transmettre la scientificité ». – Sommaire, pp. 7-8 ; I. Le champ épistémologique ; II. La triade épistémologique ; III. Une épistémologie ontologisante ; IV. Une épistémologie sociologisante.
F. F.
Cet article, dont l'objet est le temps de la conscience, développe cinq propositions, dont les quatre dernières sont les corollaires de la première : 1° « Le temps, c'est le présent » ; donc 2° « Le temps, c'est l'éternité » ; donc 3° « Le temps, c'est l'être » ; donc 4° « Le temps, c'est la matière » ; donc 5° « Le temps, c'est la nécessité ». F. F.
En commentant certains résultats des sciences physiques ou mathématiques, plus particulièrement de la seconde moitié du XXe siècle, l'auteur cherche à comprendre l’importance philosophique du concept de diagramme, qui est au cœur de la théorie mathématique des catégories, des topoi et des esquisses. Partant du constat que les diagrammes et catégories contraignent à des options ontologiques, l'auteur propose pour étudier leur disposition conjointe de suivre quatre concepts fondamentaux qui forment le quadrilatère épistémique (la virtualité, la fonctorialité, l’universalité et la dualité). Le virtuel est nécessaire parce qu’une table n’existe pas de la même manière que le bleu du ciel qui n’a pas de réalité matérielle. La fonctorialité et le lemme de Yoneda imposent de reconsidérer le statut de l’objet. Le théorème de Diaconescu illustre l’idée que la logique immanente d’un lieu est déterminée par le topologique, que la logique n’a pas l’importance qu’on lui accorde parfois. L’universalité et la dualité déplacent la notion de vérité qui n’est plus une simple valuation, mais une vérité-foudre, une vérité-événement qui fonctionne par adéquation et résonance de pans entiers de connaissance et non plus par inférence logique. Le diagramme devient le lieu de cette vérité qui passe par le geste. Dès lors, il devient possible de croiser ontologie et topologie en une onto-(po)-logie (ou une ontologie toposique) qui ne soit pas en contradiction avec les philosophies de l’immanence. L’univocité de l’Être ne s’oppose pas à l’approche catégorielle. Plus encore : la prégnance des formes duales incite à penser l’hypothèse que l’Un est le dual de l’Être. – Bibliographie, pp. 189-200 ; Index, pp. 201-204 ; Table des figures, pp. 205-206 ; Table des matières, pp. 207-208. Fr. J.
Some results of mathematics or physical sciences, more particularly from the second half of the XXe century, lead to a new approach of the philosophical concept of diagram, which is the heart of the mathematical theory of categories, topos and sketches. On the basis of the report that diagrams and categories force with ontological options, their relationship is studied by following four fundamental concepts which form the epistemic square (virtuality, fonctoriality, universality and duality). Virtuality is necessary because a table does not exist in the same manner as the blue of the sky which does not have material reality. The fonctoriality and Yoneda's lemma involve to reconsider the statute of object. Diaconescu's theorem shows the idea that the internal logic of a topos is determined by its topology, and sometimes logical investigations are more important than it should be. Universality and duality move the concept of truth. The truth is not a simple valuation, but a “truth-lightning”, a “truth-event” which works by adequacy and topological resonance of large sides of knowledge, not any more by logical inference. Diagrams are the place of this truth which goes through gesture. Consequently, it becomes possible to cross ontology and topology in an onto-(po)-logy (or a toposic ontology) which is not in contraction with French theory. Univocity of the concept of being is not opposed to the categorial approach. More: dual forms encourages to think the assumption that the concept of one is the dual of the concept of being. – Bibliography, 189-200 ; Index, 201-204 ; Table of figures, 205-206 ; Table of contents, 207-208. Fr. J.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Sylvain Auroux : Philosophie : 1 vol. : École Normale Supérieure de Lyon : 2010 : 338 p.]. – Cet ouvrage soutient la thèse selon laquelle les probabilités, lorsqu’elles sont appliquées à un domaine de réalité, modifient son cadre ontologique. Après avoir présenté les éléments axiomatiques de la théorie des probabilités de Kolmogorov (chapitre 1), l’auteur examine les possibilités philosophiques ouvertes par une telle axiomatisation (chapitre 2). Dès lors, il interroge le sens ontologique des probabilités (de quoi parlent-elles ?) à partir du projet husserlien d’ontologie formelle phénoménologique (chapitre 3) pour en déterminer la teneur dans une partie de la science physique : la thermodynamique. Cette détermination s’opère en deux temps : d’une part à travers l’étude du concept d’entropie à l’échelle macroscopique (chapitre 4) ; d’autre part à travers l’étude de ce même concept à l’échelle microscopique (chapitre 5). – Conclusion, pp. 287-309 ; Appendice A : «Quelques réflexions sur le théorème de représentation de Stone», pp. 311-337 ; Appendice B : « L’intérêt phénoménologique de la théorie de la mesure », pp. 339-373 ; Bibliographie, pp. 375-382 ; Table des matières, pp. 383-385.
F. F.
Ce livre introduit à la philosophie des mathématiques, en ne considérant qu’un seul problème : celui de l’ontologie des mathématiques. En effet, si les mathématiques parlent de quelque chose, de quoi parlent-elles ? Comment pouvons-vous dès lors connaître ce dont elles parlent ? Inversement, si elles ne parlent de rien, d’où tirent-elles leur intelligibilité ? La solution à ce problème est connue sous le nom de platonisme mathématique, la thèse platoniste consistant à affirmer que ce que décrivent les mathématiques au moyen de théorèmes, c’est un domaine peuplé d’objets abstraits (les êtres mathématiques) ayant une existence indépendante. Dans un premier temps (chapitre 1) les auteurs reviennent sur les origines du platonisme en philosophie des mathématiques, ainsi que sur les grandes formulations et solutions théoriques proposées dans l’histoire de la philosophie jusqu’au XVIIIe siècle (Platon, Aristote, Proclus et Kant). Ensuite ils examinent le logicisme de Frege (chapitre 2) – grande position platoniste au XIXe siècle – puis l’ensemble des positions (Russell, Carnap, Hilbert, Gödel et Brouwer) de la première moitié du XXe siècle (chapitre 3) pour arriver aux deux arguments formulés par Paul Benacerraf (chapitre 4) à l’origine de plusieurs positions (celles de Field, Yablo, Hellman, Maddy, Hale, Wright, Linski et Zalta, Shapiro et enfin Parsons) au sein du débat contemporain sur le problème de Platon (chapitre 5 et 6). Toutes ces stratégies platonistes contemporaines consistant au fond à clarifier la notion d’objet en mathématique. Le dernier chapitre (chapitre 7) est consacré à une autre stratégie argumentative plus connue sous le nom d’« argument d’indispensabilité » : si une théorie scientifique, admise comme vraie, comprend des dimensions mathématiques qui n’induisent pas que des assertions sur des objets physiques, alors cette théorie ne peut être tenue pour vraie que si les objets mathématiques auxquels elle renvoie existent. – Remerciements, pp. 439-440 ; Bibliographie, pp. 441-481. – Édition anglaise simultanée mais cependant différente de la version française : Plato’s Problem : An Introduction to Mathematical Platonism, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2013. 324 p.
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Marc Peeters : Philosophie : Université Libre de Bruxelles, thèse soutenue le 24-II-2011]. – Cet ouvrage vise à établir la genèse historico-philosophique du projet husserlien d’ontologie formelle, en le réinscrivant dans la longue durée, c’est-à-dire dans l’histoire de la métaphysique occidentale. Une double méthode, généalogique et génétique, est donc à l’œuvre dans le présent travail. Dans un premier temps (chapitre 1) l’auteur vise à cerner le devenir de la métaphysique occidentale du XIIe au XVIIIe siècle en étudiant l’émergence, la transmission et la transformation de ses concepts cardinaux (chose, réalité, étant, quelque chose) à travers la lecture des œuvres d’Henri de Gand, Duns Scott, F. Suarez, d’auteurs mineurs de la scolastique tardive (Timpler, Clauberg), Wolff, Baumgarten et Kant. Il permet ainsi de comprendre l’histoire de la métaphysique moderne (depuis le XVIIe siècle) comme une autonomisation de l’ontologie, et le devenir de l’ontologie, comme la constitution d’une théorie de l’objet en tant que pur représentable (mouvement de « néotisation »). La chapitre 2 porte sur les théories de l’objet de deux philosophes contemporains de Husserl – Kazimierz Twardowski (1866-1938) et Alexius Meinong (1853-1920) – dont l’origine généalogique s’enracine dans le problème, posé par Bolzano, des représentations sans objet. Ces théories visent en effet à clarifier les relations entre une représentation, son contenu intentionnel et l’objet auquel elle se rapporte. Dès lors, l’auteur analyse la position husserlienne face au problème des représentations sans objet, et les raisons fondant ses oppositions face aux réponses données par Twardowski et Meinong (chapitre 3). Il montre quelles sont les raisons pour lesquelles l’ontologie formelle devient pour Husserl une partie d’une science formelle plus large, la mathématique universelle (mathesis universalis), cette dernière articulant une doctrine a priori des significations (analytique apophantique) et une doctrine a priori de l’objet (ontologie formelle). Enfin, les chapitres 5 et 6 montrent comment l’approfondissement de la doctrine a priori de l’objet s’inscrit dans la tradition brentanienne sur les formes d’unités et les types de dépendance, et constitue donc une méréologie (théorie des relations touts-parties). – Bibliographie, pp. 415-441 ; Index des noms, pp. 443-446.
F. F.
[Compte-rendu publié simultanément sur le site du Centre international des études simondoniennes]. – Cet ouvrage concis, précis et pédagogique dévoile les sources philosophiques, les fondements épistémologiques, les paradigmes scientifiques et les schèmes méthodologiques constitutifs du nouvel encyclopédisme dont Gilbert Simondon a été l’initiateur dans sa thèse principale L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, et qu’il ne nommait comme tel que dans sa thèse complémentaire : Du mode d’existence des objets techniques. Jean-Hugues Barthélémy revisite ainsi la thèse complémentaire de Simondon à la lumière de sa thèse principale. Dans le premier chapitre, il met au jour les grandes sources philosophiques (Bergson, Bachelard, Canguilhem) et les paradigmes physiques – issus de la thermodynamique, de la physique relativiste et de la physique quantique – de l’ontologie simondonienne. Il en explicite aussi les deux enjeux capitaux : 1° penser l’opération universelle d’individuation, ce que fait Simondon en élaborant une ontogenèse ; 2° « désubstantialiser l’individu sans le déréaliser » (Barthélémy), ce que fait Simondon en construisant un « réalisme des relations » (Simondon) multiscalaire, initiant ainsi une véritable pensée des « ordres de grandeur » de la réalité, donc une véritable pensée de la complexité. Une telle ontologie permet en effet de penser les différents « régimes d’individuation » (physique, vital et psycho-social), leur coexistence et leur articulation (donc leur complexité en tant que telle) sans tomber dans les travers d’un quelconque réductionnisme (physicaliste ou autre). On comprend ainsi pourquoi les trois grands schèmes du réalisme épistémologique des relations, qui sont fondés sur la valeur positive des avancées de la thermodynamique, de la physique relativiste et de la physique quantique, autorisent Simondon à une régénération de l’ontologie comme ontologie génétique de l’individuation. Quels sont dès lors le moteur et le vecteur de cette régénération dont l’enjeu est l’unification des connaissances scientifiques, c’est-à-dire la possibilité de la constitution d’un nouvel encyclopédisme ? Il s’agit de l’analogie opératoire (à ne pas confondre avec l’analogie structurale, source de métaphores) comme mode de pensée proprement philosophique (chapitre 2). L’acte analogique, pensée effective des opérations génétiques dans le sujet pensant comme dans les êtres individués qui sont ses objets, forme en un sens le cœur d’une science des opérations (espérée par Simondon sous le nom d’« Allagmatique », ou «Cybernétique universelle»). Mais dans la mesure où l’usage philosophique et réflexif de l’analogie n’est pas simplement heuristique (comme il peut l’être en science) mais constitutif de la « connaissance » philosophique elle-même, l’ontologie génétique qui en découle se veut non-objectivante. Enfin, l’unification analogique des régimes d’êtres dans une démarche encyclopédique se veut aussi une unification de l’Être et du Devenir au sein d’une « théorie des phases de l’être » (Simondon), laquelle est selon Barthélémy la « pointe métaphysique » de l’ontologie génétique simondonienne. L’exposition de l’ontologie génétique comme pensée des différents régimes d’individuation (physique, vital et psycho-social), ainsi que du schème méthodologique permettant de penser l’unité de ces régimes sans effacer leurs différences (schème de la transduction opérant « transposition » et « composition » des schématismes opératoires au cours des genèses physiques, vitales et psycho-sociales), fait l’objet des chapitres 3 et 4. Le chapitre 5 en vient quant à lui à Du mode d’existence des objets techniques et donc au thème de l’ « individu technique » : ce dernier ne procède pas d’une individuation, mais d’une « individualisation » (Simondon). Ce chapitre final pose en fait le problème général du rapport de l’homme à la technique, et plus particulièrement le problème des conditions d’une possible (et souvent réelle) aliénation de l’homme. Cette aliénation est liée d’une part au mauvais couplage de l’ouvrier et de la machine dans le machinisme industriel (aliénation « psycho-physiologique », dit Simondon), d’autre part à l’absence de culture technique chez les ouvriers comme chez les patrons, donc à une méconnaissance générale du mode d’existence des objets techniques (aliénation « culturelle »). Le nouvel encyclopédisme, que Simondon pose ici comme fondement d’un « nouvel humanisme », vise ainsi à rendre à l’homme ce qui de lui a été aliéné, mais en libérant pour cela la machine elle-même en tant qu’ « individu technique » ayant, à l’âge des « ensembles informationnels », à travailler seule – l’homme étant enfin disponible pour des tâches plus nobles. En fait, et pour en revenir au véritable fil directeur de Simondon dans ses deux thèses, c’est l’universalisation de la notion même d’information – telle qu’elle est redéfinie comme genèse ou prise de forme non-hylémorphique par Simondon 1° grâce à une critique de la Théorie de la forme et de la théorie technologique de l’information et 2° grâce à une fusion de la cybernétique de Wiener et de la théorie des systèmes ouverts de Bertalanffy – qui forme le cœur de l’ « encyclopédisme génétique » (Barthélémy) dans son ontologie comme dans sa technologie. – Sommaire, pp. v-vi ; Introduction : « L'Encyclopédisme génétique, une philosophie de l'individuation », pp. 1-7 ; Conclusion : « Portée de l'Encyclopédisme génétique », pp. 151-157 ; Bibliographie, pp. 159-162 ; Index des notions, pp. 163-165.
F. F.
Cet ouvrage entend dresser un panorama articulé des principaux problèmes qui animent le débat ontologique contemporain. Mettre en évidence la distinction entre ontologie et métaphysique soulève la question des rapports entre considérations linguistiques et considérations ontologiques, dans une approche délibérément méthodologique. Dans ce contexte, la position de l'auteur est clairement affirmée d'entrée de jeu : la recherche ontologique est préliminaire à la recherche métaphysique, étant donné que le but de la première est d'établir ce qui existe, l'objet de la métaphysique étant d'établir ce que sont ces choses qui existent. – L'ouvrage se subdivise en trois sections : – la première (« Qu'est-ce que l'ontologie ? ») se concentre sur la question de savoir si l'ontologie se réduit vraiment à l'interrogation « Qu'est-ce qui existe ? »; – la deuxième section questionne le « Comment se pratique l'ontologie ? » et envisage les divers instruments et méthodes qui permettent de répondre à cette question. Ces deux premières approches concernent principalement des questions de caractère méta-philosophique : « elles ne font qu'un avec le problème de la démarcation du champ d'intérêt de l'ontologie par rapport à celui de la métaphysique, prise au sens large » (p. 10). – Quant à la dernière section («Thèmes de recherche»), c'est la plus développée (pp. 61-150). Elle est dédiée à un examen de chacun des problèmes les plus représentatifs auxquels sont confrontées les ontologies contemporaines. L'exposé s'organise selon une division disciplinaire interne à l'ontologie, faisant la distinction en particulier entre ontologie matérielle (thèmes traités : collections ; nombres et entités mathématiques ; entités sociales ; oeuvres d'art ; entités fictives ...) et ontologie formelle (thèmes traités : la méréologie – théorie du tout et des parties – ; l'identité ; la dépendance ontologique ; les relations topologiques ...). – Importante bibliographie pp. 157-190. M.-M. V.
La thèse principale de Heil est que les questions fondamentales de la philosophie de l'esprit peuvent être mieux traitées en adoptant une ontologie adéquate et une prise en compte correcte des dispositions ou des pouvoirs causaux. Ces questions fondamentales incluent notamment la nature de l'expérience et la conscience. Deux idées directrices président à ses arguments : la première affirme que l'ontologie est incontournable et que la philosophie de l'esprit contemporaine a été entravée par une trop grande dépendance envers des approches linguistiques insuffisamment ontologiques ; la seconde idée concerne l'évidente inexactitude de la théorie prétendant que le caractère de réalité peut être révélé, peut “se lire” à partir de nos représentations linguistiques de la réalité. Le point de vue ontologique dont se réclame John Heil est un programme de métaphysique dans la plus pure des traditions. Une enquête philosophique cherchant à répondre à la question « Qu’est-ce qui existe ? » conserve aujourd’hui tout son sens. La réalité est-elle composée de niveaux d’être ? Que sont les objets et quelle est la nature de leurs propriétés ? Quelle place donner aux prédicats dans cette enquête ? Voilà quelques-unes des questions qui se posent au métaphysicien. Mais comment procéder ? Et surtout par où commencer ? Cet ouvrage s'efforce de montrer que l’enquête ne doit pas commencer par une analyse du langage. Il en va du «sérieux» de l’ontologie, le sérieux, qui est inhérent à tout projet philosophique, étant la prise en compte du caractère incontournable de l’ontologie. – Les positions de Heil sont mises en “Applications” dans la dernière partie de l'ouvrage, à travers une enquête sur trois problèmes traditionnels en philosophie de l’esprit – la couleur, l’intentionnalité et la conscience. M.-M. V.
En 1996, un manuscrit d’ouvrage inachevé de Ferdinand de Saussure (1857-1913) a été découvert, et publié en 2002 sous le titre De l’essence du langage. On y trouve formulé le programme d’une linguistique générale bien plus ample que celui développé dans le Cours de linguistique générale, ainsi que des normes de scientificité pour une refondation des sciences de la culture. De l’essence du langage lance selon François Rastier un triple défi : philologique, herméneutique et épistémologique (chapitre 1). Il constitue en outre le « chaînon manquant » permettant de relier le Mémoire sur le système primitif des voyelles indo-européennes (1878), premier travail de Saussure, et le Cours de linguistique générale (1916), ensemble de notes compilées par Charles Bally et Albert Sechehaye trois ans après la mort du linguiste genevois (chapitre 2). En proposant une critique de la problématique logico-grammaticale grâce à la fécondité de la problématique rhétorico-herméneutique, en promouvant une linguistique de l’interprétation qui réhabilite les notions de discours, texte et document, c’est bien à la valorisation d’une herméneutique matérielle solidaire d’un modèle textuel du signe que l’auteur du présent ouvrage s’exerce (chapitre 3). L’ontologie référentialiste à contenu véritatif que présuppose le paradigme logico-grammatical se trouve ainsi dissoute par une sémiotique interprétative, où le parcours interprétatif est premier (comme passage individuant). Ce parcours sémiotique s’inscrit en effet dans une chaîne opératoire, où le signe textuel est la retombée d’une opération dont il est à la fois le résultat et la trace, donc la condition de réactivation (et simultanément de potentiel oubli, par l’effet de recouvrement qu’il produit comme dépôt). Aux dualismes hérités de la métaphysique classique, la pensée de Saussure substitue des dualités à comprendre comme les points de vue complémentaires d’une même réalité (comme par exemple le signifiant et le signifié, faces complémentaires de la réalité du signe) (chapitre 4). À une ontologie de la substance et des substantifs, il faut donc substituer une « dé-ontologie » (Rastier) sceptique, relationniste et praxéologique : « dé-ontologie » qu’il faut donc comprendre comme une éthique de la recherche pour les sciences de la culture (chapitres 5 et 6). Dès lors, l’auteur explicite les enjeux d’une refondation sémiotique de la linguistique historique et comparée (chapitre 7) et montre en quoi le renouveau du saussurisme peut contribuer à l’affermissement du programme des sciences de la culture (chapitre 8). On trouvera en annexe les objections fortes d’un linguiste réflexif et critique face à l’inanité de la philosophie du langage d’inspiration anglo-saxonne. – Annexe: « Sémiotique et philosophie du langage », pp. 221-257 ; Bibliographie, pp. 259-268.
F. F.
Cet ouvrage vise à présenter dans toutes ses ramifications la question au centre de l’œuvre de Willard Von Orman Quine (1908-2000) et sa méthode de traitement, à savoir : celle de la possibilité de la science et de sa compréhension, suivant une approche empiriste et réaliste. La signification est-elle réductible à la référence ? À partir des quatre grandes conceptions de la signification proposées dans les philosophies de traditions anglo-américaine et analytique (logiciste, mentaliste, pragmatiste, empiriste logique), l’auteur expose dans un premier chapitre la conception originale de Quine, holiste, dont le propos est de montrer que la signification ne correspond pas à une entité extra-langagière ; thèse qui le conduit d’une part à rejeter la distinction classique entre énoncés analytiques et énoncés synthétiques, d’autre part à redécouvrir le cercle herméneutique, dont est porteuse la notion de signification. En découlent les deux conséquences suivantes : la signification et la synonymie sont inassignables, et les données d’observation laissent indéterminée la référence. Dès lors, les chapitres II et III explorent les liens logiques entre les trois thèses de sous-détermination (de la traduction, des théories scientifiques, de la référence) mises au jour par Quine : soit le constat que deux langages, deux théories scientifiques ou encore deux comportements verbaux pourtant incompatibles entre eux peuvent cependant être compatibles avec les mêmes données observables, les mêmes données empiriques ou les mêmes situations contextuelles. Le chapitre IV présente la conception quinienne de la logique (dans la mesure où la logique est ce qui permet d’articuler les énoncés théoriques de la science au réel) en accord avec sa vision naturaliste et empiriste. Le chapitre V nous permet alors de comprendre en quoi la position holiste de Quine le conduit à proposer une épistémologie naturalisée, soutenue par une normativité anthropologique au centre de laquelle opère un schème conceptuel, fond de croyances relatif à une culture, et à partir duquel se construisent les rapports de la science à l’expérience du monde. Le dernier chapitre étudie quant à lui la postérité et les usages contemporains de la philosophie de Quine dans la philosophie analytique de la seconde moitié du XXe siècle (chez Davidson, Rorty, Putnam), ainsi que sa réception critique chez deux philosophes français post-structuralistes (Lyotard et Descombes). – Repères chronologiques, pp. 13-16 ; Conclusion, pp. 317-321 ; Glossaire, pp. 323-336 ; Notices biographiques, pp. 337-351 ; Bibliographie, pp. 353-360 ; Index nominum, pp. 361-362 ; Index rerum, pp. 363-367 ; Table des matières, pp. 369-371.
F. F.
Ce chapitre vise à montrer que la naissance de la génomique a permis de contrecarrer le dogme génique, déterministe et unidirectionnel, et de comprendre le génome comme une entité dynamique et plastique en perpétuel dialogue avec l’environnement. – Cet article, traduit en français par Thierry Hoquet, a d’abord paru dans un numéro du Journal of Physiology en 2014.
F. F.
Ce chapitre compare physique et biologie de deux points de vue : ontologique et épistémologique. F. F.
Adoptant une position réaliste et critique, l’auteur de cet article, conscient du caractère incomplet des modèles en général, mais en particulier en biologie, défend une approche pluraliste dans la modélisation des phénomènes biologiques. – Ce texte, d’abord rédigé en anglais par son auteur pour le Précis de philosophie de la biologie, a été traduit en français par Thierry Hoquet.
F. F.
En examinant successivement les approches phénoménologique, fonctionnelle et évolutionnaire, cet article cherche à saisir dans quelle mesure et en fonction de quels contextes d’études les concepts d’individu et d’organisme sont ou non interchangeables. Trois critères sont alors retenus pour opérer une clarification et une distinction nette entre ces deux concepts : l’immunité, le développement et l’adaptation.
F. F.
Ce chapitre s’intéresse à la manière dont la métaphysique se trouve nécessairement impliquée dans la pensée biologique en légitimant d’une part un concept de métaphysique comprise comme une vision du monde qui accompagne et structure la biologie en tant que pensée scientifique ; d’autre part en légitimant un concept d’ontologie entendue comme une réflexion qui articule de façon critique et perpétuellement révisable la science et la métaphysique, en fonction des avancées de la science dans sa positivité.
F. F.
« Entre la pratique et la théorie de l’analogie l’écart est immense » (p. 9). Il est dû au primat d’une rationalité logique reposant sur les principes d’identité et de tiers exclu, qui non seulement n’est pas en mesure de rendre compte des opérations analogiques mais tend à les réprimer. Il s’agit donc d’interroger les raisons du refoulement de la rationalité analogique (perspective « archéologique ») et de déterminer les conditions de sa validité, en tant que type d’inférence et pratique herméneutique (perspective «critique»). L’analogie ne saurait être définie analytiquement ; il faut partir de ses usages. C’est l’objet de la première partie, « Topique : les lieux de l’analogie » (p. 32-309), en sept chapitres (« L’archéologie », «La théonymie», « Le langage », « Le discours », « La symptomatologie », « La proportion » et «L’inclusion»). Ceci établi, la seconde partie « Logistique : le calcul analogique » (p. 310-546), s’efforce de dégager la structure de l’inférence analogique, en sept chapitres également («L’exemplification et la preuve», « La symétrie », « La logique modale et l’analogie », « L’enthymème », « Les figures inductives », « Les figures hypothétiques », « Les figures rhétoriques »). La troisième partie « Herméneutique. L’interprétation analogique » (p. 547-810) considère l’analogie à l’aune de sa capacité à donner sens à l’expérience, toujours en sept chapitres (« La sympathie », « Les analogies de l’expérience », « La typologie », « La théorie des Idées », « La fonction de l’analogie », « La subjectivité de l’analogie », «Au-delà de l’analogie»).
L’ouvrage est
sans équivalent pour ce qui regarde la variété et l’ampleur des perspectives et
des ressources sur les opérations analogiques. Il est très technique, mobilise de
larges pans de l’histoire des sciences et de la philosophie (les dix auteurs
les plus cités sont, dans l’ordre décroissant : Aristote, Platon, Kant,
puis Descartes, Hegel, Carnap, Leibniz, Russel, Galilée et Freud) et dialogue
avec de nombreux contemporains (tels E. Bloch, H. Blumenberg, M. Foucault,
M. Heidegger, A. Koestler, K. Lewin, J. Piaget, P. Ricoeur
et W. O. Quine). Pour se faire une première idée des enjeux on
pourra, après l’« Introduction » (p. 9-29), commencer par le § 69,
qui résume « les principes qui règlent les deux pôles extrêmes de la
rationalité formelle ou “pure” : la logique et
l’analogie » : « tout ou rien » vs « gradation
continue » ; «contradiction exclusive» vs
« contradiction inclusive » ; « identité élémentaire »
vs « identité fonctionnelle» ; «extensionalité» vs
« intensionalité » ; « extensivité » vs
« intensivité » ; « discrétion » vs
«continuité» ; «finitude » vs
« infinitude » (p. 374-375). Ces oppositions ne sont pas
dichotomiques (contradictoires) mais polaires (contraires): entre les
pôles opposés se distribuent toutes les positions possibles, de sorte
que l'on peut passer de l'un à l'autre par degré. L’analogie est la voie
pour surmonter le
« chiasme ontologique » en quoi s’enferre une rationalité
exclusivement logique : l’univocité logique s’acquiert au prix de
l’équivocité ontologique (nominalisme), l’univocité ontologique, au prix
de
l’équivocité logique (réalisme). « La thèse intermédiaire – celle de l’analogia entis – (…) est la thèse
générale du présent travail » (p. 352). Elle ne se limite pas à la
figure que lui a donné la métaphysique scolastique mais se retrouve sous
diverses formes dans les « réalismes “critiques” » – c’est-à-dire
aussi «“en crise”» (p. 352). Actualiser l’analogia entis,
c’est notamment signifier que la raison analogique
ne se limite pas à l’établissement d’isomorphismes, qu’ils soient
structurels
ou fonctionnels (p. 685), mais se déploie dans ce que la tradition a
nommé
analogie d’attribution et donc dans des rapports de participation (p.
16, 655).
La théorie platonicienne des idées, «formulée de manière critique»,
devient la «méta-théorie» (p. 658) des efforts pour surmonter
(analogiquement) les dualismes de la logique et de l’expérience, de la
forme et
du contenu. - Archeologia di un'archeologia (par Giorgio Agamben), p. IX
; Avertissement (de l'éditeur), p. XXXVII ; Préface (de l'auteur), p. 3
; Appendice (par Stefano Besoli et Roberto Brigati)
, p. 811 ; Bibliographie des écrits de Enzo Melandri, p. 841 ; Index des
noms, p. 861.
M. A.
Il tema “analogia” funge da filo conduttore, pietra di paragone e pretesto critico per una ricerca sopra i principî razionali – ma non per questo “logici” – che regolano nella prassi il modo umano di vivere, di sentire e di pensare. Da un punto di vista logico, l’analogia non ha ancora trovato una convincente sistemazione, ed è dubbio se potrà mai trovarla. C’è in essa qualcosa che non quadra, e che induce a estrometterla dall’universo del discorso di rigore. Tuttavia, dopo averla rifiutata in teoria, si continua a farne uso come nulla fosse. È sufficiente porsi con onestà alcune domande (che cosa provano i ragionamenti analogici? fino a che punto si possono considerare logici? entro quali limiti la logica è norma del razionale? è possibile contraddistinguere i concetti nei confronti delle metafore? a quali condizioni si può parlare di un’obiettività scientifica?) per dover rivedere in maniera spregiudicata molti dei nostri più accreditati abiti mentali. Da un punto di vista filosofico, l’analogia è insostituibile. Essa è il principale strumento di mediazione fra la conoscenza scientifica (particolare) e la coscienza filosofica (universale). In altri termini, l’analogia è il principio di simmetria che media e contrappone logica e dialettica. Secondo Platone, ci sono due diversi principî di simmetria: la “linea” e il “circolo”. Dall’opposizione fra questi due principî ordinatori, tramite l’analogia, derivano molte importanti conseguenze e, non per ultimo, un rilancio della filosofia. E precisamente di una filosofia che non voglia essere né metafisica né pura critica, ma poetica dell’immaginazione esatta e scommessa sul futuro. (Risvolto dell’autore per la prima edizione, Il Mulino, 1968).