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La Science physique et la réalité : réalisme, positivisme, mathématisme
Robert BLANCHÉÉditeur : Presses Universitaires de France - 1948
Épistémologie et logique depuis Kant jusqu’à nos jours
Raymond BAYERÉditeur : Presses Universitaires de France - 1954
Les Étapes de la philosophie mathématique
Léon BRUNSCHVICGÉditeur : Albert Blanchard - 1972
L'Image du monde dans la physique moderne
Max PLANCKÉditeur : Gonthier - 1963
Philosophie des sciences de la nature
Angèle KREMER-MARIETTIÉditeur : Presses Universitaires de France - 1999
Le Kaléidoscope épistémologique d’Auguste Comte. Sentiments. Images. Signes
Angèle KREMER-MARIETTIÉditeur : L’Harmattan - 2007
Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie
Bernadette BENSAUDE-VINCENTÉditeur : Presses Universitaires de Paris Ouest - 2008
Espace(s) intuitif(s) et espace physique. Schlick et les néokantiens face au problème de l’Esthétique transcendantale
Ronan DE CALANSous la direction de Jean-Jacques ROSAT, Jacques BOUVERESSE, Delphine CHAPUIS-SCHMITZDans L’Empirisme logique à la limite. Schlick, le langage et l’expérience - 2006
Le problème du réalisme en physique quantique
Henri RUEGGSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
Les voies du positivisme en France et en Autriche : Poincaré, Duhem et Mach
Anastasios BRENNERSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Comte et les mathématiques
Annie PETITSous la direction de Évelyne BARBIN, Maurice CAVEINGDans Les Philosophies et les mathématiques - 1996
Émile Meyerson, philosophe oublié
Jean LARGEAULTSous la direction de Yvon BRÈSDans Revue philosophique de la France et de l’étranger - 1992
Histoire des sciences et philosophie des sciences dans la philosophie d’Auguste Comte
Laurent CLAUZADESous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Meyerson et le mouvement conventionnaliste
Anastasios BRENNERSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Le Cercle de Vienne et Meyerson
Christian BONNETSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
L’épistémologie meyersonienne : une troisième voie
Catherine SUPÉ-KIKOÏNESous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
L’esprit et la réalité : Meyerson et le moment 1900 en philosophie
Frédéric WORMSSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Travailler sur Auguste Comte, du commentaire à l’édition
Laurent CLAUZADESous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Modèle épistémique et sémiologie chez Comte : À partir d’une lecture d’Angèle Kremer-Marietti
Zeineb BEN SAÏD CHERNISous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
La question épistémologique en sciences de l'éducation : introduction à une lecture du texte épistémologique des sciences de l'éducation : Thèse de doctorat : Sciences de l'éducation : Université Lumière – Lyon II : 1989, sous la direction de Bruno Duborgel
Martine SCANDELLA
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Éditeur : - 1989
Pour une évaluation des doctrines de Mach
Robert MUSILÉditeur : Presses Universitaires de France - 1985
L’Aufklärung del XX secolo : Origini storiche ed epistemologia del Circolo di Vienna
Mirella FORTINOÉditeur : Aracne - 2012
Introduction à la philosophie des sciences
Hans-Jörg RHEINBERGERÉditeur : La Découverte - 2014
Trois essais sur l'émergence
Jaegwon KIMÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2014
Trois essais sur l'émergence
Jaegwon KIMÉditeur : Éditions d’Ithaque - 2006
Cet ouvrage se veut une étude préparatoire, en même temps que le premier volet d’un travail de réflexion sur la connexion qui paraît unir, dans la pensée moderne, le développement de la science physique et celui de la philosophie idéaliste. Si la mathématique est la science de la quantité, la pensée par relations, l’ordonnance démonstrative, la mathématisation de la physique sera donc d’abord l’application de la mesure aux phénomènes, la constitution d’une science quantitative de la nature, la substitution de la pensée par relations à la pensée par concepts, le passage, en physique, de la forme inductive qui est celle de la science expérimentale, à la forme déductive qui est celle des mathématiques (Chap. Premier, «Du réalisme au mathématisme» : I. Substance et relation; II. Les embarras du réalisme; III. La physique contemporaine et l’idéalisme; IV. L’évolution du mathématisme). – Sur le plan de la connaissance, la nouvelle philosophie s’en prend d’abord à la réalité mentale du concept : il n’existe pas d’idée abstraite et générale, ce qui signifie que toute idée, étant concrète et singulière, se ramène à la représentation sensible. Oscillant du phénoménisme et mathématisme, le positivisme ramène les relations intellectuelles à leur expression verbale ou algorithmique, se distinguant ainsi nettement du mathématisme. Tel est le paradoxe où l’évolution de leur doctrine a conduit les positivistes : le nominalisme se perd dans une philosophie de l’arbitraire pur, s’il n’a aucune réalité à opposer au jeu formel des symboles (Chap. II, «L’étape positiviste» : I. Positivisme et phénoménisme; II. Positivisme et mathématisme). – Le rapport du phénomène au réel est conçu moins comme celui de l’attribut à la substance, que comme celui de l’apparence subjective à la chose en soi. Dans le débat qui les oppose, le positivisme retient la thèse qui limite la connaissance scientifique au monde des phénomènes, mais écarte comme dénuée de sens la notion d’un second monde caché derrière celui-là, alors que le réalisme scientifique conserve cette notion comme essentielle, tout en rejetant la distinction tranchée entre science et métaphysique et en attribuant à la théorie physique le pouvoir de pénétrer jusqu’au fond des choses. Le problème de la portée ontologique de la science physique est donc posé par référence au dualisme du phénomène et de la chose en soi (Chap. III, «L’élimination de la chose en soi» : I. Objet et objectivité; II. Le refus de l’indéterminable). – Refus du subjectif d’une part, refus de l’incontrôlable de l’autre : deux négations qui expriment la double exigence de la connaissance scientifique, laquelle s’affirme en s’opposant à la fois à la perception sensible et à la spéculation métaphysique. La réalité physique se définit précisément par cette double exclusion dont réalisme et positivisme se partagent l’énoncé (Chap. IV, «Conclusion» : I. Réalisme, positivisme, mathématisme; II. La science physique et la réalité). M.-M. V.
Alors que le débat entre la science et la raison a été le centre de gravité de la théorie moderne de la connaissance, la théorie contemporaine de la science va graviter, quant à elle, autour de la notion d’objet. Partant de la position critique de Kant, la Première Partie de l’ouvrage («Nécessité et contingence») interroge successivement – Laplace et son postulat épistémologique d’un déterminisme universel où la certitude n’est que la probabilité moins l’ignorance, – Cournot et ses applications de la probabilité aux problèmes de philosophie naturelle ou sociale, – Boutroux et le rationalisme de la contingence, – Auguste Comte et le positivisme. – La 2e Partie («De la notion de temps et d’évolution») porte sur – Lamarck, dans son rapport à la génération des êtres, au transformisme et à la philosophie zoologique, – Darwin, l’origine des espèces et la concurrence, – Spencer, l’évolution et la dissolution, – le pragmatisme empiriste et humaniste (Dewey, James, Schiller). Peuvent alors être analysées «Les conceptions contemporaines de la logique» (3e partie) : la logique confrontée à la science (les paradoxes, les antinomies, la logique de Leibniz, la logique nouvelle, l’idonéisme), et confrontée à l’homme (sciences, langage, psychologisme). – En conclusion, l’A. expose les différents essais d’autonomie de la logique (logique de Couturat, critique du psychologisme et épistémologie de Meyerson, le logicisme et la logique phénoménologique de Husserl). M.-M. V.
Philosophe du jugement et du dynamisme de la raison, Léon Brunschvicg formule dès 1912 ses réticences contre l’entreprise “logistique” : impossibilité d’une grande logique au sein de laquelle on pourrait être assuré, parce qu’on pourrait l’y démontrer, de la non-contradiction des mathématiques. Mathématiciens et logiciens reconnaissent aujourd’hui, depuis Gödel, les limitations internes auxquelles se heurte l’entreprise de la formalisation : on ne peut produire le système formel ultime qui, fort de ses seules ressources, démontrerait sa propre consistence. – La Première Partie («Périodes de constitution») comprend trois Livres : – Livre I, Arithmétique (L’ethnographie et les premières opérations numériques; Le calcul égyptien; L’arithmétique des pythagoriciens); – Livre II, Géométrie (Le mathématisme des platoniciens; La naissance de la logique formelle; La géométrie euclidienne; La géométrie analytique; La philosophie mathématique des cartésiens); – Livre III, Analyse infinitésimale (La découverte du calcul infinitésimal; La philosophie mathématique de Leibniz; L’idéalité mathématique et le réalisme métaphysique). – La Deuxième Partie («Période moderne») regroupe les quatre derniers Livres : – Livre IV, La philosophie critique et le positivisme (La philosophie mathématique de Kant; La philosophie mathématique d’Auguste Comte; Transformation des bases scientifiques); – Livre V, L’évolution de l’arithmétique (Le dogmatisme du nombre; Le nominalisme arithmétique); – Livre VI, Le mouvement logistique (Formation de la philosophie logistique des mathématiques; Dissolution de la philosophie logistique; L’idée de la déduction absolue); – Livre VII, L’intelligence mathématique et la vérité (La notion moderne de l’intuition; Les racines de la vérité arithmétique; Les racines de la vérité géométrique; Les racines de la vérité algébrique; La réaction contre le mathématisme). M.-M. V.
[Edition Information : 5. Aufl. der Wege zur physikalischen Erkenntnis. Volksausg. The first four lectures are also included in v. 1 of the author’s Physikalische Rundblicke, Leipzig, 1922. First four editions published under title: Wege zur physikalischen Erkenntnis]. – Les huit textes qui composent le présent ouvrage sont extraits de Vorträge und Erinnerungen (Stuttgart : Hirzel Verlag, 1949). Cette suite d’études sur la connaissance scientifique actuelle expose, à partir de données accessibles, les principes de la mécanique ondulatoire, discute les notions de causalité et de lois statistiques, interroge la structure de la matière. L’auteur y précise la nature du savoir contemporain et dégage ses incidences sur notre conception de nous-mêmes et de l’univers. – À la succession chronologique des exposés qui constituent le présent volume, il a été préféré l’ordre logique qui résulte des thèmes abordés et de la méthode utilisée par Max Planck : – I. L’image du monde dans la physique contemporaine (Conférence prononcée à l’Institut de physique de l’Université de Leyde, 18 février 1929); – II. Déterminisme et indéterminisme (Conférence prononcée à l’École technique supérieure de Munich, 4 décembre 1937); – III. L’univers de la physique et son unité (Conférence prononcée à Leyde, 8 décembre 1908); – IV. Sens et limites des sciences exactes (Conférence prononcée à la Société impériale pour l’Avancement des sciences de Berlin, novembre 1941) ; – V. Qu’est-ce que la lumière ? (Conférence prononcée à l’Assemblée générale de la Société impériale pour l’Avancement des sciences de Berlin, 28 octobre 1919); – VI. Positivisme et monde extérieur réel (Conférence prononcée à la Société impériale pour l’Avancement des sciences de Berlin, 12 novembre 1930); – VII. Science et religion (Conférence tenue en pays balte, mai 1937); – VIII. Faux problèmes de la science (Conférence prononcée à l’Institut de physique de l’Université de Gœttingue, 17 juillet 1946). M.-M. V.
Le philosophe des sciences – dont l’objet fondamental est de connaître les méthodes et leurs objets, les processus adoptés et leurs résultats – saisit les démarches qui sous-tendent le discours scientifique. Il a pour finalité d’«écrire dans une perspective philosophique», tout en respectant l’histoire des sciences. C’est la raison pour laquelle le point de vue adopté ici donne à l’histoire interne un rôle privilégié. Or cette dernière manifeste non pas une rationalitéa priori, mais une rationalité intentionnelle et expérimentale, prélude à l’action scientifique que la théorie vient couronner. D’où la double question que se pose légitimement le philosophe des sciences : – Comment la science s’est-elle faite ?; – Comment la science se fait-elle actuellement ? – Introduction : Le concept de philosophie des sciences. – Chap. I, «Les sciences dans le miroir de l’histoire» : 1, De l’histoire naturelle à l’histoire humaine; 2, Les conditions de possibilité de l’histoire des sciences; 3, L’historicité des sciences; 4, Thomas S. Kuhn et l’effet de l’histoire des sciences sur l’image de la science; 5, Histoire des sciences et rationalité; – Chap. II, «Aristote et la philosophie des sciences» : 1, De Platon à Aristote; 2, La théorie aristotélicienne des sciences; 3, Du syllogisme scientifique; 4, À propos des universaux; 5, Aristote et le Moyen Âge; – Chap. III, «Émergence de la science moderne» : 1, De l’astronomie antique à l’astronomie moderne; 2, De Ptolémée à Copernic; 3, De Copernic à Kepler en passant par Tycho-Brahé; 4, De Kepler à Newton en passant par Galilée; 5, Kepler encore, Newton contre Descartes, Kant au-delà de Newton; – Chap. IV, «Philosophies de la science positive» : 1, Francis Bacon et la grande instauration des sciences; 2, Auguste Comte et la philosophie positive; 3, Le positivisme de Claude Bernard; 4, La théorie physique selon Pierre Duhem; 5, Conclusion sur les philosophies de la science positive; – Chap. V, «Philosophies scientifiques du XXe siècle» : 1, La philosophie d’Albert Einstein; 2, Le quantique et sa philosophie; 3, L’émergence du chaos; 4, L’inerte et le vivant (Philosophie biologique; Philosophie cognitive); 5, Le problème du temps de Hawking à Kant (La position de Hawking; Pluralité des approches kantiennes du temps; L’interprétation de Hawking; La cinquième approche kantienne du temps. – Conclusion épistémologique. M.-M. V.
Présentation d'une méthode scientifique étudiant la relation entre les organisations humaines et les systèmes de signes comme les langages ou les sciences. Auguste Comte, à partir de l'histoire des sociétés et de leur savoir, renverse les perspectives philosophiques. Soulignant l'intérêt de promouvoir les sciences humaines et sociales, il révèle une méthode totale, à la fois déductive et inductive. – Le principe général de l’épistémologie comtienne est la nécessité du passage du concret à l’abstrait, représenté par l ‘analyse mathématique. Auguste Comte reconnaît dans les mathématiques, et surtout dans l’analyse infinitésimale, des systèmes de signes qui détiennent leur force de l’emploi de signes généraux représentant des idées généra-les. Du point de vue des signes des langages scientifiques, la classification comtienne des sciences peut ainsi s’ordonner aux trois classes de signes de Peirce : signes abstraits, signes concrets et signes collectifs. Comte rapporte les systèmes de signes scientifiques à leur origine dans la «logique des signes» du monothéisme, qu’il rattache à la vision complète de la «logique positive» comprenant également les deux autres logiques premières que sont la «logique des images» du polythéisme et la «logique des sentiments» du fétichisme. – Appendice : De Comte à Bachelard. Pourquoi étudier l’histoire des sciences ? M.-M. V.
Donner un aperçu de la multiplicité des problèmes philosophiques soulevés par la chimie est une première exigence de ce recueil (conférences inédites prononcées au cours des quinze dernières années) qui conduira à traiter non seulement de théories de la matière mais aussi du corps du chimiste, de son statut social. La deuxième exigence est d’envisager la chimie dans la longue durée de son histoire, avec une restriction d’ordre spatial : les éléments d’histoire mobilisés dans ce recueil sont bornés au cas de la France et ne prétendent en rien donner une image globale du développement de la discipline. Une dernière exigence consistera à montrer qu’une réflexion philosophique sur la chimie ne saurait faire abstraction des problèmes actuels de société auxquels sont confrontés quotidiennement les chimistes. – Partie I, Entre science et art : – «Chimique ou naturel ?», conférence donnée devant l’Union des Industries Chimiques, novembre 2004; – «Qu’est-ce que la matière aux yeux des chimistes», conférence donnée en mars 2006 à Louvain-la-Neuve, dans le cycle de conférences «Éléments d’histoire de la chimie», dir. Brigitte Van Tiggelen et Bernard Mahieu pour Memosciences; – «L’énigme du mixte», communication donnée au premier congrès de la Société de philosophie des sciences, Le Tout et les parties dans les systèmes naturels, dir. Thierry Martin, Paris : Vuibert, 2007; – «Le corps refoulé des chimistes», communication donnée à la Maison française d’Oxford, dans le cadre d’un meeting sur la thématique «Corps-Esprit-Machine», 23 mai 1997; – «Stratégie de classification», cours d’agrégation donné à l’ENS Paris en 2005. – Partie II, L’histoire et ses clichés : – «Newton et la chimie française au XVIIIe siècle», traduction actualisée d’une conférence prononcée en septembre 1998 au workshop Newton’s Legacy organisé par la Sloan Foundation à Pines Lodge, Minnesota; – «Lavoisier, disciple de Condillac», inédit; – «Lavoisier par documents et monuments. Deux cents ans de commémorations», intervention donnée au séminaire d’histoire des sciences de Claire Salomon Bayet à l’Université Paris I, en 1995; voir aussi l’article : «Between history and memory : Centennial and bicentennial images of Lavoisier», Isis, n° 87, 1996, p. 487-499; – «“Pur” et “appliqué” : une invention à dépasser», Culture technique, n° 23, «La chimie, ses industries et ses hommes», juin 1991, p. 16-31; – «Une science sous influence positiviste ?», reprise d’un article «Le positivisme fait-il obstacle au progrès scientifique ?», in : Despy-Meyer Andrée et Devriese Didier (dir.), Positivismes, Philosophie, Sociologie, Histoire, Sciences, Turnout : Brepols, 1999, p. 217-246.
On sait que Poincaré et Duhem ont été lus par les positivistes logiques. Selon P. Frank, un des membres du Cercle de Vienne, les conceptions des deux penseurs français ont permis d’assouplir l’empirisme strict de Mach; c’est dire que ces conceptions ont joué un rôle décisif dans la reformulation du positivisme. Or l’œuvre machienne avait déjà suscité toute une série de réactions de la part de Poincaré et de Duhem. Il est possible dès lors de comparer concrètement le premier positivisme autrichien et le conventionnalisme français et d’en repérer les similitudes et les différences. Cette comparaison met en lumière plusieurs difficultés que les positivistes logiques ont dû surmonter.
I. Les espérances mathématiques du jeune polytechnicien. – II. Les mathématiques dans le Cours de philosophie positive : Leur place dans l’encyclopédie; Les leçons sur la science mathématique; L’inflation critique. – III. Expériences et voies nouvelles : Raisons, passions et circonstances; Propositions.
Deux questions : – 1. Comment, d’après Meyerson, se définit la nature ou la tâche de la philosophie des sciences (ou de la philosophie scientifique), ou comment s’effectue le passage entre “philosophie de la nature” et “philosophie de l’intellect” dont l’épistémologie (= théorie de la connaissance scientifique) est une partie; – 2. Quelle est la portée philosophique de l’œuvre de Meyerson qui, dans sa critique du positivisme, entend dépasser l’opposition du réalisme et de l’idéalisme. – I. La philosophie naturelle; – II. Le programme de la philosophie de l’intellect : A. L’impossibilité de la première voie (la philosophie naturelle); B. L’impossibilité de la seconde voie (le positivisme); C. L’ouverture d’une troisième voie (La philosophie de l’intellect); – III. Les limites à l’identification; – IV. Jugement.
– La philosophie comtienne des sciences : La philosophie positive; Une épistémologie historique ?; – Ordre dogmatique et ordre historique; – La véritable histoire scientifique : La méthode historique; La loi des trois états; – L’histoire des sciences dans les sciences; – Conclusion.
L’objet est ici d’étudier comment Émile Meyerson élabore sa philosophie, en réponse aux débats du tournant des XIXe et XXe siècles. Alors qu’il est courant de situer Meyerson par rapport au positivisme et à la philosophie d’Auguste Comte, Brenner souligne l’importance du conventionnalisme de Duhem et de Poincaré, ainsi que des positions de Gaston Milhaud, Édouard Le Roy et Abel Rey, dans l’émergence d’une position propre de Meyerson. Mais la critique du positivisme par les conventionnalistes n’est pas allée assez loin, selon Meyerson, qui défend alors une position résolument réaliste contre les deux courants. Son approche constitue une contribution originale à la philosophie des sciences, anticipant les travaux de Koyré et de Bachelard par son caractère historique et réaliste.
La question posée ici est de savoir si la critique meyersonienne du positivisme, conçue à son origine contre Comte et Mach, est pertinente aussi par rapport au néopositivisme du Cercle de Vienne. S’appuyant sur la thèse d’Albert E. Blumberg, soutenue à Vienne en 1930 sous la direction de Schlick, l’auteur montre que l’un des points principaux de désaccord entre Meyerson et les viennois se porte sur le principe d’identité.
Cet article étudie les rapports qu’entretient Meyerson avec le positivisme de Comte, d’une part, et la position de Bergson insistant sur la métaphysique comme essentielle pour toute connaissance de la réalité. Comte et Bergson auraient partagé la thèse fondamentale de la séparation de principe entre science et métaphysique. Et c’est précisément cette thèse que refuse Meyerson. Son épistémologie peut donc être considérée comme une troisième voie.
Cet article est une tentative de «localisation» de la pensée de Meyerson qui, selon l’auteur, occupe une place centrale dans «le moment 1900 en philosophie», entre ces deux figures majeures que sont Bergson et Brunschvicg. Le fil conducteur qui relie les philosophes français à ce moment 1900 serait «le problème du sens commun» : comment se peut-il que la perception nous donne la réalité et en même temps nous la voile ? Fondée sur un refus commun du positivisme, la solution apportée par Meyerson serait singulière : à une question métaphysique de la théorie de la connaissance, Meyerson aurait proposé de répondre en se situant dans le domaine de la philosophie de la science et de l’épistémologie.
Cet article entend montrer les choix théoriques qui engagent l’interprétation d’Angèle Kremer-Marietti concernant sa réflexion sur Auguste Comte. Dans cette perspective, après un état des lieux de ses travaux sur Auguste Comte, l’auteur défend l’idée que l’approche générale d’A. K.-M. peut être qualifiée d’ «actualiste» et de «structurale». L’évocation de ce qu’Angèle Kremer-Marietti appelle «l’anthroposémiotique» de Comte sera l’occasion d’éprouver la pertinence de cette approche.
Sur la question du modèle épistémique et de la sémiologie chez Comte, cet article analyse l’idée-force développée par Angèle Kremer-Marietti : la pensée de Comte est régie par une approche épistémique sémiotique dont les origines sont d’ordre mathématique.
Les sciences de l'éducation ne possèdent pas d'épistémologie. L'impossibilité de constituer et d'élaborer une analyse critique du statut disciplinaire des sciences de l'éducation renvoie la question épistémologique au texte fondateur de la pédagogie scientifique et expérimentale : le positivisme. Le positivisme institue par et à travers la psychologie expérimentale la pédagogie comme susceptible d'être une science positive qui réglementerait le savoir enseigner et le faire apprendre. Mais en s'instituant d'un repli sur la psychologie, la pédagogie manque son auto-constitution et se découvre comme une technologie de l'éducation, discours sur le faire et le produire efficace et rentable, et ce au détriment d'une réflexion philosophique, critique et cohérente, sur le pédagogique et l'éduquer. Ainsi, à travers le discours d'une scientificité authentique des sciences de l'éducation, nous assistons a une dépréciation et à une banalisation du concept de science, concept dont l'usage garantit les technologies humaines d'une neutralité idéologique. Mais la technologie de l'éducation qui se donne pour science fonctionne comme nihilisme technologique qui repose sur la réduction de l'apprenant à une chose. – Bibliographie, pp. 457-531.
The science of education does not possess an epistemology and that since its emergence. The impossibility to elaborate and to constitute a critical and internal analysis on the subject matter sends the epistemological question back to the basic text of the scientific and experimental pedagogy : positivism. Positivism is merely an intellectual elimate - the cult of science- within the psychology, differential and behaviories, and at the same time the scientific pedagogy emerges as biological and social sciences. In fact the science of education has never taken its roots within scientific basis to the theory and practice. The science of education was and remains an educational psychometric theory mental testing that would regulate teaching and learning. It is the reason why, being built upon psychology, the science of education reveals itself as a technology and not as a science with its concepts, method and theory. The major influence of positivism leads to the demise, the agony of philsophical pedagogy. We can then identify the scientific approaches of the practice of education as a technological nihilism. – References, 457-531.
Le présent ouvrage est la première traduction française de la thèse de doctorat en philosophie de Robert Musil (1880-1942), soutenue le 27 février 1908 à l'Université de Berlin sous la direction de Carl Stumpf. L'objet de cette thèse est d'étudier la position singulière qu'occupe Mach dans la philosophie et la science de son époque : un positivisme ne procédant pas d'une attitude philosophique, mais d'une pratique effective des sciences de la nature purgée de toute gangue métaphysique. Après avoir dégagé les principes de base au fondement de la doctrine de Mach, Musil procède, grâce à une analyse systématique des écrits du physicien allemand, à une critique immanente de son positivisme, dont il récuse l'importance. Cette édition critique, établie par Paul-Laurent Assoun, contient une étude-préface et une étude-postface qui permettent d'une part de situer la thèse de Musil dans le contexte scientifique, philosophique et culturel de son époque ; d'autre part de saisir le sens que celle-ci prend dans son oeuvre à la lumière de L'Homme sans qualités. – Étude-préface : « Robert Musil lecteur d'Ernst Mach », pp. 5-48 ; Annexe : « Documents relatifs au doctorat », pp. 171-175 ; Étude-postface : « De Mach à la philosophie-sans-qualités », pp. 177-194 ; Index physico-philosophique de la thèse de Robert Musil sur l'évaluation des doctrines de Mach, pp. 195-208 ; Index général des noms cités, pp. 209-210 ; Table des matières, pp. 211-212.
F. F.
In questo volume l’intento dell’Autrice è mettere a fuoco alcuni temi teorici della Wissenschaftliche Weltauffassung (concezione scientifica del mondo) che un gruppo di filosofi e scienziati, fortemente indebitati nei confronti di Bertand Russell e Ludwig Wittgenstein, definiscono a Vienna, negli anni Venti e Trenta del XX secolo. La battaglia positivista contro l’apriorismo e contro ogni presupposto di ordine metafisico, il criterio di verificazione concepito come criterio di significanza empirica, la svolta eversiva rispetto all’ortodossia empirista di Moritz Schlick, il ruolo quindi del sociologo ed economista Otto Neurath, le cui posizioni oliste saranno molto apprezzate da Willard Orman Quine, e l’empirismo di un insigne rappresentante della scuola di Berlino, Hans Reichenbach, sono al centro del volume. La trattazione dell’Autrice ha cura di porre anche in risalto significative convergenze nonché le innegabili divergenze tra il neoempirismo viennese, che vuole coniugare il fondamento empirico della conoscenza e il rigore logico, e la tradizione convenzionalista francese. In appendice infine si possono leggere, nella traduzione italiana dell’Autrice, le pagine dello scritto Fisicalismo, in cui Neurath elabora la critica della nozione di “proposizione protocollare” con la quale, in sintonia con altri saggi critici, la Wissenschaftliche Weltauffassung del Circolo di Vienna liberalizza il criterio della significanza empirica, riconoscendo il ruolo fondazionale del linguaggio nella costruzione del sapere scientifico. Content : Indice ; Introduzione. – Capitolo I : « L’origine del neoempirismo nel milieu franco-austriaco all’alba del XX secolo » – I.1. La nascita della concezione scientifica del mondo in un antico Caffè di Vienna – I.2. L’epistemologia machiana – I.3. La critica convenzionalista di Poincaré e il fenomenismo di Duhem – I. 4. La filosofia di Abel Rey « verso un positivismo assoluto » – I.5. Il pensiero di Abel Rey precursore della “concezione scientifica del mondo”. – I.6. Perché Vienna? – I.6. I Vienna tra la fine del secolo XIX e la nascita della Repubblica austriaca nel 1919 – I. 6.2 La filosofia di Vienna – I. 7. Perché Parigi senza Wissenschaftliche Weltauffassung o concezione scientifica del mondo? – I. 8. Nota sull’espressione “positivismo logico”. Capitolo II : « Empirismo e a priori senza apoditticità » – 2.1 Possiamo fare a meno, nella conoscenza, e nella scienza quindi, dell’a priori ? 2. 2. L’a priori sintetico come condizione trascendentale della conoscenza dei fenomeni – 2.3. Convenzionalismo versus criticismo? – 2.4. La negazione dell’apriorismo kantiano in Moritz Schlick – 2.5 L’a priori secondo la critica degli storici della scienza. Capitolo III : « Significato, verificabilità e interpretazione » – 3.1. La prospettiva positivista. « Empirismo critico » e problema del significato – 3.2. L’esigenza verificazionista in Positivismus und Realismus – 3.3. Le constatazioni in funzione dell’esigenza verificazionista – 3.4. Potenziali insidie antipositiviste ? – 3.5. Quanta verità può vantare la teoria della corrispondenza di Schlick? – 3.6. Il principio della “verificabilità aperta” di Friedrich Waismann – 3.7. Oltre il neopositivismo. La deontologizzazione della teoria: un empirismo senza dogmi, non un’epistemologia senza prova. Capitolo IV : « Leggi di natura e convenzioni nell’epistemologia di Schlick » – 4.1. Scienza, legge e previsione – 4.2. Le leggi di natura secondo il credo empirista di Schlick non sono convenzioni – 4.3. Significato e verificazione – 4.4. Invariantismo delle leggi di natura – 4.5. Epistemologia e linguaggio – 4.6. Fraintendimenti. Capitolo V : « Come marinai in mare aperto … La svolta eversiva del Kreis: la tesi Neurath-Quine » – 5.1. Fisicalismo e controversie sui protocolli – 5.2. La negazione schlickiana della “coherence theory of truth” – 5.3. La tesi olista e il pragmatismo di Neurath – 5.4. La critica del modus tollens e l’ideale dell’enciclopedia-modello in funzione anti-sistema – 5.5. Dal fiscalismo verso l’empirismo senza dogmi : Tesi D-Q o Tesi D-N ? Capitolo VI : « La critica convenzionalista, il neocriticismo e l’empirismo di Reichenbach » – 6.1. Convenzioni vs apriorismo ed empirismo. 6.2. I riconoscimenti di Cassirer nei confronti di Poincaré – 6.3. Hans Reichenbach e l’irriducibile arbitrarietà delle scelte teoriche – 6.4. Convenzionalismo e oggettività. Appendice : Otto Neurath, Fiscalismo. M. F.
Cet ouvrage de synthèse analyse l’évolution dialectique des rapports entre philosophie générale des sciences, épistémologies régionales, théorie de la connaissance et histoire des sciences, de la fin du XIXe siècle à nos jours. La thèse de l’auteur est la suivante : après la domination du positivisme au XIXe siècle, l’historicisation de l’épistémologie est la transformation majeure de la philosophie des sciences au XXe siècle. Dans un premier temps (chapitre 1) l’auteur dresse un panorama des positions épistémologiques dominantes en Europe, de la seconde moitié du XIXe siècle à la veille de la seconde guerre mondiale : le mécanisme d’E. Du Bois-Reymond (1818-1896), le positivisme d’E. Mach (1838-1916), le conventionnalisme de H. Poincaré (1854-1912), l’émergence d’une proto-épistémologie historique dans la philosophie de la contingence d’É. Boutroux (1845-1921), et enfin, la première tentative de structuration méthodologique de l’histoire des sciences par O. Neurath (1882-1945). Dans un second temps il présente les deux grands premiers programmes d’historicisation de l’épistémologie de l’entre-deux-guerres, tous deux axés sur la constitution sociale du savoir et son historicité (chapitre 2) : d’une part le réalisme phénoménotechnique et la théorie objectivante et processuelle de l’esprit scientifique de G. Bachelard (1884-1962), d’autre part la théorie constructiviste de la connaissance de L. Fleck (1896-1961). L’auteur expose alors les théorisation, méditation et conceptualisation de la logique de la recherche scientifique dans ses rapports complexes à l’histoire et à la technique dans les œuvres de K. Popper (1902-1994), H. Husserl (1859-1938), M. Heidegger (1889-1976) et E. Cassirer (1874-1945) (chapitre 3). Dès lors les idées clés et stratégies de quatre figures représentatives de l’épistémologisation de l’histoire des sciences sont présentées (chapitre 4) : la réinscription de l’histoire des sciences dans l’histoire des idées d’A. Koyré (1892-1964), l’historiographie des révolutions scientifiques de T. Kuhn (1922-1996), l’évolutionnisme conceptuel de S. Toulmin (1922-2009), l’anarchisme épistémologique de P. Feyerabend (1924-1994). Ce sont ensuite les héritiers de Bachelard, représentants des grands programmes épistémologiques de la première partie de la seconde moitié du XXe siècle qui font l’objet du chapitre 5 : l’histoire des concepts de G. Canguilhem (1904-1995), l’archéologie du savoir de M. Foucault (1926-1984), l’approche praxique de la connaissance d’inspiration marxiste de L. Althusser (1918-1990), l’approche scripturaire du fondement de la science (héritière du dernier Husserl) de J. Derrida (1930-2004). L’ouvrage se termine sur une présentation des approches anthropologiques en histoire des sciences (chapitre 6) : l’approche centrée sur la pratique et l’expérimentation scientifique incarnée par I. Hacking (1936-) et l’ethnographie des pratiques scientifiques de Bruno Latour (1947-). – Conclusion, pp. 115-117 ; Repères bibliographiques, pp. 119-122 ; Index, pp. 123-124 ; Table des matières, pp. 125-126.
F. F.
Ce livre est constitué de trois articles de Jaegwon Kim sur le thème de l’émergence et des propriétés censées émerger de la matière : la vie, la sensibilité, la conscience, etc. Le traducteur, Mathieu Mulcey, en donne une présentation des pages VII à XXIII, en indiquant d’abord les problèmes abordés par Kim, à savoir la nature de l’émergence (avec la distinction entre propriétés émergentes et propriétés résultantes), les pouvoirs causaux des propriétés émergentes, la présentation de la réalité en terme de niveaux hiérarchisés. Suit alors une présentation de l’émergentisme qui insiste sur son histoire, sa reconstruction conceptuelle et son évaluation critique par Kim. L’accent est alors mis sur le problème de l’efficacité causale des propriétés émergentes, diagramme à l’appui. Le premier essai, intitulé « L’émergence. Idées et problèmes fondamentaux », présente d’abord l’émergentisme d’un point de vue historique puis se focalise sur deux caractéristiques supposées des propriétés émergentes. Premièrement (I) : leur survenance, dont Kim distingue trois formes (l’émergence à valeur spécifique –forme faible –, l’émergence modérée et l’émergence radicale), pour aboutir à une définition. Deuxièmement (II) : leur irréductibilité fonctionnelle, en rapport avec leur prédictibilité et leur explicabilité au moyen des propriétés de base. Dans un troisième temps (III), Kim met en évidence les problèmes posés par ces deux caractéristiques : d’un côté, l’émergentisme exige que la relation de survenance reste inexplicable ; de l’autre, l’irréductibilité fonctionnelle reste une caractérisation négative. Dans un dernier temps (IV), le problème de la causalité descendante est brièvement abordé. Le deuxième essai, intitulé « Comprendre l’émergence », commence à nouveau par une présentation historique de l’émergentisme mais se focalise sur la question de l’explication, de la prédiction et de la réduction des propriétés émergentes. Kim clarifie sur ces points la position générale de l’émergentisme (I), puis décrit un modèle de réduction fonctionnelle (II) pour en montrer la portée mais aussi les limites possibles : les propriétés phénoménales de la conscience, ou qualia, pourraient ne pas y être soumis (III). Kim en vient alors à l’objet principal de son essai, à savoir le problème de l’efficace causale des propriétés émergentes, de leur causalité descendante réflexive au sens où elles affecteraient les propriétés de base dont elles émergent (IV et V). Après avoir distingué deux types de causalité de ce genre (VII), il met alors en évidence les difficultés de cette idée quand il s’agit de traiter des rapports entre mental et corps. Le troisième essai, intitulé « Considérations métaphysiques sur le modèle stratifié du monde », aborde la question de la présentation du monde en termes de niveaux ou strates hiérarchisés. Après avoir insisté sur l’expansion de cette idée, Kim en décrit la présence chez un des premiers émergentistes, Morgan, mais aussi chez Oppenheim et Putnam (I). Un deuxième temps approfondit la présentation du modèle de Morgan (II), notamment sur la question de l’infériorité ou de la supériorité de tel ou tel niveau, et en montre les limites. De la même manière, un troisième temps approfondit la présentation du modèle d’Oppenheim et Putnam (III) en le distinguant de celui de Morgan et en en montrant aussi les limites. Kim conclut (IV) en jetant un doute sur l’idée même d’une hiérarchie unique de niveaux à prétention ontologique. – Présentation, pp.VII-XXIII ; Bibliographie, pp.85-88 ; Index de noms, p.89 ; Index des notions, pp. 91-93. P. F.
This book is made of three papers about emergence and properties supposed to emerge from matter: life, sensibility, consciousness, etc. The translator, Mathieu Mulcey, presents these papers, focusing first on the problems Kim considers, that is to say: the nature of emergence (with a distinction between emergent properties and resultant properties), the causal power of emergent properties, the presentation of reality as a hierarchy of levels. The Kim goes on presenting emergentism stressing on its history, its conceptual reconstruction and critical evaluation by Kim: there is a problem about the causal efficacy of emergent properties. The first essay, entitled “Emergence: core Ideas and Issues”, presents emergentism in an historical point of view and then focuses on two supposed characteristics of emergent properties. Firstly (I): their supervenience, about which Kim draws a distinction between three forms (a specific value emergence, a moderate emergence and a strong emergence), in order to give a definition of it. Secondly (II): their functional irreducibility, in relation with their predictability and explicability. In a third moment (III), Kim highlights the problems of these characteristics: on one side, emergentism requires the relation of supervenience to remain inexplicable; on the other side, the functional irreducibility remains a negative characterisation. A last part (IV) is about the problem of descendant causality. The second essay, entitled “Making Sense of Emergence”, begins once again by an historical presentation of emergentism, but focuses on the question of explanation, prediction and reduction of emergent properties. Kim clarifies emergentism’s general position about it (I) and then describes a model of functional reductionism (II) in order to show its pertinence and limits: phenomenal properties of consciousness (qualia) may not be submitted to such a model (III). Kim comes to the main problem of his essay: the causal efficacy of emergent properties, their descendant and reflexive causality, in the sense that they would affect the basic properties of which they emerge (IV et V). After a distinction between two types of such causalities (VII), he highlights the difficulties of this idea when we have to consider the relation between mental and body. The third essay, entitled “The Layered Model: Metaphysical Considerations”, is about the presentation of the world as a hierarchy of levels or layers. Kim focuses first on the expansion of this idea and on its presence in one of the first emergentists, Morgan, but also in Oppenheim’s and Putnam’s theory (I). Then he deepens the presentation of Morgan’s model (II), above all concerning the question of the inferiority or superiority of such or such level, and shows its limits. In the same way, Kim deepens the presentation of Oppenheim’s and Putnam’s model (III), distinguishing it from Morgan’s model and showing its limits. Kim concludes (IV) refusing the very idea of a unique hierarchy of levels with an ontological dimension. – Presentation, VII-XXIII ; Bibliography, 85-88 ; Index nominum, 89; Index rerum, 91-93. P. F.
Textes publiés avec l’accord de Jaegwon Kim et pour «The Layered Model: Metaphysical Considerations», avec l'accord de la revue Philosophical Explorations (source : Philosophical Explorations : An International Journal of Mind and Action, Volume 5, Issue 1, 2002, pp. 2-20).