Forme, organisme, connaissance : le statut de la connaissance mis en question par les philosophies de la forme et du vivant

Thèse de doctorat : Philosophie : Aix-Marseille Université : 2006, sous la direction d'Yves Schwartz

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Thèse

  • Année : 2006
  • Pages : 382
  • Nombre de volumes : 2
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 30 cm.
  • Langues : Français
  • Ville : [s.l.]
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  • Date de création : 19-10-2012
  • Dernière mise à jour : 19-10-2012

Résumé

Français

Ce travail pose la question des rapports complexes et multiples qui relient la connaissance à la vie, et s'efforce de retrouver ce cheminement de la connaissance qui semble la conduire, jusque dans l'épistémologie contemporaine, à ne pouvoir traiter du vivant ou de l'humain autrement qu'au regard des décisions métaphysiques ou ontologiques qui sont à son fondement. Les philosophies contemporaines de la forme et du vivant – abordées ici à partir de la lecture commune que Maurice Merleau-Ponty et Georges Canguilhem vont faire de La Structure de l'organisme de Goldstein –, constituent une étape essentielle de la rupture opérée avec la pensée duelle de la vie et de la connaissance, et de l'engagement de l'épistémologie contemporaine vers l'élaboration d'une nouvelle intelligibilité du vivant, à la lumière des résultats de la neurobiologie de Goldstein : les troubles organiques compromettent la totalité de l'organisme, et ce n'est que dans une vision du tout que l'on peut comprendre les phénomènes vivants. Mais plus que les développements philosophiques de Goldstein, sur lesquels prend appui Merleau-Ponty pour élaborer sa philosophie du vécu, cette thèse situe (aussi grâce aux travaux de Canguilhem), l'apport majeur de Goldstein dans l'enseignement que l'on peut tirer de la méthode mise en oeuvre : celle d'une clinique pathologique seule en mesure de restituer l'activité du vivant dans sa temporalité propre, qui contribue à mettre en lumière la nature de cet "impensé du concept" sur lequel buttent les sciences du vivant. N'est-ce pas cette part d'impensé qui concentre l'essence même du vivant ? L'auteur réfléchis à cette question à la lumière de l'ergologie, et des travaux de d'Ilya Prigogine sur les structures dissipatives et l'historicité de la matière active.