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Cournot et la renaissance du probabilisme au XIXe siècle
François MENTRÉÉditeur : Marcel Rivière - 1908
Hasards, probabilités, inductions. Petits écrits de circonstance
Jean LARGEAULTÉditeur : Association des Publications de l’Université de Toulouse-Le Mirail - 1979
La Nouvelle Alliance : métamorphose de la science
Ilya PRIGOGINEÉditeur : Gallimard - 1979
Systèmes de la nature
Jean LARGEAULTÉditeur : Vrin - 1985
L’Homme devant l’incertain
Sous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELÉditeur : Odile Jacob - 2001
Ordre
Isabelle STENGERS, Francis BAILLYSous la direction de Isabelle STENGERSDans D’une science à l’autre : des concepts nomades - 1987
Ordre : Chaos : Parole : Silence. Méditations sur une équation ouverte aux questions
Carl A. RUBINOSous la direction de Ilya PRIGOGINE, Jacques REVELDans L’Homme devant l’incertain - 2001
Au-delà du déterminisme : le dialogue de l’ordre et du désordre
Edgar MORINSous la direction de Krzysztof POMIANDans La Querelle du déterminisme. Philosophie de la science d’aujourd’hui - 1990
La figure du continu temporel
Jean-Michel SALANSKISSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
“La matière assume successivement toutes les formes”. Note sur le concept d’ordre et sur une proposition thomiste de la cosmogonie cartésienne
Vincent CARRAUDSous la direction de Jean GAYON, Richard M. BURIANDans Conceptions de la science : hier, aujourd’hui, demain - 2007
Concilier science et philosophie : le concept d’ordre de la nature chez Berkeley
Luc PETERSCHMITTSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
La construction logique de la variété espace-temps. Ordre, métrique, causalité
Ivahn SMADJASous la direction de Ivahn SMADJADans Cahiers de philosophie de l’Université de Caen - 2008
L'Ordre et la diversité du vivant. Quel statut scientifique pour les classifications biologiques ?
Sous la direction de Pascal TASSYÉditeur : Fayard - 1986
Mathématiques et existence : Ordres, Fragments, Empiétements
Daniel PARROCHIAÉditeur : Champ Vallon - 1991
Spinoza, histoire et anthropologie
Nicolas ISRAËLSous la direction de Frédéric LORDON, Eva DEBRAY, Kim Sang ONG-VAN-CUNGDans Spinoza et les passions du social - 2019
Cet ouvrage entend situer la philosophie de Cournot dans l’histoire de l’esprit humain, dégager ses antécédents et ses prolongements pour en montrer toute l’importance, et exposer ses idées fondamentales, celles qui servent de clés à l’œuvre. Le recours fréquent aux citations est un parti pris méthodologique pour ce recueil de textes groupés et commentés : il offre l’avantage d’expliquer Cournot par lui-même. – Avertissement. Chap. I, «La vie, l’homme et le milieu; l’écrivain»; Chap. II, «Le savant»; Chap. III, «Les sources du probabilisme»; Chap. IV, «Probabilité mathématique et probabilité philosophique»; Chap. V, «L’idée de hasard»; Chap. VI, «L’idée d’ordre»; Chap. VII, «La philosophie des sciences»; Chap. VIII, «La classification des sciences»; Chap. IX, «La psychologie est-elle une science ?»; Chap. X, «La philosophie biologique»; Chap. XI, «La philosophie de l’histoire»; Chap. XII, «La philosophie religieuse»; Chap. XIII, «Les idées morales»; Chap. XIV, «L’influence exercées». – Conclusion. – Appendice I, «Bibliographie»; – Appendice II, «Comte et Cournot». M.-M. V.
Ce texte a pour origine des notes de cours. L’A. s’emploie à y définir le statut des probabilités et des statistiques. C’est en analyse statistique que se révèle le mieux la tendance contemporaine à appeler induction toute procédure de raisonnement qui va “au-delà des data”. Les moyens déductifs (mathématiques et probabilistes) y sont renforcés par des critères spéciaux qui permettent d’extraire de l’expérience l’information qu’elle contient sous une forme inutilisable à première vue. – Chap. 1, «Hasards et réalités» : Désordre; Déterminisme; Régularités; Physique et probabilités; Induction; – Chap. 2, «Sur des notions de hasards» : Questions historiques (une première version de ce texte a été publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n° 1); – Chap. 3, «Hasards et probabilités» : Une notion insaisissable; Du hasard ignorance à la négation du déterminisme; Théorie des probabilités et calcul des probabilités; Hasard et régularité; L’interprétation de la stabilité des fréquences; Le hasard et l’infini; Le personnalisme, conception la plus rationnelle des probabilités, quand on ne se soucie pas d’interpréter la Nature (paru dans Dialogue, Canada, 1978, n° 4; nouvelle version corrigée et augmentée); – Chap. 4, «Brève note sur les problèmes de l’induction» : Les formes d’induction; Classiquement on admettait trois points; Le doute sceptique sur l’induction; Les réponses au défi sceptique; Conclusion; – Chap. 5, «Quelques aperçus des problèmes actuels de l’induction» : La logique inductive probabilitaire; L’inférence statistique; – Chap. 6, «Du danger de commettre des contre-sens en usant de procédures d’exclusion» : Anti-inductivisme (première version publiée dans la Revue Philosophique, 1979, n°1). – L’ouvrage est complété par les «Analyses et comptes rendus» de quatre ouvrages sur le sujet; (Stove, Boudot, Hacking, Mellor) – Annexes : I. L’impossibilité des variables cachées; II. Le principe d’entropie maximum. M.-M. V.
La science classique s’est trouvée associée à un «désenchantement du monde». C’est la leçon que Jacques Monod entendait tirer des progrès de la biologie : «L’ancienne alliance est rompue. L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard». La science n’est plus ce savoir classique, nous pouvons déchiffrer le récit d’une «nouvelle alliance». Loin de l’exclure du monde qu’elle décrit, la science retrouve comme un problème l’appartenance de l’homme à ce monde. Les théories scientifiques ne peuvent plus supposer la possibilité d’un savoir omniscient : on peut lire, jusque dans leurs principes, les traces d’une activité d’exploration au sein d’une nature en évolution. – Livre I, «Le mirage de l’universel : la science classique» : Chap. 1, Le projet de la science moderne; 2, L’identification du réel; 3, Les deux cultures. – Livre II, «La science du complexe» : Chap. 4, L’énergie et l’ère industrielle; 5, Les trois stades de la thermodynamique; 6, L’ordre par fluctuation. – Livre III, «De l’être au devenir», Chap. 7, Le heurt des doctrines; 8, Le renouvellement de la science contemporaine; 9, Vers la synthèse du simple et du complexe. – Conclusion : «Le réenchantement du monde». M.-M. V.
L’ouvrage se propose de montrer, à l’aide d’exemples qui se rapportent à la problématique de la causalité et du déterminisme, que la science renferme des moyens d’approfondissement conceptuel qui conduisent normalement à une connaissance des choses. – La conception positiviste des théories scientifiques comme étant des agences de symboles sans interprétation directe explique la réaction anti-scientiste des philosophes, peu concernés par ces formalismes vides qui ne disent rien sur la nature : ainsi, au tournant du siècle, des philosophes de tendance réaliste, tels Boutroux, Meyerson ... Mais ceux-ci n’ont pas rompu avec les présupposés de l’idéalisme. Contrairement à ce qu’ils croient, l’identité est d’abord dans l’objet, dans «l’Être». Les nécessités de pensée inhérentes à chaque attitude philosophique possible, excluent qu’une métaphysique réaliste fasse une part à l’idéalisme. Boutroux et Meyerson tombent dans l’oubli. Le positivisme survit : il procure une sorte d’infaillibilité. Assurer la cohérence est plus facile qu’atteindre la vérité et la signification. – I, Induction et causalité : l’origine d’un faux problème; – II, Substance et causalité à l’âge classique; – III, Brève histoire des relations; – IV, Les idées négatives; – V, Ordre et désordre; – VI, Des conceptions philosophiques de la causalité; – VII, Les quatre causes; – VIII, Cause et raison; – IX, De la difficulté de savoir comment on pense; – X, Conclusion. M.-M. V.
Cet ouvrage réunit des communications prononcées dans le cadre du séminaire «Penser la science», créé en 1997 à l’Université libre de Bruxelles, lors des deux sessions menées sous la direction d’Isabelle Stengers, intitulées respectivement «Penser l’incertitude» (1997) et «Qu’est-ce que l’événement ?» (1999). Pour traiter de tels sujets, l’objectif – pluridisciplinaire – demandait en effet d’ouvrir le dialogue avec des représentants de pratiques scientifiques différentes, justifiant ainsi une structuration du volume en quatre sections : –1. Physique et cosmologie; – 2. Chimie et biologie; – 3. Sciences humaines; – 4. Philosophie. – L’idée de probabilité, souvent associée à notre «ignorance», présente une autre acception qui est liée aux fondements de la physique et qui ne peut, quant à elle, être réduite à cette ignorance. La reconnaissance de cette «probabilité intrinsèque», résultante indissociable des progrès récents de la physique mathématique, permet de mieux comprendre aujourd’hui pourquoi l’idée d’Univers appelle une réflexion sur des thèmes tels que l’ordre et l’incertitude. M.-M. V.
1. La production de l’ordre; – 2. Le chaos comme un ordre; – 3. Toutes les formes; – 4. La perfection de l’univers.
Cet article éclaire la constitution moderne du concept de nature en montrant que la position phénoméniste de Berkeley peut être conciliée avec le mécanisme dans une optique non fondationnaliste et pragmatique : l’«idéalisme» de Berkeley se retrouve finalement du côté des opérations pratiques du sens commun. – La connaissance des lois; – L’ordre de la nature.
A problem in Berkeley’s philosophy is to reconcile his phenomenalism with mechanism, this latter stating that there is more in bodies than what we perceive in them. Berkeley’s account consists in defining bodies as ordered collections of ideas, which supposes that there is an order and that this is known. This knowing is that of common sense, and is attested by a trustworthy experience. The affirmation of the homogeneity between common sense and science allows to consider the latter as a norm for knowledge, and then to secure it pragmatically on common experience, without any metaphysical foundation.
Dès les années vingt, Bertrand Russell est l’un de ceux qui ont mis en avant la nécessité de distinguer la structure topologique, la structure métrique et la structure causale de la variété espace-temps de la théorie de la relativité. Cet article entend montrer comment les thèses traditionnellement imputées à Russell, à savoir l’indépendance de la structure topologique par rapport à la structure métrique et la dérivation de l’intervalle d’espace-temps à partir de la seule structure causale, ont été articulées dans le contexte d’un programme de construction logique de la variété espace-temps à partir d’événements supposés dépourvus de structure spatio-temporelle. La contextualisation de ces thèses russelliennes permettra de mieux comprendre à la fois leur spécificité et leurs limites.
Loin d'être tombée en désuétude, la systématique, science de la diversité biologique, se trouve au cœur de ce que certains ont qualifié de progrès le plus saillant en biologie causale depuis Charles Darwin. Les sciences de l'évolution ont connu récemment une grande effervescence liée aux développements technologiques et à une réévaluation de certains concepts fondamentaux. Les différentes méthodes d'analyse du cours de l'évolution biologique ont ainsi largement débattu du statut des classifications et de la légitimité des outils taxinomiques. Par la confrontation entre ces diverses approches et la mise en perspective historique de l'acte classificatoire, cet ouvrage tente de découvrir les enjeux de la controverse vis-à-vis de la théorie de l'évolution. S'y rencontrent notamment le point de vue cladiste contestant les méthodes traditionnelles, celui de l'évolutionnisme défendu par le zoologiste Ernst Mayr, ainsi qu'une analyse épistémologique de la controverse par le philosophe David Hull et une réinterprétation taxinomique de l'Origine des espèces par l'entomologiste Claude Dupuis. Face à l'unicité de l'Histoire, peut-on s'accommoder de plusieurs classifications ? Une synthèse entre les différentes méthodes en compétition est-elle possible ? Ou bien l'une d’elles va-t-elle supplanter les autres ? Peut-on déceler une influence sensible des transformations du langage classificatoire sur le langage quotidien ? Ce livre rassemble les témoignages des différentes approches et les réponses diverses aux questions posées. – En fin d'ouvrage : Compte rendu de la Table ronde tenue à Paris le 17 janvier 1986 (Le statut de l'homologie; Arbre phylogénétique et classification; Phylogénie du vivant et des objets manufacturés), pp. 241-252. M.-M.V.
Fil conducteur de cette étude, le projet d'une mathématique de l'existence ne va pas de soi. Généralement conçu plutôt comme une utopie qu'une réalité, il convient dans un :premier temps de rappeler les objections qui lui sont ordinairement opposées. Daniel Parrochia en distingue trois, particulièrement significatives : – 1. contestation par le sens commun d'un projet aliénant qui, lorsqu'il n'est pas réduit à un “jeu”, risque d'évoluer entre l'imposture et la pathologie ; – 2. défense par la littérature de son propre traitement de la vie quotidienne au sein du langage, contre les danger de la formule qui écrase les nuances, réduit la richesse expressive des langues, appauvrit la réalité ; – 3. mise en cause par l'épistémologie et la philosophie (principalement hégélienne) de la possibilité d'une “mathématique philosophique”, dont le caractère est jugé inadéquat (une science fondée sur l'exercice de l'entendement, non sur celui de la Raison) et fondamentalement “extérieur” à l'être. Dès lors, comment les mathématiques, dont le destin est de s'appliquer, peuvent-elles s'appliquer avec succès en philosophie et dans les sciences humaines ? Contre les discours réduisant les mathématiques à un simple moyen de sélection et de contrôle, ou à un simple langage au service de l'interrogation de la nature, l'ouvrage ouvre de nouvelles pistes où les mathématiques expriment leur véritable puissance : leur pouvoir d'exprimer la cohérence du monde, grâce à des modèles qui résument les situations et en révèlent l'essence. – L'ouvrage s'organise en trois parties, dont la première (« Philosophie et mathématiques de l'ordre ») développe l'idée que la métaphysique, analyse qualitative de l'être, a toujours été une sorte de topologie appliquée. L'auteur s'attache à montrer comment la mathématique moderne, dans ses aspects non numériques, a créé des modèles susceptibles de réinterpréter une part non négligeable du projet philosophique initial, tel qu'il s'est exprimé dans la philosophie expressionniste. C'est sur l'idée d'une science générale des situations que débouche l'entreprise résumante et classifiante du philosophe systématique, entreprise qui rejoint, à certains égards, celle du scientifique. La topologie en serait la forme la plus achevée, cette science devenant, avec René Thom, un outil à la fois mathématique et métaphysique d'exploration de la réalité (1. Du quantitatif au qualitatif ; 2. L'expressionnisme et ses modèles mathématiques ; 3. Topologies de l'être et science des situations ; 4. Métaphysique et promenades aléatoires). – Mais cette entreprise classificatrice qu'est la topologie se trouve entravée par des difficultés empiriques dans les sciences, et des limitations d'un caractère encore plus fondamental, à savoir des limitations de principes. La deuxième partie de cet essai (« La difficulté de classer ») est consacrée à l'examen de ces limitations, et interroge dans certains de ses fondements le rationalisme rigide de la systématicité traditionnelle. Que les sciences en général ne puissent se passer d'une étape classificatoire dans leur développement ne suffit pas, en effet, à prouver philosophiquement la légitimité absolue de l'entreprise taxinomique, et moins encore l'extension et la diffusion de la forme hiérarchique dans l'ensemble de la culture (1. Le monde arlequin ; 2. Le demi-échec des logiques du monde sensible ; 3. L'empirisme logique et la difficulté de classer ; 4. Métaclassification et complexité ; 5. Problèmes des taxinomies empiriques). – À la question de savoir s'il existe une classification naturelle des ordinaux récursifs, question taxinomique par excellence, il est impossible de répondre en général. Cette impossibilité met en pleine lumière le problème de la complexité logique et conduit à adopter une attitude pragmatique, solidaire du fait que l'univers, dans son ensemble, ne se laisse pas absolument réduire. Les conséquences de cette situation concernant l'existence seront analysées dans la troisième partie (« Mathématiques et existence »). Le terme même d'existence y est envisagé sous ses trois acceptions, – la non-appartenance ; – la non-coïncidence ou l'empiètement ; – la discontinuité, ou l'altérité radicale (hétérogénéité et fragmentation de la vie). Afin de représenter et de traduire les discontinuités et les désordres solidaires de l'existence, le projet est ici (à la différence des logiques du monde sensible qui s'étaient efforcées de constituer des classes à partir des vécus) de partir non des contenus vécus mais de la forme de leur distribution, c'est-à-dire de la discontinuité et des empiètements événementiels (1. Le projet mathématique et l'existence ; 2. Finitude et empiétements ; 3. La vie précaire ; 4. Le graphe de tous les chemins). M.-M. V.
L’article défend l’idée
que l’on rencontre bien chez Spinoza des analyses relevant de l’anthropologie
sociale, en particulier dans le Traité
théologico-politique. Cette discipline cherche à comprendre, en l’absence
d’institutions régulatrices clairement établies politiquement, comment des
formes de régulations sociales naissent à partir des mœurs, de la circulation
des passions au sein d’un groupement humain (tribu, secte, clan, nation). Il
est possible de proposer une lecture où le cœur de la philosophie politique
spinoziste cesse d’être la fluctuation de la puissance de la multitude en
regard de la stabilité des régimes, stabilité située dans leurs institutions,
mais apparaît plutôt dans la manière dont mœurs et passions entretiennent la
stabilité du social au-delà de la fluctuation des régimes politiques et de
leurs institutions. Cela permet de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans une
« anarchie ordonnée » (Evans-Pritchard) et d’associer à cette
dernière la compréhension des arrangements politiques.
V. B.