L’Amérique face à Darwin, 3e épisode

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Article

    • Pages : 566 à 574
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    • ISBN : 2-7073-1784-5
    • ISSN : 0011-1600
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 18-02-2015

    Résumé

    Français

    Sur les ouvrages de Michael J. Behe, Darwin’s Black Box : The Biochimical Challenge to Evolution (New York, Simon & Schuster, 1998, 307 p.) ; William A. Dembski, Intelligent Design : The Bridge Between Science and Theology (Downers Grove, InterVarsity Press, 1999, 302 p.) ; Phillip E. Johnson, The Wedge of Truth : Splitting the Foundations of Naturalism (Downers Grove, InterVarsity Press, 2000, 220 p.) – Cet article présente la vigueur de l'hypothèse créationniste aux États-Unis durant le XXe siècle et les moments clefs des débats scientifico-religieux sur cette question. L'A. rappelle des propos tenus par R. Reagan, par G.W. Bush, mentionne l'extrémisme du Kansas et les manoeuvres opérées sur les programmes scolaires, l'Arkansas où les fondamentalistes cherchèrent à contourner le 1er amendement, la loi du « traitement équilibré » qui eu cours en Louisiane jusqu'en 1987, le « Procès du singe » de 1925 dont l'objectif réel était que soit abolie une loi adoptée par le Tennesee. L'A. aborde les idées de « créationnisme scientifique », de « young earthers », de « Intelligent Design ». Liant cette dernière à la théologie naturelle anglaise du XVIIIe siècle, il en vient à cette assimilation faite dès 1874 du darwinisme à l'immoralité et à l'athéisme, qui fut une origine du « conflit entre science et religion ». Pour sortir de cette opposition, l'A. propose que la philosophie intègre davantage le débat et puisse « ébranler les versions extrêmes ».