On ne peut qu'acquiescer avec l'éditeur scientifique de l'ouvrage, Francesco F. Calemi, lorsqu'il soutient que David Malet Armstrong peut prétendre au titre du plus grand métaphysicien, et très certainement à celui du plus important philosophe australien, du XXème siècle. L'ouvrage propose un bilan critique des recherches sur le système philosophique de Armstrong. Constitué d'une introduction et de quinze essais, celui-ci offre une discussion serrée des thèses centrales de la philosophie naturaliste de Armstrong. Mettant en lumière leur caractère systématique, l'introduction réalise le tour de force de présenter la philosophie de Armstrong dans son caractère systématique, en mettant l'accent sur cinq principes centraux de sa philosophie. 1) Le réalisme des propriétés : les propriétés telles que la rougeur du bout de mon nez lorsqu'il fait froid sont tout aussi réelles que les objets qui instancient ces propriétés. 2) Les propriétés comme universaux : les propriétés sont des entités localisées en plusieurs endroits à la fois, contre l'autre grande option réaliste à propos des propriétés, le tropisme qui identifie chaque propriété à une instance particulière. 3) La conception immanentiste d'inspiration aristotélicienne des universaux : les propriétés sont localisées dans le monde concret en étant identiques à leurs instances concrètes, contrairement à la conception transcendante, d'inspiration platonicienne, qui distingue les propriétés de leurs instances, en localisant les premières dans un monde abstrait distinct du monde concret. 4) Le réalisme scientifique : seule la physique est légitime pour dresser une liste de ces propriétés. 5) La théorie des états de choses : les propriétés et les particuliers qui instancient ces propriétés sont liés en des états de choses. Un état de choses est l'instanciation d'une propriété par un particulier, ou l'instanciation d'une relation entre deux particuliers. Les états de choses sont plus que la somme des particuliers et des propriétés, cependant, permettant d'expliquer l'instanciation comme l'existence même des états de choses. Combinant ces diverses thèses, le système d'Armstrong assimile la réalité à une hiérarchie d'états de choses, les états de choses inférieurs composant des états de choses d'ordre supérieur, l'état de choses maximal étant la totalité du monde, le cosmos. Le naturalisme d'Armstrong peut alors s'énoncer comme la thèse selon laquelle la réalité n'est rien d'autre que cette collection d'états de choses naturels et vient expliquer les autres grandes catégories (causalité, modalité, lois de la nature) à l'aide de la notion d'état de choses. Les cinq premiers essais, « Mirage Realism Revisited » de Matthew Tugby (pp. 13-29), « Ostrich Nominalism or Ostrich Platonism » de Francesco F. Calemi (pp. 31-49), « In Defense of Transcendant Universals » de Peter van Inwagen (pp. 51-70), «Armstrong and Tropes» de Peter Simons (pp. 71-83) et « Tropes: For and Against » d'Anna-Sofia Maurin (pp. 85-103) s'attachent à un ensemble de questions sur la nature des propriétés : ces dernières sont-elles des universaux ou des tropes (i.e. des propriétés particulières) ? Armstrong avait-il raison de défendre la théorie des universaux étant donné ses hypothèses de départ ? Le problème de la multi-localisation (comment une même propriété peut-elle être à différents endroits) est-il un vrai problème ? Les deux essais « Facts: An Essay in Aporetics » de William F. Vallicella (pp. 105-131) et « Armstrong's Hidden Substantialism » de Javier Cumpa (pp. 133-138) discutent l'ontologie des états de choses (i.e. des faits) qui décrit un monde naturel constitué d'états de choses. Les états de choses existent-ils ? Quels rapports entretiennent-ils avec la notion de substance ? Avec son essai « Persisting Particulars and their Properties » (pp. 139-160), Kristie Miller s'intéresse aux théories de la persistance temporelle et critique, à la suite d'Armstrong, l'endurantisme. Les trois essais « Armstrong on Dispositions and Laws of Nature » de Stephen Mumford (pp. 161-175), « Recombination for Combinatorialists » d'Andrea Borghini (pp. 177-192) et « Who's Afraid of Non-Existent Manifestations? » de Michele Paolini Paoletti (pp. 193-206) discutent de la notion de possibilité naturelle, selon diverses perspectives, en examinant la notion de propriété dispositionnelle et le principe de recombinaison. Les essais « Armstrong on Truthmaking and Realism » de Tuomas E. Tahko (pp. 207-218) et « From Translation to Truthmakers » de D. H. Mellor (pp. 219-231) portent sur le principe de vérifaction, principe selon lequel les énoncés sont rendus vrais par des morceaux du monde, les vérifacteurs, en rapport avec le réalisme et la philosophie de l'esprit. Les deux derniers chapitres « Armstrong's Supervenience and Ontological Dependence » de Francesco Orilia (pp. 233-251) et « Naturalism as a Background Metaphysics » de Paolo Valore (pp. 253-259) discutent respectivement l'ontologie de la relation de survenance et des entités survenantes et le caractère a priori de la thèse d'Armstrong selon laquelle il n'existe rien d'autre que l'espace-temps et les entités localisées en son sein. – Contents, v-viii ; Introduction de Francesco F. Calemi, pp. 1-11 (incluant une bibliographie p. 11) ; Index, pp. 261-262.

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COLLECTIF

Metaphysics and Scientific Realism

Essays in Honour of David Malet Armstrong

  • Pages : VIII-262
  • Collection : Eide
  •  
  • Support : Document imprimé
  • Edition : Original
  • Ville : Berlin
  •  
  • ISBN : 978-3-11-045461-1
  • URL : Lien externe
  •  
  • Date de création : 10-01-2017
  • Dernière mise à jour : 29-04-2022

Résumé :

Français

On ne peut qu'acquiescer avec l'éditeur scientifique de l'ouvrage, Francesco F. Calemi, lorsqu'il soutient que David Malet Armstrong peut prétendre au titre du plus grand métaphysicien, et très certainement à celui du plus important philosophe australien, du XXème siècle. L'ouvrage propose un bilan critique des recherches sur le système philosophique de Armstrong. Constitué d'une introduction et de quinze essais, celui-ci offre une discussion serrée des thèses centrales de la philosophie naturaliste de Armstrong. Mettant en lumière leur caractère systématique, l'introduction réalise le tour de force de présenter la philosophie de Armstrong dans son caractère systématique, en mettant l'accent sur cinq principes centraux de sa philosophie. 1) Le réalisme des propriétés : les propriétés telles que la rougeur du bout de mon nez lorsqu'il fait froid sont tout aussi réelles que les objets qui instancient ces propriétés. 2) Les propriétés comme universaux : les propriétés sont des entités localisées en plusieurs endroits à la fois, contre l'autre grande option réaliste à propos des propriétés, le tropisme qui identifie chaque propriété à une instance particulière. 3) La conception immanentiste d'inspiration aristotélicienne des universaux : les propriétés sont localisées dans le monde concret en étant identiques à leurs instances concrètes, contrairement à la conception transcendante, d'inspiration platonicienne, qui distingue les propriétés de leurs instances, en localisant les premières dans un monde abstrait distinct du monde concret. 4) Le réalisme scientifique : seule la physique est légitime pour dresser une liste de ces propriétés. 5) La théorie des états de choses : les propriétés et les particuliers qui instancient ces propriétés sont liés en des états de choses. Un état de choses est l'instanciation d'une propriété par un particulier, ou l'instanciation d'une relation entre deux particuliers. Les états de choses sont plus que la somme des particuliers et des propriétés, cependant, permettant d'expliquer l'instanciation comme l'existence même des états de choses. Combinant ces diverses thèses, le système d'Armstrong assimile la réalité à une hiérarchie d'états de choses, les états de choses inférieurs composant des états de choses d'ordre supérieur, l'état de choses maximal étant la totalité du monde, le cosmos. Le naturalisme d'Armstrong peut alors s'énoncer comme la thèse selon laquelle la réalité n'est rien d'autre que cette collection d'états de choses naturels et vient expliquer les autres grandes catégories (causalité, modalité, lois de la nature) à l'aide de la notion d'état de choses. Les cinq premiers essais, « Mirage Realism Revisited » de Matthew Tugby (pp. 13-29), « Ostrich Nominalism or Ostrich Platonism » de Francesco F. Calemi (pp. 31-49), « In Defense of Transcendant Universals » de Peter van Inwagen (pp. 51-70), «Armstrong and Tropes» de Peter Simons (pp. 71-83) et « Tropes: For and Against » d'Anna-Sofia Maurin (pp. 85-103) s'attachent à un ensemble de questions sur la nature des propriétés : ces dernières sont-elles des universaux ou des tropes (i.e. des propriétés particulières) ? Armstrong avait-il raison de défendre la théorie des universaux étant donné ses hypothèses de départ ? Le problème de la multi-localisation (comment une même propriété peut-elle être à différents endroits) est-il un vrai problème ? Les deux essais « Facts: An Essay in Aporetics » de William F. Vallicella (pp. 105-131) et « Armstrong's Hidden Substantialism » de Javier Cumpa (pp. 133-138) discutent l'ontologie des états de choses (i.e. des faits) qui décrit un monde naturel constitué d'états de choses. Les états de choses existent-ils ? Quels rapports entretiennent-ils avec la notion de substance ? Avec son essai « Persisting Particulars and their Properties » (pp. 139-160), Kristie Miller s'intéresse aux théories de la persistance temporelle et critique, à la suite d'Armstrong, l'endurantisme. Les trois essais « Armstrong on Dispositions and Laws of Nature » de Stephen Mumford (pp. 161-175), « Recombination for Combinatorialists » d'Andrea Borghini (pp. 177-192) et « Who's Afraid of Non-Existent Manifestations? » de Michele Paolini Paoletti (pp. 193-206) discutent de la notion de possibilité naturelle, selon diverses perspectives, en examinant la notion de propriété dispositionnelle et le principe de recombinaison. Les essais « Armstrong on Truthmaking and Realism » de Tuomas E. Tahko (pp. 207-218) et « From Translation to Truthmakers » de D. H. Mellor (pp. 219-231) portent sur le principe de vérifaction, principe selon lequel les énoncés sont rendus vrais par des morceaux du monde, les vérifacteurs, en rapport avec le réalisme et la philosophie de l'esprit. Les deux derniers chapitres « Armstrong's Supervenience and Ontological Dependence » de Francesco Orilia (pp. 233-251) et « Naturalism as a Background Metaphysics » de Paolo Valore (pp. 253-259) discutent respectivement l'ontologie de la relation de survenance et des entités survenantes et le caractère a priori de la thèse d'Armstrong selon laquelle il n'existe rien d'autre que l'espace-temps et les entités localisées en son sein. – Contents, v-viii ; Introduction de Francesco F. Calemi, pp. 1-11 (incluant une bibliographie p. 11) ; Index, pp. 261-262.

B.L.B.

 

Résumé :

Français

On ne peut qu'acquiescer avec l'éditeur scientifique de l'ouvrage, Francesco F. Calemi, lorsqu'il soutient que David Malet Armstrong peut prétendre au titre du plus grand métaphysicien, et très certainement à celui du plus important philosophe australien, du XXème siècle. L'ouvrage propose un bilan critique des recherches sur le système philosophique de Armstrong. Constitué d'une introduction et de quinze essais, celui-ci offre une discussion serrée des thèses centrales de la philosophie naturaliste de Armstrong. Mettant en lumière leur caractère systématique, l'introduction réalise le tour de force de présenter la philosophie de Armstrong dans son caractère systématique, en mettant l'accent sur cinq principes centraux de sa philosophie. 1) Le réalisme des propriétés : les propriétés telles que la rougeur du bout de mon nez lorsqu'il fait froid sont tout aussi réelles que les objets qui instancient ces propriétés. 2) Les propriétés comme universaux : les propriétés sont des entités localisées en plusieurs endroits à la fois, contre l'autre grande option réaliste à propos des propriétés, le tropisme qui identifie chaque propriété à une instance particulière. 3) La conception immanentiste d'inspiration aristotélicienne des universaux : les propriétés sont localisées dans le monde concret en étant identiques à leurs instances concrètes, contrairement à la conception transcendante, d'inspiration platonicienne, qui distingue les propriétés de leurs instances, en localisant les premières dans un monde abstrait distinct du monde concret. 4) Le réalisme scientifique : seule la physique est légitime pour dresser une liste de ces propriétés. 5) La théorie des états de choses : les propriétés et les particuliers qui instancient ces propriétés sont liés en des états de choses. Un état de choses est l'instanciation d'une propriété par un particulier, ou l'instanciation d'une relation entre deux particuliers. Les états de choses sont plus que la somme des particuliers et des propriétés, cependant, permettant d'expliquer l'instanciation comme l'existence même des états de choses. Combinant ces diverses thèses, le système d'Armstrong assimile la réalité à une hiérarchie d'états de choses, les états de choses inférieurs composant des états de choses d'ordre supérieur, l'état de choses maximal étant la totalité du monde, le cosmos. Le naturalisme d'Armstrong peut alors s'énoncer comme la thèse selon laquelle la réalité n'est rien d'autre que cette collection d'états de choses naturels et vient expliquer les autres grandes catégories (causalité, modalité, lois de la nature) à l'aide de la notion d'état de choses. Les cinq premiers essais, « Mirage Realism Revisited » de Matthew Tugby (pp. 13-29), « Ostrich Nominalism or Ostrich Platonism » de Francesco F. Calemi (pp. 31-49), « In Defense of Transcendant Universals » de Peter van Inwagen (pp. 51-70), «Armstrong and Tropes» de Peter Simons (pp. 71-83) et « Tropes: For and Against » d'Anna-Sofia Maurin (pp. 85-103) s'attachent à un ensemble de questions sur la nature des propriétés : ces dernières sont-elles des universaux ou des tropes (i.e. des propriétés particulières) ? Armstrong avait-il raison de défendre la théorie des universaux étant donné ses hypothèses de départ ? Le problème de la multi-localisation (comment une même propriété peut-elle être à différents endroits) est-il un vrai problème ? Les deux essais « Facts: An Essay in Aporetics » de William F. Vallicella (pp. 105-131) et « Armstrong's Hidden Substantialism » de Javier Cumpa (pp. 133-138) discutent l'ontologie des états de choses (i.e. des faits) qui décrit un monde naturel constitué d'états de choses. Les états de choses existent-ils ? Quels rapports entretiennent-ils avec la notion de substance ? Avec son essai « Persisting Particulars and their Properties » (pp. 139-160), Kristie Miller s'intéresse aux théories de la persistance temporelle et critique, à la suite d'Armstrong, l'endurantisme. Les trois essais « Armstrong on Dispositions and Laws of Nature » de Stephen Mumford (pp. 161-175), « Recombination for Combinatorialists » d'Andrea Borghini (pp. 177-192) et « Who's Afraid of Non-Existent Manifestations? » de Michele Paolini Paoletti (pp. 193-206) discutent de la notion de possibilité naturelle, selon diverses perspectives, en examinant la notion de propriété dispositionnelle et le principe de recombinaison. Les essais « Armstrong on Truthmaking and Realism » de Tuomas E. Tahko (pp. 207-218) et « From Translation to Truthmakers » de D. H. Mellor (pp. 219-231) portent sur le principe de vérifaction, principe selon lequel les énoncés sont rendus vrais par des morceaux du monde, les vérifacteurs, en rapport avec le réalisme et la philosophie de l'esprit. Les deux derniers chapitres « Armstrong's Supervenience and Ontological Dependence » de Francesco Orilia (pp. 233-251) et « Naturalism as a Background Metaphysics » de Paolo Valore (pp. 253-259) discutent respectivement l'ontologie de la relation de survenance et des entités survenantes et le caractère a priori de la thèse d'Armstrong selon laquelle il n'existe rien d'autre que l'espace-temps et les entités localisées en son sein. – Contents, v-viii ; Introduction de Francesco F. Calemi, pp. 1-11 (incluant une bibliographie p. 11) ; Index, pp. 261-262.

B.L.B.

 

Articles :

pages 13 à 30

Mirage Realism Revisited

TUGBY Matthew

pages 31 à 50

Ostrich Nominalism or Ostrich Platonism

CALEMI Francesco F.

pages 51 à 70

In Defense of Transcendant Universals

VAN INWAGEN Peter

pages 71 à 84

Armstrong and Tropes

SIMONS Peter

pages 85 à 104

Tropes

MAURIN Anna-Sofia

pages 105 à 132

Facts

VALLICELLA William F.

pages 133 à 138

Armstrong's Hidden Substantialism

CUMPA Javier

pages 139 à 160

Persisting Particulars and their Properties

MILLER Kristie

pages 161 à 176

Armstrong on Dispositions and Laws of Nature

MUMFORD Stephen

pages 177 à 192

Recombination for Combinatorialists

BORGHINI Andrea

pages 193 à 206

Who’s Afraid of Non-Existent Manifestations?

PAOLINI PAOLETTI Michele

pages 207 à 218

Armstrong on Truthmaking and Realism

TAHKO Tuomas E.

pages 219 à 232

From Translation to Truthmakers

MELLOR David Hugh

pages 233 à 252

Armstrong’s Supervenience and Ontological Dependence

ORILIA Francesco

pages 253 à 260

Naturalism as a Background Metaphysics

VALORE Paolo

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