Cet article examine la place
de Marie Ire d’Écosse dans la défense de l’accès des femmes à la
culture, comme à la fois autrice d’une liste de femmes savantes et comme une
femme savante elle-même. Il analyse des controverses entourant Marie Stuart en
tant que savante : l’écriture, à la demande de son précepteur, en
1554-1555, d’une série de lettres en latin sur les femmes savantes ont permis à
Marie elle-même de faire son entrée dans les listes de femmes savantes établies
au XVIe siècle ; mais ce savoir est contesté par ses contemporains et leurs
successeurs, faisant de la reine d’Écosse un objet de la « Querelle des
femmes » qui divise les humanistes – au sujet des capacités
intellectuelles de celles-ci. Enfin, l’article réexamine la question de
l’éducation de la reine à travers la description de son impressionnante
bibliothèque, montrant que celle-ci était sans doute réellement érudite.
P. V.