Sur les ouvrages de Bas van Fraassen, The Scientific Image (Oxford, Oxford University Press, 1980, 235 p.); Laws and Symmetry (Oxford, Oxford University Press, 1989, 395 p.); Lois et Symétrie (Paris, Vrin, 1994, 520 p.) – C'est la question de l'empirisme qui est posée et plus spécialement de l'originalité de l' « empirisme constructif » de van Frassen qui repose sur la double distinction observable/inobservable, acceptation/croyance et s'oppose au réalisme au sens où pour lui l'acceptation d'« une théorie n'est pas déterminé par la vérité » (p. 506). Selon lui, « une explication ne donne au fond rien de plus pour la science que ce que donne une description » (p. 508). « Comment l'empirisme constructif peut-il alors prétendre décrire synthétiquement ce que sont le but et la structure [...] de la théorie physique ? En en expliquant justement l'aspect constructif » (p. 509). BvF critique le « tournant logico-linguistique » et veut « « dé-linguisticiser » la philosophie des sciences au moyen de l'approche sémantique » (p. 510). Pour lui, « le discours causal et modal ”décrit des caractéristiques de nos modèles et non du monde” » (p. 511) et il voudrait voir la philosophie des sciences « se détourner de la Théorie et se concentrer davantage sur l'activité scientifique » (p. 513), mais l'A. regrette que van Fraassen n'avance guère dans cette voie et il termine par une critique modérée de ses positions.
Sur les ouvrages de Bas van Fraassen, The Scientific Image (Oxford, Oxford University Press, 1980, 235 p.); Laws and Symmetry (Oxford, Oxford University Press, 1989, 395 p.); Lois et Symétrie (Paris, Vrin, 1994, 520 p.) – C'est la question de l'empirisme qui est posée et plus spécialement de l'originalité de l' « empirisme constructif » de van Frassen qui repose sur la double distinction observable/inobservable, acceptation/croyance et s'oppose au réalisme au sens où pour lui l'acceptation d'« une théorie n'est pas déterminé par la vérité » (p. 506). Selon lui, « une explication ne donne au fond rien de plus pour la science que ce que donne une description » (p. 508). « Comment l'empirisme constructif peut-il alors prétendre décrire synthétiquement ce que sont le but et la structure [...] de la théorie physique ? En en expliquant justement l'aspect constructif » (p. 509). BvF critique le « tournant logico-linguistique » et veut « « dé-linguisticiser » la philosophie des sciences au moyen de l'approche sémantique » (p. 510). Pour lui, « le discours causal et modal ”décrit des caractéristiques de nos modèles et non du monde” » (p. 511) et il voudrait voir la philosophie des sciences « se détourner de la Théorie et se concentrer davantage sur l'activité scientifique » (p. 513), mais l'A. regrette que van Fraassen n'avance guère dans cette voie et il termine par une critique modérée de ses positions.