Or, cette souffrance est partiellement incommunicable et invisible. C’est ce qui fait de la détresse existentielle une souffrance émotionnelle complexe qui entraine une situation de vulnérabilité extrême. Dès lors, comment appréhender cette détresse existentielle ? Est-ce que la médicalisation et l’approche psychologique de cette souffrance permettent d’apporter des réponses dans une période sécularisée ? Retenir l’approche médicale revient à réfléchir à la finalité même de la médecine. En plus de guérir et de traiter, peut-elle avoir pour visée d’accompagner la personne ? Dans ce moment de liminalité où la souffrance, pour être reconnue dans sa subjectivité, doit être nommée et dite, accompagner et écouter apparaissent essentiels, comme c’est le cas dans la pratique des soins palliatifs.
S. A.