Macfarlane propose ici une analyse de ce qu’il nomme un
« pneuma pathologique » chez
Aristote, qui partage avec le pneuma connaturel
le fait d’être généré par le corps lui-même (et notamment par la coction
produite par la nutrition), mais se distingue de lui en ce qu’il favorise les
maladies plutôt que les fonctions vitales. Aristote affirme en effet que dans
certaines conditions, et notamment des déséquilibres entre le chaud et le froid
ou un défaut de ventilation, les exhalaisons produites par la chaleur interne
perturbent les actions du pneuma connaturel (et
troublent par exemple la digestion ou la perception, auxquelles préside ce
dernier). L’analyse permet non seulement depréciser
la distinction, établie au sein de la biologie aristotélicienne, entre le pneuma connaturel et l’air extérieur respiré, mais
encore de replacer ces réflexions dans le contexte plus général des écrits
philosophiques ou médicaux qui se sont également penchés sur la puissance
pathologique du pneuma.
L. M.