L’article porte sur l’analogie que propose la Génération des animaux (736b37-737a1) d’Aristote
entre la nature qui se trouve dans le pneuma et
l’« élément des astres ».
Celle-ci est éclairée à la fois par le contexte immédiat du passage et par les
réflexions du traité Du ciel sur le
« premier corps » céleste. L’objectif est de montrer que seuls ces
deux cas admettent, dans la philosophie aristotélicienne, la possibilité d’un
mouvement animé qui ne présuppose pas la présence effective d’une âme. Thein propose de concevoir ce pneuma comme une âme en
puissance, qui intervient dans les premiers moments de la formation
des corps. Il s’agirait d’un principe susceptible de conférer la forme animée à
un corps, mais qui ne serait pas une âme actualisée. En ménageant une telle
place dans sa physique, Aristote parvient finalement à reconnaître l’animation
du « premier corps »céleste
tout en lui refusant la possession d’une âme (ce qui reviendrait à l’hypothèse
platonicienne de l’âme du monde).
L. M.