L’article vise à réévaluer le rôle joué par les notions de
chaleur et de feu dans l’explication de phénomènes physiques chez certains
philosophes présocratiques, et notamment celui du mouvement —
qu’il s’agisse du mouvement des animaux ou du mouvement du ciel. Après avoir
distingué la chaleur et le feu (trop souvent tenus pour équivalents, du fait de
la lecture aristotélicienne), Betegh étudie le sens de ces concepts dans les
fragments de Parménide et d’Empédocle, de Démocrite, d’Héraclite et de
Philolaus, d’Archélaos et de certains médecins (notamment les auteurs des traités
Du régime et Des chairs), et en conclut que quelle que soit leur
importance dans la doctrine de ces auteurs, leur puissance motrice est rarement
établie explicitement, et réservée, quand c’est le cas, à la sphère biologique
et médicale (elle ne saurait, de ce fait, être étendue aux mouvements
cosmiques).
L. M.