L’opposition entre naturalisme et constructivisme semble irrémédiable. D’un côté, les versions les plus réductionnistes des sciences cognitives, des neurosciences et des approches évolutionnistes néo-darwiniennes soutiennent que tout fait social peut être rapporté à des mécanismes naturels sous-jacents, produits par l’évolution biologique; d’un autre côté, les approches ultraconstructivistes du social affirment que les prétendus «faits de nature» ne sont rien d’autre que des constructions sociales. Loin d’accepter une paix préservée par une sorte d’indifférence intellectuelle mutuelle entre ces deux courants de pensée antagonistes, le présent ouvrage affirme au contraire la nécessité de les confronter et explore comment l’opposition entre constructivisme et naturalisme peut être surmontée. Publiées ici pour la première fois en français et longuement discutées, les analyses d’Anne W. Rawls rappellent que l’approche praxéologique de Durkheim constitue, aujourd’hui encore, une voie de dépassement prometteuse. La parole est aussi donnée à des sociologues, des philosophes et des historiens pour défendre, à partir de leurs objets propres, les arguments susceptibles d’offrir aux sciences sociales la perspective d’une naturalisation sans réductionnisme. M.-M. V.
De : Cyril LEMIEUX
Pages 9 à 25
De :
Pages 29 à 39
De : Anne Warfield RAWLS
Pages 41 à 99
De : Rod WATSON, Wesley W. SHARROCK
Pages 101 à 105
De : Albert OGIEN
Pages 107 à 119
De : Harold GARFINKEL
Pages 121 à 125
De : Richard A. HILBERT
Pages 127 à 131
De : Bruno KARSENTI
Pages 133 à 140
De : Anne Warfield RAWLS
Pages 141 à 183
De : Dominique GUILLO
Pages 187 à 212
De : Luc FAUCHER, Édouard MACHERY
Pages 213 à 240
De : Laurence KAUFMANN, Fabrice CLÉMENT
Pages 241 à 269
De : Alain DESROSIÈRES
Pages 271 à 292
De : Étienne ANHEIM, Stéphane GIOANNI
Pages 293 à 317