L'analogie est plus souvent évocatrice des figures de style ou des formes prélogiques de la pensée que de la rigueur déductive du discours scientifique. L’ambiguïté dont elle est porteuse renvoie à la polysémie de la langue naturelle, et à une subjectivité dont la science cherche à se démarquer, tant elle aspire à constituer un langage universel. L’analogie intervient pourtant aussi dans de nombreux travaux de culture scientifique, où elle «donne à voir» certains résultats théoriques sans recourir à une formalisation trop spécialisée. Participant des conditions d’élaboration du discours scientifique, l’analogie sous-tend, y compris en mathématiques, des extensions et des transferts de sens, le plus souvent de nature opératoire, qui obligent à renouveler les catégories existantes. C’est ce travail de déconstruction-reconstruction du discours scientifique qui est ici examiné, travail qui implique en permanence des choix philosophiques quant aux pratiques et aux objets qu’il s’agit de signifier, des choix qui ne sauraient être ignorés, sauf à méconnaître les limites du discours scientifique. M.-M. V.
De : Philippe HUNEMAN
Pages 31 à 60
De : Alexeï VOLKOV
Pages 61 à 95
De : Christian HOUZEL
Pages 97 à 110
De : Alain HERREMAN
Pages 111 à 129
De : Marie-José DURAND-RICHARD
Pages 131 à 169
De : Michel PATY
Pages 171 à 193
De : Claude COMTE
Pages 195 à 235
De : Gilles DENIS
Pages 237 à 281
De : Paul BROMBERG
Pages 283 à 307