Qu’est-ce que l’histoire des représentations épistémiques peut apporter à l’histoire des sciences ? Pour répondre à cette question, l’auteur commence par délimiter conceptuellement la notion de représentation épistémique, qui renvoie : 1° aux représentations spontanées que les savants se font de leurs propres pratiques ; 2° aux représentations réflexives que se font les philosophes des sciences et épistémologues de la ou des sciences qu’ils étudient ; 3° aux représentations imaginaires véhiculées par la vulgarisation scientifique à une époque. Ainsi, l’histoire des représentations épistémiques interroge de manière critique les relations entre les discours véhiculant ces trois types de représentation. Dans un second temps, l’auteur présente les options méthodologiques en histoire des sciences : 1° l’histoire populaire des sciences (qui élabore des chroniques) ; 2° l’histoire philosophique des sciences (qui intègre une dimension explicative dans son discours) 3° l’histoire eschatologique des sciences (i.e. ayant une dimension téléologique) ; 4° l’histoire sociale des sciences (intégrant comme paramètre la dimension institutionnelle de la science). Dès lors, l’auteur peut exposer sa propre démarche en histoire des sciences, d’inspiration nominaliste et compréhensive. En effet selon Philippe Hamou l’histoire des sciences a pour objet l’ensemble des arguments, croyances et productions théoriques d’une époque en tant qu’ils sont considérés comme relevant de la science.
F. F.