La Valeur inductive de la Relativité

Monographie

La Valeur inductive de la Relativité


Auteur :
  • Année : 1929
  • Maison d'édition : Vrin
  • Édition : Originale
  • Pages : 257
  • Support : Document imprimé
  • Format : 19 cm.
  • Langue : Français
  • Date de création : 23/07/2013
  • Dernière mise à jour : 15/10/2024

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Résumé 

Français

Que doit-on entendre par caractère inductif d'une théorie scientifique ? En quoi la relativité einsteinienne possède-t-elle une valeur inductive, à la différence de la gravitation newtonienne ? Selon Bachelard, une théorie scientifique possède une valeur inductive non pas lorsqu’elle part d’une réalité donnée pour arriver à une théorie générale qui la subsume comme un cas particulier, mais lorsque la réalité, objet d’une conquête théorique, actualise sous la forme d’une preuve positive la généralité qui la mathématise. Le réel n’instruit que parce qu’une construction théorique le précède, le prédit et le prévoit : « ce qui peut être généralisé, c’est ce qui doit être généralisé, c’est cela même qui achèvera notre connaissance de la Réalité. » (p. 52) La Relativité possède une valeur inductive car elle fournit une méthode de généralisation (procédant par adjonctions formelles, algébrisation et découverte d’invariance) et un instrument mathématique (le calcul tensoriel) qui permettent d’inclure la théorie newtonienne comme un cas particulier d’une théorie plus générale qui l’encadre : « dans les doctrines de la Relativité plus que dans toute autre, l’affirmation d’une possibilité apparaît comme antécédente à l’affirmation d’une réalité ; le possible est alors le cadre a priori du réel. Et c’est le calcul qui place le réel dans sa véritable perspective, au sein d’une possibilité coordonnée. L’esprit accepte alors une réalité qui est devenue une pièce de son propre jeu. » (p. 81) Ou comme l’écrit Bachelard « le réel se démontre, il ne se montre pas. » (p. 125) Ainsi, c’est en postulant la réalité des relations mathématiques et le caractère nominal des termes physiques que ces relations organisent, c’est en postulant « des liaisons plus que des objets » et en ne donnant « une signification aux membres d’une équation qu’en vertu de cette équation, prenant ainsi les objets comme d’étranges fonctions de la fonction qui les met en rapport », que la Relativité s’est constituée comme « un franc système de la relation » (p. 98). Matière, espace et temps sont d’abord des fonctions interdépendantes, qui forment un corps de relations. D’où cette affirmation de Bachelard aussi brillante qu’audacieuse à la fin de l’ouvrage, dont on peut alors comprendre le sens profond : « c’est au point que nous croyons pouvoir dire (…) que l’essence est une fonction de la relation. » (p. 208). – Chapitre I : Les doctrines de la relativité et l’approximation newtonienne ; chap. II : L’induction mathématique dans les doctrines de la Relativité ; chap. III : Le progrès de la relativation ; chap. IV : Le caractère formel des principes relativistes ; chap. V : Les garanties d’unité de la doctrine ; chap. VI : Simplicité et Raison suffisante ; chap. VII : Relativité et Réalité ; chap. VIII : La conquête de l’objectif ; Index des auteurs cités, p. 255-256 ; Table des matières, p. 257.

F. F.

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