Léon Brillouin (1889-1969) est un physicien et mathématicien qui s’est fait remarquer par des travaux importants en physique des solides et en mécanique ondulatoire. Auteur d’une thèse sur La Théorie des solides et des quanta (1920), successeur de Marcel Brillouin à la Chaire de Physique théorique au Collège de France (1932), l’auteur du présent ouvrage examine dans la lignée de Claude Shannon et Norbert Wiener l’une des idées les plus importantes suggérées par la cybernétique : l’analogie entre information (lorsqu’elle se perd au cours de la transmission d’un message) et entropie (i.e. l’augmentation du désordre dans un système fermé) dans l’étude des êtres vivants, induisant l’hypothèse d’un principe de Carnot généralisé. Les phénomènes vitaux étant par nature irréversibles, un des problèmes posés dans cet ouvrage est donc de savoir si la thermodynamique peut s’appliquer à l’étude des êtres vivant. L’hypothèse de Brillouin est la suivante : si les organismes vivants peuvent garder une entropie basse et poursuivre leur existence, c’est parce qu’il y aurait une source d’information qui ordonnerait la matière vivante. Les divers chapitres formant cet ouvrage traitent ainsi des rapports entre thermodynamique et information, mais aussi esprit et machine, vie, pensée et physico-chimie. – Chapitre I : Vie, thermodynamique et cybernétique ; chap. II : Le cerveau et la machine ; chap. III : Thermodynamique et information ; chap. IV : La science de l’information : définition et mesure ; chap. V : La théorie de l’information et les bases des sciences physiques ; chap. VI : Poincaré, l’énergétique et le déterminisme ; chap. VII : Planck et la distinction entre le monde extérieur et sa représentation physique. – Table des matières, p. 243-245.
F. F.