L'Autre École d'Iéna

Critique, métaphysique et psychologie chez Jakob Friedrich Fries

Monographie

L'Autre École d'Iéna

Critique, métaphysique et psychologie chez Jakob Friedrich Fries


Auteur :
  • Pages : 331
  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langue : Français
  • ISBN : 978-2-8124-0908-0
  • ISSN : 2109-8042
URL :
  • Date de création : 28/02/2013
  • Dernière mise à jour : 18/10/2024

Aucune information sur les auteurs de paratexte n'a été enregistrée pour ce document

Aucune élément de paratexte n'a été enregistré pour ce document

Résumé 

Français

[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jacques Bouveresse : Philosophie : 2 vol. : Université Paris
Panthéon-Sorbonne : 1994 : 697 p.]. – Cet ouvrage porte sur la théorie de la justification du philosophe Jakob Friedrich Fries (1773-1843), un des grands architectes de la philosophie allemande au XIXe siècle, dont l’œuvre a été injustement occultée par l’historiographie philosophique au profit de celles des grands représentants de l’idéalisme spéculatif (Fichte, Schelling, Hegel). La théorie friesienne est une relecture et une contestation de la théorie kantienne de la justification de nos connaissances métaphysiques, telle qu’elle est exposée dans la Critique de la raison pure au moment de la « Déduction transcendantale ». La critique adressée à Kant par Fries est qu’il n’a pas su distinguer la connaissance transcendantale et son objet (la connaissance a priori à laquelle elle se rapporte). Ce qui l’a conduit à méconnaître la nature psycho-empirique de la connaissance transcendantale. En d’autres termes, la déduction transcendantale bien comprise doit être selon Fries une déduction anthropologique. La question kantienne de droit doit donc devenir une question de fait. La justification des jugements métaphysiques fondamentaux passe ainsi par la monstration d’une connaissance rationnelle immédiate et non intuitive que ces principes suprêmes ne font que répéter. La connaissance n’est donc plus un problème, mais un fait relevant d’une science empirique de l’esprit : la psychologie. Il existe donc selon Fries une autre procédure que celle de la preuve pour justifier les principes métaphysiques : à savoir la monstration de ce qui les fonde. Cette méthode critique, psycho-transcendantale, c’est-à-dire anthropologique, qui est une démarche analytique et régressive conduisant à la justification, Fries la nomme spéculation. La spéculation consiste ainsi à mettre au jour les connaissances immédiates de la raison sur lesquelles sont fondés ces jugements premiers que sont les principes métaphysiques. Une telle théorie de la justification, pour être complète, exige ainsi une théorie de l’induction, car seule cette dernière est en mesure de rendre compte des procédures de justification mises en œuvre dans les sciences de la nature. L’induction rationnelle prenant selon Fries deux formes : l’induction au sens strict, c’est-à-dire la soumission d’une classe de phénomènes à des lois universelles (par exemple les lois du mouvement des planètes autour du soleil établies par Kepler) ; et l’hypothèse, c’est-à-dire la détermination expliquant la soumission d’une classe de phénomènes à des lois (par exemple : l’explication des lois de Kepler par la force d’attraction établie par Newton). En situant Fries dans le contexte des premiers lecteurs de Kant et en présentant la pertinence de sa théorie de la justification et de sa théorie anthropologique de la raison, ce livre, fortement documenté, renouvelle notre compréhension du postkantisme. La présente étude comporte deux appendices : le premier est un aperçu historique sur Fries et l’école friesienne ; le second, la traduction de l’essai de Fries intitulé Sur les rapports de la psychologie empirique à la métaphysique (1798). – Appendices, p. 279-303 ; Bibliographie, p. 305-323 ; Index nominum, p. 325-327 ; Table des matières, p. 329-331.

F. F.

Mots-clés

Loading…
Loading the web debug toolbar…
Attempt #