Le présent ouvrage est la première traduction française de la thèse de doctorat en philosophie de Robert Musil (1880-1942), soutenue le 27 février 1908 à l’Université de Berlin sous la direction de Carl Stumpf. L’objet de cette thèse est d’étudier la position singulière qu’occupe Mach dans la philosophie et la science de son époque : un positivisme ne procédant pas d’une attitude philosophique, mais d’une pratique effective des sciences de la nature purgée de toute gangue métaphysique. Après avoir dégagé les principes de base au fondement de la doctrine de Mach, Musil procède, grâce à une analyse systématique des écrits du physicien allemand, à une critique immanente de son positivisme, dont il récuse l’importance. Cette édition critique, établie par Paul-Laurent Assoun, contient une étude-préface et une étude-postface qui permettent d’une part de situer la thèse de Musil dans le contexte scientifique, philosophique et culturel de son époque ; d’autre part de saisir le sens que celle-ci prend dans son œuvre à la lumière de L’Homme sans qualités. – Étude-préface : « Robert Musil lecteur d’Ernst Mach », p. 5-48 ; Annexe : « Documents relatifs au doctorat », p. 171-175 ; Étude-postface : « De Mach à la philosophie-sans-qualités », p. 177-194 ; Index physico-philosophique de la thèse de Robert Musil sur l’évaluation des doctrines de Mach, p. 195-208 ; Index général des noms cités, p. 209-210 ; Table des matières, p. 211-212.
F. F.