Le présent ouvrage correspond à la première traduction française de l’ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936) : Allgemeine Erkenntnislehre, publié pour la première fois en 1918, dont la version définitive ici traduite date de 1925. Qu’est-ce que la connaissance ? Quelle théorie l'unifie ? Selon le point de vue développé par Schlick, toute connaissance est une reconnaissance fondée sur une comparaison entre des représentations intuitives (connaissance ordinaire) ou des représentations conceptuelles (connaissance scientifique). Une théorie de la connaissance a ainsi pour objectif d’expliquer le maximum de phénomènes avec le minimum de principes : elle détermine la coordination univoque entre le système des jugements et le système des faits que constitue la réalité et qu’étudie la physique. Le problème affronté dans ce livre est celui de la validité objective de notre connaissance. La position de Schlick face à ce problème est celle d’un réalisme critique : la réalité est une, non donnée, mais organisée suivant un ordre spatio-temporel descriptible par la physique et les mathématiques. À ce réalisme critique correspond un monisme et une théorie du parallélisme psychophysique. Ce qui fonde l’unité du monisme ontologique et du pluralisme épistémique, c’est l’isomorphisme des systèmes conceptuels univoques dans lesquels s’enchaîne notre connaissance de la réalité. – Partie 1 : « La nature de la connaissance » ; Partie 2 : « Problèmes de la pensée » ; Partie 3 : « Problèmes de la réalité » ; Index rerum, p. 533-545 ; Index nominum, p. 546-548 ; Table des matières, p. 549-551.
F. F.