Cet ouvrage, alliant érudition historique et connaissances scientifiques, est l'oeuvre d'un professeur en génétique médicale. Il aborde deux problèmes massifs, dont le premier reconduit au second : 1° celui de la théorie de l'évolution ; 2° celui des origines de l'homme. En effet d'où venons-nous ? C'est-à-dire : quelles théories scientifiques nous permettent actuellement d'ébaucher l'esquisse d'une réponse à une question qui taraude l'homme depuis la nuit des temps ? D'autre part : quelles sont les causes de l'évolution, puisque la paléontologie et l'expérience nous font constater la disparition d'espèces vivantes au cours des temps, l'apparition de nouvelles espèces et leur diversité ? (Chapitre 1: « Introduction »). De la théorie darwinienne à la théorie de l'équilibre ponctué (Eldredge et Gould), en passant par le mutationnisme (Mendel), la génétique des populations, la synthèse évolutive (J. Huxley), la biologie développementale évolutive (évo-dévo), la théorie neutraliste (Kimura) et le néomutationnisme, ce livre retrace l'histoire dans laquelle s'inscrit l'apparition de la problématique de l'évolution (Chapitre 2 : « Un long cheminement d'idées »). Il présente le développement des théories, des disciplines et des recherches auquel cette problématique a conduit depuis le milieu du XIXe siècle, menant ainsi à son application au cas de l'espèce humaine, centre d'intérêt d'un grand nombre de recherches scientifiques actuelles, qui prennent pour objet d'étude le cerveau de l'homme (Chapitre 3 : « L'émergence de l'homme »). Bien que nous ayons actuellement recours à des données précieuses comme celles de la paléontologie, à des outils puissants tels que ceux de la biologie moléculaire et de la génomique comparative, à de nouvelles méthodes comme celles de la biologie intégrative, l'énigme des origines de l'homme reste cependant toujours intacte (Chapitre 4 : « Perspectives d'avenir »). Le livre se termine sur un chapitre synthétique récapitulant l'essentiel du propos de l'ouvrage (Chapitre 5 : « Du passé à l'avenir »). – Notes ; Glossaire, p. 381-383 ; Bibliographie, p. 385-430 ; Index, p. 431-443.
F. F.