Gweltaz Guyomarc’h examines the question of the distinction between the parts of the soul and the faculties of the soul in Alexander of Aphrodisias. In his treatise On the Soul, Alexander asserts the unity of the powers of the soul, and in particular, in the case of the nutritive soul, that the ability to grow and the ability to reproduce are both united with each other and placed under the power to nourish. Are these faculties the same, or is this merely a conceptual difference? If they are not the same, how are they related? Is a soul a bundle of several types of power and, if so, what is the link between them? Gweltaz Guyomarc’h sets out to show, first of all, that even in the absence of this terminology, Alexander of Aphrodisias establishes the criteria for distinguishing between the parts and faculties of the soul. He then shows, with respect to the nutritive soul, that the capacities of the soul are not just different ways of explaining a fundamentally unique reality. The processes of nutrition, growth and reproduction are physically different: their powers differ in essence and activity. Yet there is no need to resort to an additional link: an individual soul is identical to its powers, and is not a power of powers. Finally, he asserts that the teleological criterion allows us to understand the organisation and unity of the parts of the soul.
A. M.
Gweltaz Guyomarc’h examine la question de la distinction des parties de l’âme et celles des facultés de l’âme chez Alexandre d’Aphrodise. Ce dernier, dans son traité De l’âme, a affirmé l’unité des puissances de l’âme, et notamment, dans le cas de l’âme nutritive, que la capacité de croître et celle de se reproduire sont toutes deux unies et soumises au pouvoir de nourrir. Ces facultés sont-elles les mêmes ou s’agit-il d’une différence seulement conceptuelle ? Si elles ne sont pas les mêmes, comment sont-elles reliées ? Une âme est-elle un faisceau de plusieurs types de pouvoirs et, si oui, qu’est-ce qui fait le lien entre eux ? Gweltaz Guyomarc’h entreprend de montrer tout d’abord que même en l’absence d’usage de cette terminologie, Alexandre d’Aphrodise établit les critères permettant de distinguer parties et facultés de l’âme. Il montre ensuite, à propos du cas de l’âme nutritive, que les capacités de l’âme ne sont pas seulement des manières différentes d’expliquer une réalité fondamentalement unique. Les processus de nutrition, de croissance, de reproduction sont physiquement différents : leurs puissances diffèrent dans l’essence et dans l’activité. Il n’y a pourtant pas besoin de recourir à un lien supplémentaire : une âme individuelle est identique à ses puissances et n’est pas une puissance de puissances. Il affirme finalement que le critère téléologique permet de penser l’organisation et l’unité des parties de l’âme.
A. M.