Giouli Korobili sets out to clarify the question of the presence and role of heat in the life of plants, examining in particular three of Aristotle's small treatises on natural history (Parva Naturalia) which she considers to constitute a single treatise (On Youth and Old Age, On Life and Death, On Breathing). In this collection of texts, Aristotle insists on the fundamental link between heat and life, including in the case of plants. The author sets out to establish that Aristotle recognises three types of heat in plants: that which comes from the soil through food, that which is present in the environment and, finally, their own natural heat. She thus takes sides in the debate on whether, for Aristotle, plants have their own heat that is of a different nature from that which comes from the soil. The vital principle of the plant, the seat of its heat, is located at the junction between the stem and the root; it is not powerful enough to boil the food that the roots capture, already warmed and liquefied in the soil; its function is nevertheless to maintain the heat of the food as it is distributed to all parts of the plant, or to compensate for variations in the environment. It cannot protect plants during episodes of extreme heat or cold in their environment. Finally, the author examines the role of this internal source in the ripening and fruiting process, again with the assistance of external heat. The plants' dependence on this external source can be seen in the process of annual leaf loss.
A. M.
Giouli Korobili entreprend de clarifier la question de la présence et du rôle de la chaleur dans la vie des plantes, en examinant tout particulièrement trois des petits traités d’histoire naturelle d’Aristote (Parva Naturalia) dont elle estime qu’ils constituent un seul traité (De la jeunesse et de la vieillesse, De la vie et de la mort, De la Respiration). Dans cet ensemble textuel, Aristote insiste sur le lien fondamental entre chaleur et vie, y compris dans le cas des plantes. L’auteure entreprend d’établir qu’Aristote reconnaît aux plantes trois types de chaleur : celle qui provient du sol à travers les aliments, celle qui est présente dans l’environnement et, enfin, leur propre chaleur naturelle. Elle prend ainsi parti dans le débat sur la question de savoir si les plantes ont, pour Aristote, une chaleur propre qui serait d’une autre nature que celle qui leur provient du sol. Le principe vital de la plante, siège de sa chaleur, est situé à la jonction entre la tige et la racine ; il n’est pas assez puissant pour réaliser la coction des aliments que les racines captent déjà réchauffés et liquéfiés dans le sol ; sa fonction serait néanmoins de maintenir la chaleur de l’aliment lors de sa distribution vers toutes les parties de la plante, ou encore de compenser des variations dans l’environnement. Elle ne saurait protéger les plantes lors d’épisode de chaleur ou de froideur extrême dans leur environnement. L’auteure examine enfin le rôle de cette source interne dans le processus de maturation et de fructification, là encore avec l’assistance de la chaleur externe. La dépendance des plantes envers cette source externe se fait sentir dans le processus de perte annuelle des feuilles.
A. M.