Cet article présente l’expérience d’un ancien chercheur en agroécologie, et comment la poursuite de son travail a permis de soutenir l’autonomie des paysans. Il rappel comment le passage des semences, historiquement variées et collectives, vers une marchandisation et une centralisation a été mené sous l’influence de l’agro-industrie. Le texte décrit alors le regroupement au sein du Réseau Semences Paysannes et comment la possibilité de gérer et sélectionner leurs propres semences, a favorisé une agriculture biologique et artisanale malgré les contraintes règlementaires et techniques. Si l’autonomie « est une valeur cardinale dans le monde paysan, notamment parmi les praticiens des semences paysannes » (p. 107), la recherche participative mise en avant illustre pleinement les synergies possibles entre le monde scientifique et agricole. L’auteur permet aux paysans de mieux choisir les variétés à cultiver, renforçant ainsi leur autonomie face à l'industrie semencière. L’article est critique du modèle de recherche traditionnel, souvent déconnecté des réalités locales. Il appelle à une approche plus horizontale entre chercheurs et agriculteurs, permettant de co-construire des solutions adaptées aux besoins locaux.
W. A.