Christine Rendu montre dans cet article l’évolution des animaux et des systèmes pastoraux d’altitude pyrénéens en racontant avec précision les dynamiques entre pratiques pastorales ovines et bovines et les constructions utilisées en fonction des usages et des environnements. Elle y évoque les transformations récentes des systèmes d’élevage, notamment l’introduction de nouvelles races comme les Brunes des Alpes, qui ont été intégrées pour améliorer la productivité et l’adaptabilité face aux changements climatiques. L’abord archéologique joue un rôle crucial dans cette recherche en combinant différentes sources, telles que les vestiges matériels et les archives écrites, pour restituer un tableau des pratiques passées. On y apprend les changements dans les techniques d’élevage, notamment la transhumance vers des estives pyrénéennes, en réponse à la sécheresse estivale, les interactions entre humains et animaux d’élevages et comment le pastoralisme façonne non seulement le paysage physique mais aussi le tissu social des communautés rurales. Ce chapitre met en lumière la complexité des relations entre l’homme, l’animal et l’environnement dans un contexte pastoral en constante évolution. Comme elle le souligne, « l’archéologie du pastoralisme est ainsi faite de ces allers-retours multiples » (p. 45) qui enrichissent notre compréhension des systèmes agro-pastoraux.
W. A.