Pour une critique de l'épistémologie (Bachelard, Canguilhem, Foucault)

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Monographie

  • Pages : 134
  • Collection : Théorie
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 20 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 28-09-2015

Résumé

Français

Les quatre textes qui composent cet ouvrage doivent être envisagés dans le contexte d’une histoire, «suspendue à une rencontre – celle du marxisme et de l’épistémologie – qui peut apparaître elle-même comme le fruit d’un double “accident” historique». Le premier accident tient à l’histoire propre de l’épistémologie en France, où s’est constituée une «tradition» originale illustrée par les noms que l’on retrouve ici : Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault. Or, il serait inexact de parler, à propos de ces auteurs, d’une «école» épistémologique, tant leurs œuvres sont dissemblables quant à leurs objets, leurs visées, leurs échos respectifs. Ce qui autorise cependant à parler à leur sujet d’une «tradition épistémologique» est, selon Dominique Lecourt, l’existence d’un trait commun qui tient à leur position commune en philosophie : leur «non-positivisme» radical et délibéré. Pour ce qui est du second accident, il tient, lui, à l’histoire du marxisme en France. En effet, la suite des travaux d’Althusser fait reparaître un personnage resté jusque là absent de la scène théorique : la politique. Définissant la philosophie comme «intervention politique auprès des sciences», Althusser indique deux tâches nouvelles, impensables dans l’ancien édifice du matérialisme dialectique, – celle d’élaborer une théorie non philosophique de la philosophie, – celle d’élaborer une théorie matérialiste de l’histoire des sciences, dans l’espace où doivent être construits leurs concepts spécifiques, celui du matérialisme historique lui-même. – 1. «De Bachelard au matérialisme historique», paru dans L’Arc, n° 42; cet article reprend la substance et rectifie certains points de L’Épistémologie historique de Gaston Bachelard (Paris : J. Vrin, 1969, «Bibliothèque d'histoire de la philosophie», 112 p.); – 2. «Épistémologie et poétique (Étude sur la réduction des métaphores chez G. Bachelard)», ce texte reproduit, légèrement remanié, un exposé fait au séminaire de Jacques Derrida en 1970; – 3. «L’histoire épistémologique de Georges Canguilhem», décembre 1970; – 4. «Sur l’archéologie et le savoir (à propos de Michel Foucault)», texte repris, légèrement remanié, d’un article paru dans La Pensée, n° 152. M.-M. V.