Mis-aulogy: Aristotle on the Politics of Sound

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Article

  • Pages : 271 à 294
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  • Date de création : 12-01-2024
  • Dernière mise à jour : 12-01-2024

Résumé

Français

L’analyse aristotélicienne de la musique insiste sur la puissance affective des sons et sur leur capacité à produire des caractères. Dans cet article, Brill revient sur les arguments donnés par Aristote pour établir cette thèse et montre l’horizon politique dans lequel elle s’inscrit. La musique constitue un puissant outil d’unification dans la mesure où elle affecte l’ensemble d’une communauté auditive de la même manière ; il devient possible, dès lors, d’habituer les auditeurs à éprouver un plaisir commun à l’écoute de certains sons (ou un sentiment de répulsion) et ainsi de les former à la vertu. Mais l’autrice rappelle que si la manipulation de la musique est, pour Aristote, un instrument essentiel pour la cité idéale, elle l’est aussi pour la tyrannie, évoquant des cas contemporains de torture ou de coercition par les sons.

L. M.

Anglais

Aristotelian analysis of music emphasises the affective power of sounds and their ability to produce characters. In this article, Brill goes back over the arguments Aristotle uses to establish this thesis, and shows the political horizon in which it fits. Music is a powerful unifying tool insofar as it affects the whole of an auditory community in the same way; it therefore becomes possible to accustom listeners to experiencing a common pleasure in listening to certain sounds (or a feeling of repulsion) and thus to train them in virtue. However, the author points out that while the manipulation of music is, for Aristotle, an essential tool for the ideal city, it is also an essential tool for tyranny, citing contemporary cases of torture or coercion through sound.

L. M.