Hearing, Touch, and Practical Intelligence in Aristotle's Philosophy

Envoyer le lien

Article

  • Pages : 82 à 110
  •  
  •  
  •  
  • Date de création : 12-01-2024
  • Dernière mise à jour : 12-01-2024

Résumé

Français

L’article étudie l’articulation de trois textes dans lesquels Aristote mentionne le rapport de l’ouïe à l’intelligence et son statut relativement aux autres sens : un extrait du traité De la sensation et des sensibles (436b-437a) soutient qu’il s’agit du sens qui contribue le plus à l’intelligence parce que la parole est expressive et transmet ce faisant le logos, lequel est la cause de l’apprentissage ; cet extrait, ainsi que celui de la Métaphysique (980a-b), affirment que l’ouïe contribue non seulement à l’intelligence théorique mais encore à l’intelligence pratique des animaux ; un passage du traité De l’âme suggère pour sa part que l’intelligence humaine procède plus spécifiquement du toucher, lequel partage avec l’ouïe une indépendance relativement au plaisir et à la douleur, qui rend davantage possible la compréhension et donc la pensée.

L. M.

Anglais

This article examines the connection between three texts in which Aristotle mentions the relationship of hearing to intelligence and its status relative to the other senses: an extract from the treatise On Sense and the Sensible (436b-437a) argues that it is the sense that contributes most to intelligence because speech is expressive and in so doing transmits the logos, which is the cause of learning; this extract, along with one from the Metaphysics (980a-b), asserts that hearing contributes not only to theoretical intelligence but also to the practical intelligence of animals; a passage from the treatise On the Soul suggests that human intelligence derives more specifically from touch, which shares with hearing an independence in relation to pleasure and pain that makes understanding and therefore thinking more possible.

L. M.