Sound, Water, and the Unity of Life in Empedocles

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Article

  • Pages : 21 à 58
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  • Date de création : 12-01-2024
  • Dernière mise à jour : 12-01-2024

Résumé

Français

Shaw examine le rôle central que joue la perception auditive dans la philosophie naturelle d’Empédocle en mettant en évidence son association avec l’eau et sa présence universelle au sein du vivant. D’une part, l’auteur montre que l’audition entretient un rapport privilégié avec l’eau, de sorte qu’elle fonctionne comme un paradigme pour la théorie générale de la sensation, qui chez Empédocle s’exprime en termes de flux et d’effluves. D’autre part, une analogie avec un autre phénomène physiologique lui permet d’affirmer que la perception auditive n’est pas réservée aux animaux : de même que la respiration qui a lieu par les narines est complétée, chez Empédocle, par celle qui pénètre par les pores de la peau, de même l’audition qui a lieu dans les oreilles n’est qu’un mode privilégié de cette perception. Les plantes elles-mêmes (auxquelles est empruntée l’image du « rameau de chair » pour décrire l’ouïe, A86 DK) possèdent l’audition et partagent ainsi avec le reste du vivant une forme rudimentaire de connaissance.

L. M.

Anglais

Shaw examines the central role played by auditory perception in the natural philosophy of Empedocles, highlighting its association with water and its universal presence within the living world. On the one hand, the author shows that hearing has a privileged relationship with water, so that it functions as a paradigm for the general theory of sensation, which for Empedocles is expressed in terms of flows and effluvia. On the other hand, an analogy with another physiological phenomenon allows him to assert that auditory perception is not restricted to animals: just as the breathing that takes place through the nostrils is complemented, for Empedocles, by the breathing that penetrates through the pores of the skin, so the hearing that takes place in the ears is only one privileged mode of this perception. Plants themselves (from whom the image of the "branch of flesh" is borrowed to describe hearing, A86 DK) possess hearing and thus share with the rest of living beings a rudimentary form of knowledge.

L. M.