Ce volume est issu, pour une part, d’interventions
présentées lors du colloque intitulé « Aristotle and his predecessors on
heat, pneuma and soul », tenu en juin 2014
à l’Université Charles de
Prague, mais aussi de contributions extérieures, sollicitées spécifiquement
pour la publication.
L’ouvrage se propose de ressaisir les discussions qui ont
animé, en Grèce ancienne, les théories philosophiques et médicales de la vie et
du vivant, en tant qu’elles ont mobilisé les notions de « chaleur »,
de « souffle » (pneuma) et
d’« âme » pour en rendre raison. Composé au total de seize articles
(dont deux introductifs, rédigés par les éditeurs), l’ensemble est divisé en
deux parties : la première rassemble les études sur les médecins et philosophes
avant Aristote (Parménide, Empédocle, Diogène d’Apollonie, Platon, ainsi que
certains traités hippocratiques ou pseudo-aristotéliciens) tandis que la
seconde explore le corpus aristotélicien lui-même (traités biologiques et
opuscules d’histoire naturelle, mais aussi Métaphysique,
Physique, Météorologiques,
De l’âme, Du ciel
notamment). L’ensemble des contributions présente une diversité d’objets mais
aussi de méthodes, qui proposent tantôt de larges synthèses doctrinales (le
rôle de la chaleur dans la médecine et la philosophie présocratique, la notion
d’âme chez Parménide ou Empédocle, la génération spontanée chez Aristote, par
exemple), tantôt des études plus détaillées relatives à un problème spécifique
(le rôle de la chaleur dans la théorie de la formation des corps vivants dans
le De spiritu, l’analogie de l’action de l’âme
sur le corps avec la production technique, ou la cause matérielle de la
fonction perceptive chez Aristote, par exemple), mais aussi des réflexions
épistémologiques sur la manière dont ces théories se sont élaborées
scientifiquement (le statut de l’explication causale chez Diogène d’Apollonie,
la valeur descriptive de l’analogie, ou le mode de raisonnement inductif chez
Aristote, par exemple).
En fin d’ouvrage, on trouvera une bibliographie
collective, un index locorum ainsi qu’un index rerum pour s’orienter dans les différents chapitres.
L. M.