Un homme pressé. Arnold Van Gennep, l’indépendance de l’ethnographie et le congrès de Neuchâtel

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Article

  • Pages : 99 à 115
  • Collection : Le Regard de l’ethnologue
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  • Édition : Originale
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-7355-0856-3
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  • Date de création : 06-01-2021

Résumé

Français

Le chapitre 4 analyse l’installation de Van Gennep dans ce qui fut son premier et seul poste officiel d’enseignement (de courte durée) à l’Université de Neuchâtel. Depuis cette position institutionnelle qu’il s’agit de sécuriser, Van Gennep va vouloir peser sur la définition de la discipline à l’occasion d’un Congrès international d’ethnologie et d’ethnographie qu’il y organise. Ce congrès a ainsi un enjeu double : épistémologique (assurer l’autonomie de l’ethnographie) et stratégique (faire de VG un incontournable de la discipline afin d’être titularisé dans son poste). L’enjeu est d’importance car en France, où il s’est formé, Van Gennep a pris ses distances à la fois avec l’école durkheimienne (en pleine ascension pour l’occupation des postes en ethnologie) et avec l’école d’anthropologie de Paris (qui met l’accent sur l’anthropologie physique). L’opération est un échec sur les deux plans, même si l’exclusion de VG de l’Université de Neuchâtel doit davantage au contexte politique de la Guerre de 1914 et aux prises de position de VG hostile à la neutralité suisse.

V. B.