On Analogy and its Philosophical Importance

Envoyer le lien

Article

  • Pages : 199 à 209
  •  
  • Édition : Originale
  • Ville : Oxford
  •  
  • URL : Lien externe
  •  
  • Date de création : 08-12-2020
  • Dernière mise à jour : 08-12-2020

Résumé

Français

Cet article reprend une conférence donnée en 1904 à la Jowett-Society à Oxford. Il comprend quatre sections.

I. On ne pense plus aujourd’hui que les premiers principes de la science doivent valoir selon leur conformité à un ordre des choses absolu, mais seulement par leur capacité à établir « une connexion entre les phénomènes ». La vérité est devenue un concept « critique ou dynamique » (p. 199). La philosophie critique et la science contemporaine (Maxwell, Mach, Hertz) se rejoignent. Le concept critique ou dynamique de vérité est symbolique : entre les principes et les phénomènes, il n’y a pas de relation d’identité mais d’analogie. Trois arguments : nous ne pouvons penser sans image ; notre pensée est toujours une interprétation ; nous transférons constamment ce que nous savons d’un domaine d’expérience à un autre (p. 200-201).

II. Plus largement, il est faux d’opposer concept et analogie : toute formation de concept procède « par transition d’exemple en exemple en vertu de l’analogie » (p. 202). Dès qu’elles utilisent des séries numériques pour ordonner les phénomènes, les sciences opèrent par analogie, par exemple entre la place des nombres dans la série numérique et la place des événements dans la série temporelle. Kant en a fait la théorie générale dans les « Analogies de l’expérience » (p. 204).

III. La pensée spéculative ou métaphysique, puisqu’elle cherche à saisir la totalité à partir d’une partie, ne peut valoir qu’à condition de reconnaître sa dimension analogique. Ce n’est pas le cas de l’idéalisme spéculatif hégélien ; c’est le cas en revanche de l’idéalisme métaphysique d’un Leibniz ou d’un Lotze, ce qui lui donne une supériorité sur l’idéalisme absolu (p. 207).

IV. Comme la métaphysique, la religion symbolise le tout à partir de l’une de ses parties. Mais la fonction du symbole est affective, sa valeur dépend de sa force d’entraînement dans la reconnaissance et la production des valeurs fondamentales de la vie.

M. A.